Rappel du premier message :

Aimerrrrrrrrrrrrrrrr

Aimer c'est se retrouver au fond de nous même
s'abandonner et dépasser nos propres limites

Aimer c'est laisser nos veilles habitudes
pour revivre en pleine béatitude

Aimer c'est s'envoler
se laisser propulser au-dela de l'éternité

Aimer c'est rester authentique
c'est laisser le moustique nous piquer
afin de pas avoir peur de connaître la douleur physique
mais de la compassion pour se moustique
qui n'a voulue que se nourrir

Aimer c'est oublié notre Égo
et penser qu'au bonheur de l'autre
car tout comme l'univers est infini
tout ce que nous donnons
nous reviens en trois dimensions

Aimer c'est aider le plus petit à monter cette marche
Aimer c'est se laisser aider par un plus grand à atteindre une autres marche
Car tout comme l'amour est comme un nectar de velour sur notre coeur
tout comme le corps et notre tête sont secondaires
par apport à la véritable essence de notre être

Vous qui cherchez le bonheur dans la chaire physique
c'est que vous n'avez pas encore compris la force d'amour
qui habite dans vos propres tripes

Aimer c'est se permettre de rêver à un monde meilleur
à une vie de bonheur
ou ton coeur est le moteur de ton destin

Aimer c'est avant tout rêver
ensuite elles deviennent nos pensées de tous les jours
nos actions par tous nos gestes
et nos réalisations par notre courage d'Être

Tout comme un lion les hommes de ce monde le sont

Si vous décidez de rester ce mouton
contentez-vous de suivre les dirigeants de ce monde
qui n'ont rien compris à la fraternité
mais qui ne pensent qu'à leur égo et leurs intérêts matérielalistes

Constatez que lorsqu'il y a un groupe de personnes qui se battent
pour une cause juste au Québec
comment les dirigeants se soumettent
car l'union des hommes est la force
qui fait bouger les injustices de ce monde

Que ça soit l'histoire de Jésus, Bethoven, Michel-Ange ...
ou de tous les grands Hommes de ce monde
Rappelez-vous qu'ils avaient tous un point en commun
faire avancer l'humanité
car ils avaient eu une idée de génie (ou de folie pour d'autres)
et qu'ils s'y sont soumis

Maintenant, réaliser leurs chef-d'oeuvres
Que ça soit dans le domaine de l'art
de la musique
de l'architecture
de la science ou ou de la spiritualité
toutes ces beautés qui dépassent aujourd'hui notre entendement moral
sont les résultats de la force de l'amour
ou de nos pensées collectives qui nous habitent

Car toutes pensées d'amour sont aussi puissantes
que vos pieds d'où vous marcher

À vos marques,prêt ,partez !

tu es keny arkana?

 

Je sais pas... juste qu'il me semble que ça place est plus dans les chansons et musique qui font du bien .

Apres ça ne me dérange pas, mais on perds le coté création des membres ...

je suis d'accord :) j'enlève

LADY and GENTLEMAN !

envisager les choses ainsi montre en nous ce potentiel immense
et toute l'émotion qu'il y a quand ce geste
et quand cette parole
sont à ce point associées
dans cette écoute
et ce partage
et ce respect*

*évidemment, ceci n'est pas vraiment de la poésie
vous-mêmes étant tous deux comme un poème
à lire et à savourer

Merci

Toc-toc , c'est du tac au tac que tic et tac
porte l'estoque à vos attaques
qu'elle soit mastoc ou bien macaque
ils ne se défroquent sous les matraques
ils vous rétorquent même patraque
ne sont pas toc face à vos claques
vos oreilles Spock se décalquent
tiré en stock sur papier calque .

née de Woodstock sous les flic flac
mère mises en cloques par père Peyrac
à l’époque y'avais pas d' star' ac
ni de master toque pour faire tac-tac
le troubadour rock et le seigneur joue la musique
les fous de Dieu s'moque , de tic et tac et de leurs tactiques
sans faire gaffes au grand roque qui pourrait leurs être critique
les mises en garde d' Henoch aurait du rester canonique

C'est la chanson rock du troubadour devant la clique
de ceux qui évoquent qu idolâtrie est fantastique
des rituels comme coke comme boisson énergétiques
qui jouent au docteur Knock aux ecclésiaste hérétiques
c'est la chanson rock du troubadour et de son éthique
restant sans équivoque dans ses convictions de mystiques
la chanson un peu folk à la gloire de Dieu l'unique
qui vient faire toc toc à la porte des iniques

Souffle le vent sur les étales du marché
une main d' enfant vient une pomme attrapé
Mais le marchand avait l’œil si bien affûté
qu'en un instant le chérubin fût maîtrisé
Il entreprends de brutalement réprimandé
le garnement qui espérait seulement manger
Et d'un élan des coup de bâton viennent emporter
le sacripant qui voulait vivre non séparé
de sa jeune sœur de son petit frère
qui vivait seul , eux trois sur terre
depuis le décès de père et mère
succombant à leurs foutus guerre

