akasha
Messages : 6833 Date d'inscription : 12/05/2013 Age : 39
| Sujet: Déclin sociétal, effondrement émotionnel ? Mar 30 Jan 2018 - 0:16 | |
| Bonsoir mes frères & sœurs Il est indéniable pour toutes personnes intent soit peu éveillé et conscientisé que nous vivons actuellement une période charnière qui sera décisive pour le futur tant il y en aura un. Notre perception de notre société est influencée par nos convictions, mais aussi par son environnement direct et bagage culturel, de ce fait notre vision ne peut pas être totalement exacte et réaliste de la réalité intrinsèque. Et seul un éveil globale pourra peut-être inverser la tendance à sa destruction, du moins la fin d'un empire comme d'autres on connu en existant pourtant beaucoup plus longtemps que le notre. Mais n'est-il pas déjà trop tard ? Le fait de réorganiser sa vie face au consumérisme n'est-il pas plutôt une façon d'acheter son salut ? Est-ce vraiment encore utile de lutter de tenter de changer le monde ? Ne vaudrait-il pas mieux de vivre le moment présent à fond sans se préoccuper des événements à venir ou pas ? Akasha.
Déclin sociétal, effondrement émotionnel ?Dialogue après avoir déconstruit certaines des évidences (notamment la Culture) qui constituent notre société et qui, par le fait que nous les tenons comme acquises, nous semblent si banales que nous ne leur prêtons pas attention. - Citation :
- Avez-vous fait du tourisme pendant vos voyages ? »
Je le regardai d’un air stupide. « Du tourisme ? »
– Oui, avez-vous quitté l’itinéraire prévu pour aller visiter des sites touristiques ?
– Oui, parfois.
– Vous avez noté, j’en suis sûr, que seuls les touristes prêtent attention aux curiosités locales. Pour toutes sortes de raisons pratiques, les autochtones ne les voient même plus, tout simplement parce qu’ils les ont en permanence sous les yeux.
– Oui, c’est vrai.
– Tout cela pour vous dire que nous avons fait la même chose pendant notre voyage. Nous nous sommes promenés à travers votre territoire culturel en remarquant les curiosités que les autochtones ne regardent jamais. Un visiteur d’une autre planète les trouverait remarquables, voire extraordinaires, mais les gens de votre culture les tiennent pour acquises et ne notent même pas leur présence.
– C’est juste. Comme si vous aviez pris ma tête entre vos mains et l’aviez tournée vers un point précis en me demandant « Vous voyez ça ? » – et si j’avais répondu : « Voir quoi ? Il n’y a rien à voir là-bas. »
Extrait de Ishmael de Daniel Quinn. Est-ce la culture qui évolue du fait de celle de l’homme, ou l’homme qui évolue selon les changements culturels ? Dans les deux cas, elle influe directement sur notre perception du monde, de l’histoire, de notre environnement proche et de la société dans sa globalité. Si vous vous rendiez dans l’Antiquité et que vous demandiez aux Égyptiens la manière dont ils racontent leurs mythes aux enfants, ils vous répondraient très certainement « Nos mythes ? Mais nous n’avons pas de mythes. Nos dieux sont bien réels, et prenez garde à ce que vous dites sur eux ou vous en subirez le courroux. ». Ce phénomène semble être toujours d’actualité, sous une autre forme. L’homme moderne semble penser qu’il se trouve hors de toute culture et croyances, car les siècles passés ont été marqués de découvertes scientifiques entrainant ruptures et désillusions. Il se croit désormais proche de l’ultime savoir, et désormais débarrassé de toute entrave à son élévation vers le pouvoir « divin » (Homo Deus, Yuval Noah Harari.) : celui de la connaissance universelle et du progrès technique illimité. Cependant, ce qu’il ne semble pas voir, c’est que l’intégralité ou presque de ses actions est dirigée par un des plus puissant, intense et destructeur mythe qu’il ait connu : le mythe de la croissance matérielle infinie.
