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 Quelques récits d'éveil (Stephen Jourdain, Eckhart Tolle, Maharshi...)

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samskaraa

samskaraa

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Quelques récits d'éveil (Stephen Jourdain, Eckhart Tolle, Maharshi...)  Empty
MessageSujet: Quelques récits d'éveil (Stephen Jourdain, Eckhart Tolle, Maharshi...)    Quelques récits d'éveil (Stephen Jourdain, Eckhart Tolle, Maharshi...)  I_icon_minitimeMer 19 Oct 2011 - 12:47

Voici quelques récits d'expériences d'éveil assez parlants (de personnalités connues ou de quidams) bonne lecture flower flower flower



STEPHEN JOURDAIN

LES “INSTANTS”

Il ne vous est jamais arrivé, de vous promener dans une rue, et puis tout à coup, ce n’est plus dans une rue que vous êtes, c’est La Rue, tout vous arrive précédé de l’article défini, et se met comme à briller, et un extraordinaire bonheur fondant et bourdonnant est là, avec l’impression qu’il y a des siècles que vous vivez cette seconde, qui durera toujours?

Je regarde le nuage...

Et soudain il se passe cette chose fantastique, et, pour une seconde ou deux, les portes du Paradis s’ouvrent: soudain, la substance du nuage change, il se transmue en un pan d’une matière inconnue, angélique — barbe-à-papa spirituelle? Intériorité faite talc?...; en même temps, l’intervalle entre lui et moi meurt — le nuage devient vivant, s’anime d’une vie immense. Cette vie m’aime; cette vie, avec laquelle mon esprit (où Je est étrangement évident) communique directement, m’aime d’un amour infini et me le dit. Et dans cette voix, oh fabuleux bonheur! Je reconnais la mienne, JE SUIS LE NUAGE. (...)

(La dernière fois que ça m’est arrivé, c’était avant; dans le métro, à six heures du matin, en rentrant de surboum.)

J’étais réveillé depuis un bon bout de temps, mais l’idée: “je suis réveillé” ne m’était pas, cette fois-là, venue. Et cette veille innocente gardait la spontanéité du rêve, elle courant, courait sans frein, vive et pure, s’incarnant en une cascade de pensées menues (mais était-ce exactement des pensées?), mince et solitaire ruisseau d’or dévalant sans un bruit, gaiement, au coeur des ténèbres.

A un moment, la conscience “je veille” est venue me visiter au fond de cet or, doucement et silencieusement, comme un flocon de neige vous arrive sur la joue; sans rompre le charme, sans que certaines machineries se remettent en marche, sans rien altérer.

Et instantanément, de cette veille qui se redoublait, j’ai glissé dans la clarté incroyablement intense et douce, sans âge, abyssalement centrale d’une perception nouvelle de mon propre fait — saisie miraculeuse, sans fin, de l’essence “moi” par elle-même, conscience, connaissance d’être, existence, ineffable “moi-ité”, merveille.

(Ce pourrait être une description de “l’éveil”. Pourtant, je dois l’affirmer, il ne s’agissait encore que d’un “instant”, d’un état; sans commune mesure ni commune nature avec cet avènement intraduisible: l’usage véritable de la faculté de conscience.)

L’EVEIL

C’était le soir, j’étais dans ma chambre, allongé dans l’obscurité, et je tournais et retournais dans ma tête depuis un long moment, probablement depuis une demi-heure, la petite phrase du Cogito de Descartes: “Je pense, donc je suis”. Il m’avait semblé, dans les jours précédents, entrevoir une prodigieuse vérité dans cette petite phrase, et j’essayais de retrouver cette vérité entrevue dans un éclair. Je réfléchissais depuis très longtemps, en me répétant inlassablement: “je pense, donc je suis”, et en faisant chaque fois le voyage depuis la réalité vivante qui en moi-même correspondait à “je pense” et “je suis” jusqu’à ce que ces mots, pour les charger, dans la petite phrase, de leur vrai sens. En m’efforçant de penser le Cogito avec ma vie. C’était un travail très difficile, j’étais épuisé, le déclic qui m’aurait révélé la signification mystérieuse de la phrase ne se produit pas, mais, à un certain moment, un autre déclic, que je n’attendais pas, a dû jouer. [Un ressort secret qui devait être enfoui dans la conscience humaine depuis la Création, qui attendait son heure et que je viens d’effleurer par hasard.]. Et l’événement s’est produit, avec une soudaineté surnaturelle.

Et tout d’un coup je me suis retrouvé dans un avant, un commencement insoupçonné de moi-même, veillant d’une veille sans limite, me sachant — et me sachant me sachant — et me sachant me sachant me sachant: à l’infini, et m’éprouvant totalement identique à cette veille, cet abîme d’auto-conscience, qui n’était point chose qui m’était donnée, mais au contraire qu’essentiellement je ne subissais pas, faisais moi-même brûler.

[Et puis vlan! Quelque divinité, dans le royaume métaphysique, a tripoté un bouton, je me suis retourné comme un gant, et déjà cette chose insensée était là au milieu de moi, comme un membre vivant à la place d’une prothèse.]

A brûle-pourpoint, je glisse dans une lucidité sans nom, achèvement inouï de l’aurore qu’on nomme conscience de soi. Cette lumière n’est pas un état passivement subi: c’est un acte que désormais je sais accomplir. Elle n’est point non plus, à proprement parler, une expérience que je fais: elle est moi, elle est exactement Steve Jourdain.

Au début de ma onzième, j’ai fait un blocage sur 2 + 2 = 4. Comprenais pas. Sentais bien qu’il y avait quelque chose à attendre de l’énigme, probablement une espèce de miracle, je m’énervais — mais rien! si ce n’est, dans ma tête, une sorte de brume acide... Et un jour, tout d’un coup, j’ai compris! J’ai eu l’illumination (ne riez pas: le soleil de l’intelligence n’émet pas de rayons mineurs): j’ai connu cette magique émotion de l’âme qu’est la rencontre avec le Vrai. 2 + 2 = 4 :l’impression qu’un ange me touche, que Dieu lui-même m’effleure! Un autre monde s’ouvre pour moi, où l’Esprit et l’Eternité mêlent leur deux parfums!...

Je crois bien que ce devait être ma première rencontre avec le Vrai, ma naissance au Vrai... Brève effusion!

Généralement, quand le Vrai visite une âme, il ne s’attarde guère, et, en cette occasion, il n’a pas rompu avec son habitude: à peine m’avait-il inondé de sa lumière que déjà il prenait congé et disparaissait, remportant avec lui dans l’éternité son attirail illuminatoire...

Quand quelqu’un est sorti de chez vous, normalement, il n’est plus là.

Il n’est plus là du tout.

J’estime à un dixième de seconde le temps qu’il m’a fallu pour sentir que dans ma maison, quelque chose ne tournait pas rond; et à un autre dixième de seconde, celui que j’ai mis à identifier l’anomalie: 2 + 2 pour moi faisaient toujours 4, le Vrai me tenait compagnie; oui, il se tenait là, devant le regard de mon esprit, espèce de corps, d’objet commodément stocké dans une étendue abstraite, l’air ingénu, offert à ma cupidité et à ma vénération... Je ne disposais ni du commencement d’un mot ni du commencement d’une idée pour m’expliquer ce que je vivais; mais les possibilités de compréhension implicites d’un enfant de 5 ans doivent être illimitées, car j’ai su, j’ai reconnu instantanément, avec limpidité, que ce Vrai-là était un imposteur, l’écho nauséabond, cadavérique, jailli inexplicablement du fond de soi, du dieu que je venais d’avoir le privilège suprême de connaître; et compris également, même si cette fois ce ne fut que confusément, que l’apparition en moi de cet écho n’avait rien d’anecdotique, que cette pauvreté et cette corruption allaient désormais régner sur mon esprit, qui abordait une ère de falsification et de mort.

(...)

Cette révélation de l’existence d’un processus, implacablement prompt, quasiment indécelable, de dégénérescence de Vrai, par coagulation, cette vision terrifiante de l’éternité vivante, de l’éternité-vie, de l’éternité-dynamisme-pur se dégradant en un caillot, s’échouant en l’on ne sait quelle empreinte d’elle-même, devenant sa propre trace.» Stephen Jourdain, Péril en ma demeure, in Revue 3ème Millénaire, No 21, 1991.



DOUGLAS HARDING


« Le plus beau jour de ma vie –ma nouvelle naissance en quelque sorte- fut le jour où je découvris que je n’avais pas de tête. Ceci n’est pas un jeu de mots, une boutade pour susciter l’intérêt coûte que coûte. Je l’entends tout à fait sérieusement : je n’ai pas de tête. Je découvris instantanément que ce rien où aurait dû se trouver une tête, n’était pas une vacuité ordinaire, un simple néant. Au contraire, ce vide était très habité. C’était un vide énorme, rempli à profusion, un vide qui faisait place à tout –au gazon, aux arbres, aux lointaines collines ombragées et, bien au-delà d’elles, aux cimes enneigées semblables à une rangées de nuages anguleux parcourant le bleu du ciel. J’avais perdu une tête et gagné un monde.

