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 Des restitutions illégales de la CIA pratiquées en Europe après 2001

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geoff78

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MessageSujet: Des restitutions illégales de la CIA pratiquées en Europe après 2001   Des restitutions illégales de la CIA pratiquées en Europe après 2001 I_icon_minitimeLun 15 Nov 2010 - 21:08

Des "restitutions illégales" de la CIA pratiquées en Europe après 2001


Bruxelles, Bureau européen - Amnesty International a publié, lundi 15 novembre à Bruxelles, un nouveau rapport sur les pratiques de "restitutions illégales" ("secret renditions" en anglais) de la CIA en Europe, après les attentats anti-américains de 2001. L'ONG invite les gouvernements européens à "rendre justice" aux victimes de ces programmes secrets de transport et de détention, qui ont entraîné des disparitions forcées et des actes de torture.

Le rapport en question : http://www.amnesty.org/en/library/asset/EUR01/023/2010/en/3a3fdac5-08da-4dfc-9f94-afa8b83c6848/eur010232010en.pdf

Le rapport de l'organisation rassemble de nouveaux éléments sur la complicité de plusieurs Etats européens dans ses pratiques dénoncées dès 2006 dans un rapport du Conseil de l'Europe et par le Parlement européen, en 2007 et 2009.

Cinq pays étaient particulièrement visés : le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Italie, la Pologne et la Roumanie. Des enquêtes ou des procédures judiciaires y sont en cours, ainsi qu'en Lituanie, en Macédoine et en Suède. "On constate une avancée vers la responsabilisation, il ne faut pas laisser s'essouffler cette dynamique", constate Nicolas Berger, directeur du Bureau européen d'Amnesty.

Dans son nouveau rapport, l'organisation apporte de nouveaux éléments sur ce qui a pu se dérouler en Europe.

PRISONS SECRÈTES

Récemment, La Lituanie a reconnu l'existence de deux prisons secrètes sur son territoire. Ce centre a pu être visité par des délégués du Comité européen pour la prévention de la torture, ce qui est une première. Une enquête doit désormais veiller à ce que les responsables soient tenus de rendre des comptes.

La Roumanie aurait, elle aussi, hébergé un établissement secret. Les autorités nient toutefois ce qui apparaît de plus en plus comme une évidence, de nouvelles preuves prouvant sa participation au programme des services secrets américains ayant été apportées.

La Macédoine nie, elle aussi, toute action illégale de ses agents mais la Cour européenne des droits de l'homme devra statuer sur sa complicité dans la "restitution" d'un ressortissant allemand vers l'Afghanistan. C'est une autre première.

TORTURE

En Pologne, la police des frontières a révélé que sept appareils affrétés par la CIA auraient atterri près d'une prison secrète présumée. Le bureau du procureur poursuit ses investigations et a reconnu le statut de victime à un plaignant.

Au Royaume-Uni, le nouveau gouvernement a admis que le territoire avait été survolé par des vols de "restitution" et a promis une enquête sur l'implication éventuelle d'agents dans des mauvais traitements. En Italie, les autorités invoquent toujours la nécessaire protection des "secrets d'Etat" pour entraver le travail des juges. En Allemagne, il est avéré que des membres des services de renseignement ont eu recours à la torture dans une prison syrienne, mais la victime n'a pas encore obtenu justice.

"L'Union européenne s'est jusqu'ici montrée incapable d'amener les Etats membres à rendre des comptes", déplore M. Berger.
Jean-Pierre Stroobants

Source : http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/11/15/des-restitutions-illegales-de-la-cia-pratiquees-en-europe-apres-2001_1440432_3214.html#xtor=RSS-3208


Dernière édition par geoff78 le Mar 12 Fév 2013 - 18:37, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Des restitutions illégales de la CIA pratiquées en Europe après 2001   Des restitutions illégales de la CIA pratiquées en Europe après 2001 I_icon_minitimeLun 15 Nov 2010 - 21:17

La CIA possèderait des prisons secrètes hors des USA (02/11/2005)

La CIA gère un réseau de prisons secrètes à l'étranger, dans lesquelles des personnes soupçonnées de terrorisme sont détenues et interrogées sans la moindre assistance juridique, rapporte le 02/11/2005 le Washington Post.
Ces centres de détention se trouvent dans huit pays, dont l'un au moins est situé en Europe de l'Est, ajoute le Washington Post, citant des responsables américains et étrangers ayant connaissance de ce réseau. La Thaïlande et l'Afghanistan font partie des pays abritant ces prisons.
L'existence et l'emplacement de ces prisons ne sont connus que par une poignée de responsables aux Etats-Unis et par le chef d'Etat et quelques responsables du renseignement des pays concernés.
La CIA n'a pas reconnu l'existence de ce réseau, conçu après les attentats du 11 septembre 2001, précise le Post, et l'agence américaine du renseignement, sollicitée pour une réaction, n'a pas répondu dans l'immédiat.
Ces prisons sont désignées par le terme "sites noirs" dans les documents secrets américains et les autorités veillent à ne pas divulguer d'informations sur l'identité de ces détenus, sur leurs interrogatoires et sur la durée de leur détention, poursuit le Washington Post.
Une trentaine de responsables présumés d'Al Qaïda sont internés dans ces "sites noirs" tandis que plus de 70 autres, considérés comme secondaires, ont été remis à des services de renseignement étrangers.
Ces 30 prisonniers sont coupés du reste du monde, ne disposent d'aucun statut juridique et personne n'est autorisé à leur parler ni même à les voir en dehors des agents de la CIA, précise le journal.
Citant des responsables passés et actuels des services de renseignement et des dirigeants américains, le Washington Post explique que ces prisons ont été installées à l'étranger en raison du caractère illégal aux Etats-Unis de telles détentions.
Le journal précise qu'il ne cite pas les pays d'Europe de l'Est concernés à la demande des responsables américains. Ces derniers redoutent qu'une telle révélation expose ces pays à d'éventuelles représailles et nuise aux efforts des services secrets américains.