Nous pouvons considérer que nos grands-parents, issus de l’ancienne génération ont grandi au cœur même d’un mythe prônant un confort de vie élevé, durable, et que rien ne pourra jamais arrêter. Ils sont ainsi sous l’influence de ce mythe des 30 Glorieuses, influençant encore leurs enfants dans leur transmission de cette vision anachronique du monde, tâchée d’illusions et de croyances. Ces derniers se maintiennent alors plus ou moins dans l’héritage de pensée de leurs parents : « Il y a toujours eu des crises. Celle-ci n’est pas le première et ne sera pas le dernière, il y a toujours une période de relance et de croissance qui vient après. ». Mais ils constatent également les défaillances du système actuel, se confrontant alors aux réalités indéniables qui les amènent à reconsidérer leur propre vision. La dernière génération quant à elle, bien que commençant doucement à comprendre les enjeux et les problématiques globales, est en majorité trop jeune encore pour pouvoir réellement agir à grande échelle, et encore trop peu de ses individus développent un réel intérêt et une conscience environnementale.
De ce fait, l’effondrement se rapproche plus rapidement que la vitesse à laquelle les esprits s’éveillent et les mouvements de transition s’élaborent, l’allure de ce déclin précipité n’étant que l’écho de la croissance exponentielle de l’industrie qu’a connu notre société au siècle dernier.
« Rafal Olbinski » Il semblerait donc qu’une part conséquente des personnes prenant conscience du déclin sociétal à venir traversent une totale désillusion. Il est aisé de constater que les nombreuses complexités qui structurent notre société actuelle en annihilent en effet toute possibilité d’évitement. On identifie ainsi un parallèle entre cette sensation d’effondrement émotionnel intérieur et l’effondrement sociétal lui-même : comme si l’entendement de ce qui se produisait à la société entière était reproduit à l’échelle de chaque individu.
Cette fracture témoigne de l’accroche que nous avons à notre société : si celle-ci s’effondre, nous nous effondrons avec elle, reflétant à quel point elle est ancrée en nous. En extrapolant, la société représente à elle seule une entité infiltrée en nous à nos dépends, au même titre qu’un cordon ombilical qui nous condamnerait à une mort certaine si celui-ci venait à rompre. À la suite de cette prise de conscience, les individus entrent dans de profonds tourments provoquant un décalage temporel, lequel les projette spontanément dans une démarche d’anticipation, une tentative de projection mentale de ce futur désormais compris.
Ainsi, par l’ensemble des violentes émotions ressenties et par la nécessité de repenser leur environnement, ces individus s’efforcent de recréer une rassurante bulle d’optimisme, mais toutefois illusoire. Ils combinent un hypothétique futur à leur présent réel, et essayent d’imaginer le visage du monde à venir. C’est-à-dire qu’en se basant sur les objets et actions évidentes de la vie quotidienne : transports, alimentation, ils élaborent des comparaisons avant/après le déclin (ex : « et dire qu’il n’y aura presque plus de voitures, et dire qu’on ne pourra plus importer d’ananas…) qu’ils appliquent de manière récurrente à ce qui les entourent, jusqu’à se rendre compte de la fragilité et l’obsolescence de leur environnement proche.
De ce fait apparait la nécessité de chercher des repères et des éléments quotidiens durables représentant des points d’appui stabilisateurs. Cependant, alors qu’ils avaient à l’origine une visée rassurante, ces repères se retrouvent incompatibles avec la réalité et les faits scientifiques qui démontrent l’inévitable effondrement à venir, et l’urgence de modifier nos modes de vie. Par conséquent, on constate une traversée de cycles d’émotions négatives, car il est relativement difficile d’accepter que l’intégralité de ses actes et habitudes sont potentiellement destructeurs, et que son confort de vie, qu’il n’est pas aisé d’abandonner, sera progressivement mis en péril, étant lui-même la source de cette destruction environnementale. Les individus connaissent ainsi un mélange de nostalgie, mélancolie et anxiété en portant sur leur monde le même regard que sur un vieux film, comme si ce qui les entourait était déjà désuet, suranné.
L’homme qui a vu le néant Cette phase constitue une véritable perte de repères, car elles se perdent temporellement à force de constamment comparer, appliquer, superposer et mélanger les époques, celle du présent, composée au futur, avec un regard passé.
« Et dire qu’il n’y aura presque plus d’eau (anxiété), comment sera-t-il possible de répartir celle qui reste à l’ensemble des individus ? (Stress) Peut-être que lorsque nous atteindrons cette pénurie, nous nous rappellerons qu’avant il y en avait pour tous, en quantité suffisante. (Regret). Que puis-je faire à mon échelle ? (Désespoir) De toute manière c’est trop tard, et nous ne pouvons plus rien faire. (Abandon) »
Ne sachant quelle attitude adopter, et par cette prise de conscience profonde, elles se confrontent à un tumulte de dissonances entre leurs actes habituels, quotidiens, non réfléchis, et l’ensemble des postures idéales et manières de vivre cohérentes, plus ou moins adaptées à l’idée d’adoucir l’effondrement à venir. Il en découle une remise en question fondamentale de l’intégralité de ce qu’elles ont toujours connu en terme de durabilité, et d’impacts environnementaux et sociétaux.