Petite histoire d'un autre temps
du temps de ses rois conquérants
qui pour un royaume plus grand
faisait tuer ses opposants
Du temps où le noble soldat
pillait , violait hameau conquis
n'hésitait à faire sonner le glas
des paysans bien démunis
Petite histoire de nos présent
dans ses pays où guerre persiste
pour faire gloire au bon président
qui n'accepte pas qu'on leur résiste
Présent où se gueux de soldat
suis les ordres sans sourciller
peu importe qu'il sonne le glas
de ceux qui n'ont rien demander

Tombe la pluie sur la grand place
Satan veux voir bûcher éteins
c'est ce que vous diront les cœurs de glaces
qui voudront voir sorcière prendre fin
Ils les noieront sans un regret
si elles s'en sortent c'est qu'elles le sont
si elles meurent , vaut mieux se tromper
que de laisser vivre les démons
pourtant elles ne cherchaient que vie
qu'un peu de jour dans leurs nuit
pourtant c'est d'amour qu’elles ont envies
pour rompre du seul l'ennuie

Petite histoire d'un notre temps
du temps d'un clergé tout puissant
qui pour ne perdre son emprise
faisait tuer au nom de l'église
Petite histoire du présent
où quelques extrême trouve plaisant
de faire vivre peur sur nos enfants
aux noms de Dieu , le tout puissant

Brille soleil sur les simple d'esprit
qui vivent d'amour au jour le jour
et qui de Dieu ont bien compris
que celui ci aimait toujours
Qu'il serait bien bête de détruire
ce qu'il créa en perfection
cela en viendrait même dire
que son parfait n'était pas bon
brille soleil sur ceux qui aime
les anges et même les démons
pour ceux qui sans condition sème
des graines d'amour en profusion
pour qui la vie est un grand don
et bien loin d'être une punition
pour qui la vie est un chemin

Le Veau d'or et ses fanatiques,
Qui comme père lyrique et dame antique,
Noient un Poisson en mer profonde, oublient Dieu qui de sa fronde,
Repond d'un conscient plus profond, à l'appel du poisson, et élève son inconscient au dessus de l'océan.

Heureusement pour lui, c'est un gobi, adapté aux maladies,
D'une autre vie Paladine, il a connu froid et famine.
Tiraillé par les eaux, il voit alors deux grandes faux,
Qui dans leurs courses d'escargots, se disputent le drapeau.
L'une est chaude et éxotique, mais dans son anthrax extrémiste, cache un enfer canonique.
L'autre est d'un froid assagit, par des chaleurs caloriques, et intervient pour mettre un frein, à vos saisons dramatiques.

S'ils savaient ce qu'était, d'être jugé par le plus élevé, qui de sa félicité peut pénétrer, l'âme la plus soudoyée.
Il peut éclairer de valeurs, le plus petit amateur ou faire fondre de sa fureur, le plus endurci des coeurs.

Il est le Tout issu de rien, au dela du tout qui compose notre nous,
Tel ce trou noir dont nos mémoires ne comprennent rien,
autour duquel la lumière, danse dans son ensemble de pousssière
et permet par sa grâce de prendre terre en notre matière.

Il est la loi qui stabilise, la voix qui subtilise, l'esprit qui glorifie.

Gloire au tout puissant.

Acrostiche , servant de faire part pour la naissance de ma fille :


Elle n'a pas fait dans le détail
la puce a mis à peine 2 heures
le 27 mai 2013 à 4 heures 49 minutes
Elle a pointé le bout de son nez
sans nous laisser le temps de respirer
à peine sortie de notre hutte
planer déjà ses premières pleurs.
planter déjà sur son poitrail .
elle pesait 3 kilo 120
les mains bleutées,
l'air perdue
et ouvrant doucement les yeux
Sur une mère au si délicieux
arôme des tétées goulue.
Ravie de ce premiers goûter
yeux clôturer , rêve divin
Amour s'endort sur son poitrail ...


Il était 2 heures 15 du mat
je m'acharnais sur la console
j'avais un excellent coup de pattes
les team adverses devenaient folle
quand madame sorti de la chambre
alors monsieur comprends de suite
que la famille va voir un autre membre
même si y'a pas encore eut les fuites
Il était 2 heure 30 du mat
quand je dis à mon fils on décolle
allez va tant pis pour tes maths
y'a notre hirondelle qui s'envole
il était 2 heures 54
la quatre voies bien dégagé
on filer tout trois quatre à quatre
un peu tendu mais si léger
il était 3 heures 14
attention de pas se faire flasher
Même si tenter de prendre la pose
pour marquer cette belle journée
il était 3 heure 25
quand il fallait aller se garer
mais madame bien que plus qu'enceinte
avait décider de marcher ,
Il était 3 heures 45
quand dans le services on est rentré
on nous accueille en demi teinte
nous sentons bien vite délaisser
il était bien 4 heure du mat
quand madame plus qu'indisposé
appela le personnel adéquat
pour la péridurale à poser
Il était bien 4 heure et demi
quand on daigna s'en occuper
mais plus le temps de boire un demi
pointer déjà son petit toupet
il était 4 heures 49
quand n''en pouvant plus de pousser
Madame reçut cette être tout neuf
sur sa poitrine émousser .


