Sujet: La stratégie secrète de Google apparaît… Mar 11 Fév 2014 - 14:13
INTERVIEW - Laurent Alexandre, expert en technologies du futur, analyse le nouveau rôle de Google dans nos vies et dans nos sociétés.
Laurent Alexandre est une personnalité atypique dont l'expertise est écoutée. Chirurgien urologue de formation, diplômé de l'ENA, HEC et Sciences-Po, cofondateur de Doctissimo.fr, il préside désormais la société de séquençage de génome DNA Vision. Ce "cerveau" s'intéresse "aux bouleversements qu'entraîneront pour l'humanité les progrès de la science, de la technomédecine et des biotechnologies". Il y a consacré un essai remarqué intitulé La Mort de la mort dans lequel il affirme que "l'homme qui vivra 1.000 ans est déjà né".
Google est le premier embryon d'intelligence artificielle au monde, selon vous. Pourquoi? L'objectif des dirigeants de Google est de transformer leur moteur de recherche en intelligence artificielle. Progressivement ils s'en rapprochent. En fait, personne ne l'a vu venir, ni les utilisateurs quotidiens du moteur de recherche, ni ses concurrents. Il a fallu du temps pour que la stratégie des dirigeants de Google soit comprise. Je suis bluffé par la vitesse à laquelle cette société contrôle les industries clés du XXIe siècle.
Expliquez-vous… Regardez la vague de rachats de start-up et de sociétés auxquels Google procède! En deux ans, cette entreprise a réussi à préempter trois marchés clés. Celui de la lutte contre la mort : elle a créé Calico, une filiale qui a cet objectif fou d'augmenter l'espérance de vie de vingt ans d'ici à 2035. Elle a investi dans le séquençage ADN avec sa filiale 23andMe, mais aussi dans un projet de lentilles intelligentes pour les diabétiques, qui mesurent en temps réel votre glycémie. Parallèlement et en moins d'un an, Google a racheté les huit principales sociétés de robotique. Dont Boston Dynamics, qui crée le chien robot "BigDog" pour l'armée américaine, ou Nest, leader mondial de la domotique et des objets intelligents… Pendant ce temps, sa Google Car, un mélange incroyable de robotique et d'intelligence artificielle, roule seule sur des milliers de kilomètres sur les routes de Californie sans accident. Si en l'an 2000 vous évoquiez l'idée d'une voiture robot autonome, tout le monde riait! En 2025, elle sera démocratisée. Enfin, depuis quelques années, Google débauche les plus grands noms de l'intelligence artificielle. Comme Ray Kurzweil, le "pape" du transhumanisme, qui vient d'être nommé ingénieur en chef du moteur de recherche.
Quel est le lien entre l'idéologie "transhumaniste" et Google? Cette idéologie est née dans les années 1950. Elle considère légitime d'utiliser tous les moyens technologiques et scientifiques pour augmenter les capacités de l'homme – son corps, son cerveau, son ADN – et pour faire reculer la mort. À l'époque, c'était de la science-fiction ; aujourd'hui cela devient concret. Google soutient cette idéologie et maîtrise toutes les technologies qui la sous-tendent : la robotique, l'informatique, les moteurs de recherche et l'intelligence artificielle, les nanobiotechnologies, le séquençage ADN dont le coût a été divisé par 3 millions en dix ans…
Quel est le but de cette croissance tentaculaire? Une société qui maîtrise l'intelligence artificielle – et Google est la plus avancée sur ce terrain –peut potentiellement entrer dans n'importe quel domaine. Elle le fait d'ailleurs : elle est même présente dans les VTC qui concurrencent les taxis avec Uber, une filiale de Google Ventures! En réalité, Google est beaucoup plus qu'une société informatique. Les principaux acteurs de la robotique viennent de le comprendre ; mais trop tard, Google a déjà racheté les meilleurs d'entre eux à bon prix. Cette stratégie est bluffante… Google a été la première à comprendre la puissance de la révolution des technologies NBIC, cette convergence de quatre vagues (nanotechnologies, bio-ingénierie, informatique et cognitique) qui va construire le XXIe siècle et donner une puissance extraordinaire à la lutte contre la mort. Car ces technologies NBIC constituent en réalité une seule et immense industrie, qui contrôlera toutes les autres.
