LES CONTES DE FEES DU TIBETPar Joël Labruyère
Revue UNDERCOVER #6 - mars 2003
INTRODUCTIONLes Quatre Nobles Vérités Après six ans d'efforts intenses, le Bouddha réalisa les Quatre Nobles Vérités. Ce sont des réalités universelles qui valent pour tous les êtres
I - La Noble Vérité de la souffrance
2 - l'origine de la souffrance;
3 - La cessation de la souffrance;
4 - le chemin conduisant à la cessation de la souffrance.
Le bouddhisme originel est contenu dans la réalisation effective de ces quatre vérités.
Le Bouddha est considéré comme le médecin sans égal, capable de diagnostiquer exactement la maladie de chaque être. C'est à la manière d'un médecin qu'il enseigne les Quatre Nobles Vérités. II établit d'abord que le monde est fondé sur la souffrance, que la souffrance est un phénomène universel qu'il faut s'efforcer de comprendre. Puis il diagnostiqua la cause de la maladie: l'origine de la souffrance est la " soif ", le désir. Ensuite, le Bouddha décrivit la guérison de la maladie, qui est le Nirvana. Enfin, il prescrivit le remède, qui est le Noble Sentier Octuple.
Le Noble Sentier Octuple
Le Noble Octuple Sentier du Bouddha est l'équivalent des 8 règles du Sermon sur la Montagne. C'est " La vue juste, la pensée juste, la parole juste, l'action juste, les moyens d'existence justes, l'effort juste, l'attention juste, la concentration juste. Ce Noble Octuple Sentier procure l'éveil et le Nirvana. "
Le bouddhisme tente de montrer que la naissance est la cause de la souffrance. La délivrance est donc la fin totale de tout le processus des vies successives. On peut donc dire que le summum bonum du Bouddhisme est le Nirvana. Cet arrêt définitif de la continuation de devenir est signifié par de nombreux termes positifs: liberté, immortalité, bonheur ultime... Philosophiquement il est indiqué par des termes négatifs: non-né, non-devenu, inconditionné, noncomposé, etc. Ce chemin est "pessimiste" pour celui qui n'en voit pas l'aboutissement ultime et qui n'a pas encore goûté à la désillusion du monde.
La vérité du Bouddhisme
La vérité du Bouddhisme se résume en ce constat déconcertant: IL N'Y A PAS D'EGO. l'égo est une illusion. Cette doctrine du non-moi - anatta - consiste à répudier tout ce qui constitue ou renforce le soi empirique. Cela a valu au Bouddhisme la réputation d'être une croyance " pessimiste ".
Il est exact que ce monde, c'est-à-dire tout ce qui est conditionné et impermanent est considéré comme quelque chose de tout à fait mauvais, tout à fait pénétré de souffrance, digne d'être totalement rejeté, abandonné, au profit d'un but unique: le Nirvana.
Il est plutôt déconcertant de voir que la mélancolie pessimiste qu'on lit dans la doctrine bouddhique "d'universelle douleur" puisse se refléter dans une attitude heureuse parmi ses adeptes. Ce monde peut bien être une vallée de larmes, mais il y a de la joie à en déposer le fardeau. Mais s'il y a un royaume de Dieu à gagner en renonçant au monde, le gain dépasse infiniment la perte. Regardons ce soi-disant "pessimisme " en face.
L'attitude des penseurs bouddhiques envers le monde se relie visiblement au problème de la signification de la vie et de la destinée de l'homme; quelle que soit la difficulté de ce problème, il nous faut arriver à une solution à ce sujet parce que tout le bonheur, la fécondité de notre vie dépendent de la réponse. Les opinions sur la nature et la destinée de l'homme, la signification de l'existence humaine se rangent, en gros, en deux catégories: suivant le plus grand nombre. L'homme est un produit de la terre. La Terre est son chez-soi. Son devoir est de se sentir chez lui sur cette terre. La loi suprême, voire le devoir suprême de l'homme, est de travailler continuellement à son autoconservation. C'est ce que la société impose par sa culture, sa religion et sa science. Il faut croire dans le monde et ne pas chercher à en sortir.
Au contraire, d'autres moins nombreux estiment que l'homme est une âme déchue du ciel, un étranger sur cette terre. Sa tâche est alors de regagner l'état de perfection qui était le sien avant qu'il tombât dans ce monde.
