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 Patrice Van Eersel: Les neurones miroirs (à voir)

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a2zeiss
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MessageSujet: Patrice Van Eersel: Les neurones miroirs (à voir)   Patrice Van Eersel: Les neurones miroirs (à voir) I_icon_minitimeJeu 12 Aoû 2010 - 15:04

partie 1:



partie 2:



_________________________________________________________________________________________________________________

Cette vidéo est un extrait de l'émission "Découverte" de la chaîne "Radio-Canada" sur comment la science tente d'expliquer l'empathie, cette capacité que nous avons de nous mettre dans la peau des autres lorsque l'on visionne un film par exemple. Les neuropsychologues pense détenir la réponse : les neurones miroirs.

Claude d'Astous et Hélène Naud présentent un véritable système de simulation neuronale qui, de façon automatique et inconsciente, permet à l'homme de comprendre, de deviner les autres.

Un reportage vraiment intéressant sur la manière dont fonctionne notre cerveau et les mécanismes inconscients d'imitation, ainsi que sur les conséquences d'un dysfonctionnement de ces neurones spéciaux dont l'autisme fait partie.




Dernière édition par a2zeiss le Dim 18 Déc 2011 - 12:46, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Patrice Van Eersel: Les neurones miroirs (à voir)   Patrice Van Eersel: Les neurones miroirs (à voir) I_icon_minitimeJeu 9 Sep 2010 - 14:33

Vos neurones sont des miroirs : c’est pourquoi vous pouvez communiquer
Entretien avec le Pr Jean-Michel Oughourlian

Si vous pouvez communiquer avec autrui, c’est grâce à vos « neurones miroirs ». Sans eux, vous seriez psychotiques, ou pervers, incapables d’entrer en empathie. C’est devenu un point central de la connaissance psycho-neuronale. Sans neurones miroirs, pas de relation, pas de culture, pas d’humanité. Qu’est-ce donc qu’un neurone miroir ? Nous avons suivi un colloque sur le sujet, où deux des intervenants étaient Boris Cyrulnik et René Girard, puis interviewé l’organisateur du colloque, le Pr Jean-Michel Oughourlian, éminent spécialiste de ces questions.

La scène se passe en 1995, dans le laboratoire du professeur Giacomo Rizzolatti, chercheur et enseignant en physiologie à l’université de Parme, en Italie. Le savant et son équipe étudient un singe, dont ils ont couvert le crâne de capteurs reliés à un puissant scanner, comme ils le feraient avec un humain. Vient l’heure de la pause. Sans quitter le labo, les chercheurs découpent une pizza et se servent. Dring ! Le scanner du singe se met à sonner. L’animal semble pourtant impassible sur son siège. Mais il regarde attentivement les humains manger et, chaque fois que l’un d’eux tend la main vers un nouveau morceau de pizza, il fait sonner le scanner. Les chercheurs, intrigués, s’approchent de leurs écrans... Et c’est ainsi que commence une formidable nouvelle étape de l’exploration scientifique : la découverte des neurones miroirs, dont le directeur du Center for Brain and Cognition de l’Université de Californie, Vilayanur Ramachandran, n’hésitera pas à écrire, cinq ans plus tard : « Je prédis que les neurones miroirs feront pour la psychologie ce que l’ADN a fait pour la biologie. Ils vont fournir un cadre unifiant et aider à expliquer une quantité de dispositions mentales qui restaient jusqu’à maintenant mystérieuses et inaccessibles à l’empirisme. »

C’est que, intrigués par leur singe, Giacomo Rizzolatti et son équipe, ont fini par analyser et comprendre qu’au moment où l’animal voyait l’un d’eux tendre la main vers un objet désirable, son cerveau mettait en branle exactement le même processus que s’il tendait sa propre main, mais sans bouger. Du coup, les chercheurs italiens ont redoublé d’efforts et, en 1996, ils ont pu annoncer la découverte de cet étonnant processus mimétique, qui nous concerne tous, autant que les singes : chaque fois que nous voyons une autre personne agir, surtout si elle nous paraît semblable à nous, des neurones miroirs « s’allument » dans notre cerveau de la même façon qu’ils le font dans le sien. En peu de temps, les labos de neurophysiologie du monde entier se sont rués sur la nouvelle. Et les plus grandes universités américaines ont invité Rizzolatti à venir bénéficier de leurs équipements, autrement luxueux que ceux de Parme...

