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 Des frappes illégales au Pakistan

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MessageSujet: Des frappes illégales au Pakistan   Des frappes illégales au Pakistan I_icon_minitimeJeu 29 Sep 2011 - 23:45

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Alpha

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MessageSujet: Re: Des frappes illégales au Pakistan   Des frappes illégales au Pakistan I_icon_minitimeVen 30 Sep 2011 - 0:02

C'est haineux ce qu'ils font. Où est la justice ?!! Evil or Very Mad
Si ça aurait été l'inverse ça serait directement parti en guerre totale. -_-
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MessageSujet: Re: Des frappes illégales au Pakistan   Des frappes illégales au Pakistan I_icon_minitimeVen 30 Sep 2011 - 1:12

Le reportage, faute de temps, ne peut pas aborder la question du Waziristan et de la complexité de sa situation.
Officiellement, le Pakistan est souverain partout sur son territoire, dans les faits il n'est pas souverain au Waziristan, qui est totalement autonome.

C'est la perspective de récupérer le Waziristan des mains des islamistes Taliban qui a amené le Pakistan à autoriser en 2004 les frappes de drones américains, sans déploiement de troupes au sol.
Au départ, les frappes de drones sont extrêmement limitées, les règles d'engagement sont très strictes, et si les frappes sont efficaces, elles ne permettent pas de lutter efficacement contre les islamistes.

Pourquoi 2004 et pas avant?
Parce que l'armée pakistanaise n'a eu les moyens d'attaquer les zones tribales qu'en 2004, avec le soutien américain. L'offensive pakistanaise est un échec, Musharaf échappe à deux tentatives d'assassinat. Le conflit au sol est mis en pause jusqu'en 2007, les frappes américaines à base de drones étant réduite à une, deux par an. Entre 2004 et 2007, 5 frappes de drones seulement ont eu lieu au total. Les bombardements aériens ciblés (avec des vraies chasseurs et bombardiers), en revanche, sont beaucoup plus nombreux, mais beaucoup moins efficaces (les raisons sont nombreuses et peuvent être chiantes pour les gens que ça n'intéresse pas, donc je ne développe pas).

En 2007, l'armée pakistanaise se résout à lancer un assaut contre la fameuse Mosquée Rouge à Islamabad, où s'étaient retranchés plusieurs centaines de combattants et terroristes ("présumés"...). L'assaut est extrêmement meurtrier, et cause une vague de violence.
Benazir Bhuto est une des victimes de cette flambée de violence opposant islamistes, taliban et armée pakistanaise.

L'année suivante est marquée par une offensive sans précédent des taliban contre Islamabad; le régime taliban est instauré dans les territoires conquis par les bandes armées. C'est à ce moment là que les craintes concernant la saisie par les talibans de l'arsenal nucléaire pakistanais se sont fait sentir partout dans le monde. C'est cette année là que Musharaf a demandé aux américains un soutien massif et autorisé des frappes avec des conditions d'engagement moins strictes. Des frappes massives ont permis d'éliminer plusieurs hommes-clés des tribus du Waziristan, et permis d'affaiblir l'offensive islamiste au point de la stopper.

La guerre civile pakistanaise, car c'est bien de cela dont il s'agit, dure encore aujourd'hui. Sans les frappes américaines, le Pakistan serait peut être un nouvel Afghanistan taleb.

Le gouvernement pakistanais tient un double discours, même si Musharaf n'est plus aux commandes. Les frappes US sont nécessaires au Pakistan pour éviter que l'insurrection islamiste ne balaie le pays.

Alors certes les bombes américaines font des morts parmi les civils, mais il ne faut pas oublier deux choses:
1/ les taliban se mêlent aux populations pour se faire passer pour des civils. 80% du temps, quand les tribus pakistanaises clament que des civils ont été tués, il s'agissait en fait de combattants taliban. Dans la vidéo, on voit un homme dire qu'il a accueilli une trentaine d'hommes chez lui. Au Pakistan, en dehors des pèlerinages, aucun groupe de civils n'est aussi large. Et à fortiori, aucun groupe de cette taille ne serait "accueilli" chez un fermier s'il ne s'y était pas imposé.

2/ les civils tués par les bombes américaines, on en parle (un peu). Les civils tués par le régime islamiste instauré dans les zones tribales, personne n'en parle. Les exécutions y sont pourtant monnaie courante: pendaisons, lapidations, pelotons d'exécution, parfois décapitation... Ce qui existait au stade de Kaboul existe toujours au Waziristan. Le truc c'est qu'aucun étranger (comprendre: non membre d'une tribu) ne pouvant y mettre les pieds, personne n'en parle. Toutes les images que vous voyez dans ce reportage sont fournies soit par l'armée pakistanaise, soit par les insurgés, avec toutes les conséquences que cela implique sur l'objectivité de celles-ci.


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Just Me

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MessageSujet: Re: Des frappes illégales au Pakistan   Des frappes illégales au Pakistan I_icon_minitimeVen 30 Sep 2011 - 1:22

Je ne connais pas du tout le sujet. J'ai une question pour toi Lucifer, pourquoi le Pakistan veut récupérer à tout prix le Waziristan ?
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MessageSujet: Re: Des frappes illégales au Pakistan   Des frappes illégales au Pakistan I_icon_minitimeVen 30 Sep 2011 - 1:37

Parce que le Waziristan est pakistanais, tout simplement! ^^

Il s'agit d'une province autonome où le Gouvernement ne peut plus exercer son autorité en raison d'insurgés tribaux et islamistes. Cette situation trouve son origine dans l'offensive soviétique contre l'Afghanistan: le Waziristan sert alors de base arrière pour les chefs de guerre de l'ethnie pachtoune qui s'y sont réfugiés lors de la chute de Kaboul. C'est là bas notamment que furent livrées les armes à destination de la résistance afghane.
Le problème c'est qu'en quelques années, les mafias organisées en tribus ont trouvé le coin beaucoup plus sûr: région montagneuse extrêmement difficile d'accès et facilement tenable face à une offensive quelconque, c'est une forteresse rêvée pour des chefs de guerre trafiquant armes et drogues.

Le Waziristan est devenu une zone de non-droit en l'espace de quelques années, et un paradis pour islamistes (le soutien des islamistes arabes a été un facteur clé dans cette affaire), et le premier réflexe a été de balayer toute autorité étatique concurrente: police, armée, administration...