Tout cela me coupait littéralement le souffle. Il me semblait d’ailleurs que j’avais cessé de respirer, absorbé par Ce-qui-m’était-donné : ce paysage superbe, intensément rayonnant dans la clarté de l’air, solitaire sans soutien, mystérieusement suspendu dans le vide, et (en cela résidait le vrai miracle, la merveille et le ravissement) totalement exempt de « moi », indépendant de tout observateur. Sa présence totale était mon absence totale de corps et d’esprit »

-Douglas Harding "Vivre sans Tete" Edition Le Courier du Livre



ECKHART TOLLE


un extrait de l’interview d’Eckhart Tolle http://www.wie.org/FR/j18/tolle.asp

Andrew Cohen : Si, donc, le monde est une manifestation temporaire du réel, quelle est la relation éveillée au monde ?

Eckhart Tolle : Pour la personne non éveillée, le monde est tout ce qui existe. Il n'y a rien d'autre. Ce mode de conscience temporel s'accroche au passé pour son identité et a un besoin désespéré du monde pour son bonheur et sa plénitude. Le monde est donc source d'une promesse énorme mais aussi d'une grande menace. C'est tout le dilemme de la conscience non-éveillée : elle est tiraillée entre le besoin de chercher une satisfaction dans et à travers le monde et le fait d'être constamment menacée par celui-ci. Une personne espère se trouver elle-même dans le monde mais en même temps, elle a aussi peur que le monde ne la tue, comme il ne manquera pas de le faire. Voilà la situation de conflit permanent auquel est condamnée la conscience non éveillée, celle d'être déchirée en permanence entre le désir et la peur. C'est un destin épouvantable.
La conscience éveillée est enracinée dans le non-manifesté et est ultimement une avec lui. Elle se sait être cela. On pourrait presque dire qu'il s'agit du non-manifesté regardant à l'extérieur. Même pour une chose simple comme de percevoir visuellement une forme, comme une fleur ou un arbre, si vous les percevez dans un état de grande vigilance et d'immobilité profonde, libre du passé ou de l'avenir, à ce moment-là, c'est le non-manifesté. A ce moment-là, vous n'êtes plus une personne. Le non-manifesté se perçoit lui-même dans la forme. Et il y a toujours une sensation de bonté dans une telle perception.
C'est de là que surgit tout action et celle-ci est alors d'une toute autre qualité que l'action qui surgit de la conscience non-éveillée - qui a besoin de quelque chose et cherche à se protéger. C'est de là que surgit ces qualités intangibles et précieuses qu'on appelle amour, joie et paix. Elles font corps avec le non-manifesté. Elles émergent de cela. Un être humain qui vit en connexion avec cela et agit ou interagit devient une bénédiction pour la planète, alors que la personne non-éveillée pèse lourdement sur la planète. L'être non-éveillé est lourd, et la planète souffre de millions d'êtres non-éveillés. Le fardeau pour la planète est à la limite du supportable. Je le ressens parfois, comme si la planète disait " assez, ça suffit, pitié."

Eckhart Tolle met en exergue la souffrance et le déchirement que provoque le "désespoir du mode de conscience temporel". L’éveil permet une action d’une "autre qualité" ; libérée du "désir et de la peur", d’une conception étriquée du monde. Cette approche de l’action n’est pas sans rappeler les propos d’un certain Arnaud Desjardins :

Cette prise de conscience est possible pour celui qui a la détermination et l'acuité de regard nécessaires, à condition de comprendre que vos actions s'insèrent toujours dans un ensemble, l'ensemble de votre situation mentale et de la situation extérieure dans laquelle vous vous trouvez. Cette situation concrète, ici et maintenant, est votre meilleure garantie ou garde-fou contre les ordres souterrains de l'inconscient. L'inconscient, lui, ne connaît que sa propre loi et son propre monde. Il est à la source de la vision déformée par laquelle on ne vit pas dans le monde mais dans son monde. Seulement le monde, lui, est là. Et, si la buddhi est suffisante, instant après instant, pour nous aider à revenir de notre monde au monde, il est possible de cerner de manière indubitable ce fonctionnement purement réactionnel qui ne mérite en aucun cas de s'appeler « agir ». En se mesurant avec la réalité relative, il est possible de voir comment des mécanismes tout-puissants qui ne tiennent pas compte de cette réalité veulent s'imposer à vous. Et il existe une possibilité effective de chitta shuddhi (purification de cette mémoire inconsciente faite des vasanas et des samskaras) accomplie dans l'existence simplement par la décision de faire ou, pour reprendre le vocabulaire de Swâmiji, d'agir au lieu de réagir. C'est une lutte qui peut, pendant des années, vous paraître presque totalement vouée à l'échec. Et pourtant il y a une issue.
Le but, éveil ou libération, est la fin de quelque chose. Une façon d'être - par conséquent une façon de voir l'existence et une façon de concevoir l'action - disparaît et l'action fait place à ce que les hindous et les bouddhistes appellent en anglais spontaneity . Mais nous n'en sommes pas là immédiatement et le chemin nous montre d'abord notre incapacité à faire. Les actions ne sont que des réactions, et Swâmiji insistait: «Dont mistake reaction for action » : « ne prenez pas une réaction pour une action». Par la connaissance de soi, vous découvrez peu à peu, et c'est déjà très important, que vous n'agissez pas. C'est une découverte, parce que les hommes vivent dans l'illusion d'agir : des mécanismes tout-puissants sont à l'oeuvre en vous, je dis bien tout-puissants, sur lesquels vous n'avez d'abord aucun pouvoir, qui ne tiennent pas compte de la réalité relative du monde phénoménal, et qui vous condamnent à vivre dans votre monde. Ces mécanismes suivent implacablement et stupidement leur propre loi. Certains destins ont été ravagés par ce genre de réactions et, vus du dehors, ils paraissent n'avoir été qu'une suite d'erreurs qu'un observateur peu psychologue jugerait évitables. L'observateur plus informé de la psychologie comprendra que ces erreurs obéissaient à des lois mais elles n'en sont pas moins douloureuses. Un premier aspect de la vision du réel, au moins à un certain niveau, c'est celui de ce divorce poignant, tragique, entre 1a plupart des existences et la réalité relative. II consiste à voir, autour de soi, les autres, mus par leurs propres mécanismes, aller de réactions en réactions au long d'une existence faite de souffrances, menée dans ce qu'on appelle en Inde « avidya », la non-vision, donc qui ne pourra pas conduire à la grande vision, a l'éveil, au dépassement de l'ego.

Extrait de A la recherche du Soi , volume 4 : "Tu es cela", Ed. de La Table Ronde, Paris 1979 . (p 152)

"Jusqu’à l’âge de treize ans, j’ai vécu dans état presque continuel d’anxiété ponctué de périodes de dépression suicidaire. Aujourd’hui, j’ai l’impression de parler d’une vie passée ou de la vie de quelqu’un d’autre.

L’ÉVEIL

Une nuit, après mon vingt-neuvième anniversaire, je me réveillai aux petites heures avec une sensation de terreur absolue. Il m’était souvent arrivé de sortir du sommeil en ayant une telle sensation, mais cette fois-ci c’était plus intense que cela ne l’avait jamais été. Le silence nocturne, les contours estompés des meubles de la pièce obscure, le bruit lointain d’un train, tout me semblait si étrange, si hostile et si totalement insignifiant que cela créa en moi un profond dégoût du monde. Mais ce qui me répugnait le plus dans tout cela, c`était ma propre existence. À quoi bon continuer à vivre avec un tel fardeau de misère. Pourquoi poursuivre cette lutte ? En moi, je sentais qu’un profond désir d’annihilation, de ne plus exister, prenait largement le pas sur la pulsion instinctive de survivre.
« Je ne veux plus vivre avec moi-même. » Cette pensée me revenait sans cesse à l’esprit. Puis, soudain, je réalisai à quel point elle était bizarre. « Suis-je deux ? Si je ne réussis pas à vivre avec moi-même, c’est qu’il doit y avoir deux moi : le ‘je’ et le ‘moi’ avec qui le ‘je’ ne peux pas vivre. » « Peut-être qu’un seul des deux est réel, pensai-je. »
Cette prise de conscience étrange me frappa tellement que mon esprit cessa de fonctionner. J’étais totalement conscient, mais il n’y avait plus aucune pensée dans ma tête. Puis je me sentais aspiré par ce qui me sembla être un vortex d’énergie. Au début, le mouvement était lent, puis il s’accéléra. Une peur intense me saisit et mon corps se mit à trembler. J’entendis les mots « ne résiste à rien », comme s’ils étaient prononcés dans ma poitrine. Je me sentis aspiré par le vide. J’avais l’impression que ce vide était en moi plutôt qu’à l’extérieur. Soudain, toute peur s’évanouit et je me laissai tomber dans ce vide. Je n’ai aucun souvenir de ce qui se passa par la suite.