source : Reuters 02/11/2005


La Pologne et la Roumanie dans le viseur d'Human Rights Watch


L'organisation américaine de défense des droits de l'homme Human Rights Watch a précisé qu'elle soupçonnait la Pologne et la Roumanie d'héberger des "sites noirs". Selon Caroll Bogert, de l'organisation de défense des droits de l'homme basée à New York, ces conclusions se fondent notamment sur des enregistrements de plans de vol. Ainsi, un Boeing 737 a effectué des rotations entre l'Afghanistan et des pays du Moyen-Orient et l'Europe de l'Est.
Human Rights Watch évoque plus particulièrement une liaison aérienne effectuée entre Kaboul et le nord-est de la Pologne le 22 septembre 2003, c'est-à-dire, poursuit Bogert, le mois où "nous savons que plusieurs prisonniers qui étaient détenus par la CIA en Afghanistan ont été transférés hors d'Afghanistan". Le lendemain, ajoute-t-elle, le même appareil a atterri sur une base militaire roumaine dont la piste avait été fermée au public et aux médias.

source : Reuters 02/11/2005


Le gouvernement américain est resté muet ce 02/11 [Bush également le 07/11] sur l'existence de prisons secrètes, dites "sites noirs", en Europe de l'Est et ailleurs, où, selon le Washington Post, la CIA détiendrait des membres du réseau terroriste Al-Qaïda.
La Maison Blanche, le ministère de la Justice et la CIA ont refusé de commenter les informations parues dans le quotidien. Le porte-parole de la Maison Blanche, Scott McClellan, a affirmé qu'il ne pouvait "discuter des activités du renseignement". Le ministre américain de la Justice, Alberto Gonzales, a également justifié son silence par le fait que le gouvernement ne faisait "pas de commentaire sur les activités de renseignement".
Le 08 novembre C. Rice a évité de répondre aux questions sur ce dossier, affirmant que les Etats-Unis étaient engagés dans "une guerre différente" et avaient l'obligation de se défendre.

source : AFP 02/11/2005


Des pays visés qui démentent...

Les Tchèques auraient été contactés mais auraient refusé.
La Thaïlande a démenti avoir fourni à la CIA un quelconque centre secret de détention.
Le ministre tchèque de l'Intérieur, Frantisek Bublan, a reconnu que les Etats-Unis avaient adressé à Prague une requête en vue d'installer en République tchèque un centre de détention pour des prisonniers de la base de Guantanamo (à Cuba), tout en soulignant que son gouvernement l'avait rejetée. "Des négociations ont eu lieu il y a un mois à peu près. (Les Américains) ont fait des efforts pour installer ici quelque chose de ce genre, mais ils n'ont pas réussi", a déclaré M. Bublan.
La Hongrie de son côté a démenti avoir jamais été contactée par les Etats-Unis pour héberger "des prisons secrètes" et la Slovaquie a affirmé n'abriter aucune prison de ce type sur son territoire.
Plusieurs responsables polonais se sont empressés d'affirmer que leur pays n'avait jamais été contacté par les Etats-unis dans cette affaire. "Nous ne détenons pas de terroristes et nous ne les interrogeons pas", a déclaré Jerzy Szmajdzinski, qui a été ministre de la Défense de 2001 jusqu'à ce que le nouveau gouvernement de droite prennent ses fonctions.
A Bucarest, le Premier ministre roumain Calin Tariceanu a de même démenti l'existence de "sites noirs" sur le territoire de son pays. "Il n'y a pas de bases de la CIA en Roumanie", a assuré M. Tariceanu. Interrogée par l'AFP, la porte-parole du ministère roumain des Affaires étrangères Corina Vintan a affirmé que la question de l'hébergement de telles prisons en Roumanie ne s'était "jamais posée au niveau du gouvernement".
"La Bulgarie n'a jamais eu de bases de la CIA, ni de détenus étrangers liés à Al-Qaïda", a indiqué de son côté le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Dimitar Tsantchev à Sofia.

source : AFP 03/11/2005


La CIA veut connaître l'origine de la fuite !!!

