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 La solution anti_crise : le revenu de base universel, et pourtant...

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akasha

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MessageSujet: La solution anti_crise : le revenu de base universel, et pourtant...   La solution anti_crise : le revenu de base universel, et pourtant... I_icon_minitimeMar 13 Jan 2015 - 3:04

Bonjour mes frères et mes sœurs  I love you
Je vois que il n'y a pas encore de sujet et d'information sur la fameuse allocation universelle (revenu de base pour tous) si cher à Etienne Chouard notamment  Very Happy C'est quelque chose qui devrait être défendu et surtout connu de tous..D'où le fait que je vais de ce pas vous constituer un petit dossier pour que vous ayez les renseignements nécessaire à cette fameuse allocation. C'est un grand classique des forum de notre catégorie  :P  

Qu'est-ce concrètement l'allocation universelle ?

Eh bien en gros l’allocation universelle part du principe que l’individu sera bien à même de mieux s’épanouir dans la liberté, que  de être bridé par des administrations pléthoriques, étouffantes et coûteuses... Elle regroupe toutes les aides sociales nécessaire pour donner un revenu identique à tous les citoyens sans distinction. De plus du revenu d’activité qu’ils pourraient bénéficier de leur activités et leur métiers ! Ce qui permet plus d’initiative, un bien plus large pouvoir de achat.. Mais aussi plus de protection et dynamisme économique ainsi que de pouvoir assumer une sécurité sociale... cheers

Il paraîtrait que L’allocation universelle existe déjà dans plusieurs pays: Canada, Inde, Koweit, Namibie, Singapour, etc...



Révolution monétaire – Débat avec Stéphane Laborde et Jean-Baptiste Bersac : les perspectives d’émancipation politique offertes par le chartalisme et par la théorie relative de la monnaie (TRM)

Pour nous aider tous à progresser sur le sujet central de la monnaie, il y a longtemps que je pense à réunir devant quelques caméras deux jeunes spécialistes des problèmes monétaires, Stéphane Laborde (TRM) et Jean-Baptiste Bersac (néo-chartalisme), dont je trouve le travail stimulant, prometteur et utile au bien commun. Il me semblait utile de faire ensemble, publiquement, le point sur leurs propositions dans des termes compréhensibles par tout le monde.

Ce moment est arrivé dans les premiers mois de 2014 et, grâce aux jeunes gens qui ont bien voulu filmer cette rencontre et se charger ensuite du travail de montage, vous pouvez découvrir à votre tour ces deux alternatives monétaires, aussi étonnamment méconnues qu’enthousiasmantes :




Pour bosser la question :

• Le blog de Stéphane Laborde (Création Monétaire.info) : http://www.creationmonetaire.info/

• Le site de la TRM (théorie relative de la monnaie) : http://wiki.creationmonetaire.info/index.php?title=Main_Page

• Le site de Jean-Baptiste Bersac (« Frapper monnaie ») : http://frappermonnaie.wordpress.com/

• La page du livre (passionnant !) dédié au chartalisme : http://frappermonnaie.wordpress.com/le-livre-neochartaliste/

• Ma propre page (très fouillis, et même lacunaire, bien sûr, comme un marque de fabrique de chercheur débordé, pardon pardon pardon) dédiée aux problèmes monétaires : http://etienne.chouard.free.fr/Europe/monnaie.php


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Revenu de base et renouveau démocratique (Périgueux, 22 août 2014) : introduction aux ateliers constituants dédiés au RDB

La jeune et tonique équipe de la première Université d'été du revenu de base m’a gentiment invité à venir leur dire un mot pour expliquer le lien puissant qui existe entre, d’une part, l’espoir-d’émancipation-politique-générale-par-la-distribution-d’un-revenu-ou-dividende-ou-salaire-inconditionnel-et-à-vie et, d’autre part, l’institution-et-la-défense-par-le-peuple-lui-même-d’une-démocratie-digne-de-ce-nom.


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Pressés par les contraintes, les organisateurs m’ont demandé de résumer mon analyse en… 20 minutes (+ 20 minutes d’échanges avec le public). Je parle donc un peu trop vite, pardon, mais c’est comme ça quand je sais que le temps me manque, je déparle un peu :|

Et on a trouvé encore un peu de temps (2h30) sur cette question le lendemain matin (samedi 23 août), où nous nous sommes retrouvés (nombreux) pour des ateliers constituants dédiés au RDB (ou au salaire à vie, ou au dividende universel, selon les groupes) : j’ai hâte de voir les images et les sons de ces ateliers, c’était épatant.

Voici donc la présentation du vendredi soir (le son commence à 3’30 et moi à 8’30) :




Etienne CHOUARD - CONTRE LA CRISE: LA CREATION MONETAIRE ET LE REVENU DE BASE - Ile de La Réunion

Conférence et débat

La crise économique et financière actuelle résulte de la combinaison entre l'abandon de la création monétaire publique (loi de 1973, puis article 104 de Maastricht, puis article 123 du TL) et la dette colossale de l'État creusée depuis des décennies par les ministres et les parlementaires, qui aujourd'hui tentent d'imposer une "nécessaire austérité".

La reprise du contrôle de la création monétaire implique des changements majeurs de politique et permet de concevoir une économie plus juste et durable instaurant le revenu de base. Ce modèle économique garantissant des conditions de vie dignes à chacun établirait l'égalité et la fraternité au sein de la société en libérant les êtres humains de leur asservissement au travail.

Plus d'informations :
http://etienne.chouard.free.fr/Europe...




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akasha

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MessageSujet: Re: La solution anti_crise : le revenu de base universel, et pourtant...   La solution anti_crise : le revenu de base universel, et pourtant... I_icon_minitimeMar 13 Jan 2015 - 3:06

Quatre vidéos pour comprendre le Revenu de Base

Les 4 mini-films de cette playlist sont le résultat d’un travail réalisé par Jean-Eric Hyafil, Jonathan de Mulder, Amaru Mbape, Léon Régent, Marc de Basquiat et Sébastien Calvez. La production de cette série de vidéos a été financée par 81 généreux donateurs. http://www.kisskissbankbank.com/fr/pr… et soutenu par le Mouvement Français pour un Revenu de Base : http://revenudebase.info/

Le revenu de base face aux défauts du RSA



Financer le revenu de base par l’impôt



Pourquoi individualiser l’impôt et les prestations sociales ?



Forfaitiser les aides aux familles : c’est plus juste!