Dans ce cas, la négation du - l'égo - est la loi suprême, le devoir suprême de l'homme.
Notre civilisation moderne favorise le premier point de vue - l'attachement au monde - tandis que le Bouddhisme préconise le second - le détachement.
Le point de vue bouddhiste ne plaira qu'aux gens qui sont entièrement désillusionnés du monde tel qu'il est et d'eux-mêmes: à ceux qui sont extrêmement sensibles à la peine, à la souffrance des espèces vivantes et au désordre, ayant un désir immense de bonheur, une capacité considérable de renoncement. Aucun vrai bouddhiste ne suppose que tous les hommes soient capables de comprendre sa doctrine.
Le bouddhiste recherche un bonheur total au-delà de ce monde. Pourquoi serait-il si ambitieux ? Pourquoi se contenterait-il d'acquérir le bonheur limité que nous pouvons tirer de ce monde ? La réponse est que dans la pratique, les gens attachés au bonheur terrestre n'ont pas l'air si heureux qu'ils le disent Un peur secrète les ronge. II existe au coeur de notre être une angoisse fondamentale, une petite cavité vide d'où mutes les autres formes d'angoisse et d'anxiété tirent leur force. Cette angoisse essentielle n'est éprouvée que par les personnes qui ont un caractère introverti et porté à la philosophie, et elles-mêmes ne l'éprouvent que rarement. Si on ne l'a pas ressentie soi-même, aucune explication n'en convaincra.
Si on l'a ressentie, on ne l'oubliera jamais, quelque effort que l'on fasse. Cela peut survenir quand vous Êtes endormi, retiré du monde: vous vous réveillez au milieu de la nuit et sentez une manière d'étonnement à être là, qui livre passage à une crainte, à une horreur du simple fait d'exister. C'est alors que vous heurtez, juste un moment au mur d'une sorte de néant qui vous entoure, avec un sentiment torturant de votre impuissance, de votre désarroi total en face de ce fait étonnant que vous existez. Comment se fait-il qu'existe la moindre chose ? Mystère. D'ordinaire nous évitons cette épreuve autant qu'il est en notre pouvoir, parce qu'elle est épuisante et douloureuse. D'ordinaire, on veille avec soin à ne pas rester seul avec soi -même. Les gens qui sont occupés tout le temps, qui ont à penser toujours à quelque chose se détournent sans cesse de cette épreuve de l'angoisse essentielle, originelle.
Ce que nous faisons d'ordinaire est de prendre appui sur quelque chose d'autre que ce centre vide de nous-même. Nous inventons des fantasmagories spirituelles.
L'opinion bouddhique est que nous ne serons jamais heureux avant d'avoir triomphé de cette angoisse fondamentale et que nous n'y arriverons qu'en ne prenant appui sur quoi que ce soit la plupart d'entre nous sont enclins par nature à vivre dans un paradis illusoire, à regarder le côté heureux de la vie et à en minimiser les aspects déplaisants: rester fixés sur la souffrance équivaut normalement à contrarier nos tendances; d'ordinaire, nous recouvrons la souffrance par toutes sortes de " rideaux affectifs ". La vie serait insupportable à la plupart d'entre nous si nous pouvions la voir telle qu'elle est si notre perspective mentale mettait en lumière ses traits répugnants au même degré que ses traits agréables. Nous aimons écarter de notre vue les faits malheureux. Cela s'illustre dans l'usage largement répandu des " euphémismes ". qui n'est autre que le souci d'éviter les mots qui évoquent des associations désagréables. Une expression vague, une circonlocution cachent un fait désagréable, un tabou. Une pratique commune est de fermer les yeux à des faits dérangeants, de passer outre, de sous-estimer leur importance ou de les embellir.
On ne peut montrer en détail comment cette fuite hors d'une réalité qui déplaît est causée en partie par un amour de soi fait de narcissisme, et principalement par la peur, jointe au désir de protéger notre personnalité de concepts qui en menacent l'intégrité. Les gens, dans leur écrasante majorité, ne peuvent vivre joyeusement sans adopter une sorte d'attitude d'autruche quant à l'existence. C'est en ce sens qu'il leur sera pénible d'admettre la première vérité du Bouddhisme - l'existence est souffrance. Pour la comprendre, il faut faire violence à nos habitudes mentales, le Bouddha a posé comme principe que toute chose en ce monde est liée à la souffrance. II est impossible d'Être en contact avec le corps matériel, les sentiments, les perceptions, les impulsions. les actes de conscience, sans être entraînés dans la souffrance.