La CIA a saisi le département américain de la Justice concernant la fuite à destination de journalistes du "Washington Post" d'informations potentiellement classées secrètes sur l'existence de prisons clandestines dirigées par l'agence de renseignements, a affirmé ce 8 novembre un responsable américain.
La CIA a adressé un rapport au département de la Justice sur un article du "Washington Post" paru le 2 novembre révélant
Le département de la Justice peut désormais décider de l'ouverture d'une enquête criminelle en bonne et due forme. Le "Washington Post" n'a fait aucun commentaire.
Au Congrès, le chef de la majorité républicaine au Sénat Bill Frist et le président de la Chambre des représentants Dennis Hastert, républicain lui-aussi, ont appelé ce 8 novembre à l'ouverture d'une enquête parlementaire sur cette affaire.

source : AFP 09/11/05


PS : si vous voulez d'autres preuves, j'en ai plein car la majorité des articles ci-dessus ne sont plus en ligne aujourd'hui.


Dernière édition par geoff78 le Mar 12 Fév 2013 - 18:37, édité 1 fois
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MessageSujet: lol   Des restitutions illégales de la CIA pratiquées en Europe après 2001 I_icon_minitimeLun 15 Nov 2010 - 22:35

Sa me fait peser à cette vidéo

https://www.youtube.com/watch?v=bLE86q_w1_A
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MessageSujet: Re: Des restitutions illégales de la CIA pratiquées en Europe après 2001   Des restitutions illégales de la CIA pratiquées en Europe après 2001 I_icon_minitimeLun 15 Nov 2010 - 22:59

Amusante vidéo.
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MessageSujet: Re: Des restitutions illégales de la CIA pratiquées en Europe après 2001   Des restitutions illégales de la CIA pratiquées en Europe après 2001 I_icon_minitimeDim 18 Sep 2011 - 20:32

Enquête en video:







Geoff78 : Attention à centrer vos posts carton rouge
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MessageSujet: Re: Des restitutions illégales de la CIA pratiquées en Europe après 2001   Des restitutions illégales de la CIA pratiquées en Europe après 2001 I_icon_minitimeJeu 13 Oct 2011 - 15:51

« Nous avons probablement donné à Powell le mauvais discours »-L’interview du Spiegel avec l’ancien directeur de la CIA pour l’Europe

AUTEUR: Propos recueillis par Georg Mascolo et Holger Stark, 29 janvier 2007
Traduit par Traduit de l’anglais par Al Djazaïri et révisé par Fausto Giudice

L’ancien chef de la Division Europe de la CIA, Tyler Drumheller, parle de la coopération des services de renseignement extérieur US avec l’Allemagne, de l’enlèvement clandestin de suspects de terrorisme et du fait que l’administration Bush a ignoré les conseils de la CIA et a utilisé n’importe quelle information qu’elle a pu trouver pour justifier l’invasion de l’Irak.

SPIEGEL: M. Drumheller, osez-vous encore voyager en Europe ?

Drumheller: Oui, bien sûr. J’ai été un grand ami des Européens. J’ai grandi à Wiesbaden. J’aime beaucoup l’Allemagne.

Des mandats d'arrêt ont été délivrés en Europe contre un certain nombre de vos anciens collègues. Ils sont soupçonnés d'implication dans des enlèvements illégaux de suspects de terrorisme dans le cadre de ce qu'on appelle le programme de transferts extraordinaires. Cela vous inquiète-t-il?

Non. Je ne suis pas inquiet, mais je n'ai pas le droit de discuter de cette affaire.

Une des affaires est celle du désormais fameux enlèvement de Khalid El Masri, un Germano-Libanais qui avait été arrêté fin 2003 en Macédoine avant d'être expédié en Afghanistan. Comment la CIA a-t-elle pu permettre l'arrestation d'une personne innocente?

Je ne suis autorisé par la CIA à parler d'aucune de ces affaires ni des prisons dites secrètes. J'aimerais pouvoir le faire, mais je ne peux pas. Je suis engagé à garder le secret à vie et la CIA est très très stricte sur ce qu'on peut dire.

Dans ce qu'on appelle le programme de transferts extraordinaires, on a vu des enlèvements d'extrémistes islamistes qui ont été emmenés dans des pays tiers. Étiez-vous impliqué dans ce programme?

Je mentirais si je disais non. J'ai des sentiments très partagés sur toute cette affaire. Je comprends bien les objectifs des transferts s’ils sont faits de manière adéquate. Des types qui discutent tranquillement de la préparation d'attentats tout en fumant la pipe à leur aise dans une capitale européenne risquent bien se s'ôter cette idée de la tête s'ils apprennent qu'un individu dans les mêmes dispositions d'esprit s'est fait retirer cette sécurité et a été envoyé ailleurs pour payer ses crimes.

Mais n'éprouvez-vous pas au moins la nécessité d'être certain que les cibles de ces transferts ne sont pas des gens innocents?

C'est le vice-président Dick Cheney qui a parlé du « côté sombre » vers lequel nous devons aller. Quand il a tenu ces propos, il définissait une politique qui se résumait à « allez-y et prenez-les. » Ses remarques étaient une preuve de ce qui sous-tendait l'approche de l'administration, et qui consistait pour l'essentiel à laisser les mains libres à l'armée et à la CIA quitte à ce qu'elles paient le prix de tout incident fâcheux ou illégal.

Il n'y avait donc pas de consigne claire sur ce qui est autorisé dans ce qu’on appelle la guerre contre le terrorisme?