LA BÉATITUDE

Puis les pépiements d’un oiseau devant la fenêtre me réveillèrent. Je n’avais jamais entendu un tel son auparavant. Derrière mes paupières encore closes, ce son prit la forme d’un précieux diamant. Oui, si un diamant pouvait émettre un son, c’est ce à quoi il ressemblerait. J’ouvris les yeux. Les premières lueurs de l’aube fusaient à travers les rideaux. Sans l’intermédiaire d’aucune pensée, je sentis, je sus, que la lumière est infiniment plus que ce que nous réalisons. Cette douce luminosité, filtrée par les rideaux était l’amour lui-même. Les larmes me montèrent aux yeux. Je me levai et me mis à marcher dans la pièce. Je la reconnu et pourtant, je sus que je ne l’avais jamais vraiment vue auparavant. Tout était frais et comme neuf. Un peu comme si tout venait d’être mis au monde. Je ramassai quelques objets, un crayon, une bouteille vide, et m’émerveillai devant la beauté et la vitalité de tout ce qui se trouvait autour de moi.
Ce jour-là, je déambulai dans la ville, totalement fasciné par le miracle de la vie sur terre, comme si je venais de venir au monde.

LA COMPRÉHENSION

Pendant les cinq mois qui suivirent, je vécus sans interruption dans une grande béatitude et une paix profonde. Par la suite, cela diminua d’intensité ou telle fut mon impression, peut-être parce que cet état-là m’était devenu naturel. Je pouvais encore fonctionner dans le monde, même si je réalisais que rien de ce que je faisais n’aurait pu ajouter quoi que ce soit à ce que j’avais déjà.
Bien entendu, je savais que quelque chose de profondément significatif m’était arrivé, sans toutefois comprendre de quoi il s’agissait. Ce ne fut que plusieurs années plus tard, après avoir lu des textes sur la spiritualité et passé du temps avec des maîtres spirituels, que je compris qu’il m’était arrivé à moi, tout ce que le monde cherchait. Je compris que l’intense oppression occasionnée par la souffrance cette nuit-là devait avoir forcé ma conscience à se désengager de son identification au moi malheureux et plein de peur profonde, qui en fin de compte n’était qu’une fiction. Ce désengagement avait dû être si total que ce faux moi souffrant s’effondra immédiatement, comme un ballon qui de dégonfle quand on enlève le bouchon. Tout ce qui restait, c’était ma véritable nature, l’éternel je suis, la conscience dans son état vierge avant l’identification à la forme. Plus tard j’appris également à retourner en moi, dans ce royaume intemporel et immortel que j’avais au début perçu comme un vide, tout en restant pleinement conscient. Je connus des états de béatitude et de grâce tels qu’il est difficile de les décrire et qui éclipsent même la première expérience que je viens de vous décrire."

Tiré de Le pouvoir du moment présent, Eckhart Tolle Éd. Ariane



OSHO


Le but est en vous ; vous êtes le but, la cible. Il n'y donc nulle part où aller, un chemin n'est pas nécessaire. En fait, il suffit de laissez tomber tous les chemins, de laisser tomber la recherche et d'être simplement vous-mêmes. Comme vous en êtes incapables, il faut vous montrer quelques chemins pour vous faire marcher, pour vous fatiguer. C'est simplement pour vous épuiser.
Chercher n'est pas la façon d'y arriver, mais la recherche est nécessaire parce que vous êtes très actifs.
J’ai ri, d’un vrai rire sonore, en voyant toute l’absurdité d’essayer de s'illuminer. Toute l’histoire est ridicule, car nous naissons illuminés, et s'efforcer d'atteindre quelque chose qui est déjà là, c'est la chose la plus absurde qui soit. Si c'est déjà là, vous ne pouvez pas l’atteindre ; vous ne pouvez atteindre que ce que vous n’avez pas, que ce qui n'est pas une partie intrinsèque de votre être. Mais l’illumination est votre nature même.
Je ne faisais rien ! Désormais, cela me dépassait ; cela arrivait. J’avais fait quelque chose ; sans le savoir j’avais frappé à la porte, et la porte s’était ouverte. J’avais médité pendant des années, assis en silence, sans rien faire, et peu à peu j’arrivais dans cet espace où vous êtes, et vous ne faites rien ; vous êtes simplement là, une présence, un observateur. Vous n’êtes même pas un observateur parce que vous n’observez pas – vous êtes juste une présence. Les mots sont inadéquats, car quel que soit le mot employé, il semble que l’on fasse quelque chose. […]

C’est arrivé dans un état de totale relaxation – c’est toujours ainsi que cela arrive. J’avais tout essayé. Puis voyant la futilité de tout effort, j’ai abandonné ce projet. Je l’ai complètement oublié. […]
Juste avant le 21 mars 1953, j’ai arrêté de travailler sur moi. Il arrive un moment où vous voyez toute la futilité de l’effort. Vous avez fait tout ce que vous pouviez faire et rien ne s’est passé. Vous avez fait tout ce qui est humainement possible. Que pouvez-vous faire d’autre ? Par pure impuissance, on laisse tomber toute recherche. Et le jour où la recherche s’arrêta, le jour où je n’ai plus rien cherché, où je ne me suis attendu à rien, cela commença à se produire. Une nouvelle énergie se manifesta – venant de nulle part. Elle ne venait d’aucune source. Elle venait de nulle part et de partout. […]
Cette nuit-là, je devins vide et je devins plein. Je devins non-existentiel et je devins l’existence. Cette nuit-là, je mourus et naquis à nouveau. Mais celui qui vécut cette nouvelle naissance n’a rien à voir avec celui qui mourut, c’est quelque chose de discontinu. En surface cela a l’air continu, mais c’est discontinu. Celui qui mourut, mourut totalement ; il ne resta rien de lui. J’ai connu bien d’autres morts, mais elles n’étaient rien comparées à celle-ci, elles étaient des morts partielles
. Parfois le corps meurt, parfois une partie du mental meurt, parfois une partie de l’ego meurt, mais en ce qui concerne la personne, elle subsiste. Plusieurs fois rénovée, redécorée, un peu modifiée ici et là, mais elle subsiste, la continuité demeure. Cette nuit-là, la mort fut totale. Ce fut un rendez-vous avec la mort et avec Dieu simultanément.
Vu sur Troisième Millénaire



THIERRY VISSAC


Pourtant, cette voie que je m’étais tracée vint à s’effondrer brutalement. Je ne l’ai pas quittée de mon plein gré, elle s’est détachée de moi par la force des choses, le choc de déceptions douloureuses, d’illusions perdues.
Je me suis retrouvé « à terre ».
Et c’est en tombant du lit que je me suis réveillé.
Dans les cendres de cet effondrement, de cette dévastation intérieure, mon cœur a vraiment fini par renaître, comme une braise oubliée derrière des façades dorées et des ébats superficiels.
Le voile finissait de se déchirer.
Cet espoir lancinant d’un « autre que moi » et tous les artifices de ma quête se sont consumés laissant la place au silence. J’avais bien entrevu quelque chose mais toutes mes connaissances, mes pratiques avaient fini par former un fatras devant ma véritable nature.
Dans l’effondrement de toutes ces constructions, alors que je croyais avoir tout perdu, jusqu’au sens même de la vie, je gagnais tout à coup la liberté d’être ce que je suis. C’est à partir de ce dénuement brutal que l’éveil spirituel, que je croyais auparavant fait de masques pathétiques, s’est révélé dans sa splendeur épurée. La tension de la quête laissait la place à un espace vivant d’ouverture d’où émergeait une « connaissance » non livresque, non mentale, de ma véritable nature et, du même coup, de la danse infernale des stratégies douloureuses que nous pratiquons continuellement pour nous tenir, involontairement, à distance de nous-mêmes.
Le désir de témoigner s’est naturellement imposé, hors de tout cadre sécurisant, de toute tradition. C’est aujourd’hui ce que je fais quotidiennement parce qu’il n’existe plus d’autre impulsion que celle de partager ce miracle simple d’être vivant. J’invite les chercheurs et ceux qui ont cessé de chercher, de tous « bords » et de tous « milieux », de la non-dualité comme du New Age, à venir sur la plage des âmes nues partager la Joie de l’Abandon
Site de Thierry Vissac http://www.istenqs.org/



SRI RAMANA MAHARSHI



Ramana Maharshi (1879-1950) est un des grands maîtres spirituels du XXe siècle. Son enseignement sur le thème de la non-dualité a inspiré de nombreux philosophes et enseignants spirituels, notamment en occident. En maître socratique, il ne donnait jamais de leçons magistrales, mais se contentait de répondre aux questions qu’on lui posait et d’en susciter de nouvelles.

