Salut Domi,
J'ai voulu réagir à ton message, et surtout une partie où tu indique ce qu'est "la pire épreuve quand on est parent".
Un grand vide se créé. On pense certainement à tout ce qu'on ne pourra jamais faire, et ce qu'on manque au présent.
Cette sensation est aussi la sensation de parents qui élèvent des enfants souffrant de handicap sévères qui sont, malheureusement, réduits à l'état de "légumes" (cas qui pourrait aussi être nommé comme "injuste").
Elle est aussi celle des personnes qui vivent l'Alzheimer de leurs parents ou grands parents, qui, à la fin, ne sont que des "coquilles vides" dont resurgit, de temps en temps, un peu de lucidité ou des fragments de mémoire lointaine (cas qui est plus "courant", donc souvent plus "accepté": "c'est la vie, faut le supporter, etc...").
On ne s'attend, je pense, jamais à ce que son enfant parte avant soi-même.
Et il peu en naître une culpabilité énorme, qu'elle soit légitime ou non.
Sa vie peu sembler inutile après ça, surtout si avoir un enfant est important (ce qui l'est en général).
Quand la mort n'est pas accidentelle, par exemple quand un enfant s'étouffe avec un ballon pendant le temps scolaire, cela créé une colère dont le feu ne se tarit jamais je pense.
Et sans justice, la colère agit souvent comme le bourreau de celui qui en est à l'origine.
Quand le handicap n'est pas accidentel, par exemple en utilisant des méthodes médicales "expérimentales" pour soigner un cancer (comme dans la fin des années 90), et que cela créé plus de problèmes qu'autre chose (surdité, plus de salivation, j'en passe et des meilleures ...).
La colère ne s'éteins jamais non plus, et elle se partage même très facilement.
Ma famille de nature si aimante, a pourtant été si cruelle en subissant la fin de vie de ma grand mère.
Maintenue en vie artificiellement.
Il n'est pas possible, en général, de faire le deuil dans ces situations.
Il faut seulement "attendre" ... que l'enfer se termine.
Et pour les principaux concernés (vivants), je n'arrive même pas à imaginer ce qu'ils peuvent ressentir.
Je crois fortement, cependant, que je ne le supporterai pas.
La mort est une fin, un vide, là où, malheureusement, souvent avec une culpabilité écrasante et destructrice, elle est une délivrance pour d'autres, dans certaines situations.
Bien que cela ne soit ni "naturel" ni légitime.
En l'état, il me semble qu'aucune force ne permet de guérir de telles blessures en l'état actuel des choses.
Cela laisse forcément une marque indélébile, encore plus dans une famille unie, avec des liens forts (si on étend cela à certains amis qui, parfois, comptent autant que la famille).
Face à tout cela il n'y a que deux choix possibles: Surmonter cela ou s'effondrer.
Mais est-ce seulement un choix?
Tout le monde n'a pas "la force" de surmonter cela.
Trouver un sens dans les "coïncidences de la vie" semble aider à supporter tout ça.
D'ailleurs, je trouve que la vidéo le montre assez bien.
Désolé pour le copyright, mais comme c'est un sale temps pour les rêveurs, ce genre de situations arrivent de moins en moins.
On se sent souvent seuls et abandonnés, qu'on soit victime ou famille de victime.
Alors que paradoxalement on n'a jamais été aussi "connectés".
konbanwa ou ohayo selon l'heure ^^