Ce topic à pour but de rassembler un contenu d'expériences Anthropologiques court et enrichissant, je rappel que l'anthropologie est la science qui étudie l'humain (sciences humaines) et que la palette de cette "science" est plutôt large : Physique, culturelle, spirituelle, ect...

Seule exigence : que les expériences, Nouvelles, Anecdotes .... soient assez courtes et synthétisées pour une meilleure lisibilité et surtout "Anthropologiques" (essayons de ne pas trop dévier)



Donc je commencerai par cette expérience sur les Chimpanzés :

Des singes au boulot !


Une pièce vide et cinq chimpanzés. Au milieu de la pièce, une échelle, et une banane placée à son sommet. Dès qu'un premier singe a repéré la banane, il grimpe à l'échelle pour l'attraper et la manger. Mais sitôt qu'il approche du fruit, un jet d'eau glacé partant du plafond s'abat sur lui et le fait tomber. Les autres singes tentent eux aussi de gravir les échelons. Tous se font asperger et finissent par renoncer à s'emparer de la banane.

On coupe le jet d'eau et on remplace un singe trempé par un autre, tout sec. A peine est-il rentré, les anciens s'efforcent de le dissuader de grimper pour lui éviter la douche froide. Le nouveau venu ne comprend pas. Il ne voit qu'un groupe de congénères l'empêchant de prendre une friandise. Il essaie donc de passer en force et se bat contre ceux qui veulent le retenir. Mais contre quatre, il se fait ruer de coups.

Un autre singe trempé est remplacé par un nouveau singe sec. A peine est-il rentré que son prédécesseur a cru comprendre que c'est comme cela qu'il convenait d'accueillir les nouveaux venus, se jette sur lui et le rosse. Le nouveau venu n'a pas eu le temps de repérer l'échelle et la banane qu'il est déjà hors jeu. Le troisième, le quatrième et le cinquième singes mouillés sont à leur tour remplacés par autant de singes secs.

Chaque fois, les nouveaux chimpanzés sont roués de coups dès leur entrée.

L'accueil est même de plus en plus violent, les singes s'y mettant à plusieurs pour assomer le nouveau, comme s'il s'agissait d'un rituel d'acceuil à perfectionner.

Au final, il y a toujours une banane au sommet de l'échelle, mais les cinq singes secs sont tous sonnés et ne songent même pas à s'en approcher. Leur seul souci est de guetter la porte par ou apparaîtra un nouveau congénère afin de le démolir plus vite.

Cette expérience a été menée dans le but d'étudier les comportements de groupes dans une entreprise....

(Encyclopédie du savoir relatif et absolu... Bernard Werber)

Zut, je me suis trompé d'endroit pour poster ce topic, si des modos peuvent corriger ça.... merci !

Puisque mon topic fait fureur.... on continu :


Trois réactions :


Dans son ouvrage Eloge de la fuite, le biologiste Henri Laborit rapporte que, confronté à une épreuve, l'homme ne dispose que de trois choix : 1) Combattre ; 2) ne rien faire ; 3) fuir.

Combattre : C'est l'attitude la plus naturelle et la plus saine. Le corps ne subit pas de dommages psychosomatiques. Le coup reçu est transformé en coup rendu. Mais cette attitude présente quelques inconvénients. On entre dans une spirale d'agressions à répétition. On finit toujours par rencontrer quelqu'un de plus fort que vous met K.O.

Ne rien faire : c'est ravaler sa rancœur et agir comme si l'on n'avait pas perçu l'agression. C'est l'attitude la mieux admise et la plus répandue dans les sociétés modernes. Ce qu'on appelle l'"inhibition de l'action". On a envie de casser la figure à l'adversaire, mais étant donné qu'on a conscience du risque de se donner en spectacle, de prendre des coups en retour et de rentrer dans une spirale d'agression, on ravale sa rage. Dès lors, ce coup de poing qu'on n'inflige pas à l'adversaire, on se l'assène à soi-même. Dans ce type de situation fleurissent les maladies psychosomatiques : ulcères, psoriasis, névralgies, rhumatismes...

La troisième voie est la fuite : il en existe de plusieurs sortes :

La fuite chimique : alcool, drogue, tabac, antidépresseurs, tranquillisants, somnifères. Elle permet d'effacer out tout au moins d'atténuer l'agression subie. On oublie. On délire. On dort. Donc ça passe. Mais ce type de fuite dilue aussi le réel et, peu à peu, l'individu ne supporte plus le monde normal.

