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 Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques

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orné

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MessageSujet: Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques   Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques - Page 7 I_icon_minitimeMer 19 Fév 2014 - 14:03

Rappel du premier message :

Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques

Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques - Page 7 Enfrentamientos-en-venezuela

Nous assistons actuellement à 3 tentatives de coup d'état (sans parler de la Syrie): Ukraine, Bosnie et Venezuela le tout à vitesse grand V. Evo Morales indique que le même coup de poker a été tenté en Bolivie en 2008 et que ce sont les Etats-Unis qui sont à l'oeuvre. Il parle du Venezuela mais c'est le cas dans chacun des conflits. On dirait que l'empire US a décidé de faire tomber les dernières têtes avant le grand plongeon. Rappelons également que l'opposition c'est déjà illustrée l'année dernière avec le même type d'actions violentes suite à leur défaite aux élections.


Le gouvernement vénézuélien a dévoilé une conversation entre deux militants de l'opposition qui anticipent le pillage de magasins et l'intensification des manifestations violentes, notamment à Caracas, la capitale. À un moment de la conversation, un des hommes déclare que la droite aurait un fond de 120 000 millions de bolivars (environ 20 000 millions de dollars) pour payer des tueurs à gages. L'article qui suit confirme d'ailleurs que certains manifestants ont bien été assassinés pendant les manifestations. Il montre également à quel point l'opposition use et abuse des réseaux sociaux pour tromper les citoyens et servir leur propagande contre le gouvernement, quitte à monter de toute pièces des images provenant pourtant d'autres pays. Les réseaux sociaux peuvent se révéler être un cadeau empoisonné et une fois encore, le chaos est programmé et orchestré en haut lieu. Fawkes


A lire les médias internationaux en ce mois de février 2014, on pourrait croire que le Venezuela est –de nouveau- à feu et à sang. Le coupable désigné par les grandes entreprises de communication est toujours le même depuis maintenant 15 ans: le gouvernement bolivarien massacrerait –de nouveau- son peuple comme s´il s´agissait du passe temps favori des élites politiques révolutionnaires depuis l´accession d´Hugo Chavez à la présidence de la République. Oubliés les onze chavistes assassinés au lendemain de la victoire électorale de Nicolas Maduro en avril 2013, passée sous silence la large victoire du camps bolivarien aux municipales de décembre 2013, gommé le soutien populaire dont bénéficie la Révolution, les vénézuéliens seraient désormais face à un « régime » qu´ils réprouvent et qui n´hésite pas á faire feu contre ses compatriotes. Un retour sur les derniers événements qui ont secoué le Venezuela est donc nécessaire pour prendre la mesure de ce qui se déroule en ce moment au pays de Bolivar et de Chavez. Retour d´autant plus nécessaire pour capter, après la Libye, la Syrie ou les derniers événements ukrainiens à quel point l´Empire fait preuve d´un cynisme sanguinaire pour éliminer les gouvernements qui ne s´alignent pas sur ses intérêts.

Guerre interne dans l´opposition

L´opposition vénézuélienne n´est pas un bloc monolithique. Même si tous les partis partagent un programme commun (1) , les stratégies de prises de pouvoir et surtout les ambitions personnelles ne manquent jamais de raviver les tensions au sein de la contrerévolution, Or le leadership qu´Henrique Capriles s´était construit depuis sa victoire aux primaires de la plateforme unitaire de l´opposition (Mesa de Unidad Démocratica -MUD) en février 2012 s´est quelque peu érodé au fil des quatre défaites électorales (2) . Lors des élections municipales de décembre 2013, le parti de Leopoldo Lopez, Voluntad Popular a même remporté plus de mairies que Primero Justicia, le parti de Capriles.

Le questionnement interne suite aux défaites dans les urnes a ravivé les vieux démons d´une opposition prête à considérer légitime tous les chemins possibles pour conquérir le pouvoir.

Profitant d´un mécontentement compréhensible d´une partie de la population face à une guerre économique qui affecte quotidiennement les vénézuéliens (3) , le secteur le plus extrême de l´opposition a décidé de passer à l´attaque.

Dés les premiers jours de l´année 2014, Leopoldo Lopez, Maria Corina Machado ou Antonio Ledezma appelaient au "soulèvement" comme moyen "démocratique" pour chasser le gouvernement (4) . Les vrais démocrates apprécieront l´oxymore. Rappelons que l´unique moyen démocratique pour changer de gouvernement est la convocation d´un référendum révocatoire à mi-mandat, c´est à dire à partir d´avril 2016.

Leopoldo Lopez ne s´arrêtera pas là. Au cours d´un meeting, le 2 février 2014, il lance à ses partisans : "les problèmes dont souffre le peuple ont un coupable. Ce coupable est le pouvoir national (…) nous ne pouvons plus dire que le problème c´est seulement Nicolas Maduro. Le problème ce sont tous les pouvoirs publics nationaux"(5) . Coup d´Etat, vous avez dit coup d´Etat ?

Au cours du même meeting, Maria Corina Machado affirmera que "la seule réponse possible, c´est la rébellion (…). Certains disent qu´il faut attendre les élections dans je-ne-sais-trop combien d´années (…) Le Venezuela ne peut plus attendre" (6) . Le message de confrontation est lancé au gouvernement mais aussi à la MUD et à Capriles. La tentative de mainmise sur l´opposition par les secteurs les plus anti-démocratiques de l´antichavisme est confirmé par Leopoldo Lopez lorsqu´il convoque une manifestation pour le 12 février 2014 : "Notre lutte passe par la rue (…) je suis sûr que ce 12 février, nous verrons Henrique Capriles dans la rue. Je lance un appel [à tous les dirigeants de l´opposition] mais surtout à Henrique, qui a une très grande responsabilité, pour qu´il nous rejoigne dans cette clameur de changement" (7) . Les urnes ou le putsch. Les leaders de l´opposition ont les cartes en mains…

Ce qui fut annoncé arriva

Le 12 février la manifestation convoquée se dirigeât vers le siège du pouvoir judiciaire (Ministerio Publico) situé dans le centre populaire de la capitale. La plupart des dirigeants de l´opposition, dont Capriles Radonski, était aux abonnés absents. Le faible cortège était surtout composé d´étudiants des classes moyennes supérieures provenant des universités privées. Sur place, Leopoldo Lopez et Maria Corina Machado haranguaient la foule dans des termes similaires à ceux proférés quelques jours plus tôt, avant d´abandonner la manifestation sans prendre le soin de lancer le mot d´ordre de la dispersion de la manifestation. Alors que la majorité des étudiants quittait les lieux sans heurt, des groupes de choc prenaient le relais. Les pancartes pacifistes laissaient place aux jets de pierre et autres cocktails Molotov. Et tout bascula.

Au milieu des affrontements, des coups de feu furent tirés. Juan "Juancho" Montoya, un militant chaviste présent sur les lieux et Basil Da Costa un étudiant d´opposition mourraient tous deux assassinés d´une balle dans la tête. La police nationale réussit à repousser les fauteurs de trouble qui se replièrent à Chacao, arrondissement huppé de Caracas, dont le maire, Ramon Muchacho est membre du parti Primero Justicia. Quelques heures plus tard et alors que les affrontements s´étaient déplacés dans cette zone de la ville, Roberto Redman, un militant de l´opposition, qui avait porté le cadavre du jeune Basil, était à son tour assassiné. La machine médiatique internationale s´emballa. Le gouvernement fut accusé de sanglantes répressions alors que les forces de maintien de l´ordre n´utilisent aucune arme létale pour faire face aux groupuscules armés de l´opposition (8) .

Les entreprises de communication privées dénoncèrent la censure gouvernementale après qu´une chaîne câblée colombienne, NTN24, fut retirée de la programmation par les opérateurs de câble privés pour avoir enfreint la loi vénézuélienne de ne pas retransmettre en direct les images des violences de rue. Il ne s´agissait donc pas d´une censure opérée par le pouvoir, les media audiovisuels internationaux et nationaux ayant largement couvert la partie pacifique de la manifestation. En revanche, aucun média international ne s´est attardé à dénoncer les attaques à l´arme à feu contre le siège de la télévision publique VTV. Une employée de la chaîne ayant même reçu une balle dans les côtes. Liberté d´expression à deux vitesses ?

Au soir du 12 février, on dénombrait en plus des trois morts, de nombreux blessés y compris chez les forces de l´ordre et les travailleurs du Metro de Caracas, pris d´assaut par les groupes de choc de l´opposition, 6 voitures de police incendiées, des sièges d´institutions publiques détruits, sans compter les nombreux dommages collatéraux dont ont souffert les habitants de Caracas.

Des critiques se firent entendre au sein même de l´opposition. Une journaliste du journal antichaviste El Universal, dénonça l´irresponsabilité et le manque de leadership de Leopoldo Lopez qui abandonna les étudiants lorsque les affrontements eurent commencé (9) . Le maire de Chacao publia un tweet cinglant : "nous reconnaissons le manque de leadership de l´opposition. Seul l´anarchie règne. C´est ce que nous voulons ?" (10) . Dans un premier temps, Capriles Radonski se fit écho de "la mainmise de groupes violents sur une manifestation pacifique" (11) .

L´enquête démontrera, comme l´a indiqué le Ministre de l´intérieur et de la justice, Miguel Rodriguez Torres, que les deux personnes assassinées prés du Ministerio Publico le furent avec la même arme à feu, renforçant ainsi la thèse de l´infiltration de mercenaires paramilitaires d´opposition dans l´objectif de créer le chaos, et d´enflammer les tensions entre vénézuéliens. Un scénario similaire à celui vécu lors du coup d´Etat du 11 avril 2002 (12) . Les plus vulnérables à cette stratégie sont malheureusement les jeunes étudiants qui croient pouvoir renverser un gouvernement appuyé par la majorité du peuple et par l´armée.

Comme dans n´importe quel pays démocratique, la justice recherche désormais le principal responsable de ces violences, Leopoldo Lopez, pour le mettre en examen. Nous n´osons imaginer ce qu´il se serait passé si de tels événements avaient eu lieu dans n´importe quel pays occidental. Qu´aurait fait le pouvoir français si la manifestation Jour de Colère (qui comme la manifestation de Leopoldo Lopez n´avait de mot d´ordre commun que la chute d´un gouvernement élu) s´était soldé par trois assassinats et de nombreux blessés chez les forces de l´ordre. Il y a fort à parier que ses organisateurs seraient aujourd´hui sous les verrous sans que cela n´émeuve personne ni qu´aucun parti politique, pas même le Front National, n´en vienne à les défendre.

Mais s´il s´agit du Venezuela, les média y décèlent une persécution politique. Capriles Radonski, quand à lui s´est solidarisé avec Leopoldo Lopez, tout en insistant sur les différentes stratégies qui l´opposent á son ancien comparse (13) . L´ancien candidat à la présidentielle a même appelé à une manifestation contre la violence et le paramilitarisme (sic), espérant ainsi récupérer à son compte les manifestants de ces derniers jours. Comble de l´ironie pour celui qui devrait assumer la responsabilité intellectuelle de l´assassinat de 11 militants chavistes au lendemain de sa défaite électorale aux élections présidentielles d´avril 2013 (14) .


La main de l´Empire américain n´est pas une chimère


Alors que Nicolas Maduro a reçu des messages de solidarité et de condamnation des violences de l´opposition de la part de nombreux gouvernements et partis politiques de par le monde et de l´Union des Nations Sud-américaines (Unasur), le gouvernement des Etats-Unis prenait un ton menaçant. Lors d´une allocution télévisuelle, le président Maduro dénonçait que le sous-secrétaire d´Etat adjoint pour l’Amérique latine, Alex Lee, avait émis une série d´exigences (libération des responsables des violences, arrêt des poursuites contre Leopoldo Lopez, dialogue immédiat avec l´opposition) sous peine de "générer des conséquences négatives au niveau international" (15) .

Cette menace à peine voilée est en fait le résultat de la participation active des Etats Unis dans les récents événements qui secouent le Venezuela. Soulignons une fois, pour les éternels sceptiques, que la déstabilisation du gouvernement bolivarien n´aura de cesse que lorsque les Etats-Unis reprendront le contrôle du maniement de l´industrie pétrolière comme dans le passé.

En réponse, le président Maduro a décidé d´expulser du pays trois citoyens étasuniens pour leur récente participation active dans la formation et le financement d´étudiants aux techniques de coup d´Etat soft (16) .

Dans la nébuleuse d´informations sur la situation actuelle au Venezuela, de grossières manipulations médiatiques tentent de légitimer le discours de l´opposition qui dénonce la torture et la répression sanglante du gouvernement. Cette cyber-attaque est surtout un moyen de décrédibiliser le Venezuela au niveau international et de chauffer les esprits des partisans de l´opposition afin de générer une situation d´ingouvernabilité à l´instar des événements actuels en Ukraine.

Rappelons que le Venezuela est le cinquième pays au monde qui se sert le plus de Twitter (17) . Ce réseau social, abondamment utilisé dans les autoproclamées "Révolutions" arabes, est devenu une arme de premier choix dans la déstabilisation du gouvernement bolivarien. Ainsi, des photos de répressions et de tortures, reflétant des réalités étrangères, sont envoyées massivement aux jeunes vénézuéliens leur faisant croire que les scènes se déroulent dans leur pays (18) . De retweet en retweet en passant par de nombreux hastags, un nombre non négligeable de jeunes opposants à la Révolution est ainsi manipulé.

Sur la photo suivante nous pouvons voir comment une manifestation à Sao Paulo devient une manifestation à Caracas

Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques - Page 7 Brasil+vza

Sur la photo ci dessous une image aérienne d´un pèlerinage religieux se transforme en une manifestation massive de l´opposition qui n´a pourtant jamais eu lieu

Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques - Page 7 Divina+Pastora+VZA

Les étudiants chiliens doivent sauter au plafond en voyant leurs camarades utilisés par l´extrême droite vénézuélienne

Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques - Page 7 Chile+VZA


Un cas de torture dans le royaume d´Espagne devient un argument pour la droite vénézuélienne

Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques - Page 7 Espan%CC%83a+tortura+VZA

Qui se doutait que les policiers égyptiens réprimaient des citoyens vénézuéliens ?

Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques - Page 7 Egipto+VZA

Rien n´arrête le cynisme de l´opposition. Les morts du conflit syrien sont transférés au Venezuela dans la ville de Maracay

Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques - Page 7 Syria+VZA

Même le pauvre Loukanikos, icône animale de la révolte grecque, n´est pas épargné. Que fait la SPA ?

Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques - Page 7 Chien+Vza


Le camp bolivarien doit donc une fois de plus faire face aux tentatives de déstabilisation de la contrerévolution au moment précis où le gouvernement prend des mesures radicales pour lutter contre la guerre économique et contre l´insécurité.

Même si le Peuple, l´armée et la police défendent les institutions démocratiques, la vigilance est de mise. Face à la désinformation des entreprises privées de communication, la solidarité internationale est plus que jamais de vigueur afin de déjouer la propagande médiatique contre la Révolution Bolivarienne. A un an de la disparition physique du Comandante Chávez, son Peuple est bien décidé à perpétuer son héritage révolutionnaire.



Notes:

(1) Voir Romain Migus, El programa de la MUD, Caracas, ed. Barrio Alerta, 2012, disponible sur http://albaciudad.org/wp/wp-content/uploads/2012/09/libro_el_programa_de_la_mud.pdf

(2) Élections présidentielles du 7 octobre 2012 et du 13 avril 2013, élections régionales du 16 décembre 2012, élections municipales du 8 décembre 2013 (91% des états régionaux et 75% des mairies gagnés par le chavisme).

