La précision que tu fais est acceptable, à ceci près bien entendu que le prix à débattre lors de l'achat d'une voiture concerne rarement une voiture neuve.

Et puisque tu veux recentrer sur Soral, je te rappelle que la dérive a commencé par tes attaques personnelles, comme celle ci :

Redstard a écrit:

Tu n'as strictement rien expliqué, ne nous prends pas pour des imbéciles lol !

Alors reprenons sur la lecture de Arendt par Soral, s'il avait réellement lu l'origine du totalitarisme, il se serait aperçu que Arendt traite des questions économiques dans les systèmes totalitaires, et qu'elle l'aborde sous l'angle suivant :
- l'économie est au service du parti,
- elle devient l'un des leviers, parmi d'autres leviers, pour asseoir la position du parti,
- elle est l'occasion pour maintenir la politique de terreur et de suspicion,
- elle est contrôlée par le parti et ses organismes, qui supplante les organes ordinaires de l'Etat.

Trouves-tu l'ensemble de ces points dans le système capitaliste ?

Non, pour les raisons suivantes :
- l'économie n'est au service d'aucun parti, d'aucun chef,
- l'économie est le moteur de la société,
- l'économie joue un rôle fédérateur, et n'interdit pas la contestation du système,
- qui contrôle réellement le marché ? A-t-elle réellement son mot à dire dans l'organisation des Etats ? Tout dépend le parti pris.

Cela fait au pire un point acceptable, le dernier. On est donc assez loin de pouvoir remplir toutes les conditions pour obtenir un régime totalitaire. D'ailleurs pour qu'il y ait un régime totalitaire, il faut un parti totalitaire, et un chef, qui s'affiche, et que l'on glorifie. Vois-tu cela dans notre situation actuelle ? Qui glorifie-t-on ? Qui est-on contraint d'adorer sous peine de subir l'enfermement, la prison, la torture, ou pire ?

Aegis a écrit:

[...]

Bien joué Soral, mais tout cela reposant sur une escroquerie intellectuel, tu confirmes ton statut de nazillon.

J'ai quand même une question: il est potentiellement ou effectivement ce que tu dis qu'il est?

Aegis, la récente affaire impliquant l'UMP prouve pourtant, au moins en partie, qu'on est dans un état totalitaire (du moins quand l'UMP était à la présidence), même si celui-ci ne l'assume pas forcément. Non?

@ Mekein,

Un état totalitaire non assumé n'est pas un état totalitaire, mais au pire une dictature.

On peut selon l'état actuel de l'enquête, éventuellement parler de corruption... mais avant d'en arriver au caractère totalitaire à partir de magouilles financières, il y a un long chemin à parcourir. Et là encore, les escroqueries de l'UMP ne suffiront jamais à excuser la tromperie d'autres que l'UMP, puisque ce sont deux choses différentes. L'UMP peut être une bande d'escrocs, que cela n'empêchera en rien ceux qui les dénoncent de l'être tout autant.

Il ne suffit pas de dénoncer un crime pour n'être pas un criminel, pour cela, il faut n'avoir commis aucun crime.

@ Yous_f,

Disons a minima que c'est une personnalité perverse, à de multiples égards. A partir de là, et surtout, de ses propres déclarations, on peut y voir un certain nombre de signes qui vont bien dans le sens qu'il a ce penchant, c'est pourquoi j'ai parlé de confirmation.

Effectivement on peu difficilement parler de totalitarisme.

Maintenant, tu dois avouer qu'il y a des points communs démontrables, et d'autres non (si l'état use de son influence sur la justice, ce sera difficile d'avoir la vérité en face). De plus, depuis des années, quelque soit le parti, l'objectif et les mandats (et donc les partis) se ressemblent beaucoup au final. Pour les autres, ils n'auront jamais de voix car les médias sont contrôlés (un point commun, selon moi).

Il y a une certaine opinion publique dominante qui oriente de nombreuses décisions. C'est un trait commun à tous les régimes politiques à ma connaissance. On parle ainsi souvent de volonté générale.

Dans un régime totalitaire, la contestation, à supposer qu'elle puisse se constituer comme telle, est synonyme d'exécution. Dans notre régime, la contestation ne fait pas bonne figure, mais le rôle de la contestation est-il de faire bonne figure ?

Dans certains affaires, on peut en effet voir que des membres d'institutions font pression sur d'autres membres d'institutions. Mais ce n'est pas l'Etat en tant que tel qui fait pression sur la Justice, c'est tel ou tel ministre pour telle ou telle affaire. Et comme on a pu le voir, il vaut mieux que ce genre de pressions passent inaperçues.

Dans un régime totalitaire, non seulement il serait tout à fait évident que si un responsable du parti ordonne tel ou tel verdict, ce verdict soit. Cela n'a rien de dissimulé, au point que même les condamnés à mort approuvent ce verdict, pour le salut public. Quel spectacle nous présente-t-on ? des excuses, des pleurs, des protestations et autres lubies... On est loin du calme affiché des condamnés lors des purges staliniennes (ou dernièrement, coréennes).

Dans un régime totalitaire, les médias sont bien plus que contrôlés, ils sont l'extension du parti. On peut certes assurément voir que la presse est orientée (pour des raisons politiques, les journaux ont leurs partis pris et leurs "amis" politiques), cependant, la presse conserve malgré tout une certaine indépendance avec les partis politiques.

Je sais que cela correspond à une certaine vision de la politique de faire l'amalgame UMP et PS, mais si l'on veut être juste et rigoureux, il faut bien faire la différence entre ces deux partis.

Encore une fois, Totalitarisme ne va pas.

Alors que j'écrivais la réponse, je me suis rendu compte que je faisais amalgame et, du coup, je manque certainement de clarté.

Je voulais dire qu'aujourd'hui, ce que je ressent, c'est que quand on est contre le système en place, la "volonté générale" (largement "manipulée" par les médias qu'elle consomme) nous accule et nous empêche même d'avoir un avis différent sans risquer la "mort" sociale (qui reviens pour certains à la mort tout court).

La différence est dans la forme, mais aujourd'hui, dans le font, peu de choses nous séparent de ce à quoi peu ressembler un régime totalitaire.

Je n'en ai pas connu, donc je parle (encore tu me dira ) sans connaitre, mais quand le premier ministre actuel (il ne l'était pas a l'époque, et a été "promu" juste après) sonne la mise a mort d'un humoriste, et ordonne au système légal et aux citoyens Français de tout faire pour faire taire cet individus, cela ressemble a un état totalitaire.

Une vidéo, sur internet, montre des policiers en train d'être carrément hors la loi, enfermant des gens dans un camion pour le simple fait d'avoir une idée politique qui ne conviens pas à la ligne directrice actuelle. Cela y ressemble aussi.

Le cas de Dieudonné est un cas limite, et un cas sujet à de nombreuses questions éthiques, entre autre. Je ne suis pas bien certain que l'on puisse à strictement parler de mise à mort, vu comment sa situation évolue. Je pense aussi que la méthode employée n'était pas la bonne, même si je peux la comprendre.

Il y a manifestement des dérives et des excès dans certains cas (notamment, policière). Toutefois, cela reste insuffisant pour y voir des signes dictatoriaux, en revanche, c'est assurément signe d'une démocratie qui va mal. Maintenant, il y a toujours eu des violences policières (avant on tirait sur la foule). La différence est qu'on y est beaucoup plus sensible, et c'est un signe de progrès moral général.