Tout responsable de la CIA sait que plus l'action est secrète, plus la politique qui lui est associée doit être claire et sa cible bien définie. J'ai eu une fois à rendre compte à Condoleeza Rice d'une opération de transfert, et son plus grand souci n'était pas de savoir si c'était la bonne manière de procéder mais ce que le président en penserait. Je m'attendais à une réunion importante, à un débat sur la manière d'exécuter le plan, à deux heures de prise en considération du pour et du contre. Nous aurions du discuter de l'intérêt de la cible, si la menace qu'elle représentait justifiait le recours à ce genre d'intervention potentiellement sujette à controverse.

Ce n'était pas du tout la bonne manière de mener une politique d'actions secrètes. Si la Maison Blanche voulait mener que les mesures extraordinaires soient un triomphe, elle ne devait pas simplement laisser les choses se faire sans discussion sur leur intérêt et leur moralité.

Peut-être la Maison Blanche voulait-elle dissimuler sa propre responsabilité?

Réfléchissions de manière générale : du point de vue de la Maison Blanche, il était astucieux de rendre floues les limites entre ce qui était acceptable et ce qui ne l'était pas dans la guerre contre le terrorisme. Ce qui signifiait que, au cas ou quelqu'un aurait été trop zélé dans quelque obscur centre d'interrogatoire, le Président Bush et son entourage pouvaient faire porter le chapeau à quelqu'un d'autre. Les équipes des transferts sont formées d'officiers paramilitaires courageux et hauts en couleur. Ce sont les hommes qui sont allés à Bagdad avant les attentats et en Afghanistan avant l'armée. S'ils ne gagnaient pas leur vie dans l'action paramilitaire, ils seraient probablement braqueurs de banques. Peut-être l'administration Bush a-t-elle délibérément créé une zone grise pour les transferts.

Les enquêtes de divers responsables européens cherchent à évaluer l'ampleur de la coopération des gouvernements européens avec la CIA après les attentats terroristes du 11 septembre. Ces relations sont-elles étroites?

Très étroites en matière de terrorisme – nous avons fait de très bonnes choses avec les Européens. Deux semaines après le 11 septembre, August Hanning [le chef des services de renseignements extérieurs allemands, le BND] était venu avec une délégation pour discuter de la façon d'améliorer notre coopération. Des membres de l'administration Bush avaient mis en avant l'idée que les législations européennes de protection de la vie privée étaient en cause d'une manière ou d'une autre, que les Européens étaient trop lents. Travailler avec nous peut être très irritant. J'ai toujours dit : « Arrêtons de leur faire la leçon. Les Européens ont eu à traiter le terrorisme depuis des années. Nous pouvons apprendre de leurs réussites et de leurs échecs. »

Quelle importance a l'Europe pour la CIA?

La seule manière qui nous permettra jamais de pouvoir nous protéger nous-mêmes correctement, c'est de pouvoir nous occuper de la menace en Europe du moment que c'est le continent où des fanatiques peuvent le mieux se former à quelque chose de crucial pour eux : comment se fondre dans la masse occidentale. L'Europe est devenue la première ligne de défense des USA. Elle est devenue un terrain d'entraînement pour les terroristes, particulièrement depuis que la guerre en Irak a encouragé l'organisation d'un réseau militant clandestin pour se rendre là bas et combattre. Il permet à de jeunes fanatiques en Europe d'être acheminés en Irak pour combattre les Américains et, en admettant qu'ils survivent, de rentrer chez eux où ils constituent alors une plus grave menace qu'avant leur départ. Comme les chances de pénétrer la hiérarchie d'Al Qaïda sont extraordinairement faibles, nous devons nous en prendre aux simples soldats.

Mais, compte tenu du tollé de l'opinion publique à travers l'Europe, ces pays continueront-ils à coopérer pleinement avec la CIA?

Les gars qui ont attaqué le World Trade Center ne s'étaient pas envolés de Kaboul pour New-York. Ils venaient de Hambourg. L'intérêt de relations amicales avec les services de renseignements européens plutôt que de se les mettre à dos est donc évident : nous devons nous assurer qu'ils nous disent tout ce qu'ils savent.

Mais c'est votre agence qui avait donné toutes les informations fausses au sujet des soit disant armes de destruction massive de Saddam Hussein. Quelle est la part de responsabilité de la communauté US du renseignement dans le désastre?

La CIA n'est pas au-dessus de tout reproche et, à ma connaissance aucun président n'a eu un bilan sans taches quand on parle de la CIA. Mais jamais auparavant je n'avais pu voir une manipulation du renseignement comme celle qui se passe depuis la prise de fonctions de Bush. En tant que responsable pour l'Europe, j'étais aux premières loges pour observer la mise sous pression à un niveau sans précédent pour obtenir de l'information justifiant la guerre contre l'Irak.

Un des éléments d'information décisifs que l'administration Bush a utilisé pour justifier l'invasion était l'existence supposée de laboratoires mobiles de production d'armes biologiques. Cette information émanait d'une source du BND allemand, connue sous le nom de code Curveball. Une enquête officielle aux USA a conclu que parmi toutes les déclarations fausses qui ont été faites, celle-ci a été la plus préjudiciable.