La fuite géographique : elle consiste à se déplacer sans cesse. On change de travail, d'amis, d'amants, de lieux de vie. Ainsi on fait voyager ses problèmes. On ne les résout pas pour autant, mais on leur fait changer de décor, ce qui est déjà en soi plus rafraîchissant.

La fuite artistique, enfin : elle consiste à transformer sa rage, sa colère, sa douleur en œuvres d'arts, films, musiques, romans, sculptures, tableaux... Tout ce qu'on ne s'autorise pas à clamer, on le fait dire à son héros imaginaire. Cela peut ensuite produire un effet de catharsis. Ceux qui verront les héros venger leurs propres affronts bénéficieront aussi de l'effet."...

La dernière étant à mon sens la plus salvatrice....

Uru_anna a écrit:

...
...
A peine est-il rentré que son prédécesseur a cru comprendre que c'est comme cela qu'il convenait d'accueillir les nouveaux venus, se jette sur lui et le rosse.
...
L'accueil est même de plus en plus violent, les singes s'y mettant à plusieurs pour assomer le nouveau, comme s'il s'agissait d'un rituel d'acceuil à perfectionner.
...
Au final, il y a toujours une banane au sommet de l'échelle, mais les cinq singes secs sont tous sonnés et ne songent même pas à s'en approcher. Leur seul souci est de guetter la porte par ou apparaîtra un nouveau congénère afin de le démolir plus vite.
...

J'avais déjà entendu parler d'une expérience semblable (mais c'est peut-être celle-là, plus j'y pense) à la radio, chose en soi déjà très instructive... mais ta façon de la présenter vaut tous les commentaires que l'on pourrait en faire et une franche rigolade !
Oui, je sais, l'idée de se faire tabasser n'est pas une chose plaisante en soi, mais c'est la tournure que prennent les choses, cette focalisation sur un tiers quand on sait combien, par ailleurs, peut être attractive l'idée et la vue d'une babane fort appétissante.
C'est en tout cas là une expérience riche en signification, pour ne pas dire ô combien édifiante... ou cette incroyable parabole de notre rapport à Dieu et à la religion, au dogme, au fait religieux : le Fruit défendu, l'inaccessible Etoile en haut de l'échelle et toute cette communauté d'action prête à tous les excès (contre elle-même), ignorant que la Lumière et la Connaissance sont à portée de patte et d'échelle !

URU_ANNA, je m'avoue déjà vaincu : je ne suis pas prêt de trouver une expérience anthropologique de cet acabit ! désolé... peut-être notre ami EVOL

Oui, moi également, la fuite artistique, ô combien salvatrice et édificatrice : toutes proportions gardées, j'en sais quelque chose !
Qu'il s'agisse de la musique, de la lecture, du cinéma et, oserais-je ajouter ici, de la spiritualité... et bon nombre d'autres choses, j'imagine.
Mais peut-on forcément toujours parler là de fuite ? Pas toujours selon moi : cette échappatoire, cette dérobade que j'ai pu connaître moi-même à une époque ou beaucoup plus subtiles à notre insu, et ce que j'appellerais aujourd'hui cette 'incapacité de fait', par la force des choses ou en attendant mieux, comme on peut très bien s'en contenter aussi car, pour être heureux, cultivons notre Jardin... mais qu'est-ce qu'il veut dire par-là, le EFFAB ?

Topic déplacé

Une petite histoire, dont je ne sais pas si on peut la rentrer dans la catégorie anthropologique, mais c'est plutôt une parabole de la condition humaine il me semble.
Donc, je me permet d'en faire part :

Le Rhinocéros et le Hibou

Dans la forêt autour d'un feu, une fourmi, un chien, un renard, une luciole, un hibou, un écureuil, un singe, un rhinocéros et un éléphant se réchauffaient.

Le rhinocéros cultivait sa force physique. Il aimait se savoir fort, et sentir le sentiment de puissance que cela procurait… Mais parfois, il était tourmenté, et il se posait des tas de questions sur le bien et le mal qui l’empêchaient de dormir la nuit.

Alors il demanda au hibou, qui avait la réputation d'être sage, et de tout connaître des tourments de l'âme:
“Dis-moi le sage, je voudrais savoir qu'est-ce qu'on appelle l'enfer ?
Et pourquoi certains êtres et animaux y sont condamnés ?”