Le Pakistan essaie vainement de récupérer la zone depuis cette époque, et n'y arrivera probablement pas à moins de se livrer à des exactions massives à l'encontre des populations.
La Tchétchénie face aux russes, à côté, ressemble à la Corse face à la métropole.
Le Waziristan est un problème majeur pour la Pakistan, et pour le monde occidental par le biais du terrorisme islamiste international. Si cette zone tribale n'est pas pacifiée, l'Afghanistan restera un échec cuisant et n'aura probablement servi à rien malgré dix ans de conflit.
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MessageSujet: Re: Des frappes illégales au Pakistan   Des frappes illégales au Pakistan I_icon_minitimeVen 30 Sep 2011 - 10:51

Merci pour tes infos Lucifer, très instructives.
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Ghost

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MessageSujet: Re: Des frappes illégales au Pakistan   Des frappes illégales au Pakistan I_icon_minitimeVen 30 Sep 2011 - 11:03

Citation :
Les bombardements aériens ciblés (avec des vraies chasseurs et bombardiers), en revanche, sont beaucoup plus nombreux, mais beaucoup moins efficaces (les raisons sont nombreuses et peuvent être chiantes pour les gens que ça n'intéresse pas, donc je ne développe pas).

Peut tu me donner des explications, car je suis tres intéresser par ca (même en MP si tu veux). Very Happy
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MessageSujet: Re: Des frappes illégales au Pakistan   Des frappes illégales au Pakistan I_icon_minitimeVen 30 Sep 2011 - 13:22

On pleure on pleure et on oublie le passé.....

Liste des pays qui ont été bombardés par les Etats-Unis d'Amérique depuis la fin de la deuxième guerre mondiale
Voici une liste des pays qui ont été bombardés par les Etats-Unis d'Amérique depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, dressée par l'historien William Blum :

Chine 1945-46
Corée 1950-53
Chine 1950-53
Guatemala 1954
Indonésie 1958
Cuba 1959-60
Guatemala 1960
Congo 1964
Pérou 1965
Laos 1964-73
Vietnam 1961-73
Cambodge 1969-70
Guatemala 1967-69
Grenade 1983
Lybie 1986
El Salvador 1980
Nicaragua 1980
Panama 1989
Irak 1991-99
Soudan 1998
Afghanistan 1998
Yougoslavie 1999


Dans combien d'entre eux ces bombardements ont-ils fait directement émerger un gouvernement démocratique, respectueux des Droits de l'Homme?

Sans oublier:
Les gendarmes du monde

On constate que des interventions militaires dans le monde entier ont une longue tradition pour les USA qui n'ont pas seulement utilisé leurs forces dans le cadre de missions internationales, mais très souvent, trop souvent, ont mobilisé leurs troupes sans aucun mandat, dans le seul but d'imposer leurs intérêts dans d'autres pays, notamment en Amérique Latine qu'ils considèrent comme leur 'arrière-cour' et où ils sont intervenus à tout bout de champ: «La doctrine de 'sécurité nationale' a amené Washington à soutenir les dictatures les plus dures et à combattre, par l'intervention directe ou indirecte, les diverses tentatives nationales de modifier l'ordre établi. La lutte 'contre le communisme' a interdit tout espoir de changement, hier à Saint Domingue, au Chili, au Nicaragua, au Salvador, plus récemment en Haïti.» (Le Monde Diplomatique)
Pour comprendre ce comportement en soi déjà exécrable, il faut voir que l'histoire des Etats-Unis est fondée depuis ses origines sur une série de mythes justificateurs d'une politique totalitaire, car elle repose sur la prétention des Américains WASP (White Anglo-Saxon Protestant) d'être «le peuple de Dieu» – «God's Own Country», comme le dit la devise US –, dont le «destin» est d'apporter sa «civilisation» au reste du monde.
Cette prétendue «civilisation» repose sur le fait que, quand les puritains anglais du «Mayflower» ont débarqué au Massachusetts en novembre 1620, ils se soient considérés comme les «Envoyés de Dieu», «le Peuple élu» qui avait trouvé la «Terre promise». Le premier gouverneur de leur colonie, John Winthrop, a même été comparé à Moïse, et pour ces «Elus», il s'est agi d'étendre le règne de Dieu jusqu'aux confins de la terre.
Cette façon de voir a eu comme premier résultat, l'extermination des Indiens, d'après l'exemple de Josué dans l'Ancien Testament qui a anéanti Amalécites et Cananéens. Des millions d'autochtones ont perdu ainsi la vie et les survivants étaient confinés dans des réserves.

(Historian David Stannard is of the opinion that the indigenous peoples of America (including Hawaii) were the victims of a "Euro-American genocidal war." While conceding that the majority of the indigenous peoples fell victim to the ravages of European disease, he estimates that almost 100 million died in what he calls the American Holocaust.)

Les faits:
Des débuts au 20è siècle

1785: L'ordonnance sur la vente des terres de l'Ouest ouvre la voie jusqu'au Pacifique à l'appropriation des terres volées aux Indiens.
1823: Proclamation de la Doctrine Monroe: «Aux Européens le Vieux Continent, aux Américains le Nouveau». Grâce à elle, les Etats-Unis évinceront l'Espagne et l'Angleterre de tout le continent américain, à l'exception du Canada, et le mettront en tutelle, tout en s'accaparant en même temps de ses richesses: mines, pétrole, forêts, propriétés foncières, produits agraires (voir «La United Fruit Company» du «Canto General» de Pablo Neruda).
1845: Mexique. Les USA annexent le Texas. Rupture des relations diplomatiques. L'armée US déclenche une guerre victorieuse après deux ans. Plus de la moitié du territoire mexicain passe aux mains des Américains. Cette partie deviendra les Etats suivants: Californie, Nouveau-Mexique, Arizona, Nevada, Utah et Colorado (partiellement) .
1852-53: Argentine. Les «Marines» débarquent et s'installent à Buenos-Aires pour protéger les «intérêts» américains face à une révolution.
1853: Nicaragua. «Protection» des citoyens et intérêts américains pendant des troubles politiques.
1853-54: Japon. Plan «d'ouverture du Japon». Expédition du contre-amiral américain Perry qui, avec des navires de guerre, force le Japon à ouvrir ses ports aux Etats-Unis. Perry opère ensuite la même démonstration de force dans les îles de Bonin, afin d'obtenir des facilités commerciales.
1854-55: Nicaragua. Le condottiere américain William Walker, appelé par les libéraux, entre au pays. Autoproclamé président du Nicaragua en 1856, il perd le contrôle du pouvoir en 1858. Pour «venger» une offense faite au ministre-résident américain au Nicaragua, les USA détruisent la ville de Greytown (San Juan del Norte).
1855: Uruguay. Les marines américaines et européennes débarquent pour «protéger» les intérêts américains au cours d'une tentative de révolution à Montevideo.
1859: Chine. Intervention américaine destinée elle aussi à «protéger» les intérêts américains à Shanghai.
1860: Honduras. Tentative de coup d'Etat du susnommé William Walker qui se solde par sa défaite à Trujillo. Walker est fusillé, mais les compagnies fruitières américaines mettent main basse sur les terres fertiles de la côte nord. Finalement, les trois compagnies US: Standard Fruit, Cuyamel Fruit et United Fruit, se partagent 75% des bananeraies du pays qui représentent 66% des exportations honduriennes.
1887: 50% des terres indiennes sont retirées aux indigènes.
1889: Pago-Pago. Annexion de cette île au sud de Hawaï.
1890: Argentine. Attaque des Etats-Unis.
1891: Haïti. Invasion pour écraser une révolte des noirs.
1891-92: Haïti. Annexion et m ise en place d'un gouvernement provisoire sous l'autorité de Sanford D. Dole.
1894: Nicaragua. Prise de la ville de Bluefields.
1894-95: Soutien du Japon dans sa guerre contre la Chine et continuation de l'occupation de ce pays jusqu'en 1900.
1894: Philippines. Invasion par Pershing qui, auparavant, avait massacré les Apaches en 1886 et les Sioux en 1890. Raison: Les Philippines soutenaient l'Espagne.
1894: Annexion de Guam.
1895-98: Annexion de Hawaï et de Porto Rico.
1895 : Reprise de la lutte d'indépendance de Cuba sous l'impulsion de l'écrivain et patriote José Marti. Les USA soutiennent cette lutte pour mieux en profiter plus tard.
1896-1910: Continuation de la guerre US contre l'Espagne dans toute l'Amérique latine.
1898: Philippines. L'Espagne vend l'archipel aux USA, les Philippins se soulèvent, les USA envoient 70.000 militaires qui mettront trois ans pour mater l'insurrection: plus 600.000 victimes.
1898: Invasion de Cuba à la suite de l'explosion inexpliquée du navire de guerre «Maine» dans le port de La Havane. Sous prétexte de libérer l'île de la tutelle espagnole, les USA imposent la possibilité d'investissements financiers et le droit d'intervention dans les affaires intérieures du pays. La Havane devient la capitale latino-américaine du jeu, de la prostitution et de la corruption. La base de Guantanamo est «louée» aux USA en 1903 et devient la sinistre base militaire que nous connaissons aujourd'hui.

