Messages : 85 Date d'inscription : 10/07/2009 Age : 45 Localisation : Limoges
Sujet: "L'ayahuasca, le serpent et moi" Ven 10 Juil 2009 - 23:38
Rappel du premier message :
Voici un documentaire sur ce fameux breuvage utilisé par les différentes tribus indiennes d'Amazonie. Le "vin de l'esprit" comme il est appelé, comporte entre autres propriétés médicinales, des effets psychotropes semblables à l'iboga, Wiskycoka a d'ailleurs posté un documentaire très intéressant à ce sujet. Semblables puisque ces 2 enthéogènes possèdent le même principe actif, le DMT ou diméthyltryptamine. Celui-ci permet d'élargir ses perceptions de la réalité et du monde, enfin de se réconcilier avec sa propre conscience, ou encore guérir définitivement des addictions et accoutumances à des drogues telles que la cocaïne, quelque chose qu'on ne sait pas faire en Occident...
Le documentaire dure environ 50 minutes et comporte 5 parties, dont voici la première :
L'ayahusca, le serpent et moi 1/5
Auteur
Message
Invité Invité
Sujet: Re: "L'ayahuasca, le serpent et moi" Dim 19 Nov 2017 - 17:39
D'autres Mondes (2004) Jan Kounen
Invité Invité
Sujet: Re: "L'ayahuasca, le serpent et moi" Mer 22 Nov 2017 - 11:33
LA TEUF
« La techno s'apparente à un enchantement dans un monde désenchanté. » (Mabilon-Bonfils, 2004)
Les médias montrent montrent le côté extrême. On ne peut pas dire que c'est faux ce qu'ils montrent, puisque c'est vrai. Mais c'est le choix de ce qu'ils montrent
Rave, free party, fête libre ou encore teuf, il y a bien des mots pour définir ces soirées. Que sont-elles exactement, qu’est ce qu’on y fait et qui organise ? Des teufeurs qui viennent taper du pied devant les caissons posés par les sound system. Facile à dire ! Décryptage pour les moins initiés. Le mouvement techo se regroupe autour d’une passion commune, la musique. Elle est constituée elle-même de différents genres: Trance, Goa, Psychédélique, Hardcore, Psychore … Autant de variétés que de participants, appelés dans le jargon, les teufeurs. Plusieurs amateurs et producteurs de musique techno se sont regroupés et forment les sounds-system, ce sont eux-mêmes qui sont la plupart du temps à l’initiative des raves. Les sound system se mettent donc en quête d’un lieu pour organiser la rave, ils invitent les teufeurs a participer et se donnent rendez vous. Les sound-system arrivent sur le lieu, sortent les enceintes de leurs camions, les déposent et branchent tout leur matériel. La fête peut alors commencer. Les soirées sont souvent ornées d’éclairage et décorations pour mettre les participants dans l’ambiance. En résumé cela paraît simple.
Trois maîtres mots La liberté, c’est ce que prône le mouvement et c’est donc ce credo qui régit les règles des raves. Dans ce genre de soirée, les règles sont simples. Tout le monde peut venir sans discrimination ou jugement, de l’avocat au chômeur et du lycéen au retraité. L’entrée n’est pas contrôlée, entrée et sortie à volonté, pas de fouilles et encore moins de tenue exigée. Les autres règles sont tout aussi simples mais se forment plus comme un esprit teufeur. Les trois mots qu’il faut connaitre sont autogestion, respect et gratuité . Autogestion regroupe tout ce qui est relatif aux substances licites et illicites. Que ce soit drogues ou alcools, le teufeur est tenu de se gérer lui même et d’être responsable. Respect des lieux et des personnes, le lieu en jetant ses déchets dans des poubelles disponibles sur le lieu et en nettoyant le site à la fin de la teuf. Le respect des personnes en n’étant ni violent, ni insultant. Et enfin le dernier, gratuité. Les teufs sont en général gratuites, cependant il peut y avoir un paf (une donation) demandé à l’entrée ou sortie qui peut être de 2 à 5 euros.
La techno est loin d’être la première musique dont le public et les pratiquants font une consommation importante de drogues : dans les années 1960, par exemple, le rock faisait l’objet de commentaires similaires. Mais, depuis 2003, les pouvoirs publics contribuent aussi à l’organisation de raves géantes, les teknivals, qui réunissent plusieurs dizaines de milliers de participants pendant plusieurs jours, précisément au nom de la sécurité sanitaire. Le premier texte officiel consacré à la techno, en France, est la circulaire de la Mission de lutte antidrogue (MILAD) du ministère de l’Intérieur intitulée « Les soirées rave, des situations à haut risque », parue en 1995. Alors que les raves ne sont encore qu’un phénomène très marginal, l’attention des autorités politiques est déjà vive en ce qui concerne la consommation de drogues. Depuis 2002, la doctrine du ministère de l’Intérieur sur ce plan est très claire : une répression stricte, en tout cas du trafic de drogues. Les différents textes produits par cette administration rappellent sans cesse cet objectif. Par exemple, la première circulaire envoyée aux préfets relative aux raves qui suit le décret de 2002 (et parue le 24 juillet 2002) stipule : « Il vous est demandé de porter une attention particulière, en relation avec le procureur de la République, aux trafics de stupéfiants et de substances psychoactives qui sévissent souvent lors des “rave-parties”. Vous veillerez également à organiser des contrôles routiers en vue de faire constater les infractions de conduite en état alcoolique ».
L'organisation de fête techno illégale conduit à réfléchir sur la place des activités festives dans la société globale, réalisées en dehors des réseaux institutionnels. Orchestrées en parallèle des circuits standardisés de la société du spectacle, ces expériences festives prennent ainsi note d' «une ambiance spécifique: celle du refus » (Dupouy, 2005: 10). Si le concept free vise la liberté d'action et de comportement lors des fêtes, il évoque également la gratuité de ces rassemblements. Les sound-systems se chargent de la logistique, gratuitement, ou occasionnellement en mettant à contribution les participants au moyen d'une donation. L'autogestion et l'initiative individuelle sont les modes d'organisation prônés et vécus, chacun participant à l'événement selon ses capacités et son bon vouloir. D'autre part, la qualité des relations interindividuelles vécues par les participants lors des fêtes va à l'encontre des normes habituelles de l'interaction sociale, ressenties comme trop rigides et aliénantes. La politesse n'est pas de mise, le niveau de langage et le champ lexical utilisés sont argotiques et souvent bruts, pauvres et réduits à l'essentiel. Les modes comportementaux observés visent la liberté maximale et la possibilité d'être différent sans désapprobation du groupe.
Habiter le nomadisme. L'exemple de l'habitat mobile des travellers du mouvement techno par Caroline SPAULT
Elle est d’ailleurs particulièrement visible dans ces fêtes, par opposition aux boîtes de nuit dans lesquelles la drogue est également présente mais demeure cachée : https://www.cairn.info/revue-sciences-sociales-et-sante-2009-4-page-7.htm
« la ZAT est une expression de la prise de conscience de l'impossibilité d'une révolution sociale » (Pourtau, 2005). Déjà, Hakim Bey insistait sur le fait que l'invisibilité est l'une des principales forces d'une Temporary Autonomous Zone. En effet, « pourquoi se soucier d'affronter un "pouvoir" qui a perdu toute signification et qui n'est plus que pure simulation ? » (Bey, 1991).