Vu sur FDesouche

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MessageSujet: Re: La solution anti_crise : le revenu de base universel, et pourtant...   La solution anti_crise : le revenu de base universel, et pourtant... I_icon_minitimeLun 26 Jan 2015 - 16:15

Bonjour les amis I love you
Il est selon moi intéressant de bien se rendre compte à quel point on peu très bien vivre avec peu...Le truc est que l'on se fait totalement rincé par les appareils fiscaux attelé à l'état. Qui je rappel cet argent n'est même plus réinjecter pour le bon fonctionnement du pays, mais bien pour rembourser la dette, dette au banques privés !! Ce qui est une ineptie, si l'on laisserai une marge plus grande de pouvoir d'achat au peuple, l'argent se réinjecterai aussi bien dans ce sens, et de plus pour le plus grand bien de tous. Alors pour quelle raison ne change-t-on pas le système ? Est-il aussi important à leur yeux que des séparations aussi disparate subsistent entre les couches sociales ? Il faut croire que oui... Suspect Pour les plus débrouillard et intelligent on s'en sortira toujours, mais bien des personnes plus démunie, bloquée pour x raisons, ou plus simple d'esprit, risquent de plus en plus de se retrouver au ban de la société vivant dans des conditions de plus en plus inhumaine.. pale Tout ça pour que d'autres puissent en profité et vivre en outrance sur le dos des autres..Tout simplement abjecte...Alors oui je suis pour à 100% pour le revenu de base ou d'autres solutions existent en parallèle (voir ici) C'est d'ailleurs vers ça qui dans un avenir proche j'aimerai me diriger...Choisir une de ces alternatives afin de m'émanciper de celle_si, mais sans pour autant vivre comme un paria ou un marginale, ou crever de fin, je tiens à garder mon choix de vie, contrôler ma vie est ne pas en devenir le jouet..Car question de vivre dans la pauvreté, c'est là ou le bas blesse, c'est qu'on perd le contrôle, on deviens le jouet du destin, et le fait de vivre sans moyens, rend autant esclave que vivre dans l’opulence. Ici je parle par expérience, sans raconter ma vie, le fait de ne pas avoir de moyens, m'avait complètement bloqué, et je n'y voyait pas le bout du tunnel, et je ne veux plus vivre ça...Et je tiens à garder mon indépendance d'ailleurs, je ne vivrai plus au crochet de personne. Cette petite digression à pour but de rajouter un bon point au revenu de base...Des femmes qui se retrouverai dans la même situation que moi, n'aura qu'à prendre la bonne solution, elle ne sera plus limité par le fait de ne pas avoir d'argent, cela ne tiendra plus qu'à elle !

Vous voyez beaucoup de personnes critiquent le fait de vouloir de l'argent tout en étant contre le système, mais ceux_si je pense ne voient pas assez loin. L'argent rend quand même dans une certaine mesure plus indépendant et libre de ces mouvements, le tout est une question de mentalité, et non de moyens.

Texte et propos Akasha
.


« Avec une grande réforme fiscale, un revenu de base de 450 euros minimum est possible »

Cofondateur du Mouvement Français pour le Revenu de base, créateur d’un site et d’un journal dédié à la question, Stanislas Jourdan affirme que le principe d’un revenu pour tous et sans condition finira nécessairement par s’imposer dans les pays développés. Interview.

La solution anti_crise : le revenu de base universel, et pourtant... W08m

We Demain : Comment êtes vous devenu militant du revenu de base ?


Stanislas Jourdan : J’étais journaliste pour Owni et La Tribune. Cela a commencé, comme beaucoup, en parlant entre amis dans un café. J’ai très vite adopté l’idée. Elle correspond à mes valeurs.

Elle permet de dépasser les clivages et de trouver un compromis entre un système de solidarité qui ne laisse personne sur le carreau et un système plus libéral qui encourage l’initiative individuelle et la prise de risques. J’ai alors initié le site revenudebase.info, qui avait pour but de préparer le terrain pour une initiative citoyenne européenne en 2013.



Ce but n’a pas été atteint…

Vingt-cinq pays ont participé à la campagne et on a récolté 300 000 signatures. Ce n’était pas suffisant pour aller devant la Commission européenne mais assez pour fédérer les partisans de cette idée. J’ai alors cofondé le Mouvement Français pour un Revenu de Base qui compte actuellement 500 adhérents.

L’idée gagne-t-elle du terrain ?

Le paysage a totalement changé en quelques années. Au départ on était 15 clampins, aujourd’hui, tous les grands médias en ont parlé au moins une fois. En Grèce, au Portugal, des collectifs se sont formés. La Suisse va lancer un référendum d’initiative populaire sur la question en 2016. En Espagne, le parti Podemos a inclus dans son programme cette idée, portée par le mouvement des indignés.

Et en France ?

L’hypothèse d’un revenu de base séduit à tous les niveaux de l’échiquier politique : gauche (décroissants, Front de Gauche, nouvelle donne), écologistes (Europe Écologie Les Verts), centristes (certains membres de l’UDI), libéraux (Alain Madelin, Gaspard Koenig), conservateurs (Christine Boutin), parti pirate… Seuls l’UMP et le PS restent silencieux sur la question.

Mais tous ces partis ont des visions très différentes du revenu de base.

Je pense que cette différence est une force. Elle démontre qu’un consensus est possible autour d’une idée radicale au sein de la société. Même si les modalités d’application d’une telle idée varient, il y a unanimité pour dire que le revenu de base a pour but de compléter, simplifier et améliorer la protection sociale actuelle.

On entend souvent « c’est impossible à financer ».

Sur la question, je renvoie aux travaux de l’économiste Marc de Basquiat. Il montre qu’avec une grande réforme fiscale, notamment un impôt sur le revenu progressif et une taxe sur le patrimoine, avec la suppression des niches fiscales et diverses exonérations, la fin des allocations et des emplois aidés qui deviendraient mécaniquement obsolètes, un revenu de base supérieur à 450 euros est largement possible.


Certains craignent aussi que cela ne « pousse à la paresse »…

Ce qui est drôle, c’est qu’un sondage suisse montre que, dans cette hypothèse, 80 % des gens pensent que les autres ne travailleraient pas mais 70 % affirment qu’eux même travailleraient. Et seul un sondé sur dix affirme qu’il en profiterait pour ne rien faire ! En fait, le revenu de base ne peut pas créer de l’oisiveté. Au contraire. À l’heure actuelle, le RSA diminue souvent lorsqu’on accepte un emploi. Le revenu de base va régler le problème et il sera beaucoup plus facile de vivre avec un travail à temps partiel.

Pour tous les créatifs et ces entrepreneurs, le revenu de base serait une solution à la fois plus juste et plus efficace. Je travaille au sein de l’espace de co-working Mutineries. Je croise des tas d’auto-entrepreneurs et de « slashers » (NDLR : qui cumulent plusieurs activités professionnelles, personnelles, associatives). Ces personnes sont passionnées, et contentes de la liberté que leur amène leur statut d’indépendant. Mais elles sont soumises à une forte précarité, avec des revenus en dents de scie et beaucoup de paperasse et de bureaucratie à affronter pour faire valoir leurs droits sociaux.

C’est donc, plus qu’une option politique, une évolution nécessaire ?

C’est irrémédiable. On se dirige vers une économie automatisée, ou les algorithmes et les robots vont supprimer de plus en plus d’emplois.

Plus grand chose ne justifie de trimer 40 heures par semaine, si ce n’est des arguments moraux qui font de moins en moins sens. Les richesses sont là, on a juste besoin d’un nouveau paradigme pour les répartir. Cela peut aller très vite. De plus en plus de personnes, souvent non politisées, comprennent que le système ne peut plus fonctionner à cause de la fin de l’emploi.


Vous avez récemment créé « L’inconditionnel », le journal du revenu de base. Avec quels objectifs ?

Il y a énormément de ressources sur le revenu de base qu’on voulait compiler. Il s’agissait aussi de faire un « coup » en partenariat avec la Suisse et la Belgique, et de créer un outil que les gens puissent diffuser autour d’eux. Une campagne de crowdfunding a permis de rassembler 14 000 euros cet été pour lancer un premier numéro gratuit tiré à 60 000 exemplaires. On peut le consulter en ligne ou s’en procurer la version papiers dans certains lieux partenaires. Vu le succès rencontré par l’initiative, on va surement préparer un numéro 2 mais on ne sait pas encore quand ni sous quelle forme.