Elle n'a pas fait dans le détail
la puce a mis à peine 2 heures
le 27 mai 2013 à 4 heures 49 minutes
Elle a pointé le bout de son nez
sans nous laisser le temps de respirer
à peine sortie de notre hutte
planer déjà ses premières pleurs.
planter déjà sur son poitrail .
elle pesait 3 kilo 120
les mains bleutées,
l'air perdue
et ouvrant doucement les yeux
Sur une mère au si délicieux
arôme des tétées goulue.
Ravie de ce premiers goûter
yeux clôturer , rêve divin
Amour s'endort sur son poitrail ...

Naissance au sein du monde
Naissance au coeur des choses
Ce désir en commun
Mais ce choix bien voulu

Pas toujours cette envie
Pas toujours ce bonheur
Ce miracle vécu
Ces raisons et ce sens

Mais tel choix ou tel crime
Mais ce fait et ce cri
Ce devoir et ce lait
Cette graine et la vie !


Bien du bonheur
Par-delà les redites
Puisqu'il faut bien l'écrire

Amitiés

Au fond de mon trou noir ,
pris zonier mis en geôle (pas de fautes)
Je ne perdais pas espoir
de ressentir Éole
Là au fond de mon cachot
je chantais liberté
Jonas dans le cachalot
pardon de l'humanité

Allez y enfermez
laissez donc limité
mon âme peut voyager
de mon petit trou mité
mon son se propager
au delà des barreaux
et dans l' air engagé
le bris de vos vitraux

Même mis en condensé
même restreint de mouvement
Je peux quand même danser
la valse du dévouement
même privé du grand air
même cloisonné aux bagne
je peux faire de l' enfer
un amour qui vous gagne

Allez y enfermez
laissez donc limité
mon âme peut s'évader
de mon petit trou mité
mon son vous emporter
au delà des barreaux
et dans l' air porter
le chant des idéaux

Aucune de vos prisons
ne peut me contenir
même Satan ce démon
n'a pu me retenir
je suis comme le vent
volatile pensée
infiltrant le rêvant
qui viendra m' enlacer

Allez y enfermez
laissez donc limité
mon âme peut s'évader
de mon petit trou mité
mon son vous emporter
au delà des barreaux
et dans l' air porter
la gloire du très haut

Allez y enfermez
vous qui dites servir
celui qui sait qu'aimer
vous qui aimez sévir
le troubadour est ouvert
des juges il n'a que faire
Et même du fond de l'enfer
il sera libre comme l'air
Dieu comme seul couvert
Dieu comme seul rosaire...


P.S :joli EFFAB et jack ...

J'aime beaucoup la dernière angelin  
Merci EFFAB !

bon vous me prenez à froid donc c'est assez court

Ether, nid, thé

Pourquoi vouloir taire, cette terre d'éternité
Oh Ether, subtilité animé
Certes un enfer pour celui qui de chaire,
Mais voyez en réalité comme cet enfer est vrai.
Il vous dit toutes ces choses, sans se les garder
Pour exemple cet espace ou le temps ne passe.

Matiere, qui, subsite de l' Esprit
Vois tu comme ton monde un jour fini
Si déraisonnable tu es, même quand ton tour est tombé,
Fatal érreur, de ta particularité,
Tu souhaiterais asseoir, ton plaisir mortel
Sans même respecter les codes de ta terre charnelle
Bien que nous, nous t'ayons incorporé,
Alors qu'en réalité tu te condamne à une mort certaine
car déraisonné tu es, en te croyant immortel

Vois tu le temps qui s'écourte, comme une paille qu'on écourte
Car tricherie ne nous étonne, tu as rompu le cycle
Par crédit tu achete, comme si le temps se prête.

Si tu avais respecté ton contrat, nous n'aurions parlé,
mais vois tu encore une fois, nous nous sommes trompé.

Un jour viendra, ou tu comprendra,
Car en ce jour, nous avons compris,
Que douce est la vie en dosant les plaisirs
Que chacun est libre, tant que la roue n'est fragile
et combien est important de se sentir vivant.

J'avais promis à une jeune fille de citer ici son poème, son tout premier ou comme-ci.
Une demoiselle de 11 ans à qui j'avais donner l'idée d'aller lire dans ces coins de verdure limitrophes à notre maison.
Un livre en main, de quoi écrire, une chaise pliante, un sac en plastique pour nous ramener des châtaignes et la voilà partie, à travers champs, toute seule faute de compagnie, mais de la joie de vivre et de l'imagination à profusion.

Ce n'est pas là du Verlaine et j'ai du corriger quelques petites fautes mais je trouve cela assez mignon, entre poésie et conscience écologique, et ce plaisir pour elle, j'imagine, de pouvoir lire sur écran et sur un forum de cette importance, son propre poème.