Alors, le hibou répondit :

“Je te trouve bien prétentieux et bien jeune pour te poser tant de questions, je pense que tu ne mérites pas que je te réponde. En plus tu es sale et tu sens mauvais !”

A ces mots, le rhinocéros, de rage, ne pouvant contenir sa colère, se précipita sur le hibou pour le rouer de coups et le transpercer de sa puissante corne.

Dans son élan le hibou l’arrêta d’un geste tout en disant :

“Tu vois, observes ce que tu es en train de vivre à l’intérieur de toi. C’est ça l’enfer !”


Alors le rhinocéros s'interrompit brusquement, et compris qu'il venait d'obtenir sa réponse... Et fondit en larmes.

A l'époque , mon prof de philo nous avait raconté une des premières expériences sur l'hypnose . Par contre je la retrouve nulle part désolé je peux pas dire qui en était l'instigateur en quelle année , désolé vraiment.

Une jeune étudiante sous hypnose s'était faite conditionnée pour sortir de l'amphithéatre pieds nus lorsqu'elle entendrait le mot parapluie.
Et quand dans l'amphithéatre l'hypnotiseur pronnoncait le mot , la fille enlevait ses chaussures et sortait.
Elle était totalement consciente et ne sut pas comment expliquer son geste.

Bon topic en tout cas Uru anna et très bon livre que l'éloge de la fuite j'avais adoré.

Ola,

Oh oui , voilà un sujet bien intéressant.

Voici une expérienceou plutôt une constatation faite avec des singes . Elle date d'assez longteps et je n'en ai pas les références sous la main ,mais cela devrait se retrouver.

Sur une île , un grouppe de singes est observé . un jour , on constate qu'un vieux singe (!) aulieu de manger directement les patates qu'ils recoivent s'en va les laver dans la mer.Au bour d' un certain temps un autre s'y est mis puis un troisiémer etc jusu'en final où tous les singes font de m^me.
Le plus étonnant c'est ceci : un peu aprés , sans qu'il y ai eu le moindre contact , sur une autre île , les singes se sont mis à tous faire de m^me...

Un effet quantique ...!

Par rapport à l'hypnose, c'est là un domaine où les scientifiques n'en reviennent pas encore. Il n'y a pas vraiment d'explication a ceci si ce n'est les formidables capacités de l'esprit humain.
L' hypnose Éricksonnienne vaut la peine d'un détour en tant que pratique psychothérapeutique . Que de "miraculeuses "guérisons ne lui doit ont pas .
Savez vous qu'il y a des opérations chiurrgicales qui se font sans anésthésie mais sous hypnose ...

Plusieurs phénomènes ont pu être étudié telle une capcité a "distdrdre" la perception du temps , de l'espace...
Des capacités physiques peuvent également être augmentées .
Bref voila un sujet qui nous entraîne loin dans l'humain , à des frontiéres où la compréhension et les connaissance sur l'esprit , le cerveau céde le pas à l'inconnu , au sensationnel...à un autre monde !

Bien à vous

Et un petit lien "publicitaire" ... le cas où !pétition pour sortir le morgellon de l'ombre.

Alfalfa,
il me semble que tu parles de la théorie du 100e singes.
On trouve souvent sur le net que le 100e singe aurait enseigné à ses congénères le lavement de la patate sableuse pour ensuite la manger.
Peut être aussi que l'effet de mimétisme en soit tout simplement la cause. Bien sur, libre à chacun de l'interpréter comme bon lui semble.
Pour ta part, tu penses à un effet quantique, pourquoi pas !
L'histoire du 100e singe n'est qu'une théorie et en aucun cas une expérience réelle observé par des scientifiques.

Ola,

Le 100 éme singe ! merci shiwasu. Surement que cette histoire a déjà dû bien tourner . Je crois me souvenir, cela devait être au début des années 90 . Un vingtaine d'années.
Par contre voila du tout frais ....
C'est un extrait d'article au sujet de la téléportation quantique:

"Une équipe internationale de physiciens conduite par l'Autrichien Anton Zeilinger a réussi à transférer l'état quantique à une distance de 143 km entre deux îles des Canaries. Le record précédent de 97 km a été établi par des physiciens chinois.
Cette expérience doit poser les fondements d'un réseau d'information mondial reposant sur des effets mécaniques et quantiques ce qui permettra d'accroître la sécurité des communications, mais aussi accélérera certains types de calculs par rapport aux technologies traditionnelles."
Un article de La Voix de la Russie

Bien à vous

Culte des morts !