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MessageSujet: Re: La solution anti_crise : le revenu de base universel, et pourtant...   La solution anti_crise : le revenu de base universel, et pourtant... I_icon_minitimeMar 17 Jan 2017 - 11:14

Acireph JE2016 Bernard Friot : les enjeux contemporains du salariat

Les journées d'étude de l'Acireph ont eu lieu les 20 et 21 octobre 2016 autour de la question : "que vaut le travail aujourd'hui ?"

Bernard Friot, sociologue à l'Université Paris X, est intervenu sur les enjeux contemporains du salariat.


La solution anti_crise : le revenu de base universel, et pourtant... AVT_Bernard-Friot-II_5261


- Durée : 1 h 15 min
- Date : 6 Novembre 2016
- Intervenant : Bernard Friot
- Source : ACIREPhA
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MessageSujet: Re: La solution anti_crise : le revenu de base universel, et pourtant...   La solution anti_crise : le revenu de base universel, et pourtant... I_icon_minitimeDim 4 Fév 2018 - 18:14

Salaire à vie – Revenu Universel, éviter le piège

La solution anti_crise : le revenu de base universel, et pourtant... Salaire-640x378

Pour dissiper la confusion, qui peut exister dans l’esprit de certains, entre le salaire à vie et le revenu de base universel, il faut d’abord analyser la différence d’approche entre les deux propositions, leur seul point commun étant qu’ils sont, tous les deux, inconditionnels et universels, du moins, dans un premier temps, à l’échelle d’un pays.

Le revenu universel est la reconnaissance pour chaque personne d’un niveau de revenu minimum, sensé satisfaire ses besoins de base, par le versement inconditionnel d’une allocation unique qui regrouperait et remplacerait toutes les autres allocations (familiales, logement, RMI, chômage, …). L’avantage de ce système est qu’il n’y aurait plus à se justifier, ni subir des contrôles, qui peuvent être ressentis comme humiliants, pour y avoir droit. Le risque est que le seuil soit trop bas, voire inférieur pour certains au cumul des aides actuelles.



Dans ce système, on serait tributaire des politiques sociales mises en œuvre, dépendante de la couleur politique du gouvernement en place. Les bénéficiaires n’auraient aucun moyen de pression, contrairement aux salariés qui peuvent faire grève ou occuper les locaux de leur entreprise.



Ce revenu pouvant être cumulé avec un salaire, les employeurs pourraient être tentés d’exercer une pression à la baisse sur les salaires, puisqu’une partie du pouvoir d’achat, lié aux besoins de base, serait assuré.

Cette proposition part du présupposé qu’il y aurait de moins en moins de travail et qu’il faudrait déconnecter une partie du revenu de l’emploi et du travail, en considérant les citoyens comme des êtres de besoins, à qui les sociétés modernes industrialisées, qui sont capables de fabriquer de plus en plus de richesse matérielle, et leurs dirigeants voudraient bien accorder un pouvoir d’achat de base, comme des parents qui octroient de l’argent de poche à leurs adolescents (Padre Padronne). Il serait financé par la fiscalité directe ou indirecte (TVA sociale).

Voilà la philosophie du revenu universel qui ne remet pas du tout en question le système capitaliste en place et ses inégalités croissantes et tout à fait indécentes.



Le salaire à vie, proposé par Bernard Friot et le réseau salariat, s’appuie sur une autre vision de l’être humain, et propose une société fraternelle de partage et de coopération, tout à fait différente du capitalisme. Ce n’est pas un autre nom du revenu universel. Son concept s’articule autour de trois principes indissociables qui lui donnent toute sa cohérence et son caractère révolutionnaire :

- Un salaire à vie, octroyé à toute personne de l’âge de 18 ans jusqu’à sa mort.
- L’abolition de la propriété lucrative des moyens de production, remplacée par la propriété d’usage, octroyée aux salariés des entreprises, dont ils deviennent cogérants.
- L’investissement par la subvention et l’autofinancement à la place du crédit.






Ce système serait financé par la généralisation de la cotisation, c’est-à-dire la mutualisation de la totalité de la Valeur Ajoutée (VA).




Quelques définitions :

- La VA pour une entreprise est la différence, sur une période donnée, entre la valeur des marchandises qu’elle produit ou des services rendus, facturés à ses clients et dont le montant représente le Chiffre d’Affaire, et le coût des matières premières et des consommations intermédiaires, nécessaires à la fabrication des produits ou aux prestations de services.
- Le total sur une année de la somme des VA des différentes entreprises d’un pays, auquel s’ajoute la valorisation du travail de ses fonctionnaires et des professions libérales, représente le PIB (Produit Intérieur Brut) de ce pays.




La VA d’une entreprise représente la richesse produite par l’ensemble de ses salariés. Le capital ne produit aucune richesse. Un exemple simple va éclairer ce dernier point. Prenons un artisan, un menuisier par exemple. Il possède des machines, qui représentent un certain capital investi. S’il ne fait rien, il ne va rien se passer. Aucune richesse ne sera produite. Seul son travail et éventuellement celui de ses ouvriers, s’il embauche, vont générer de la VA et donc produire de la richesse. La machine, et donc le capital qu’elle représente, ne produit aucune VA. Elle transmet simplement sa valeur d’achat au produit sous forme d’amortissement. Si par exemple une machine qui vaut à l’achat 10 000€ permet au menuisier de produire sur cinq ans (qui serait la durée de vie de la machine) 1 000 tables, on retrouvera 10€ du prix de la machine dans le prix de revient de chaque table.



Actuellement, dans le système capitaliste, 60% de la VA sert à rémunérer les salariés sous forme de salaires directs et à alimenter, sous forme de cotisations, les caisses de sécurité sociale, retraites, chômage, allocations familiales. C’est la part des travailleurs. Les 40% restants sont prélevés par les détenteurs de capitaux, qui en réinvestissent une partie et distribuent le reste aux actionnaires sous forme de dividendes. C’est la part du capital. Il s’agit de la répartition primaire. L’Etat intervient à postériori pour prélever un impôt direct sur les salaires versés et sur les profits et ainsi jouer un rôle de redistribution. C’est la répartition secondaire.



Dans le système, proposé par Friot, c’est l’extension de la cotisation sur la VA, qui alimenterait deux caisses, gérées par les travailleurs eux-mêmes, celle des salaires et celle des investissements. Une petite partie pourrait rester dans l’entreprise et mise en réserve pour l’autofinancement et une autre partie prélevée par l’Etat sous forme d’impôts directs pour financer les services publics.



Exemple de répartition de la Valeur Ajoutée
(ces chiffres sont donnés, à titre d’exemple, pour avoir un ordre d’idée)


Réserve 5%
Impôts 10%
Caisse des Investissements 25%
Caisse des salaires 60%




Comme aujourd’hui pour les retraites, c’est la caisse des salaires qui verserait les salaires et non plus les entreprises. Les valeurs pourraient varier de 1 500 € à 6 000 €, net d’impôts, puisque les impôts seraient prélevés à la source sur la VA. Les salaires évolueraient en fonction de l’expérience, du niveau d’étude, de la pénibilité des tâches, …, validés par un jury de qualification. Les salaires ne seraient plus liés au poste de travail, ni dépendants des aléas de l’emploi mais attachés à la personne et fonction de sa qualification, à l’instar du salaire des fonctionnaires, liés à leur grade.