"Environ six semaines avant mon départ définitif de Madura, il se produisit dans ma vie un grand changement. Ce changement fut soudain. J’étais seul dans une des pièces du premier étage, dans la maison de mon oncle. Je n’avais été malade que rarement, et ce jour-là ma santé était excellente; mais je fus pris soudain d’une violente peur de la mort. Rien dans mon état ne la justifiait, et je n’essayai pas d’en découvrir la raison; je me contentai de l’éprouver. Je me disais: « Je vais mourir », et je me demandais que faire. Il ne me vint pas à l’esprit de consulter un médecin, ou l’un de mes amis. Je sentais qu’il me fallait résoudre moi-même le problème, et sur le champ.
Le choc causé par la peur de la mort forçait mes pensées à l’observation intérieure, et je me répétais mentalement, sans réellement formuler des paroles: « Maintenant que la mort est là, que signifie-t-elle ? Qu’est-ce que c’est que mourir ? C’est ce corps-là qui meurt! » Et aussitôt je dramatisais le fait de la mort. J’étais couché, les membres raides comme si j’étais mort réellement. J’imitais la situation d’un cadavre pour donner à mon enquête une réalité plus grande. Je retenais ma respiration, et serrais les lèvres pour qu’aucun son ne put s’en échapper, pour m’empêcher de prononcer le mot « je », ou tout autre mot. « Bon! me disais-je, ce corps est mort. On l’emportera complètement rigide au lieu de sa sépulture, où on le brûlera et le réduira en cendres. Mais suis-je mort par cette mort de mon corps ? Mon corps est-il « moi » ? Il est silencieux et inerte, mais je sens la pleine force de ma personnalité, et j’entends même la voix du « moi » au fond de mon être. Je suis donc un esprit qui transcende le corps. Le corps meurt, mais l’esprit, transcendant le corps, ne peut être touché par la mort. Ce qui veut dire que je suis un esprit immortel.
Ces pensées n’étaient pas obscures et ternes. Elles jaillissaient en moi telles d’éclatantes vérités, que je percevais directement sans que mes activités cérébrales fussent en jeu. Le « moi » était donc quelque chose de très réel, la seule chose réelle dans mon état présent, et toute l’activité consciente de mon corps se concentrait sur ce « moi ». Depuis cet instant, la puissance fascinante de ce « moi » se plaça au cœur même de toute mon attention.
La crainte de la mort avait disparu, et pour toujours. L’absorption dans le « moi » se poursuivit sans interruption. D’autres pensées passaient et disparaissaient, pareilles à diverses notes de musique, mais le « moi » demeurait comme la note scruti, sous-jacente à toutes les autres notes, et se confondant avec elles.
Que mon corps fût occupé à parler, à lire, ou à quoi que ce soit d’autre, tout mon être n’en était pas moins centré sur le « moi ». Avant cette crise, je ne le distinguais pas clairement, et je n’étais pas attiré consciemment vers lui. Je ne ressentais pour lui nul intérêt direct ou perceptible; encore moins inclinais-je à demeurer constamment en lui.
Tiré de « L’enseignement de Ramana Maharshi », Ed. Albin Michel, 2005, p.10.



MA ANANDA MOYI


- Ma conscience ne s'est jamais identifiée avec cette enveloppe charnelle temporaire. Avant d'être exilée sur cette terre, "j'étais la même". Petite fille, "j'étais la même". Devenue femme, j'étais encore la même. Lorsque la famille dans laquelle je naquis prit des dispositions pour que ce corps soit marié, "j'étais la même". Et lorsque, affolé de désir, mon époux vint à moi en murmurant des mots passionnés, qu'il me toucha légèrement, il reçut une secousse violente, comme celle d'un éclair, et moi "j'étais la même", à jamais.
Mon époux s'agenouilla devant moi, étendit les bras dans un geste suppliant, implorant mon pardon.
- Ma Mère, dit-il, pour avoir profané votre corps par des pensées de désir sans connaître qu'il était non pas celui de ma femme, mais celui de la Mère Divine, je fais un vœu solennel : je serai votre disciple, un adepte célibataire, vous servant toujours en silence, sans adresser un mot à quiconque aussi longtemps que je vivrai. Puissé-je ainsi expier le péché commis envers vous, mon guru !
Au moment où j'acceptais paisiblement la proposition de mon époux, "j'étais la même". Maintenant, en face de vous, je suis encore la même. Plus tard, lorsque la danse de la création tourbillonnera autour de moi dans les champs de l'éternité, "je serai la même".



KRISHNAMURTI


C’est à cet endroit, en août 1922, que Krishnamurti est passé par une intense expérience qui a transformé sa vie. Elle a été simultanément et invariablement caractérisée comme un éveil spirituel, une transformation psychologique, et un « conditionnement » physique. Krishnamurti et ses proches l’appelèrent « le processus », qui continua de se produire fréquemment avec une intensité variable jusqu’à sa mort. Les témoins rapportent qu’il a commencé à l’âge de 17 ans, avec une douleur extraordinaire et un gonflement dur comme une balle à la nuque et au cou. Les deux jours suivants, les symptômes s’aggravèrent, avec l’augmentation de la douleur, un malaise et une sensibilité physique extrême, et des divagations délirantes occasionnelles. Puis il parût sombrer dans l’inconscience ; en réalité, il a raconté qu’il était très conscient de son environnement et que pendant cet état, il eût une expérience « d’union mystique ». Le jour suivant, les symptômes, et l’expérience, s’accrurent, culminant avec un sens « de paix immense ».
« ... J’étais suprêmement heureux, parce que j’avais vu. Rien n’a pu jamais être identique. J’ai bu à l’eau pure et claire et ma soif a été apaisée. ... J’ai vu la Lumière. J’ai touché la compassion qui guérit toute peine et toute souffrance ; ce n’est pas pour moi-même mais pour le monde. ... L’amour dans toute sa gloire a intoxiqué mon cœur ; mon cœur ne pourra jamais se refermer. J’ai bu à la fontaine de la Joie et de l’éternelle Beauté. Je suis intoxiqué de Dieu. »
Le 17 août, j’ai ressenti une douleur aiguë à la nuque et j’ai dû interrompre ma méditation au bout d’un quart d’heure. Au lieu de diminuer comme je l’espérais, la douleur empira. Elle atteignit son maximum le 19. Je ne pouvais ni penser, ni faire quoi que ce soit, et mes amis m’obligèrent à m’étendre sur mon lit. Puis, j’ai presque perdu connaissance, mais je savais tout ce qui se passait autour de moi. Je revenais à moi chaque jour vers midi. Le premier jour, tandis que je me trouvais dans cet état, et mieux conscient des choses autour de moi, j’ai eu une première expérience très extraordinaire. Je voyais un homme réparer la route ; cet homme, c’était moi ; le maillet qu’il tenait c’était moi ; la pierre qu’il cassait était une partie de moi ; le brin d’herbe tendre était mon être même, et l’arbre à côté de l’homme c’était moi… Je pouvais presque penser et sentir comme le cantonnier ; je pouvais sentir le vent passer à travers l’arbre et la petite fourmi sur le brin d’herbe. Les oiseaux, la poussière, le bruit même, faisaient partie de moi. Juste à ce moment, une auto passa non loin de là ; j’étais le conducteur, le moteur, les pneus. Tandis que la voiture s’éloignait, je m’éloignais aussi de moi-même. Je me confondais avec toute chose , ou plutôt chaque chose se confondait avec moi, inanimée ou animée, la montagne, le vers, et tout ce qui respire. Tout au long de la journée je suis resté dans cet heureux état. Je ne pouvais rien manger, et vers six heures, j’ai commencé à me retirer de mon corps physique…

"Tout à coup, on aurait dit qu'au centre du cerveau, tout à fait à l'intérieur, il y avait un espace très vaste et, dans cet espace, une incroyable énergie. C'est là, c'est présent, mais rien, rien du tout n'est enregistré. Quand on enregistre, ce n'est qu'un gaspillage d'énergie. Pour autant que cela puisse être nommé, on dira que c'était de l'énergie pure dans un état illimité, un espace où il n'y avait rien d'autre que cette sensation d'immensité."

"Je me réveillai à trois heures du matin avec l'extraordinaire sensation d'un feu, d'une lumière brûlant dans l'esprit. Il n'y avait pas d'observateur. Cela se vérifiait de l'extérieur, mais l'observateur n'existait pas. Il n'y avait que cela et rien d'autre. L'énergie pénétrait l'être entier. Cela dura trois heures."