(3) La guerre économique et les réponses gouvernementales ne sont pas le sujet de cet article. Mais il est indéniable que la spéculation contre le bolívar, les ruptures de stock organisées, et la contrebande de produits de première nécessité vers la Colombie ont des conséquences immédiates sur la vie quotidienne. Pour un approfondissement de ce sujet, voir jacques Sapir, « La situation économique au Venezuela », Russeurope, 17/02/2014, http://russeurope.hypotheses.org/2001

(4) Voir “¡LaSalida es la calle! ¡#LaSalida es la calle!”, Youtube, 25/01/2014, https://www.youtube.com/watch?v=MZBiTc6Z4Os (traduction de l´auteur).

(5) Voir “Protestas en Venezuela, 2 de Feberero de 2014 #LaSalida“, Youtube, 03/02/2014, https://www.youtube.com/watch?v=hyh3AEf5JDA (traduction de l´auteur).

(6) Ibid.

(7) Voir “Leopoldo López El 12F vamos a la calle con la consigna justicia y cárcel para los corruptos“, Youtube, 09/02/2014,https://www.youtube.com/watch?v=f9X67Jvw5Lk (traduction de l´auteur).

(8) Pour être plus précis nous soulignons que les forces de police utilisent des bombes lacrymogènes et des cartouches de gros sel, et un usage très limité de la force si l´on compare avec la répression des manifestations dans les pays européens.

(9) Testimonio de una periodista de El Universal: "Leopoldo no tuvo bolas. Le agarró la mano a su esposa, se fue y dejó a los carajitos alborotados", Aporrea, 13/02/2014. http://www.aporrea.org/oposicion/n245131.html

(10) “Vandalismo en Chacao: Ramón Muchacho se pregunta ¿quién asume la responsabilidad?”, Noticias24, 12/02/2014

http://www.noticias24.com/venezuela/noticia/222431/vandalismo-en-chacao-ramon-muchacho-se-pregunta-quien-asume-la-responsabilidad/

(11) “Capriles condena violencia en marcha estudiantil, Prensa Primero Justicia, 12/02/2014,http://www.primerojusticia.org.ve/cms/index.php?option=com_flexicontent&view=item&cid=158:en-la-prensa&id=13853:capriles-condena-violencia-en-marcha-estudiantil&Itemid=500

(12) Voir “Fallecidos el 12F fueron con la misma arma de fuego”, YVKE Mondial, 14/02/2014,http://www.radiomundial.com.ve/article/fallecidos-el-12-f-fueron-asesinados-con-la-misma-arma . Sur les assassinats similaires pendant le coup d´Etat d´avril 2002, voir l´excellent documentaire de Angel Palacios, “Puente llaguno: clave de una massacre”, https://www.youtube.com/watch?v=fkrAI72ct-I

(13) “Capriles llama a movilizaciones contra la violencia y el paramilitarismo”, El Universal, 16/02/2014, http://www.eluniversal.com/nacional-y-politica/140216/capriles-llama-a-movilizacion-contra-la-violencia-y-el-paramilitarismo

(14) Voir Romain Migus, “Nuit de cristal au Venezuela”, Venezuela en Vivo, 17/04/2013, http://www.romainmigus.com/2013/06/nuit-de-cristal-au-venezuela.html

(15) “Venezuela rechaza declaraciones de secretario estadounidense John Kerry”, Telesur, 16/02/2014, http://www.telesurtv.net/articulos/2014/02/16/venezuela-rechaza-declaraciones-de-secretario-estadounidense-john-kerry-2982.html

(16) “Funcionarios norteamericanos tienen 48 horas para salir de Venezuela”, Noticias24, 16/02/2014, http://www.noticias24.com/venezuela/noticia/222622/elias-jaua-funcionarios-norteamericanos-tienen-48-horas-para-salir-de-venezuela/

(17) “Venezuela: quinto país del mundo que más usa el twitter”. Ciudad CCS, 29/05/11, http://www.ciudadccs.info/?p=176192

(18) Telesur a réalisé une compilation de ces montages médiatiques. Voir: https://www.facebook.com/media/set/?set=a.10151869482281179.1073741986.186321186178&type=1


Source: Venezuela En Vivo

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akasha

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MessageSujet: Re: Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques   Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques - Page 7 I_icon_minitimeMer 18 Sep 2019 - 6:35

Bonjour mes frères & sœurs I love you
Voilà avec le genre de personne que traine l'ami Guaido, l'allié très sûr de l'occident. Des narcotrafiquants ultra violent ! Bien entendu la presse ne voit rien dans ce genre de cas, on ne doit pas l'entacher !


Les journaux colombiens commencent à diffuser la photo de Juan Guaido bras dessus, bras dessous avec Jhon Jairo Durán Contreras « alias Menor », et Albeiro Lobo Quintero, « alias Brother ».
Ces deux narco-délinquants sont membres du groupe paramilitaire Los Rastrojos, qui fait régner la terreur en Colombie.

C’est ce syndicat du crime qui avait assuré le passage de la frontière de Guaido le 22 février 2019 pour participer à la tentative d’invasion du Venezuela.

Los Rastrojos sont responsables de trafic de cocaïne, d’exécutions, de kidnaping, de multiples assassinats, entre autres activités criminelles.


Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques - Page 7 D8xJ5GG76aw

https://elcomercio.pe/mundo/latinoamerica/rastrojos-juan-guaido-foto-brother-menor-albeiro-lobo-quintero-jhon-jairo-duran-contreras-oscuro-prontuario-delincuentes-colombia-venezuela-noticia-675528
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MessageSujet: Re: Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques   Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques - Page 7 I_icon_minitimeMer 18 Sep 2019 - 8:50

Comme je le disais : Euronews parlent de tous sujets et reprend meme l’intégralité des propagandes d'accusations de Maduro
Mais en montrant le droit de réponses a Guaido study
Cela montre leur impartialité, Objectivité, et que s'est des vrais journalistes pros qui n'occultent pas la défense des partis adverses

Contrairement aux médias Français qui ne parlent pratiquement  plus que des faits divers Franco Français
Le vénézuela n'est plus du tout d'actualité en France Rolling Eyes

Voila la réponse de Guaido en directe, afin de ne pas lui faire dire ce qu'il n'a pas dit  Rolling Eyes  




Il aurait fallut qu'il soit vraiment stupide pour s'afficher consciemment avec des narcotrafiquants
Il explique en gros que s'est juste des sel-fies, il ne connaissait pas leur identité  No

Il révèle que le gouvernement actuelle reçoit les Farc et les protèges. Twisted Evil
S'est bien au moins, il dit la vérité sur qui est en lien avec les narco trafiquants ^^

Quel courage ce Guaido cheers
De toute façon la vérité sera plus forte que leurs mensonges gouvernementaux sunny
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akasha

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MessageSujet: Re: Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques   Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques - Page 7 I_icon_minitimeMer 18 Sep 2019 - 16:42

Sauf que l'article est de Colombie et n'a rien à voir avec Maduro.

Et non désolé le Guaido a trouver refuge chez les narcotrafiquants qui l'avait déjà exfiltré du Venezuela lors du Putsch raté.

Euronews lui offre une tribune pour se justifier sans pour autant vérifier, c'est comme a, les médias ne peuvent pas faire le contraire.

Son excuse est vraiment trop bidon, de plus ces accusations sur les FARC n'ont aucun sens, vu que la paix a été signée. De plus ces derniers ont luter contre les incendies en Amazonie, côté colombien.

Mais comme tu dis la vérité est plus forte, toi t'es dans les croyances pro média.
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MessageSujet: Re: Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques   Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques - Page 7 I_icon_minitimeMer 18 Sep 2019 - 18:31

L'article a totalement a voir avec maduro ou son représentant ^^
Ensuite la, tu es plus du tout dans l'actualité No

"En Colombie, des FARC annoncent reprendre la lutte armée, Bogota riposte"
https://www.lemonde.fr/international/article/2019/08/29/colombie-d-anciens-chefs-des-farc-annoncent-la-reprise-de-la-lutte-armee_5504272_3210.html

Le probleme est comme en Algérie
Tout dépend de l'armée
Qui pour l'instant est totalement corrompue, en les plaçant au gouvernement dans des postes clef de civil ^^

Tant que l’armée defend Maduro, Guaido a peu de chance...

Au moins leur accusation font voir que le gouvernement n' a pas beaucoup a lui reprocher

Il y a 20 000 immigré Vénézuéliens par jour
Et ce sont les pays environnant qui en ont marre (extrême droite)
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orné

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MessageSujet: Re: Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques   Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques - Page 7 I_icon_minitimeMer 18 Sep 2019 - 18:56

Bonsoir,

Entre annoncer et le faire il y a une marge. Pour l'instant le plan de paix tient toujours. Et Guaido n'est pas devin.

Et au niveau du Venezuela, Guaido n'a aucune légitimité et c'est rendu coupable d'une tentative de Putsch, dans n'importe quel pays au monde, ça ne passerait pas, ça reste un pays souverains jusqu'à preuve du contraire. Les USA et même L'UE font preuve d'ingérence en couvrant le Guaido.


L'excuse de Guaido comme de quoi ils ne connaissaient pas les types avec lequel il se fait tirer le portrait ne tient pas. Les mecs l'ont exfiltrés du Venezuela et il ne les connait pas, je te rappel que l'article est de la presse péruvienne donc pas très Maduro si tu connais un peu les tensions entre les deux pays. .
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MessageSujet: Re: Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques   Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques - Page 7 I_icon_minitimeMer 18 Sep 2019 - 20:21

S'est parce-que l’élection de Maduro n'a pas la moindre légitimé et n'a pas été reconnu légitime par la communauté internationale, trop de fraude

S'est comme dans toutes les dictatures,
Un poignée de corrompus dirigent le pays

S'est l'armée qui décide de qui est au pouvoir pour l'instant

S'est toujours cela , une poignée d'humain terrorise l'humanité
Un phrase clef
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MessageSujet: Re: Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques   Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques - Page 7 I_icon_minitimeJeu 19 Sep 2019 - 9:15

evol en mode bandeau sur les yeux... classique

pourtant l'élection de maduro est un succès, étant donné les circonstances

l'opposition pro-us avait appelé au boycott de l'élection, et avait organisé une grève des transports ce qui a empêché beaucoup de gens d'aller voter... voilà des méthodes clairement anti-démocratiques...

mais environ la moitié des électeurs ont voté, et maduro est arrivé premier avec 67% des voix

la communauté internationale n'a pas fini de t'entuber evol... ainsi que leurs médias...

il s'agit de barons de la drogue, pas de simples supporters qui veulent un selfie...

"Le ministère colombien de la Défense a également nié les accusations, déclarant que «Guaido n’était pas accompagné de criminels en territoire colombien», bien qu’un porte-parole du ministère ait confirmé que les hommes sur les photos appartenaient à une organisation criminelle."

exemple de langue de bois destiné aux naïfs...
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MessageSujet: Re: Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques   Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques - Page 7 I_icon_minitimeJeu 19 Sep 2019 - 15:03

Toujours ses commentaires débiles (attaque had hominen) avec ses considérations farfelues sur les autres...
Aucune dignité d’êtres autant dans le faux
Surement le plus aveugle de tous d'ailleurs  Rolling Eyes
Aucune évolution...
Garde ses croyances non fondées pour l’Éternité ^^

Je pense que l'anti américanisme primaire est de la haine déguisée drunken
Cette énergie a une caractéristique s'est qu'elle rend aveugle sur ce qui est vrai ou pas cyclops
Elle rend malade aussi, s'est un poison interieure
La haine cherche toujours un moyen d'expression pour celui qui la cultive study
S'est la haine des USA ou ça pourrait être autre chose
La haine de ceux qui pensent pas pareil par exemple

Elle empêche de toute façon de voir ou de comprendre ce qui est vrai ou faux  cyclops

Les propagandes sont de la haine et de l'infox. du mensonge présenté en vérité

A bon entendeur...
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MessageSujet: Re: Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques   Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques - Page 7 I_icon_minitimeJeu 19 Sep 2019 - 15:58

à bon entendeur qui entend le vide sidéral au niveau argumentaire

(et tu as montré récemment, avec une maladresse hors du commun, que tu étais le champion des attaques personnelles...)
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MessageSujet: Re: Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques   Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques - Page 7 I_icon_minitimeDim 22 Sep 2019 - 9:27

N'importe quoi quoi... comme d'hab, a longuere  d'existence Rolling Eyes
Aucune evolution =) vie gachée
et Que du HS évident
Il faut avoir un minimum d’intelligence pour comprendre une argumentation et que s'est une argumentation

Ce n'est pas une insulte s'est la vérité  cheers
Et au bout d'un moment quand quelqu'un se montre totalement con, il faut le dire s'il ne s'en rend aps compte par lui meme. car son comportement est celui d'un troll
Il ne s'en rendra pas compte après lui meme de toute évidence
ça n'a jamais servi a rien de discuter avec un abruti qui profere des insultes a la place d'arguments, dans sa foi aveugle aux propagandes, qui ne sont juste un parti prix comme un politicien de pacotille

Va discuter avec des terroriste ou des complotistes, l'expérience montre que tu ne les convaincra jamais

Ils ont fait l’éloge de leur mensonge tournés en vérité pour eux dans une forme d'autisme au point de perdre le dicernement

Ils se fichent que leur arguments ne soient pas fondés ou fallacieux, s'est d'ailleurs leur fond de commerce pour âme faibles d'esprits... ça montre le niveau a qui ils s'adressent et avec qui il se retrouveront apres leur mort
Les gens haineux se retrouvent toujours ensemble a la fin

Qui s'assemble se ressemble (énergétiquement ou par croyances)

S'est la haine qui les anime, leur mal etre intérieur en réalité cherche des bouc émissaires

Dire la vérité ne nécessite pas inventer des arguments ou de convaincre que s'est la vérité !
Il n'y a que les propagandes qui ont besoin de convaincre
S'est logique que Gaidro ne se serait pas affiché en selfie avec un hors la loi, du cartel de la drogue s'il le savait
Les Pays Qui le soutiennent luttent contre la drogue
Un minimum de réflexion montre qu'i dit la vérité

Les insultes et les attaques ad hominen sont la preuves qu'on peut être dans une civilisation sans etre civilisé ni éduqué

Les vénézuéliens ont les président qu'ils méritent jusqu'à ce qui se réveillent comme l'algérie, printemps arabe etc
Et quand ils en auront marre l’armée changera d'avis

Ces dictateurs dépendent de l'armée
Même si leur temps est comptés, ils auront fait beaucoup de dégâts et répandu du malheurs a leur population dans le temps mais uniquement grâce a ceux qui les ont soutenu

Sans le savoir ils sont karmiquement co-responsable
Propager volontairement du faux, rend co responsable

On emmène pas les gens vers la vérité avec des mensonges
ça ne sert a rien de vouloir parait inteligent, s'est se la raconter
,

Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques - Page 7 Tzolzo10
https://www.lejdd.fr/International/venezuela-les-pays-qui-reconnaissent-guaido-ceux-qui-soutiennent-encore-maduro-3851438
La vérité est un argument pour celui qui a un minimum de réflexion
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MessageSujet: Re: Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques   Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques - Page 7 I_icon_minitimeDim 22 Sep 2019 - 16:27

encore une longue et ennuyeuse tirade...

sans le moindre argument... ? si!

voilà ton argument, à chercher après débrouissallage du message épineux :

"S'est logique que Gaidro ne se serait pas affiché en selfie avec un hors la loi, du cartel de la drogue s'il le savait
Les Pays Qui le soutiennent luttent contre la drogue"


je reste sans voix... c'est tellement naïf...

