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 Neurosciences : l’expérience de Benjamin Libet ou comment le cerveau déforme la réalité temporelle

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a2zeiss
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a2zeiss

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MessageSujet: Neurosciences : l’expérience de Benjamin Libet ou comment le cerveau déforme la réalité temporelle   Neurosciences : l’expérience de Benjamin Libet ou comment le cerveau déforme la réalité temporelle I_icon_minitimeSam 19 Oct 2013 - 1:33

(Source: NeoTrouve.com)

En 1973 Benjamin Libet de l’université d’état de Californie à San Francisco, dans une série d’expériences fascinantes, a prouvé que la prise de conscience suite à un stimulus sensoriel, (stimulation électrique sur le cerveau) se produit 500 millisecondes (temps neuronal) après le stimulus.

Neurosciences : l’expérience de Benjamin Libet ou comment le cerveau déforme la réalité temporelle Jung_i10

Lors de certaines opérations du cerveau, il a obtenu l’autorisation des patients de réaliser une expérience, qui consistait à stimuler avec des électrodes la zone du cerveau à l’air libre, (la boite crânienne étant ouverte ) qui correspondait à la zone d’activité d’une piqûre au doigt. Le sujet réveillé déclare après 500 millisecondes sentir la piqûre.

C’est-à-dire que la plupart des expériences conscientes, requièrent une période minimale substantielle d’activation corticale de 350 à 500 millisecondes pour accéder à la conscience.

Neurosciences : l’expérience de Benjamin Libet ou comment le cerveau déforme la réalité temporelle D_12_s_con_2b

Ben Libet a profité de certaines opérations du cerveau où celui-ci est ouvert et où le patient est réveillé pour stimuler directement le cerveau et observer les réactions du patient. En fait, il stimulait d’abord un doigt (avec une petite décharge électrique), puis il mesurait le temps pour que le sujet ressente une piqûre au doigt. Ça donnait 25 millisecondes.

Ensuite, il stimulait directement le cerveau sur la zone correspondant à la main. Le sujet ressent bien une piqûre à la main (et non pas au cerveau), mais seulement au bout de 500 millisecondes. De plus, pour que le sujet ressente une piqûre, il fallait envoyer un train de choc, et non pas un choc unique.

Ben Libet a ensuite combiné les deux expériences : il a d’abord stimulé le doigt, puis 200 ms plus tard il stimule le cerveau avec un train de chocs. Le sujet ressent une seule piqûre, 700 ms après la stimulation du doigt. Comme les chocs électriques fait au cerveau sont plus faibles que ceux faits au doigt, et comme le sujet ne ressent qu’une faible piqûre, on sait que la piqûre qu’il a ressenti après 700 ms était la stimulation du cerveau. Celle effectuée sur le doigt est donc passée à la trappe.

Puis Libet recommence (le doigt, puis le cerveau), mais en laissant cette fois un délai de 500 ms entre les deux stimulations. Toujours rien : le sujet ne perçoit qu’une seule piqûre, 1 seconde après la première stimulation (c’est-à-dire 500 ms après la stimulation du cerveau).

Libet recommence une dernière fois, mais en laissant plus de 500 ms entre les deux stimulations. Là, le patient ressent bien 2 piqûres, la première 25 ms après la première stimulation (au doigt), et la deuxième 500 ms après la deuxième stimulation (au cerveau).

Libet a tiré plusieurs conclusions de ces expériences :

1- L’influx nerveux met 25 ms pour parvenir du doigt au cerveau.

2- Il faut 500 ms pour être conscient de quelque chose, puisque c’est le délai entre la stimulation du cerveau et la sensation afférente.

3- Une stimulation au cerveau moins de 500 ms après une première stimulation au doigt nous empêche d’être conscients d’une piqûre dont nous serions normalement conscients au bout de 25 ms.