Le premier élément définissant une civilisation « pensante » est le culte des morts. Tant que les hommes jetaient leurs cadavres avec leurs immondices, ils n’étaient que des bêtes. Le jour où ils commencèrent à les ensevelir ou à les brûler, quelque chose d’irréversible se produisit.

Prendre soin de ses morts, c’est concevoir l’existence d’un au-delà, d’un monde invisible se superposant au monde visible. Prendre soin de ses morts, c’est envisager la vie comme un simple passage entre deux dimensions. Tous les comportements religieux découlent de là.

Le premier culte des morts est recensé au paléolithique moyen, il y a de cela cent vingt mille ans. A cette époque, certaines tribus d’hommes se sont mises à enterrer leurs cadavres dans des fosses de 1,40 m x 1 m x 0,30 m.

Les membres de la tribu déposaient à côté du défunt des quartiers de viande, des objets en silex et les crânes des animaux qu’il avait chassés. Il semble que ces funérailles s’accompagnaient d’un repas pris en commun par l’ensemble de la tribu.

Chez les fourmis, notamment en Indonésie, ont été repérées quelques espèces qui continuent de nourrir leur reine défunte plusieurs jours après son décès. Ce comportement est d’autant plus surprenant que les odeurs d’acide oléique dégagées par la morte leur ont obligatoirement signalé son état.

(Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu)

Cela laisse à réfléchir....

Je me fais l'avocat du diable.
Comme on pourrait penser, à propos du culte des morts, que c'est tout simplement notre conscience, ces valeurs essentielles en nous qui font que nous regardons alors à deux fois, au contraire des animaux, avant de jeter là la dépouille d'un de nos parents sans plus de cérémonial et préoccupation, ce respect en même temps que cet attachement que nous éprouvons et que nous nous devons envers tous ces êtres chers qui ne sont plus.
D'accord, esprit par trop rationnel... mais, justement, dis-moi, d'où vient elle-même cette conscience ? s'est-elle développée à petit feu en connexions de plus en plus complexes pour y trouver comme par déclic un beau jour la lumière de la Connaissance ? ou est-ce simplement là le fait du Saint-Esprit - on sait pas d'où ça vient mais c'est là ?... un peu des deux ou/et le fait de cette Réalité au plus profond de nous qui nous relie à tout instant avec ces origines ontologiques et toutes ces dimensions spirituelles qu'on a oubliées ? Le sentiment de la mort ne serait donc que cette inconscience en nous de ce Paradis perdu et cependant latent... ou quelque chose comme ça sinon divagations tardives

Les recherches de la langue naturelle :

La croyance d'une langue universelle et naturelle a fait l'objet de quelques expériences pas toujours très morales.
En voici trois.

Ce fut d'abord Hérodote qui raconta celle ci :


" Avant le règne de Psammétique, les Égyptiens se croyaient le peuple le plus ancien de la terre. Mais quand Psammétique devint roi, il voulut savoir quel peuple méritait vraiment ce titre ; et depuis ce temps, les Égyptiens pensent que les Phrygiens les ont précédés, s'ils sont eux-mêmes plus anciens que tous les autres peuples. Toutes les recherches de Psammétique pour découvrir un moyen d'apprendre quel peuple était le premier apparu sur terre étant demeurées vaines, il imagina ce procédé : il fit remettre à un berger deux nouveau-nés, des enfants du commun, à élever dans ses étables dans les conditions suivantes : personne, ordonna-t-il, ne devait prononcer le moindre mot devant eux ; ils resteraient seuls dans une cabane solitaire et, à l'heure voulue, le berger leur amènerait des chèvres et leur donnerait du lait à satiété, ainsi que tous les soins nécessaires. Par ces mesures et par ces ordres, Psammétique voulait surprendre le premier mot que prononceraient les enfants quand ils auraient dépassé l'âge des vagissements inarticulés. Il en fut ainsi ; pendant deux ans, le berger s'acquitta de sa tâche, puis un jour, quand il ouvrit la porte et entra dans la cabane, les enfants se traînèrent vers lui et prononcèrent le mot "bécos" , en lui tendant les mains, c'est, chez les Phrygiens, le nom du pain. Les Égyptiens s'inclinèrent devant une pareille preuve et reconnurent que les Phrygiens étaient plus anciens qu'eux. "


