La première forêt verticale devrait pousser dans le ciel milanais.
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Est-ce que vous savez que Milan est l’une des villes les plus polluées d’Italie ? Apparemment l’étalement urbain et les émissions de gaz polluants sont les causes majeures de la dégradation de la qualité de l’air dans la capitale internationale de la mode et des chaussures “carrées-pointues”. L’architecte Stefano Boeri a donc élaboré un plan pour redonner à la ville ce qui lui manque, à savoir un peu de verdure.

En italien, Bosco Verticale signifie “Forêt verticale”. Le projet s’inspire des immeubles traditionnels italiens recouverts de lierre. Boeri compte simplement multiplier la quantité de feuillage à un degré exponentiel, et envisage ces immeubles comme de véritables arbres centenaires. Dans ses schémas, chaque appartement a un balcon avec un jardin luxuriant incrusté dans la structure. Les deux tours sont littéralement envahies par des racines issues de 900 arbres, plantes et autres végétaux. La superficie totale de cette végétation rapportée à une surface horizontale représente 10000 m2 de forêt. Bosco Verticale propose un plan de reforestation de la ville en son sein sans bousculer fondamentalement son visage.

Même si le Harvard Design Magazine a défini le projet comme une “utopie rêveuse”, cette tour n’est pas juste une fiction. Boeri a posté des photos des immeubles sur son blog, vous pouvez jeter un œil par vous même :



Ce projet comprend également une dimension scientifique, qui prouve qu’il n’a pas seulement vocation à embellir l’horizon, mais peut aussi préserver l’atmopsphère de nos centre-ville. Boeri nous donne un début d’explication :

Les plantes dans leurs diversités et leurs caractéristiques produisent de l’humidité, absorbent le dioxyde de carbone et les particules de poussières. Cet ensemble organique produit aussi de l’oxygène et protège des radiations et de la pollution acoustique, en améliorant la qualité des espaces de vie et en économisant l’énergie. L’irrigation des plantes sera permise en grande quantité en filtrant et en réutilisant des eaux usées de l’immeuble. De plus, des éoliennes et des panneaux photovoltaïques contribueront de concert avec le microclimat pour augmenter le degré d’autosuffisance des deux tours.

La présence de cette végétation encouragera aussi la présence d’oiseaux et d’insectes dans ces jardins miniatures. Bosco Verticale tente de contrecarrer les dommages environnementaux engendrés par la ville, et de créer un écosystème autonome. Et avec des coûts de construction seulement 5% plus élevés que pour un gratte-ciel traditionnel, ce concept de forêt verticale intégrée dans un immeuble est accessible pour de nombreuses villes qui font face à des problèmes de pollution similaires.

Vous pouvez vous tenir au courant de l’avancement du projet sur le site de l’architecte, http://www.stefanoboeriarchitetti.net/