Giordano Bruno (janvier 1548, Nola — 17 février 1600, Rome), est un philosophe italien.

Sur la base des travaux de Nicolas Copernic et Nicolas de Cues, il développe la théorie de l'héliocentrisme et montre, de manière philosophique, la pertinence d'un univers infini !




En 1584, Giordano Bruno écrit De l’infini de l’univers et des mondes. Dans cet ouvrage, cet ancien moine dominicain défroqué, originaire de Naples, prétend que l’univers n’est pas fini mais infini, que la Terre n’est pas au centre de tout, elle tourne autour du Soleil et ce dernier n’est qu’une étoile parmi tant d’autres.

Giordano Bruno évoque même la possibilité de vies extraterrestres et de différentes dimensions de l’univers.....

Avec lui on passe d’un univers clos, décrit par Aristote, à un univers immense et infini !




Giordano Bruno parcourt l’Europe. Il possède une mémoire extraordinaire. On dit qu’il est capable de réciter par cœur vingt-six mille passages du droit canonique et civil, sept mille extraits de la Bible et mille poèmes d’Ovide.

C’est grâce à ce don de mémoire qu’il est reçu comme un prodige dans les cours des grands d’Europe et, là, il prend plaisir à discuter mathématiques, astronomie, philosophie.

Il plaide pour une religion d’amour sans exclusion d’aucun humain. Il charme par ses talents d’orateur et sa culture. Il défend les idées de Copernic alors que celui-ci n’ose pas les assumer.

Giordano Bruno taille tous les dogmes établis, religieux ou laïcs, la « sainte ignorance » et la « sainte bêtise », les « imbéciles diplômés » et les « tristes pédants »......

Mais c’en est trop pour l’Église qui le fait arrêter en 1592. Il sera torturé à vingt-deux reprises et ne se reniera jamais....





Il sera finalement brûlé vif en place de Rome; on lui clouera la langue de peur que, même sur le bûcher, il ne puisse évoquer son univers infini.

Quant à son testament rédigé en prison, il sera déchiré avant ouverture pour que personne ne soit convaincu par ses idées hérétiques.

Trente-trois ans plus tard, après un procès semblable, devant certains juges semblables, Galilée préférera se rétracter.... Étrangement, l’oubli sera la récompense du premier et la gloire celle du second


En 1889, une statue à son effigie est érigée sur le lieu de son supplice à deux pas du Palais de la Chancellerie qui abrite les services administratifs du Vatican.




Liens :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Giordano_Bruno
http://wesra.free.fr/article.php?sid=221

Pendant la révolution, le peuple a laissé Danton se faire éxécuter ..
Un homme qui s'est battu pour libérer une nation ..

On s'étonne ou pas de l'histoire, son histoire et sa lâcheté ..

Hathor.a.raison a écrit:

Pendant la révolution, le peuple a laissé Danton se faire éxécuter ..
Un homme qui s'est battu pour libérer une nation ..

On s'étonne ou pas de l'histoire, son histoire et sa lâcheté ..

C'est l'histoire Humaine, les vrais précurseurs sont rarement reconnus de leur vivant (voir pire) et tombent au final dans l'oubli...


Concernant Danton et Ropespierre, l'histoire est trouble et refait débat aujourd'hui...

La représentation d'un Danton défenseur et idole du petit peuple ne cadre pas avec le statut social du véritable Danton (bourgeoisie de robe, homme enrichi) qui était en outre moins apprécié des militants populaires que Robespierre, « l'incorruptible ».

Chouard et Onfray en parlent chacun avec leur vision :


Chouard corrige Onfray sur Robespierre et Athènes par rikiai

Il est mort, mais il a gagné.

C'est curieux de voir comment quelqu'un qui semble dire quelque chose de vrai triomphe encore même après 500a en étant mort.

Qui se souvient des accusateurs de Socrate autrement que comme étant les accusateurs de Socrate ?

On peut certes blâmer le pape et les religieux de l'époque qui l'ont condamné à bon droit du reste (c'est fou de voir comment l'Eglise s'est écartée de sa mission d'origine à certains moments), mais bon, combien de personnes se font-elles huer simplement parce qu'elles affirment quelque chose de vrai ?

