Sujet: Eloge de l'oisiveté, hommage à Bertrand Russell Dim 8 Juil 2012 - 21:04
Bertrand Russell (1872-1970), Philosophe, Mathématicien, Logicien, Homme Politique et Moraliste Britannique, est considéré comme l'un des plus importants philosophes du 20ème siècle !
Il est considéré comme le fondateur de la logique moderne. Après avoir perdu très tôt ses parents, il rejette la religion et trouve dans les mathématiques le moyen de satisfaire ses besoins de certitude.
Doué de multiples talents, mais avant tout logicien, Bertrand Russell conçoit avec Alfred North Whitehead un système de logique mathématique s'appuyant sur une analyse abstraite de la pensée (1913). Ses combats pour le pacifisme et pour l'objection de conscience l'obligent à quitter son poste d'enseignant au Trinity College et le conduisent en prison à plusieurs reprises.
Puis Bertrand Russell se consacre à la philosophie de la connaissance, en étant influencé par David Hume et George Edward Moore. Il bâtit son propre "atomisme logique" qui est une méthode d'analyse des propositions complexes en les ramenant à un système (atomiste) de propositions élémentaires.
Entre 1938 et 1944, il enseigne aux Etats-Unis avant d'y être interdit d'enseignement en raison de ses positions contre la religion, pour la défense de la liberté sexuelle et pour son anticonformisme.
De retour en Angleterre, Bertrand Russell s'oppose farouchement à l'utilisation de l'énergie nucléaire à des fins militaires. Son prix Nobel de littérature en 1950 ne l'empêche pas de continuer ses combats (contre la guerre du Vietnam, "tribunal international" contre les crimes de guerre avec Jean-Paul Sartre). Il est même arrêté à l'âge de 89 ans lors d'une manifestation contre la bombe atomique.
Éloge de l'oisiveté (titre original : In Praise of Idleness) est un essai visionnaire et humaniste de Bertrand Russell, publié pour la première fois en 1932 dans Review of Reviews !
L'idée principale est que l'homme observe un culte non raisonnable du travail qui l'amène à travailler toujours plus, ce à quoi il faudrait mettre un terme. Russell défend cette thèse par deux arguments principaux :
_ Le premier est que la valeur du travail est un préjugé moral des classes privilégiées qui estiment que l'absence d'activité conduirait la plupart des hommes, surtout ceux des classes les plus pauvres, au désœuvrement et à la dépravation. En conséquence, il serait dans l'intérêt des hommes d'être exploités. _ Le second est que la production industrielle est aujourd'hui suffisante pour assurer, avec un minimum de travail, les besoins de tous les êtres humains. La rationalisation de la production en temps de guerre a démontré qu'un petit nombre de personnes peut produire le nécessaire pour toute une population. À plus forte raison, si ce travail est partagé par toute la population, il s'ensuit qu'un individu n'a pas besoin de travailler beaucoup pour produire les ressources indispensables à la vie, et même le superflu. (http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89loge_de_l%27oisivet%C3%A9)
En réalité Russell mettait le doigt sur ce qui deviendra 75 ans plus tard le plus grand enjeu économique, écologique, philosophique et existentiel du 21 ème siècle, à savoir son déconditionnement face à un système obsolète devenu extrêmement dangereux pour l'humanité elle même de part la surexploitation et la fin inéxorable des matières premières et ressources primaires et de l'inévitable diminution d'emploi grâce aux gains de productivités (le progrès technologique) responsable de 70% des pertes d'emplois depuis 50 ans....
