Début juillet 2010, la cour d’assises du Val-d’Oise, à Pontoise, a reconnu les deux frères Kamara, Abou et Adama, coupables de tentatives d’homicide sur des policiers, les condamnant à quinze et douze ans de prison. Ibrahima Sow a écopé de neuf ans. Acquitté pour ces mêmes faits, Maka Kanté a purgé une peine de trois ans pour port d’arme.
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Idem pour Samuel Lambalamba, accusé de complicité pour avoir fourni une arme. A partir d’aujourd’hui et durant trois semaines, ces cinq jeunes âgés de 24 à 31 ans, mis en cause dans les tirs sur les forces de l’ordre lors des émeutes de Villiers-le-Bel, en novembre 2007, comparaissent de nouveau devant une cour d’assises, en appel, à Nanterre (Hauts-de-Seine) cette fois.

Les accusés ont toujours nié farouchement leur participation aux événements qui avaient suivi la mort accidentelle de deux adolescents de la ville, lors d’une collision avec un véhicule de police.

De nombreux coups de théâtre

Les deux semaines de procès en première instance ont été riches en coups de théâtre : un témoin surprise de l’accusation, des témoins sous X qui se défilent, un policier partie civile qui reconnaît dans « un flash » l’un des accusés, des journées d’audience supplémentaires…

Depuis, le feuilleton s’est poursuivi avec le personnage clé du procès, qui est revenu sur ses déclarations. Christopher B., le seul témoin qui avait accepté de parler à visage découvert, avait affirmé pendant l’instruction avoir entendu une conversation entre deux des accusés. Selon lui, l’un se vantait d’avoir tiré sur les policiers quand l’autre racontait avoir participé au passage à tabac du commissaire de Sarcelles survenu peu après l’accident mortel. Mais quand vint l’heure du procès, il a fait faux bond à la cour à plusieurs reprises, se réfugiant derrière des crises d’angoisse provoquées par les menaces dont il se disait l’objet, avant de livrer finalement son témoignage. Nouveau rebondissement : après le verdict, Christopher B. a affirmé avoir livré « un faux témoignage à la demande des policiers et du parquet ». Fin septembre 2010, il a même déposé plainte pour subornation de témoin. Si la défense espère un procès « plus serein que le premier », le témoignage de Christopher B. reste en tout cas l’un des plus attendus.

SOURCE/ LE PARISIEN

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