C'est trop sympa de ta part, mon cher Orné, j'en connais une qui demain va être aux anges ! lol
Tout à l'heure, avant de se coucher, elle m'a demandé s'il y avait eu une réponse ; je ne pouvais lui répondre puisque je ne m'étais pas encore reconnecté, mais je l'ai prévenu une fois de plus qu'il ne fallait pas s'attendre forcément à avoir un commentaire, tant de posts et tant de raisons de vouloir rebondir parfois sur tel message comme ce manque de temps ou cette attention ailleurs alors et cette valse incessante de choses plus intéressantes les unes que les autres.
Mais une réponse, et qui plus est, d'ORNE, tu penses que ça va lui faire plaisir !

Merci à toi

tu peux la félicité , c'est plaisant , et tu peux la conseiller , attention au répétition .

Mais jeunesse est belle et son esprit ouvert , bravo .

Oui, LANGELIN, les fameux deux 'silence'... je lui ai pourtant suggéré que c'était là une grosse répétition mais elle a voulu le garder, mordicus ! Elle est non seulement à l'écoute, très curieuse, pleine de bonne volonté, elle n'en a pas moins son petit caractère ou une forte et séduisante personnalité, entre vitalité débordante et sensibilité artistique.

N'empêche que je vais surveiller de très près ses chevilles à présent, lol

Merci à toi

Sur le sang versant dans les prairies
D'une passivité écoulée au temps qui fuit
Les corps jonchent en long comme un tapis
Puis le ciel chagrine en nous lavant par sa pluie

J’ironise le mépris pour passer aparté
Sinon les âmes aussi pourraient être emportées
Notre folie aura creusée le canal de sang
Pour cette absurde paix qui ne durera qu'un temps

J'y vois là devant moi, l'enfer et le téméraire
La source de vie qui se rend à la terre
Le froid qui single les plaies et les entailles
Les sons après les humeurs de la bataille
J'y vois là devant moi, le noir et l'impossible
Les remords et la honte qui nous criblent

Vint à nous le sens de l'humanité
Cachant futilement triste férocité
Décimant la jeunesse victorieuse
Pour faire parler les veuves pleureuse

Le gout des morts trouvant sa limite
Comme les jeux de jeunesse qu'on imite
Ou ici excès ne rimant pas sous partie
Car sa limite n'est autre qu’infinie

Hooo oui...
Que la guerre annihile la lumière comme la nuit
Pour nos pauvres et ignorants esprits

Lumière et désespoir dans un monde en proie au malheur et au renouveau. La guerre gronde, somnolente comme le serpent de mer qui fait le mort pour attirer sa proie. Alors, tandis que les villages se préparent avec plus ou moins d'humilité à affronter une nouvelle épreuve, les errants eux, errent sans but justement... Seuls et oubliés ? Non plutôt ignorés. Peut-on blâmer le monde de n'avoir cure de gens sans destin et sans valeur ?
Il apparaît évident que non, car tel est la nature de l'homme. Je me trouve aujourd'hui, à l'aube du printemps, dans une forêt orgueilleuse frappée par les éclats d'un soleil téméraire. Je déambule comme un manant, croulant sous le poids d'un passé tristement commun dans une époque si sombre. Je sais ce que je cherche pourtant dans cette longue marche ténébreuse. Rompre la solitude. Le vagabondage perd de son romantisme quand on comprend par le temps que le bonheur ne se vit que partagé...
Cependant, l'humeur des hommes ne me convient guère, j'ai perdu la confiance que je portais dans le monde il y'a longtemps. Qui suis-je pour juger la valeur de mes semblables pourtant ? Un anonyme parmi tant d'autres qui ne fait que creuser son chemin dans le sillage du destin. Aussi, je préfère aujourd’hui et de loin la compagnie de la faune et de la flore. Eux, aussi étonnant que cela puisse paraître, ne connaissent pas le mensonge, ils ne connaissent pas tous ces dogmes qui pervertissent la pensée... Aussi je m’affaire avec délectation à me faire aimer de ces créatures si simple et si honorable. La loyauté d'un animal surpassera toujours de tout point celle d'un homme.
Mais quel animal voudrait d'un errant sans honneur comme ami. Comme compagnon d'arme et d'existence. Question tarabiscoté et plongeant dans l'obstination la plus désorganisé qui soit. Car le choix est large et les possibilités moindre.

C'est donc lassé de marcher que je m'installais près d'un rocher, à la fraîcheur de son ombre. Plongé dans une réflexion aussi absurde que fainéante. Mes yeux s'élevèrent alors vers le soleil, éblouit cet astre éternel et lumineux, puis redirigeant ce regard au sol, j'aperçois une créature d'apparence tellement insignifiante.
Un scorpion. Rampent devant moi avec arrogance. D'une petitesse tel qu'on aurait toujours peine à croire la dangerosité qu'un animal de cet ordre puisse posséder. Par trompe ennuie, par machination ou par simple instinct, qu'en sais-je, je m'adressais alors à cet animal.

