Planète Révélations
Bienvenu sur Planète Révélations, bonne visite à vous...
Planète Révélations
Bienvenu sur Planète Révélations, bonne visite à vous...
Planète Révélations
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Planète Révélations


 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le deal à ne pas rater :
Réassort du coffret Pokémon 151 Électhor-ex : où l’acheter ?
Voir le deal

Partagez
 

  Étudiants tunisiens, on est tous des futurs chômeurs »

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Lordfanoo

Lordfanoo

Masculin Vierge Coq
Messages : 1276
Date d'inscription : 31/03/2010
Age : 42
Localisation : très loin, au fond à gauche

 Étudiants tunisiens, on est tous des futurs chômeurs » Empty
MessageSujet: Étudiants tunisiens, on est tous des futurs chômeurs »    Étudiants tunisiens, on est tous des futurs chômeurs » I_icon_minitimeMar 11 Jan 2011 - 13:07

Les quatorze mortsdu week-end n'ont pas empêché les jeunes Tunisiens de continuer à manifester. Les raisons de la colère, expliquées par des étudiants de l'Université de Tunis, rencontrés hier.



Dans l'air flotte encore l'odeur des grenades lacrymogènes tirées par la police. Le sol est jonché de pierres, utilisées comme projectiles. À midi, hier, ça a chauffé entre forces de l'ordre et étudiants de la faculté des sciences humaines et sociales, à l'Université du 9 avril, à Tunis.

« On voulait manifester pacifiquement dans la rue contre la répression à Sidi Bouzid et Gasserine (dans le sud du pays). Les policiers ne nous ont même pas laissés sortir. Ils nous ont refoulés à l'intérieur de la faculté et ont commencé à tabasser », raconte Zarah, 22 ans, en 2e année d'anglais. À côté d'elle, un jeune homme montre son menton tuméfié. Un coup de matraque.

« On a eu trois blessés », assure la jeune militante de l'Union générale des étudiants tunisiens.

Dehors, au pied d'un bâtiment, un banc sert de tribune improvisée à un jeune orateur au verbe enflammé. « Nous sommes un peuple qui a toujours eu comme tradition de respecter les lois ! C'est le pouvoir qui nous pousse à être violents », déclame-t-il, avant s'en prendre à la corruption de la famille présidentielle, principal carburant à la flambée de colère qui traverse le pays.

Il est 15 h. Les examens prévus dans l'après-midi ont été reportés.

Au lieu de rentrer chez eux, plusieurs centaines d'étudiants sont toujours dans la faculté. « On sort par deux ou trois à la fois. Comme ça, on a moins de chance d'être arrêtés par les policiers qui attendent dehors », explique Benslimen, 21 ans.

La contestation, née dans les zones peu développées du sud du pays, commence à gagner la capitale. Et c'est chez les jeunes que le geste de Mohamed Bouazizi, qui s'est immolé par le feu à Sidi Bouzid, à la mi-décembre, trouve le plus fort retentissement.

Bachelier de 26 ans, il ne se voyait aucun avenir, comme beaucoup dans ce pays, pourtant cité comme un modèle de développement économique et de stabilité. Il vendait des légumes sur les marchés...

« Étudiants, on est tous des futurs chômeurs », assure la jolie Imen, 21 ans, qui étudie aussi l'anglais. Beyrem, en licence de philosophie, quittera l'université l'année prochaine. Son avenir ? « Aucune idée. » Il tenterait bien le Capes pour devenir prof. « Mais il n'y a que deux places pour environ mille étudiants. »

« On vit dans un État policier »

Cet été, Zarah a travaillé dans un centre d'appels téléphoniques comme ceux qu'utilisent tant les sociétés françaises. Elle craint que ce soit là son avenir : un boulot payé moins de 200€ par mois.

Khaled, 27 ans, témoigne que même un bon diplôme ne mène nulle part. Master de droit des entreprises en poche, cela fait deux ans qu'il cherche du travail. Il a aligné les petits boulots : serveur, coursier, plongeur.

Aujourd'hui, il n'a rien et n'a pas pu payer le loyer de sa chambre. Son meilleur copain, lui aussi titulaire d'un master de droit, n'a pas mieux réussi. « Il vend des cigarettes et des sandwiches dans la rue », confie Khaled. Sourire amer.

Aujourd'hui, assurent les étudiants, les manifs reprendront. « On a dépassé la peur, on n'a rien à perdre », explique Helmi, 21 ans, en fac d'anglais. Ce qu'ils veulent ? « Nos exigences sont politiques : nous demandons le départ de Ben Ali. On en a assez de l'oppression », tranche Imen.

La vie étudiante, misérable pour beaucoup, les restaurants universitaires « dégoûtants », les piaules minables, l'absence d'avenir, tout cela n'est finalement pas grand-chose au regard de l'absence de liberté.

« À l'université, celui qui est à côté de vous, à la bibliothèque, vous ne savez jamais si c'est un étudiant ou quelqu'un de la police secrète », confie Zarah. « On vit dans un État policier. Il est interdit d'être opposant, on court le risque d'être arrêté, torturé », raconte Beyrem.

Dans ce pays où les téléphones portables sont écoutés, où la presse libre n'existe pas, où le journaliste étranger est suivi dans ses déplacements par des policiers en civil qui ne se cachent pas, un espace de liberté est apparu, sur lequel les Tunisiens se sont jetés goulûment : Internet.

« Nous sommes dix millions, il doit y avoir deux millions d'utilisateurs de Facebook dans le pays », assure Maya Jeribi, secrétaire générale du Parti démocrate progressiste, principal mouvement d'opposition.

Les événements sont commentés. On fait circuler des photos de manifs, des petits films tournés sur son portable. On y donne son opinion. Et le pouvoir, qui voudrait censurer, enrage.

Il essaye, bien sûr, en verrouillant les pages web. Mais les internautes s'échangent des logiciels - les « proxi » - qui permettent de débloquer les ordinateurs. Les étudiants en sont les premiers utilisateurs.

Même si l'information est cadenassée, tous savent que si, aujourd'hui, ils vont faire entendre leur voix dans la rue, elle portera à travers tout le pays.


source : ouest-france.fr


Un avant-gout de ce qu'il va se passer en france... hypothèse plausible, non ?
Revenir en haut Aller en bas
 

Étudiants tunisiens, on est tous des futurs chômeurs »

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» 2012 Ouverture de la chasse aux chômeurs
» Les futurs possibles
» Pour BFM, les "mieux traités" des chômeurs gagnent 5800€/mois donc faut diminuer/supprimer les indemnités..aberrant
» Exemple d'etudiants qui ont des c.......!!!
» Les puces RFID sur les étudiants

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Planète Révélations :: Informations Mondiales :: Crise Financière / Economique :: Articles-