ARNAUD DESJARDINS



Ce qui s’est passe ce matin-là et le lendemain fut — et au-delà — ce que l’on peut attendre ou espérer de la légende mystérieuse et fascinante qui a toujours plus ou moins entouré les lamas tibétains. Empruntant un petit balcon de bois qui faisait le tour d’une maison bien modeste, nous avons pénétré dans une pièce presque obscure et nous nous sommes assis en face de la couche couverte de tapis qui se trouve dans toutes les chambres de tous les rimpochés. Dans la pénombre, je distinguai la forme d’un homme accroupi, immobile, qui dégageait une certaine lueur, comme une espèce de vague phosphorescence, et dont les yeux paraissaient lumineux dans l’obscurité. Je me tournai vers Sonam que sa position moins loin de la petite porte rendait un peu mieux éclairé. Il regardait le lama, mais ses yeux restaient sans brillance particulière. Je me retournai alors vers Kangyur Rimpoché et revis cette même luminosité et surtout ces yeux comme allumés dans le noir. Il me regardait fixement et je sentis naître en moi puis grandir une émotion exceptionnelle, indescriptible. Je perçus seulement que Sonam quittait la pièce puis j’eus l’impression que plus rien d’autre au monde n’existait que cette présence dans l’ombre et moi-même. L’intensification et l’accélération de toute ma vie psychique, pensée et sentiments, transcendait toute expérience descriptible. Tous les souvenirs, toutes les images, tous les possibles se présentaient à la fois. J’avais dix, cent cerveaux qui fonctionnaient en même temps. Peut-être certains qui ont cru se noyer et ont raconté avoir vécu toute leur existence en quelques secondes ont-ils connu une expérience approchante. Je pouvais tenir dix raisonnements à la fois, vivre dix scènes de souvenirs (et de souvenirs oh ! combien oubliés) en même temps. Puis tout fonctionnement s’est arrêté, mais ce n’était ni l’inconscience, ni le blanc des évanouissements. La conscience, l’éveil était absolus, c’était l’expérience du vrai silence, « beyond the mind », transcendant la pensée et l’individualité, le nom et la forme, le temps et l’espace et, surtout, la dualité.
Sonam m’a dit seulement : « I saw you were in deep meditation with the guru and I left the room ». Et il m’a précisé que ce qu’il appelait ainsi « méditation avec le gourou » avait duré à peu près une heure. Désireux de confirmer mon opinion sur Kangyur Rimpoché, je convainquis Sonam de retarder notre départ d’un jour. Le lendemain matin, exactement le même phénomène se reproduisit, aussi intense, aussi prolongé et dont l’effet devait durer plusieurs jours et disparaître progressivement. Disparaître complètement ? Non, le souvenir, l’empreinte de cette expérience — ou d’autres du même ordre — sont ineffaçables. Mais il n’en reste pas moins que l’état exceptionnel, le niveau de conscience, ne sont pas durables. Tout à coup apparaît : « Je vis en ce moment une expérience sublime, miraculeuse », et tout est perdu.

Arnaud Desjardins, Le Message des Tibétains, La Table Ronde, 1966.

http://www.revue3emillenaire.com/lire/lire.php?pid=502
http://eveilspirituel.com/
http://eveilimpersonnel.blogspot.com/




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MessageSujet: Re: Quelques récits d'éveil (Stephen Jourdain, Eckhart Tolle, Maharshi...)    Quelques récits d'éveil (Stephen Jourdain, Eckhart Tolle, Maharshi...)  I_icon_minitimeMer 19 Oct 2011 - 19:55

flower Utagawa Hiroshige Cent vues célèbres d'Edo (Japon)


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http://www.brooklynmuseum.org/opencollection/research/edo/season/index.php?sel=Winter






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MessageSujet: Re: Quelques récits d'éveil (Stephen Jourdain, Eckhart Tolle, Maharshi...)    Quelques récits d'éveil (Stephen Jourdain, Eckhart Tolle, Maharshi...)  I_icon_minitimeMer 19 Oct 2011 - 21:29

ah Krishnamurti, le plus grand des grands flower trop fort de briser l'ordre de l'Etoile, la grande classe lol! c là la liberté, la vérité, la beauté, n'appartenir à rien, aucun groupe, aucune secte, aucune organisation... hors de tout conformisme et de toute corruption...
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MessageSujet: Re: Quelques récits d'éveil (Stephen Jourdain, Eckhart Tolle, Maharshi...)    Quelques récits d'éveil (Stephen Jourdain, Eckhart Tolle, Maharshi...)  I_icon_minitimeSam 22 Oct 2011 - 18:23



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MessageSujet: Re: Quelques récits d'éveil (Stephen Jourdain, Eckhart Tolle, Maharshi...)    Quelques récits d'éveil (Stephen Jourdain, Eckhart Tolle, Maharshi...)  I_icon_minitimeSam 22 Oct 2011 - 18:33



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MessageSujet: Re: Quelques récits d'éveil (Stephen Jourdain, Eckhart Tolle, Maharshi...)    Quelques récits d'éveil (Stephen Jourdain, Eckhart Tolle, Maharshi...)  I_icon_minitimeDim 23 Oct 2011 - 19:04

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arbres-ponts géants du Meghalaya : http://atlasobscura.com/place/root-bridges-cherrapungee



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MessageSujet: Re: Quelques récits d'éveil (Stephen Jourdain, Eckhart Tolle, Maharshi...)    Quelques récits d'éveil (Stephen Jourdain, Eckhart Tolle, Maharshi...)  I_icon_minitimeDim 23 Oct 2011 - 21:02

La Kundalini


Enroulée tel un serpent au bas de la colonne vertébrale, la kundalini dégage un formidable potentiel d'énergie tenu en réserve dans la région du sacrum. Cette énergie active en un éclair les sept chakras (centres d'énergie) situés le long du système céphalo-rachidien et conduit à l'état de samadhi ; un état d'expansion illimitée de la conscience.


Les extraordinaires pouvoirs de la Kundalini

Selon les écoles bouddhiques le « Kundalini Yoga » permet de provoquer à volonté une décorporation . Le Raja Yoga ou Yoga de la Voie Royale, utilisent les vertus de la kundalini.

Yvonne Kason et Kenneth Ring suggèrent que la kundalini serait un facteur biologique susceptible de rendre compte de la plupart des expériences transcendantes. Ce que l'on a souvent désigné ici ou ailleurs comme l'expression du divin ou de la supra-conscience, la tradition du yoga l'avait nommé kundalini.


L'expérience de maître Gopi Krishna


Gopi Krishna, maître en la matière, a tenté d'en préciser le caractère ineffable :


" Bien que cette expérience soit inexprimable, on peut en tracer un lointain portrait en la décrivant comme la plus haute perfection de grâce, de beauté, de grandeur, d'harmonie, de paix, d'amour, de ravissement, d'émerveillement et de bonheur, le tout combiné à un tel degré que l'esprit pourrait défaillir sous l'impact prodigieux de l'extase. " Un pouvoir incroyable se précipita à travers ma colonne vertébrale jusqu'au sommet de ma tête... (...) Sous le coup de cette énergie, j'avais l'impression que ma tête allait exploser.En montant de mon coeur au sommet de ma tête, la kundalini devint un blanc brillant et quitta mon corps par le sommet de ma tête. Je m'élevais avec elle dans une dimension beaucoup plus haute...

(...) J'entendis une voix m'appeler. Elle retentissait comme un écho dans une vallée. J'étais rempli d'extase... J'étais tout simplement envahi par un calme paradisiaque... Je me trouvai dans un état de conscience élargie et approfondie ; une conscience d'une dimension plus haute à laquelle on se réfère quelquefois en parlant de supra-conscience. Quand on est dans cet état, on peut voir en même temps le passé, le présent et le futur.

(...) Graduellement, je perdis la sensation de mon corps mais ma conscience, ma super conscience, restait vigilante... J'entendais aussi une voix puissante, mais très tendre résonner à travers l'univers. À son écoute, je réalisai spontanément ma mission, mes vies précédentes, mon état spirituel personnel et beaucoup d'autres choses. Puis je fis l'expérience d'un état vraiment indescriptible qui plongea tout mon être spirituel dans une sérénité extraordinaire. Après quelque temps, j'ai senti qu'il fallait absolument que je revienne au monde physique..

Gopi Krishna explique aussi que la vie de celui qui a connu un éveil de kundalini est complètement transformée. Cet être éclairé possède désormais une foi résolue dans l'existence d'une conscience supérieure et dans une forme de vie au-delà de notre réalité ordinaire qui le conduiront progressivement à une plus grande sagesse. Il y adaptera son mode de vie, rejetant en premier lieu les conduites égoïstes au profit d'un altruisme compatissant.
Prudence toutefois car il est dit que pour celui qui entreprend la conquête de la kundalini en solitaire, sans un apprentissage adéquat, le chemin vers la transcendance est périlleux et menace de ne déboucher que sur un mirage douloureux. Gopi Krischna lui-même s'y est épuisé douze années durant avant de comprendre que sa démarche était erronée. En effet, les profonds bouleversements qu'engendre l'activation de la kundalini imposent une approche graduelle du phénomène sous la direction d'un maître averti. Tenter l'éveil de cette mystérieuse énergie en dehors d'un cadre didactique approprié serait faire preuve d'une grande inconséquence. En effet, les répercussions négatives d'un éveil de kundalini, comparables à celles d'une EMI infernale, jettent les plus imprudents dans un profond désarroi.