-Tu as l'air tellement faible,... Et pourtant si heureux...


Le scorpion s'arrêta net et me répondit à ma grande stupeur. J'en restais quelques instant muet, puis sous la force de la curiosité lui répondais-je à mon tour sans autre forme de politesse. Un humain et un scorpion conversant sous les lueurs d'un zénith. Cette situation cocasse méritait de voler dans les adages de ma triste existence. Me doutais-je alors, que de cette piteuse coopération de quelques minutes, allait s'accomplir le pacte de ma vie. Évidement que non. Le destin est un chemin sinueux, qui se cache tout au long du présent pour entrevoir ses projets alors qu'il vire dans le passé...

-Et qu'est ce que tu en sais je suis heureux hein ? Et encore plus si je suis faible ? Une seule piqûre et ta vie s'arrête ici petit insolent !
-Par mon sabre j'ignorais que de si petites créatures pouvaient s'arroger d'un si fort caractère et d'une voix si affirmé....
-Par mon dard j'ignorais qu'un humain puisse se targuer d'autant d'arrogance sans avoir à craindre le retour du bâton !
-Tu te méprends petit être, je ne cherche pas la querelle, mais à tromper l'ennuie, ne vois-tu que je suis las, trop pour combattre ne serais-ce qu'un insecte...
-Je suis scorpion,... Pas un insecte. Apprend déjà à reconnaître les espèces qui gouvernent ce monde si tu veux converser avec elles.
-Qui gouverne ce monde ? Si j'en avais la foi je me mettrais à rire. N'est ce pas l'homme qui gouverne cette terre aujourd'hui ?
-Et qui crois-tu que la défaite emporterait, si la nature se rebellait soudainement contre l'insolence des hommes ?
-Les hommes sans aucun doute... Mais tu prêches un convaincu le sais-tu ? Je me suis détourné de ma race il y'a de ça bien longtemps. J'aspire à la simplicité des lois que la terre offre à ses habitants désormais...
-Voilà des paroles qui pourraient amuser plus de la moitié des animaux du monde. Un humain qui cherche à retrouver les racines de son existence. Crois-tu que les animaux voudraient si facilement d'un humain comme compagnon parmi eux ?
-Je ne suis pas sans ignorer la difficulté que serait de se faire accepter des vôtres. Mais me vois-tu ici réellement ? Je suis sans ami, sans possession autre que ce que je porte sur moi, avec la force d'un démon, l'âme d'un damné, la vision d'un ange et le coeur d'un loup. Ne suis-je pas déjà plus proche de vous que tout autre humain qui se targue d'être proche de la nature ?
-Voilà des mots sincère, bien qu'insuffisant, et moi aussi, dans ma sombre solitude, j'aspirais à découvrir de nouveaux horizons avec un compagnon de fortune, comment me convaincrais-tu de te rejoindre dans ton voyage sans but ?


Voilà la question déterminante. Celle qui allait sans aucun doute me donner l'occasion de ne plus avoir la solitude pour seule compagne. Ce scorpion étrange m'ouvra sans doute consciemment une porte pour que nous puissions partager plus que de simple mots. Je me redressais sur mes talons et lui tandis mon doigt machinalement. Il eu alors un effet de recul, pressentant sans doute injustement une tentative d'agressive. Cependant et heureusement il comprit qu'il s'agissait là de tout autre chose. Je m'adressais alors de nouveau à lui, avec dans l’intonation toute la sincérité de mes convictions et de ma proposition.

-Je t'offrirais mon corps comme réceptacle. Que puis-je te donner de plus qui aie de la valeur à tes yeux ? Ce doigt tu peux le piquer, et si je meurs, c'est alors que cette union n'était pas celle que je devais entrevoir.
-Voilà un humain qui passerait autant pour les miens que les siens comme fou. Une seule piqûre et tu es certain de trépasser sans autre forme. Dans la douleur d'une journée et dans l’anonymat le plus total.
-N'est ce pas déjà folie que de croire en l'union par un pacte solennel entre deux être si radicalement différent ? Je ne fais que suivre mon instinct, qu'il soit bon ou mauvais, j'éprouverais plus de honte à mourir dans le regret que dans l’honneur de mes convictions.


Le scorpion marqua un très lent temps d'arrêt. Sa petitesse m'empêchait de décelé s'il s'agissait de me fixer et de réfléchir. Mais je ne m'en offusqua point. Je le laissais décider. Il n'y avait alors ni mensonge ni peur dans mon regard. La simplicité de mon geste étant pour preuve de mon approche de ce que pouvait être le monde naturel à mes yeux. L'instant demeurait néanmoins très curieux. J'en avais oublié l'étrangeté d'avoir converser avec un scorpion... Puis enfin, il me répondit.

