Tout d'abord parlons d'Ahriman ou Angra Mainyu.
Il symbolise l'esprit démoniaque du dieu Ahura Mazda dans le Zoroastrisme.
Son nom signifie "la pensée angoissée".
Angra Mainyu est l'adversaire de Spenta Mainyu, l'esprit du Bien.
Dans l'ancienne religion persane (le zoroastrisme), Ahriman (alias Arimanius ou Angra Mainya) était élevé dans les rangs des ennemis qui s'opposent à Ahura Mazda (alias Ohrmazd ou Oromasdes).
Ahriman est la première personnification du "diable" parce que les zoroastriens basent cette religion sur la dualité.
L'anthroposophe Rudolf Steiner affirmait qu' Ahriman est l'une des deux entités, avec Lucifer, qui s'opposent à l'évolution de l'humanité.
Il s'incarnera au début du 3e millénaire en Occident. Il vise à réduire la terre et l'homme à l'état de machine.
Mais revenons à notre histoire.......
Cela commence il y a fort longtemps, puisque nous sommes sans doute au IXe siècle. Où ? L’histoire ne le dit pas, mais probablement dans quelque pays enveloppé dans les brumes du nord ou de l’est. Allemagne ? Angleterre ? Hongrie peut-être, ou Pologne. En tout cas, il s’agit d’un pays qui croit aux sorcières, et qui les pourchasse avec férocité.
Une sorcière… Comment se nommait-elle ? On l’ignore aussi. Ahriman, peut-être… Elle a été confondue, jugée, condamnée, brûlée. Brûlée en partie seulement, car quelqu’un un autre sorcier s’est approché après le supplice du bûcher auquel les restes de la sorcière, noircis par les flammes, pendaient encore.
Cette personne décroche le corps de la femme martyrisée et emporte le cadavre, dont le visage calciné montre encore une expression terrifiante de haine et de douleur. Il l’emmène chez lui. Que veut-il en faire ? On n’ose y songer…
Des années plus tard apparaît sur le marché un livre d’aspect sinistre, noirci comme par les flammes d’un bûcher. Quand on l’ouvre, on lit sur les premières pages parcheminées : Grimoire d’Ahriman. Les caractères sont gothiques et le texte est tout entier consacré à des recettes de magie noire. Certains disent que le livre, feuillets et couverture, est entièrement fait de peau humaine : la peau de la sorcière suppliciée. Pour l’instant, nous sommes encore au tout début du IXe siècle, car c’est le couronnement de Charlemagne, à Aix-la-Chapelle. Un magistrat de la ville, dit la légende, offre le volume inquiétant au nouvel empereur. Ses intentions sont-elles amicales, ou hostiles ? Quand on connaît la suite de l’histoire, on ne se pose plus la question.
On raconte que ce livre, cadeau précieux, fut exposé plus tard dans une vitrine fermée. Mais, un matin, on eut la surprise de retrouver le grimoire sur le sol. La vitrine était brisée. Quelqu’un commente :
Un grimoire est un livre contenant des recettes de magie
« On dirait que ce livre maudit a cherché à s’échapper, qu’il a cassé la vitrine de l’intérieur. De toute manière, la salle est hermétiquement close, et absolument personne ne peut y pénétrer pendant la nuit. »
On juge plus prudent d’enfermer l’ouvrage noirci dans une armoire de fer. Quelques jours plus tard, celle-ci est découverte, forcée par une main inconnue : quelqu’un s’est emparé du Grimoire d’Ahriman, et uniquement de cet ouvrage. On perd ensuite la trace du livre pendant de longues années.
Il réapparaît, un peu plus noirci encore, quand, des siècles plus tard, la maison d’un brocanteur brûle de fond en comble. Déjà, on peut se demander d’où il tenait le dangereux écrit. Et si les propriétaires successifs avaient ou non souffert de le détenir… Peut-être connaissaient-ils le mode d’emploi ? Peut-être étaient-ils, eux aussi, sorciers et nécromants, héritiers de la sorcière ?
Nous arrivons en 1566, et c’est chez un diamantaire juif d’Amsterdam qu’on retrouve le manuscrit. Cet homme, selon la rumeur publique, possède le grimoire. Et le diamantaire, qui est du genre bavard, raconte une étrange histoire : « J’ai voulu nettoyer mon grimoire. La reliure était toute maculée de fumée. Mais à peine avais-je commencé à le frotter que le livre s’est échappé de mes mains et qu’il a littéralement plongé dans une cuve d’eau qui était devant moi. Cette eau, qui l’instant d’avant était toute fraîche, s’est mise à bouillonner… Incroyable ! ». En tout cas, le diamantaire bavard a sans doute ravivé la malédiction en parlant à tort et à travers car, un peu plus tard, un malfaiteur s’introduit chez lui, le frappe et le laisse à moitié mort. Quand il reprend ses esprits, il s’aperçoit qu’on lui a dérobé… le grimoire.