Évidemment ça pose un problème, puisque le temps d’élaboration d’une sensation consciente est bien de 500 ms (475 ms en fait, puisqu’il faut compter le temps que l’influx nerveux arrive du doigt au cerveau). Comment se fait-il que dans la réalité, nous soyons conscients d’un stimuli après 25 ms seulement ? La solution que propose Libet est incroyable : il suggère ni plus ni moins que la conscience antidate la sensation en retournant en arrière dans le temps de 475 ms.

Cette expérience est la confirmation scientifique, que la conscience volontaire arrive beaucoup trop tard pour être à l’origine de l’action.

Et si le cerveau peut initier nos mouvements volontaires, avant même l’apparition d’une volonté consciente de faire ces mouvements, quel rôle reste-t-il pour la conscience?

Les expériences de Libet soulignent que tout ce qui se produit est d’abord inconscient, avant de devenir conscient.

Cette expérience a été vérifiée par d’autres scientifiques, et notamment Patrick Haggard qui travaille à l’Institut des neurosciences cognitives de l’University Collège de Londres, où Il dirige une équipe d’une dizaine de chercheurs.

Le livre de Benjamin Libet écrit trois ans avant sa mort en 2007 et traduit pour les éditions Dervy sous le titre L’esprit au-delà des neurones, témoigne d’une vie de recherche qui aura influencé autant les neurosciences que nourri nombre de débats en philosophie. D’ailleurs l’ouvrage, rétrospective des travaux et des découvertes du chercheur, porte un sous-titre programmatique qui atteste de cette double-entrée philosophique et scientifique : Une exploration de la conscience et de la liberté. Les expériences de Libet montrent un décalage de quelques dixièmes de seconde entre l’activité cérébrale et l’accès des sujets d’expérience à leurs propres états subjectifs, états qui correspondent subjectivement à cette activité neuronale. Le décalage temporel constaté n’est donc pas celui qui a lieu entre des états cérébraux et les états mentaux correspondant, mais celui qui a lieu entre les états cérébraux et la conscience d’ordre supérieur qui se porte sur les états mentaux correspondant. Compris de cette façon, un tel décalage ne semble t-il pas logique, conforme à la différence qu’il peut y avoir entre conscience immédiate et conscience réflexive, d’ordre supérieur ?

http://francoisloth.wordpress.com/2013/06/05/benjamin-libet-entre-le-cerveau-et-la-conscience/

http://www.jung-neuroscience.com/jung-libet/

http://www.onnouscachetout.com/forum/topic/23517-cerveau-et-conscience-les-exp%C3%A9riences-de-benjamin-libet/

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MessageSujet: Re: Neurosciences : l’expérience de Benjamin Libet ou comment le cerveau déforme la réalité temporelle   Neurosciences : l’expérience de Benjamin Libet ou comment le cerveau déforme la réalité temporelle I_icon_minitimeSam 19 Oct 2013 - 5:20

Bonjour à tt le monde,
« Nous ne faisons qu’expérimenter la forme d’un passé, au fur et à mesure que notre présence inconsciente le recharge, et ce n’est pas une formule lapidaire, gratuite, je suis disposé à en apporter la preuve
Par (MP à a2zeiss) seulement voilà, le mental s’accommode de cette lecture en différé, pour la simple et bonne raison qu’elle établit la structure de son existence »



En 2007, le Pr John-Dylan Haynes a mené une expérience qui a changé sa conception de l’existence. Ce neuroscientifique rattaché au centre Bernstein de neurosciences computationnelles (BCCN) de Berlin a placé des volontaires dans un caisson d’IRM devant un écran où défilaient des lettres au hasard. Il leur a demandé d’appuyer sur un bouton soit avec l’index droit, soit avec le gauche quand ils en ressentaient le besoin et de retenir la lettre affichée au moment où ils ont décidé d’appuyer sur le bouton. L’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle révélait leur activité cérébrale en temps réel. Les résultats ont été surprenants. “Notre premier réflexe a été de nous dire : il faut vérifier si cela tient la route, raconte Haynes. Nous avons procédé à plus de tests de validité que je n’en ai vu dans aucune autre étude.”