La technique


La technique demande un long entraînement et une sévère préparation. Les Yogis déconseillent l’audace qui ferait s’y essayer sans aide.
Après s’être longtemps entraîné à divers Yogas plus spécialisés sur la respiration, la maîtrise des instincts ou de la peur, après qu’une certaine paix des passions ait été acquise, le maître engage son élève à apprendre la concentration. Il doit arriver à concentrer à volonté, en un seul endroit de son corps, toutes ses énergies vitales.
Après ces préalables, l’élève doit tenter de concentrer hors de lui-même ces énergies. Il peut arriver parfois, après bien des années d'exercice (sauf don exceptionnel), qu’il éprouve une impression étrange, désagréable, comme un bourdonnement qui saisit sa tête. Il ne doit alors absolument pas avoir peur mais prolonger au contraire sa concentration: Les Yogis affirment qu’on ressent la même impression que lorsqu’on meurt. Selon eux, l’élève se retrouve alors pour la première fois hors de son corps qu’il peut même observer, au-dessous de lui, dans la position où il l’a laissé, pâle comme un mort.
Pourtant, expliquent les Yogis, le corps n’est pas mort mais fonctionne simplement au ralenti. Le corps astral, quant à lui, après s’être péniblement extrait de son enveloppe charnelle, demeure intimement relié à lui par une sorte de bien énergétique appelé couramment le « cordon d’argent ». Le corps astral peut ainsi continuer à être nourri.
L’élève peut alors, à volonté, se déplacer dans la pièce. Le cordon d’argent s’allonge en fonction de la distance au corps physique. Les Yogis affirment qu’avec un peu d’entraînement et de confiance en soi, l’élève peut arriver à se promener dans le monde entier. Les propriétés qu’ils décrivent à propos du corps astral sont les mêmes que celles dont parle le docteur Moody au sujet de l’expérience de mort imminente.
Le retour dans le corps physique se fait à volonté et est aussi désagréable, selon eux, que si l’on rentrait dans une combinaison de plongée humide et étroite.



http://www.outre-vie.com/contacter/inconscient/kundalininde.htm









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MessageSujet: Re: Quelques récits d'éveil (Stephen Jourdain, Eckhart Tolle, Maharshi...)    Quelques récits d'éveil (Stephen Jourdain, Eckhart Tolle, Maharshi...)  I_icon_minitimeLun 24 Oct 2011 - 15:24

ELISABETH KUBLER ROSS



"Malgré mes efforts pour demeurer éveillée, je me suis rapidement endormie - et c'est là que le cauchemar a commencé. J'ai souffert mille morts. Ils m'ont torturée physiquement. Je pouvais à peine respirer et j'étais pliée en deux car la douleur était si folle que je n'avais même pas la force de hurler ou d'appeler au secours, même si de toute façon il n'y aurait eu personne pour m'entendre. Au cours de ces longues heures de tourments, j'ai remarqué que, chaque fois que j'en avais fini avec une mort, une autre commençait, sans la moindre pause entre les deux pour reprendre mon souffle, récupérer, hurler ou me préparer à la suivante. Mille morts....
J'avais compris. Je vivais, au sens propre du mot, les morts de tous les patients que j'avais accompagnés jusqu'à ce jour. Je vivais la terrible angoisse, la douleur, le sang, les larmes et la solitude de chacun de ces malades. Si l'un d'entre eux était mort d'un cancer, alors je ressentais sa terrible souffrance. Si un autre avait eu une attaque, j'en subissais moi aussi les effets. Je n'ai eu que trois brefs répits. Lors du premier, j'ai demandé une épaule sur laquelle j'aurais pu m'appuyer. (J'avais toujours adoré m'appuyer sur l'épaule de Manny avant de m'endormir.) Mais à peine avais-je fait cette supplique qu'une voix profonde, virile, m'a répondu: " Cela ne te sera pas accordé. " Ce refus, énoncé d'un ton ferme, déterminé et impassible, ne m'a pas permis de poser une autre question. J'aurais aimé demander: " Mais pourquoi? " Après tout, d'innombrables patients s'étaient appuyés sur ma propre épaule. Mais je n'ai eu ni le temps ni la force de poser cette question.
En effet, la douleur et la souffrance, semblables à celles d'un accouchement interminable, sont revenues avec une telle intensité que j'ai souhaité mourir. Je n'ai pas eu cette chance. Après ce qui me sembla une éternité, j'eus un second répit. Cette fois-ci, j'ai demandé une main que j'aurais pu tenir. J'ai délibérément évité de spécifier s'il s'agissait d'une main d'homme ou de femme. Je n'étais pas en situation de faire la difficile. Je voulais seulement tenir une main. Mais la même voix ferme et impassible m'a éconduite en répétant: "Cela ne te sera pas accordé. ".
Je ne savais pas s'il y aurait un troisième répit, mais quand celui-ci est arrivé, croyant être maligne, j'ai pris une profonde respiration et je m'apprêtai à demander à voir un bout de doigt. Qu'avais-je en tête? Bien sûr, on ne peut s'accrocher à un bout de doigt, mais au moins il donne le sentiment d'une présence humaine. Mais, avant d'exprimer cette ultime requête, je me suis dit: " Non, si je ne peux avoir la main entière, je renonce au bout de doigt. Dans ces conditions, je préférerais m'en passer et m'en sortir toute seule. ".
En colère et pleine d'amertume, rassemblant la moindre parcelle de rébellion en moi, je me suis dit: " S'ils sont mesquins au point de me refuser une simple main à tenir, alors il vaut mieux que je reste seule. Au moins conserverais-je une bonne image de moi-même et de ma valeur intrinsèque. ".
Voilà la leçon que je devais apprendre. Il fallait que je fasse l'expérience de mille morts pour connaître la joie indicible de l'après-vie.
Soudain, j'ai compris que je sortirais de cette épreuve grâce à la FOI. La foi en Dieu, car il ne nous est donné que ce que nous pouvons supporter.
La foi en moi-même, car j'avais compris que je pouvais supporter tout ce qu'il m'envoyait. Si douloureux et éprouvant que ce fût, je pourrais le mener à bonne fin.
J'ai eu la très nette impression que l'on attendait de moi que je dise quelque chose, que je prononce le mot " oui ". Un flot de pensées me traversa l'esprit.
Devais-je dire "oui " à davantage d'angoisse, de douleurs, de souffrances sans que quiconque me vienne en aide? Quelle que soit la nature de ce qui m'attendait, cela ne pouvait être pire que ce que j'avais d'ores et déjà enduré. Et n'étais-je pas toujours vivante? Que pouvait-il m'arriver? Cent morts de plus? Mille?
Peu m'importait. Tôt ou tard, cette épreuve s'achèverait. En outre, à ce moment-là, la douleur était si intense que je ne pouvais plus la ressentir. Je me trouvais au-delà de la souffrance.
" Oui, ai-je crié. OUI! "
Le calme se fit dans la chambre, et toute la souffrance physique disparut en un instant. Presque complètement réveillée, j'ai remarqué qu'il faisait nuit dehors. J'ai pris une profonde respiration, la première véritable respiration depuis je ne sais combien de temps, et j'ai à nouveau observé les ténèbres de la nuit à travers la fenêtre. J'ai à nouveau inspiré profondément, me suis détendue en m'allongeant sur le dos, puis j'ai noté peu à peu des choses étranges. Tout d'abord, il y eut une vibration de plus en plus rapide au niveau de la paroi abdominale, mais ce mouvement ne concernait pas les muscles, ce qui me fit penser que c'était impossible sur le plan anatomique.