-Le hasard apporte bien souvent les plus importante rencontres qui soient. Et tu éveilles en moi la curiosité d'une vie autre que celle qui m'était dévolu. Nous serons ensemble une sorte de tandem à mi chemin entre les hommes et la nature. Voilà qui peut être intéressant. Mais une piqûre de moi et tu meurs, cela ne change rien à ce fait.
-Alors que me proposes-tu ? Toi dont j'ignore le nom.
-Un pacte. Je ne suis pas un simple insecte qui déambule comme nombre d'autre vois-tu, ta route à croisé le membre d'une tribu, qui n'a encore jamais trouver d'humain capable de la faire entrevoir ce que pouvait avoir de noble le coeur d'un homme. Mais ton idée n'en ai pas moins recevable. Le pacte que je te propose est sans le moindre doute plus attrayant que ce qu'il existe et ce qui se fait parmi toutes autres créatures pensante.
-Je ne suis pas un homme comme tout autre. J'ignore nombre de chose relatant des arts des humains. L'idée d'un pacte avec une tribu animal est pour moi quelque chose totalement inconnu.
-C'est très simple, il existe des créatures hors du commun, capable d'adhérer aux combats des humains. Lorsque tu passes un pacte avec de ses espèces, tu peux alors les invoquer pour qu'elles te viennent en aide. Mais le pacte que je te propose est tout autre. Je suis parmi les plus intelligent mais aussi les plus faible de ma tribu. Par ce pacte que tu ferais avec, toute cette tribu te serait accordé. Cependant j'y émets une condition.
-Dis moi donc laquelle, et si je puis y convenir tu auras mon accord.
-La piqûre que je te ferais ne te tueras pas. Mais le venin que je t'injecterais, fera que tu auras toujours besoin de moi pour vivre. En somme, tu me porteras sur ta peau, et je serais sans cesse en train de t'injecter ce produit devenant nécessaire à ta vie. Tu ne pourras donc plus te débarrasser de moi. Et moi, je me nourrirais de ton sang, de ton âme. Ainsi je serais alors dans le même cas. Par ce pacte de sang et spirituel, nous serons à jamais liés, dans la vie du moins.
-Y gagnerais-je autre chose que ta compagnie ?
-Sans le moindre doute, mais pour le savoir, tu dois accepter avant tout.
-Alors pique ce doigt. Et devenons liés à jamais. J'accepte ta proposition.


C'est depuis ce jour incongru, que Senzo, le petit scorpion, vint se loger au niveau de ma nuque, sans cesse accroché à elle, ses pinces et son dard plantés dans ma colonne vertébrale. J'appris alors l'étendu de l'importance du pacte que j'avais conclut en rencontrant nombre de ses semblables, de toutes tailles et de toutes puissances. J'avais désormais un compagnon en tout temps, avec qui je ne me laissais jamais de converser. Sans compter les avantages que ce petit stratagème me conférait. De cette union naquit comme un nouvel être. Mi-homme mi-bête, deux entité qui en se liant n'en formait plus qu'une seule.
Mais ce n'était point ces nouveaux attribut que qui m'était le plus cher. C'était l'amitié qui d'abord naissante, devint telle que nous ne pouvions nous séparer l'un de l'autre même si ce choix nous était offert. En parfaite entente, nous étions étrangement liés comme deux frères qui rien ne rapprochait normalement.
Oui, de ce pacte, je gagnais le plus important, l'amitié qui a rompu ma solitude.

Trés jolie Tenzo

agréable rencontre



jeudi matin , le train qui m'enmène au boulot fait encore des siènnes .
j'remonte les deux bornes à pince en sens inverse direction mon ptit bouclard . le temps que l'inaz se dégourdisse pendant que j'me sape et me voila parti .

comme de bien entendu , le ciel au fur et à mesure s'assombri . sa tombe bien vue qu'il flotte depuis des lustres et que les nappes fréatiques sont encore à sec !
15 bornes passés , voila que l'autre la haut à décidé de pleurnicher sur l'idf .

traversant un bled innondé de feux tricolores , j'appercois un gars que j'avais vue à plusieurs reprises sur son 49,9 de marque cia . il lui manque plus que le bleu ciel et pour un peu me voila replongé sur la mythique mob bleu , fleuron du cyclomotteur made in french .

se gars la doit-ètre africain ou sénégalais . il fait parti des innombrables comme il y en à beaucoup ici quitté leur lointaines contré pour venir s'taper 10 plombes chaque jour de chaine d'usine ou trembloter sur des marteaux tueurs ( pardon piqueur ) .
ses bonhommes la quelque soit la dureté du quotidiens roule toute l'année sur leur vielle mob avec le bruit du variateur fou lors d'un départ ,
souvent habillé près pour tafer avec leur inséparable alpine star made in grosse pompes de sécu qui innondes les pédales du pauvre cyclo chargé comme un mulet mais dont ils ont souvent un profond respect , quelque soit l'état de leur engin .
l'éternel casque jet trop serré avec les joues qui débordent , ses gars la ont vraiment la niaque .

au feux , personnes ne fait attention à lui , ni automobilismes ni mème un motard derrière nous .

le roule toujours d'la mob sans un regard dans sa direction , intrigué que je suis par se folcklore en somme si attachant .

je lui souris derrière ma visière d'intégral qui ruisselle sous les goutelettes , il le devine surrement à mes yeux plissé à la mode japan .

un sourire en appel généralement un autre , et me grafiti le sien .
il se penche vers moi et dans un francais approximatif me lance ,

" se serait bien pour rentrer chez moi "
ma pétoire made in noyau d'pèche lui à tapé dans l'mille .

je ne sais pourquoi , mais l'compliment de s'gars m'innonde de fierté .

