a2zeiss
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 |  Sujet: Que se passe t-il quand une Maman « débranche » des ados pendant 6 mois?  Dim 23 Jan 2011 - 14:30 | |
| (Source: L'eveil 2011)
NEW YORK – Susan Maushart a vécu le fantasme de tous les parents: elle a « débranché » ses ados.
Pendant six mois, elle a supprimé Internet, la TV, les iPods, les téléphones cellulaires et les jeux vidéo. La lueur sinistre des écrans a cessé d’éclairer la pièce à vivre. Les appareils électroniques ont stoppé leur bruit nocturne de « grillons maléfiques ». Et elle a cessé d’emporter son iPhone dans la salle de bains.
Le résultat de ce qu’elle appelle pompeusement « L’expérience » a donné plus d’OMG (O My God) que de LOL – et rien de moins qu’une immersion dans la vie réelle.
Comme Maushart l’explique dans un livre publié auxÉtats-Unis cette semaine, « L’hiver de notre déconnexion » (Penguin), elle et ses enfants ont redécouvert des petits plaisirs – comme les jeux de société , les livres, les dimanches paresseux, les vieilles photos, les repas de famille et écouter de la musique ensemble plutôt que chacun branché sur son iPod .
Son fils Bill, un fana des jeux vidéo et de la télé, a passé son temps libre retrouvé à jouer du saxophone. « Il a échangé Grand Theft Auto pour le recueil de mélodies de Charlie Parker » écrit Maushart. Bill dit que L’Expérience a été simplement un «déclencheur» et qu’il aurait retrouvé le chemin de la musique un jour. De toute façon, il a joué si sérieusement du saxophone que lorsque l’interdiction des gadgets s’est terminée, il a vendu sa console de jeu et il étudie maintenant la musique au collège.
La fille ainée de Maushart, Anni, était moins accro et plus littéraire que les autres, alors son passage dans et hors de l’Expérience fut la moins dramatique. Ses amis ont pensé que l’interdiction était «cool». Si elle avait besoin d’ordinateurs pour son travail scolaire, elle allait à la bibliothèque. Même maintenant, elle renonce Facebook de temps à autre, juste pour le plaisir de le faire.
La plus jeune fille de Maushart, Sussy, est celle qui a eu le plus de mal à se libérer du réseau. Maushart avait décidé d’autoriser Internet, la TV et autres appareils électroniques en dehors de la maison, et Sussy a immédiatement pris cette option, en prenant son ordi portable et en allant habiter chez son père – l’ex-mari de Maushart – pour six semaines. Même après son retour à la maison, elle a passé des heures sur un téléphone fixe comme substitut pour les textos et Facebook.
Mais la privation électronique a eu un impact tout de même: le niveau de Sussy s’est considérablement amélioré. Maushart a écrit que ses enfants « se sont éveillés lentement de l’état de « interruptus cognitus » qui avait caractérisé la plupart de leurs heures de veille pour devenir des penseurs plus logiques et plus concentrés »
Maushart a décidé de débrancher la famille parce que les enfants – âgés alors de 14, 15 et 18 ans – n’utilisaient pas seulement les médias », comme elle disait. Ils «habitaient» les médias. « Ils ne se souviennent pas du temps d’avant les e-mails ou la messagerie instantanée, ou Google », écrit-elle. Comme tant d’adolescents, ils ne pouvaient pas faire leurs devoirs sans écouter en même temps de la musique, mettre à jour Facebook et échanger des messages instantanés. S’ils étaient amusés, au lieu de rire, ils disaient réellement « LOL » à haute voix. Ses filles étaient devenues de simples « accessoires de leur propre profil de réseau social, comme si la vraie vie était simplement une répétition vestimentaire (ou plus exactement, une séance de photos) pour mettre à jour leur nouvelle présentation. »
Maushart admet être aussi accro que les enfants. Originaire de New York, elle vivait à Perth, en Australie, près de son ex-mari, en soignant son mal du pays avec les podcasts de la National Public Radio et le New York Times en ligne. Son plus grand défi au cours de l’Expérience a été « de renoncer à l’illusion que de faire l’autruche avec les infos et les divertissements de mon pays était aussi bon que d’y être vraiment. »
Maushart commencé l’expérience avec une mesure radicale: elle a débranché l’électricité complètement pendant quelques semaines – des bougies au lieu de lumières électriques, pas de douches chaudes, des aliments stockés dans une glacière. Lorsque le camp d’entraînement avec blackout s’est terminé, Maushart espèrait que « l’électricité, c’est génial! » permettrait d’adoucir la transition des enfants à la vie sans Google et les cellulaires.