"les gentils luttent contre la drogue, les méchants non... et les gentils, c'est la "communauté internationale"


Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques - Page 7 Hqdefault

par contre ton refrain habituel, une vraie addiction :

"Les insultes et les attaques ad hominen sont la preuves qu'on peut être dans une civilisation sans etre civilisé ni éduqué"

pourtant, sans me connaitre, tu as affirmé il y a pas longtemps que je n'étais pas français mais que je faisais scandaleusement vivre plusieurs personnes de ma famille sur les aides sociales...

lors d'un hors sujet de frustrés avec ton ami jibenji...

pourtant je suis français, et tout ça c'était un gros délire de psychopathe...

au final, si on te suis, tu n'es ni civilisé ni éduqué...
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MessageSujet: Re: Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques   Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques - Page 7 I_icon_minitimeDim 22 Sep 2019 - 19:49

Bonsoir

Je constate que de jouer à la "grande sœur" avec vous (Evol, Osiris, Luctix,..) ne m'aura fait que de perdre mon temps, vous avez rien appris, votre égo démesuré vous aveuglent et vous empêchent de voir les nuances et qu'ils existent des autres avis que les vôtres.

Un jour, ce sera fini de vous faire dorloter par la trop gentille admin Akasha. Sur d'autres sites et forum vous serez bannis sans autre forme de procès. Ce que d'ailleurs d'autres moins patient que moi ont fait par le passé avec au moins deux d'antre vous.

Amen.... Rolling Eyes
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MessageSujet: Re: Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques   Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques - Page 7 I_icon_minitimeLun 23 Sep 2019 - 19:32

akasha:

si on revient sur le sujet, croire que les usa (soutien inconditionnel de guaido) luttent contre le trafic de drogue, c'est mal connaître la réalité

certains faits sont de notoriété publique... exemple

"En 1993, l'ancien chef de la Drug Enforcement Administration (DEA), Robert C. Bonner, fait une apparition à l'émission de CBS News 60 Minutes où il critique la CIA d'avoir permis l'envoi d'environ une tonne de cocaïne pure aux États-Unis en 1990 via le Venezuela sans avoir reçu l'approbation de la DEA.

En 1996, un grand jury de Floride inculpe le chef vénézuélien d'un programme anti-drogue de la CIA mis en place à la fin des années 1980, le général Ramon Guillen Davila, qui avait cherché avec la garde nationale vénézuelienne à infiltrer des gangs colombiens qui envoyaient de la cocaïne aux États-Unis. La CIA, malgré des objections de la Drug Enforcement Administration, avait autorisé l'expédition d'une tonne de cocaïne via l'aéroport international de Miami. La CIA dit l'avoir fait pour collecter des informations sur les cartels de la drogue colombiens, mais la drogue finit par être vendue dans les rues. Guillen affirma pour sa défense que toutes ses opérations avaient été approuvées par la CIA."


https://fr.wikipedia.org/wiki/All%C3%A9gations_d%27implication_de_la_CIA_dans_le_trafic_de_drogue

forcément, quand on vit dans le monde rose des médias de masse, on n'imagine pas ça possible une seconde
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MessageSujet: Re: Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques   Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques - Page 7 I_icon_minitimeSam 19 Oct 2019 - 6:27

Bonjour mes frères & sœurs I love you
Hahahaha ! Je suis morte de rire, décidément ces derniers temps, les médias subissent camouflets sur camouflets !


Appuyé par 105 pays, Maduro choque gravement Le Monde

Vladimir MARCIAC

Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques - Page 7 Arton35330-1c552

Vous n’êtes pas de l’espèce des poissons rouges qui auraient oublié que Maduro était condamné naguère par la « communauté internationale » ?


Celle-ci reconnaissait, nous disait-on, le putschiste Juan Guaido comme le président légitime du Venezuela. Vous ne pouvez pas l’avoir oublié car les médias l’ont martelé. Même Manon Aubry, chef de file de LFI aux européennes en fut un instant ébranlée.

En vérité, mais vous pouviez l’ignorer si vous ne nous lisiez pas, pour l’Assemblée générale des Nations unies, Nicolas Maduro a toujours été le président légitime du Venezuela. Dans un article que LGS a publié en mars 2019, on lisait : « Si on prend la communauté internationale dans son ensemble, des pays comme la Russie, l’Inde, la Chine, l’Afrique du Sud ou l’Union africaine lui ont envoyé [à Maduro] un message de sympathie. Sur 194 pays qui composent l’assemblée générale de l’ONU, il n’y en a qu’une quarantaine qui a reconnu Guaido ».

Et voici qu’en octobre 2019, le Venezuela entre au Conseil des droits de l’homme de l’ONU.

« C’est un choc », geint le Monde, KO debout : « Malgré les critiques d’ONG et de pays latino-américains, le Venezuela a obtenu avec 105 voix un siège pour la période 2020-2022, dans cet organisme des Nations unies chargé de « promouvoir et de protéger les droits humains ».

Deux sièges étaient à pourvoir pour l’Amérique latine. Le deuxième va au Brésil. Le Costa Rica, piloté par les USA pour faire barrage au Venezuela, est éliminé.
Le scrutin a eu lieu à bulletin secret.

On dirait bien que « la communauté internationale » (sic) a botté les fesses de Trump et de sa marionnette Guaido. Et de nos médias.

Il faut voir le dépit rageur du Monde. Ce quotidien, qui fut de référence, nous pond un article qu’aurait pu signer un porte-parole de la Maison blanche.

Dans la dégoulinance de fiel, on lit au passage l’infox suivante : « Selon l’ONU, près de 18 000 Vénézuéliens ont été assassinés par la force publique depuis 2016, la plupart ont été victimes d’exécutions extrajudiciaires ».

Notre ami Maurice Lemoine, ex-directeur du Monde Diplomatique et grand spécialiste de l’Amérique latine fait la démonstration irréfutable ici que l’ONU n’a jamais dit ça et que le Monde véhicule un bobard de plus.

Maduro, amigo, los pueblos estan contigo !

URL de cet article 35330
https://www.legrandsoir.info/appuye-par-105-pays-maduro-choque-gravement-le-monde.html
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MessageSujet: Re: Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques   Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques - Page 7 I_icon_minitimeDim 24 Nov 2019 - 20:23

Bonsoir mes frères & sœurs I love you
Pourquoi subitement et sans raison les médias ne parlent plus du Venezuela ? Pourquoi Guaido a disparu ? C'est lié ^^ Et pourquoi les USA s'acharnent à créer une ingérence au Venzuela ? La réponse est tellement simple que beaucoup passent à côté :
Pourquoi l’avenir pétrolier des Etats-Unis dépend du Venezuela
Pour les deux 1eres question, voici la réponse :

“Droits-de-l’homme-au-Venezuela” : aux “sources” de la désinformation – Par Maurice Lemoine

Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques - Page 7 Prensa-automata-1024x507

Source : Le Grand Soir, Maurice Lemoine,

Citation :
Journaliste et ancien rédacteur en chef du Monde diplomatique, Maurice Lemoine (ici au Paraguay) couvre l’Amérique Latine depuis plus de quarante ans. Derniers ouvrages parus : “Chávez Presidente”, « Sur les eaux noires du fleuve », “Cinq cubains á Miami”, “Les enfants cachés du général Pinochet” et « Venezuela, chronique d’une déstabilisation«

Copie à (entre autres) :

médiateur du Monde

mediateur@lemonde.fr

médiatrice de Radio France

http://mediateur.radiofrance.fr/mediateur/

Quelle discrétion d’un seul coup… A croire que le Venezuela avait disparu ! Depuis le 23 janvier, un babil incessant et plutôt enthousiaste accompagnait « les aventures de Juan Guaido », le « président » élu par Donald Trump et censé renverser Nicolás Maduro en (au grand maximum) deux temps, trois mouvements. « Juan Guaido et l’aide humanitaire « Juan Guaido et ses copains (de l’Organisation des Etats américains) », « Juan Guaido et ses super-amis du Groupe de Lima », « Juan Guaido et son gouvernement de transition », « Juan Guaido et l’appui de la communauté internationale » (une imposante cinquantaine de membres sur les malheureux 193 pays présents à l’ONU) …


On n’oubliera pas, bien sûr, « l’obstination de Maduro », « la dérive autoritaire de Maduro », « les sanctions de l’Union européenne contre Maduro », « Maduro isolé », « Maduro acculé », « la chute prochaine de Maduro »…

Et puis soudain, silence complet. Incompréhensible ? Pas vraiment, si l’on y regarde de plus près.

Car il s’est passé deux ou trois événements pas tout à fait mineurs pendant cette pause médiatique incongrue. Par exemple : la découverte des dessous du show qui, les 22 et 23 février, après un grand concert « Venezuela Aid Live » organisé par le multimillionnaire Richard Branson, devait permettre l’entrée en grandes pompes dans la République bolivarienne d’une aide dite « humanitaire » depuis la ville frontalière de Cúcuta, en Colombie.

On s’en souvient, sous le coup d’une mesure judiciaire, Guaido n’avait pas le droit de sortir du Venezuela. C’est pourtant bien en Colombie qu’on l’a retrouvé le jour dit, heureux, hilare, triomphant. Pour ce faire, Guaido est sorti de son pays clandestinement, « au risque de sa vie », le 22 février. Comme dans toute opération de ce genre, c’est-à-dire clandestine, il a dû être aidé. Non par des militaires vénézuéliens, comme il l’a prétendu. Photos irréfutables à l’appui, prises par les principaux intéressés, on sait désormais que, pour passer d’un territoire à l’autre, à travers les « trochas » (sentiers) d’une zone hautement sensible et particulièrement agitée, il a pu compter sur l’escorte d’une bande de narco-paramilitaires colombiens, Los Rastrojos. Outre le trafic de stupéfiants sur la côte pacifique et la frontière vénézuélienne, ces criminels ont comme activité la contrebande d’essence le long de cette même frontière, afin de la revendre ou de l’utiliser comme précurseur dans la production de cocaïne, l’extorsion, la violence sexuelle, l’intimidation, les assassinats sélectifs et les déplacements forcés. Pas de quoi fouetter un chat. Encore moins un ardent démocrate, comme Guaido.

Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques - Page 7 2-16

Parmi les alliés de Juan Guaido, Les « Rastrojos », organisation paramilitaire colombienne consacrée au trafic de drogue et responsable de nombreux massacres (note de Venezuelainfos)

De sorte que, au sortir du passage boisé et bourbeux ayant permis au « sauveur du Venezuela » d’arriver côté colombien de la ligne de démarcation, c’est Jonathan Zambrano García, alias « Patrón Pobre » (responsable des kidnappings et de la contrebande d’essence) qui lui a servi de chauffeur et l’a mené au pont Aguaclara, à 7 kilomètres de là. Accueilli par un édile de la ville de Cúcuta, Guaido put ensuite rejoindre le lieu du concert grâce à un hélicoptère envoyé à son intention par le président colombien Iván Duque.

On passera rapidement sur les absurdes allégations d’un Guaido prétendant avoir ignoré l’identité de ses passeurs et s’être contenté de faire des « selfies » avec eux (« Je me fais prendre en photo avec beaucoup de gens ! »). De Colombie même, sont arrivés des compléments d’information expliquant comment, pendant vingt-quatre heures, Los Rastrojos avaient imposé un état de siège à la population, dans la zone par laquelle devait transiter l’important personnage, afin de lui assurer discrétion et sécurité.

Délicate situation pour les médias. Il flotte dans le sillage de leur « gendre idéal » une odeur tout à fait nauséabonde. Apparaissent au grand jour les accointances de la droite vénézuélienne avec ce qui se fait de pire en matière de criminalité. Quand au gouvernement colombien, le voilà pris la main dans le sac, utilisant ces groupes, qu’il est censé combattre, pour déstabiliser le Venezuela.

En Colombie même, El Espectador, Semana, El Tiempo, Caracol, RCN, etc., se taisent jusqu’à ce que, les fameuses photos circulant en boucle sur les réseaux sociaux et le sénateur d’opposition Gustavo Petro dénonçant les « liaisons dangereuses » entre le pouvoir colombien et les « narcos », il devienne impossible de continuer à faire silence. L’expression « photos polémiques » revient dès lors en leitmotiv, vision quelque peu réductrice qui permet de « noyer le poisson ». A l’étranger, s’allument les contre-feux. L’espagnol El Mundo titre (13 septembre) : « Le chavisme tente de salir l’image de Juan Guaido en le liant aux paramilitairesi ». Devant tenir compte des divisions de plus en plus profondes au sein de la droite vénézuélienne, où la stratégie suicidaire et dangereuse de Guaido se voit chaque jour un peu plus contestée, le pourtant férocement « anti-Maduro » El País, consacre à l’affaire un article mi-chèvre mi-chou (13 septembre). La presse anglo-saxonne n’en fait pas des kilos (ni même des décigrammes). D’une façon générale, on ne voit guère dans les faits que de la confusion, une foule de petits événements sans liaison et sans suite.

En France, la noble corporation des journaleux semble se rallier à la formule « nous sommes submergés d’informations, on les oublie aussi vite qu’on les lit et les entend, inutile de charger la barque avec des péripéties sans intérêt ». Seuls, et en mode très mineur, Radio France International (RFI), sur son site Internet, France 24 (mais dans sa version espagnole uniquement)ii, Le Figaro et L’Express, à travers les dépêches d’agences de presse (ce qui est toujours mieux que rien), Le Parisien et enfin Le Monde (13 septembre, exclusivement sur le Web) mentionnent l’épisode. Après un titre évoquant les liens « supposés » de Guaido avec les narcotrafiquants, le quotidien du soir précise toutefois à l’intention de quiconque aurait des doutes sur le « méchant » de l’histoire : « Juan Guaido fait déjà l’objet de plusieurs enquêtes lancées par le pouvoir chaviste qui tente de l’évincer ». Les radios et télévisions de « service public » ? Aucune réaction. Les éditorialistes, intellectuels et consultants ? Aux abonnés absents. Patrick Cohen, Nicolas Demorand, Léa Salamé, Guillaume Erner, David Pujadas, Eric Brunet, Nathalie Saint Cricq, Jean-Michel Aphatie, Yves Calvi, Elisabeth Quin, Laurent Joffrin ? Allons, allons, pas de parano. Ils ne censurent pas, ils sélectionnent… La stratégie de la prudence consiste à réciter ce qu’on attend de vous. Dans le temps, il ne fallait pas désespérer Billancourt. Aujourd’hui, il convient de ne pas chagriner le président Emmanuel Macron et l’Europe bruxelloïde qui sanctionnent Caracas et ont reconnu Guaido. Le Venezuela n’intéresse plus personne, subitement.

Même omerta à l’occasion d’un fait hautement significatif survenu à New York, à l‘occasion du débat général de la 74e session de l’Assemblée générale des Nations Unies. Le 26 septembre, le chef de l’Etat colombien Iván Duque doit s’y exprimer. Il arrive d’un pays en plein marasme. Fin mars, le très officiel Défenseur du peuple, Carlos Negret, a révélé que 462 dirigeants sociaux, communautaires, défenseurs des droit humains ou de l’environnement y ont été assassinés depuis 2016. Signés cette même année 2016 par le gouvernement de Juan Manuel Santos et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), les accords de paix battent de l’aile. L’Etat n’a pratiquement rien respecté des engagements qu’il a contractés. Cent quarante ex-guérilleros des FARC, qui avaient déposé les armes, ont été exécutés. Estimant ne plus bénéficier d’aucune sécurité, ni juridique ni physique, d’anciens « comandantes » très respectés, tels Jesús Santrich, Iván Marquez et El Paísa, ont repris le maquis iii. Une clandestinité dans laquelle ils vont rejoindre l’Armée de libération nationale (ELN), mouvement d’opposition armée toujours en activité et avec lequel Duque a rompu les négociations. Figure de proue, avec le président d’extrême droite brésilien Jair Bolsonaro, du Groupe de Lima, coalition informelle de onze pays engagés, sous la houlette de Washington, dans la déstabilisation du Venezuela, Duque accuse Caracas, sur tous les tons, de protéger ces « groupes terroristes » et de les héberger sur son territoire.

