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 La phobie

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Adelinette

Adelinette

Féminin Lion Singe
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MessageSujet: La phobie    La phobie  I_icon_minitimeVen 28 Sep 2012 - 20:44



La phobie


En psychologie le terme phobie, du grec ancien phobos , désigne un ensemble de souffrances psychiques qui se présentent de manière différente chez l'enfant où elles sont souvent sans conséquence, ou chez l'adolescent et l'adulte.
Lorsqu'elles prennent valeur de symptômes, elles doivent être considèré comme un signe d'un souffrance psychique qu'il s'agit d'analyser avant de penser à une quelconque mesure thérapeutique.
Pour les psychanalystes, la ou les phobies ne sont jamais des entités isolées et stables, elles sont en effet toujours rattachées à un pôle d'organisation névrotique ou borderline (hystérie d'angoisse, névrose phobo-obsessionnelle, etc.).
Les phobies du petit Hans dans les récit de Freud sont paradigmatiques.


Deux approches :


Pour la psychanalyse, la phobie est le produit d'un compromis agissant par un déplacement de représentations, d'un objet significatif (le père dans Le petit Hans) aimé et haï, à un objet moins significatif mais chargé de peurs (le cheval chez Hans).

Le résultat défensif est: "Ce n'est pas moi qui veut du mal à mon père rival de l'Œdipe, c'est le cheval qui cherche à me mordre".
Il y a double mouvement: projection et déplacement, la haine est projetée sur le cheval parce qu'insupportable à la lumière de la censure ou du surmoi, et c'est le cheval qui est menaçant à mon égard.

Le traitement psychanalytique vise ainsi à mettre en lumière les mécanismes du ou des symptômes phobiques, anxieux, etc.
Cela vise la réappropriation du sens, puis son élaboration par le sujet, notamment dans sa configuration oedipienne inconsciente.

Dès l'époque de Freud, on a constaté que la phobie était un symptôme instable fugace et fragile, on parle alors d'hystéro-phobie, de névrose phobo-obsessionnelle, etc. L'angoisse est souvent présente comme signal d'alarme comme l'avait très bien montré Freud.
Dès lors, s'attaquer au seules manifestations symptomatiques peut apparaître comme très insuffisant.
A la différence de l'approche béhavioriste, pour la psychanalyse, le symptôme phobique a un sens qu'il s'agit de déchiffrer pour en atteindre les sous-bassements inconscients.




La psychanalyse - ou la psychothérapie psychanalytique :

Sont des indications thérapeutiques dont le but est, à travers l'investigation de l'inconscient du patient, de parvenir à une compréhension profonde des symptômes et de leur raison d'être.
Cette investigation se fait dans le cadre d'une relation transférentielle qui réactualise le conflit inconscient afin de lui permettre d'être surmonté et dépassé.
Cette psychothérapie des profondeurs est plus longue et plus engageante que la psychothérapie cognitivo-comportementale dans la mesure où elle s'attaque aux causes de la névrose et pas seulement à ses manifestations secondaires.
Dans les cas où cela est nécessaire, certains psychanalystes préconisent un travail conjoint avec les thérapeutes utilisant la TCC, en raison du caractère parfois envahissant des symptômes, pour ensuite permettre le traitement analytique proprement dit.


B) Dans l'approche behavioriste


Épidémiologie comportementale :

Dans les classifications comme le DSM ou le CIM, ces réactions doivent être suffisamment invalidantes pour que l’on puisse parler de phobie.
Les phobies sont les formes les plus fréquentes de la famille des troubles anxieux.
On estime que 5 à 25% de la population générale souffre de phobie(s).
Les phobies représentent même la pathologie psychiatrique la plus fréquentes chez les femmes, et la 2e plus fréquente chez les hommes.
Le diagnostic nécessite d'écarter toute origine organique de la symptomatologie (notamment des urgences pouvant avoir la même présentation -Infarctus, Embolie pulmonaire, Phéochromocytome, AVC, hypoglycémie...), une névrose plus structurée, un trouble dysthymique ou une psychose (phobies atypiques).
La phobie se caractérise par une peur irrationnelle et majeure en présence du stimulus phobogène, pouvant évoluer vers une attaque de panique si l'évitement n'est pas possible.
Les phobies ne deviennent des "pathologies" que lorsqu'elles entrainent un souffrance importante chez le patient, et une détérioration de sa qualité de vie.
Elles deviennent alors invalidantes de par les symptômes en présence du stimulus phobogène, et de par les stratégies que doit mettre en place le patient afin de les éviter.

Certaines phobies n'ont aucune composante psychologique, mais sont des réactions à des stimuli physiquement insupportables en raison d'un état médical particulier :

Photophobie, crainte de la lumière, un des symptômes possibles de la méningite.
Hydrophobie, crainte de l'eau, désigne dans le cas d'un patient atteint de rage l'impossibilité à avaler les liquides, dans la mesure où ceux-ci entraînent un spasme laryngé.