Et ceux là, personne ne va les plaindre.

moi j'ai un peu du mal avec les gens qui se sacrifient pour leurs idées...
je ne pense pas que des idées méritent qu'on meure...
surtout qu'on peut mentir et sauver sa peau...

souvent la justification va être politique et humaniste : ici on pourrait dire que ce cher bruno s'est laissé torturer et tuer pour que les gens se posent des questions sur le dogme religieux...

la vie c'est précieux tout de même, je ne vous étonnerais pas en disant qu'à sa place j'aurais renié mes croyances sans problèmes.

surtout que (excusez ma prétention à critiquer les notions défendues par ce bruno) si l'univers est infini, alors son centre est partout, donc aussi bien sur terre qu'ailleurs, alors pourquoi dire que la terre n'est pas au centre de tout?

aegis je note que tu affirmes que ce mec est mort pour la vérité : cela signifie que tu la connais!

la vérité est une vue de l'esprit... il me semble qu'on aura toujours les "poètes" pour contredire les "scientifiques"...

par exemple, quelqu'un qui se sent véritablement au centre de sa vie, qui considèrera son expérience de tous les jours comme la plus importante à ses yeux, il se considèrera au centre de tout, et trouvera faux l'affirmation scientifique qui dit que la terre n'est pas au centre de tout, puisqu'il s'y trouve

en tout cas ça j'aime : "Il plaide pour une religion d’amour sans exclusion d’aucun humain."

Attention !

J'ai dit précisément : quelque chose de vrai, et non pas la vérité !

Pour ma part, la vie est un bien précieux, mais je crois qu'il faut être capable d'aller jusqu'au bout de la voie qui est la nôtre. Lorsque tu décides de consacrer ta vie à la recherche de la vérité, et que tu te bats pour elle, il y a un moment donné où le seul choix qu'il te reste est d'aller jusqu'au terme de ton chemin, et où ta personne s'efface devant l'oeuvre à accomplir.

Je comprends pour ma part tout à fait Socrate, Jésus et Bruno d'avoir donné leur vie pour ce en quoi ils croyaient. Dans une autre mesure, je comprends aussi le fanatisme religieux, même si j'adhère à d'autres idées. Le principe est le même : la foi.

Ce sont des personnes qui donnent tout pour ce qu'ils font. La différence, c'est que les uns sont dans l'amour du prochain, et des valeurs qu'ils défendent, les autres pensent pouvoir assurer leur éternité en suivant aveuglément une cause. Les uns sont à l'écoute et dans l'échange, les autres dans la violence et le dogmatisme.

Je précise bien pour éviter un quelconque malentendu.

En définitive, les idées elle-même importent peu, ce qui compte est le message, et non le messager... Ce sont ces gens là qui offrent à l'humanité une occasion d'avancer.

L'homme sage, pour faire simple, en montrant la voie du partage, et de la sagesse. Il nous met face à nous mêmes avec patience et compréhension.
Le fanatique, en montrant la force de la destruction et de la violence. Il nous met face à nos illusions et à notre arrogance par le défis.

Soyez bien sûrs d'une chose, si les hommes étaient sages, justes et bons, cette conversation serait un témoignage du passé.

je connais cette histoire de fanatisme, je considère bruno comme un fanatique

d'ailleurs je dis qu'il n'a pas suivi son idée d'une religion d'amour envers tous les hommes, car en se laissant torturer et exécuter, il a montré essentiellement selon moi, un manque d'amour-propre

tu pointe dans le mille quand tu dis :

"il y a un moment donné où le seul choix qu'il te reste est d'aller jusqu'au terme de ton chemin, et où ta personne s'efface devant l'oeuvre à accomplir"

tous les artistes, créateurs enthousiastes d'une grande "oeuvre" personnelle, réalisent bien souvent qu'ils s'effacent derrière elle : passant des journées entières seuls dans leur bureau quand d'autres "profitent des plaisirs de la vie"...

c'est une question qu'ils se posent tous à moment ou à un autre : "artiste de sa vie ou artiste de son oeuvre?"

chacun est libre de faire ce qu'il veut de sa vie, de sentir son aspiration... mais en l'occurence, je ne comprends pas vraiment pourquoi allez jusqu'à mourir : c'est ça du fanatisme?

C'est une question limite !

Il y a du fanatisme dans le comportement de tout homme qui va jusqu'au bout pour ses idées, son oeuvre !

Je dirais que la différence est dans la portée du sacrifice :
- Bruno a brûlé tout seul.
- Le fanatique lambda de toute époque emmène qui il peut avant dans la tombe avec lui.

Au final, la question qu'il faudrait en premier lieu c'est de savoir ce qu'est le fanatisme pour pouvoir répondre à la question : Giordano Bruno et les autres personnes du même genre sont-ils des fanatiques ?