Messages : 6839 Date d'inscription : 12/05/2013 Age : 39
Sujet: Comment Israël manipule Internet et l’opinion ! Dim 8 Juil 2018 - 23:29
Comment Israël manipule Internet et l’opinion !
Un programme très discret du gouvernement et de l’armée. Des dizaines de millions de dollars. Des experts sans scrupules. Plusieurs milliers de jeunes soldats et étudiants fanatisés. Leur mission : inonder Internet en permanence, manipuler Wikipedia, censurer Youtube, trafiquer Google.
akasha
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Sujet: Re: Comment Israël manipule Internet et l’opinion ! Lun 31 Déc 2018 - 0:38
Pourquoi Israël est un Etat raciste
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20 Déc 2018 Moshé Machover
Le fait qu’Israël soit un Etat raciste est bien établi. Le 19 Juillet 2018, a été adoptée dans ce pays une loi quasi-constitutionnelle sur la nationalité – “Loi Fondamentale: Israël en tant qu’Etat-Nation du Peuple Juif”1 – qui fut massivement condamnée comme institutionnalisant la discrimination des citoyens non-Juifs d’Israël. Comme beaucoup l’ont observé, cette loi ne fait que codifier et formaliser une réalité qui l’a depuis longtemps précédée. 2 A l’intérieur de ses frontières pré-1967, Israël est une semi-démocratie non-libérale. Elle se définit comme “Juive et démocratique”, mais comme ses critiques le font remarquer , elle est “démocratique pour les Juifs, et Juive pour les autres”. Dans les territoires qu’elle gouverne depuis 1967, Israël est une tyrannie militaire, faisant appliquer un système de lois et règlementations pour les habitants Juifs et un autre totalement distinct pour les Arabes Palestiniens autochtones.
Les différentes façons qu’a Israël d’exercer la discrimination raciste sont trop nombreuses pour être ici énumérées. Adalah, le Centre Juridique pour les Droits des Minorités Arabes en Israël, répertorie jusqu’à 65 lois Israéliennes qui discriminent directement ou indirectement les citoyens palestiniens et/ou les habitants des Territoires Palestiniens Occupés. 3 En plus de ces lois il existe d’innombrables pratiques bureaucratiques et règles non-officielles permettant à la discrimination raciste d’Israël d’opérer dans la vie de tous les jours.
La conclusion ne peut être réfutée: L’Etat d’Israël est structurellement raciste, c’est un Etat qui pratique l’Apartheid, selon la définition officielle de ce terme par les Nations Unies. 4
Le fait qu’Israël soit un Etat raciste est bien établi. Le 19 Juillet 2018, a été adoptée dans ce pays une loi quasi-constitutionnelle sur la nationalité – “Loi Fondamentale: Israël en tant qu’Etat-Nation du Peuple Juif”1 – qui fut massivement condamnée comme institutionnalisant la discrimination des citoyens non-Juifs d’Israël. Comme beaucoup l’ont observé, cette loi ne fait que codifier et formaliser une réalité qui l’a depuis longtemps précédée. 2 A l’intérieur de ses frontières pré-1967, Israël est une semi-démocratie non-libérale. Elle se définit comme “Juive et démocratique”, mais comme ses critiques le font remarquer , elle est “démocratique pour les Juifs, et Juive pour les autres”. Dans les territoires qu’elle gouverne depuis 1967, Israël est une tyrannie militaire, faisant appliquer un système de lois et règlementations pour les habitants Juifs et un autre totalement distinct pour les Arabes Palestiniens autochtones.
Les différentes façons qu’a Israël d’exercer la discrimination raciste sont trop nombreuses pour être ici énumérées. Adalah, le Centre Juridique pour les Droits des Minorités Arabes en Israël, répertorie jusqu’à 65 lois Israéliennes qui discriminent directement ou indirectement les citoyens palestiniens et/ou les habitants des Territoires Palestiniens Occupés. 3 En plus de ces lois il existe d’innombrables pratiques bureaucratiques et règles non-officielles permettant à la discrimination raciste d’Israël d’opérer dans la vie de tous les jours.
La conclusion ne peut être réfutée: L’Etat d’Israël est structurellement raciste, c’est un Etat qui pratique l’Apartheid, selon la définition officielle de ce terme par les Nations Unies. 4
Une comparaison choquante
Dans le discours public Israélien, la parole raciste est extrêmement courante même aux plus hauts échelons de la politique. Ce genre de discours raciste au plus haut niveau est presque banal, à l’image de la tristement célèbre vidéo de Netanyahou “Arabes votant en masse” le jour des élections, le 17 Mars 2015; 5 ou le “nous n’aimons pas les Arabes” d’Isaac Herzog, leader du Parti Travailliste d’Israël. 6 A l’extrémité la plus obscène de la gamme, se trouvent des déclarations de hauts représentants politiques contenant des appels au nettoyage ethnique à peine dissimulés.
