Une équipe de scientifiques australiens croit avoir découvert la cause de l’un des phénomènes les plus étranges de la nature, la foudre en boule.
La foudre en boule, généralement de la taille d’un pamplemousse, est un évènement rarement vu et qui dure jusqu’à 20 secondes.
Selon John Lowke scientifique CSIRO (Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation), auteur principal d’une nouvelle étude.
La foudre en boule a été rapportée par des centaines de personnes pendant des centaines d’années et elle est restée un mystère.
Les théories précédentes suggéraient comme causes possibles : un rayonnement micro-ondes, l’oxydation d’aérosols, l’énergie nucléaire, la matière noire, l’antimatière et même des trous noirs. Une théorie récente suggère qu’elle brule du silicium qui a été vaporisé par un coup de foudre.
Pour élucider le mystère, Lowke et ses collègues du CSIRO et de l’université nationale australienne ont tourné leur attention sur les témoignages de foudre en boule se formant près des fenêtres.
Il y a de nombreuses observations de foudre en boule apparaissant à partir d’une fenêtre en verre, soit dans une maison (ou)… dans le cockpit d’un avion. Si ça brule du silicium, comment a-t-il pu entrer ?
Après avoir atteint le sol et éclairé le ciel, la foudre laisse derrière elle une trainée de particules chargées, ou des ions. Dans la plupart des cas, ces ions positifs et négatifs se recombinent en une fraction de seconde, dit Lowke. Tous les ions restants se déplacent vers le sol.
Selon la théorie de Lowke , certains de ces ions peuvent s’accumuler à l’extérieur des surfaces non conductrices comme une fenêtre.
Ces ions s’accumulent et produisent un champ électrique qui pénètre dans le verre.
Ce champ donne aux électrons libres à l’intérieur de la fenêtre suffisamment d’énergie pour faire tomber des électrons à partir des molécules d’air environnant, ainsi qu’en libérant des photons, ce qui crée une boule lumineuse.
La prochaine étape consistera à utiliser la théorie pour reproduire la foudre en boule en laboratoire. Ce qui peut s’avérer difficile, car il faudrait un équipement capable de produire 100 millions de volts. Mais un évènement de foudre en boule observé par un ancien pilote de l’US Air Force suggère une autre approche.
Alors qu’il pilotait un avion-cargo C-133A de la Californie à Hawaï dans les années 1960, l’ancien lieutenant Don Smith a vu deux cornes de feu de Saint-Elme apparaitre sur le radôme de l’avion (couverture radar), suivi par une foudre en boule à l’intérieur du cockpit.
On aurait dit que l’avion avait des cornes de taureau… Elles brillaient avec le bleu de l’électricité. Cela a été provoqué par les ions du radar de l’avion, exploité à puissance maximale, pendant un épais brouillard.
Un aspect de la foudre en boule que l’étude n’a pas abordé est la forte détonation qui peut se produire dans un tiers des cas, à la fin de son apparition. Il se peut que le champ électrique ait tendance à chauffer le gaz et le tout décolle devenant de plus en plus chaud et le bang est provoqué par la dilatation du gaz. Mais ce n’est qu’une spéculation et John Lowke est heureux de laisser cela à une autre étude.
L’étude publiée sur le Journal of Geophysical Research Atmospheres : Birth of ball lightning.
source : http://www.gurumed.org/