Les sujets prenaient la décision consciente d’appuyer sur le bouton environ une seconde avant de le faire, mais l’équipe de Haynes à découvert que leur activité cérébrale semblait anticiper cette décision avec sept secondes d’avance. Autrement dit, c’était comme si, bien avant que les sujets soient conscients de faire un choix, leur cerveau avait déjà pris une décision.

En tant qu’êtres humains, nous aimons à penser que nos décisions sont sous notre contrôle conscient, que nous avons un libre arbitre. Cette notion, dont les philosophes débattent depuis des siècles, est à nouveau remise en question par les travaux de Haynes et d’autres spécialistes des neurosciences. Selon eux, la conscience d’une décision n’est peut-être qu’un phénomène biochimique ultérieur sans aucune influence sur nos actes. En vertu de cette logique, disent-ils, le libre arbitre est une illusion. “Nous croyons faire des choix, mais ce n’est pas vrai”, résume Patrick ¬Haggard, chercheur en neurosciences au University College de Londres.

Vous croyez avoir décidé de boire du thé plutôt que du café ce matin, par exemple, mais cette décision a peut-être été prise bien avant que vous n’en ayez conscience. “Très honnêtement, je ne sais pas très bien quoi faire de ça, reconnaît Haynes. Comment pourrais-je parler de ‘ma’ volonté si je ne sais même pas quand celle-ci se manifeste et ce qu’elle décide de faire ?”

Les philosophes ne sont pas convaincus que l’imagerie cérébrale puisse démonter aussi facilement l’idée de libre arbitre. Une partie d’entre eux remettent en cause les résultats et les interprétations des chercheurs, à qui ils reprochent de ne pas comprendre le concept qu’ils se targuent d’invalider. D’autres, plus nombreux encore, préfèrent ignorer les scientifiques. “Les neuroscientifiques et les philosophes s’ignorent mu¬tuellement”, reconnaît Walter Glannon, philosophe à l’université de Calgary, au Canada, dont les travaux portent sur les neurosciences, l’éthique et le libre arbitre.

Les choses, visiblement, commencent à changer. Toute une série de projets ont été lancés en septembre dernier dans le cadre de “Big Questions in Free Will”, un programme sur quatre ans doté de 4,4 millions de dollars [3 millions d’euros] et financé par la fondation américaine John Templeton, qui encourage la recherche interdisciplinaire entre théologie, philosophie et sciences naturelles. Certains estiment en effet que les neurosciences pourraient permettre aux chercheurs d’identifier les mécanismes physiques sous-jacents de notre volonté consciente et de mieux comprendre l’activité cérébrale qui précède toute prise de décision. Si ces travaux débouchaient sur la découverte d’une forme d’activité cérébrale inconsciente permettant de prévoir une décision de manière infaillible, ils pourraient porter un coup sérieux à la notion de libre arbitre.

Haynes n’est pas le premier à s’intéresser au processus inconscient de prise de décision. Déjà dans les années 1980, Benjamin Libet, neuropsychologue à l’université de Californie, à San Francisco, avait procédé à l’expérience suivante : des sujets reliés à un électroencéphalogramme (EEG) étaient assis devant un cadran sur lequel tournait un point lumineux ; chaque fois qu’ils ressentaient l’envie de bouger un doigt, ils de¬vaient noter la position du point sur le cadran. Libet parvint ainsi à détecter une activité cérébrale particulière quelques centaines de millisecondes avant que le sujet n’exprime le désir conscient de bouger son doigt.

Preuves insuffisantes

Les résultats de son étude furent controversés. On lui opposa que le cadran avec le point lumineux créait une distraction et que le constat d’une décision consciente était trop subjectif. Quelques spécialistes n’étaient pas non plus convaincus que l’activité cérébrale détectée par Libet avant une décision consciente soit suffisante pour avoir été la cause de la décision.

