Avec la montée du prix des hydrocarbures, se chauffer risque de devenir problématique dans les années à venir. Reste le chauffage électrique? Encore raté, EDF va augmenter ses prix de 30%. Reste le bois, pas l’idéal pour tout le monde…. Restera alors l’E-cat lorsqu’il sera en vente dans le commerce, une technologie toute neuve et pleine d’espoir qui permettra de se chauffer pour seulement 20 euros/an, dans la mesure ou les lobbys laissent l’entreprise vendre ses E-cats. Si tout se passe bien, vous devriez bientôt pouvoir adjoindre à votre chauffage central actuel un dispositif révolutionnaire de 400 à 500 dollars / euros vous permettant de chauffer votre maison avec une simple cartouche recyclable à base de poudre de nickel, pour moins de 20 dollars/euros par an.
Jusqu’il y a peu le prix du dispositif avait été estimé à 4000 dollars. Grâce à la volonté de son concepteur, l’ingénieur Andrea Rossi (1950), au partenariat industriel avec National Instruments aux Etats-Unis, et une fabrication hautement automatisée, le prix a été divisé par dix, de façon à couper l’herbe sous le pied des copies par retro-engineering qui ne manqueront pas d’apparaître une fois le système lancé à grande échelle. Objectif : 1 million d’unités domestiques par an à partir de début 2013. (*)
De la taille d’un ordinateur portable (le processeur a la taille d’un paquet de cigarettes) et d’une sécurité annoncée comme totale, ce système révolutionnaire dit de réaction nucléaire à basse énergie n’émet selon Rossi (et le professeur Focardi de l’université de Bologne) aucune radiation ni émission d’aucune sorte.
Le nickel est abondant sur Terre et n’est pas cher, mais il est toxique, surtout en poudre, et son traitement doit être fait par des professionnels. La quantité de nickel consommée dans le processus est extrêmement réduite. Pour fixer les idées, selon Andrea Rossi, un gramme permet de produire 23.000 mégawatt heure d’énergie (oui : vingt trois mille mégawatt heure).
L’E-cat est un système thermique révolutionnaire qui utilise de la poudre de nickel, une quantité infime d’hydrogène, un ou des catalyseurs spécifiques, de même que des radiofréquences permettant de faire travailler les forces de répulsion (Coulomb) entre particules subatomiques de façon avantageuse, un peu à l’image de ce qui se passe dans les arts martiaux orientaux.
Au lancement, le processus de préchauffage du système consomme 3000 watt pendant une heure. Puis, une fois lancé, la consommation électrique devient insignifiante, comme celle d’un ordinateur, tout en produisant une quantité extraordinaire d’énergie thermique, permettant de chauffer de l’eau de façon stable et contrôlée à 120°C. Le système peut être complètement arrêté en 30 à 60 minutes.
L’E-cat est en cours de certification aux Etats-Unis par UL (Underwriters Laboratories). Une usine entièrement robotisée serait en voie de construction, semble-t-il au Massachussetts, avec National Instruments comme partenaire industriel.
A terme (12-24 mois ?), le système pourra également produire de l’électricité, une fois surmontées les difficultés de maintien de la température à 400°C (plutôt que 120°C actuellement).
La distribution et la vente se fera via des partenaires agréés, de même que par Internet. Les précommandes, sans engagement financier, peuvent être faites via le site Ecat.com dès maintenant.
Etant donné les risques inhérents à ce type de projet industriel d’avant-garde, Andrea Rossi ne souhaite pas à ce stade ouvrir le capital à des investisseurs particuliers, n’acceptant le soutien que de milieux d’affaires et d’organisations souhaitant investir de faibles sommes d’argent.
En guise de conclusion, ces réflexions de Brian Josephson, prix Nobel de physique 1973 : « A ce jour, rien ne permet de douter des affirmations de Rossi » et « des réacteurs de type Rossi sont déjà en production et selon Dennis M. Bushnell, Scientifique en chef de la NASA, ils pourraient « changer complètement la géo-économie, la géo-politique et résoudre [des problèmes] de climat et d’énergie ». » (lien).
En cas de confirmation, il semble que nous soyons bel et bien en présence d’un changement de paradigme en matière d’énergie. Probablement comparable à la découverte de la roue ou du feu.
A titre de comparaison, le projet internatinal de fusion (très) chaude ITER à Cadarache (France) dont on espère, à coup de dizaines de milliards d’euros d’argent public, pouvoir extraire les premiers kilowatts dans cinquante ans ou plus et dont on connaît mieux aujourd’hui le caractère hautement aléatoire et non raisonnable (voir l’article publié le 13/01/12 sur Mediapart : « Iter, le naufrage »), … peut aller se rhabiller et surtout se réorienter vers un projet plus utile pour la société.
(*) Andrea Rossi travaille 14 à 16 heures par jour sur ce projet et l’interview dont est issu cet article a été réalisée le 15 janvier 2012 au terme d’une telle journée, entre 11 du soir et 1 heure du matin. Chapeau l’artiste ! Et tous nos voeux de succès.
Sources pour cet article :
L’interview d’Andrea Rossi le 15 janvier par le journaliste scientifique Sterling Allan (Pure Energy Systems News).
Catalyseur d’énegie de Rossi et Focardi (Wikipedia)
Source: agoravox.fr