Je pense que c'est, que c'était, la clef de voûte. Curveball était un Irakien qui disait être un ingénieur travaillant pour le programme d'armes biologiques. Quand il est venu demander l'asile politique en Allemagne, le BND l'a interrogé et a produit de nombreux rapports qui nous ont été transmis par l'intermédiaire de la Defence Intelligence Agency (renseignement militaire). Curveball était un genre de type malin qui a fabriqué cette histoire et a plutôt bien réussi à convaincre tout le monde pendant un bon bout de temps.

Plus d'une voix critique à Washington a affirmé que les Allemands, à cause de Curveball, portent une grande part de responsabilité dans le dysfonctionnement du renseignement.

Au départ, les Allemands n'avaient pas l'intention d'influencer quiconque. De très hauts responsables du BND avaient exprimé leurs doutes et dit que l'informateur posait sans doute problème. Ils ont été très professionnels. Je sais qu'il y a des gens à la C.I.A. qui pensent que les Allemands auraient pu émettre des réserves plus fortes. Mais personne ne dit : « Voilà des super infos, mais nous n'y croyons pas. » Des questions avaient été soulevées au niveau de la section analyse de la CIA, mais comme les renseignements remontaient, les informations ont été prises en compte sans aucune réserve. L'administration voulait une justification pour la guerre avec l'Irak. Il fallait quelque chose de tangible – elle avait besoin des documents allemands. On ne pouvait pas entrer en guerre sur la seule base de la volonté de changer le Moyen-Orient. L'administration avait besoin de quelque chose comme une menace contre laquelle elle ne ferait que réagir.

Le gouvernement allemand était convaincu que « Curveball » ne serait pas utilisé dans la désormais fameuse présentation que le Secrétaire d'Etat de l'époque, Colin Powell, avait faite en 2003 devant le Conseil de Sécurité de l'ONU.

J'avais assuré mes amis allemands que ce ne serait pas le cas dans le discours de Powell. Je pensais vraiment avoir eu le dernier mot sur ce point. J'avais prévenu John Mc Laughlin, le sous-directeur de la CIA, que cette affaire avait pu être inventée. La nuit d'avant le discours, George Tenet, alors directeur de la CIA m'avait appelé à la maison. Je lui avais dit « Chef, soyez prudent avec le rapport allemand. Il est supposé avoir été retiré. On a beaucoup de problèmes avec ce document. » Il avait répondu : « Ouais, ouais. Très bien. Ne t'inquiète pas de ça. »

Mais il s'est trouvé être la pièce maîtresse de l'exposé de Powell – et personne ne lui avait parlé de doutes.

J'ai allumé la télé dans mon bureau, et c'était ça. La première chose que j'ai pensée alors, ayant travaillé pour le gouvernement toute ma vie, était que nous n'avions probablement pas tenu à Powell le bon discours. Nous avons vérifié nos dossiers et découvert qu'ils l'avaient délibérément ignoré.

Donc la Maison blanche a tout simplement ignoré le fait que toute l'histoire pouvait bien être fausse?

La politique avait été décidée. La guerre en Irak était en route et ils cherchaient des informations correspondant à cette politique. Juste avant la guerre, j'avais dit à un officier de très haut rang de la CIA : « Vous devez avoir quelque chose d'autre, » parce qu'on pense toujours que c'est la CIA. « Il y a quelque chose de secret que je ne connais pas. » Il m'avait répondu : « Non. Mais quand nous serons à Bagdad, nous découvrirons des entrepôts pleins de matériel. Personne ne se souviendra de tout ça. »

Dans votre livre, vous citez une source de très haut niveau qui avait informé la CIA avant la guerre que l'Irak n'avait en cours aucun programme important d'armes de destruction massive. On a rapporté que cette source était Naji Sabri, le ministre des affaires étrangères de Saddam. Hussein.

Je n'ai pas le droit de dire de qui il s'agit. Au départ, l'administration était très excitée d'avoir infiltré le haut niveau [du gouvernement irakien], et le président en était informé. Je pense que personne d'autre ne disposait d'une source à l'intérieur du cabinet de Saddam. Il nous avait dit que l'Irak n'avait pas d'armes biologiques, seulement de la recherche. Tout le reste avait été détruit après la première guerre du Golfe. Mais au bout d'un moment nous n'avions plus eu de réponses à nos demandes. Finalement l'administration est intervenue pour dire qu'elle n'était pas vraiment intéressée par ce que notre source avait à dire. Ce qui intéressait l'administration, c'était de l'amener à faire défection. En fin de compte, nous avons obtenu de Tenet l'autorisation de recontacter notre source. Je pense que, sans en référer à la Maison Blanche, il avait simplement dit : « OK. Allez-y et voyez ce que vous pouvez faire. »

Que s'est-il passé alors?

Il y a eu beaucoup de coups du sort dans toute cette histoire. Nous étions dans une sorte de course poursuite à travers le monde derrière ce type et, en fin de compte, il se trouvait dans un endroit et notre officier dans un autre pays, demandant l'autorisation de voyager. J'avais appelé les gens chargés du contrôle des opérations et ils m'avaient dit : « Ne vous tracassez pas pour ça, c'est trop tard maintenant. La guerre est décidée. La prochaine fois que vous verrez ce gars, ce sera au tribunal pour criminels de guerre. »

Auriez-vous du faire pression de manière plus ferme?