Si le salaire est déconnecté de l’emploi, il est considéré comme la contrepartie d’un travail, d’une contribution de chaque personne, de l’âge de 18 ans jusqu’à sa mort, aux activités de sa communauté. C’est la reconnaissance que chacun est producteur de valeur à travers ses activités. L’être humain est certes un être de besoins, ce que lui reconnaît le revenu inconditionnel, mais c’est aussi et surtout un producteur, un créateur, un innovateur, un entrepreneur. Tout être humain est reconnu pour sa contribution à l’intérêt collectif, à travers son travail.

Cela implique bien sûr d’élargir la notion de travail, en qualifiant comme tel des activités qui sont considérées aujourd’hui comme du bénévolat. En dehors du travail des fonctionnaires, qui est maintenant comptabilisé dans le PIB, le système actuel ne reconnait comme travail que ce qui met en valeur du capital. Si, par contre, avec le salaire à vie, on libère les gens du chantage à l’emploi et qu’ils laissent libre cours à leur imagination et à leur créativité, on rentre dans une période foisonnante de l’histoire de l’humanité, où le travail ne sera plus un objet de torture, mais un facteur d’épanouissement et de réalisation de soi. Il est temps de rouvrir la boîte de Pandore, d’où sont déjà sortis tous les malheurs de la Terre et de l’humanité, mais où est resté enfermée l’espérance pour qu’enfin advienne les jours heureux. Et si c’était une femme qui rouvrait la boîte, histoire de conjurer la malédiction de Pandore.



Avec un salaire net de 1 500 € à partir de 18 ans, le (la) jeune adulte pourra s’il (elle) le souhaite continuer ses études dans le supérieur dans des conditions matérielles correctes. L’égalité des chances serait une réalité. Au moment de l’entrée dans la vie dite active, la personne signera un contrat de travail avec une entreprise ou une administration, où elle s’engagera à occuper un poste de travail ou à assumer une fonction particulière. Cette notion d’engagement est essentielle pour la bonne marche du système. Elle est la contrepartie de l’inconditionnalité du salaire à vie.



Comme c’est le cas actuellement, un parcours professionnel pourra comprendre des périodes de formation, pour se perfectionner ou se recycler, des congés parentaux, des congés exceptionnels, pour se ressourcer et se réorienter, mais avec la continuité du salaire, ce qui sera beaucoup plus sécurisant que dans le système actuel.

En libérant l’esprit de l’incertitude sur le plan matériel, la créativité de chacun(ne) et l’esprit d’entreprise, qui est aujourd’hui synonyme de capitalisme, s’exprimera de manière beaucoup plus libre, plus riche et plus diversifié.



Arrive enfin l’âge de la ‘retraite’. Aujourd’hui, d’actifs on devient inactifs et le système nous fait bien sentir qu’on est à la charge des actifs. On ne travaille plus, puisqu’on ne met plus en valeur du capital. Heureusement, il y a le système des retraites, basé sur la solidarité intergénérationnelle, qui nous permet de prendre un repos bien mérité après toutes ces années de labeur.



Bernard Friot réfute cette notion de solidarité intergénérationnelle. En effet, de nombreux retraités, qui n’ont pas été cassés par leur métier, continuent d’être très actifs. Ils gardent leurs petits-enfants, jardinent, bricolent, militent dans des associations culturelles, sportives, politiques, caritatives, ou bien transmettent leurs savoirs, savoirs faire ou savoirs-être dans des livres, en donnant des conférences ou encore animent des ateliers créatifs et d’expression de soi, auprès de plus jeunes qu’eux.

Toutes ces activités peuvent être qualifiées de travail et représenter la contrepartie de leur retraite, qui est alors considérée comme un salaire continué. Simplement ces activités s’exercent en dehors de tout contrat de travail avec une entreprise ou une administration. Il n’y a plus d’employeur, donc plus de contraintes d’horaires ou d’organisation collective du travail. On est plus libre de s’organiser comme on veut et de choisir ses activités. Mais aussi, libre de se reposer ou de voyager, si on le souhaite.

Un reproche qui est parfois fait à Friot : « Il propose de nous faire travailler jusqu’à notre mort ! » montre bien la galère que représente ou a représenté le travail pour certains. Alors que des artistes, par exemple, qui ont pu exprimer leur créativité dans leur métier, continuent à exercer leur art jusqu’à leur mort !



Cette approche du parcours d’une vie fait écho à ma propre expérience et à mon propre ressenti. J’ai eu la chance, pendant 20 ans, après le virage de la quarantaine, où j’ai pu changer de profession, d’exercer, dans le secteur de l’Environnement, un métier que j’ai choisi, qui correspondait à mes valeurs et dans lequel j’ai pu me réaliser, à travers une activité qui faisait sens pour moi, dans laquelle j’ai pris du plaisir, en me sentant utile, tout en expérimentant l’autogestion, au sein d’une petite entreprise associative de 5 salariés. Lorsque je suis ‘parti à la retraite’, je n’ai pas ressenti de cassure. Je n’ai pas eu l’impression de devenir inactif. Il y a simplement eu un changement dans mes activités, et, par exemple, la rédaction de cette note de synthèse sur le salaire à vie m’a demandé plusieurs heures de travail et de réflexion.



Toutes ces perspectives qu’ouvre le concept du salaire à vie, et qui sont déjà heureusement une réalité pour certains d’entre nous, demandent, pour pouvoir se réaliser pleinement, une réflexion sur le système éducatif, qui est actuellement sur la sellette avec la réforme de l’enseignement supérieur. S’il n’y a pas liberté de choix de sa filière d’éducation et possibilité de se recycler et de se réorienter, donc droit à l’erreur ou à un certain tâtonnement, on risque de figer les choses et de bloquer des jeunes dans un parcours qu’ils n’auront pas pu choisir. Mais tout commence dès l’école, où l’éducation devrait proposer des activités d’éveil, qui permettent à l’enfant de découvrir ses aptitudes et ses centres d’intérêt très tôt, de prendre confiance en lui, afin d’éviter les faux pas, et lui permettre de faire de sa vie une œuvre d’art !



Venons-en maintenant au second volet de la proposition : l’abolition de toute forme de propriété lucrative, dont celle des moyens de production, et son remplacement par la propriété d’usage, ce qui signerait la fin du capitalisme. On ne pourrait plus tirer aucun revenu du fait d’être propriétaire de quoi que ce soit. La seule source de revenu serait le salaire à vie. On continuerait d’être propriétaire de son appartement ou de sa maison pour se loger, de sa voiture pour se déplacer, mais on ne pourrait plus les louer.



Les entreprises n’appartiendraient plus aux actionnaires mais à l’ensemble des salariés qui deviendraient copropriétaires d’usage et qui pourraient participer aux délibérations pour décider des orientations : choix des produits à fabriquer avec peut-être des représentants des usagers pour les grosses entreprises, des investissements qui en découlent, de l’organisation de la production et du travail.

Ici aussi, on mesure l’importance du système éducatif, qui doit former des personnes capables de penser par elles-mêmes, qui aient le sens des responsabilités, l’esprit d’initiative, qui apprennent à communiquer dans le respect et l’écoute mutuels et qui développent le sens de la coopération, et non de simples exécutants pour un poste de travail, prédéfini par un patron tout puissant, avec des méthodes de management, de type ‘presse citron’.