Dans une expérience menée en 2008, Haynes a amélioré le dispositif de Libet en remplaçant l’électroencéphalogramme, qui ne permettait d’observer qu’une partie de l’activité cérébrale, par la technique d’IRM fonctionnelle, qui offre une vision complète du cerveau. En outre, alors que les sujets de Libet devaient seulement décider de bouger ou non un doigt, Haynes les a obligés à choisir entre leur main gauche et leur main droite. Mais certains ont encore trouvé des failles dans l’expérience, soulignant par exemple que Haynes et son équipe ne pouvaient prédire la décision des sujets qu’avec au mieux 60 % de certitude. Ce n’est pas assez pour affirmer qu’on peut voir le cerveau prendre une décision avant même que le sujet en ait conscience, estime la philosophe et chercheuse en neurosciences Adina ¬Roskies, qui travaille sur la question du libre arbitre au Dartmouth College, dans le New Hampshire. Par ailleurs, “tout ce que cela montre, c’est que des facteurs physiques influent sur la prise de décision”, ce qui n’a rien de surprenant. Les philosophes qui connaissent ces études, poursuit-elle, n’y voient pas de preuve suffisante de l’absence de libre arbitre, car ces expériences ne font que caricaturer des situations de prise de décision. Même la décision, simple en apparence, de boire du thé plutôt que du café est beaucoup plus complexe que celle qui consiste à appuyer sur un bouton avec une main ou avec l’autre.

Haynes s’en tient à son interprétation après avoir reproduit et affiné ses résultats dans deux expériences ultérieures. Dans l’une, il a utilisé des techniques d’imagerie plus précises afin de confirmer le rôle des régions cérébrales impliquées dans son expérience précédente. Dans l’autre – dont les résultats n’ont pas encore été publiés –, Haynes et son équipe ont demandé à leurs sujets d’additionner ou de soustraire deux nombres dans une série de chiffres projetés sur un écran. Le choix de l’opération met en jeu un processus plus complexe que la décision d’appuyer sur un bouton, explique Haynes, ajoutant que ce modèle est également plus proche de la réalité. Même pour l’exécution de cette tâche plus abstraite, les chercheurs ont détecté une activité cérébrale jusqu’à quatre secondes avant que les sujets aient conscience d’avoir pris une décision, indique Haynes.

Prédire son choix

Des chercheurs ont plongé plus profondément dans le cerveau. C’est le cas d’Itzhak Fried, neurochirurgien à l’université de Californie à Los Angeles (UCLA) et à l’hôpital Ichilov de Tel-Aviv, qui a implanté des électrodes dans le cerveau de patients épileptiques dans le cadre d’un traitement chirurgical. Enregistrer l’activité de neurones isolés permet aux chercheurs d’avoir une vue bien plus précise de l’activité cérébrale qu’avec un EEG ou l’IRM fonctionnelle. Les expériences de Fried ont permis de déceler une activité dans les neurones de régions spécifiques du cerveau environ une seconde et demie avant que le sujet ne prenne la décision consciente d’appuyer sur un bouton. Les chercheurs étaient ainsi capables de prédire son choix avec plus de 80 % de certitude et environ 700 millisecondes d’avance sur le sujet lui-même. “Il y a un moment où des choses prédéterminées entrent dans la conscience”,explique Fried. La volonté consciente ne serait alors qu’une étape plus tardive du processus de prise de décision.