Récemment, un soir d’octobre 2007, à l’Hôpital Américain de Neuilly, des spécialistes du pet-scan (la machine qui permet d’espionner les neurones avec cette finesse), notamment le Pr Pierre Bustany, de l’Université de Caen, et des psychiatres, dont Boris Cyrulnik, invités par l’association Recherches Mimétiques, animée par le Pr Jean-Michel Oughourlian, nous ont ébahis, présentant les dernières percées sur les neurones miroirs. Un pianiste joue et, sur l’écran du scanner, une véritable symphonie de couleurs nous révèle la magnifique complexité de ce qui se passe dans son cerveau. Mais à côté, un autre pianiste ne fait que l’écouter, et c’est quasiment la même symphonie de couleurs ! (en revanche, dans le cerveau d’un auditeur non musicien, il ne se passe pas grand chose...).

Fait capital : c’est apparemment grâce aux neurones miroirs que notre appareil neuronal s’est structuré, pendant les deux ou trois années qui ont suivi notre naissance, par mimétisme de nos parents ou des personnes s’occupant de nous. Si, pour une raison quelconque, le processus mimétique ne se met pas en place au début de la vie d’un individu, celui-ci devient, presque à tous les coups, psychotique : ne ressentant rien des sensations d’autrui, il ne pourra pas communiquer avec lui et, dans certains cas, pourra éventuellement torturer son prochain sans gêne - pour Boris Cyrulnik, c’est la définition même du pervers. Le neurone-miroir serait donc littéralement à la base de l’empathie. De la relation. De la compassion. De la culture.

Ce soir-là, à l’Hôpital Américain de Neuilly, un autre invité prestigieux a pris la parole : René Girard, venu pour signaler qu’un génie comme Dante avait compris toute cette histoire de mimétisme - par exemple, dans La Divine comédie, Paolo et Francesca, condamnés à l’enfer pour crime d’adultère, sont en réalité deux innocents, qui ne se désiraient pas au début et n’ont fait que mimer ce que leur montrait un livre... À 85 ans, René Girard, enseignant la littérature comparée dans les universités de Stanford et de Duke (États-Unis) et membre de l’Académie française, est l’inventeur de la fameuse théorie du « désir mimétique », qui a jeté les bases d’une nouvelle anthropologie, associant la violence et le religieux. Girard travaille sur sa théorie depuis le début des années 60, mais il est devenu célèbre à partir de 1978, quand est paru le livre Des Choses cachées depuis la fondation du monde, où il s’entretenait avec le Dr Jean-Michel Oughourlian, professeur de psychologie à la Sorbonne, celui-là même qui a organisé le colloque de 2007 sur les neurones miroirs. Nous sommes donc allés à la rencontre de ce dernier, pour qu’il nous dise comment s’articulent toutes ces données étonnantes et révolutionnaires.

Nouvelles Clés : Pourquoi la découverte des neurones miroirs suscite-t-elle tant d’enthousiasme de la part des chercheurs dans toutes les disciplines, des neurosciences à la psychiatrie ou la philosophie ? Qu’ont-ils de si important ?

Pr. Oughourlian : Le phénomène est déjà fabuleux en soi. Imaginez un peu : il suffit que vous me regardiez faire une série de gestes simples - remplir un verre d’eau, le porter à mes lèvres, boire -, pour que dans votre cerveau les mêmes zones s’allument, de la même façon que dans mon cerveau à moi, qui accomplis réellement l’action. C’est d’une importance fondamentale pour la psychologie. D’abord, cela rend compte du fait que vous m’avez identifié comme un être humain : si un bras de levier mécanique avait soulevé le verre, votre cerveau n’aurait pas bougé. Il a reflété ce que j’étais en train de faire uniquement parce que je suis humain. Ensuite, cela explique l’empathie. Comme vous comprenez ce que je fais, vous pouvez entrer en empathie avec moi. Vous vous dites : « S’il se sert de l’eau et qu’il boit, c’est qu’il a soif. » Vous comprenez mon intention, donc mon désir. Plus encore : que vous le vouliez ou pas, votre cerveau se met en état de vous faire faire la même chose, de vous donner la même envie. Si je baille, il est très probable que vos neurones miroir vont vous faire bailler - parce que ça n’entraîne aucune conséquence - et que vous allez rire avec moi si je ris, parce que l’empathie va vous y pousser. Cette disposition du cerveau à imiter ce qu’il voit faire explique ainsi l’apprentissage. Mais aussi... la rivalité. Car si ce qu’il voit faire consiste à s’approprier un objet, il souhaite immédiatement faire la même chose, et donc, il devient rival de celui qui s’est approprié l’objet avant lui !

N.C. : La rivalité serait donc inhérente à nos neurones eux-mêmes ?