Lorsqu’une entreprise veut faire un investissement et c’est ici le troisième volet de la proposition, elle dépose un dossier de demande de subvention auprès de la caisse des investissements, qui est gérée par des représentants des salariés et des usagers. Cette dernière étudie la pertinence de la demande, en fonction des objectifs de production, et prend sa décision d’accorder ou non la subvention. On voit bien, ici, que ce système ne va pas régler magiquement tous les problèmes. Il n’en a d’ailleurs pas la prétention. Il y aura sans doute des conflits et des tensions entre les entreprises et la caisse des investissements et il faudra prévoir des procédures de recours et des instances de médiation.

Je pense qu’il serait judicieux que les entreprises puissent garder, sous forme de réserve, une petite partie de la VA pour leur permettre de s’autofinancer et de ne faire appel à la caisse des investissements que pour les projets les plus importants. Elles auraient ainsi une certaine liberté de manœuvre et cela éviterait une lourdeur administrative.

Les entreprises ne feraient plus appel à des prêteurs pour obtenir des crédits, ce qui supprimerait l’endettement, qui est souvent un boulet pour elles et leurs salariés et une source de prédation par des financiers rapaces. A côté du secteur public, Il y aurait toujours un secteur marchand non capitaliste, alimenté par les entreprises autogérées. Il y aurait ainsi la sanction du marché pour corriger les mauvais choix stratégiques.

L’abolition du droit de propriété lucrative sera une décision politique aussi importante que l’abolition des privilèges, le 4 août 1789. Ce sera un tournant historique dans l’histoire de l’organisation sociale et économique des sociétés humaines.

Elle implique l’expropriation des actionnaires. Mais faudra-t-il les indemniser ?

Voyons comment s’est constitué le capital. Le début du capitalisme remonte au début du XVI sc, au moment de la découverte et de la colonisation du continent américain. De nombreuses fortunes se sont alors constituées par le pillage des richesses, l’or des incas entre autre. Cela a continué et s’est accentué avec le pillage des ressources du tiers monde, l’Afrique notamment pour les français, et l’exploitation des travailleurs des pays européens, qui ont été les premiers à s’industrialiser.

Comme on l’a vu, les détenteurs de capitaux ponctionnent, sous forme de dividendes, une partie de plus en plus grande de la richesse produite par les travailleurs, au nom de capital investi, qui lui ne dégage pourtant aucune VA. On peut en conclure que les fortunes des grands capitalistes sont illégitimes, au même titre que la plupart des dettes des Etats et des entreprises. Là aussi, pour nuancer, on pourrait envisager un audit des capitaux des entreprises pour ne pas pénaliser les petits entrepreneurs qui, eux, travaillent souvent au moins autant que leurs salariés, sans parfois gagner beaucoup plus, car ils sont exploités et sous-payés, en tant que sous-traitants, par les grands groupes capitalistes. Bien que considérés comme patrons, ils pourraient être des alliés objectifs des salariés et trouver leur compte dans le système du salaire à vie.

Maintenant ces fameux 1% les plus riches du monde ne vont pas lâcher la proie facilement. On peut rêver qu’ils soient touchés par la grâce et renoncent spontanément à leurs richesses et à leur pouvoir. Mais pour l’instant le seul langage qu’ils comprennent, c’est le rapport de force. Warren Buffet lui-même, la seconde fortune du monde, derrière Bill Gates, dans un moment de sincérité, a déclaré : « Oui, la lutte des classes existe et c’est notre classe, celle des riches, qui est en train de la gagner. ». Il sait de quoi il parle et n’hésite pas à utiliser un terme devenu tabou, ‘la lutte des classes’, reconnaissant ainsi l’analyse pertinente de Marx, qui est toujours d’actualité.

Alors, que faire ?

Au fond, ils ne sont pas très nombreux et pas aussi puissants qu’ils veulent le faire croire. Une partie de leur richesse, celle qui permet justement de contrôler et diriger les entreprises et que Macron a décidé de ne plus taxer, est en partie fictive ou du moins potentielle. Le cours d’une action est l’estimation de son prix de vente à un instant t. L’actionnaire doit vendre ses actions pour récupérer sa mise et faire alors, soit une plus-value, soit une perte. Mais si les gens paniquent et veulent tous vendre leurs actions en même temps, il n’y a plus d’acheteurs et les cours s’effondrent.

C’est le krach comme en 1929 ! En 2008, le krach a été évité car les Etats, dont la plupart des dirigeants sont les complices et les serviteurs zélés du capital, ont renfloué les banques déficientes en s’endettant. Dettes, qu’ils remboursent avec l’argent des contribuables, au détriment de l’intérêt général et de la qualité des services publics.

Le système capitaliste peut s’effondrer comme un château de cartes, si la peur change de camp. Les Etats ne pourront pas le sauver une seconde fois, vu qu’ils sont surendettés. Ce qui permet au système de tenir, c’est la manipulation des esprits, par la propagande de la pensée unique, qui cherche à faire croire qu’il n’y a pas d’alternatives, ce qui décourage le plus grand nombre et donne aux gens ce sentiment d’impuissance.

Malgré le chantage à l’emploi ou peut-être à cause de lui, de plus en plus de jeunes refusent d’entrer dans ce système de compétition et cherchent à expérimenter de nouvelles voies, de nouvelles formes d’organisations sociales, de nouvelles activités respectueuses de l’Environnement naturel et humain. J’en ai rencontré, en août 2017, à Notre Dame des Landes. Cela élargit le champ des possibles et redonne espoir avec des perspectives nouvelles, intégrant la dimension humaine.

Le discours dominant, fataliste et volontairement démobilisateur, est contredit par la réalité que les gens peuvent observer et les médias dominants, qui le diffusent et qui appartiennent à 90% à des grands groupes capitalistes, n’ont plus aucun crédit.

Plus nous serons capables de proposer une vision globale d’un nouveau système économique et social, plus inclusif, plus solidaire, plus écologique, plus démocratique et plus humain, plus nous accélérerons son émergence et la décomposition de l’ancien. L’être humain ne se met en marche que lorsque c’est clair dans sa tête. Il entreprend alors un cheminement conscient avec une perspective à long terme et un engagement durable. Sinon, il suit périodiquement des mots d’ordres ponctuels, pour marquer son ras le bol, et rentrer aussitôt dans le rang, à chaque fois un peu plus dépité.

La révolution des consciences précède toujours une transformation profonde et durable de la société. On parle, à juste titre, de la nécessité de la convergence des luttes mais elle ne se fera que s’il y a convergence des idées, des visions et des consciences.

Bernard Friot nous apporte des éléments de langage intéressants pour élaborer une vision transformatrice, profonde et large, de la société. Il nous fait un récit de la mise en place du régime général de la Sécurité Sociale beaucoup plus révolutionnaire et héroïque pour la classe ouvrière que le récit officiel, afin de nous redonner espoir et confiance dans nos capacités à poursuivre ce chemin de progrès social et humain. Il nous invite à nous remettre en marche.

Macron aussi propose de se mettre en marche, mais avec lui, c’est la marche arrière.

Friot enclenche la marche AVANT ! Vaincre Macron, c’est inverser le sens de la marche !

Enfin sa proposition, même si elle peut apparaître utopique à certains, présente une grande cohérence, en affichant la nécessité absolue de sortir du capitalisme.

Il propose un autre regard sur l’humain et sur la société.