Les philosophes contestent les postulats qui sous-tendent de telles interprétations. “Ces conclusions dérivent entre autres de l’idée que le libre arbitre est de nature spirituelle, qu’il est lié à l’âme, en quelque sorte”, analyse Al Mele, philosophe à l’université d’Etat de Floride à Tallahassee. Si les neuroscientifiques détectent une activité neuronale inconsciente à l’origine de nos décisions, l’idée que l’esprit fonctionne indépendamment du corps ne tient plus, de même que celle de libre arbitre. Pour les neuroscientifiques, cette conception dualiste du libre arbitre est facile à démolir, explique Walter Glannon. Le problème, c’est qu’elle ne correspond pas à ce que pensent la plupart des philosophes actuels, objecte Al Mele. Bon nombre d’entre eux sont des matérialistes, qui pensent que tout a un fondement physique et que les décisions et les actes dérivent de l’activité cérébrale. Les scientifiques expriment leur point de vue sur une notion que les philosophes jugent dépassée. Aujourd’hui, la plupart des philosophes acceptent l’idée que l’on puisse prendre des décisions rationnelles dans un environnement déterministe. Ils débattent de l’interaction entre liberté et déterminisme (l’idée que tout est prédestiné soit par le destin, soit par les lois physiques). Or, estime Adina Roskies, la recherche neuroscientifique n’est pas encore en mesure de trancher cette question. Elle peut débattre de la prévisibilité de nos actes, mais pas du déterminisme.

Principe de responsabilité

Le débat sur le libre arbitre fait apparaître un double problème : conceptuel et sémantique. “Il serait utile que les scientifiques et les philosophes s’accordent sur la définition du libre arbitre”, juge Walter Glannon. Les philosophes eux-mêmes ne sont pas d’accord sur ce que recouvre cette notion. Certains la définissent comme la capacité de prendre des décisions rationnelles en l’absence de coercition. Pour d’autres, cette notion s’inscrit dans un contexte global : au moment de la décision, étant donné tous les événements antérieurs, il est possible de prendre une autre décision. D’autres, enfin, s’en tiennent à l’idée d’une “âme” non physique guidant les décisions.

Les neurosciences pourraient contribuer à mettre de l’ordre dans les définitions ou à leur ajouter une dimension empirique. Cela aiderait à mieux comprendre ce qu’implique le fait de vouloir librement quelque chose et donnerait une vision plus précise de ce qu’est l’intention consciente, explique Adina Roskies.

Patrick Haggard a obtenu le soutien financier de la fondation Templeton pour un projet visant à trouver le moyen de déterminer objectivement le moment de la décision consciente et celui de l’action. Son équipe va concevoir un dispositif expérimental dans lequel les chercheurs observeront l’activité cérébrale de sujets jouant contre un ordinateur.

Un autre projet, mené par Christof Koch, professeur de psychologie cognitive au California Institute of Technology à Pasadena, utilisera des techniques semblables à celles du Pr Fried pour observer les réactions de neurones isolés lorsque les individus sont amenés à réfléchir avant de prendre une décision. L’objectif est de mesurer l’importance qu’accordent alors les sujets à différentes informations.

Les philosophes admettent volontiers que les neurosciences puissent un jour ébranler l’idée de libre arbitre. Mais pour cela, comme en conviennent même ceux qui ont décrété peut-être prématurément la mort du libre arbitre, il faudra que les résultats des expériences aient été reproduits à différents niveaux de prise de décision. Appuyer sur un bouton lors d’un test ou disputer une partie contre un ordinateur est une chose, se préparer un thé, se présenter à l’élection présidentielle ou commettre un crime en est une autre.

Difficile de prédire les effets qu’aurait dans la pratique l’abandon définitif de l’idée de libre arbitre. Le déterminisme biologique n’est en effet pas un argument recevable par un tribunal et les juristes ne sont pas près d’abandonner le principe de responsabilité personnelle. “La loi doit être fondée sur l’idée que l’on est responsable de ses actes, sauf dans des circonstances exceptionnelles”, affirme Nicholas Mackintosh, qui dirige un projet sur le droit et les neurosciences à la Royal Society de Londres.

Owen Jones, professeur de droit à l’université Vanderbilt, à Nashville, dans le Tennessee, dirige un projet similaire financé par la fondation MacArthur de Chicago. Il estime que ses travaux pourraient permettre de déterminer le niveau de responsabilité d’un individu. “Ce qui nous intéresse, c’est d’utiliser les neurosciences pour avoir une vision plus précise de la capacité des individus à être maîtres de leurs actes”,explique-t-il. Cela pourrait par exemple avoir une incidence sur la sévérité de la peine infligée.