Première moitié du 20 e siècle

1903: Honduras. Opération militaire pendant la révolution.
1903: République Dominicaine. Entrée des soldats US pour «protéger» les intérêts américains.
1903: Colombie. Les USA fomentent une «révolution», à l'issue de laquelle ils créent de toute pièce la République de Panama.
1904: Afin de justifier après coup les forfaits US, Theodore Roosevelt, le président au gourdin, interdit aux puissances européennes d'intervenir face aux agressions américaines et s'attribue un pouvoir de police international.
1904-05: Corée. Infiltration des USA pendant la guerre entre la Russie et le Japon.
1906: Cuba. Les USA matent une insurrection des Cubains. L'île reste sous autorité américaine jusqu'en 1909.
1907: Honduras. Opération militaire d'assaut.
1907: Nicaragua. Intervention, suivie par un nouvel assaut en 1910 et en 1912 par l'occupation du pays par les «Marines», le nationaliste José Santos Zelaya refusant les exigences américaines.
1907: République Dominicaine. Etablissement d'un «protectorat».
1908: Panama. Pendant les élections générales, l'armée US entre au pays. Même scénario en 1912, où elle prend le contrôle de l'isthme.
1909-13: Philippines. Pershing, promu général, y retourne pour achever la «pacification».
1912: Cuba. Nouvelle insurrection. Attaque de La Havane pour sauvegarder les intérêts US.
1912: Honduras. Nouvelle occupation qui durera jusqu'en 1932.
1914: Haïti. Occupation.
1914: Mexique. Intervention dans la guerre civile mexicaine avec l'attaque de Veracruz Llave pour protéger l'«arrière-cour US». Emiliano Zapata et Pancho Villa transforment le combat d'indépendance en lutte armée contre les Etats-Unis et leurs vassaux mexicains.
1915: Haïti. Transformation du pays en «protectorat» qui passe l'année suivante sous commandement militaire US pour 19 ans.
1916: Pershing commande une expédition punitive au Mexique contre Villa et Zapata qui avaient attaqué la ville de Columbus au Nouveau Mexique. Zapata sera assassiné en 1919, Villa en 1923.
1916 : Nicaragua. Les USA établissent une base navale dans le golfe de Fonseca et louent la Grande et la Petite Ile de Corn. Protestations des pays d'Amérique latine et guérilla anti-américaine au Nicaragua.
1916: République Dominicaine. Nouvelle intervention et maintien des troupes américaines pour huit ans.
1917: Le président Woodrow Wilson intervient au Costa Rica pour des concessions pétrolières, réoccupe le Panama, annexe le canal et s'assure de ses énormes bénéfices. Il ne sera rétrocédé au Panama qu'en 1999.
1919: L'Amérique refuse de ratifier le Traité de Versailles et d'adhérer à la Société des Nations.
1921: Le président Warren G. Harding lance la devise: «America first» (Amérique avant tout): «Sauvegarder l'Amérique d'abord, penser à l'Amérique d'abord, exalter l'Amérique d'abord».
1924: Saint Domingue. Réoccupation sanglante.
1924: Cuba. Election de Gerardo Machado y Morales qui établit un régime de terreur toléré par les USA jusqu'en 1933, où le président Franklin D. Roosevelt contraint le dictateur à l'exil.
1924: Nicaragua. Guerre civile. Intervention US. Augusto César Sandino refuse toute négociation tant que des troupes américaines se trouvent sur le territoire national. Celles-ci quittent le pays en 1925 pour y revenir un an après avec un corps expéditionnaire de 5.000 hommes.
1930: République Dominicaine. Rafael Leonideas Trujillo Molina s'empare du pouvoir par une révolte militaire et met en place une dictature qui dure 31 ans. Son soutien constant: les USA.
1933: Nicaragua. Les troupes Américaines ne parviennent pas à liquider la guérilla de Sandino. Celui-ci est assassiné en 1934 par la garde nationale d'Anastasio Somoza García, entraînée par les Américains.
1937: Nicaragua. Avec le soutien US, Somoza prend le pouvoir. Il instaure une véritable dynastie dictatoriale qui se maintiendra plus de 40 ans. Le père, assassiné en 1956, sera suivi de ses deux fils, Luis Somoza Debayle, mort en 1967, et Anastasio Somoza Debayle, renversé par les sandinistes en 1979.
1941: Entrée en guerre des Etats-Unis contre les puissances de l'Axe après l'attaque de Pearl Harbor.
1945: Yalta. Partage du monde.
1945: Hiroshima et Nagasaki. Lancement de deux bombes atomiques. 250.000 victimes dont 30.000 prisonniers coréens.

