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 typique : un scientifique de haut niveau viré du CNRS pour mensonges scientifiques

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typique : un scientifique de haut niveau viré du CNRS pour mensonges scientifiques Empty
MessageSujet: typique : un scientifique de haut niveau viré du CNRS pour mensonges scientifiques   typique : un scientifique de haut niveau viré du CNRS pour mensonges scientifiques I_icon_minitimeMer 27 Mar 2019 - 13:23

typique...

un scientifique français de haut niveau qui publie des articles dans des revues de référence comme Nature, membre de l'Académie des sciences, médaille d'argent du CNRS, détaché à l'école polytechnique de Zurich...

démasqué comme fraudeur en 2015 : 36 articles scientifiques qu'il a publié sont considérés comme non valides...

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médaille d'argent du CNRS (centre national de recherche scientifique)

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membre de l'académie des sciences

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école polytechnique de zurich

Olivier Voinnet, star de la biologie végétale, sanctionné par le CNRS

L’organisme public a suspendu pour deux ans le chercheur, actuellement détaché à l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich, en raison de graves manquements aux règles de la publication scientifique.


Le verdict est tombé : Olivier Voinnet, chercheur star de la biologie végétale, détaché du CNRS à l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (ETHZ) depuis 2010, a été sanctionné par ces deux organismes pour avoir pris des graves libertés avec les règles de la publication scientifique. Vendredi 10 juillet, les conclusions de deux commissions d’enquête mises en place tant à Paris qu’en Suisse ont été rendues publiques. Le président du CNRS, Alain Fuchs, a décidé d’exclure Olivier Voinnet « pour une durée de deux ans à compter de la décision mettant fin à son détachement » à l’ETHZ. Cet établissement, de son côté, a adressé un « avertissement » à son chercheur à qui il demande de réduire ses activités avec son ancien laboratoire à Strasbourg. Olivier Voinnet sera en outre « accompagné d’un spécialiste externe afin de mettre en place les mesures nécessaires pour améliorer son comportement de travail ».

Ces prises de position des tutelles étaient très attendues de la communauté des sciences végétales et des spécialistes de l’interférence à ARN, un mécanisme de régulation de l’expression des gènes dont Olivier Voinnet, élu à l’Académie des sciences à 43 ans seulement, est l’un des spécialistes mondiaux – au point que certains voyaient en lui un potentiel Prix Nobel. Depuis plusieurs mois, l’« affaire Voinnet » était très discutée au sein des laboratoires, où l’on s’interrogeait sur la nature exacte des manipulations de données auxquelles il était accusé d’avoir procédé dans une quarantaine d’articles, sur une période allant de 1998 à ces derniers mois.

Non-respect « de son devoir de vigilance »
Ces graves accusations avaient d’abord été apportées en septembre 2014 de façon anonyme sur le site PubPeer, qui s’est spécialisé dans la dénonciation d’inconduites scientifiques. Début 2015, une nouvelle série d’articles avait été mise en cause, après que des mails anonymes eurent attiré l’attention des directions du CNRS et de l’ETHZ sur ces fraudes présumées. Les accusations ont semblé suffisamment crédibles pour que les deux organismes, mais aussi l’institut anglais où Olivier Voinnet avait préparé sa thèse, mettent sur pied des commissions d’enquête. Parallèlement, plusieurs journaux scientifiques engageaient des discussions pour corriger, voire rétracter, les articles en cause.

Au final, qu’est-il reproché à Olivier Voinnet par ses tutelles ? Pour le CNRS, « un manquement caractérisé aux règles et aux bonnes pratiques de présentation des données scientifiques dans treize articles ». Pour l’ETHZ, un non-respect « de son devoir de vigilance sur le contenu des figures publiées ni son devoir de surveillance en tant que chef d’équipe ».