Pendant deux siècles, le dangereux ouvrage demeure dans un oubli de bon aloi. Jusqu’au jour où, à Prague, ville de sorciers et de nécromants s’il en est, deux frères héritent du grimoire. On le sait, car ils s’en disputent la propriété et leur querelle devient publique. Ils se disputent à tel point qu’ils n’hésitent pas nous sommes au XVIIIe siècle à se défier en duel. Et l’un des deux frères tue l’autre. Le vainqueur emporte le manuscrit chez lui, dans la célèbre rue des Alchimistes. Le lendemain, les habitants de la rue font la chaîne et dressent des échelles pour essayer de maîtriser l’incendie qui ravage sa maison. On craint que le sinistre ne se propage à tout le quartier.
En tout cas, le grimoire maléfique ne disparaît pas tout à fait puisqu’on en retrouve la trace au début du XXe siècle. Dans un endroit bien différent, puisqu’il s’agit rien moins que des registres de la célèbre compagnie d’assurances Lloyds.
Un passager célèbre a éprouvé le besoin de faire assurer ses bagages avant un voyage transatlantique. Comme il est milliardaire, on peut comprendre qu’il ait des objets de valeur, des bijoux. Mais il fait assurer tout particulièrement le Grimoire d’Ahriman, qui est parvenu jusqu’à lui. Par quel truchement ? On l’ignore.Le milliardaire se nomme John J. Astor, et le bateau qu’il emprunte pour traverser l’Atlantique n’est autre que le Titanic, que l’on disait insubmersible…
L’orgueilleux paquebot, heurté par un iceberg, disparaît dans les flots glacés avec 1513 passagers, Astor et son grimoire qui depuis, Dieu merci, ne s’est plus manifesté.
" Possession", Pierre Bellemare
Source
Le Necronomicon aurait porté selon certains le nom arabe de “Al Azif”, exprimant le cri que fait une nuée de sauterelles, et qui serait en fait le cri du Diable.
Plusieurs personnes supposées avoir lu le Necronomicon seraient devenues folles ou auraient simplement disparu
Le Necronomicon original aurait été écrit avec du sang et relié avec de la peau humaine.
Ne-cro-no-mi-con.
Cinq syllabes synonymes de terreur mais aussi de fascination chez les occultistes du monde entier. Nombreux sont ceux qui ont espéré pouvoir, un jour, apprendre le sombre savoir contenu dans ses lignes écrites par Abdul Alhazred.
Howard Phillips Lovecraft fait partie de ces rares “chanceux”. Dans les années 1920, seulement cinq exemplaires de cet effroyable livre blasphématoire avaient
“officiellement” survécu aux autodafés et aux interdits. Mais de nombreuses copies, plus ou moins fidèles, plus ou moins expurgées, étaient encore en circulation. Aujourd’hui encore, il arrive qu’on découvre intacts des volumes originaux qui ont traversé les siècles…
C’est grâce à l’une de ces copies “officielles” que Lovecraft a pu dresser son livre.
Ci-dessous un extrait du livre:
N’est pas mort ce qui à jamais dort
Et au long des ères peut mourir même la mort
Verset controversé du Necronomicon
Il ne faut point croire que l’homme est le plus vieux ou le dernier des maîtres de la terre, ou que la masse commune de vie ou de substance soit seule à y marcher.
Les Anciens ont été, les Anciens sont, et les Anciens seront. Non dans les espaces que nous connaissons, mais entre eux.
Ils vont sereins et primordiaux, sans dimensions et invisibles à nos yeux. Yog-Sothoth connaît la porte.
Yog-Sothoth est la porte. Yog-Sothoth est la clé et le gardien de la porte. Le passé, le présent, le futur, tous sont un en Yog-Sothoth. Il sait où les Anciens ont forcé le passage jadis, et où Ils le forceront de nouveau.
Il sait où Ils ont foulé les champs et la terre, et où Ils les foulent encore, et pourquoi nul ne peut les voir quand Ils le font.
A leur odeur, les hommes peuvent parfois connaître qu’Ils sont proches, mais de leur apparence aucun homme ne peut rien savoir, si ce n’est sous les traits de ceux qu’Ils ont engendrés chez les hommes ; et de ceux-ci sont plusieurs espèces, différentes par leur figure, depuis la plus véridique eidolon de l’homme à cette forme invisible et sans substance qui est Eux.
Ils passent, nauséabonds et inaperçus dans les lieux solitaires où les Paroles ont été prononcées et les Rites ont été hurlés tout au long en leurs Temps.