Après la Seconde guerre mondiale

1945: Les USA ouvrent les portes des camps où, depuis le début de la guerre avec le Japon, ils détenaient 110.000 Américains d'origine nippone.
1945-49: Chine. Bombardements US intensifs pour contrer l'avance des troupes de Mao. 250 avions de combat déversent 100.000 kilos d'explosifs.
1945-53: Philippines. Colonie américaine, les Philippines accèdent à l'indépendance en 1946, en concédant aux USA un droit illimité d'exploitation des ressources naturelles du pays au titre de dommages de guerre. Les exactions US ne s'arrêtent pas pour autant: Jusqu'en 1992, les USA conservent 23 bases militaires et participent à la répression des communistes et des musulmans.
1947: Mars. «Doctrine Truman» réaffirmant le soutien américain aux peuples «libres» et l'aide au maintien de régimes démocratiques menacés par le communisme. «Je crois que les Etats-Unis doivent pratiquer une politique d'aide aux peuples libres qui résistent actuellement aux manoeuvres de certaines minorités armées ou à la pression extérieure.» (Truman)
1947: Grèce et Turquie. Application de la doctrine Truman par l'octroi d'une aide de 400 millions de dollars.
1947-49: Grèce. Intervention dans la guerre civile. Livraison de 74.000 tonnes de matériels militaires et d'armements et envoi de 250 «conseillers militaires». Première utilisation du napalm pour lutter contre l'Armée Démocratique de la Grèce et le gouvernement provisoire défiant l'usurpation du pouvoir par les forces de droite et d'extrême droite. Le soutien US assure à ces dernières la victoire en 1949. Les Etats-Unis déclarent vouloir «aider la Grèce à sauvegarder son régime démocratique» (sic!) et détermineront pendant près de trois décennies la politique grecque.
1950: Porto Rico. Les troupes américaines qui y stationnent en permanence, écrasent un mouvement d'indépendance.
1950-53: Guerre de Corée. Sous le commandement et avec la participation déterminante des USA, des troupes de Nations Unies multinationales aident la Corée du Sud dans le combat contre la Corée du Nord communiste. Deux millions de coréens trouvent la mort au cours de cette guerre.
1952: Porto Rico se voit accorder le délicieux statut «d'Etat libre associé aux Etats-Unis».
1953: Iran. Un coup d'Etat, orchestré par la CIA, est mené par l'armée et les grands propriétaires fonciers après la nationalisation des compagnies pétrolières iraniennes. La CIA renverse le premier ministre Mohammed Mossadegh. L es USA vont soutenir le Chah Reza Pahlévi pendant 25 ans. Le despote devra s'enfuir en 1978 devant la révolution islamique.
1953: Cuba. Soulèvement d'un jeune avocat du nom de Fidel Castro contre le régime dictatorial de Batista qui se maintient grâce à ses conseillers US. Après un emprisonnement et un exil, Castro retourne en 1956 dans l'île pour reprendre le combat contre le dictateur.
1954: Guatemala. Bombardements et renversement du gouvernement légal. Invasion de l'armée du colonel Carlos Castillo Armas appuyée par la CIA. Arrêt des réformes des gouvernements Arévalo et Arbenz, les plus démocratiques que le Guatemala ait jamais connus.
1954: Paraguay. Avec l'aide américaine, le général Alfredo Stroessner prend le pouvoir et le gardera jusqu'en 1989. Il s'agit là de la plus longue dictature d'Amérique latine.
1958: Liban. Des milliers de «Marines» sont envoyés au Liban pour empêcher le renversement du gouvernement proaméricain et protéger les intérêts américains dans cette riche région.
1959: Cuba. Batista démissionne le 1 er janvier, Castro prend le pouvoir.
1960: Cuba. Castro exproprie les capitaux américains, approximativement un milliard de dollars. Washington réagit avec un embargo qui dure toujours.
1960: Guatemala. Nouveaux bombardements.
1960: Indonésie. Bombardements.
1961: Congo. Assassinat de Patrice Lumumba par la CIA.
1961: Libéria. Intervention américaine.
1961-62: Cuba. Après l'invasion ratée de la Baie des Cochons par une troupe d'exilés cubains formée aux USA, ceux-ci imposent le retrait de fusées soviétiques de Cuba par un blocus naval: Le monde est à deux doigts de la Troisième Guerre Mondiale.
1962: Liban. Nouvelle intervention.
1962: Laos. Premières incursions.
1963: Irak. La CIA assiste au coup d'Etat militaire.
1964: Brésil. Coup d'Etat militaire contre le président Goulart, la CIA tirant les ficelles.
1964: Panama. Les «Marines» qui protègent les intérêts américains du canal de Panama écrasent une révolte visant à nationaliser ce secteur stratégique.
1964-75: Vietnam. Les USA aident le Vietnam du Sud pro-occidental à combattre les unités Vietcong, puis à lutter contre le Vietminh, utilisant tout leur arsenal militaire, chimique inclus, pour venir à bout du mouvement révolutionnaire d'indépendance. L'intervention s'achève par la débâcle des USA: 50.000 soldats américains morts et plusieurs millions de victimes vietnamiennes.
1965: Indonésie. Organisation d'une révolte militaire et renversement de Sukarno. 50.000 communistes et adeptes de la gauche sont massacrés (voir le film: «The Year of Living Dangerously» de Peter Weir). La dictature sanguinaire de Suharto est installée. Sa longue et meurtrière carrière d'homme de paille américain culminera au Timor Oriental.
1965-66: République Dominicaine. Intervention de 5.000 GI sous le couvert de l'«Organisation des Etats Américains». La bataille de Saint-Domingue fait près de 10.000 victimes.
1967-69: Guatemala. Troisième intervention par bombardements.
1967-74: Grèce. Appui technique et logistique du coup d'Etat de la junte des colonels réalisé d'après les plans «Prométhée» de l'OTAN.
1967: Bolivie. Intervention des Américains. Assassinat d'Ernesto «Che» Guevara par les troupes gouvernementales sur ordre de la CIA.
1968: My-Laï. Massacre de 300 villageois.
1969: Bombardements secrets du Cambodge sur instigation de Nixon et Kissinger.
1970: Laos et Cambodge. Avec le soutient des mêmes larrons, Lon Nol renverse Sihanouk au Cambodge. Bien qu'officiellement non en guerre avec le Cambodge et le Laos, les USA y effectuent depuis des années des attaques aériennes et d'innombrables massacres de populations. L'invasion devient maintenant officielle. Bombardements de Hanoi.
1970: Oman. Epaulées par les «conseillers» américains, les troupes iraniennes tentent d'envahir le sultanat à la suite d'une révolution de palais.
1971: Bolivie. Création d'une «Assemblée du Peuple»; courte période de pouvoir de la gauche. La CIA donne son soutien logistique au coup d'Etat mené par le général Meza. Sa dictature durera jusqu'en 1978.
1973: Chili. Fomentation et mise en œuvre du coup d'Etat par l'intermédiaire de la CIA et de la firme ITT. Mort du président élu démocratiquement, Salvador Allende. Sous l'égide de Kissinger, le fourbe, un appui soutenu est fourni à la sanglante dictature de Pinochet, conseillé par la CIA.
1973: Uruguay. Avec l'aide des USA, une dictature militaire s'établit pendant douze ans, au cours desquels les Tupamaros et l'activité politique de gauche disparaissent (voir «Etat de Siège» de Costa-Gavras).
1974: Chypre. A la fois le coup d'Etat contre Mgr Makarios, instigué par les Colonels grec,s et L'invasion de l'île par les troupes turques se fait avec l'accord tacite des Etats-Unis.
1974-76: Angola. Guerre civile entre la République Populaire d'Angola, aidée par Cuba et l'URSS, et la République Populaire et Démocratique d'Angola, aidée par la CIA. D'innombrables victimes dans la population civile.
1975: Ethiopie. Soutien par les USA du pouvoir militaire contre l' Erythrée .
1975: Amérique du Sud. Organisation de putschs en Equateur et au Pérou.
1975: Timor Oriental. Invasion par l'Indonésie de Suharto avec l'aval de Gerald Ford et du sinistre Henry Kissinger… en visite à Djakarta la veille de l'invasion. 200.000 Timorais massacrés, c'est-à-dire, un tiers de la population.
1976: République de Guinée (Conakry). Putsch avorté de la CIA contre Sékou Touré, selon les Américains trop tourné vers l'URSS et la Chine .
1976-83: Argentine. Etablissement de la dictature militaire des Videla, Viola et Galtieri avec l'appui de la CIA. Arrestations, tortures, assassinats, disparitions par milliers. Plus de 30.000 victimes.
1979: Nicaragua. La CIA dirige la guerre contre les Sandinistes.
1979: Salvador. La CIA y multiplie les opérations clandestines et appuie Roberto D'Aubuisson dans la fondation des «escadrons de la mort».
1980: Iran. Echec du sauvetage des otages américains. La guerre entre l'Iran et l'Irak devient ensuite une aubaine insoupçonnée pour les industries d'armements. Les USA prodiguent leur soutien à un certain… Saddam Hussein, seul capable selon eux d'endiguer la progression de la révolution de Khomeiny. 200.000 victimes civiles iraniennes.
1980: Bolivie. Nouveau coup d'Etat sanglant mené par Meza avec l'aide de la CIA.
1980: Honduras. Début de la période où le pays sert de plaque tournante pour les Américains qui cherchent à déstabiliser ses voisins: Guatemala, Salvador, Nicaragua.