Voici un extrait parlant de "l'éloge de l'oisiveté" interprété et décrypté par l’auteur-comédien Dominique Rongvaux (ils sont doués ces Belges )
Emission consacrée à la pièce Eloge de l'oisiveté, d'après Bertrand Russel :
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Sujet: Re: Eloge de l'oisiveté, hommage à Bertrand Russell Dim 8 Juil 2012 - 21:45
Uru_anna a écrit:
L'idée principale est que l'homme observe un culte non raisonnable du travail qui l'amène à travailler toujours plus, ce à quoi il faudrait mettre un terme. Russell défend cette thèse par deux arguments principaux :
_ Le premier est que la valeur du travail est un préjugé moral des classes privilégiées qui estiment que l'absence d'activité conduirait la plupart des hommes, surtout ceux des classes les plus pauvres, au désœuvrement et à la dépravation. En conséquence, il serait dans l'intérêt des hommes d'être exploités. _ Le second est que la production industrielle est aujourd'hui suffisante pour assurer, avec un minimum de travail, les besoins de tous les êtres humains. La rationalisation de la production en temps de guerre a démontré qu'un petit nombre de personnes peut produire le nécessaire pour toute une population. À plus forte raison, si ce travail est partagé par toute la population, il s'ensuit qu'un individu n'a pas besoin de travailler beaucoup pour produire les ressources indispensables à la vie, et même le superflu. (http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89loge_de_l%27oisivet%C3%A9)
Entièrement d'accord ! c'est une idée, un paradigme qui me trotte dans la tête depuis quelques temps. Au début, je pensais être le seul à penser ainsi. Puis j'ai vu un jour un film de Robert Guédiguian, A l'attaque !, une comédie libertaire (...) du côté de Marseille, à l'Estaque, vous l'entendez là l'accent chantant... lol... Il faut que je retrouve l'endroit où les deux réalisateurs (dans le film, dans l'histoire) parlent du travail : c'est joliment dit et ça m'a tout de suite parlé. Voir aussi Zeitgeist, L'Esprit du Moment - un film documentaire qui fut pour moi une révélation et la confirmation du bien-fondé de mes idées personnelles.
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Sujet: Re: Eloge de l'oisiveté, hommage à Bertrand Russell Dim 8 Juil 2012 - 21:55
EFFAB a écrit:
Uru_anna a écrit:
L'idée principale est que l'homme observe un culte non raisonnable du travail qui l'amène à travailler toujours plus, ce à quoi il faudrait mettre un terme. Russell défend cette thèse par deux arguments principaux :
_ Le premier est que la valeur du travail est un préjugé moral des classes privilégiées qui estiment que l'absence d'activité conduirait la plupart des hommes, surtout ceux des classes les plus pauvres, au désœuvrement et à la dépravation. En conséquence, il serait dans l'intérêt des hommes d'être exploités. _ Le second est que la production industrielle est aujourd'hui suffisante pour assurer, avec un minimum de travail, les besoins de tous les êtres humains. La rationalisation de la production en temps de guerre a démontré qu'un petit nombre de personnes peut produire le nécessaire pour toute une population. À plus forte raison, si ce travail est partagé par toute la population, il s'ensuit qu'un individu n'a pas besoin de travailler beaucoup pour produire les ressources indispensables à la vie, et même le superflu. (http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89loge_de_l%27oisivet%C3%A9)
Entièrement d'accord ! c'est une idée, un paradigme qui me trotte dans la tête depuis quelques temps. Au début, je pensais être le seul à penser ainsi. Puis j'ai vu un jour un film de Robert Guédiguian, A l'attaque !, une comédie libertaire (...) du côté de Marseille, à l'Estaque, vous l'entendez là l'accent chantant... lol... Il faut que je retrouve l'endroit où les deux réalisateurs (dans le film, dans l'histoire) parlent du travail : c'est joliment dit et ça m'a tout de suite parlé. Voir aussi Zeitgeist, L'Esprit du Moment - un film documentaire qui fut pour moi une révélation et la confirmation du bien-fondé de mes idées personnelles.
Salut Effab,
Ouais le mouvement Zeitgeist est vraiment intéressant, d'autres existent également comme "partipourladecroissance.net" ou "le réseau Utopia" , je compte faire prochainement un topic sur chacun d'entre eux (leur vision, ce qu'ils propose concretement) et surtout un topic sur le rassemblement de toutes ces idées d'avenir consciencieux ....
Pour le film de Robert Guédiguian si tu peux retrouver l'instant , je suis preneur
EFFAB
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Sujet: Re: Eloge de l'oisiveté, hommage à Bertrand Russell Dim 8 Juil 2012 - 22:16
J'ai le DVD donc pas de problème mais tout ce que je pourrais faire c'est retranscrire les dialogues... car pour ce qui est d'enregistrer un passage d'un DVD sur mon ordi, ça, je sais pas faire à moins que je ne filme avec mon Lumix la scène, à voir, comme je vais tout de suite aller voir sur le Net si ce passage n'a pas déjà été mis en ligne. Tu connais Robert Guédiguian ? Pour ma part, je n'ai pas vu ses derniers films, les deux derniers je crois, mais j'adore les autres.
EFFAB
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Sujet: Re: Eloge de l'oisiveté, hommage à Bertrand Russell Lun 9 Juil 2012 - 19:47
Guédiguian se fait attendre... peut-être demain.
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Sujet: Re: Eloge de l'oisiveté, hommage à Bertrand Russell