" comment vous vous appelez "

" fred "

" frid "
je souris intérieurement de se délicat parfum lointoin .

" et vous "

" colé "

" salut colé , elle déboite ta mob " avec le ptit clin d'oeil qui va bien , et rebelotte , se visage qui n'en finit plus de me sourire , P*** qu'sa fait du bien , jamais la flotte en bécane na jamais été aussi pétillante .

quelque coup de klaxons d'une certaine france de caractère ! nous rappel à l'ordre au vue d'la pastille verte .

je roule à sa hauteur dans l'mème compartiment de voie . je sens sa fierté amicale respirer à travers le bruit du 49,9 hurlant la misère de trainer son hote au quotidien .

après quelques minutes , colé prend à droite pendant que je file tout droit et nous nous octroyons chacun un signe de bras lévé amicale d'une prochaine fois .

le reste du trajet se renifle dans l'air du temps pluvieux d'odeur matinale .

les 30 bornes qui reste , je profite de cette rafraichissante pluie diluvienne qui comme par enchantement m'apaise .

de mauvais grip du road sur chaussé humide me conforte à la promenade ,
de freinage en douceur ,
de legé coup d'gaz sur du velour .

je rigole apaisément sous l'intégral de mon agréable rencontre surprise matinale ,
de se sourire de dent blanche éclatente de pilote de vielle mob ,
de se folklore aux odeurs de lointaine contré

et espère bien un de ses quatre taper la causettes autour d'un kawa matinale avec mon illustre rencontre ,
causer mob , comme à la belle époque .

les quelque km qu'il me reste avant d'arrivé ,

je m'étonne moi mème de prendre contact avec le monde , en toute plénitude ,

tranquillement .

Notre somme

Nous sommes la rage. Nous sommes les rats de laboratoire, nous sommes les oiseaux embourbés dans la noire essence, nous sommes l'agneau, le lapin, la poule, le veau, nous sommes les écorchés vifs, nous sommes les quartiers de viande, les intestins, les saucisses, les langues et les cerveaux. Nous sommes les poissons, les raies, les requins. Découpés, hachés, confinés, emballés, nous sommes. Nous sommes les arbres, les verts feuillages, exploités. Nous sommes les produits, les restes, les anonymes. Nous sommes les vieillards, les fous, les anormaux. Nous sommes la faim, la détresse, la haine, l'oubli. Nous n'existons pas. Nous sommes les tigres, en cage. Nous sommes les chiens, domestiqués. Nous sommes tristesse, angoisse et morceaux. Sous vide nous sommes. Consommable nous sommes. Écartelés, broyés, conditionnés, nous sommes. Disparus, remplacés, abattus. Comptabilisés, pertes et profits nous sommes. Silencieux, hurlants, souffrants. Connectés nous sommes. Miséreux, endormis, massacrés. Abandonnés nous sommes. Observés, analysés, étiquetés et vendus. Nous pourrissons lentement dans les frigidaires. Nous sommes les carburants de la peur. Victimes, objets, mobiliers. Nous n'avons ni droit ni chance. Nous sommes avalés par le tourbillon monstrueux de la civilisation. Nous sommes perdus, avariés, avachis. Commercialisés, disséqués, vomis. Nous le Feu, la Fée, prisonniers, dirigés, enfermés dans des machines, des câbles, des fils, des circuits, des cartes. Nous la lumière. Nous la vie. Nous, l'unité. Divisés, découpés, empalés, dépecés. Nous les abeilles. Nous les vers. Nous la terre. Tapissés de bitume, étouffés, violés, saccagés. Nous les yeux, les sexes et les oreilles, arrachés. Nous les corps. Les faibles, les sans-voix, les exclus, les malades. Nous, les tordus. Nous les singes, élevés, piqués, trépanés. Nous les digérés vivant. Nous les horrifiés. Nous la matière, triste matière figée, carrée, invisible. Nous les lutins vengeurs. Nous les racines, asphyxiées. Nous les mamelles du monde, parquées, branchées, aspirées. Nous leurs fils. Nous leurs filles. Dévorés. Nous les insectes, les nuisibles, les parasites. Nous les rongeurs. Furtifs exterminés. Nous les témoins. Nous les tempêtes, les pluies, les éclairs, les étoiles. Notre regard. Notre souffrance. Notre cri. Nos larmes. Notre impuissance. Notre existence. Ignorée. Balayée. Sans scrupule, sans regret, sans pardon, sans prière. Notre souffle, notre danse, notre voix, étouffée, fixée, paralysée. Nous le troupeau. Nous les chefs. Nous les maîtres. Nous l'ennemi. Nos médicaments. Nos mensonges. Notre bien. Notre mal. Notre jouissance si faible, si minime, si futile. Notre usine. Nos routes. Nos craintes. Nous les pantins. Nous l'étincelle. Nous les fruits, pressés, absorbés par la masse grouillante. Nous les fleurs, parfumées, arrachées, détruites. Nous les ongles. Nous les griffes. Nous les métalliques, chauffés, moulés, assemblés à la chaîne. Nous les robots. Les rails du progrès. Nous les angles droits, les lignes et les atomes. Nous les fuyards. Nous les pochards. Les lecteurs du malheur, les spectateurs du vice. Nous sommes. La somme des sommes. Nous sommes liés. Nous observons, la différence. Beau, laid, jeune, vieux et vide. Nous les frères-pères. Nous les soeurs-mères. Nous les méconnus. Nous la sève, l'huile et le sang. Nous les êtres microscopiques. Les bêtes, bébé bébêtes. Nous les noyaux. Nous l'écorce et les planches, les tranches fines et la sciure et la scie. Nous les découpeurs. Nous les éventreurs. Nous. Les lames du destin. Nous frémissons. Les chairs déchirées, les membres brisés, les coeurs nous sommes. La douleur nous sommes. Ce détail nous sonne. Nous sommes dressés, nous sommes les pierres. Nous, les mémoires, les vibrations. Nous la meute. Nous les crocs. Nous les enfants. Nous arrivons.