Pour approfondir le sujet :

‘Vaincre Macron’ ‘ par Bernard Friot éditions La Dispute

‘Pourquoi Soral séduit’ par Michel Collon (Editions Investig’Action), où il décrit les ressorts du capitalisme et montre qu’il n’est pas réformable. Il revisite l’histoire du colonialisme et la genèse des guerres.

Site d’Etienne Chouard, qui propose des ateliers constituants pour réécrire nous-mêmes la constitution, exercice obligé pour officialiser et formaliser la règle du jeu d’un nouveau système. Attention ! Etienne est un humaniste progressiste mais certains médias et certains sites, soi-disant antifas, le présentent injustement comme un complotiste d’extrême droite. Sa démarche doit sans doute déranger !

Enfin il y a les conférences gesticulées de Franck Lepage C’est de l’éducation populaire, théâtralisée. On apprend en riant beaucoup !

Source : Investig'Action
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MessageSujet: Re: La solution anti_crise : le revenu de base universel, et pourtant...   La solution anti_crise : le revenu de base universel, et pourtant... I_icon_minitimeMer 25 Avr 2018 - 13:04

Bernard Friot : Théorie du revenu universel / salaire à la qualification ?

Citation :
Interview de Bernard Friot, sociologue et économiste, en direct à 15h le 13/03/2018.



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MessageSujet: Re: La solution anti_crise : le revenu de base universel, et pourtant...   La solution anti_crise : le revenu de base universel, et pourtant... I_icon_minitimeSam 12 Mai 2018 - 23:54

L'ENTRETIEN LIBRE #8 - BERNARD FRIOT

La solution anti_crise : le revenu de base universel, et pourtant... Maxresdefault_live1

Cette semaine, Aude Lancelin reçoit le sociologue et économiste Bernard Friot. Le Média est en accès libre grâce aux Socios, rejoignez-les ! https://www.lemediatv.fr/user/login

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MessageSujet: Re: La solution anti_crise : le revenu de base universel, et pourtant...   La solution anti_crise : le revenu de base universel, et pourtant... I_icon_minitimeLun 29 Oct 2018 - 1:39

David Graeber : le revenu universel, remède aux jobs à la con ?

La solution anti_crise : le revenu de base universel, et pourtant... PhotosGraeber.001

L'anthropologue David Graeber, universitaire et figure médiatique de l'anarchisme anglo-saxon, sort un nouvel opus, Bullshit Jobs, où il revient sur le néologisme de « job à la con » qu'il a lui même forgé en 2013. Socialter a saisi l'occasion d'une rencontre pour un entretien garanti zero bullshit.

David Graeber, la rock star de l’anarchisme. Une rock star de salon, tout de même, puisque l’essayiste, après s’être fait viré de Yale (excusez du peu), enseigne dorénavant à la London School of Economics. Un pied dans le système, donc. Mais résolument grinçant, l’esprit affûté et toujours de bonnes intuitions : là où il passe, il marque. Considéré comme l’un des intellectuels les plus influents au monde par le New York Times, il se fait connaître du grand public (de gauche) en 2011 lorsqu’il prend activement part au mouvement social Occupy Wall Street, dont il devient l’une des figures de proue, puis lors de la publication d’un article dans Strike! en 2013 qui fera le tour du monde : « Sur le phénomène des jobs à la con ». Depuis, deux de ses livres ont fait les têtes de gondoles des librairies en France et ailleurs (Dette : 5 000 ans d’histoire, Les liens qui libèrent, 2013 ; et Bureaucratie, Les liens qui libèrent, 2015). Cinq ans ont passé depuis qu’il a lancé le terme « bullshit job », désormais entré dans le vocabulaire courant de la modernité managériale sans pour autant être précisément circonscrit. Dans son dernier ouvrage, sobrement intitulé Bullshit Jobs(Les liens qui libèrent, 2018), l’anthropologue termine le boulot et tente une définition précise, une typologie exacte et une analyse plus fine du phénomène et de ses ressorts. Propos recueillis par Philippe Vion-Dury - Photos : Cyrille Choupas

Qu’est-ce qu’un bullshit job ?


C’est un travail qu’une personne fait, tout en estimant secrètement que si ce job n’existait pas, cela ne ferait aucune différence – ce serait peut-être même mieux pour tout le monde. Vous devez prétendre que le job existe pour une bonne raison, mais vous vivez dans le mensonge.

Il y a souvent une sorte de dégoût vis-à-vis de son job également...

Ce n’est pas nécessairement le cas à chaque fois, mais ça l’est bien souvent.

Il n’y a pas que des bullshit jobs « purs », il y a aussi des jobs « en voie de “bullshitisation” ». Comment l’expliquez-vous ?

J’ai les statistiques pour les États-Unis, mais j’imagine que ce n’est pas différent ailleurs : seulement 37% du temps de travail de la plupart des employés de bureau est en réalité consacré à leur véritable activité professionnelle. Le reste n’est que réunions inutiles, courriels, paperasse. Même si vous rajoutez les réunions utiles, vous arrivez à peine à 50% du temps. Vous pourriez vous dire que tout ça ne concerne finalement que des emplois de bureau – qui ne servent déjà pas forcément à grand-chose. Mais cela concerne aussi des gens qui exercent des métiers extrêmement importants comme les infirmières, qui consacrent entre 50 et 80% de leur temps à des formalités administratives.

Citation :
"Nous passons de plus en plus de temps à rapporter, décrire ce que l’on fait et justifier de ce que l’on fera à l’avenir... au lieu de faire réellement ces choses."



Dans mon propre domaine, à l’université, je suis soumis à une pression croissante. Nous passons de plus en plus de temps à rapporter, décrire ce que l’on fait et justifier de ce que l’on fera à l’avenir... au lieu de faire réellement ces choses. Alors pourquoi cela se produit-il ? Il y a une conjonction de deux mécanismes. D’une part, il y a la multiplication des bullshit jobs par l’embauche. À l’université, par exemple, si vous recrutez un nouveau vice-président, auparavant il n’aurait eu qu’une secrétaire à sa disposition alors que désormais, il aura avec lui une ribambelle d’assistants, en partie parce qu’il voudra se sentir important, tel un président d’entreprise avec un bureau comptant de nombreux employés. On embauche des gens avant de savoir ce qu’on peut leur faire faire, et on se retrouve naturellement à leur donner des tâches ennuyeuses.

D’autre part, le second facteur à l’œuvre est, selon moi, la numérisation. La productivité s’envole dans tous les secteurs où l’on peut recourir à des ordinateurs, des robots et de l’intelligence artificielle. Mais si vous employez ces technologies dans une tâche supposant une interaction avec des êtres humains, alors l’effet est inverse, et la productivité s’effondre. On remarque d’ailleurs que dans des secteurs comme la santé et l’éducation, aux États-Unis, la productivité a baissé tout au long des trente dernières années. Et les ordinateurs ne sont pas innocents dans cette histoire. Si vous tentez de traduire des expériences qualitatives en informations quantitatives traitées par un ordinateur, on ne saura pas par où commencer ; seul un humain peut faire ça ! De plus en plus d’êtres humains passent un temps croissant à faire des listes, des procédures, des formats compatibles pour pouvoir comparer les résultats…


Comment reliez-vous la « bullshitisation » du monde du travail à vos analyses sur la bureaucratie ?