1980-90: Salvador. Les USA s'engagent militairement aux côté de l'oligarchie au pouvoir et des «escadrons de la mort» pour contrer la guérilla de gauche. En 1980, l'archevêque Oscar Romero est assassiné par des hommes proches d'Aubuisson et de la CIA. En dix ans, la guerre civile fait 100.000 morts.
1981: Nicaragua. Décrétant que le gouvernement sandiniste fait peser sur l'Amérique centrale une menace communiste, Reagan annonce sa volonté de faire tomber ce gouvernement légal et suspend toute aide bilatérale.
1982: Nicaragua. Aidés par les USA, les Contras pénètrent au Nicaragua par le Honduras .
1982-84: Liban. Comme partie d'une troupe multinationale, des «Marines» interviennent dans la guerre civile entre Musulmans, Chrétiens et Palestiniens qui fait rage depuis 1975. Les troupes phalangistes soutenues par les USA et Israël envahissent le pays, expulsent et massacrent les Palestiniens (Sabra et Chatila). Les Américains se retirent après l'attentat sur l'ambassade US à Beyrouth.
1983: Grenade. Afin de détourner l'opinion internationale de leur embourbement au Liban, les USA envahissent la minuscule île de Grenade sous le prétexte de garantir la sécurité de quelques citoyens américains. Le «Wall Street Journal» qualifiera cette agression «d'invasion des banques», l'île étant un paradis pour la fraude financière et l'évasion fiscale.
1983: Irak. Le soutien de Reagan et Bush à Saddam Hussein va si loin que Donald Rumsfeld, qui coordonnait les relations entre le président US et Saddam, est envoyé en personne à Bagdad où il a rencontré le dictateur et l'a pourvu en cultures chimiques et bactériologiques.
1986: Nicaragua. Le scandale de l'Irangate révèle que le produit financier des ventes clandestines d'armes américaines à l'Iran a servi à financer les Contras.
1986: Libye. Avec les bombardements aériens de Tripolis et Bengasi qui font des centaines de victimes parmi les civils et les officiels, les USA réagissent aux attaques terroristes (Lockerbie), pour lesquelles le chef d'état libyen Muammar El Gaddafi est rendu responsable.
1986: Après la chute de «Bébé Doc», les USA continuent leur vieille tradition en intervenant à Haïti pour «protéger leurs intérêts».
1989: Panama. Des troupes d'invasion US capturent Manuel Noriega enchevêtré dans des trafics de drogue… Pendant des années, celui-ci a été de connivence avec la CIA. 26.000 soldats envahissent le pays sous couvert de le faire comparaître devant les tribunaux américains. Des milliers de civils périssent sous les bombardements, 20.000 demeurent sans abri.
1991: Irak. Dans l'opération «Tempête du Désert», une alliance multinationale conduite par les USA, expulse des troupes irakiennes du Koweït voisin. On parle de 130.000 morts civils en Irak. L'Irak est placé sous embargo qui dure toujours.
1991: Haïti. Ayant occupé le pays de 1915 à 1934 et soutenu les effroyables dictatures de François et Jean-Claude Duvalier de 1957 à 1986, les USA incitent au renversement par coup d'Etat du premier président élu du pays, le père Aristide. Parmi les militaires impliqués, figure le colonel François, formé dans la même académie militaire américaine que les dictateurs Noriega et d'Aubuisson.
1993: Somalie. L'action militaire d'une troupe d'élite US dans le cadre de la mission de secours des Nations Unies «Restore Hope» contre le quartier général du rebelle Aidid échoue.
1993-95: Bosnie. Interventions légale et illégale dans la guerre civile.
1994-96: Haïti. Les Etats-Unis interviennent militairement pour remettre en scelle le Président déchu et s'installent de nouveau.
1995: Yougoslavie. Violents bombardements avant l'accord de Dayton.
1997: Elaboration du «Project for the New American Century» (PNAC) qui est, d'après le «Sunday Herald» écossais, «un bleu secret pour la domination globale US». Le cerveau derrière le projet: Paul Wolfowitz. Parmi ses principaux supporters figurent: Donald Rumsfeld et Dick Cheney, deux âmes damnées de Bush Junior qui est maintenant en train de mettre en pratique, point par point, les visées du PNAC.
1997: Zaïre (Congo). La CIA aide, indirectement mais puissamment, la révolte de Kabila contre Mobutu: Un despote remplace un autre, toujours avec l'aide américaine.
1998: Soudan. L'armée US détruit par missiles des usines pharmaceutiques supposées servir de lieux de production d'armement chimique à des fins terroristes.
1998: Irak. Les USA et l'Angleterre reprennent leurs bombardements et se fixent comme objectif l'élimination physique de Saddam Hussein.
1999: Yougoslavie. Dans la guerre du Kosovo, la première action collective de l'OTAN renonçant à une légitimation par le Conseil de Sécurité de l'ONU, conduit la Serbie à reculer. Plus de 35.000 vols des avions de l'OTAN; des centaines de bombes à uranium appauvri sont testées par les USA.
1999 : Timor Oriental. Lors d'un référendum, 80% de la population choisit l'indépendance. Cependant, les USA continuent de soutenir la terreur des milices indonésiennes qui coûte la vie à 10.000 Timorais supplémentaires. Sous la pression internationale, ils finalement acceptent l'idée d'une force de maintien de la Paix de l'ONU. Indépendance du pays en 2002.
2000: Colombie. Les États-Unis approuvent l'attribution d'une aide de 1,3 milliards de dollars pour soutenir la lutte du gouvernement colombien contre les guérillas des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC).
2001 ff.: Afghanistan. Après les attentats du 11 septembre, les USA commencent une guerre contre le terrorisme international qui a un soutien quasi mondial. Les attaques aériennes massives conduisent à la chute du régime des Taliban – qui avaient été formés par la CIA pour lutter contre les soldats soviétiques après l'invasion de l'URSS en 1979! –, et à la destruction des camps d'Al-Qaïda d'Oussama Ben Laden, milliardaire et actionnaire de sociétés pétrolières et lui aussi ancien agent de la CIA soutenu pendant de longues années dans sa guerre contre les communistes . Les prisonniers des Taliban et d'Al-Qaïda se voient déniés les droits reconnus par les conventions internationales, des centaines de prisonniers sont déportés sur la base militaire américaine de Guantanamo et subissent un régime d'exception contraire à la législation américaine elle-même. Les USA assurent leur mainmise sur le transit des ressources naturelles de toute la région.
2002: Corée du Nord. Les Etats-Unis font du pays une des composantes de l'«Axe du Mal», avec l'Irak et l'Iran.
2002: Venezuela. La CIA tire les ficelles dans les émeutes contre le président élu Hugo Chavez. Au Venezuela, il y a du pétrole.
2002: Septembre. Proclamation de la «doctrine Bush d'hégémonie et de domination mondiale» qui reprend, en la pervertissant encore plus, la doctrine du «America first».
2003: Irak. Soutenus par les gouvernements, mais non les peuples, de Grande-Bretagne et d'Espagne, du Portugal, du Danemark, des Pays-Bas, d'Australie, de la Bulgarie, de la Pologne, du Japon e.a., les Etats-Unis de George W. Bush déclenchent le 20 mars la seconde guerre contre Saddam Hussein, malgré une opposition de 80% de la population mondiale.