“L’excuse parfaite”

Les connaissances dans ce domaine pourraient également finir par influer sur le comportement même des individus. En 2008, Kathleen Vohs, psychosociologue à l’université du Minnesota, à Minneapolis, et son confrère Jonathan Schooler, psychologue à l’université de Californie à Santa Barbara, ont publié les résultats d’une étude sur le comportement de sujets “induits” à croire à la thèse déterministe. Les sujets étaient répartis en deux groupes : les premiers devaient lire un texte expliquant que notre comportement est entièrement dicté par des facteurs génétiques et environnementaux et que nous n’en sommes pas maîtres, tandis que les seconds lisaient un texte neutre sur la question. Les chercheurs demandaient ensuite aux participants des deux groupes de résoudre un problème mathématique sur ordinateur tout en les prévenant que la solution apparaissait par moments sur l’écran en raison d’un prétendu problème informatique et qu’il fallait alors cliquer sur la souris pour faire disparaître la réponse sans la regarder. Ceux qui avaient lu le texte déterministe se révélaient plus nombreux à tricher et à regarder la réponse que les autres. “La négation du libre arbitre offre peut-être l’excuse parfaite pour se comporter comme on veut”, concluent Kathleen Vohs et Jonathan Schooler.

Les expériences de Haynes et leurs implications potentielles ont indéniablement eu un effet sur sa façon de penser. Il se souvient avoir eu une révélation dans un avion alors qu’il se rendait à un colloque.“J’ai soudain eu une vision globale de tout l’univers déterministe, de moi, de la place que j’y occupais et de tous ces moments où nous pensons prendre des décisions alors qu’elles ne sont en fait que le reflet d’une chaîne de causalité”, raconte-t-il. Mais cette image d’un monde sans libre arbitre s’est vite estompée. “A partir du moment où l’on se met à interpréter le comportement des gens au jour le jour, on est très vite dépassé.”
http://www.courrierinternational.com/article/2011/10/27/etes-vous-vraiment-libre-de-vos-actes
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Lilith 168



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MessageSujet: Re: Neurosciences : l’expérience de Benjamin Libet ou comment le cerveau déforme la réalité temporelle   Neurosciences : l’expérience de Benjamin Libet ou comment le cerveau déforme la réalité temporelle I_icon_minitimeSam 19 Oct 2013 - 9:53


L'âme est à l'origine de chaque décision ensuite celle-ci est transmise à la conscience qui en fait part au cerveau et lui fait agir le corps humain en conséquence.

Voilà d'où vient cette différence entre une pensée et sa réalisation concrète dans notre dimension.



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winipeg



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MessageSujet: Re: Neurosciences : l’expérience de Benjamin Libet ou comment le cerveau déforme la réalité temporelle   Neurosciences : l’expérience de Benjamin Libet ou comment le cerveau déforme la réalité temporelle I_icon_minitimeSam 19 Oct 2013 - 15:30

Hé hé, que l’on soit spiritualiste, ou matérialiste, un angle d’incidence affecte le regard que l’on porte sur la réalité.
D’ailleurs ce concept de réalité perçue ne satisfait plus que les spécialiste du
Raccommodage (idéologique) et des disciples de la manipulation ordinaire,
Je vous laisse le soin de déterminer les cibles qui s’offrent à la portée
De votre regard critique.
Mais pour faire simple, une évidence semble couver depuis la nuit des temps,
La masse critique d’un environnement dédié au conditionnement de nos actions, se fissure épisodiquement, et les phénomènes non expliqués s’engouffre dans cette brèche, comme le bout de notre nez dans les paramètres de cohérence de notre légendaire psychologie.
Et là, cela ressemble à un rejet de l’emprise sous contrôle égotique.
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MessageSujet: Re: Neurosciences : l’expérience de Benjamin Libet ou comment le cerveau déforme la réalité temporelle   Neurosciences : l’expérience de Benjamin Libet ou comment le cerveau déforme la réalité temporelle I_icon_minitime

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