-progrès : Evolution de l'humanité ou de la civilisation vers un état supérieur. Au sens strict, ce mot implique une amélioration, un perfectionnement.
-technique : Du grec "tecknè", "art, métier". Procédés de travail ou de production qui supposent un savoir-faire. La technique désigne aussi les applications de la science proprement dite.
-causalité : Principe selon lequel tous les événements ont une cause.
-décadence : Etat de ce qui chute, l'histoire, selon Nietzsche, ne démontre pas un progrès, mais une longue décadence, la civilisation transformant l'homme en esclave.
-morale : Ensemble des règles de conduite -concernant les actions permises ou défendues- tenues pour universellement et inconditionnellement valables.
Comment peut-on associer le progrès technique et la décadence morale ?
Quel lien existe-t-il entre ces deux domaines pourtant dissemblables ?
On pense dans un premier temps que le progrès technique est justement capable de faire évoluer les civilisations, d’engendrer des progrès moraux et sociaux, de libérer l’homme d’un certain esclavage dû à la nécessité de travailler sans aide mécanique à sa survie.
La technique serait capable de libérer l’homme de la servitude en lui donnant la possibilité de s’émanciper moralement.
D’un autre point de vue, le progrès technique a aliéné il a détruit ses conceptions morales simplement en proposant des évolutions techniques inédites jusqu’à ce jour, qu’aucune morale ne peut encadrer.
En vérité, le progrès technique serait amorale, amoralité permettant à la fois des progrès et des régressions morales synonymes de la fin d’un certain type de civilisation.