Et pourtant ce phénomène était bien réel. Et plus j'observais mon propre corps, et plus j'étais stupéfaite. Puis apparurent devant moi d'extraordinaires boutons de fleurs de lotus. Ces fleurs s'épanouissaient très lentement jusqu'à devenir éclatantes de beauté. Au bout d'un certain temps, elles se transformèrent en un énorme lotus. Derrière cette fleur, jaillit une lumière extraordinairement brillante, sublime, cette même lumière que mes patients avaient si souvent décrite.
Je savais qu'il me faudrait traverser cette fleur gigantesque pour ensuite me fondre dans la lumière. Je fus alors doucement et progressivement happée par cette lumière merveilleuse, et j'ai compris que cette clarté signifiait la fin de ce long et terrible voyage. Curieuse, je pris mon temps pour profiter de la paix, de (a beauté et de la sérénité de ce monde de vibrations. Chose étonnante, j'avais toujours conscience de me trouver dans la Maison du Hibou, à mille lieues de tout être humain et, où que se posât mon regard, tout se mettait à vibrer - les murs, le plafond, les fenêtres.., les arbres à l'extérieur.
Ma vue, qui s'étendait sur des kilomètres et des kilomètres, me permettait de tout voir - un brin d'herbe, une porte en bois, etc. - y compris leur structure moléculaire, leurs vibrations. Je découvrais, avec un respect et une crainte mêlés d'effroi, que toute chose avait une vie, une divinité en elle. Durant tout ce temps, je continuai d'avancer lentement à travers la fleur de lotus, vers la lumière. Finalement, je me fondis dans la chaleur de cette lumière d'amour. Même l'image de millions d'orgasmes infinis ne pourrait traduire la sensation d'amour, de chaleur et d'accueil que j'ai ressentie.
Ensuite, j'ai entendu deux voix.
La première était ma propre voix: "Le Seigneur m'accepte telle que je suis. "
La seconde, qui venait de je ne sais où, me dit ces mots bien mystérieux: " Shanti Nilaya. "
Avant de m'endormir cette nuit-là, je savais que je me réveillerais le lendemain avant le lever du soleil, que je mettrais ma robe et mes sandales que j'avais apportées avec moi sans jamais les porter. Cette robe, tissée à la main, que j'avais achetée chez Fisherman's Wharf à Sans Francisco, me donnait une impression de déjà vu, comme si je l'avais déjà portée
dans une autre vie. C'est pourquoi lorsque je l'ai achetée, j'ai eu le sentiment d'en reprendre possession.
Le lendemain matin, tout se déroula comme je l'avais prévu. Alors que je suivais le sentier qui conduisait à la maison de Monroe, j'ai continué à être en communion avec chaque feuille, chaque papillon ou chaque pierre et à sentir leurs vibrations jusque dans leur structure moléculaire. J'ai connu l'extase la plus extraordinaire qu'un être humain puisse vivre sur cette terre. J'étais si frappée par la splendeur de tout ce qui m'entourait, j'aimais tellement la vie sous tous ses aspects, que, comme Jésus, qui pouvait marcher sur l'eau, je passais au sens propre du terme "au-dessus " d'elles et les interpellais en pensée: " Je ne peux marcher sur vous. Je ne peux vous blesser. "
Au bout de quelques jours, cet état de grâce a peu à peu disparu. Ce fut très difficile de replonger dans les tâches de la vie quotidienne, de conduire à nouveau une voiture - tout cela me semblait maintenant totalement insignifiant. Bientôt, on m'apprit le sens de l'expression " Shanti Nilaya " et on me révéla que toute cette expérience avait pour but de me donner une Conscience cosmique - une conscience de la vie en toute créature. En ce sens, c'était un succès. Mais que pouvais-je attendre d'autre de cette Conscience? Allais-je à nouveau éprouver un sentiment douloureux d'isolement sans qu'aucun être humain puisse me venir en aide jusqu'à ce que je trouve moi-même les réponses et reparte sur la bonne voie?
Un peu plus tard Elisabeth appris que " Shanti Nilaya. " est un terme sanskrit qui signifie " havre de paix ultime " "
Extrait de "Mémoire de vie mémoires d'éternité" , JC LATTES - 1998



RICHARD MOSS



"Le jour de mon trentième anniversaire, j’ai dû recevoir un patient, alors que j’avais décidé de consacrer cette journée à une retraite personnelle. Cet homme avait un cancer en phase terminale et se sentait désespéré. A contre-coeur, j’avais accepté de le recevoir. Plus que de sa maladie, pourtant bien réelle, il souffrait d’un état dépressif et en était arrivé à envisager le suicide. Après avoir parlé avec lui des heures durant, je procédai à un transfert d’énergie qui, à ses dires, le délivra de cet état dépressif. Je ressentis pour ma part une angoisse harcelante et toutes sortes de pressentiments. Pour la première fois de ma carrière, aussitôt que mon client fut parti je lavai tous les draps, aérai la pièce et entrepris pour moi-même un rituel de purification. Mais les pressentiments demeurèrent.
Deux jours plus tard, je me rendis à Lone Pine pour rencontrer Franklin Merrell-Wolff. Je m’arrêtai dans un restaurant pour prendre un café et parcourir rapidement le livre du docteur Wolff : Pathways Through to Space que je voulais terminer avant notre rendez-vous. Presque tout de suite, les mots se mirent à danser sur la page. Je regardai autour de moi et tout semblait vibrer d’énergie. L’air lui-même s’était embrassé, la lumière irradiait et mon corps réagissait comme un réacteur atomique qui se serait emballé. Je quittai le restaurant et remontai une petite route de campagne en direction de la montagne. Je me sentais malade, comme si mon corps allait exploser. Un éclat miroitant s’infiltrait partout et je me mis à me dissoudre dans le monde qui m’entourait.
Au bout de quelques centaines de mètres, je m’assis dans l’herbe. Je regardai autour de moi et me sentis comme si je pénétrais à l’intérieur des plantes. Je passais à travers l’enchevêtrement des tiges, dans la sève, dans les cellules. Une vache paissait dans le champ. Je battis des yeux et mon regard se porta sur elle. Immédiatement, je me sentis me fondre en elle. « Moi » et le monde qui m’entourait n’étions presque plus distincts.
Pas tout à fait cependant : la part de moi qui pouvait .observer essayait de regagner le contrôle pour résister à ce qui se passait.
Mes angoisses des jours précédents prenaient une tournure très sombre et je commençai à avoir peur. Mes pensées traversaient mon esprit à une vitesse telle que je ne pouvais même pas les évaluer rationnellement, sans cependant que mon point de vue médical en fût infirmé. Toute une série de diagnostics angoissants m’apparaissait : attaque, choc, psychose, tumeur avec sécrétion d’adrénaline… Bien que j’aie marché lentement et me sois simplement assis, mon coeur battait à tout rompre, mon pouls atteignait les cent vingt. J’étais en excellente santé et mon corps cependant semblait vouloir se disloquer. J’essayais de respirer profondément pour arriver à me recentrer. Rien de ce que j’avais appris ne pouvait m’aider à comprendre cette expérience. Je m’intimai l’ordre de lâcher prise, mais alors la dissolution devint plus totale encore et la peur plus accablante. Je me sentais malade et retournai au restaurant pour utiliser les toilettes. Tout était chargé de sens. La disposition du carrelage sur le sol, le fracas des conduites d'eau dans les toilettes, tout semblait vouloir communiquer avec moi. Tout semblât être en connexion avec tout: chaque chose avait un sens, non point sur le plan rationnel, mais parce que tout faisait partie d'un seul être vivant."


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MessageSujet: Re: Quelques récits d'éveil (Stephen Jourdain, Eckhart Tolle, Maharshi...)    Quelques récits d'éveil (Stephen Jourdain, Eckhart Tolle, Maharshi...)  I_icon_minitimeLun 24 Oct 2011 - 23:34

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MessageSujet: Re: Quelques récits d'éveil (Stephen Jourdain, Eckhart Tolle, Maharshi...)    Quelques récits d'éveil (Stephen Jourdain, Eckhart Tolle, Maharshi...)  I_icon_minitimeMar 25 Oct 2011 - 0:08




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MessageSujet: Re: Quelques récits d'éveil (Stephen Jourdain, Eckhart Tolle, Maharshi...)    Quelques récits d'éveil (Stephen Jourdain, Eckhart Tolle, Maharshi...)  I_icon_minitimeMar 25 Oct 2011 - 7:38

Bonjour,

L'éveil est comme un électrochoc.

D'un coup, on devient responsable. Sommes-nous capables d'assumer cette responsabilité ? Voila la question que chacun doit se poser, et ensuite, qui permet d'agir pour aider ceux qui sont encore dans l'obscurité en leur apportant un message d'espoir, pour qu'ils se sortent de leurs malheurs.

Cordialement,
High Vibes
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samskaraa

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MessageSujet: Re: Quelques récits d'éveil (Stephen Jourdain, Eckhart Tolle, Maharshi...)    Quelques récits d'éveil (Stephen Jourdain, Eckhart Tolle, Maharshi...)  I_icon_minitimeMar 25 Oct 2011 - 10:25

RICHARD MOSS : HISTOIRE DE LAURA


"Le livre s'ouvre sur l'histoire de Laura, une femme atteinte d'un cancer du foie en phase terminale. A l'occasion d'un séminaire, Laura se met à chanter et il lui semble alors ne faire plus qu'un avec le chant. Le lendemain de cette expérience bouleversante, son cancer a disparu. Le Dr Richard Moss s'interroge. Est-il possible d'accéder à un état de conscience qui rende à notre corps et à notre conscience toute sa vitalité ? Qu'est-ce que la conscience ?