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21.novembre.2019 // Les Crises
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Source : Le Grand Soir, Maurice Lemoine,

Journaliste et ancien rédacteur en chef du Monde diplomatique, Maurice Lemoine (ici au Paraguay) couvre l’Amérique Latine depuis plus de quarante ans. Derniers ouvrages parus : “Chávez Presidente”, « Sur les eaux noires du fleuve », “Cinq cubains á Miami”, “Les enfants cachés du général Pinochet” et « Venezuela, chronique d’une déstabilisation«

Copie à (entre autres) :

médiateur du Monde

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médiatrice de Radio France

http://mediateur.radiofrance.fr/mediateur/

Quelle discrétion d’un seul coup… A croire que le Venezuela avait disparu ! Depuis le 23 janvier, un babil incessant et plutôt enthousiaste accompagnait « les aventures de Juan Guaido », le « président » élu par Donald Trump et censé renverser Nicolás Maduro en (au grand maximum) deux temps, trois mouvements. « Juan Guaido et l’aide humanitaire « Juan Guaido et ses copains (de l’Organisation des Etats américains) », « Juan Guaido et ses super-amis du Groupe de Lima », « Juan Guaido et son gouvernement de transition », « Juan Guaido et l’appui de la communauté internationale » (une imposante cinquantaine de membres sur les malheureux 193 pays présents à l’ONU) …

On n’oubliera pas, bien sûr, « l’obstination de Maduro », « la dérive autoritaire de Maduro », « les sanctions de l’Union européenne contre Maduro », « Maduro isolé », « Maduro acculé », « la chute prochaine de Maduro »…

Et puis soudain, silence complet. Incompréhensible ? Pas vraiment, si l’on y regarde de plus près.

Car il s’est passé deux ou trois événements pas tout à fait mineurs pendant cette pause médiatique incongrue. Par exemple : la découverte des dessous du show qui, les 22 et 23 février, après un grand concert « Venezuela Aid Live » organisé par le multimillionnaire Richard Branson, devait permettre l’entrée en grandes pompes dans la République bolivarienne d’une aide dite « humanitaire » depuis la ville frontalière de Cúcuta, en Colombie.

On s’en souvient, sous le coup d’une mesure judiciaire, Guaido n’avait pas le droit de sortir du Venezuela. C’est pourtant bien en Colombie qu’on l’a retrouvé le jour dit, heureux, hilare, triomphant. Pour ce faire, Guaido est sorti de son pays clandestinement, « au risque de sa vie », le 22 février. Comme dans toute opération de ce genre, c’est-à-dire clandestine, il a dû être aidé. Non par des militaires vénézuéliens, comme il l’a prétendu. Photos irréfutables à l’appui, prises par les principaux intéressés, on sait désormais que, pour passer d’un territoire à l’autre, à travers les « trochas » (sentiers) d’une zone hautement sensible et particulièrement agitée, il a pu compter sur l’escorte d’une bande de narco-paramilitaires colombiens, Los Rastrojos. Outre le trafic de stupéfiants sur la côte pacifique et la frontière vénézuélienne, ces criminels ont comme activité la contrebande d’essence le long de cette même frontière, afin de la revendre ou de l’utiliser comme précurseur dans la production de cocaïne, l’extorsion, la violence sexuelle, l’intimidation, les assassinats sélectifs et les déplacements forcés. Pas de quoi fouetter un chat. Encore moins un ardent démocrate, comme Guaido.

Parmi les alliés de Juan Guaido, Les « Rastrojos », organisation paramilitaire colombienne consacrée au trafic de drogue et responsable de nombreux massacres (note de Venezuelainfos)

De sorte que, au sortir du passage boisé et bourbeux ayant permis au « sauveur du Venezuela » d’arriver côté colombien de la ligne de démarcation, c’est Jonathan Zambrano García, alias « Patrón Pobre » (responsable des kidnappings et de la contrebande d’essence) qui lui a servi de chauffeur et l’a mené au pont Aguaclara, à 7 kilomètres de là. Accueilli par un édile de la ville de Cúcuta, Guaido put ensuite rejoindre le lieu du concert grâce à un hélicoptère envoyé à son intention par le président colombien Iván Duque.

On passera rapidement sur les absurdes allégations d’un Guaido prétendant avoir ignoré l’identité de ses passeurs et s’être contenté de faire des « selfies » avec eux (« Je me fais prendre en photo avec beaucoup de gens ! »). De Colombie même, sont arrivés des compléments d’information expliquant comment, pendant vingt-quatre heures, Los Rastrojos avaient imposé un état de siège à la population, dans la zone par laquelle devait transiter l’important personnage, afin de lui assurer discrétion et sécurité.

Délicate situation pour les médias. Il flotte dans le sillage de leur « gendre idéal » une odeur tout à fait nauséabonde. Apparaissent au grand jour les accointances de la droite vénézuélienne avec ce qui se fait de pire en matière de criminalité. Quand au gouvernement colombien, le voilà pris la main dans le sac, utilisant ces groupes, qu’il est censé combattre, pour déstabiliser le Venezuela.

En Colombie même, El Espectador, Semana, El Tiempo, Caracol, RCN, etc., se taisent jusqu’à ce que, les fameuses photos circulant en boucle sur les réseaux sociaux et le sénateur d’opposition Gustavo Petro dénonçant les « liaisons dangereuses » entre le pouvoir colombien et les « narcos », il devienne impossible de continuer à faire silence. L’expression « photos polémiques » revient dès lors en leitmotiv, vision quelque peu réductrice qui permet de « noyer le poisson ». A l’étranger, s’allument les contre-feux. L’espagnol El Mundo titre (13 septembre) : « Le chavisme tente de salir l’image de Juan Guaido en le liant aux paramilitairesi ». Devant tenir compte des divisions de plus en plus profondes au sein de la droite vénézuélienne, où la stratégie suicidaire et dangereuse de Guaido se voit chaque jour un peu plus contestée, le pourtant férocement « anti-Maduro » El País, consacre à l’affaire un article mi-chèvre mi-chou (13 septembre). La presse anglo-saxonne n’en fait pas des kilos (ni même des décigrammes). D’une façon générale, on ne voit guère dans les faits que de la confusion, une foule de petits événements sans liaison et sans suite.

En France, la noble corporation des journaleux semble se rallier à la formule « nous sommes submergés d’informations, on les oublie aussi vite qu’on les lit et les entend, inutile de charger la barque avec des péripéties sans intérêt ». Seuls, et en mode très mineur, Radio France International (RFI), sur son site Internet, France 24 (mais dans sa version espagnole uniquement)ii, Le Figaro et L’Express, à travers les dépêches d’agences de presse (ce qui est toujours mieux que rien), Le Parisien et enfin Le Monde (13 septembre, exclusivement sur le Web) mentionnent l’épisode. Après un titre évoquant les liens « supposés » de Guaido avec les narcotrafiquants, le quotidien du soir précise toutefois à l’intention de quiconque aurait des doutes sur le « méchant » de l’histoire : « Juan Guaido fait déjà l’objet de plusieurs enquêtes lancées par le pouvoir chaviste qui tente de l’évincer ». Les radios et télévisions de « service public » ? Aucune réaction. Les éditorialistes, intellectuels et consultants ? Aux abonnés absents. Patrick Cohen, Nicolas Demorand, Léa Salamé, Guillaume Erner, David Pujadas, Eric Brunet, Nathalie Saint Cricq, Jean-Michel Aphatie, Yves Calvi, Elisabeth Quin, Laurent Joffrin ? Allons, allons, pas de parano. Ils ne censurent pas, ils sélectionnent… La stratégie de la prudence consiste à réciter ce qu’on attend de vous. Dans le temps, il ne fallait pas désespérer Billancourt. Aujourd’hui, il convient de ne pas chagriner le président Emmanuel Macron et l’Europe bruxelloïde qui sanctionnent Caracas et ont reconnu Guaido. Le Venezuela n’intéresse plus personne, subitement.

Même omerta à l’occasion d’un fait hautement significatif survenu à New York, à l‘occasion du débat général de la 74e session de l’Assemblée générale des Nations Unies. Le 26 septembre, le chef de l’Etat colombien Iván Duque doit s’y exprimer. Il arrive d’un pays en plein marasme. Fin mars, le très officiel Défenseur du peuple, Carlos Negret, a révélé que 462 dirigeants sociaux, communautaires, défenseurs des droit humains ou de l’environnement y ont été assassinés depuis 2016. Signés cette même année 2016 par le gouvernement de Juan Manuel Santos et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), les accords de paix battent de l’aile. L’Etat n’a pratiquement rien respecté des engagements qu’il a contractés. Cent quarante ex-guérilleros des FARC, qui avaient déposé les armes, ont été exécutés. Estimant ne plus bénéficier d’aucune sécurité, ni juridique ni physique, d’anciens « comandantes » très respectés, tels Jesús Santrich, Iván Marquez et El Paísa, ont repris le maquis iii. Une clandestinité dans laquelle ils vont rejoindre l’Armée de libération nationale (ELN), mouvement d’opposition armée toujours en activité et avec lequel Duque a rompu les négociations. Figure de proue, avec le président d’extrême droite brésilien Jair Bolsonaro, du Groupe de Lima, coalition informelle de onze pays engagés, sous la houlette de Washington, dans la déstabilisation du Venezuela, Duque accuse Caracas, sur tous les tons, de protéger ces « groupes terroristes » et de les héberger sur son territoire.

Parmi les alliés de Juan Guaido, Les « Rastrojos », organisation paramilitaire colombienne consacrée au trafic de drogue et responsable de plusieurs massacres (note de Venezuelainfos)

Telle est l’essence du discours qu’il vient prononcer devant l’Assemblée générale de l’ONU – ses problèmes internes n’étant pas censés les intéresser. Au secrétaire général António Guterres, il remet un dossier de 128 pages, accompagné de photos qu’il a brandi lors de son allocution, « prouvant la présence au Venezuela de groupes terroristes et narco-criminels opérant contre la Colombie ». Vingt-quatre heures plus tard, arrive un cinglant démenti. Et non de Caracas, mais de son propre pays. Censé représenter des guérilleros de l’ELN qui endoctrinent des enfants, en 2018 dans l’Etat vénézuélien du Táchira, l’un des clichés a en réalité été pris en 2013 dans le département colombien du Cauca. A l’origine de cette révélation, le quotidien de droite El Colombiano, précise que cette photo lui a été communiquée en 2015, pour illustrer un reportage, par le Renseignement militaire colombien. On apprendra ultérieurement que le dit Renseignement militaire l’a lui-même reçu de Fundaredes, l’une de ces multiples ONG vénézuéliennes « bidon » qui instrumentalisent la « défense des droits de l’Homme » dans le but de formater l’opinion.

Les démentis volant en escadrille, selon la formule consacrée, c’est bientôt l’Agence France Presse (AFP) qui proteste : trois autres clichés remis à l’ONU par Duque lui appartiennent et ont été également pris en Colombie.

Fin (relative) d’une manipulation qui n’a rien d’anodine. Dans le cadre de l’Organisation des Etats américains (OEA), Washington et ses supplétifs du Groupe de Lima viennent de réactiver, les yeux fixés sur Caracas, le Traité interaméricain d’assistance réciproque (TIAR). Celui-ci permet une intervention militaire commune pour défendre un Etat membre victime d’une agression. La menace que font peser sur la Colombie des « groupes terroristes » basés au Venezuela et assistés par lui ne constitue-t-elle pas un cas de figure parfait pour déclencher une intervention ? Il ne suffirait pour ce faire que d’une bonne provocation…

Qui a oublié le 5 février 2003 ? Dans un discours demeuré célèbre et en brandissant une fiole de « poudre de perlimpinpin », le secrétaire d’Etat étasunien Colin Powell, lança ce jour-là au monde : « Il ne peut faire aucun doute que Saddam Hussein a des armes biologiques » et « qu’il a la capacité d’en produire rapidement d’autres » en nombre suffisant pour « tuer des centaines de milliers de personnes. »

Destinée à tromper l’ensemble des chefs d’Etat, la prestation de Duque s’inscrit dans la même logique. A ce titre, elle constitue un scandale de tout premier ordre, méritant une bruyante dénonciation. Seulement, s’agissant d’une manœuvre également destinée à mettre le Venezuela en difficulté, c’est une chose qu’on hésite à livrer aux lecteurs, aux auditeurs ou aux téléspectateurs. Dans le cadre de sa lapidation médiatique, le troupeau mercenaire de la presse internationale se tait.

Dans un article « Au Venezuela, Juan Guaido peine à maintenir l’unité de l’opposition », la journaliste Marie Delcas se voit obligée pour la première fois, dans l’édition « papier » du Monde datée « 1er octobre », de mentionner enfin en quelques lignes l’affaire des photos de Guaido et des Rastrojoq. Difficile de faire autrement. Et mieux vaut tard que jamais. Il s’agit toutefois d’un programme minimum : « Guaido dit être victime d’une campagne de la part du pouvoir pour le discréditer. Celle-ci est réelle – comme les photos. »

Autant ne pas laisser le doute s’installer trop longtemps. Delcas revient en page 2 le samedi 5 octobre. Et là, c’est du lourd, comme on dit. « “Massacre au goutte à goutte” au Venezuela ». Le sous-titre fait froid dans le dos : « La force publique a tué environ 18 000 personnes depuis 2016, des exécutions extrajudiciaires pour la plupart. » Curieusement, sur le site Internet du quotidien « de référence », ce sous-titre devient : « Près de 18 000 personnes ont ainsi été tuées depuis 2016 selon l’ONU, qui parle d’un “modèle de conduite systématique” » [dans cette phrase et les passages suivants, le gras est rajouté par nous]. C’est cette version que reprennent, sans détail superflu, le journal de 13 heures de France Inter (4 octobre) et « la matinale » de France Culture (5 octobre), dans le cadre de leur politique « copier-coller-et-baver-dans-le-micro ». La machine s’emballe à la vitesse d’une fusée. Grâce à L’Opinion, L’Express, Ouest France et autres machines à décerveler, la France entière entend parler du chiffre apocalyptique des « exécutions sommaires » dénoncées « par l’ONU » au Venezuela.

Il arrive qu’on lise un article, et pas uniquement son titre (qu’on nous pardonne cette incongruité). A aucun moment dans celui du Monde il n’est fait mention d’un document ou d’une déclaration sourcée émanant de l’ONU. Il s’agirait de statistiques « tirées des registres officiels », concernant les victimes de la force publique apparaissant sous la rubrique « résistance à l’autorité ». Le tour de passe-passe à lieu dans cette phrase : « Les organisations des droits de l’Homme, ONU comprise, ont pu établir qu’il s’agit dans l’immense majorité des cas d’exécutions extrajudiciaires. » On découvre un peu plus loin que « mis en place par l’association Mi convive (« mon pote ») et le média numérique Runrun.es, le « Monitor de victimas » fait le décompte des assassinats à Caracas ». Nulle mention ne précise qu’il s’agit de deux organisations d’opposition et que le directeur de Runrun.es (littéralement « Rumeurs »), le journaliste Nelson Bocaranda, un anti-chaviste historique, a un passé qui mériterait d’être évoqué, ne serait-ce que succinctement. Après avoir collaboré avec l’ambassade britannique à Caracas, pour inciter l’opinion publique à prendre parti pour Londres plutôt que Buenos Aires, pendant la guerre des Malouines, au début des années 1980, il a surtout, et d’après Wikileaks, fourni des informations vitales, concernant la sécurité nationale de la République bolivarienne, à l’ambassade des Etats-Unis en 2009 i. Mais, passons…

Si l’on en croit les déclarations de Mi convive et de Runrun.es rapportées par Delcas dans Le Monde, « 278 personnes ont été “assassinées » à Caracas durant les 8 premiers mois de cette année par la Force publique (dont 202 exécutions extrajudiciaires) ». Si l’on prend ces chiffres sans les contester, et en tenant compte du fait qu’ils ne concernent que la capitale, cela fait environ 900 « exécutions » par an et donc, depuis 2016, de l’ordre de 2 700 homicides meurtriers. Quelque peu avare de détails, Delcas ne donne aucune précision sur les… 15 000 autres.