Nous avons fait des erreurs. Et ça arrange peut-être la Maison blanche que les gens croient en une version en noir et blanc de la réalité – qu'on aurait pu éviter la guerre en Irak si seulement la CIA avait donné une image véridique de l'armement de Saddam. Mais la vérité est que la Maison blanche a cru ce qu'elle voulait bien croire. J'ai fait très peu de choses dans ma vie à part aller à l'école et travailler pour la CIA. Quand j'y réfléchis rationnellement, je pense avoir fait tout ce que je pouvais. Au niveau émotionnel, on pense toujours qu'on aurait pu faire quelque chose de plus.
Source : http://www.spiegel.de/international/spiegel/0,1518,462782,00.html
Tyler Drumheller, 54 ans, a passé 25 ans au service de la CIA. En 2001 il avait été promu chef des opérations européennes de cette agence de renseignements. Les enlèvements controversés par des agents de la CIA de terroristes présumés membres d'Al Qaïda – dont le Germano-Syrien Mohammed Haydar Zammar et le Germano-Libanais Khaled El Masri avaient eu lieu sous son autorité. Sous le titre « On the brink » [sur la brèche] Drumheller, à la retraite depuis 2005, a récemment publié ses mémoires aux USA. Il s'est exprimé récemment sur le rôle de la CIA dans des enlèvements à l'étranger et les allégations de torture y compris la coopération de l'Europe avec le gouvernement US), le feu vert donné par Dick Cheney pour plonger dans la part de l’ombre de la guerre contre le terrorisme et les renseignements bidons qui ont mené au cauchemar irakien.
Traduit de l’anglais par Al Djazaïri et révisé par Fausto Giudice, membre de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique. Cette traduction est en Copyleft pour tout usage non-commercial : elle est libre de reproduction, à condition d'en respecter l’intégrité et d’en mentionner sources et auteurs.
URL de cet article : http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=2028&lg=fr

(PS je ferai une meilleure mise en page /présentation ulterieurement, ma souris m'a laché et la "souris de secours" est un char d'assaut croisé avec un tracteur des années 50... Merci de votre compréhension: Nanette)

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MessageSujet: Re: Des restitutions illégales de la CIA pratiquées en Europe après 2001   Des restitutions illégales de la CIA pratiquées en Europe après 2001 I_icon_minitimeVen 14 Oct 2011 - 8:42

Vols CIA en France: la FIDH saisit la justice

Des restitutions illégales de la CIA pratiquées en Europe après 2001 Emblem10

La justice française saisie d'une demande d'enquête (15/04/06).
La Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) a demandé à la justice française "l'ouverture rapide" d'une information judiciaire pour enquêter sur le transit présumé par la France de vols secrets de la CIA transportant des détenus soupçonnés de terrorisme.

Dans une lettre datée du 11 avril la FIDH réclame l'ouverture d'une information judiciaire à la suite de la publication d'un rapport le 5 avril par l'ONG Amnesty International qui "apporte des éléments très importants permettant de renforcer la plainte déposée" fin décembre par la FIDH et la Ligue des droits de l'homme.
Parmi les éléments nouveaux de ce rapport, sept vols secrets présumés de la CIA (Agence centrale de renseignement américaine), et non plus deux, auraient transité par la France. Le rapport précise "des destinations et des propriétaires d'avions utilisés", selon Patrick Beaudoin, avocat de la FIDH.

Le rapport "a identifié qu'un avion Gulstream IV (...) se serait posé quatre fois à l'aéroport français du Bourget" à Paris et un autre "avion Gulstream III" s'y serait "posé deux fois", a écrit au Parquet l'avocat. Un autre avion se serait posé en Bretagne (ouest), selon les plaignants.

Seule l'ouverture d'une information judiciaire permettrait "de lancer une commission rogatoire internationale, vis-à-vis des Etats-Unis mais aussi des pays d'où sont partis les avions et où ils ont atterri", a souligné Me Beaudoin.

Les autorités françaises avaient indiqué, dans une lettre au Conseil de l'Europe rendue publique en mars dernier, que la France n'avait "aucune connaissance" d'une éventuelle assistance apportée par des fonctionnaires français à des activités secrètes de la CIA en Europe. Le ministre des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, avait affirmé en décembre que deux "plans de vols civils" correspondant à des avions suspects avaient été déposés, tout en assurant que les autorités françaises ne disposaient d'"aucune information" sur la nature de ces vols.


Source : http://lci.tf1.fr/france/2006-04/vols-cia-france-fidh-saisit-justice-4855702.html


Rapport de l'Assemblée parlementaire sur les détentions secrètes et transferts illégaux de détenus impliquant des Etats membres du Conseil de l’Europe : http://assembly.coe.int/Documents/WorkingDocs/Doc07/fdoc11302.pdf




Bush reconnaît l'existence des prisons secrètes de la CIA

Des restitutions illégales de la CIA pratiquées en Europe après 2001 10

Il avait longtemps nié. Mercredi soir, George W. Bush a, pour la première fois, reconnu publiquement l’existence de prisons secrètes en dehors du territoire des Etats-Unis, où des étrangers soupçonnés de terrorisme sont détenus par des agents de la CIA. Le quotidien américain Washington Post avait, le premier, révélé l’an dernier l’existence de tels centres et le modus operandi de la CIA: l’arrestation puis l’interrogatoire de certains suspects, où qu’ils se trouvent. La nouvelle avait soulevé un tollé international contre l’administration Bush.