L'universalité de la souffrance ne se présente pas au premier abord comme un fait évident Nous nous accrochons avec ténacité à la croyance qu'on peut trouver du bonheur en ce monde. Seul le saint accompli, l'Arhat - le libéré - peut comprendre pleinement la première Noble Vérité du Bouddhisme. Comme l'a dit le Bouddha: " II est plus difficile encore de transpercer avec une flèche la pointe d'un cheveu que de pénétrer le fait que tout ce qui existe est mauvais. "
En fait: l'intuition de l'universalité de la souffrance se propage peu à peu avec notre croissance spirituelle. Il y a beaucoup de souffrance évidente dans le monde : mais une grande partie en est cachée et seul le sage est en état de la percevoir. La politique mondiale permet de masquer la réalité des choses et il n'est pas bien vu de lever le voile.
Le Bouddhisme originel a pour but de révéler la réalité de l'existence afin de créer une dynamique de libération. Les moyens à mettre en oeuvre sont simples: arracher à la racine la cause de l'attachement le premier obstacle à identifier est le mécanisme pervers du circuit de notre pensée. Car c'est par nos pensées que nous enclenchons les actes et leurs conséquences. Nous sommes esclaves du mental qui a pour but de perpétuer l'illusion de l'existence d'un égo permanent. Il faut remonter à l'origine des pulsions mentales par une méditation constante qui procure la " vision pénétrante ".
Derrière cette démarche de clarification radicale, nombres d'écoles pseudo-bouddhistes recréent des systèmes magico-rituels qui ont pour but d'entretenir les gens dans une narcose spirituelle confortable.
On parle alors de la " voie du Boddhisatva ", c'est-à-dire d'une évolution progressive et de " service au monde ". Or, du point de vue bouddhiste, le meilleur service à rendre à l'humanité, c'est de se libérer soi-même avant de prétendre aider les autres. Mais c'est là une démarche beaucoup plus pénible. C'est pourquoi la plupart des courants spirituels proposent une culture de l'égo, selon l'idée que peu à peu on s'améliore jusqu'à une perfection finale. C'est un discours qui convient aux Êtres humains qui veulent continuer à entretenir leurs attachements tout en rêvant qu'ils s'en libèrent C'est ainsi que sont nés les Contes de fée du Tibet et leurs dérives occultistes et new age. II s'agit d'une inversion du Bouddhisme.
Mesdames et Messieurs. au risque de déplaire, Undercover vous présente : "Les Contes de Fée du Tibet!"
Les Contes de Fée du TibetPadmasambhava
le mythique fondateur (8e siècle) Depuis un demi-siècle, le peuple tibétain gémit sous la patte de l'ogre chinois, mais sait-on que derrière les apparences, les gouvernements chinois et tibétain jouent un vaudeville dont une loge secrète a réglé la mise en scène ? A travers les révélations qui suivent, notre idéalisme en prend un coup. Est-ce le coup de grâce qui achève au bien qui réveille de la torpeur des contes de fée du Tibet ?
Le Tibet mythique est un lieu saint de la culture profane moderne. Ce peuple et ses croyances sont devenus la bonne conscience de notre civilisation matérialiste qui a anéanti ses propres traditions. Depuis l'exil du 14e dalaï lama, le Tibet fait figure d'île vierge qui n'aurait jamais été contaminée par le péché originel, comme si le bouddhisme tibétain était à jamais enveloppé dans les neiges éternelles de la pureté morale et politique.
Pour découvrir ce qu'est le Tibet et le Lamaïsme en se risquant au-delà des "aventures d'une parisienne à Lhassa " ou de "Tintin chez le Yéti", ni se laisser impressionner par les prosternations d'intellectuels convertis, nous avons interrogé un tibétain de vieille souche. Un oriental qui accepte de se défaire un moment de son sourire immuable pour parler sincèrement de choses interdites, voilà qui est assez rare pour Être consigné. Monsieur BHODYOUL compte parmi ses ancêtres des bouddhistes de la confrérie des Lohans aussi bien que des lamas Karmapa à bonnets rouges et des Gelugpa du lamaisme officiel (bonnets jaunes). II n'est donc pas sectaire. Fin lettré et esprit libre. il connait l'histoire et les chinoiseries de la politique asiatique. Mais le fait le plus précieux c'est qu'il a des connaissances très précises sur la magie tibétaine sans laquelle les rêves du Tibet n'ensorcelleraient pas l'Occident.