Dans un rapport du 29 mai 2019 « que nous nous sommes procurés » (formule prétentieuse régulièrement utilisée par Le Monde pour se la jouer « journalisme d’investigation »), les mêmes – Monitor de victimas et Runrun.es – annonçaient pour 2018 la mort de 256 personnes, à Caracas, du fait de l’action des Forces d’action spéciale (FAES) et de la Police nationale bolivarienne (PNB) et 601 dans tout le pays (dont 373 « assassinats »)ii. Pour la période 2015-mi 2017, Runrun.es dénonçait 560 victimesiii. Une fois encore, et sans cynisme aucun, pour arriver à 18 000 en trois ans, le compte n’y est vraiment pas.

Mais que dit l’ONU, puisqu’elle se trouve au cœur de la dénonciation ? Même sans l’aide de la « cellule d’investigation » de Radio France, examiner ses rapports est un modeste effort qui (théoriquement), pour un professionnel de l’information, ne coûte rien.

Depuis son arrivée à la tête de la Commission des Nations unies pour les droits de l’homme (CoDH), l’ex-présidente chilienne Michelle Bachelet, soumise à une forte pression des Etats-Unis, de l’Union européenne et des pays latino-américains du Groupe de Lima, a les yeux rivés sur le Venezuela. Et pas pour lui faire des sourires. C’est ainsi que, le 20 mars 2019, lors de la 40e période de sessions du CoDH, elle a présenté en personne un pré-rapport et dénoncé la mort « d’au moins 205 personnes » attribuables aux FAES en 2018 (et 37 en janvier 2019)iv. Après une visite de Bachelet au Venezuela, du 19 au 21 juin, le rapport final arrive le 5 juillet, particulièrement inquiétant : 5 287 morts imputables aux Forces de sécurité en 2018, supposément pour « résistance à l’autorité » (5 000 de plus que trois mois auparavant !). Il n’en demeure pas moins que la lecture du rapport laisse songeur : « L’information analysée par le CDH indique que beaucoup de ces morts violentes pourraient constituer des exécutions extrajudiciaires. » Beaucoup, mais combien ? Pourraient ou sont avec certitude ? Ce qui frappe, en l’occurrence, est bien moins le nec plus ultra de la rigueur que le flou des estimations.

Caracas a vigoureusement dénoncé ce rapport et a présenté à la CoDH « soixante-dix objections ». Sans prétendre pour autant que tout va pour le mieux dans le meilleur des Venezuelas. Selon le gouvernement, le parquet général suit « 292 affaires survenues entre 2017 et 2019, dans lesquels 388 agents de FAES ont été impliqués pour homicide, traitement cruel et violation de domicile ».

On ne peut ignorer deux aspects du contexte vénézuélien, généralement occultés. Une insécurité hors norme, et qui n’a rien de nouvelle, aggravée par l’implantation de groupes criminels et/ou paramilitaires, parfois à connotation politico-mafieuse, très déterminés et lourdement armés vi. Sans nullement nier les bavures, qui existent, il convient de noter que, dans un tel registre, les affrontements ont la caractéristique d’une guerre.

A ce facteur s’ajoute le rôle de nombre d’ONG dites « des droits de l’homme » – Provea, Foro Penal, Observatoire vénézuélien de la violence (OVV) – financées de l’extérieur, par des acteurs intéressés et cul et chemise avec l’opposition. Récemment encore, le directeur général du Service national pour le désarmement, Pablo Fernández, critiquait vertement l’OVV : « Ces messieurs créent un show médiatique, préparent des articles (…) et les envoient dans le monde, comme tous les ans, présentant un scénario apocalyptique du Venezuela ; s’y ajoute qu’ils ont été d’actifs collaborateurs de l’opposition durant toutes ces années, conseillant ses ex-candidats de la MUD [Table d’unité démocratique]. Ils ont un positionnement politique clair. Ce n’est pas par ingénuité si la méthodologie qu’ils appliquent disqualifie les données officielles vii. »

Arrivés à ce stade, et puisque l’ONU n’y est pour rien, le lecteur se demande sans doute quel est finalement l’auteur intellectuel des fameuses « 18 000 exécutions extrajudiciaires » imputables depuis 2016 aux forces de sécurité, que rien, au bout du compte, ne vient étayer. La réponse est donnée, sans réellement l’être, dans Le Monde, par Marie Delcas. « Selon Tamara Taraciuk, de l’ONG Human Rights Watch (HRW), auteure d’un récent rapport sur le sujet : “Il y a un modèle de conduite systématique de la force publique”. » Un récent rapport…

Multinationale des droits humains, HRW, depuis de longues années, fait partie du dispositif qui tend à faire du Venezuela un « État paria ». On y rêve, comme à Amnesty international, d’expédier Maduro devant la Cour pénale internationale (CPI). Côté financement, on a les moyens. HRW a bénéficié d’un don de 100 millions de dollars sur dix ans offert par le banquier spéculateur George Soros et son Open Society Foundations. Une organisation dont le mécénat, partout dans le monde, arrose une nébuleuse d’ONGs fonctionnelles à la vision et à la politique des Etats-Unis.

C’est effectivement dans ce rapport de HRW – « Venezuela : Exécutions extrajudiciaires dans des quartiers démunis » (18 septembre 2019) – qu’apparaît, simplement extrapolée à partir de données officielles, la fameuse accusation : « Depuis 2016, la police et les forces de sécurité ont tué près de 18 000 personnes au Venezuela dans des cas qualifiés par les autorités de supposée “résistance à l’autorité” ». Comment arriver à un chiffre aussi monstrueux ? « En juin et juillet 2019, Human Rights Watch a interrogé des membres des familles de neuf victimes [n’est-ce pas un peu trop ?] de violations commises par la FAES à Caracas et dans un État vénézuélien, ainsi que des témoins, des avocats, des activistes et des journalistes couvrant les meurtres présumés perpétrés par l’unité. »

Détail qui tue, puisque malheureusement le sujet s’y prête : « Personne n’a encore compilé des informations détaillées permettant de savoir si ces éliminations commises par les forces de sécurité ont été des exécutions extrajudiciaires, mais le CoDH a conclu que « les informations analysées par le CoDH suggèrentqu’un grand nombre de ces homicides peuvent constituer des exécutions extrajudiciaires »viii ».

En résumé : la Commission des droits de l’homme de l’ONU (et la Commission interaméricaine des droits de l’homme) s’appuient sur les rapports des ONGs, lesquelles, ensuite, prennent comme référence la CoDH (ou la CIDH), les unes et les autres étant par ailleurs abonnées au conditionnel, même lorsque, avec beaucoup d’aplomb, elles prononcent de très graves accusations.

Entre parenthèses, les « 18 000 exécutions extrajudiciaires » de HRW ridiculisent la malheureuse Amnesty International, renvoyée en deuxième division des redresseurs de torts planétaires. Dans son dernier rapport (14 mai 2019) – « Faim de justice. Crimes contre l’humanité au Venezuela » –, la vénérable « vieille dame », jouant « petit bras », ne comptabilisait que » 8 000 exécutions extrajudiciaires » entre 2015 et 2017 – en gros, et après péréquation, 6 000 de moins que sa rivale et amie HRW ! Une différence due sans doute au fait que, d’après Amnesty, seulement huit des cas évoqués ont fait l’objet d’un examen approfondi de sa part quand, on l’a vu, HRW a interrogé les proches de neuf victimes – une enquête beaucoup plus exhaustive, incontestablement. Il faudra toutefois, et un jour, éclaircir ce mystère. Le nombre des victimes serait-il estimé « à la louche » au risque de raconter n’importe quoi ?

Au sujet de Michelle Bachelet, force est de constater que le niveau baisse également. Le 9 septembre dernier, lors d’un discours tenu devant la 42e session du CoDH de l’ONU, à Genève, elle a relevé : « Mon bureau a continué à documenter les cas de possibles exécutions extrajudiciaires commises par des membres des FAES. Pour le seul mois de juillet, l’organisation non gouvernementale Monitor de Victimas a identifié 57 nouveaux cas de présumées exécutions commises par des membres des FAES à Caracas. » Spectaculairement moins que les 5 287 en un an dénoncés le 5 juillet – soit 440 par mois (même si c’est pour tout le pays). A moins, bien sûr, que Caracas n’ait fait de gros progrès…

Avec de telles variantes, les chiffres et ceux qui les manipulent, ont-ils encore un quelconque semblant de crédibilité ?

Chaque jour un peu plus, le Venezuela, agressé, asphyxié, se retrouve au banc des accusés. Cette dernière campagne et la mise en avant totalement inappropriée de l’ONU ont fait mouche. Dix-huit mille exécutions extrajudiciaires en trois ans frappent l’opinion. Mais on nous permettra de considérer qu’il y a quelque chose de pourri au royaume des médias. Plutôt que de prétentieuses « cellules d’investigation » – comme celle dont s’enorgueillit Radio France –, que ne mettent-ils en place des « cellules de journalistes de base », chargés tout simplement de vérifier les informations. Quant aux chasseurs de « Fake News », Décodex et autres niaiseries, qu’ils commencent par chercher les poutres dans leur rédaction plutôt que de s’intéresser aux pailles des journalistes indépendants, sur les médias alternatifs ou les réseaux sociaux.

ML

Notes :

1 https://www.elmundo.es/internacional/2019/09/13/5d7bd02efc6c83ea208b4625.html

2 https://www.france24.com/es/20190914-venezuela-guaido-fotos-paramilitares-maduro

3 http://www.medelu.org/La-Colombie-sous-la-coupe-des-criminels-de-paix

4 https://wikileaks.org/plusd/cables/09CARACAS1485_a.html

5 https://runrun.es/rr-es-plus/380996/informe-monitor-de-victimas-2018-2…

6 https://www.connectas.org/especiales/olp/en/venezuela-crime-without-borders/

7 https://www.ohchr.org/SP/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=2437…

8 https://www.ohchr.org/sp/newsevents/pages/DisplayNews.aspx?NewsID=2478…

9 Voir Romain Migus, « Droits de l’Homme, police et insécurité au Venezuela » – https://www.romainmigus.info/2019/09/insecurite-polices-et-droits-de-lhomme.html

10 http://www.correodelorinoco.gob.ve/fernandez-ovv-manipula-sin-probidad…

11 https://www.hrw.org/news/2019/09/18/venezuela-extrajudicial-killings-poor-areas

12 https://www.elmundo.es/internacional/2019/09/13/5d7bd02efc6c83ea208b4625.html

13 https://www.france24.com/es/20190914-venezuela-guaido-fotos-paramilitares-maduro

14 http://www.medelu.org/La-Colombie-sous-la-coupe-des-criminels-de-paix

15 https://wikileaks.org/plusd/cables/09CARACAS663_a.html

16 https://runrun.es/rr-es-plus/380996/informe-monitor-de-victimas-2018-2…

17 https://www.connectas.org/especiales/olp/en/venezuela-crime-without-borders/

18 https://www.ohchr.org/SP/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=2437…

19 https://www.ohchr.org/sp/newsevents/pages/DisplayNews.aspx?NewsID=2478…

20 Voir Romain Migus, « Droits de l’Homme, police et insécurité au Venezuela » – https://www.romainmigus.info/2019/09/insecurite-polices-et-droits-de-lhomme.html

21 http://www.correodelorinoco.gob.ve/fernandez-ovv-manipula-sin-probidad…

22 https://www.hrw.org/news/2019/09/18/venezuela-extrajudicial-killings-poor-areas

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Appuyé par 105 pays, Maduro choque gravement Le Monde

>Source : Le Grand Soir, Vladimir Marciac, 18-10-2019

Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques - Page 7 1-40

Vous n’êtes pas de l’espèce des poissons rouges qui auraient oublié que Maduro était condamné naguère par la « communauté internationale » ?

Celle-ci reconnaissait, nous disait-on, le putschiste Juan Guaido comme le président légitime du Venezuela. Vous ne pouvez pas l’avoir oublié car les médias l’ont martelé. Même Manon Aubry, chef de file de LFI aux européennes en fut un instant ébranlée.

En vérité (mais ça, vous pouviez l’ignorer si vous ne nous lisiez pas) pour l’Assemblée générale des Nations unies, Nicolas Maduro a toujours été le président légitime du Venezuela. Dans un article que LGS a publié en mars 2019, on lisait : « Si on prend la communauté internationale dans son ensemble, des pays comme la Russie, l’Inde, la Chine, l’Afrique du Sud ou l’Union africaine lui ont envoyé [à Maduro] un message de sympathie. Sur 194 pays qui composent l’assemblée générale de l’ONU, il n’y en a qu’une quarantaine qui a reconnu Guaido ».

Et voici qu’en octobre 2019, le Venezuela entre au Conseil des droits de l’homme de l’ONU.

« C’est un choc », geint le Monde, KO debout : « Malgré les critiques d’ONG et de pays latino-américains, le Venezuela a obtenu avec 105 voix un siège pour la période 2020-2022, dans cet organisme des Nations unies chargé de « promouvoir et de protéger les droits humains ».

Deux sièges étaient à pourvoir pour l’Amérique latine. Le deuxième va au Brésil. Le Costa Rica, piloté par les USA pour faire barrage au Venezuela, est éliminé.
Le scrutin a eu lieu à bulletin secret.

On dirait bien que « la communauté internationale » (sic) a botté les fesses de Trump et de sa marionnette Guaido. Et de nos médias.

Il faut voir le dépit rageur du Monde. Ce quotidien, qui fut de référence, nous pond un article qu’aurait pu signer un porte-parole de la Maison blanche.

Dans la dégoulinance de fiel, on lit au passage l’infox suivante : « Selon l’ONU, près de 18 000 Vénézuéliens ont été assassinés par la force publique depuis 2016, la plupart ont été victimes d’exécutions extrajudiciaires ».

Notre ami Maurice Lemoine, ex-directeur du Monde Diplomatique et grand spécialiste de l’Amérique latine fait la démonstration irréfutable ici que l’ONU n’a jamais dit ça et que le Monde véhicule un bobard de plus.

Maduro, amigo, los pueblos estan contigo !

Vladimir MARCIAC
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MessageSujet: Re: Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques   Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques - Page 7 I_icon_minitimeMar 26 Nov 2019 - 17:56

ça ne sert a rien de faire passer les gens pour ce qu'ils ne sont pas...
Dommage benjoin qui etait au coeur de la jungle avec des vraies infos ne reviendra plus...
A cause des insultes permanente de lxtifiere (raz le bol en msg privé)
Le mal est fait, s'est irréversible d'ou la responsabilité de ce qu'on diffuse (ou pas)

L'univers suit son cours de toute facon et se fiche des prise de position de chacun
Au contraire elle sont souhaitées

Les mauvaises informations répandent t'elles le mal ?
Oui, quand il n'y a plus personne pour s'y opposer

Principe du cancer.... ou dixit hitler

La nature, la vie montre tout les lois de causes a effets

Tu répands du pesticide tu détruits les indésirables et les insectes pollinisateur a la fois...
Zéro inteligence,car en fait tu détruit tout

D’après benji a l’époque, les propagandes étaient trop fortes pour etablir la corruption de l'etats

Nicolás Maduro restera au pouvoir
Quelqu'un d’incompétent n’aimera aucun type de bien

Son niveau s'est chauffeur de bus réellement ou syndicaliste, pas de compétence en économie d'un pays
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orné

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MessageSujet: Re: Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques   Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques - Page 7 I_icon_minitimeMar 26 Nov 2019 - 18:28

Bonsoir,
Emilio on le connais depuis longtemps, c'est un ami du virtuel. Ce n'est pas pour les raisons que tu évoques si il ne vient plus, rien avoir.