John Martin, The great day of his wrath Il n’y a pas vraiment de solution permettant de s’extraire rapidement de cet état émotionnel néfaste propre à la prise de conscience, ô combien complexe et brutale, et qui amène à remettre en question les bases qui constituent la moindre de nos actions, de nos habitudes, de notre éducation… Un cheminement de pensées va par la suite produire un ensemble de réflexions et questionnements, possiblement négatives et pessimistes auxquels il est nécessaire de répondre. Nous avons pu constater, dans les siècles passés (et encore aujourd’hui), que l’ignorance de ce qui nous entoure prête à la croyance, à la peur, et au maintien de sa personne dans un dogme, voire des illusions. Le risque de cette absence d’esprit critique et de simple acceptation de l’information, sans analyse et réflexion autour d’elle, fait d’une personne une potentielle cible manipulable, et docile. Le sujet de l’effondrement, de mon point de vue, n’y échappe pas, dans le fait que de nombreux groupes et autres sectes ont pour thème ce qu’ils appellent « la fin du monde », et enferment des personnes, à l’origine déjà fragiles ou sensibles, dans une pensée fixe, un obscurantisme, les munissant de véritables et opaques œillères. L’objectif étant, et vous le connaissez, de les maintenir dans l’ignorance pour effectuer un contrôle durable sur elles.
Là est le danger : se maintenir soi-même dans l’ignorance, et ne pas aller chercher plus loin les réponses, pour dépasser le premier stade chaotique mêlant déni, colère, peur et dépression.
Ce qui peut sans aucun doute être préconisé, pour faire son deuil et atteindre le stade d’acceptation du déclin à venir, parvenir à se placer hors de toute négativité et pessimisme et enfin obtenir un regard lucide et réaliste sur les faits, est de s’informer. Rester dans l’ignorance ne permettra pas d’avancer. Par conséquent il me parait nécessaire de se renseigner sur les complexités de notre société actuelle et de les éclaircir, car c’est dans la compréhension des rouages qui conduisent l’humanité à sa perte qu’il sera également possible, de nouveau, de voir les éléments positifs, recouvrer une ouverture d’esprit, une joie de vivre et d’arborer un nouveau regard serein sur ce qui nous entoure.
La société actuelle est bancale, particulièrement alors lorsque le déclin s’accélère. Par instinct et dans l’objectif de garantir sa survie et sa perpétuité, l’humanité comme toute autre espèce va chercher à rééquilibrer son fonctionnement, d’où l’émergence de mouvements citoyens de transition, partout dans le monde, auxquels il est possible de prendre part.
La courbe de deuil – Raphaël Stevens Pablo Servignes, collapsologie.fr Voici la Courbe de Deuil qui illustre ce qui est évoqué plus haut. Bien qu’éprouvantes à traverser, les premières phases sont inévitables et nécessaires car elles permettent de faire table rase, d’effacer nos croyances et illusions. Un certain nombre des éléments qui composent notre vision du monde et de la société nous ont été transmis, enseignés, imposés. Nous ne les avons pas choisis, et par conséquent nous les considérons comme des normes, un socle amovible, des piliers de « vérités » ancrés en nous, et qui de ce fait semblent si évidentes que l’idée de les remettre en question de nous traverse même pas l’esprit.
L’acceptation consistera, à partir de ce terrain de pensée désormais vierge ou presque, de reconstruire par soi-même une vision un maximum objective de notre environnement en se basant sur une analyse rigoureuse et complète des faits, rendant la complexité du monde davantage intelligible.
- Citation :
- De nombreuses portes de réflexions ont été ouvertes tout au long de ces lignes.
Quel est votre avis en ce qui concerne ces stades émotionnels ?
Peut-être les avez vous déjà traversées ? Que diriez vous à quelqu’un qui souhaiterait franchir ces épreuves émotionnelles ? Maryline Garbe, Flowting time Source : 4emesinge |
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Yulunga
Messages : 1405 Date d'inscription : 03/04/2014 Age : 67 Localisation : .... "Vaccins" Poisons Mortels ! ... Protégez les enfants de l'empoisonnement "vaccinale" ...Ne croyez qu'en votre âme !!!
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