Aucun concurrent de taille pour ébranler ce géant? Si les rumeurs assurant qu'Apple débauche les principaux spécialistes de la santé électronique se vérifient, si le projet de montre iWatch consiste bien en un instrument de mesure en continu des variables de santé… alors Apple pourrait peut-être le concurrencer sur l'ensemble des NBIC. Mais il en est encore très, très, très loin.
Qui contrôle Google aujourd'hui? Personne, en dehors de ses actionnaires. Or il me semble indispensable d'encadrer l'intelligence artificielle au niveau mondial, de poser des garde-fous. Les États-Unis y réfléchissent sérieusement. L'Asie aussi. En Europe? On est largué, on regarde le train passer… Google est une société magnifique. Pourtant, si elle devient leader en matière de lutte contre la mort, d'intelligence artificielle, de robotique, de domotique, de voitures intelligentes, il faudra vraiment réfléchir à la démanteler! Elle pourrait devenir plus puissante que les États.
Le tableau est effrayant… N'est-ce pas trop tard? Il n'est jamais trop tard. Mais la croissance très rapide des technologies NBIC rend possible ce qui relevait jadis de la science-fiction. La bataille entre le microprocesseur et le neurone a commencé, et l'intelligence artificielle arrive à grands pas. Selon la loi de Moore, la puissance informatique double très rapidement. Le nombre d'opérations réalisées par les plus gros ordinateurs est multiplié par 1.000 tous les dix ans et donc par 1.000.000 en vingt ans. En 1950, un ordinateur effectuait 1.000 opérations par seconde. Aujourd'hui, on atteint 33 millions de milliards d'opérations par seconde. Ce sera 1.000 milliards de milliards en 2029! Autour de 2040 émergeront des machines dotées de la capacité du cerveau humain. Et d'ici à la fin du siècle, elles nous dépasseront en intelligence, ce qui poussera l'homme à vouloir "s'augmenter" par tous les moyens. Imaginez si de tels robots, plus forts que nous, ayant accès à l'intelligence artificielle et à l'impression 3D, connectés et contrôlant Internet, existaient… Leur pouvoir de manipulation serait quasi illimité. Quand "BigDog" aura un fusil d'assaut M16 dans les mains, il vaudra mieux ne pas se promener en forêt!
Perso ça me fait un peu penser à cette bande-annonce de jeu video (attention paranoia inside)
Akhenuræus
Messages : 1103 Date d'inscription : 28/12/2012 Age : 43
Sujet: Re: La stratégie secrète de Google apparaît… Mar 11 Fév 2014 - 15:03
Si tu m'autorise à compléter le sujet avec cet article abordant les manipulations financières de Google... http://www.planete-revelations.com/t14419-alternatives-a-google-moteurs-de-recherche-autres#157362
Mais comment fait Google pour payer si peu d'impôts en France ?
Selon nos informations, la France réclame un milliard d'euros au géant américain. Le fisc a exploité une faille dans un schéma d'optimisation complexe. Explications.
Google emploie quelque 350 salariés en France, y fournit de nombreux services (son moteur de recherche, sa messagerie, son agrégateur d'informations), ce qui lui permet de vendre des liens sponsorisés à des annonceurs. Un business très lucratif, qui n'a pourtant officiellement généré qu'un très faible volume d'affaires dans l'Hexagone (moins de 192 millions d'euros). Résultat, la firme de Mountain View n'a réglé que 8,3 millions d'impôts en 2012, selon les chiffres obtenus par l'Agence France-Presse auprès du tribunal de commerce.
Comment le géant de l'Internet a-t-il fait pour réussir ce tour de force ? Il facture en fait les liens sponsorisés de son moteur de recherche depuis l'Irlande, via sa filiale Google Ireland Limited. Officiellement, les employés français n'ont qu'un rôle subalterne, "d'assistance marketing et de service support".
Une convention fiscale sur mesure
Et cela dans un but bien particulier : s'il est très difficile d'obtenir des informations précises sur la stratégie fiscale de Google, elle repose sur une subtilité de la convention fiscale entre la France et l'Irlande. La lecture de cet accord bilatéral, qui date de 1969, est édifiante. Le Bulletin officiel des finances publiques-impôts sur ce texte explique que les "bénéfices industriels et commerciaux réalisés par une entreprise de l'un des deux États, sur le territoire de l'autre État, sont imposés dans cet autre État, mais uniquement dans la mesure où les bénéfices sont imputables à l'établissement stable qui s'y trouve situé". Pas d'"établissement stable" en France, pas d'impôt ! Or, au terme de cet accord, il n'existe pas d'"établissement stable" "si une installation fixe d'affaires est utilisée aux seules fins de publicité, de fourniture d'informations, de recherche scientifique ou d'activités analogues qui ont pour l'entreprise un caractère préparatoire ou auxiliaire". Comme par hasard, Google vient d'ouvrir un centre de R&D et un institut culturel en France !