Je ne vois pas en quoi l'information est fausse. Guaido c'est bien fait exfiltré en Colombie et par des narcotrafiquants. Le prétexte "ils ne les connaissaient pas, ne tient pas une seconde.


Mais que les Etats Unis ont besoins du pétrole brute du Venezuela, c'est c'est factuel, ce n’est certainement pas pour le peuple vénézuélien que les États Unis organise l’ingérence sur le pays.

Et ne jamais oublié que le pays fait face à des sanctions économique et un embargo, dirigé un pays dans ses conditions est compliqué, même si il est évident que Maduro n'est pas Chavez et qu"il a des choses à se reproché, Emilio les avaient très bien mis en avant et il n'est pas question ici de les éludé, ce n'est pas le but.
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MessageSujet: Re: Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques   Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques - Page 7 I_icon_minitimeMar 26 Nov 2019 - 18:33

S'est exactement les raison que j'evoques
Il a été plus précis mais comme s'est un message privé j'ai pas été precis...
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MessageSujet: Re: Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques   Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques - Page 7 I_icon_minitimeMar 26 Nov 2019 - 18:44

evol a écrit:
S'est exactement les raison que j'evoques
Il a été plus précis mais comme s'est un message privé j'ai pas été precis...

De même, je ne vais pas m'étaler sur des choses qu'il nous a confié en privé.

D'ailleurs Emilio, si tu nous lis, je te salue et espère que vous vous portez bien.
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MessageSujet: Re: Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques   Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques - Page 7 I_icon_minitimeMar 26 Nov 2019 - 20:22

Demande a ton ami de venir s'exprimer par lui meme
Il le fera bien pour toi ^^
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akasha

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MessageSujet: Re: Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques   Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques - Page 7 I_icon_minitimeMar 11 Fév 2020 - 2:03

Comment les journalistes diabolisent le gouvernement du Venezuela, à travers leurs propres mots

Source : Consortium News, Alan MacLeod, 20-12-2019

Nous aimons à penser que les journalistes sont de courageux diseurs de vérité qui s’opposent au pouvoir, écrit Alan MacLeod. En réalité, la plupart d’entre eux font partie d’énormes machines institutionnelles avec leurs propres objectifs.

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Il est clair que les correspondants des grands médias américains ne sont pas des fans du gouvernement vénézuélien. Mais on les entend rarement parler aussi ouvertement de leurs partis pris.

Un correspondant basé à Caracas et travaillant actuellement pour le New York Times m’a dit officiellement qu’il utilisait des « trucs sexy » pour «
accrocher » les lecteurs à des articles douteux diabolisant le gouvernement socialiste du Venezuela.

Anatoly Kurmanaev a fait ce commentaire révélateur et bien d’autres
lors d’une interview que j’ai réalisée avec lui pour mon doctorat et mon livre sur la couverture médiatique de l’Amérique latine.

Il était à l’époque correspondant pour Bloomberg et venait de publier un article très douteux sur le coût supposé des préservatifs au Venezuela, soit 750 dollars le paquet. L’article trompeur a été repris en boucle par les médias.

Se décrivant lui-même et ses collègues comme des « mercenaires », Kurmanaev, nullement décontenancé, s’est vanté dans un enregistrement d’exagérer grossièrement les récits dans les médias.

« Parfois, d’après mon expérience, vous essayez d’utiliser des trucs que je ne qualifierais pas de “trucs faciles”, mais oui, des trucs plutôt sexy. La semaine dernière, nous avons eu un reportage sur la pénurie de préservatifs au Venezuela. Au taux de change officiel, les préservatifs coûtaient environ 750 $ et le titre était quelque chose comme “Préservatif à 750 $ au Venezuela” et tout le monde clique dessus, tout le monde se dit : “Jésus, pourquoi les vendent-ils pour environ 750 $ ?” »

Kurmanaev a souligné que son objectif était d’« accrocher » les lecteurs à une histoire plus large sur le prétendu effondrement du Venezuela sous le socialisme

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Anatoly Kurmanaev, du New York Times, parle du Venezuela sur France 24.

« Une fois que vous cliquez », a dit le journaliste, « le lecteur moyen est accroché et il lira sur des questions vraiment importantes comme les problèmes de VIH au Venezuela, les grossesses chez les adolescentes, l’impact social du manque de contraception, l’impact sur la santé publique, des choses que je pense qu’il est important de dire au monde. Mais vous devez utiliser des tactiques sexy pour ça. »

Nous aimons à penser que les journalistes sont de courageux rapporteurs de la vérité qui se dressent contre le pouvoir. Mais cette notion est horriblement désuète ; en réalité, la plupart des journalistes font partie d’énormes machines institutionnelles ayant leurs propres intérêts et agendas politiques, souvent directement liés à ceux du gouvernement des États-Unis.

Et là où Washington est partie prenante, un moyen d’avancer rapidement sur le terrain est de singer les positions du gouvernement américain, quels que soient les faits.

Un exemple de cela est le Venezuela, où le gouvernement socialiste de Nicolás Maduro, en proie à des difficultés, tente de gouverner en dépit des sanctions américaines écrasantes qui, selon les estimations, ont tué plus de 40 000 civils rien que de 2017 à 2018.

Les États-Unis ont mis l’étiquette « dictature » et membre d’« une troïka de la tyrannie », sur le gouvernement du Venezuela et ont parrainé de multiples tentatives de coups d’État dans ce pays, dont une en novembre.

Les médias institutionnels ont consciencieusement ignoré le rôle des États-Unis dans les malheurs économiques du pays, rejetant directement la faute sur Maduro, omettant le contexte politique crucial
de la crise économique du Venezuela tout en maintenant un flux constant de contenus présentant le pays comme un enfer socialiste.

Vous ne savez pas qu’un hamburger coûte 170 $ là-bas ? Eh bien, c’est faux, cette histoire a été retirée. Mais les préservatifs coûtent 750 $ ! Et non – ce n’est pas avant le neuvième paragraphe de l’article de Kurmanaev
que l’on apprend qu’un paquet de préservatifs coûte en fait à peu près le même prix qu’aux États-Unis à l’époque.

Cette dernière pseudo-nouvelle est basée sur des distorsions délibérées à propos des réglementations monétaires byzantines du pays et a pour effet de diaboliser le gouvernement et le socialisme en général, instillant l’idée qu’il faut « faire quelque chose » pour les aider.

Devons-nous croire que les journalistes qui emploient ces « trucs sexy » ne savent pas exactement ce qu’ils font ?

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MessageSujet: Re: Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques   Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques - Page 7 I_icon_minitimeMar 25 Fév 2020 - 20:16

Les médias se demandent : Pourquoi le Venezuela ne veut-il pas ressembler un peu plus à la Bolivie ?

Source : Venezuela Info, Joshua Cho, 26-11-2019

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Par Joshua Cho, pour FAIR
Les médias occidentaux ont souvent crié au scandale lorsque les élections à l’étranger ne se déroulent pas comme le souhaite l’empire américain. Ils ont fréquemment usé de moyens détournés pour qualifier les tentatives violentes des minorités de droite pour renverser les gouvernements de gauche, de “manifestations” au lieu de “tentatives de coups d’État” (FAIR.org, 5/16/18, 5/1/1/19). Mais il était encore assez rare de les voir appeler ouvertement à un coup d’Etat de droite, et de jeter aux orties leurs faux-semblants habituellement plus subtils.

Sous le titre “Les militaires de Maduro font obstacle à la répétition d’un scénario à la bolivienne” (11/11/19), une dépêche de Reuters nous explique que « les leaders de l’opposition vénézuélienne qui cherchent à renverser le gouvernement socialiste de leur pays » peuvent « tirer quelque espoir » de la « démission de son allié de gauche en Bolivie, Evo Morales« . Mais il y a un problème :

Un des facteurs clés qui rend le plan de jeu bolivien difficile à mener à bien face au président vénézuélien Nicolas Maduro sont les forces armées vénézuéliennes, qui ont toujours refusé de prendre le parti des manifestants comme l’ont fait les militaires boliviens dimanche.


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MessageSujet: Re: Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques   Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques - Page 7 I_icon_minitimeJeu 25 Juin 2020 - 7:21

Le Venezuela et le journal « Le Monde » : la nausée – par Maurice Lemoine

Source : Mémoire des Luttes

Dans son édition du 12 juin, le journal Le Monde a offert une tribune au « président autoproclamé » du Venezuela, Juan Guaido.
Décryptage pour
Mémoire des Luttes par l’ex-rédacteur en chef du Monde Diplomatique, auteur de nombreux ouvrages et spécialiste de l’Amérique Latine, Maurice Lemoine.


Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques - Page 7 Arton2932-resp1180

Qui oserait, aujourd’hui, se réclamer de Donald Trump (nous parlons là de tout humain doté de raison) ? Sans aller jusqu’à faire le bilan de trois années de mandat, sa gestion de la pandémie du coronavirus et de la crise raciale qui a suivi la mort de l’Afro-Américain George Floyd en disent long sur le président des États-Unis.

S’agissant de la crise sanitaire, il y eut d’abord, entre fin janvier et la mi-mars, dénégation, puis minimisation de la gravité de l’épidémie. Avec ses épisodes ubuesques.

Quand, le 10 février, en meeting dans le New Hampshire, Trump déclare : « En avril, dès que les températures auront un peu remonté, ce virus disparaîtra. Comme par miracle. »

Quand, en pleine réunion à la Maison-Blanche, le 23 avril, il « réfléchit » à haute voix et suggère d’injecter de l’eau de javel dans les poumons malades ou, pourquoi pas, un traitement aux UV ?

« Les briefings de Trump mettent activement en danger la santé du public. Boycottez la propagande. Écoutez les experts. Et s’il vous plaît, ne buvez pas de désinfectant », devra déclarer, soutenu par la communauté scientifique, Robert Reich, un professeur de la prestigieuse université de Berkeley.

Entretenant la confusion, le locataire de la Maison-Blanche n’en appelle pas moins ses partisans à manifester pour « libérer » du confinement les États – Michigan, Minnesota, Virginie – gérés par des gouverneurs démocrates. Conséquence : une politique aussi incohérente tue les malades plutôt que la maladie.

Désormais premier foyer planétaire du coronavirus, les États-Unis comptabilisent plus de 117 000 morts à l’heure de la rédaction de ce billet.

Même positionnement aberrant après la mort de George Floyd asphyxié par le policier Derek Chauvin à Minneapolis. La situation provoque un mouvement de colère historique, toutes communautés confondues (sauf celles des chrétiens évangéliques blancs, socle électoral du président).

Sans un mot de compassion pour la victime et sa famille, Trump parle de déployer l’armée pour ramener le calme dans les villes que secouent d’importantes manifestations contre les violences policières et la discrimination raciale.

Même des figures du Parti républicain s’opposent désormais à la façon dont le businessman gère le pays. Depuis les colonnes du magazine The Atlantic, son ex-ministre de la Défense, James Mattis, est monté au créneau : « De mon vivant, Donald Trump est le premier président qui n’essaie pas de rassembler les Américains, qui ne fait même pas semblant d’essayer. Au lieu de cela, il tente de nous diviser. (…) Nous payons les conséquences de trois années sans adultes aux commandes. »

Plus significatif encore : l’actuel titulaire du Pentagone, Mark Esper annonce en conférence de presse son opposition à l’usage de la Loi d’insurrection qui, pour rétablir l’ordre, permettrait d’utiliser l’armée contre les manifestants.

Dans sa logique impérialiste, dans son obsession de détruire le multilatéralisme et le droit international, la grosse patte rugueuse de Trump va jusqu’à menacer de quitter, en lui coupant définitivement les vivres, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), et à autoriser des sanctions économiques – son arme favorite contre les pays souverains qui lui déplaisent – envers tout magistrat ou responsable de la Cour pénale internationale (CPI) qui enquêterait sur des militaires américains ou les inculperait « sans le consentement des États-Unis » [1]. Est-il nécessaire de développer plus avant ?

Qui (nous parlons-là des personnes responsables) oserait encore soutenir le président brésilien Jair Bolsonaro ?

Dès 2016, ce médiocre parlementaire d’extrême droite avait annoncé la couleur : « La carte de visite pour un marginal du MST [Mouvement des sans terre], c’est une cartouche de 7.62. »

Nostalgique de la dictature militaire, arrivé au pouvoir grâce au coup d’Etat juridico-parlementaire contre Dilma Rousseff, puis l’emprisonnement arbitraire de Luiz Inácio Lula da Silva, Bolsonaro a nommé un ministre des Affaires étrangères à son image : Ernesto Araujo. Hanté par la « menace communiste », ce dernier voit en Trump « le sauveur de l’Occident ».

Négationniste comme son mentor du Nord face à la pandémie, Bolsonaro la « gère » de la même façon. Ministre de la Santé, le populaire Luiz Henrique Mandetta a été limogé en avril pour avoir prôné la distanciation sociale et exprimé son désaccord avec la politique du gouvernement fédéral. Il a été remplacé par un millionnaire, Carlos Wizard, dépourvu d’une quelconque expérience dans le domaine de la santé.

Pour tenter de cacher la réalité désastreuse du Covid-19 – plus de 44 000 morts désormais – alors que le président continue d’en nier la gravité, les autorités ont tenté de changer la façon de compter les cas de contaminations et de décès. Il a fallu que la Cour suprême intervienne pour les en empêcher. De la même manière, le juge Marcio Santoro Roch avait dû annuler un décret présidentiel publié le 27 mars pour exclure les églises, les temples religieux et les bureaux de loterie des mesures de quarantaine imposées dans certains États.

Durant une réunion ministérielle tenue le 22 avril, Bolsonaro, entre insultes et propos venimeux, a demandé à ce que la population soit armée pour éviter qu’une dictature ne s’installe à la tête du pays. Dans le collimateur : les maires et gouverneurs qui adoptent des mesures contraires à ses recommandations dans la lutte contre le fléau sanitaire.

Si la température grimpe en flèche au Brésil, ce n’est toutefois pas uniquement en raison de la pandémie. Car, le 19 avril, à Brasilia, en haranguant des manifestants qui, brisant la quarantaine, s’étaient rassemblés devant la Caserne générale de l’armée, Bolsonaro a légitimé de fait leur demande : une intervention militaire et la mise en œuvre de l’Acte institutionnel n° 5 (AI-5). En 1968, celui-ci avait permis de supprimer de nombreuses garanties constitutionnelles et de fermer le Congrès.

Ces prises de position témoignent de l’embarras de l’extrême droite brésilienne. Un juge de la Cour suprême, Celso de Mello, a en effet autorisé l’ouverture d’une investigation sur les accusations selon lesquelles Bolsonaro a tenté de s’ingérer dans le travail de la Police fédérale à des fins politiques. Il s’agissait pour lui d’en faire remplacer le chef pour éviter des enquêtes concernant ses fils.

Par ailleurs, le Tribunal supérieur électoral a ouvert une enquête pour déterminer si, lors de la campagne présidentielle de 2018, le « candidat Bolsonaro » n’a pas utilisé des réseaux illégaux disséminant des « fake news » – ce qui, de fait, remettrait en cause son élection.