L’institut suisse, qui a beaucoup investi sur le chercheur français en lui confiant une équipe de 30 personnes, paraît moins sévère que le CNRS – ce dont certains s’étonnent. Il publie néanmoins un rapport détaillé assez dévastateur sur les pratiques quotidiennes du double sanctionné. Le groupe de quatre experts (dont deux de l’ETHZ) détaille les reproches sur 22 pages : publication de « simulacres » (ne correspondant pas exactement aux résultats), duplications de portions d’images, modification des fonds d’images, réutilisations de visuels identiques dans plusieurs articles, découpages de clichés sans avertissement. Au bilan, les experts ont noté 20 articles problématiques sur 32 étudiés depuis 1998 – soit la moitié environ des articles expérimentaux d’Olivier Voinnet. Ils conseillent la rétractation de cinq de ces articles soupçonnés de « manipulations intentionnelles » du biologiste. L’un a déjà été retiré, le 2 juin. Une autre rétractation est annoncée dans le rapport mais pas par la revue, les PNAS. Pis, les experts classent à l’avant-dernier niveau de gravité ces articles sur une échelle qui en compte quatre. La première catégorie concerne l’invention pure et simple de résultats, point sur lequel Olivier Voinnet est blanchi. La seconde, dans laquelle tombent un certain nombre d’articles du chercheur, consiste à l’enjolivement et à l’idéalisation des résultats.

« Raccourcis dans la rédaction »
Les enquêteurs ne parviennent toujours pas à comprendre pourquoi, alors qu’elles existent, les bonnes données n’ont pas été utilisées et ont été remplacées par des images « manipulées ». Ils se sont en effet plongés dans les cahiers du laboratoire pour revenir aux sources des erreurs. La seule explication évoque la « pression », la volonté de publier vite et « d’emprunter des raccourcis dans la rédaction ». Côté CNRS, l’analyse est beaucoup plus lapidaire : le rapport interne ne sera pas rendu public, et il faut se reporter au Bulletin officiel de l’organisme pour prendre connaissance des sanctions appliquées tant à Olivier Voinnet qu’à l’un de ses anciens collaborateurs.

Dans un entretien mis en ligne le 9 juillet et consacré – sans qu’on puisse y voir un hasard – aux « méconduites » scientifiques, Alain Fuchs, président du CNRS, souligne que son établissement « ne transige pas avec l’intégrité ». Détaillant les différents degrés d’inconduites scientifiques, il y voit une conséquence de la science mondialisée. « Dans cette compétition exacerbée, chaque équipe s’organise pour être la première à publier selon le principe non écrit mais intégré qu’il vaut mieux être le premier, même si les résultats ne sont pas encore très solides, estime-t-il. Ce sont des pratiques contre lesquelles il est très difficile de lutter car nous en sommes collectivement tous complices. » Alain Fuchs se demande si nous ne sommes pas « en train d’atteindre une forme de limite de notre modèle de production scientifique », et en appelle à des mesures au niveau mondial pour faire évoluer l’édition scientifique.

Olivier Voinnet donne une autre explication à certains des manquements pour lesquels il est sanctionné : « Un certain nombre de ces problèmes ont pour origine un mode de fonctionnement au sein de mon laboratoire dont je suis entièrement responsable », indique-t-il : l’organisation de séminaires hebdomadaires au cours desquels chaque chercheur indiquait l’avancement de ses travaux, en moyenne tous les six mois. « Pour montrer qu’ils progressaient bien, ils pouvaient présenter des figures idéales, ils ont été amenés à prendre des raccourcis. Ce sont malheureusement ces figures-là qui ont été publiées. » A-t-il lui-même subi de telles pressions, au début de sa carrière, où ses articles sont aussi mis en cause ? « Jamais, c’était une époque de découvertes formidable, et les erreurs commises à l’époque sont dues au fait que je n’étais pas vigilant », assure-t-il.