J.-M. O. : Mais oui ! C’est la vérification expérimentale de la théorie du « désir mimétique » de René Girard ! Voilà une théorie basée au départ sur l’analyse de grands textes romanesques, émise par un chercheur en littérature comparée, qui trouve une confirmation neuroscientifique parfaitement objective, du vivant même de celui qui l’a conçue. Un cas unique dans l’histoire des sciences !

Rappelons rapidement les découvertes de Girard. Le mimétisme du désir constitue sa première grande hypothèse ; la seconde est le lien entre violence, victime émissaire et sacré.

Notre désir est toujours mimétique, c’est-à-dire inspiré par, ou copié sur, le désir de l’autre. L’autre me désigne l’objet de mon désir, il devient donc à la fois mon modèle et mon rival. De cette rivalité naît la violence, évacuée collectivement dans le sacré, par le biais de la victime émissaire. À partir de ces hypothèses, Girard et moi avons travaillé pendant des décennies à élargir le champ du désir mimétique à ses applications en psychologie et en psychiatrie. En 1981, dans Un mime nommé désir, je montrais que cette théorie permet de comprendre des phénomènes étranges tels que la possession - négative ou positive -, l’envoûtement, l’hystérie, l’hypnose... L’hypnotiseur, par exemple, en prenant possession, par la suggestion, du désir de l’autre, fait disparaître le moi, qui s’évanouit littéralement. Et surgit un nouveau moi, un nouveau désir qui est celui de l’hypnotiseur.

N.C. : La personne n’existe plus, elle est « fondue » dans son miroir ?

J.-M. O. : Oui, et ce qui est formidable, c’est que ce nouveau « moi » apparaît avec tous ses attributs : une nouvelle conscience, une nouvelle mémoire, un nouveau langage et des nouvelles sensations. Si l’hypnotiseur dit : « Il fait chaud » bien qu’il fasse frais, le nouveau moi prend ces sensations suggérées au pied de la lettre : il sent vraiment la chaleur et se déshabille. De toutes ces applications du désir mimétique, j’en suis venu à la théorie plus globale d’une « psychologie mimétique » - qui trouve également une vérification dans la découverte des neurones miroirs et leur rôle dans l’apprentissage. Le désir de l’autre entraîne le déclenchement de mon désir. Mais il entraîne aussi, ainsi, la formation du moi. En fait, c’est le désir qui engendre le moi par son mouvement. Nous sommes des « moi du désir ». Sans le désir, né en miroir, nous n’existerions pas !

Seulement voilà : le temps psychologique fonctionnant à l’inverse de celui de l’horloge, le moi s’imagine être possesseur de son désir, et s’étonne de voir le désir de l’autre se porter sur le même objet que lui. Il y a là deux points nodaux, qui rendent la psychologie mimétique scientifique, en étant aussi constants et universels que la gravitation l’est en physique : la revendication du moi de la propriété de son désir et celle de son antériorité sur celui de l’autre. Et comme la gravitation, qui permet aussi bien de construire des maisons que de faire voler des avions, toutes les figures de psychologie - normale ou pathologique - ne sont que des façons pour le sujet de faire aboutir ces deux revendications. On comprend que la théorie du désir mimétique ait suscité de nombreux détracteurs : difficile d’accepter que notre désir ne soit pas original, mais copié sur celui d’un autre.

N.C. : Même quand je désire quelque chose d’interdit ou d’impossible, d’inaccessible, où le mimétisme d’un « autre » ne semble pas évident ?

J.-M. O. : Bien sûr. Qu’est-ce que l’impossible ? Ce que vous ne pouvez avoir. Pourquoi ? Parce que quelqu’un ou quelque chose, la société ou la culture par exemple, vous l’interdit. Or, en vous l’interdisant, on vous le désigne ! C’est l’arbre du Jardin d’Eden, ou le secret de l’attirance pour les femmes inaccessibles. Chaque psychologie est unique, le mécanisme se décore de tous les fantasmes, de tous les habillages normaux, névrotiques ou psychotiques, mais il est toujours mimétique.

N.C. : Et si l’on en croit ce qui a été dit lors du colloque que vous avez organisé en octobre 2007, les neurones miroirs seraient actifs dès la naissance ?

J.-M. O. : Il semble en effet que l’essentiel se joue dans les toutes premières années. Tout ceci recoupe parfaitement les travaux d’Andrew Meltzoff, ???? à (l’université de ?) Seattle, l’une des personnalités marquantes de la psychologie génétique (appelée « psychologie du développement » aux États-Unis). Il a montré que les bébés imitent extrêmement tôt. Il faut qu’ils voient, bien sûr - beaucoup de nouveaux-nés n’ont pas encore la vision -, mais certains peuvent imiter l’expression d’un visage adulte dès leur naissance, alors même qu’ils n’ont pas encore vu celui de leur mère, mais seulement celui de l’expérimentateur. Après trente ans passés à accumuler ces observations, Andrew Meltzoff saute de joie à l’idée que les neurones miroirs viennent confirmer sa théorie !