Certaines des condamnations les plus sévères à l’encontre du racisme d’Israël sont portées par deux intellectuels Israéliens qui, en tant qu’experts reconnus en histoire du fascisme et du nazisme, font figure d’autorité dans leur domaine.
Le Professeur émérite Zeev Sternhell est chef du département de sciences politiques à l’Université Hébraïque de Jérusalem et l’un des plus grands experts mondiaux sur le fascisme. 7 Dans un article publié cette année, il fait référence aux déclarations de deux hauts responsables politiques Israéliens, membres de la coalition au pouvoir, Bezalel Smotrich (Vice Président de la Knesset, le parlement d’Israël) et Miki Zohar (président d’un des plus importants comités de la Knesset). Ces déclarations, écrit Sternhell, “devraient être largement diffusées dans tous les médias d’Israël et partout dans le monde juif. Chacune d’elle laisse transparaître non seulement un fascisme Israélien grandissant mais un racisme s’apparentant aux stades précoces du nazisme.” 8
Cette comparaison choquante avec le nazisme est approuvée par Daniel Blatman, professeur d’histoire à l’Université Hébraïque de Jérusalem, dont le livre The Death Marches: The Final Phase of Nazi Genocide (‘Les marches de la mort: la phase finale du génocide nazi’) lui a valu en 2011 le Prix Littéraire International de Yad Vashem pour la Recherche sur l’Holocauste. Dans un article publié cette année il commente: “L’admiration du vice-président Bezalel Smotrich pour le génocidaire biblique Joshua bin Nun le conduit à adopter des valeurs qui ressemblent à celles des SS Allemands.” 9
Blatman revient sur ce sujet dans un article plus récent:
“Le vice-président de la Knesset MK Bezalel Smotrich […] a présenté son plan en plusieurs phases, selon lequel les Palestiniens des Territoires Occupés (et éventuellement des citoyens Israëliens aussi) deviendraient, dans le meilleur des cas, des sujets sans droits ayant un statut nous rappelant celui des Juifs allemands après le passage des Lois de Nuremberg en 1935. Dans la mesure où ils n’adhèrent pas au plan, ils seront tout simplement chassés d’ici. S’ils refusent de partir, ils seront déracinés de manière violente, ce qui mènerait au génocide. Un autre représentant élu de la coalition au pouvoir, Miki Zohar du Likoud, n’a pas hésité à déclarer que les Arabes ont un problème qui n’a pas de solution – ils ne sont pas juifs et par conséquent leur destin dans ce pays ne peut pas être le même que celui des Juifs. […] Le Professeur Zeey Sternhell a écrit dans ce journal plus tôt dans le mois que ce racisme “s’apparente aux stades précoces du nazisme.”Je pense que c’est du nazisme en bonne et due forme, aussi singulier que cela puisse paraître venant de l’école des victimes du nazisme historique.”
Il conclut: “si une étude portant sur le racisme était menée dans les pays occidentaux, similaire à celle sur l’antisémitisme, Israël serait proche du haut du classement.” 10
Le rôle du racisme
Dévoiler le racisme d’Israël n’est que trop facile. Une timide dénonciation, sans explication de son contexte sous-jacent, peut réellement s’avérer trompeuse voire même contre-productive; elle pourrait être vue comme une critique d’Israël dénonçant quelque défaut moral étrange et exceptionnel de ses dirigeants ou, pire, de sa majorité juive. En fait, les schémas et comportements racistes, partout où ils ont lieu, sont partie intégrante de la superstructure judiciaire et idéologique et ne peuvent être correctement appréhendés isolément de leur matière première. Dans le cas d’Israël, la colonisation sioniste de la Palestine constitue cette matière première – une opération dans laquelle Israël est tout autant le résultat que l’instrument. Le fait que la colonisation de la Palestine par les juifs soit à la base du projet sioniste est incontestable. C’est comme cela que s’est présenté le sionisme politique depuis ses débuts. Ainsi, le second Congrès sioniste (1898) adopta la résolution suivante (complétant le programme de Bâle adopté au premier Congrès un an plus tôt):
“Ce Congrès, en approbation de la colonisation déjà engagée en Palestine, et désireux de soutenir des efforts supplémentaires dans cette direction, déclare par la présente:
• Pour le peuplement approprié de la Palestine, ce Congrès considère qu’il est nécessaire d’obtenir la permission requise du gouvernement turc, et de mener ce peuplement en accord avec le plan d’action, et sous la direction d’un comité, sélectionné par ce Congrès.
• Ce comité est chargé de superviser et orienter tous les enjeux de la colonisation; il doit être constitué de dix membres, et avoir son siège à Londres. […]” 11
Le Congrès prit aussi la résolution de fonder une banque afin de financer les activités du mouvement sioniste. La banque fut dûment constituée à Londres en 1899; elle portait le nom de Jewish Colonial Trust (Banque coloniale juive). 12 Pendant une bonne partie du 20ème siècle, les Sionistes ont continué sans complexe, de manière parfaitement pragmatique, à qualifier leur projet de colonisation. Plus tard au cours du siècle cette habitude de langage releva de la responsabilité en relations publiques et le terme fut remplacé par divers euphémismes. Mais la pratique de la colonisation du sol palestinien a continué sans relâche et se poursuit à plein régime de nos jours.