Il s’agissait d’une stratégie qui aurait rendu fier la muse de Maushart, Henry David Thoreau. Elle est une passionnée depuis toujours du grand classique de Thoreau, «Walden», qui racontait le séjour de Thoreau dans la solitude et l’autosuffisance dans une petite cabane près d’un étang au milieu des années 1800. «Simplifiez, simplifiez! » se conseillait Thoreau à lui-même et à ses lecteurs, un sentiment auquel Maushart fait echo tout au long du livre.
Le résultat de cette expérience a été que Maushart a vécu un changement majeur dans sa propre vie. En décembre, elle a quitté l’Australie pour Long Island à New York, avec Sussy. Bien sûr, le déménagement n’a fait que perpétuer le besoin de Maushart de vivre dans deux endroits à la fois: elle a gardé son emploi de chroniqueur pour un journal australien et « vit sur Skype » parce que ses enfants plus âgés sont restés « en dessous » *(en Australie, NDT) pour l’université. Ironiquement Internet a facilité la transition vers l’Amérique pour Sussy, qui a utilisé Facebook pour se lier d’amitié avec les enfants de sa nouvelle école secondaire avant même son arrivée.
Un autre changement pour Maushart: Elle n’est plus réticente à imposer des coupures sur les « temps d’écran » de Sussy. « Au lieu d’angoisser, ne penses-tu pas que tu passes trop de temps sur l’ordinateur? Ne penses-tu pas que tu devrais faire autre chose comme lire ? » Aujourd’hui j’enlève simplement l’ordinateur quand je pense qu’elle en a eu assez », déclarait Maushart dans une interview téléphonique. « Et maintenant qu’elle a été de l’autre côté et se souvient de ce que c’est, c’est moins un problème. »
Maushart sait que la vie hors réseau pendant six mois est irréaliste pour la plupart des gens. (Elle admet également avoir en partie corrompu ses enfants pour qu’ils la suivent, avec une promesse de pourcentage sur les recettes du livre qu’ elle avait projeté d’écrire dès le début.)
Mais elle encourage les familles à débrancher régulièrement. « Une façon de faire est juste d’avoir un jour par semaine « sans écran ». Pas comme une punition, pas en disant « j’en ai marre », mais en l’instituant comme quelque chose de spécial, dit-elle. « Il n’y a pas un enfant sur la planète qui ne préférerait pas plutôt jouer à un jeu que de s’asseoir à l’ordinateur. »
*« down Under » est une façon qu’ont les anglo saxons de l’hémisphère nord de désigner l’Australie, qui est « en dessous » par rapport à eux.
Traduction Hélios & Chantal de Bistro Bar blog
L'eveil 2011: Quelle bonne idée! seriez-vous prêt à relever le défi? seul, en couple, ou avec votre famille? Déjà juste fermer votre télé pendant 1 mois vous y verriez un net changement au niveau de votre éveil. Vous ne voudriez même plus la ré-ouvrir tellement on se sent bien. C’est comme une délivrance! un nouveau monde qui s’ouvre devant vous, une nouvelle vie qui commence. Ensuite vous pourrez tentez de fermer votre cellulaire. |
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