N.C. : L’empathie nous serait donc naturelle ? Dans certains cas, pourtant, ce mécanisme semble ne pas se mettre en place. Je pense par exemple à ce paysan polonais dans le film Shoah de Claude Lanzmann, racontant comment, quand il labourait ses champs en bordure du camp d’Auschwitz, il bravait l’interdiction des Allemands et « regardait quand même ». « Vous regardiez, lui demande Lanzmann, et ça ne vous faisait pas mal ? » Et le paysan répond : « Mais monsieur, quand vous vous coupez le doigt, ça ne me fait pas mal, à moi ! » Qu’en est-il des neurones miroirs, dans un tel cas ?

J.-M. O. : Boris Cyrulnik explique cela par le fait que - souvent par défaut d’éducation et pour n’avoir pas été suffisamment regardé lui-même - l’être humain peut ne pas avoir d’empathie. Les neurones miroirs ne se développent pas, ou ils ne fonctionnent pas, et cela donne ce que Cyrulnik appelle un pervers. Je ne sais pas si c’est vrai, ça mérite une longue réflexion. Ce paysan polonais sait que le véritable interdit n’est pas de regarder, mais de réagir ou de commenter - au risque de se retrouver lui-même en danger. Alors il n’éprouve rien, ou plutôt une seule chose : le soulagement de ne pas être de l’autre côté. Ouf ! Le groupe auquel il appartient n’est pas menacé. Ce rôle de la pression sociale est extraordinairement bien expliqué dans Les Bienveillantes, de Jonathan Littel. Il montre qu’en fait, ce sont des modèles qui rivalisent : révolté dans un premier temps par le traitement réservé aux prisonniers, le personnage principal, officier SS, finit par renoncer devant l’impossibilité de changer les choses. Ses neurones miroirs sont tellement imprégnés du modèle SS qu’il perd sa sensibilité aux influences de ses propres perceptions, et notamment à la pitié. Il y a lutte entre deux influences, et les neurones miroirs du régime SS l’emportent. La cruauté envers les prisonniers devient finalement une habitude justifiée. Plutôt qu’une absence ou carence des neurones miroirs, cela indique peut-être simplement la force du mimétisme de groupe. Impossible de rester assis quand la « ola » emporte la foule autour de vous lors d’un match de football - même si vous n’aimez pas le foot ! Parce que tous vos neurones miroirs sont mobilisés par la pression mimétique de l’entourage. De même, les campagnes publicitaires sont des luttes acharnées entre marques voisines pour prendre possession, par la suggestion, des neurones miroirs des auditeurs ou spectateurs. Et c’est encore la suggestion qui explique pourquoi les membres d’un groupe en viennent à s’exprimer de la même façon.

N.C. : Tout ne se joue donc pas uniquement avant deux ans ?

J.-M. O. : Non, et Cyrulnik est le premier à le dire lorsqu’il parle de résilience. Il semblerait normal que les neurones miroirs soient dotés, comme les autres, d’une certaine plasticité. Ils agissent en tout cas tout au long de la vie. Et la pression du groupe n’a pas besoin d’être totalitaire : dans nos sociétés, c’est de façon "spontanée" que tout le monde fait la même chose.

N.C. : Les neurones miroirs se trouvent-ils partout dans le cerveau, ou seulement dans certaines zones ?

J.-M. O. : On ne sait pas encore. Ces découvertes sont récentes, les recherches nécessitent des appareils à émission de positron (PET Scan) très coûteux. Je pense personnellement - mais ce n’est pas scientifiquement prouvé - que des neurones miroirs existent dans tout le cerveau. Pour l’instant, on a en trouvé dans les zones visuelles, et dans celles de la motricité et de la sensibilité. Il y en a certainement aussi dans les zones du langage comme le lobe temporal gauche. Sinon, je ne vois pas comment on pourrait apprendre à parler ! Comment voulez-vous apprendre à parler à un enfant, autrement qu’en parlant devant lui et en répétant les mots jusqu’à ce qu’il les répète lui-même ? J’imagine que chez les grands imitateurs, comme Thierry Le Luron ou Nicolas Canteloup, la zone du langage doit être bourrée de neurones miroirs ! Mais certains confrères se demandent même si, en fait, tous les neurones n’auraient pas la capacité de remplir une fonction miroir.

