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 Les secrets de l’amour se résument à la chimie, selon une nouvelle étude

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a2zeiss
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MessageSujet: Les secrets de l’amour se résument à la chimie, selon une nouvelle étude   Les secrets de l’amour se résument à la chimie, selon une nouvelle étude I_icon_minitimeSam 25 Sep 2010 - 15:42

(Source: NewsOfTomorrow)

Comme toute jeune femme amoureuse, Bianca Acevedo a échangé une carte avec des coeurs pour la Saint-Valentin avec son fiancé. Mais une neurologue de New York en sait plus. La source de l’amour est dans la tête, pas dans le cœur.

C’est une des chercheuses dans un champ relativement nouveau, focalisé sur l’explication biologique de l’amour romantique. Et l’explication, peu poétique, est que l’amour peut principalement s’expliquer grâce à des images du cerveau, aux hormones et à la génétique. Cela semble être le cas pour les nouveaux amoureux, ceux qui le sont depuis longtemps et ceux qui viennent de rompre.


"Il y a une base biologique. Nous en connaissons certains des principaux acteurs," a dit Larry Young, de la Yerkes National Primate Research Center de l’Université Emory d’Atlanta. Il étudie le cerveau d’un rongeur monogame peu commun pour avoir une meilleure idée de ce qui se passe dans l’esprit des personnes amoureuses.

Chez les hommes, il y a quatre petites zones du cerveau qui pour certains chercheurs forment un circuit de l’amour. Acevedo, qui travaille au Albert Einstein College of Medicine à New York, fait partie d’une équipe qui a isolé ces zones portant les noms peu romantiques d’aire tegmentale ventrale (VTA), de noyau accumbens, de pallidum ventral et de noyau raphe.

Le point chaud est le VTA, en forme de goutte d’eau. Lorsque les personnes qui viennent de tomber amoureux sont placées sous un appareil d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (fMRI) et qu’on leur montre des photos de la personne aimée, le VTA s’illumine. Idem pour les personnes follement amoureuses après 20 ans.

Le VTA fait partie d’un système de récompense principal du cerveau.

"Ce sont les cellules qui fabriquent la dopamine et l’envoient à différentes zones du cerveau," a dit Helen Fisher, chercheur et professeur à l’université de Rutgers. "Cette partie du système s’active car vous essayez de remporter le plus grand enjeu de la vie : un partenaire de reproduction."

L’une des découvertes de leur étude n’est pas très flatteur : L’amour agit chimiquement dans le cerveau comme une toxicomanie. "L’amour romantique est comme une addiction ; une magnifique addiction quand ça se passe bien, une horrible quand ça va mal," a dit Fisher. "Les gens tuent pour l’amour. Ils meurent pour l’amour."

Le lien avec les addictions "paraît affreux," reconnait Acevedo. "L’amour est censé être quelque chose de merveilleux et de grand, mais il a a ses raisons. Je pense que la raison est de nous retenir ensemble."

Parfois, l’amour ne nous retient pas ensemble. Les scientifiques ont donc étudié le cerveau de personnes ayant récemment rompues et ont constaté davantage d’activité dans le noyau accumbens, qui est encore plus fortement lié aux addictions. "Ces personnes présentent des preuves supplémentaires de ce que j’appelle un besoin irrésistible," a dit Lucy Brown, spécialiste des neurosciences au Einstein medical college. "Similaire à un besoin de cocaïne."

Les scans du cerveau les plus récents de l’équipe ont été réalisés sur des couples mariés depuis 20 ans qui disent se tenir toujours la main et être aussi sentimental que des jeunes mariés. Ce groupe constitue une minorité de couples. Chez ces hommes et femmes, deux aires du cerveau supplémentaires s’illuminaient, avec le VTA : le pallidum ventral et le noyau raphe.

Le pallidum ventral est associé à l’attachement et aux hormones réductrices de stress ; le noyau raphe produit de la sérotonine, qui "vous procure un sentiment de calme," a dit Fisher.

Les scientifiques disent qu’ils étudient les cerveaux amoureux pour comprendre comment cela fonctionne et pour peut-être aboutir à des utilisations pratiques.

Ces recherches pourraient conduire à des pilules basées sur les hormones cérébrales qui, avec la thérapie, pourraient aider les relations tendues, bien qu’il y ait des questions d’éthique, a dit Young. Ses recherches sur l’attachement font partie d’un effort plus vaste visant à comprendre et peut-être traiter des maladies d’interaction sociale comme l’autisme. Fisher étudie la chimie du cerveau qui pourrait expliquer pourquoi certaines personnes s’attirent mutuellement. Les chercheurs sur le cerveau sont limités car ils ne peuvent pas faire davantage sans blesser les humains. C’est là que le campagnol des prairies — une créature grassouillette ressemblant à une souris avec une courte queue — est très pratique. Seuls 5 pour cent des mammifères environ se lient pour la vie, mais c’est le cas chez les campagnols des prairies, a dit Young.

Les scientifiques ont étudié les campagnols pour comprendre ce qui rend le lien possible. Chez les femelles, l’hormone principale du lien est l’ocytocine, également produite chez les campagnols et humains à la naissance d’un bébé, a dit Young. Chez les mâles, c’est la vasopressine. Young a placé des récepteurs de la vasopressine dans le cerveau de campagnols des champs — proche cousin des campagnols des prairies — et "ces gars qui ne devaient jamais se lier à une femelle, se sont liés à une femelle."
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