Le président américain n’a pas indiqué où se trouvaient ces centres de détention, mais l’Europe de l’Est est souvent mentionnée comme terre d’accueil de ces structures. En mai, le comité de l’ONU contre la torture avait appelé les Etats-Unis à fermer toute prison secrète à l’étranger. Bush a indiqué que, même si ces centres de détention sont désormais vides, il n’a aucune intention de les fermer.

«Légales et nécessaires»

A l’occasion de son troisième discours sur le terrorisme en une semaine, et à cinq jours de l’anniversaire des attentats du 11-Septembre, Bush a assuré que, contrairement à ce que déclaraient des associations de défense des droits de l’homme, les agents de la CIA traitent les détenus avec humanité: «Je veux signifier tout à fait clairement à nos compatriotes et au monde: les Etats-Unis ne pratiquent pas la torture (…) Je ne l’ai pas autorisé et je ne l’autoriserai pas». Cependant, il a reconnu que la CIA avait eu recours à un «type de procédures alternatives» et que ces procédures étaient «rudes». Mais elles étaient «légales et nécessaires». «Notre sécurité dépend de notre faculté à obtenir ce genre de renseignements», a justifié le président américain. «Si ce programme n’existait pas, les services de renseignements (américains) pensent qu’Al-Qaeda et ses alliés seraient parvenus à organiser de nouveaux attentats contre la patrie américaine», a-t-il poursuivi.

Ainsi, assure le président américain, la confession extorquée à Abou Zoubaydah, un des principaux dirigeants d’Al-Qaeda, aurait d’ailleurs permis de déjouer un attentat sur le territoire américain. Un autre détenu aurait fourni des informations sur les efforts d’Al-Qaeda pour obtenir des armes biologiques.

Transferts

L’argumentaire vient opportunément appuyer le transfert de quatorze terroristes présumés, dont Khalid Cheikh Mohamed, le cerveau présumé des attentats du 11-Septembre, capturé en 2003. Ces hommes, pour la plupart capturés en Afghanistan, ont été envoyés mercredi au centre de détention américain de Guantanamo Bay, à Cuba, pour y être jugés par des tribunaux militaires.

Mais la Cour suprême des Etats-Unis ayant jugé ces tribunaux illégaux en juin, il faut attendre une nouvelle législation pour juger les détenus. Bush a donc annoncé mercredi qu’il soumettait le jour même au Congrès une proposition pour que les parlementaires endossent ces tribunaux militaires. Washington a autorisé, toujours mercredi, l’accès de la Croix-Rouge à Guantanamo. Le Comité International de la Croix-Rouge a annoncé jeudi qu’il rendrait visite «la semaine prochaine» aux 14 suspects de terrorisme.


Source : http://www.liberation.fr/monde/010114225-bush-reconnait-l-existence-des-prisons-secretes-de-la-cia




La justice française refuse d'ouvrir une enquête sur les vols de la CIA

Des restitutions illégales de la CIA pratiquées en Europe après 2001 Arton210

Il n'y aura pas d'information judiciaire en France sur les escales effectuées par des avions soupçonnés de convoyer des prisonniers pour la CIA (Agence centrale de renseignement américaine). Le parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis) a décidé de classer sans suite la plainte déposée le 21 décembre 2005 par la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) et la Ligue française pour la défense des droits de l'homme et du citoyen (LDH). Le procureur de la République, François Molins, s'en est - partiellement - expliqué auprès de Me Patrick Baudouin, dans un courrier daté du 23 août.

"RÉPONSE ELLIPTIQUE"

Dans leur plainte, les deux organisations s'interrogeaient notamment sur un avion Gulfstream, arrivé à l'aéroport du Bourget le 20 juillet 2005. Le procureur résume, dans sa lettre, les investigations conduites à son sujet par la gendarmerie des transports aériens. Selon elle, l'avion en provenance d'Oslo comportait deux membres d'équipage et deux passagers, un ressortissant américain de 69 ans et un Norvégien de 71 ans. Il serait reparti le lendemain, avec les seuls membres de l'équipage, à destination de Bangor, aux Etats-Unis. "Il résulte donc de l'enquête effectuée que rien ne permet en l'état de supposer que l'avion Gulfstream en provenance d'Oslo transportait des détenus pour le compte de la CIA, souligne M. Molins. L'équipage au complet est allé se reposer à l'Hôtel Hilton, laissant l'appareil au Bourget sous la surveillance de la société Euralair."