N.C. : Neurones miroirs, désir mimétique, pression du groupe... Tout ceci nous amène à une question éternelle, mais cruciale : qu’en est-il de la liberté humaine, si nous tous nos désirs ne sont qu’imitation ?

J.-M. O. : Ma réponse est simple : la liberté n’est pas un cadeau que l’homme recevrait, au départ, entier et terminé. Ce que l’on reçoit, c’est la capacité de se libérer progressivement. Non pas tant du désir mimétique lui-même, d’ailleurs, que de la rivalité à laquelle il pousse. Un homme peut très bien revenir à ce stade d’apprentissage qu’il a connu dans l’enfance, quand on lui montrait et qu’il imitait, tout en gardant paisiblement le modèle comme modèle, et se libérer de ce carcan de rivalité qui l’enferme dans la jalousie, l’envie, la violence... La sagesse consiste simplement à finir par apprendre à désirer ce que l’on a, et non pas systématiquement ce que l’on n’a pas. À partir du moment où l’on y parvient, on est non seulement dans la sagesse, mais également libéré.

N.C. : Dès lors que je suis sans désir de possession, je suis content de ce que j’ai, et donc libre ?

J.-M. O. : Libre de creuser ce que j’ai. J’ai une conscience. Je peux explorer cette conscience pendant des années, jusqu’à la rendre suraigüe, éveillée. Et capable d’une certaine distance vis à vis des désirs et des comportements que mes neurones miroirs me poussent à imiter.

Propos recueillis par Patrice van Eersel et mis en forme par Sylvain Michelet


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MessageSujet: Re: Patrice Van Eersel: Les neurones miroirs (à voir)   Patrice Van Eersel: Les neurones miroirs (à voir) I_icon_minitimeMer 19 Jan 2011 - 14:30

très interessant, cet article m'a fait penser de suite à la pyramide des besoins de Maslow.

La pyramide des besoins schématise une théorie élaborée à partir des observations réalisées dans les années 1940 par le psychologue Abraham Maslow sur la motivation. L'article où Maslow expose sa théorie de la motivation, A Theory of Human Motivation, est paru en 1943. Il ne représente pas cette hiérarchie sous la forme d'une pyramide, mais cette représentation s'est imposée dans le domaine de la psychologie du travail, pour sa commodité. Maslow parle, quant à lui, de hiérarchie, et il en a une vision dynamique.
La pyramide est constituée de cinq niveaux principaux. Nous devrions rechercher d'abord, selon Maslow, à satisfaire chaque besoin d'un niveau donné avant de penser aux besoins situés au niveau immédiatement supérieur de la pyramide. Par exemple, il est préférable de rechercher à satisfaire les besoins physiologiques avant les besoins de sécurité : c'est pour cela que dans une situation où notre survie serait en jeu, nous serions prêts à prendre des risques. C'est une question de priorité et de hiérarchie des besoins.

source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Pyramide_des_besoins_de_Maslow

Accomplissement personnel (morale, créativité, résolution des problèmes...)
Estime (confiance, respect des autres et par les autres, estime personnelle)
Besoins d'appartenance et affectif (amour, amitié, intimité, famille)
Besoins de sécurité (du corps, de l'emploi, de la santé, de la propriété...)
Besoins physiologiques (manger, boire, dormir, respirer...)

le désir de mimétisme peut (doit) également intervenir dans ce genre de processus psychologique
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MessageSujet: Re: Patrice Van Eersel: Les neurones miroirs (à voir)   Patrice Van Eersel: Les neurones miroirs (à voir) I_icon_minitimeDim 18 Déc 2011 - 12:45

Nouvelle video sur les neurones miroir, en haut de page!!!
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MessageSujet: Re: Patrice Van Eersel: Les neurones miroirs (à voir)   Patrice Van Eersel: Les neurones miroirs (à voir) I_icon_minitimeLun 19 Déc 2011 - 0:04



Ce qui a de bien avec Patrice Van Eersel: Les neurones miroirs (à voir) 38788 c’est qu’on apprend tous les jours.

Directement par nos recherche sur la toile, ou en lisent les Posts de ce Forum…



Patrice Van Eersel: Les neurones miroirs (à voir) H-20-210
Et que dire des neurones miroirs, c’est épatant non...!


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MessageSujet: Re: Patrice Van Eersel: Les neurones miroirs (à voir)   Patrice Van Eersel: Les neurones miroirs (à voir) I_icon_minitimeSam 2 Juin 2012 - 14:20

Pour ceux qui n'aurait pas vu la video du dessus en deux parties, je vous la conseille sincerement!!!

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