Classification et signes visibles
La classification comportementaliste sépare les phobies en trois catégories :

les phobies spécifiques (ou phobies «simples»), où les symptômes sont déclenchés par un objet externe : souris, avions, sang, etc.
Souvent négligées par l'entourage et parfois tournées en ridicules, elles peuvent être source de détresse psychologique majeure, et dans certains cas d'un impact serieux sur la qualité de vie (phobie des transports, phobie des animaux, phobie des phénomènes naturels…).
les phobies sociales, à savoir la peur d’interagir avec les autres, de réaliser certaines actions devant d’autres personnes, par exemple la blemmophobie (peur du regard des autres) ou encore l'éreutophobie (peur de rougir).Il convient de relativiser ce concept de "phobie sociale", qui est un concept émergeant de la psychiatrie moderne et était jusque là couramment désigné sous le terme de "timidité".
l’agoraphobie, c’est-à-dire la peur de quitter son environnement proche et de se retrouver dans un endroit dont il serait difficile ou gênant de s’extraire.
Les phobies vis-à-vis des maladies, comme la nosophobie (peur des maladies en général) ou la cancérophobie (peur du cancer), sont en principe des formes d'hypocondrie et non des phobies simples.
Néanmoins, certains classements rangent la peur d'être contaminé dans les phobies simples, et celle d'être déjà malade dans l'hypocondrie.

La plupart des phobies spécifiques représentent un état extrême d’un sentiment normal : la phobie des avions représente la suramplification de la sensation d’appréhension naturelle que tout le monde ressent lors d’un décollage, par exemple.
Les symptômes ressentis lors de la confrontation à l’objet ou la situation phobogène varient fortement d’un sujet à l’autre, constituant dans les cas extrêmes une attaque de panique avec malaise général, sensation de mort imminente, tachycardie, sueurs, etc.
Dans tous les cas, les sujets frappés de phobie spécifique sont conscients de l’irrationalité de leur peur, et en souffrent.

La plupart des individus souffrant de phobie tendent à fuir l’objet phobogène ou encore, lorsque ils sont forcés de le croiser, s’arrangent pour être accompagné d’un objet « contraphobique » qui les rassure : gri-gri, boîte de médicaments ou d'une personne.

La dénomination des phobies est forgée en utilisant la racine grecque correspondant à l’objet craint.
La diversité des phobies décrites fait que l’on peut référencer des centaines de phobies spécifiques différentes !

Parmi les formes infinies sous lesquelles les phobies peuvent se présenter, on se référera à la Liste exhaustive des phobies (Entia non sunt multiplicanda praeter necessitatem, littéralement : « Les choses essentielles ne doivent pas être multipliées sans nécessité »)


Critères diagnostiques comportementaux du DSM IV
Le DSM IV donne les critères de diagnostic suivants pour les phobies non spécifiques (classement 300.29)

Crainte marquée et persistante, excessive ou peu raisonnable, déclenchée par la présence ou l’idée anticipative d'un objet ou d'une situation spécifique (par exemple : vol en avion, hauteurs, animaux, recevoir une injection, voir du sang).
L'exposition au stimulus phobique provoque presque invariablement une réponse immédiate d'inquiétude, qui peut prendre la forme soit d’une crise de panique liée à la situation, soit, d’une prédisposition à une telle crise.
Note : Chez les enfants, l'inquiétude peut être exprimée en pleurant, par de la mauvaise humeur, par de la rigidité, ou en se cramponnant.
La personne admet que la crainte est excessive ou peu raisonnable.
Note : Chez les enfants, cette caractéristique peut être absente.
Les situations phobiques sont évitées, ou bien, sont supportées avec une inquiétude ou une détresse intense.
L'évitement, l'anticipation anxieuse ou la détresse dans la situation redoutée interfère de manière significative avec le quotidien normal de la personne, avec son fonctionnement professionnel (ou scolaire), avec ses activités et rapports sociaux ; ou il y a une détresse marquée due au fait d’être sujet à la phobie.
Pour les personnes de moins de 18 ans, la situation perdure depuis au moins 6 mois.
Il faut que l'inquiétude, les crises de panique ou l'évitement phobique liées à l'objet ou à la situation ne s’expliquent pas mieux par un autre trouble mental.
Cet autre trouble pourrait être le Trouble Obsessionnel Compulsif (par exemple, crainte de la saleté de quelqu'un, avec une hantise de contamination), un trouble post traumatique (par exemple, l’évitement des stimuli liés à un facteur de stress), un trouble d'inquiétude de séparation (par exemple, évitement de l'école), une phobie sociale (par exemple, action d'éviter des situations sociales en raison de la crainte de l'embarras), une panique avec l'agoraphobie, de l'agoraphobie sans antécédent de panique.

Hypothèses étiologiques
Génétique
En plus d'une composante organique supposée, on trouve le plus souvent une origine psychologique (intrapsychique et inconsciente) et, parfois, un facteur familial.