Depuis lors, le ton monte contre l’État de droit. Le 21 mai, le député fédéral Bia Kicis (PSL-GO), un allié du chef de l’État, a suggéré une « intervention militaire constitutionnelle » au cas où l’on continuerait à empêcher celui-ci de gouverner.

Alors que les voix se multiplient pour demander sa démission ou une procédure d’ « empeachment », Bolsonaro a explicitement averti (13 juin) la Cour suprême et le Congrès – où il ne dispose pas d’une majorité – que « les Forces armées n’obéissent pas à des ordres absurdes » et qu’elle n’accepteront pas le résultat d’un éventuel jugement politique destiné à le destituer.

Pour les Brésiliens, le message est clair : en affichant son désir de s’arroger tous les pouvoirs, en s’attaquant délibérément aux corps constitués, Bolsonaro prône rien moins qu’un retour aux méthodes de la dictature militaire du passé.

Qui (nous parlons là des citoyens moyennement informés) se répandrait en félicitations sur la gestion du président colombien Iván Duque ? Signés en 2016 avec la guérilla des Forces armés révolutionnaires de Colombie (FARC) les Accords de paix ont été torpillés. Dans l’impunité la plus totale, toutes les vingt-quatre heures, un dirigeant social ou populaire est assassiné.

Les scandales succèdent aux scandales. On apprend que, en 2019, dans la plus totale illégalité, des membres des services de renseignement de l’armée ont placé sur écoute et espionné 130 personnes – magistrats, opposants, journalistes (dont des reporters du New York Times, du Wall Street Journal et de National Geographic) [2].

On découvre que l’actuelle vice-présidente, Marta Lucía Ramírez, a payé 150 000 dollars de caution en 1997 pour faire remettre en liberté, pendant son jugement, son frère Bernardo Ramírez Blanco, arrêté à Miami pour narcotrafic. Celui-ci fut condamné à une peine minime eu égard aux charges qui pesaient sur lui, mais pendant plus de vingt ans, en Colombie, Marta Lucía Ramírez poursuivit sa carrière politique sans jamais rendre publique cette information.

Devant le tollé provoqué par cette révélation et les demandes de démission provenant d’un certain nombre de sénateurs, le ban et l’arrière-ban de la droite se sont mobilisés pour défendre la « persécutée ».

L’intervention la plus remarquée a été celle de Samuel Azout, un « homme d’affaires respectable », ex-Haut conseiller pour la prospérité sociale du président Juan Manuel Santos, quand il a déclaré : « Que celui qui n’a pas un parent ou un ami qui ait été narcotrafiquant lui jette la première pierre [3] ! » Ce qui a au moins le mérité de la clarté.

Il convient de noter à ce propos que, depuis mai dernier, l’époux de la vice-présidente, Álvaro Rincón Muñoz, doit s’expliquer devant la justice pour ses liens d’affaires, dans le secteur immobilier, avec Guillermo León Acevedo, alias « Memo Fantasma », connu pour ses liens avec les paramilitaires et les narcotrafiquants. Et que la Commission d’investigation et d’accusation de la Chambre des représentants a ouvert une enquête préalable contre le président Duque en personne, mis en cause dans le cadre de la « Ñeñepolítica ».

Pour mémoire : avant sa mort par assassinat en mai 2019, l’éleveur José Guillermo Hernández Aponte, dit « Ñeñe », lui aussi notoirement proche des mafieux, a révélé des « achats de votes » et une fraude électorale organisés sur la côte caraïbe et dans la Guajira, pour favoriser l’élection de l’actuel chef de l’Etat [4].

Dans ces conditions, faut-il s’étonner de la nomination récente, mais surtout particulièrement cynique, au poste de Coordinateur des victimes du conflit armé, au sein du ministère de l’Intérieur, de Jorge Rodrigo Tovar, fils de l’ex-paramilitaire Rodrigo Tovar Pupo, alias « Jorge 40 » ?

Démobilisé en 2006, extradé aux États-Unis en mai 2008 pour trafic de drogues, prochainement libéré après douze années d’incarcération, « Jorge 40 », ex-commandant du Bloc Nord des Autodéfenses unies de Colombie (AUC), est directement responsable de 333 massacres dans les Départements de l’Atlantique, du César, du Magdalena et de la Guajira, avec un solde de 1 573 victimes [5].

Il a été exclu du programme Justice et paix, pourtant particulièrement clément, car clé de voûte de la stratégie du président Uribe vis-à-vis de ses alliés, pour n’avoir rien révélé des actes commis sous ses ordres et son désintérêt total pour leurs victimes.

Un fils ne peut être tenu pour responsable des crimes de son père. Mais, s’est interrogé le député Inti Asprilla (Alliance verte), en phase avec un sentiment largement partagé, « comment va être résolu le conflit d’intérêt : par exemple quand se présenteront à son bureau des victimes de son père [6] » ? Sachant que, publiquement, il défend son géniteur, le considérant comme un « prisonnier politique aux Etats-Unis » et un « héros ».

Dernière polémique en date. L’arrivée dans le pays des cinquante premiers militaires étatsuniens d’une Security Force Assitance Brigade (SFAB) en comportant dans le futur un nombre indéterminé – peut-être jusqu’à 800. Pour une telle incursion d’une force étrangère sur le territoire national, le Sénat colombien aurait dû donner son autorisation. Il n’a pas été consulté.

Visée annoncée du déploiement : la lutte contre le narcotrafic (vingt ans après le début du Plan Colombie – 10 milliards de dollars pour le même supposé objectif – signé par les présidents Bill Clinton et Andrés Pastrana !).

Avec une particularité relevée, entre autres, par le sénateur Iván Cepeda (Pôle démocratique alternatif ; PDA) : le manuel d’opérations de ces Forces spéciales « mentionne explicitement la fonction de conseiller des milices non gouvernementales et des associés irréguliers ».

Faut-il traduire des groupes illégaux ? Si l’on excepte les guérillas encore en activité, par définition écartées d’une telle alliance, il n’en existe que de deux types (étroitement liés) : les paramilitaires (rebaptisés « bandes criminelles émergentes ») et les narcotrafiquants. Pour lutter contre les activités illicites dont ils sont les acteurs principaux ? Plus vraisemblable : avec les yeux tournés vers un certain pays voisin (au hasard : le Venezuela).

Trump, Bolsonaro, Duque [7]… Les défauts, tares et souillures qui ternissent leurs mandats sont unanimement réprouvés, et pas uniquement à gauche. Difficile pour quiconque défend une cause ou entend mettre en scène sa propre respectabilité de revendiquer publiquement l’appui de tels « parrains ».

Quand bien même ils seraient votre « boss » (Trump) et vos deux partenaires privilégiés. Face aux humains dotés de raison, aux personnes responsables et autres citoyens moyennement informés évoqués précédemment, la mise en avant d’une telle confrérie se révélerait hautement significative. Et donc contreproductive.

Situation des plus inconfortables pour le président autoproclamé du Venezuela Juan Guaido, leur protégé. Il est en perte de vitesse, chez lui et à l’étranger. De larges factions de l’opposition vénézuélienne ne croient plus en lui. Voire entendent le mettre hors-jeu. Depuis septembre 2019, les secteurs « responsables » de la droite antichaviste négocient avec le gouvernement de l’authentique chef de l’Etat, Nicolás Maduro.

Ils préparent ensemble le renouvellement du Conseil national électoral (CNE), en vue d’organiser des élections législatives en cette année 2020. S’ils disposent en s’alliant de la majorité au Parlement, l’opposition modérée et les chavistes, du fait de l’obstruction des radicaux, n’atteignent pas les deux tiers des voix nécessaires à la nomination des nouveaux recteurs du CNE.

D’où une situation bloquée. Conformément à ce que stipule la Constitution, c’est donc le Tribunal suprême de justice (TSJ) qui, avec l’aval de la droite modérée, les nommera (le 13 juin). Provoquant qui plus est d’importantes scissions et luttes pour le contrôle des partis traditionnels – Action démocratique, Primero Justicia –, entre les partisans d’une sortie politique et les fous furieux pro-Guaido.

Une catastrophe, une défaite politique majeure pour Washington (et ses supplétifs de l’Union européenne), l’extrême droite et le chef d’Etat imaginaire qui, en aucun cas, ne veulent d’un prochain scrutin. Il leur faut « faire tomber » Maduro dans le chaos, la violence et le sang. D’où la contre-offensive lancée depuis plusieurs semaines par Guaido. Mais qui pour se substituer à ses encombrants partenaires, dans le travail de propagande qu’il doit mener ?

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25.juin.2020 // Les Crises
Le Venezuela et le journal « Le Monde » : la nausée – par Maurice Lemoine
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Source : Mémoire des Luttes

Dans son édition du 12 juin, le journal Le Monde a offert une tribune au « président autoproclamé » du Venezuela, Juan Guaido. Décryptage pour Mémoire des Luttes par l’ex-rédacteur en chef du Monde Diplomatique, auteur de nombreux ouvrages et spécialiste de l’Amérique Latine, Maurice Lemoine.

Qui oserait, aujourd’hui, se réclamer de Donald Trump (nous parlons là de tout humain doté de raison) ? Sans aller jusqu’à faire le bilan de trois années de mandat, sa gestion de la pandémie du coronavirus et de la crise raciale qui a suivi la mort de l’Afro-Américain George Floyd en disent long sur le président des États-Unis.

S’agissant de la crise sanitaire, il y eut d’abord, entre fin janvier et la mi-mars, dénégation, puis minimisation de la gravité de l’épidémie. Avec ses épisodes ubuesques.

Quand, le 10 février, en meeting dans le New Hampshire, Trump déclare : « En avril, dès que les températures auront un peu remonté, ce virus disparaîtra. Comme par miracle. »

Quand, en pleine réunion à la Maison-Blanche, le 23 avril, il « réfléchit » à haute voix et suggère d’injecter de l’eau de javel dans les poumons malades ou, pourquoi pas, un traitement aux UV ?

« Les briefings de Trump mettent activement en danger la santé du public. Boycottez la propagande. Écoutez les experts. Et s’il vous plaît, ne buvez pas de désinfectant », devra déclarer, soutenu par la communauté scientifique, Robert Reich, un professeur de la prestigieuse université de Berkeley.

Entretenant la confusion, le locataire de la Maison-Blanche n’en appelle pas moins ses partisans à manifester pour « libérer » du confinement les États – Michigan, Minnesota, Virginie – gérés par des gouverneurs démocrates. Conséquence : une politique aussi incohérente tue les malades plutôt que la maladie.

Désormais premier foyer planétaire du coronavirus, les États-Unis comptabilisent plus de 117 000 morts à l’heure de la rédaction de ce billet.

Même positionnement aberrant après la mort de George Floyd asphyxié par le policier Derek Chauvin à Minneapolis. La situation provoque un mouvement de colère historique, toutes communautés confondues (sauf celles des chrétiens évangéliques blancs, socle électoral du président).

Sans un mot de compassion pour la victime et sa famille, Trump parle de déployer l’armée pour ramener le calme dans les villes que secouent d’importantes manifestations contre les violences policières et la discrimination raciale.

Même des figures du Parti républicain s’opposent désormais à la façon dont le businessman gère le pays. Depuis les colonnes du magazine The Atlantic, son ex-ministre de la Défense, James Mattis, est monté au créneau : « De mon vivant, Donald Trump est le premier président qui n’essaie pas de rassembler les Américains, qui ne fait même pas semblant d’essayer. Au lieu de cela, il tente de nous diviser. (…) Nous payons les conséquences de trois années sans adultes aux commandes. »

Plus significatif encore : l’actuel titulaire du Pentagone, Mark Esper annonce en conférence de presse son opposition à l’usage de la Loi d’insurrection qui, pour rétablir l’ordre, permettrait d’utiliser l’armée contre les manifestants.

Dans sa logique impérialiste, dans son obsession de détruire le multilatéralisme et le droit international, la grosse patte rugueuse de Trump va jusqu’à menacer de quitter, en lui coupant définitivement les vivres, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), et à autoriser des sanctions économiques – son arme favorite contre les pays souverains qui lui déplaisent – envers tout magistrat ou responsable de la Cour pénale internationale (CPI) qui enquêterait sur des militaires américains ou les inculperait « sans le consentement des États-Unis » [1]. Est-il nécessaire de développer plus avant ?

Qui (nous parlons-là des personnes responsables) oserait encore soutenir le président brésilien Jair Bolsonaro ?

Dès 2016, ce médiocre parlementaire d’extrême droite avait annoncé la couleur : « La carte de visite pour un marginal du MST [Mouvement des sans terre], c’est une cartouche de 7.62. »

Nostalgique de la dictature militaire, arrivé au pouvoir grâce au coup d’Etat juridico-parlementaire contre Dilma Rousseff, puis l’emprisonnement arbitraire de Luiz Inácio Lula da Silva, Bolsonaro a nommé un ministre des Affaires étrangères à son image : Ernesto Araujo. Hanté par la « menace communiste », ce dernier voit en Trump « le sauveur de l’Occident ».

Négationniste comme son mentor du Nord face à la pandémie, Bolsonaro la « gère » de la même façon. Ministre de la Santé, le populaire Luiz Henrique Mandetta a été limogé en avril pour avoir prôné la distanciation sociale et exprimé son désaccord avec la politique du gouvernement fédéral. Il a été remplacé par un millionnaire, Carlos Wizard, dépourvu d’une quelconque expérience dans le domaine de la santé.

Pour tenter de cacher la réalité désastreuse du Covid-19 – plus de 44 000 morts désormais – alors que le président continue d’en nier la gravité, les autorités ont tenté de changer la façon de compter les cas de contaminations et de décès. Il a fallu que la Cour suprême intervienne pour les en empêcher. De la même manière, le juge Marcio Santoro Roch avait dû annuler un décret présidentiel publié le 27 mars pour exclure les églises, les temples religieux et les bureaux de loterie des mesures de quarantaine imposées dans certains États.

Durant une réunion ministérielle tenue le 22 avril, Bolsonaro, entre insultes et propos venimeux, a demandé à ce que la population soit armée pour éviter qu’une dictature ne s’installe à la tête du pays. Dans le collimateur : les maires et gouverneurs qui adoptent des mesures contraires à ses recommandations dans la lutte contre le fléau sanitaire.

Si la température grimpe en flèche au Brésil, ce n’est toutefois pas uniquement en raison de la pandémie. Car, le 19 avril, à Brasilia, en haranguant des manifestants qui, brisant la quarantaine, s’étaient rassemblés devant la Caserne générale de l’armée, Bolsonaro a légitimé de fait leur demande : une intervention militaire et la mise en œuvre de l’Acte institutionnel n° 5 (AI-5). En 1968, celui-ci avait permis de supprimer de nombreuses garanties constitutionnelles et de fermer le Congrès.

Ces prises de position témoignent de l’embarras de l’extrême droite brésilienne. Un juge de la Cour suprême, Celso de Mello, a en effet autorisé l’ouverture d’une investigation sur les accusations selon lesquelles Bolsonaro a tenté de s’ingérer dans le travail de la Police fédérale à des fins politiques. Il s’agissait pour lui d’en faire remplacer le chef pour éviter des enquêtes concernant ses fils.

Par ailleurs, le Tribunal supérieur électoral a ouvert une enquête pour déterminer si, lors de la campagne présidentielle de 2018, le « candidat Bolsonaro » n’a pas utilisé des réseaux illégaux disséminant des « fake news » – ce qui, de fait, remettrait en cause son élection.