« Le dommage est indéniable »
Comment des duplications, des inversions d’images assez grossières, ont-elles pu rester indétectées aussi longtemps ? Le système de relecture par les pairs, où des chercheurs anonymes sont censés s’assurer de la cohérence des résultats présentés, a en tout cas été pris en défaut. Les plus grandes revues, qui n’y ont vu que du feu, ne se sont encore pas exprimées sur l’« affaire ». A cet égard, le rapport rendu à l’ETHZ prend soin de souligner le rôle positif de PubPeer, souvent méprisé dans le milieu scientifique pour son fonctionnement anonyme.

L’affaire fera date dans la communauté scientifique. Avant même de connaître les résultats des enquêtes, des chercheurs avaient critiqué leur collègue. « Le laboratoire d’Olivier Voinnet a pris fréquemment des raccourcis lui donnant un avantage indu dans la course aux publications », estime Detlef Weigel (Max Planck Institute de Tübingen, en Allemagne). « C’est terrible pour la science et la biologie des plantes en particulier. Cela brise la confiance du public et dégrade notre image dans la communauté. Cela affecte des collaborateurs comme nous. L’effet est horrible », estime James Carrington (Donald Danforth Plant Science Center, Saint Louis, Missouri), dont deux des articles cosignés avec Olivier Voinnet étaient mis en cause.

« Le sentiment général par rapport à ces irrégularités, c’est surtout la déception : confiance trahie des coauteurs et lecteurs, absurdité de fabriquer des figures alors que les résultats sont vrais (au moins dans certains cas), et puis aussi chute d’un modèle pour les jeunes chercheurs », résume Quentin Gouil, thésard à l’université de Cambridge.

« Le dommage est indéniable. Pour notre équipe et aussi, je le regrette vivement, pour nos collègues et collaborateurs. Nous devons reconquérir la confiance », reconnaît Olivier Voinnet, qui se félicite de la décision de certaines revues de publier systématiquement les données brutes – « un garde-fou extraordinaire et une mesure que nous appliquerons systématiquement dorénavant à nos publications soumises ». « Tôt ou tard, conclut-il, il aurait fallu régler ces erreurs, mais les attaques depuis six mois ont été dures à supporter. C’était une période atroce. » Elle n’est sans doute pas terminée : il n’est pas certain que ce mea culpa convainque toute la communauté de la bonne foi d’un chercheur dont l’ascension fulgurante a en partie été construite en s’affranchissant des règles communes.

Des soupçons, déjà, en 2003
En avril, une accusation de tricherie était portée contre Olivier Voinnet par Vicki Vance, une biologiste de l’université de Caroline du Sud. Celle-ci s’était trouvée en 2003 dans la position d’être la relectrice anonyme d’un même article soumis par le Français à trois journaux successifs, alors qu’il venait de prendre la direction de son propre laboratoire CNRS à Strasbourg. Au fil des versions présentées, qui comportaient par exemple des légendes différentes pour des données identiques, elle acquiert la conviction qu’il y a là une manipulation délibérée des auteurs. Elle adresse un rapport au journal Plant Cell, où elle détaille ses graves soupçons. La revue passe outre et publie finalement les travaux du Français en 2004. L’article en question devait finalement être rétracté le 2 juin 2015. « J’avais moi-même demandé la rétractation de cet article avant que les allégations de Vicki Vance soient rendues publiques, dit Olivier Voinnet. On s’était rendu compte que ces données avaient été manipulées par un chercheur de l’équipe. » Ce dernier a lui aussi été sanctionné par le CNRS. « J’endosse la responsabilité de tout ce qui s’est passé dans mon laboratoire, indique Olivier Voinnet. Mais les éléments scientifiques qui sous-tendent cet article demeurent, comme l’atteste le rapport remis à l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich. » Vu ses tweets sarcastiques, Vicki Vance n’a pas l’air de le croire.



https://www.lemonde.fr/sciences/article/2015/07/10/olivier-voinnet-star-de-la-biologie-vegetale-sanctionne-par-le-cnrs_4678980_1650684.html#FBkAuwvIYSPrBx69.99

plus sur les fraudes scientifiques :
https://information.tv5monde.com/info/fraude-scientifique-face-la-multiplication-des-scandales-le-cnrs-reagit-271693
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