Ce contexte rend le racisme d’Israël presque ‘normal’, dans le sens de conforme à une loi générale. Toute colonisation d’un territoire déjà habité est accompagnée de racisme. Cela est le cas, que les colons arrivent avec des idées racistes préconçues ou non. Invariablement, la colonisation rencontre une résistance de la part des peuples indigènes. Par exemple, Vladimir Jabotinsky (1880-1940), fondateur du courant sioniste dominant politiquement en Israël ces 41 dernières années, l’avait bien compris. Dans son article fondateur ‘Le mur de fer: nous et les Arabes’ (1923) il écrivit: “Toute population autochtone dans le monde résiste aux colonisateurs aussi longtemps qu’elle a le moindre espoir d’être capable de se débarrasser du danger d’être colonisé. C’est ce que font les Arabes en Palestine, et ils persisteront à le faire tant que subsistera une petite lueur d’espoir d’empêcher la transformation de ‘la Palestine’ en ‘Terre d’Israël’. […]
La colonisation ne peut avoir qu’un seul but, et les Arabes de Palestine ne peuvent pas accepter ce but. C’est la nature même des choses, et à cet égard la nature ne peut pas être changée. […]
Soit la colonisation sioniste s’arrête, soit elle se poursuit sans considération pour la population indigène. Ce qui veut dire qu’elle peut se poursuivre et se développer seulement sous la protection d’une puissance [par ex. l’Angleterre – MM] indépendante de la population locale – derrière un mur de fer, à travers lequel cette population ne peut ouvrir aucune brèche.” 13
Dans leur conflit avec les ‘indigènes’, les colons ont tendance à développer une idéologie raciste leur servant d’autojustification.
On peut même aller plus loin. Il existe de nombreuses variantes du racisme en général, et le racisme des colonisateurs prend différentes formes, en fonction du type de colonisation. Dans une colonisation basée principalement sur l’exploitation de la force de travail des autochtones, ces derniers sont habituellement dépeints par les colonisateurs comme des créatures inférieures ne méritant de meilleur sort que celui de travailler pour leurs conquérants.
Mais dans une colonisation basée sur l’exclusion et le déplacement des ‘indigènes’ plutôt que sur leur intégration dans l’économie coloniale comme travailleurs, ils sont généralement présentés comme un peuple dangereux, sauvage et meurtrier qui doit être nettoyé sur le plan ethnique. La colonisation sioniste appartient à cette catégorie. De ce contexte, elle ne diffère guère de la colonisation de ce qui allait devenir les Etats-Unis, si ce n’est que le régime sioniste a insisté explicitement et de manière délibérée sur le fait de refuser le droit de travailler aux non-juifs. 14
Dans la Déclaration d’Indépendance des Etats-Unis, les Pères Fondateurs épris de liberté – dont seulement certains étaient propriétaires d’esclaves – se sont plaints du fait que le roi de Grande Bretagne “a cherché à attirer sur les habitants de nos frontières les Indiens, ces sauvages sans pitié, dont la manière bien connue de faire la guerre est de tout massacrer, sans distinction d’âge, de sexe ni de condition “.15 En usant de la terminologie actuelle, ils seraient sans aucun doute qualifiés de ‘terroristes’. Les Arabes palestiniens sont les “Indiens sauvages et sans pitié” d’Israël.
Vue à travers le prisme de l’histoire de ce type de colonisation, l’idéologie raciste d’Israël et ses pratiques sont monnaies courantes . Les annales de l’histoire de la colonisation contiennent indéniablement des chapitres plus sinistres, tels que l’extermination totale du peuple de Tasmanie, pour mentionner un exemple extrême. La colonisation sioniste est toutefois exceptionnelle de par son anachronisme: elle continue au 21ème siècle le genre de chose – un colonialisme de peuplement – qui ailleurs a cessé depuis le 19ème.
Pour conclure: hormis son anachronisme, il n’y a rien d’exceptionnel dans le racisme d’Israël. Il est enraciné dans sa nature d’Etat colonialiste. Le déracinement du racisme colonial nécessite un changement de régime, la décolonisation – ce qui dans le cas d’Israël signifie dé-sionisation. 16
Investig'action
Michel Midi. Le lobby pro-Israël, méthodes secrètes, points forts et points faibles
Dans ce nouveau numéro de Michel Midi, Michel Collon se penche sur les méthodes du lobby pro-Israël. Pourquoi y a t-il plusieurs définitions de l’antisémitisme ? Comment organise-t-il la diabolisation ? De quelles armes disposons-nous ? Les réponses de Michel et vos questions à découvrir en vidéo.