Conclusions provisoires

Elles sont sous forme de deux constatations et d'une interrogation ultime.
(1.) Dans un rapport de 1976, publié le 26 avril, une commission du Sénat a révélé que les USA avaient conduit environs 900 opérations ouvertes et clandestines durant les quinze années précédentes, soit à partir de l'opération échouée contre Fidel Castro dans la Baie des Cochons.
(2.) Dans les bombardements de vingt pays au moins après 1945, près d'un million et demi de personnes ont été tuées par les Américains.
(3.) Il y a eu quelque trois mille victimes dans l'attentat terroriste du 11 septembre 2001. Combien de victimes innocentes y aura-t-il à la suite de l'agression terroriste des Etats-Unis contre l'Irak?


guywagner.net

Source http://franceusa.blogspot.com/2008/01/liste-des-pays-qui-ont-t-bombards-par.html
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MessageSujet: Re: Des frappes illégales au Pakistan   Des frappes illégales au Pakistan I_icon_minitimeVen 30 Sep 2011 - 13:43

Les États-Unis et leur armée de type entreprise
Roger TEBIB
Professeur des Universités - Sociologie - Reims
Quand on parle d’une « mondialisation armée » dirigée par les États-Unis on oublie que, depuis ses origines, le peuple américain a mené une politique de solidarité internationale.Les actions de secours d’urgence et d’assistance aux populations vulnérables,en détresse, sinistrées, victimes de catastrophes naturelles ou de conflits armés ont connu dans ce pays une croissance quasi-exponentielle.
Il est bien évident pourtant que – si les États-Unis, comme toutes les grandes puissances, sont toujours intervenus dans les conflits – la situation a beaucoup changé après la fin de la guerre froide avec le développement militaro-industriel de celui que l’on a appelé « le gendarme du monde ».

Un État à vocation caritative:
Au dix-neuvième siècle, on a assisté à un formidable élan vers un système caritatif.Des femmes de la bourgeoisie bostonienne aux quakers ou aux sociétés antiesclavagistes,les engagements étaient innombrables. Les conséquences en furent sinotablement importantes qu’elles firent écrire à Tocqueville : « Les Américains detous les âges, de toutes les conditions, de tous les esprits, s’unissent sans cesse dansla charité. Non seulement ils ont pour cela des sociétés auxquelles tous prennentpart, mais ils en ont encore de mille autres espèces : de fort générales et de très particulières, d’immenses et de fort petites. »
Ces associations participeront puissamment, entre autres, à la mise en oeuvre,dès 1812, par le gouvernement fédéral, d’une opération de secours de vaste ampleur par voie maritime aux habitants de Caracas, victimes d’un tremblement de terre survenu en pleine guerre d’indépendance du Venezuela contre l’Espagne.
Ce mouvement de solidarité s’est toujours développé et n’a pas été sans influence dans le monde entier. Mais le développement de l’économisme, surtout aux États-Unis, a eu de graves conséquences sur cette attitude généreuse.