D’une certaine manière, mon livre sur la bureaucratie représentait le phénomène vu de l’extérieur, et ce livre-ci le phénomène vu de l’intérieur. Ça a tout à voir avec la convergence du public et du privé que je décris. Je commence mon livre [Bullshit Jobs, ndlr] avec ce gars, Kurt, qui est sous-traitant pour un sous-traitant d’un sous-traitant de l’armée allemande. L’armée paraît un bon point de départ, car on s’imagine que c’est bien là une institution qui n’a pas besoin qu’on lui enseigne comment devenir efficace. Et pourtant, d’une façon ou d’une autre, une partie du travail a été externalisée, avec des couches et des couches de bureaucratie. Pour qu’un soldat puisse déménager son ordinateur dans une autre pièce, il lui faut 8 personnes.


La solution anti_crise : le revenu de base universel, et pourtant... Corpstexte.002

Cela détruit l’idée que le secteur privé est naturellement efficace en tout cas. Vous avez une phrase forte dans le livre (pour un anarchiste) : « Le système actuel n’est pas le capitalisme ». Pouvez-vous développer cette idée selon laquelle nous serions entrés dans un « nouveau féodalisme » ?

(Rires.) Nous autres anarchistes, nous nous fichons pas mal que ce soit le capitalisme ou un système féodal ! Quand j’étais sur les bancs de l’université et que j’apprenais les bases de la théorie marxiste, on m’enseignait que le capitalisme c’est employer des personnes pour produire des marchandises que les consommateurs achètent, et que le profit que vous en tirez est basé sur le fait que vous payez moins cette force de travail que ce que vous gagnez. Le féodalisme est au contraire une appropriation directe par le pouvoir politique.

Citation :
C'est le gouvernement qui détermine de quelle manière et dans quels domaines vous pouvez faire des profits.""



Aujourd’hui, une part toujours plus importante des profits des plus grandes entreprises provient en réalité de la rente et du paiement et maintien de la dette. Officiellement, 0% des profits à Wall Street proviennent du secteur FIRE [acronyme regroupant la finance, l’assurance et l’immobilier – Finance, Insurance and Real Estate, ndlr] mais, en réalité, c’est bien davantage puisque même des entreprises industrielles ont aujourd’hui leurs départements financiers : General Motors ne réalise en fait presque plus aucun bénéfice en vendant des voitures, mais fait d’énormes profits en prêtant aux gens de l’argent pour acheter des voitures. La plupart des profits sont donc issus de rentes régulées, ce qui est capital puisque cela signifie que c’est le gouvernement qui détermine de quelle manière et dans quels domaines vous pouvez faire des profits. C’est pour cela que je dis que le public et le privé fusionnent, et que cela fait sens avec l’idée de féodalisme – un système où, historiquement, il n’y avait aucune distinction entre le politique et l’économique.

Un autre aspect du féodalisme est le besoin d’avoir des larbins qui servent de faire-valoir…

Oui, effectivement, les entreprises abritent de plus en plus de laquais, et c’est pour ça que je parle de féodalisme managérial ! La seule chose positive dans le féodalisme, c’est qu’on avait au moins une certaine idée de l’autonomie du travail : seuls des cordonniers étaient légitimes pour commander d’autres cordonniers. Idem pour les universités qui sont une institution assez féodale basée sur le principe des guildes, auto-organisée, où des enseignants dirigent d’autres enseignants. Mais tout ça, c’est fini ! Le féodalisme managérial est l’exact opposé : seuls les managers ont compétence pour diriger les autres.

Il y a aussi le fait que le système actuel est d’une grande perversité, car celui qui veut changer de travail pour retrouver du sens est confronté à une échelle inversée de valeur?: plus le job est utile, moins il est payé, et vice versa.

Et le plus surprenant, ce n’est pas tant que la magie du marché produise ce résultat pervers, c’est que les gens semblent trouver cela normal ! Certains disent des choses comme : « On ne devrait pas trop payer les enseignants, car on ne veut pas que des gens cupides prennent soin de nos enfants. » On n’entend pas ça pour les banquiers ! (Rires.)

N’y a-t-il pas un levier, par exemple au niveau des salaires, pour qu’un gouvernement puisse « dé-bullshitiser » l’économie ?

J’y ai réfléchi, puisque je suis sensible aux demandes des gens qui s’inscrivent dans la transition… Je pense que tout ce qui peut donner aux gens plus de temps et de liberté sert en définitive la cause de l’anarchie, puisque cela permet à ces personnes de développer de l’auto-organisation, d’avancer vers une société plus juste. Mais comment mettre en place un mécanisme ou une action gouvernementale qui ne crée pas encore plus de bullshit jobs…? Une piste à explorer serait peut-être en effet d’augmenter le salaire des boulots utiles.

Vous avez également évoqué dans Bullshit Jobs le sujet du revenu universel, qui vous apparaît comme un levier « anti-bullshit ». Quel genre de revenu universel souhaiteriez-vous ?

C’est effectivement très important de préciser les choses puisqu’il y a au moins trois genres de revenu universel : une version de droite, qui consiste à donner de l’argent aux gens pour ne plus avoir à s’occuper d’eux ; une version plus libérale, qui l’envisage comme un supplément ; et une version radicale, qui veut en faire un revenu suffisant pour vivre, indépendamment de tout emploi ou aide, puisque le but ultime est de disjoindre le travail du revenu. Cette dernière idée est particulièrement radicale, sachant que nous avons passé les cinquante dernières années à aller dans le sens inverse. Mais ça demandera une sorte de révolution culturelle – et prendra donc du temps. Cela étendrait enfin le concept de liberté à l’économie d’une manière authentique. La liberté, c’est quand vous êtes en mesure de décider ce que vous souhaitez faire et que vous n’êtes pas menacé par la faim.


Pourtant, cela peut paraître surprenant qu’un anarchiste défende l’idée d’un revenu universel. Il y a la dimension libertaire, certes, en ligne avec les analyses de Michel Foucault : les anarchistes peuvent trouver dans le revenu universel un moyen de se débarrasser de l’aspect très inquisitorial des aides publiques, avec un État qui inspecte la vie des gens pour leur distribuer des aides adaptées. Mais ça n’en reste pas moins un outil très étatique – et donc très peu anarchique – non ?

Cela détruit l’élément le plus nocif de l’État?: l’interférence avec votre vie, la surveillance. Est-ce que vous cherchez avec assez d’ardeur un boulot ? Est-ce que vous élevez vos enfants suffisamment bien, etc. ? En outre, l’État dans son ensemble en devient plus petit et moins puissant.

Vous étudiez l’impact de l’intelligence artificielle et de l’automatisation sur le travail. N’avez-vous pas peur qu’un revenu universel puisse être un moyen un peu pervers de renforcer une société duale avec, d’un côté, une élite de travailleurs et, de l’autre, une masse de chômeurs ?

C’est en réalité une situation où nous sommes déjà, et je ne crois pas que ça puisse l’aggraver. Avec un peu de chance, cela pourrait aider les personnes aujourd’hui exclues du système à faire quelque chose de complètement différent. Lorsque vous regardez les conséquences de l’instauration d’un revenu universel dans les endroits où il a été expérimenté, vous vous apercevez qu’il génère de l’organisation communautaire. Par exemple, lors d’une expérience, chacun avait gardé les deux tiers du revenu pour soi et reversé le tiers restant sur un compte commun de façon à pouvoir décider collectivement de ce qu’ils allaient en faire – en l’occurrence, ils décidèrent de construire un bureau de poste. L’un des principaux problèmes avec l’auto-organisation politique, c’est que les gens n’ont pas assez de temps ! On peut ajouter la menace de la précarité, l’incertitude concernant leur boulot…

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Comment expliquez-vous que nous ayons perdu de vue cette lutte centrale des mouvements socialistes et ouvriers du xixe siècle, à savoir la diminution du temps de travail et le partage de ce travail entre les membres de la société au fur et à mesure du développement des moyens de production??



