Selon un bilan final, ce sont finalement deux soldats et un journaliste libanais qui sont tombés en martyre tandis que quatre autres ont été blessés, ce mardi, dans les heurts qui ont éclaté dans la localité sudiste de Adayssé, située à 30 km à l'est de la ville côtière de Tyr au sud-Liban.
Alors que des sources militaires israéliennes ont confirmé la mort d'un haut gradé israélien, le lieutenant-colonel Dov Harari, 45 ans, qui servait comme commandant de bataillon.
Un autre officier israélien, qui avait le grade de capitaine, a été "grièvement blessé" dans l'incident, selon l'armée israélienne.
Selon notre correspondant, Ali Choueib, qui a lui aussi été blessé au pied , les chars de l'occupation israélienne ont tiré quatre obus contre le village de Adayssé, alors que des hélicoptères de combat survolaient la localité jusqu'au village de Kfar Kella.
Cette version des faits a été confirmé par un responsable des services de sécurité libanais présent dans la zone : « les soldats israéliens ont tiré quatre roquettes qui sont tombées près d'une position de l'armée libanaise à Adayssé et l'armée a riposté", a-t-il précisé.
Une des mosquées d’Adayssé et deux de ses maisons ont également été endommagées par les bombardements israéliens.
L'armée libanaise a tout de suite riposté à cette agression, en ouvrant le feu de ses chars.
Dans un communiqué, elle a affirmé que les affrontements ont éclaté après que des soldats israéliens ont tenté d'arracher un arbre du côté libanais", car il leur bloquait la vue des caméras qu'ils comptaient dresser du côté palestinien de la frontière.
Des photographies ont filmé en flagrant délit un soldat israélien perché sur une grue (voir photo) traversant la frontière libanaise pour avancer du côté de l’arbre en question.
Des images exclusives pour AlManar, montrent des soldats libanais qui ouvraient le feu de leurs mitraillettes contre les soldats israéliens.
Concernant le journaliste tombé en martyre, il travaillait pour le quotidien libanais AlAkhbar et était originaire de la région de Hasbayya.
LE PRESIDENT APPELLE A FAIRE FACE AUX AGRESSIONS QUELQUE SOIENT LES SACRIFICES
Dans ce contexte, le chef d'état Libanais, Michel Souleimane, après s'être réuni avec le chef de l'armée libanaise Jean Kahwaji , a insisté sur la nécessité de faire face à toute agression israélienne quelque soient les sacrifices.
"Le président dénonce la nouvelle violation israélienne de la résolution 1701 qui inclut le bombardement d'un point de contrôle de l'armée libanaise et des attaques contre les biens libanais", indique pour sa part le bureau présidentiel dans un autre communiqué.
De son côté, le Premier ministre Saad Hariri a condamné, dans un communiqué, la "violation de la souveraineté libanaise" et demandé "aux Nations unies et à la communauté internationale de prendre leurs responsabilités et de faire pression sur "Israël" pour stopper son agression".
"ISRAEL": PAS DE ROQUETTES TIREES DU SUD LIBAN
Un porte-parole de la police israélienne, a démenti des informations selon lesquelles des roquettes avaient été tirées du Liban mardi en fin de matinée vers le nord des territoires occupés. "Aucun missile n'a été tiré du Liban vers le nord d'Israël", a déclaré Micky Rosenfeld, porte-parole de la police d'occupation.
LA FINUL APPELE A LA RETENUE
La Force des Nations unies au Liban, censée protéger le Sud-liban des agressions israéliennes, a appelé à un "maximum de retenue".
Selon le porte-parole de la force onusienne Neeraj Singh, "notre priorité immédiate pour le moment est de ramener le calme. Le commandant par intérim de la Finul, Brigadier général Santi Bonfanti est en contact avec les commandements des deux armées et les appelle à un maximum de retenue".
Des habitants de la région se sont plaints auprès du correspondant d’AlManar, que les casques bleus se sont contentés de regarder ce qui se passait.
[img]
[/img]