Cognitivo-comportementale
Les psychologues cognitivistes considèrent la phobie comme un comportement appris et renforcé au cours de la vie du patient.
La nature de l'objet phobogène en lui-même n'est pas essentiel à la compréhension de l'étiologie de la phobie, mais plutôt les mécanismes cognitifs qui ancrent le patient dans sa phobie.

La psychothérapie cognitivo-comportementale est une indication thérapeutique pour le traitement des phobies si l'on veut s'attaquer au symptôme en tant que tel.
Dans cette mesure, le traitement consiste à proposer au patient à se confronter à la situation redoutée, d’abord de loin et dans un contexte rassurant, puis de plus en plus intimement. Cette exposition progressive entraîne une diminution des réactions de peur et permet la disparition de la peur pour certains des cas, par désensibilisation.
La psychothérapie cognitivo-comportementale soigne ainsi les symptômes, et peut suffire à permettre au patient de vivre mieux.
Par ailleurs, les psychiatres peuvent juger, après évaluation du patient, de l'opportunité de prescrire en appoint certaines classes médicamenteuses telles que les bêta bloquants, les anxiolytiques (notamment benzodiazépines ou anti H2), ou encore les antidépresseurs (parmi lesquels les IRS) dans le traitement de ce type de pathologie.


Liste des phobies au sens psychologique du terme

Certaines sont de véritables phobies, au sens psychiatrique du terme, pour d'autres, il s'agit surtout de réaction de peur, ou d'appréhension.
La plupart de ces termes sont d'un emploi rarissime voire inexistant, et sont à considérer comme des curiosités lexicales.
On peut les observer dans trois cas

Comme des peurs déraisonnées, excessives, mais que la personne parvient à maîtriser.
Comme des phobies proprement dites, ce qui veut dire que la confrontation déclenche une angoisse majeure, un état de panique, que le patient commence à éviter tout ce qui pourrait lui déclencher une crise.
En dehors des crises, et s'il n'y a pas de confrontation prévue avec l'objet de sa peur, il n'y a pas de symptôme.
Enfin ces symptômes peuvent être vécus sur un mode obsessionnel, et faire l'objet de ruminations douloureuses permanentes, que rien ne vient rassurer, la souffrance psychique est alors constante (exemple : la cancérophobie : aucun examen médical ne parvient à rassurer le patient sur le fait qu'il n'est pas malade) ; ils peuvent enfin s'intégrer à d'autres troubles psychiatriques.



Ablutophobie - Peur de se baigner. Cette phobie est plus une peur de la noyade qu'une peur de l'eau.
Acarophobie - Peur des parasites de la peau, des acariens.
Acérophobie - Peur des acides.
Achluophobie - Peur de l'obscurité.
Achmophobie - Peur des pointes.
Acnophobie - Peur de l'acnée.
Acousticophobie - Peur du bruit.
Acrophobie - Peur des hauteurs ; s'accompagne souvent de vertiges.
Aérodromophobie - Peur des avions.
Agoraphobie - Peur des espaces libres et/ou des lieux publics.
Agraphobie - Peur d'être violé.
Apiphobie - Peur des abeilles. Par extension, peur des insectes possédant un dard ou pouvant piquer.
Apopathodiaphulatophobie - Peur d'être constipé.
Apopathophobie - Peur d'être pris d'une envie de déféquer ou peur des excréments.
Arachnophobie - Peur des araignées.
Cancérophobie - Peur d'être atteint(e) d'un cancer.
Cardiophobie - Peur des maladies cardiaques.
Claustrophobie - Peur des espaces confinés.
Coprophobie - Peur des excréments (voir aussi Scatophobie).
Dysmorphophobie - Peur des anomalies anatomiques.
Émétophobie - Peur de vomir.
Entomophobie - Peur des insectes
Éreutophobie (ou Ereuthophobie) - Peur de rougir en public.
Géphyrophobie - Peur de franchir les ponts.
Gymnophobie - Peur de la nudité.
Hématophobie - Peur du sang.
Hexakosioihexekontahexaphobie - Peur du nombre 666.
Musophobie - Peur des souris.
Nosophobie - Peur de la maladie.
Nudophobie - Crainte ou réprobation de la nudité humaine.
Ochlophobie - Peur de la foule.
Pantophobie - Peur du tout.
Paraskevidékatriaphobie - Peur du vendredi 13.
Squalophobie - Peur des requins.
Phobie sociale - Peur de certaines situations sociales.
Taijin Kyofu - Peur d'offenser autrui par l'odeur ou le regard (terme japonais).
Triskaïdekaphobie - Peur du nombre 13.
Zoophobie - Peur des animaux en général.

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claude.c31

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MessageSujet: Re: La phobie    La phobie  I_icon_minitimeVen 28 Sep 2012 - 22:31

Mine de rien, c’est quand même un problème de société et d’éducation.


Exemple la peur des araignées …


Lorsqu’un parent transmet cette peur à son enfant. Celui-ci aura également dans la majorité des cas, peur des araignées…


Alors que s’en faire de vague. Si on avait écrasé ou attraper l’araignée pour la mettre dehors. Ce geste banal serait devenu naturel et l’enfant n’en aura pas souffert.


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