Depuis lors, le ton monte contre l’État de droit. Le 21 mai, le député fédéral Bia Kicis (PSL-GO), un allié du chef de l’État, a suggéré une « intervention militaire constitutionnelle » au cas où l’on continuerait à empêcher celui-ci de gouverner.

Alors que les voix se multiplient pour demander sa démission ou une procédure d’ « empeachment », Bolsonaro a explicitement averti (13 juin) la Cour suprême et le Congrès – où il ne dispose pas d’une majorité – que « les Forces armées n’obéissent pas à des ordres absurdes » et qu’elle n’accepteront pas le résultat d’un éventuel jugement politique destiné à le destituer.

Pour les Brésiliens, le message est clair : en affichant son désir de s’arroger tous les pouvoirs, en s’attaquant délibérément aux corps constitués, Bolsonaro prône rien moins qu’un retour aux méthodes de la dictature militaire du passé.

Qui (nous parlons là des citoyens moyennement informés) se répandrait en félicitations sur la gestion du président colombien Iván Duque ? Signés en 2016 avec la guérilla des Forces armés révolutionnaires de Colombie (FARC) les Accords de paix ont été torpillés. Dans l’impunité la plus totale, toutes les vingt-quatre heures, un dirigeant social ou populaire est assassiné.

Les scandales succèdent aux scandales. On apprend que, en 2019, dans la plus totale illégalité, des membres des services de renseignement de l’armée ont placé sur écoute et espionné 130 personnes – magistrats, opposants, journalistes (dont des reporters du New York Times, du Wall Street Journal et de National Geographic) [2].

On découvre que l’actuelle vice-présidente, Marta Lucía Ramírez, a payé 150 000 dollars de caution en 1997 pour faire remettre en liberté, pendant son jugement, son frère Bernardo Ramírez Blanco, arrêté à Miami pour narcotrafic. Celui-ci fut condamné à une peine minime eu égard aux charges qui pesaient sur lui, mais pendant plus de vingt ans, en Colombie, Marta Lucía Ramírez poursuivit sa carrière politique sans jamais rendre publique cette information.

Devant le tollé provoqué par cette révélation et les demandes de démission provenant d’un certain nombre de sénateurs, le ban et l’arrière-ban de la droite se sont mobilisés pour défendre la « persécutée ».

L’intervention la plus remarquée a été celle de Samuel Azout, un « homme d’affaires respectable », ex-Haut conseiller pour la prospérité sociale du président Juan Manuel Santos, quand il a déclaré : « Que celui qui n’a pas un parent ou un ami qui ait été narcotrafiquant lui jette la première pierre [3] ! » Ce qui a au moins le mérité de la clarté.

Il convient de noter à ce propos que, depuis mai dernier, l’époux de la vice-présidente, Álvaro Rincón Muñoz, doit s’expliquer devant la justice pour ses liens d’affaires, dans le secteur immobilier, avec Guillermo León Acevedo, alias « Memo Fantasma », connu pour ses liens avec les paramilitaires et les narcotrafiquants. Et que la Commission d’investigation et d’accusation de la Chambre des représentants a ouvert une enquête préalable contre le président Duque en personne, mis en cause dans le cadre de la « Ñeñepolítica ».

Pour mémoire : avant sa mort par assassinat en mai 2019, l’éleveur José Guillermo Hernández Aponte, dit « Ñeñe », lui aussi notoirement proche des mafieux, a révélé des « achats de votes » et une fraude électorale organisés sur la côte caraïbe et dans la Guajira, pour favoriser l’élection de l’actuel chef de l’Etat [4].

Dans ces conditions, faut-il s’étonner de la nomination récente, mais surtout particulièrement cynique, au poste de Coordinateur des victimes du conflit armé, au sein du ministère de l’Intérieur, de Jorge Rodrigo Tovar, fils de l’ex-paramilitaire Rodrigo Tovar Pupo, alias « Jorge 40 » ?

Démobilisé en 2006, extradé aux États-Unis en mai 2008 pour trafic de drogues, prochainement libéré après douze années d’incarcération, « Jorge 40 », ex-commandant du Bloc Nord des Autodéfenses unies de Colombie (AUC), est directement responsable de 333 massacres dans les Départements de l’Atlantique, du César, du Magdalena et de la Guajira, avec un solde de 1 573 victimes [5].

Il a été exclu du programme Justice et paix, pourtant particulièrement clément, car clé de voûte de la stratégie du président Uribe vis-à-vis de ses alliés, pour n’avoir rien révélé des actes commis sous ses ordres et son désintérêt total pour leurs victimes.

Un fils ne peut être tenu pour responsable des crimes de son père. Mais, s’est interrogé le député Inti Asprilla (Alliance verte), en phase avec un sentiment largement partagé, « comment va être résolu le conflit d’intérêt : par exemple quand se présenteront à son bureau des victimes de son père [6] » ? Sachant que, publiquement, il défend son géniteur, le considérant comme un « prisonnier politique aux Etats-Unis » et un « héros ».

Dernière polémique en date. L’arrivée dans le pays des cinquante premiers militaires étatsuniens d’une Security Force Assitance Brigade (SFAB) en comportant dans le futur un nombre indéterminé – peut-être jusqu’à 800. Pour une telle incursion d’une force étrangère sur le territoire national, le Sénat colombien aurait dû donner son autorisation. Il n’a pas été consulté.

Visée annoncée du déploiement : la lutte contre le narcotrafic (vingt ans après le début du Plan Colombie – 10 milliards de dollars pour le même supposé objectif – signé par les présidents Bill Clinton et Andrés Pastrana !).

Avec une particularité relevée, entre autres, par le sénateur Iván Cepeda (Pôle démocratique alternatif ; PDA) : le manuel d’opérations de ces Forces spéciales « mentionne explicitement la fonction de conseiller des milices non gouvernementales et des associés irréguliers ».

Faut-il traduire des groupes illégaux ? Si l’on excepte les guérillas encore en activité, par définition écartées d’une telle alliance, il n’en existe que de deux types (étroitement liés) : les paramilitaires (rebaptisés « bandes criminelles émergentes ») et les narcotrafiquants. Pour lutter contre les activités illicites dont ils sont les acteurs principaux ? Plus vraisemblable : avec les yeux tournés vers un certain pays voisin (au hasard : le Venezuela).

Trump, Bolsonaro, Duque [7]… Les défauts, tares et souillures qui ternissent leurs mandats sont unanimement réprouvés, et pas uniquement à gauche. Difficile pour quiconque défend une cause ou entend mettre en scène sa propre respectabilité de revendiquer publiquement l’appui de tels « parrains ».

Quand bien même ils seraient votre « boss » (Trump) et vos deux partenaires privilégiés. Face aux humains dotés de raison, aux personnes responsables et autres citoyens moyennement informés évoqués précédemment, la mise en avant d’une telle confrérie se révélerait hautement significative. Et donc contreproductive.

Situation des plus inconfortables pour le président autoproclamé du Venezuela Juan Guaido, leur protégé. Il est en perte de vitesse, chez lui et à l’étranger. De larges factions de l’opposition vénézuélienne ne croient plus en lui. Voire entendent le mettre hors-jeu. Depuis septembre 2019, les secteurs « responsables » de la droite antichaviste négocient avec le gouvernement de l’authentique chef de l’Etat, Nicolás Maduro.

Ils préparent ensemble le renouvellement du Conseil national électoral (CNE), en vue d’organiser des élections législatives en cette année 2020. S’ils disposent en s’alliant de la majorité au Parlement, l’opposition modérée et les chavistes, du fait de l’obstruction des radicaux, n’atteignent pas les deux tiers des voix nécessaires à la nomination des nouveaux recteurs du CNE.

D’où une situation bloquée. Conformément à ce que stipule la Constitution, c’est donc le Tribunal suprême de justice (TSJ) qui, avec l’aval de la droite modérée, les nommera (le 13 juin). Provoquant qui plus est d’importantes scissions et luttes pour le contrôle des partis traditionnels – Action démocratique, Primero Justicia –, entre les partisans d’une sortie politique et les fous furieux pro-Guaido.

Une catastrophe, une défaite politique majeure pour Washington (et ses supplétifs de l’Union européenne), l’extrême droite et le chef d’Etat imaginaire qui, en aucun cas, ne veulent d’un prochain scrutin. Il leur faut « faire tomber » Maduro dans le chaos, la violence et le sang. D’où la contre-offensive lancée depuis plusieurs semaines par Guaido. Mais qui pour se substituer à ses encombrants partenaires, dans le travail de propagande qu’il doit mener ?

Pour le quotidien français Le Monde, et s’agissant de la République bolivarienne, « toutes les compromissions sont sur la table ». Dans son édition datée du vendredi 12 juin, c’est donc lui qui offre une demi-page de « tribune » au protégé de Trump, Bolsonaro et Duque. Titre : « Sauvons le Venezuela ensemble ».

Aucune surprise dans le texte, porteur de l’argumentation classique de l’extrême droite « bushiste » « trumpiste » et vénézuélienne depuis 2002. Objectif principal (et, d’une certaine manière, plutôt amusant) : « Nous appelons la communauté internationale à être particulièrement vigilante sur les efforts de Nicolas Maduro pour mettre définitivement fin à la démocratie au Venezuela. Il compte en effet organiser de nouvelles élections législatives cette année. »

En lieu et place, l’homme lige de l’Impérialisme et de la réaction préconise un « gouvernement national d’urgence ». Cela ne coûtant rien, il lustre de quelques coups de brosse à reluire appuyés les « pompes » de l’ex-« socialiste » Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères rallié au président de droite Emmanuel Macron. Le Monde, bien entendu fait sa part du travail de sape. Destiné à demeurer imprimé dans l’esprit du lecteur, composé en plus gros, en lettres capitales et en couleur, l’intertitre reprend la plus spectaculaire des accusations de Guaido (et de Trump, son patron [8]) :

Venezuela: coup de projecteur sur les zones d´ombre médiatiques - Page 7 Monde2-6a4f2

« La réalité est la suivante : une narco-dictature s’est saisie des institutions et confisque tous les pouvoirs au Venezuela ».

En fin de dernière colonne, comme il se doit, également rédigée par le quotidien, ce qu’on appelle la « note signature » : « Juan Guaido Marquez est reconnu comme “président par intérim” de son pays par les Etats-Unis, la France et plus de cinquante pays ».

« Ah ! non ! c’est un peu court, jeune homme ! », réagirait Cyrano de Bergerac devant une telle provocation. « On pouvait dire… Oh ! Dieu ! … bien des choses en somme… En variant le ton – par exemple, tenez… »

Juan Guaido, devient député en 2015, avec 91 000 voix (sur les 20 millions d’inscrits sur les listes électorales). N’a émis aucune désapprobation, blâme ou critique, quand, le 4 août 2018, une tentative d’assassinat de Maduro à l’aide de deux drones chargés d’explosifs a échoué de peu.

Est élu « président par intérim » le 23 février 2019 par l’administration Trump après que, la veille, le vice-président Mike Pence ait appelé l’opposition à descendre dans la rue. Se proclame chef de l’Etat sur un bout de trottoir. Un mois plus tard, se fait aider par des criminels notoires – les narco-paramilitaires colombiens Los Rastrojos (1 500 victimes) – pour passer clandestinement en Colombie [9].

Destitue fin novembre son pseudo ambassadeur dans ce pays, Humberto Calderón Berti, après que celui-ci ait dénoncé d’importantes malversation des fonds de la supposée « aide humanitaire » de la part de l’équipe désignée par Guaido pour l’administrer.

Sans se préoccuper aucunement des souffrances infligées à la population, l’individu réclame et appuie les mesures coercitives unilatérales imposées par les Etats-Unis à son pays, dans le but de le mettre à genou économiquement (dernier épisode en date : le Département des Transports US vient d’infliger une amende de 450 000 dollars à la compagnie aérienne panaméenne COPA pour avoir transporté « illégalement », en leur faisant faire une escale évitant un vol direct, « interdit », 15 000 Vénézuéliens entre les Etats-Unis et leur pays).

Guaido pille et laisse piller par la puissance impériale les actifs de l’Etat vénézuélien, dont ceux de sa compagnie pétrolière PDVSA, à l’étranger. Le 30 avril 2019, en compagnie d’un groupe réduit de militaires, il tente un dangereux coup de poker en feignant avoir « pris », à Caracas, la base aérienne de La Carlota, afin de faire basculer et l’armée et la population. Personne ne le suit. Le coup d’Etat échoue. Réussi, il aurait déclenché une tragédie.

Le 16 octobre 2019, Guaido signe un contrat avec Jordan Goudreau, ancien béret vert US et patron d’une compagnie de sécurité privée basée en Floride, Silvercorp [10].

En échange de 212,9 millions de dollars pour une opération durant globalement 495 jours, le mercenaire s’engage à conseiller et assister l’équipe du président élu par Trump, Bolsonaro et Duque « dans la planification et l’exécution d’une opération pour capturer / arrêter / éliminer Nicolás Maduro » (pour les respectables journalistes du Monde ne disposant pas d’un dictionnaire des synonymes, on précisera qu’ « éliminer », dans un tel contexte, signifie « assassiner »).

C’est ce même Goudreau qui encadre, avec deux autres mercenaires américains, l’opération « Gedeón » du 3 mai dernier : une tentative d’incursion de plusieurs dizaines de commandos (essentiellement des déserteurs vénézuéliens) pour s’emparer de Maduro, « éliminer » un certain nombre de dirigeants chavistes et provoquer la confusion – sachant que, à proximité immédiate, dans la Caraïbe, les Etats-Unis ont déployé une flotte navale, dont un porte-avions, susceptible d’intervenir pour des raisons « humanitaires », afin de « sauver des vies », en cas de chaos [11].

Entraînés par les hommes de Goudreau en Colombie, les assaillants y ont bénéficié au moment de leur départ de la collaboration non des Rastrojos, mais, cette fois, d’Elkin Javier López Torres, alias « Doble Rueda », l’un des principaux « capos » du narcotrafic de la région de la Guajira.

Au terme de ce nouvel échec (qui confirme les liens mafieux de sa mouvance), Guaido ne cache pas sa satisfaction lorsqu’il entend Donald Trump déclarer qu’il a « encerclé » le Venezuela à un niveau « que tout le monde ignore » et que « quelque chose arrivera » parce que Washington « ne supporte plus la situation [12] ».

A chacun ses références. Pour l’anti-Bolsonaro, le très respecté ex-président brésilien « Lula » – élu homme politique de l’année 2004, quand il était à la mode (pour de bonnes raisons) par le quotidien… Le Monde –, il y a longtemps que Guaido « devrait être en prison pour les violences meurtrières qu’il a co-organisées et ses tentatives de coup d’Etat [13] ».

Voilà, somme toute, ce qui aurait pu figurer dans la « note signature »d’un quotidien d’information. Il n’en a rien été. Pourquoi ? La question est moins innocente qu’il y paraît. On ne prétendra pas ici que Le Monde est « à la botte du pouvoir » – ce qui serait particulièrement insultant. Mais on notera tout de même que, par le plus grand des hasards, la tribune de Guaido est parue le jour même où l’ambassadeur d’Emmanuel Macron au Venezuela, Romain Nadal, régulièrement épinglé pour son appui ostentatoire au président fantoche, devait être auditionné par le Sénat.

Notes

[1] L’enquête souhaitée par la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, vise entre autres des exactions qui auraient été commises par des soldats américains ou des agents de la CIA en Afghanistan, pays où les Etats-Unis mènent depuis 2001 la plus longue guerre de leur histoire.

[2] Curieusement, Jorge Mario Eastman, ex-vice-ministre de la Défense (sous Andrés Pastrana et Álvaro Uribe), puis secrétaire général de la Présidence de Duque, a également été espionné.

3] https://twitter.com/samuelazout/status/1271394953961377800





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