Oui, 'l'exception' française - ce moratoire interdisant le cuture des OGM en plein champ - risque de prendre du plomb dans l'aile très bientôt, comme cette 'non-culture' n'empêche pas non plus d'importer de méchants produits composant notre alimentation...
Petit rappel sur ce moratoire ou ce débat d'idée :
(j'ai choisi là la position contyre les OGM, vous pourrez toujours lire l'autre sur ce lien)
http://www.linternaute.com/actualite/science-environnement/agriculture/debat-ogm.shtml
Quelle est votre position par rapport aux cultures d'OGM ? Pourquoi ?
Régis Hochart - Sur les OGM, la Confédération paysanne est claire : nous ne voulons aucune culture en plein champ de plantes génétiquement modifiées quelque soit son usage. En revanche, il n'y a pas de problème pour la recherche sur les OGM si celle-ci reste strictement confinée. Deux raisons : d'abord, en plein champ, les risques de dissémination sont évidents alors qu'on a encore un doute sur les effets des OGM sur la santé. Ceci peut aussi appauvrir la diversité génétique. On a interdit le Colza OGM en France parce qu'il contaminait d'autres plantes comme la moutarde. Le riz OGM a été interdit pour les mêmes raisons il y a 5 ans. Alors pourquoi laisser cultiver le maïs OGM ?
"En faisant la balance risques/avantages économiques, le choix des OGM paraît aberrant." (Régis Hochart)
Ensuite, le maïs OGM cultivé (le MON 810) n'a aucun intérêt économique. C'est un maïs transgénique qui produit lui-même son propre pesticide, mais ses rendements ne sont pas parmi les meilleurs. D'ailleurs, le problème des insectes vient plus selon nous de la monoculture. Depuis 30 ou 40 ans, la France s'est spécialisée dans la culture de maïs, ce qui a des conséquences désastreuses pour l'eau, la pollution des sols, la recrudescence d'insectes... La solution serait, non pas de faire des OGM pesticides, mais de freiner cette monoculture en alternant par exemple, sur une même parcelle, maïs et blé d'une année sur l'autre. Cela permettrait de répondre aux mêmes besoins : l'alimentation animale et les exportations de céréales vers l'Espagne. En faisant la balance risques/avantages économiques, le choix des OGM paraît donc aberrant.