C’était une idée centrale, et ça ne l’était pas vraiment. Le temps de travail à cette époque était tellement indécent que presque tout le monde souhaitait alléger les horaires. Mais au tournant du xxe siècle, il y a une sorte de scission : les socialistes vont progressivement demander de meilleurs salaires, les anarchistes de meilleurs horaires !

Citation :
"Le capitalisme a créé quelque chose de complètement contre-intuitif : vous n’en avez jamais assez."



(Rires.) Les anarchistes ne veulent pas consommer plus, ils ne convoitent pas le boulot des gens qui sont dans les bureaux, ils souhaitent simplement prendre leurs distances avec le système. Il y a un instinct humain naturel qui est de travailler jusqu’à obtenir un revenu visé, puis de s’arrêter. Au Moyen Âge, lorsqu’il y avait une pénurie d’un certain type de denrées et que les prix décollaient, les producteurs, au lieu de produire plus pour faire davantage de profits, produisaient moins, car ils atteignaient plus rapidement le revenu qu’ils espéraient. Le capitalisme a créé quelque chose de complètement contre-intuitif : vous n’en avez jamais assez.

En tout cas, les débats entre socialistes et anarchistes à la fin du xixe et au début du xxe se sont cristallisés autour de ça. Il y avait aussi la question de savoir où émergerait la révolution qui renverserait le système. Marx pensait que ce serait dans un pays où le prolétariat était le plus développé – l’Allemagne ou l’Angleterre. L’anarchiste Bakounine, lui, avançait que ce serait dans les pays récemment prolétarisés, où il y avait une masse de paysans et d’artisans avec des traditions et un rapport à leur production – l’Espagne ou la Russie. On sait maintenant qui avait raison ! Ce qui est amusant, c’est que, alors que les anarchistes se rebellaient pour avoir plus de temps, les leaders socialistes voulaient, eux, édifier une utopie de consommateurs et accumuler des richesses pour tous. Mais on observe que, finalement, les États socialistes n’ont pas réellement créé plus de richesses... En revanche, ils ont libéré beaucoup de temps ! Les gens qui travaillaient peut-être 9 heures par jour sur le papier ne travaillaient dans les faits que 5 ou 6 heures. Et ils ne pouvaient pas être licenciés ! On peut donc mettre à leur crédit le fait qu’ils ont libéré du temps. Mais eux ne pouvaient le revendiquer ; ils devaient mettre ça sur le compte de l’absentéisme.



Comment va Occupy ?

Occupy peut se développer de diverses manières, mais ce mouvement a posé les fondations d’une génération politisée. C’est le principal succès d’Occupy. Quand on regarde les sondages en Amérique, une majorité de jeunes de 18 à 30 ans se considèrent plus socialistes que capitalistes. C’est sans précédent.

Citation :
"Je pense qu’Occupy est l’un des mouvements sociaux les plus efficaces qu’il y ait jamais eu."


D’où cela vient-il ? Clairement pas des médias, qui ne disent jamais rien de mal sur le capitalisme ou de bien sur le socialisme ; ça ne vient pas non plus des politiciens ; donc ça ne peut venir que des mouvements sociaux comme le nôtre. D’une certaine manière, je pense qu’Occupy est l’un des mouvements sociaux les plus efficaces qu’il y ait jamais eu. Le Parti démocrate a été très réformiste – et assez assommant –, mais maintenant, c’est devenu ce mouvement massivement jeune où toutes les tendances de la gauche sont représentées.



Ne croyez-vous pas que le slogan « Nous sommes les 99?% » et la dénonciation du 1% restant étaient une erreur ? N’est-ce pas une lecture politique qui gomme les classes sociales, les subtilités des rapports entre groupes, en amalgamant tout le monde ?

C’était mon idée ce slogan?! J’ai toujours l’e-mail, je peux le prouver (rires). C’est vrai que la question n’était alors pas celle des classes. D’une part, le 1% regroupe les personnes qui tirent tous les profits de l’augmentation de la productivité. D’autre part, ce 1% est celui qui fait presque l’intégralité des donations de campagne. Ce sont en gros des gens capables de transformer leur richesse en pouvoir, et leur pouvoir en richesse. Dans une forme financiarisée de capitalisme, la corruption du système électoral fait partie intégrante du processus d’accumulation.

Source : Socialter.fr
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MessageSujet: Re: La solution anti_crise : le revenu de base universel, et pourtant...   La solution anti_crise : le revenu de base universel, et pourtant... I_icon_minitimeMer 11 Mar 2020 - 8:11

Avec un revenu de base, les gens ont continué à travailler et sont restés en bonne santé

La solution anti_crise : le revenu de base universel, et pourtant... Argent-emplois

Plus de confort, plus de bonheur

En 2017, le gouvernement de l’Ontario, la province la plus peuplée du Canada, a lancé un projet pilote de revenu de base sur trois ans. En gros, il a distribué suffisamment d’argent pour couvrir les besoins de base de quelque 4 000 personnes – et les données suggèrent que le programme a été un énorme succès.

En 2017, le gouvernement de l’Ontario, la province la plus peuplée du Canada, a lancé un projet pilote de revenu de base sur trois ans. En gros, il a distribué suffisamment d’argent pour couvrir les besoins de base de quelque 4 000 personnes – et les données suggèrent que le programme a été un énorme succès.

« Ils ont continué à travailler », a déclaré à la CBC Wayne Lewchuk, professeur d’économie à l’université McMaster, qui a participé à la recherche. « Beaucoup de ceux qui ont continué à travailler ont en fait pu accéder à de meilleurs emplois, des emplois qui avaient un salaire horaire plus élevé, qui avaient en général de meilleures conditions de travail, qu’ils estimaient plus sécurisés ».

Plus productif

Et selon un nouveau rapport des chercheurs qui ont travaillé sur le projet, les participants sont devenus plus heureux et en meilleure santé. Le projet, écrivent-ils, a eu « un impact notable sur l’utilisation des services de santé », de nombreux participants voyant moins de médecins et se rendant moins souvent aux urgences. Plus de 50 % des participants ont affirmé qu’ils consommaient moins de tabac, tandis que 48 % ont déclaré qu’ils consommaient moins d’alcool.

« Le fait de savoir que j’avais un but et d’être capable de faire un plan, parce que les ressources financières supplémentaires me le permettaient, a un effet profond sur la santé mentale », a déclaré une femme anonyme de 37 ans, citée par le rapport.

[size=18]]Bien dormir, pas de mauvais rêves[/size

Mais le gouvernement a ensuite mis au rancart l’ensemble du programme de 150 millions de dollars.

« Un projet de recherche qui ne concernait que 4 000 personnes n’était pas une solution adéquate pour une province où près de deux millions de personnes vivent dans la pauvreté », a déclaré un porte-parole du gouvernement à la CBC. « Nous nous concentrons sur des solutions pratiques et durables pour l’Ontario ».

Traduction de Futurism par Aube Digitale

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