L’outil militaire:
Les frontières des États-Unis ne sont plus limitées aux côtes Est et Ouest du continent américain. Elles sont actuellement partout dans le monde, avec des frontières économiques situées à l’intérieur des frontières des autres pays. L’intérêt national des Américains est situé à l’intérieur de l’espace géographique des autres États.
La nature de la défense américaine n’est donc plus purement militaire. L’objectif politique s’est transformé et les militaires exercent une nouvelle fonction, celle de la promotion stratégique de leurs intérêts économiques. Beaucoup d’entre eux sont embauchés dans les industries de l’armement. Ils tissent des liens avec les armées ou les milices des autres pays, forment des cadres locaux et vendent le matériel produit aux États-Unis.En tant que promoteurs de l’industrie de l’armement américain, ils cherchent
un succès total.
Les forces armées des États-Unis deviennent ainsi partie intégrante du système politique. On assiste à un retour de l’histoire : comme dans l’Empire romain, le pouvoir civil et la force militaire s’unissent et se confondent. C’est le propre de tout empire et c’est ce que les Américains veulent développer, après la chute de l’ U.R.S.S. Les ennemis de la politique des États-Unis sont aussi les ennemis de ses militaires, car l’étranger n’est pas une légion visant le territoire national, c’est l’industrie de cet État qui livre aux Américains une autre sorte de guerre, appelée compétition économique. Cette notion est suffisamment vague pour permettre aux U.S.A. toutes les interventions militaires sans l’avis de l’ONU ou des autres organisations internationales. Comme il n’y a plus actuellement de colonies à occuper, les États-Unis s’intéressent économiquement et militairement surtout à l’Amérique latine, au Sud-Est asiatique et au Japon. Ils regardent moins la Russie, dont l’économie est en crise, et dans laquelle des interventions de Clinton n’ont eu des résultats que sur des trafics financiers et des affaires de corruption.

Le développement des entreprises militaires:
À noter qu’en 1999, ayant observé que le budget de la défense des quinze dernières années avait diminué, Bill Clinton plaida pour une augmentation majeure du budget militaire, alors que pour la période 1985-1999 il dépassait de façon fort substantielle celui de n’importe quel pays. Mais le Congrès accepta cette initiative avec enthousiasme.
Les dépenses pour la défense plaisent fort à bon nombre de grandes entreprises américaines. Ainsi, pendant l’année fiscale 1998, quelque 70 milliards de dollars avaient été répartis entre d’importants fournisseurs du Pentagone. Dessociétés comme Lockheed Martin (12,3 milliards de dollars) et Boeing (10,9 milliards de dollars) venaient évidemment en tête ; mais d’autres sociétés
étaient également rétribuées, comme General Electric (1,2 milliard), C.B.S. (567 millions), M.C.I. (235 millions), Procter et Gamble (217 millions).
Beaucoup de fournisseurs du Pentagone essaient de convertir les contrats nationaux en commandes internationales, c’est-à-dire que des systèmes d’armes (conçus avec l’argent du Pentagone pour soutenir la recherche et le développement) sont très activement proposés aux gouvernements étrangers.
Les États-Unis deviennent ainsi les plus grands fournisseurs mondiaux d’armes, tout en dépensant les sommes les plus importantes pour leur propre armée. Le département d’État ou le département de la Défense aident des entreprises comme Lockheed Martin ou Northrop Grumman à organiser des salons internationaux de l’armement dans plusieurs pays.
De plus, quand un État reçoit des milliards de dollars en « aide militaire », ces sommes vont en fait aux compagnies américaines fabriquant des avions, des chars ou des bombes pour un bénéficiaire étranger. Ainsi, les contribuables américains subventionnent des pays comme Israël, l’Égypte ou la Colombie pour fournir un soutien fantastique à l’industrie de l’armement installée aux U.S.A. Le gouvernement américain estime que l’importance de l’industrie de l’armement aide à l’emploi de dizaines de milliers de travailleurs et, lors de discussions au Congrès, on a dit qu’il fallait créer et préserver aussi des emplois
pour les anciens militaires. En même temps, dans les pays étrangers, les populations civiles doivent supporter les conséquences de cette militarisation.
Quant aux trafiquants, ils sont toujours à l’affût des commandes d’armes. Ainsi, les armes portatives fabriquées aux États-Unis ont rendu possibles beaucoup de conflits en Asie et en Afrique. De plus, les importantes ventes à la Turquie et à l’Indonésie ont encouragé les efforts de ces gouvernements pour opprimer et tuer les Kurdes, les populations du Timor oriental et d’autres ethnies.
À noter qu’une législation restreignant les ventes d’armes aux pays qui ne respectent pas les droits de la personne existe bel et bien aux États-Unis, mais les administrations successives des présidents et des Congrès n’ont pas réellement fait preuve de volonté pour la mettre en vigueur.

Face à l’Europe:
Le gouvernement américain estime que ses alliés sont libérés de la menace soviétique dont seuls les U.S.A pouvaient les protéger. La compétition doit donc prendre une nouvelle tournure.. Michael Kantor, conseiller de Clinton pour le commerce, a ainsi déclaré : « L’époque de la guerre froide est révolue. Notre sécurité militaire et notre sécurité économique ne peuvent être séparées ».
C’est ainsi que les États-Unis utilisent largement la participation des groupes européens aux programmes de production américains mais leur interdisent la vente de ce matériel à des pays tiers, au motif qu’il s’agit d’États non démocratiques, alors que les groupes américains déversent leurs fabrications d’armes à des gouvernements dictatoriaux. On est en présence de ce que Jean-Marc Siroen appelle « l’unilatéralisme américain dans le domaine militaire ».
Les U.S.A. insistent sur le fait que c’est sur le plan économico-militaire que se déploient désormais les relations entre les États. On a dit, à ce sujet : « Le capital nécessaire aux investissements industriels, apporté ou rassemblé par l’État, remplace la puissance de feu ; et la pénétration des marchés soutenue par l’État se substitue aux bases militaires en terrain étranger ».

Le militaire et l’élargissement de la « démocratie de marché »:
Selon beaucoup d’hommes politiques et de spécialistes, seuls les pays qui refusent les bienfaits de cette mondialisation sont bellicistes, ce qui permet aux États-Unis de multiplier les interventions militaires.
Un journaliste du New York Times, un des organes les plus importants, a écrit : « Vous ne trouverez pas deux pays qui ont chacun des Mac Donald’s et qui se soient fait la guerre. » (Thomas FRIEDMAN, en juillet 2000). Cette thèse, qui remonte à Smith et Ricardo, les fondateurs du capitalisme libre-échangiste, pousse les forces armées américaines situées partout sur le globe à organiser des opérations militaires sans aucun mandat de l’ONU et malgré le désaveu de beaucoup d’États démocratiques.
Tout en empêchant l’émergence de rivaux du même rang (« peer competitors »), les U.S.A. hiérarchisent leurs objectifs stratégiques et tactiques. En juillet 2000, une commission sur les intérêts nationaux américains a publié un rapport sur la protection des marchés financiers américains et le droit à l’intervention militaire pour la sécurité des pays choisis ainsi que la
protection des réseaux d’énergie (pétrole).
Les États-Unis essaient aussi de « transatlantiser » les industries d’armement, ce qui conduit à un agrandissement des espaces de forces de l’OTAN.
L’administration américaine a donc fait adopter par le sommet de l’OTAN à Washington une Initiative sur les capacités de défense (Defense Capabilities Initiative, DCI).
Mais les dirigeants des grands groupes industriels européens sont obsédés par la crainte d’être progressivement marginalisés et de devenir sous-traitants des industries américaines de l’armement, et cela malgré les importants crédits accordé par le Pentagone.
La stratégie adoptée par les groupes des différents pays européens n’est pas la même pour tous. Elle dépend de plusieurs facteurs, parmi lesquels on peut retenir :
- le volume des crédits reçus de leur gouvernement ;
- l’importance de l’assise politique dont ils bénéficient dans leur pays ;
- la nature des liens que leur groupe et leur gouvernement ont développés avec les U.S.A.
On comprend que les entreprises britanniques soient depuis longtemps les plus résolument engagées dans cette coopération transatlantique.