Nos choses

Nous sommes les choses. Les transparents. Nous sommes voitures. Nous sommes poubelles. Nous sommes scalpels. Nous sommes les gants. Nous sommes l'aimant. Nous les ballons, nous les chaussures et les filets assourdissants. Nous les bouteilles, nous les papiers. Nous sommes factures, assassinés. Nous sommes fidèles, obéissants. Nous les couteaux. Nous sommes le fer. Nous sommes l'avoir. Nous sommes humain. Nous sommes l'outil. Nous sommes rangés voir engagés. Nous sommes formés puis agencés. Nous sommes coulant, dégoulinant. Nous sommes blindages, canons, chenilles. Nous sommes les jouets. Insignifiants. Nous sommes rayons, nous sommes plastiques. Nous sommes légions, ça tombe à pic. Nous sommes les fonds, marrants. Nous sommes les grues, les moissonneuses. Nous sommes privées, nous sommes rêveuses. Nous l'emballage, la boite, ruban. Nous sommes couleurs, nous sommes perdants. Nous sommes muets, nous sommes l'argent. Nous sommes les sortilèges présents. Nous sommes des dieux. Nous les moteurs, les processeurs. Inexistants. Nous les laveurs, aspirateurs, nous les produits, les hygiéniques. Utilitaires et puis pratiques. Nous les écrans, nous les graphiques, nous les micros fantastiques. Nous les copieurs téléviseurs. Nous les squelettes informatiques. Nous les joujoux, nous les puces. Nous les grattes-ciels, les presse-purées. Nous sommes en bas. Nous sommes l'échelle. Articulés, les trains bourrés. En poche nous sommes. Émetteurs, récepteurs, afficheurs, magiciens. Dépassés nous sommes. Il va sans dire, on nous patronne. Dispersés, divisés, affaiblis, recyclés. La gomme. Le ciment. Le tronc. L'animal. La nature nous donne. Nous sommes poisons. Nous ne sommes pas, nous existons. Élémentaires en description. Nous sommes les lits, les canapés, les grands miroirs, en société. Et oui nous sommes. Validés, déterrés, épuisés nous sommes. Sans avis, sans colère, sans mystère. N'ayons pas peur, nous sommes charmants. Nous sommes vertigineux, néant. La clef des portes, escaliers, ascenseurs. Passagers, ordinaires. Au menu nous sommes. Les assiettes, sans destin. L'avenir intestin. Les regards clandestins. Les nouvelles, rien de rien. Distractions, souvenirs, statuettes nous sommes. Autoroutes et chantiers. Boiseries. Beaux-quartiers. Minutés par le tic, encadrés par le tac, nous sommes valeurs. Encore des mois, nous sommes splendeurs. Nous agissons à l'unissons, nous sommes discrets, de mille façons. Mais nous ne souffrons pas. Nous ignorons la détresse, la honte et ses fardeaux. A notre avis, des matériaux. Vulgaires, sans possession. Nous les rochers, nous les blocs. Nous les montagnes et les cours d'eau. Nous les barrages, les escargots. Nous les maisons, les multitudes. Nous sommes marteaux. Nous sommes les croix, les clous, si chauds.  
Nous la machine sans émotion.
Avec tendresse. Nous vous aimons.