Mais la version de l'américain n'a visiblement pas convaincu le fisc français, même s'il est très difficile d'avoir des informations précises, l'administration refusant de communiquer sur un cas particulier, en application du principe du "secret fiscal". Le 30 juin 2011, une perquisition au siège a permis à la Direction nationale d'enquêtes fiscales et aux douanes de saisir de nombreux documents (factures, courriels, contrats...) suggérant que les équipes françaises jouaient un rôle bien plus important que ce que Google voulait bien dire. Le fisc serait parvenu à déjouer le schéma d'optimisation fiscale de l'américain en récoltant des preuves que tout a été organisé pour que l'activité en France ne ressemble pas à un "établissement stable", alors qu'elle en avait les caractéristiques. La firme de Mountain View pourrait être redressée d'un milliard d'euros, selon nos informations.
La technique du "Double Irish"
Sauf que le problème est loin d'être réglé définitivement : l'entreprise aurait déjà commencé à combler les failles de son système, suite au contrôle fiscal de 2011. En d'autres termes, le fusil du fisc ne serait qu'à un seul coup. Dans une enquête sur le sujet publiée mercredi, BFM.com explique par exemple que Google a décidé par prudence de "rebaptiser certaines activités pour réduire les risques". L'activité française chargée des grandes entreprises, qui s'appelait direct sales organization, aurait, par exemple, été rebaptisée large customer team. Le moteur de recherche américain devrait donc pouvoir, à l'avenir, continuer à remonter l'essentiel des bénéfices réalisés en France vers l'Irlande.
Mais son schéma d'optimisation fiscale ne s'arrête pas là. Le sénateur UMP Philippe Marini a décrit avec beaucoup de précision sa stratégie pour tenter d'échapper à l'impôt au niveau mondial dans un rapport d'information sur la fiscalité numérique de 2012. Google excelle dans la technique dite du "Double Irish", aussi utilisée par Facebook ou Microsoft. Comment cela marche-t-il ? Le montage est complexe mais finalement compréhensible. Et surtout parfaitement légal... Google US commence par concéder ses droits de propriété intellectuelle (brevets, marque) à une société irlandaise située... aux Bermudes, appelée Google Ireland Holdings. Pour limiter les bénéfices aux États-Unis, Google Ireland Holdings paye cette redevance à Google à un prix artificiellement bas. Étonnamment, cela n'a pu se faire qu'avec la complicité du fisc américain qui a approuvé ce prix "de transfert" en 2006, souligne Philippe Marini. C'était avant le début de la crise financière et des finances publiques que le monde connaît aujourd'hui...
Envoyer les bénéfices... aux Bermudes
Même si Google Ireland Holdings est bien une société irlandaise, elle est exemptée d'impôts aux yeux de Dublin, "dès lors que son centre de management effectif est situé aux Bermudes". C'est pourtant aussi la société mère d'une autre société irlandaise, appelée Google Ireland Limited. C'est cette filiale, qui emploie quelque 2 000 personnes, qui est censée réaliser l'essentiel du chiffre d'affaires (11 milliards de dollars) de Google en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique, selon le président de la commission des Finances du Sénat. Y compris en France donc. Pour réduire son bénéfice, elle a intelligemment été désignée comme "concessionnaire" des droits de propriétés intellectuelles détenues par sa société mère, l'irlandaise installée aux Bermudes. Car le prix payé (5,5 milliards de dollars) en redevance "constitue une charge déductible pour Google Ireland Limited". Google gagne ainsi sur les deux tableaux : le bénéfice irlandais de Google Ireland Limited est réduit, mais il est surtout transféré vers sa société mère installée aux Bermudes !