Toutefois, le procureur de Bobigny se montre bien moins explicite en ce qui concerne les mouvements de deux autres avions, visés par la plainte complémentaire que lui a adressée Me Baudouin le 11 avril 2006. Les gendarmes ont établi que "ces aéronefs avaient effectué 11 mouvements sur l'aéroport du Bourget, dont 7 avaient été opérés après le 11-Septembre (2001)." Les recherches auprès des sociétés d'assistance aérienne n'ont guère été concluantes, puisqu'une seule réponse a été positive. Un avion en provenance de Teterboro, aux Etats-Unis, s'est posé le 5 mars 2006 et est reparti le 13 mars 2006 en direction de Gander, au Canada, avec trois passagers et deux membres d'équipage. "Aucun renseignement relatif à d'autres rotations effectuées par cet aéronef n'a pu être recueilli, concède le magistrat, bien qu'il ait effectué cinq autres passages sur l'aéroport du Bourget. Cela s'explique par le fait qu'aucune assistante technique n'ait été demandée. Dans ce cas, il est impossible aux enquêteurs d'obtenir d'éléments concernant les passagers."

Dans leur plainte, la FIDH et la LDH avaient estimé que la justice française pouvait se saisir de l'affaire au nom du principe de compétence universelle, permettant de poursuivre les auteurs présumés des crimes les plus graves, quels que soient le lieu de l'infraction ou la nationalité de l'auteur et de la victime. Le rejet de cette plainte est jugé "très décevante" par Me Baudouin. "La réponse du procureur sur les vols du Bourget paraît bien elliptique, explique-t-il. Dans un contexte de lutte contre le terrorisme et de discours sur la protection des citoyens, on nous explique qu'il est impossible de connaître la provenance, la destination et l'identité des passagers d'un avion qui a transité cinq fois en France."


Source : http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=958158&clef=ARC-TRK-D_01 et http://www.spyworld-actu.com/spip.php?article2507




55 escales suspectes au Canada : http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20051129.OBS6872/avions-de-la-cia-55-escales-au-canada.html

300 escales européennes pour les avions-prisons de la CIA :
http://www.liberation.fr/monde/0101549747-trois-cents-escales-europeennes-pour-les-avions-prisons-de-la-cia

Plus de 430 vols secrets de la CIA transportant des prisonniers soupçonnés de terrorisme sont passés par l'Allemagne : http://www.lemonde.fr/europe/article/2005/12/03/l-affaire-des-vols-secrets-s-etend-a-l-allemagne_717303_3214.html

Un avion de la CIA en provenance d’Azerbaidjan a atterri deux fois à Istanbul : http://www.armenews.com/article.php3?id_article=19977

Voici la liste des 26 détenus "fantômes", soupçonnés d'implication dans des actes terroristes, que la CIA détiendrait dans des lieux secrets à l'étranger, selon l'organisation Human Rights Watch (HRW) : http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20051201.OBS7168/les-26-detenus-fantomes.html

La Pologne refuse de publier son enquête sur les prisons secrètes de la CIA : http://www.lemonde.fr/europe/article/2005/12/23/la-pologne-refuse-de-publier-son-enquete-sur-les-prisons-secretes-de-la-cia_724322_3214.htm

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MessageSujet: Re: Des restitutions illégales de la CIA pratiquées en Europe après 2001   Des restitutions illégales de la CIA pratiquées en Europe après 2001 I_icon_minitimeVen 14 Oct 2011 - 8:57

Citation :
Dans un contexte de lutte contre le terrorisme et de discours sur la protection des citoyens, on nous explique qu'il est impossible de connaître la provenance, la destination et l'identité des passagers d'un avion qui a transité cinq fois en France."

La lutte contre le terrorisme a bon dos quand même, en bref tout est permis pour la CIA leur credo c'est quoi ? "Love the best, F**** the rest?" Je me demande si les RG peuvent faire ça rien qu'aux states sans se prendre un avion de chasse aux fesses. Déjà qu'aucun membre du gouvernement US ( Pentagone et CIA compris) n'a été foutu de prendre en compte les avertissements des français avant le 11 septembre....
Et la valse du trafic illégal de civils continue joyeusement, bientôt on aura quoi la CIA Airlines? Non mais tant qu'à faire hein, allons jusqu'au bout du narcissisme: Compagnie d'Internement Anonyme.

Tout le monde est choqué ( ou presque) mais personne n'osera dire "Dis voir Obama, tu te crois chez mémé à te permettre de squatter notre espace aérien comme ça te chante?".
Essayez voir avec un Cesna de faire n'importe quoi et prenez un chronomètre pour voir combien de temps l'armée de l'air va mettre à vous filer le train.

Et après on nous fait des leçons de morale....

Nanette
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Liste de vols secrets de la CIA : http://grafik.rp.pl/grafika2/297787

La carte reconstituée par nos confrères polonais montre que les vols partis de Kaboul ou Tachkent ont concerné quatre pays européens : la Pologne (Varsovie - Szymany), la république Tchèque (Prague), le Royaume-Uni (Glasgow) et le Portugal (Porto) pour destination Washington, Mentionnons également (qui ne figure pas sur la carte) des escales sur la base américaine de Francfort (Allemagne).
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Carte des vols "privés" de la Cia © Rzeczpospolita


Les méthodes de la CIA - privation de sommeil, simulation de mort par étouffement, coups au visage... - sont assimilables, selon ce rapport, à l'usage de la torture interdite. Pour être exact, c'est Marc Danner qui a obtenu une copie de ce rapport et en a révélé le contenu dans New York Review : http://www.nybooks.com/media/doc/2010/04/22/icrc-report.pdf


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