À l’inverse, les industriels français sont plus réticents et cherchent à travailler surtout avec d’autres groupes européens, bien que certaines entreprises soient déjà plus ou moins liées aux États-Unis, entre autres Alcatel, actionnaire de Thomson, CSF et Matra-Lagardère.
Le résultat est que les pays alliés de l’OTAN ne bénéficient pas dans ce domaine du même degré de confiance. Le Pentagone a publié une liste qui distinguait :
un groupe de pays proches (Canada, Norvège, Australie, Pays-Bas et Royaume-Uni) ;
un groupe de pays intermédiaires, parmi lesquels la France et l’Allemagne ;
un groupe de pays peu fiables.
Cette liste est importante parce qu’elle conditionne la possibilité pour les firmes des pays alliés de participer aux programmes lancés aux U.S.A., d’exporter ou non les matériels qu’ils auront produits…« Tout empire périra » Ce jugement correspond à la réalité depuis des siècles, en partant de celui d’Alexandre et de l’imperium romain jusqu’à nos jours. La force militaire ne leur a
jamais permis de survivre. La « marchandisation » de la planète n’est rien moins que le développement de conglomérats politico-militaires.
La situation actuelle indique que la sécurité de l’humanité va bien au-delà des questions de défense. « Elle doit intégrer les dimensions environnementales, alimentaires, sanitaires mais aussi la sécurité de l’emploi, ou plus simplement le droit au travail dont sont également privés des centaines de millions d’individus ».
Il ne faut pas oublier qu’une opinion politique nationale se développe depuis des décennies aux États-Unis comme dans beaucoup de pays libéraux : militants associatifs, syndicalistes, défenseurs des droits de l’homme, écologistes, groupes de
femmes, groupes de croyants, mouvements alternatifs…
Comme l’a montré la fin de la guerre du Vietnam, le peuple américain peut revenir à une démocratie internationale en regardant, d’une part, son passé riche de valeurs humaines et, d’autre part, un avenir de coopération sur toute la planète au
cours du vingt et unième siècle.
Notes
1. TOCQUEVILLE, De la démocratie en Amérique, tome II, réédition, Flammarion, 1981
2. Cf. F. CHESNAIS, Les pièges de la finance mondiale. Diagnostics et remèdes, Syros, 2000
3. Cf. exposé : L’unilatéralisme des États-Unis dans le cadre des négociations commerciales
internationales, 2000
4. E.N. LUTTWACK, Le turbo-capitalisme, Odile Jacob, 1999
5. The Commission on America’s national interests, in : National Defense University Press,
Washington, 2000
6. Cf. C. SERFATI, Les industries européennes d’armement : de la coopération à l’intégration ?
La Documentation française, 2000
7. C. SERFATI, La mondialisation armée. Le déséquilibre de la terreur, Textuel, 2001

Texte original en pdf ici: http://www.strategicsinternational.com/23_12.pdf
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MessageSujet: Re: Des frappes illégales au Pakistan   Des frappes illégales au Pakistan I_icon_minitimeVen 30 Sep 2011 - 15:17

Citation :
Peut tu me donner des explications, car je suis tres intéresser par ca (même en MP si tu veux).

Bon, bon, d'accord ^^
Je vais simplifier au maximum: pourquoi préfère-t-on l'emploi de drones plutôt que l'emploi de chasseurs/bombardiers dans les opérations en Afghanistan?

Le Predator (4 missiles Hellfire à guidage laser) et son petit frère le Reaper (8 Hellfire, 2 GBU à guidage GPS et 2 Stinger air-air) sont des appareils lents et vulnérables, mais leur avantage est leur autonomie et leur silence en vol.
N'étant pas piloté en cockpit, leurs pilotes peuvent se relayer au bout d'un temps défini. Dans un chasseur, une telle relève est inconcevable.

Cela implique qu'un chasseur-bombardier ne peut pas rester pendant longtemps en vol au dessus d'un objectif: bruyant, trop rapide, limité par son carburant et son équipage, ce type d'appareil ne peut mener une mission de contre-insurrection efficace.

Les missions COIN (hors appui-feu à courte distance, où les A-10 sont ultra efficaces) nécessitent de rester longtemps au dessus d'un objectif, sans se faire repérer, pour frapper avec certitude lorsque la cible s'est dévoilée.


Le Predator et le Reaper sont équipés d'instruments optiques ultra perfectionnés, qui leur permettent de tout faire: surveillance, identification, guidage laser pour les frappes missiles (le Hellfire est un missile à guidage laser et non à guidage GPS, et est donc tributaire des conditions météorologiques: brouillard ou nuages = pas de tir possible; lorsque la vidéo parle de placer un émetteur GPS à proximité d'une cible, c'est que le journaliste pense au Reaper et non au Predator).
En raison de sa vitesse, un chasseur ne peut pas mener ces missions avec efficacité. Quant à un bombardier, il fait trop de bruit et/ou laisse une trainée (selon son altitude), il est donc beaucoup trop repérable.

Le predator et le Reaper sont lents et silencieux grâce à leur motorisation: ce ne sont pas des drones à réacteurs, mais à hélice. Même de jour, ils sont très difficilement détectables, même pour un oeil averti.



L'emploi d'un chasseur bombardier ne permet pas une identification certaine de la cible: le chasseur arrive, largue ses bombes, et s'en va. Il est tributaire du renseignement au sol, souvent des infos fournies par les agents travaillant avec les services de renseignement ; or ces agents sont peu fiables et ont très souvent fourni des tuyaux crevés, voire de fausses cibles (mariages, réunions de villageois, voire créanciers qu'ils ne voulaient pas payer...).
Avec les drones, le temps passé en l'air permet de vérifier ces données et de les confirmer ou non.

Je peux vous garantir que les conditions pour une frappe de drone sont autrement plus drastiques que pour un chasseur/bombardier... Lorsqu'un drone frappe, c'est que la cible au sol n'était pas civile.


Par contre, dans les deux cas, si la cible est au milieu de civils, selon son importance, cela peut impliquer une frappe malgré tout. S'il s'agit d'un petit chef de bande, il ne saura probablement jamais qu'il est passé à deux doigts de la mort, mais si c'est un haut responsable, tant pis si une dizaine de civils sont au milieu (y'a quand même des limites à ne pas dépasser pour l'engagement, hein, rassurez-vous).


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