Mais ce n'est toujours pas fini : selon le droit irlandais, les redevances liées à l'exploitation d'un droit de propriété intellectuelle sont totalement exonérées d'impôt si elles sont transférées à l'intérieur de l'Union européenne ! Voilà pourquoi Google a subtilement intercalé entre ses deux sociétés irlandaises une société néerlandaise (Netherlands Holdings BV). Une simple coquille juridique, par laquelle transite le paiement des redevances... C'est la technique du "Dutch Sandwich". Au final, "près de 99,8 % des bénéfices réalisés à Dublin sont perçus par Google Ireland Holdings sise aux Bermudes... où l'imposition sur les bénéfices n'existe pas", écrit Philippe Marini.
Prise de conscience internationale
Reste alors un dernier obstacle à franchir : rapatrier les profits des Bermudes vers les États-Unis. Normalement, un tel transfert est imposé à 35 %. Mais pour récupérer de l'argent en 2005, l'administration Bush avait établi une imposition exceptionnelle de 5 % pour les bénéfices rapatriés depuis l'étranger", rappelle Philippe Marini, avant de préciser que Google attendrait le renouvellement d'une telle opération exceptionnelle pour "effectuer un nouveau rapatriement". Crise des finances publiques oblige, les États ont commencé à réagir. Ils ont adopté en juillet 2013 un "plan d'action" de 15 mesures préparé à leur demande par l'OCDE pour lutter contre la double "non-imposition" des bénéfices. Une "double non-imposition" rendue possible par des règles d'imposition internationale conçues il y a des décennies afin d'éviter une "double imposition" des entreprises dans leur pays d'origine et dans le pays d'accueil. Elle n'est visiblement plus adaptée à l'environnement international actuel.
Mais les choses traînent particulièrement sur l'économie numérique, dont les spécificités rendent la lutte contre l'optimisation et l'évasion fiscale encore plus difficile à l'échelle mondiale. L'action n° 1 proposée par les experts de l'OCDE vise à "identifier les principales difficultés posées par l'économie numérique pour l'application des règles fiscales internationales existantes, et élaborer des solutions détaillées pour les résoudre, en adoptant une démarche globale et en tenant compte à la fois de la fiscalité directe et indirecte". En d'autres termes, on en est encore à essayer de mieux comprendre les bouleversements entraînés par l'économie numérique en termes de taxation à l'échelle internationale ! Un groupe de travail coprésidé par la France et les États-Unis doit permettre de faire avancer le sujet. La réflexion n'est pas beaucoup plus avancée au niveau européen où un autre groupe de travail, créé sous l'impulsion du commissaire européen en charge du dossier, Algirdas Semeta, devrait rendre ses conclusions à l'été.
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orné
Messages : 5072 Date d'inscription : 11/06/2012 Age : 51 Localisation : UNIFIÉS CORPS, ÂME, MENTAL. LA TRINITÉ PARFAITE QUI REGARDE DANS LA MÊME DIRECTION, NE SE COMBAT PLUS MAIS RESTE SOLIDAIRE
Sujet: Re: La stratégie secrète de Google apparaît… Mar 29 Juil 2014 - 7:02
LES AMBITIONS DE GOOGLE EN MATIÈRE DE GÉNÉTIQUE ET DE TRANSHUMANISME RÉSUMÉES PAR BLAKO (VIDÉO)
Une vidéo époustouflante de Blako "extraite de Salut les Terriens du 31 mai 2014, Canal +" éditée par ndf.fr et relayé par SOS-planete
Messages : 553 Date d'inscription : 24/08/2022 Age : 59
Sujet: Re: La stratégie secrète de Google apparaît… Lun 25 Déc 2023 - 11:41
" Laurent Alexandre est une personnalité atypique dont l'expertise est écoutée. Chirurgien urologue de formation, diplômé de l'ENA, HEC et Sciences-Po, cofondateur de Doctissimo.fr, il préside désormais la société de séquençage de génome DNA Vision. Ce "cerveau" s'intéresse "aux bouleversements qu'entraîneront pour l'humanité les progrès de la science, de la technomédecine et des biotechnologies". Il y a consacré un essai remarqué intitulé La Mort de la mort dans lequel il affirme que "l'homme qui vivra 1.000 ans est déjà né".
Pffft ! Quel parasite ce gars... Il a jamais essayer de garder des oranges plus longtemps en les laissant connectés a la Nature... au lieu du frigo !
La seule chose qu'il cherche ce mec c'est le Pognon Totalitaire ! Comme tant d'autres corrompus par le pognon...
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Sujet: Re: La stratégie secrète de Google apparaît…