"C'était le second jour du séminaire. Laura, depuis plusieurs heures, chantait une comptine, la répétant sans s'interrompre. son chant soudain de métamorphosa. son sentiment, alors, fut qu'elle ne chantait plus, mais qu'elle-même était devenue chant. Elle dit que ses doigts ne finissaient pas au bout de ses doigts mais se prolongeaient dans l'air, dans le ciel. L'air et le ciel étaient vivants, et elle en était partie intégrante. Terre, pieds, corps, bras, ciel, chanson, chanteur ne formaient plus qu'un seul être. Laura ne pensa pas à ce qui lui arrivait; elle le vécut, simplement. L'expérience l'avait totalement investie.

Le lendemain, son cancer du foie en phase terminale avait disparu. (...) elle irradiait littéralement; une présence palpable émanait d'elle telle une douce flamme, et toute sa conception de la vie était radicalement transformée. Laura s'était spontanément éveillée à ce que l'on pourrait appeler la nature fondamentale de l'être, un état où son cancer n'était pas la réalité ultime. Pendant ces dernières années, elle se considérait comme quelqu'un qui allait mourir d'un cancer. Elle prit soudain conscience que cette perception était fictive. Tous ses efforts et ses désirs de santé étaient basé sur cette fiction. Pendant un instant, elle se vécut comme pure conscience, et elle en fut transformée. (...) Laura était inhibée lorsqu'elle commença à chanter, mais la colère lui donnait des forces. Des heures passèrent, puis survint la grande rupture. Laura n'a pas eu accès à cette énergie supérieure en débloquant simplement un niveau relatif de son identité où elle pensait: "je n'arrive pas à chanter; j'ai peur. Je dois y arriver, il faut que je me donne encore plus" et d'autres réflexions du même ordre. Surmonter ces structures, qui limitent considérablement la vitalité, permet de franchir le premier obstacle. La plupart des gens arrivent à dépasser ce stade et abordent une profondeur de créativité souvent étonnant. Dans ce cas, la structure énergétique fondamentale s'est agrandie pour intégrer une vitalité nouvelle, mais n'est pas transcendée.

Chez Laura survint précisément cette transcendance de soi.
Toute la conscience de son identité céda, elle réalisa que rien de ce qu'elle avait jusqu'à présent su, vécu et cru n'avait de réalité. Son identité personnelle, son cancer, rien n'était réel. Elle se percevait comme témoin: à aucun moment, elle ne se sentait perdue dans cette aventure.Dans cet état d'ouverture, aucune des structures de la conscience ordinaire n'avait de poids. Elle était devenue réalité, perfection totale et paix.Ses vieilles structures n'étaient que des ombres,des voiles recouvrant cette inconscience relative qui gouvernait sa vie jusqu'alors, inconscience qu'elle avait confondue avec réalité.Immédiatement,elle comprit que rien ne serait jamais plus comme avant. Elle était libre comme jamais elle n'aurait pu rêver de l'être.Laura s'était éveillée: elle était devenue et est demeurée une personne vibrant sur une nouvelle fréquence.Elle se rendit compte que dès l'âge de deux ans,lorsqu'elle s'élabora son sens de l'identité - son sentiment d'être "Laura"- elle avait cessé d'être totalement en vie.Elle arrivait à remonter le temps et voyait vraiment comment le développement de son moi égoïque avait commencé à piéger sa vitalité. C'est alors qu'elle avait commencé à mourir.

Au moment où l'énergie la submergea comme un torrent, elle sentit son coeur s'arrêter. Elle pensa: "Voilà; c'est une façon parfaite de partir; je suis prête". Puis, lorsque les battements de son coeur reprirent, et que l'énergie envahit chacune de ses cellules avec une puissance incroyable, elle comprit: "Il m'appartient de faire ce que je veux". A cet instant, tout à fait spontanément, elle décida d'aller totalement bien."Je veux aller complètement bien; pas seulement être guérie de mon cancer. Totalement bien". (...) A ce stade, le choix d'aller totalement bien n'était pas seulement un souhait; c'était l'expression de son être tout entier.Il n'était aucunement dicté par la peur; ni la personne malade, ni celle qui désirait aller bien n'avait de réalité pour elle.La décision d'opter pour le bien-être total n'était en fait pas un choix. Elle avait spontanément jailli du plus profond d'elle-même, au moment où ce qu'elle pensait était indissociable de ce qu'elle était. (...) Après le rituel d'échange d'énergie, Laura déclara qu'elle se sentait complètement nue et vulnérable. C'était comme si tout ce qui l'entourait était partie intégrante d'elle-même. Elle n'avait plus de limites, pas de murs, pas de défenses.

(...) Lorsque je vis Laura, elle paraissait avoir rajeuni de vingt ans. (...) La transformation suivit son cours au-delà du plan physique. Laura se mettait à pleurer des heures durant, sans raison apparente. Elle pouvait sentir le souffle du courant spirituel la traverser. (...) A un moment donné, lors de son chant, extérieur et intérieur se sont réunis. Sa conscience d'elle-même et celle de la vie tout entière se sont fondues en une seule réalité vivante. On pourrait dire qu'elle fut investie d'un flux d'énergie transcendantale qui la fit totale.(...) le changement radical implique que nous ayons à mourir pour pouvoir renaître. (...) Allons-nous jusqu'au bout, jusqu'à l'inconnu, ou bien ne cherchons-nous pas plutôt à maintenir coûte que coûte le statu quo de notre être?"

Richard Moss, "Le papillon noir"




JEANNE GUESNE



"J'ai fait une découverte particulièrement bouleversante , au cours d'une sortie hors de mon organisme: après un départ volontaire très rapide, je me suis trouvée brusquement tout en haut d'un escalier géant, dominant à perte de vue des paysages différents et variés, et qui correspondaient à des époques très éloignées les unes des autres dans le temps, avec leurs propres personnages. J'avais licence de m'intégrer dans telle ou telle de ces scènes qui fondaient sur moi, à la manière des gros plans d'un film et je pouvais y entrer et en sortir à volonté.


Je "savais", sans qu'aucune suggestion ne se soit posée à mon esprit, qu'il s'agissait de l'activité mentale en action.


L'histoire de l'Humanité était là, chaque événement continuant de se vivre sans aucune confusion entre les scènes. Une sorte de gigantesque "vidéo", à l'échelle planétaire, la mémoire de la Terre inscrite en images d'éternité.
Jamais je n'avais encore atteint à ce degré de lucidité et de connaissance. (...) L'expérience extraordinaire que je venais de vivre me donnait la clé de l'expérience humaine. Le jeu des miroirs de l'existence m'était révélé avec une intensité qui fut un corrosif pour mon conditionnement habituel."


Jeanne Guesné, "La conscience d'être ici et maintenant"
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MessageSujet: Re: Quelques récits d'éveil (Stephen Jourdain, Eckhart Tolle, Maharshi...)    Quelques récits d'éveil (Stephen Jourdain, Eckhart Tolle, Maharshi...)  I_icon_minitimeMar 25 Oct 2011 - 15:49

samskaraa a écrit:
Laura se met à chanter et il lui semble alors ne faire plus qu'un avec le chant. Le lendemain de cette expérience bouleversante, son cancer a disparu.

Exprimer son mal-être c'est l'évacuer, en quelque sorte, ne pensez-vous pas ?

Celles et ceux qui le gardent au fond d'eux-mêmes ne font que se l'approprier, et donc le nourrir.
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MessageSujet: Re: Quelques récits d'éveil (Stephen Jourdain, Eckhart Tolle, Maharshi...)    Quelques récits d'éveil (Stephen Jourdain, Eckhart Tolle, Maharshi...)  I_icon_minitimeMar 25 Oct 2011 - 16:22

Certainement, oui. J'ai lu le livre et c'est justement à partir du moment où elle s'est mise en colère (voyant qu'elle n'osait pas se lancer et chanter Richard Moss lui a lancé sèchement "vous n'êtes pas encore morte!") qu'elle a pu se libérer, par ce chant, en ne faisant plus qu'un avec l'instant. Donc la colère peut être saine parfois...
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MessageSujet: Re: Quelques récits d'éveil (Stephen Jourdain, Eckhart Tolle, Maharshi...)    Quelques récits d'éveil (Stephen Jourdain, Eckhart Tolle, Maharshi...)  I_icon_minitimeMar 25 Oct 2011 - 16:26

samskaraa a écrit:
Certainement, oui. J'ai lu le livre et c'est justement à partir du moment où elle s'est mise en colère (voyant qu'elle n'osait pas se lancer et chanter Richard Moss lui a lancé sèchement "vous n'êtes pas encore morte!") qu'elle a pu se libérer, par ce chant, en ne faisant plus qu'un avec l'instant. Donc la colère peut être saine parfois...

La colère est saine uniquement à partir du moment où on a compris ce qu'elle représente. Après, tomber systématiquement dans la colère, c'est selon moi de l'incompréhension.
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