Puis Frédéric II de Hohenstaufen fit la sienne au 13ème siècle racontée par Salimbene de Parme

« [Frédéric II] voulut faire une expérience pour savoir quels seraient la langue et l’idiome des enfants, à leur adolescence, sans qu’ils aient jamais pu parler avec qui que ce fût. C’ est ainsi qu’il ordonna aux nourrices d’allaiter les enfants [… ] avec la défense de leur parler. Il voulait en effets savoir s’ils parleraient la langue hébraïque, qui fut la première, ou bien la grecque, ou la latine, ou l’arabe ; ou s’ ils parleraient toujours la langue des parents dont ils étaient nés. Mais il se donna de la peine sans résultat, parce que les enfants ou les nouveaux-nés mourraient tous. »



Enfin Jacques IV d'Ecosse (1473-1513) à une époque où la question de l'éthique scientifique ne se posait pas, tentât une bien curieuse et cruelle expérience : priver des nourrissons de toute parole humaine pour savoir quelle langue ils parleraient. L'histoire prétend qu'élevés par une nourrice muette, ils auraient parlé l'Hébreu.

intuitif a écrit:

Les recherches de la langue naturelle :

La croyance d'une langue universelle et naturelle a fait l'objet de quelques expériences pas toujours très morales.
En voici trois.

Ce fut d'abord Hérodote qui raconta celle ci :


" Avant le règne de Psammétique, les Égyptiens se croyaient le peuple le plus ancien de la terre. Mais quand Psammétique devint roi, il voulut savoir quel peuple méritait vraiment ce titre ; et depuis ce temps, les Égyptiens pensent que les Phrygiens les ont précédés, s'ils sont eux-mêmes plus anciens que tous les autres peuples. Toutes les recherches de Psammétique pour découvrir un moyen d'apprendre quel peuple était le premier apparu sur terre étant demeurées vaines, il imagina ce procédé : il fit remettre à un berger deux nouveau-nés, des enfants du commun, à élever dans ses étables dans les conditions suivantes : personne, ordonna-t-il, ne devait prononcer le moindre mot devant eux ; ils resteraient seuls dans une cabane solitaire et, à l'heure voulue, le berger leur amènerait des chèvres et leur donnerait du lait à satiété, ainsi que tous les soins nécessaires. Par ces mesures et par ces ordres, Psammétique voulait surprendre le premier mot que prononceraient les enfants quand ils auraient dépassé l'âge des vagissements inarticulés. Il en fut ainsi ; pendant deux ans, le berger s'acquitta de sa tâche, puis un jour, quand il ouvrit la porte et entra dans la cabane, les enfants se traînèrent vers lui et prononcèrent le mot "bécos" , en lui tendant les mains, c'est, chez les Phrygiens, le nom du pain. Les Égyptiens s'inclinèrent devant une pareille preuve et reconnurent que les Phrygiens étaient plus anciens qu'eux. "


Puis Frédéric II de Hohenstaufen fit la sienne au 13ème siècle racontée par Salimbene de Parme

« [Frédéric II] voulut faire une expérience pour savoir quels seraient la langue et l’idiome des enfants, à leur adolescence, sans qu’ils aient jamais pu parler avec qui que ce fût. C’ est ainsi qu’il ordonna aux nourrices d’allaiter les enfants [… ] avec la défense de leur parler. Il voulait en effets savoir s’ils parleraient la langue hébraïque, qui fut la première, ou bien la grecque, ou la latine, ou l’arabe ; ou s’ ils parleraient toujours la langue des parents dont ils étaient nés. Mais il se donna de la peine sans résultat, parce que les enfants ou les nouveaux-nés mourraient tous. »



Enfin Jacques IV d'Ecosse (1473-1513) à une époque où la question de l'éthique scientifique ne se posait pas, tentât une bien curieuse et cruelle expérience : priver des nourrissons de toute parole humaine pour savoir quelle langue ils parleraient. L'histoire prétend qu'élevés par une nourrice muette, ils auraient parlé l'Hébreu.

Du coup on en sera pas plus... peut être le langage de la nature, du moins une traduction de ce que nos sens perçoivent de notre environnement

Pour sur, l'expérimentation n'est pas toujours morale ...