UNDERCOVER : Monsieur Bhodyoul, vous Êtes un tibétain de naissance qui a pris la nationalité d'un pays d'Europe dans lequel vous avez effectué une carrière commerciale jusqu'à l'âge de la retraite vers les années 90. Vous avez quitté le Tibet à l'âge de 14 ans avec vos parents et votre sœur qui vit en Amérique. Je n'en dirai pas plus sur vos origines par raison de sécurité, car il y a tout lieu de croire qu'un tibétain trop bavard, ce n'est pas bien vu.
L'image que nous avons de vos compatriotes, c'est celle de doctes lamas occupés au salut des âmes et plus prosaïquement de questions immobilières. Quand aux tibétains laïcs, on nous les présente comme un peuple débonnaire, toujours joyeux et heureux de son sort malgré la cruelle répression de la Chine.
Autrefois, notre intelligentsia ne tolérait pas de critique sur Staline pour ne pas " désespérer Billancourt "; aujourd'hui les intellectuels athées ne tarissent plus d'éloges sur le Tibet et son chef théocratique, intronisé ambassadeur de la paix et de la sagesse. Or, à vous croire, tout cela est du cinéma. Pire, c'est un danger, une véritable calamité !
Vous vous présentez donc comme un apostat du lamaïsme, un esprit libre qui ne se reconnaît pas dans le portrait de l'exilé martyr qu'on a dressé de vos compatriotes de la diaspora. Selon vous, cet exil a permis de finaliser une stratégie de conquête commencée il y a des siècles. Soyons clair, nous parlons d'une conquête occulte que vous dénoncez comme étant organisée par une fraternité qui agit à l'arrière-plan du Lamaïsme.
Vous nous avez contacté sans décliner votre nationalité, hormis votre accent indéfinissable qui pourrait aussi bien être allemand, anglais ou même hollandais. Votre français est excellent, mais vous n'êtes pas de nationalité française. Vous pourriez être un agent de la Chine ou d'un clan opposé aux Gelugpas qui sont à la tête du gouvernement tibétain en exil. Il y a de bonnes raisons pour prendre vos révélations au sérieux, car elles croisent d'autres sources fiables. Ces révélations font exploser la politique des sociétés secrètes et des religions officielles qui leur servent de paravent. Ici se révèlent les plus hauts intérêts des loges qui tirent les ficelles dans l'ombre. Avez-vous une précision à apporter à ces présentations sommaires ?
BHODYOUL : Un asiatique exilé est rarement bavard lorsqu'il s'agit de faits où les chinois et le gouvernement tibétain en exil sont impliqués. S'il n'y avait que moi, ce ne serait pas grave; mais il ne faut pas qu'on identifie ma famille. En donnant le moindre détail sur mes origines, le statut de ma famille et ce que faisait mon père ou mes ancêtres, je crois que les agents chinois et tibétains, pour ne pas citer la CIA, sauraient me retrouver. Je dirai simplement que je suis originaire de la région de Gyantsé, à environ cent kilomètres au nord du Bhoutan. Sans trop me risquer, j'ajouterai que mes ancêtres sont venus du Cachemire, comme nombre de bouddhistes indiens qui fuyaient la répression des brahmanes. Ils étaient reliés à la tradition des anciens arhats. La plupart se sont fondus vers la Chine et le Gobi. II ne demeura que les légendes sur les Lohans - " ceux qui chantent de douce manière "- auxquels les lamaïstes ont emprunté leur science des mantras mais pour un usage inverse, satanique, comme vous dites en occident. Donc je suis bouddhiste, mais de la lignée de la " Bonne Loi " des Arhats de Pou-To.
Un arhat est un " délivré ". C'est ainsi qu'on nommait les disciples de Bouddha qui étaient entrés dans la Libération. En Chinois arhat se dit Lohan, d'où ce nom donné aux confréries ayant fui l'Inde vers le nord. Cet exode commença vers le premier siècle avant J-C. et continue jusqu'au 14e siècle. Puis, le Lamaïsme qu'on appelle Bouddhisme Tibétain, a tout submergé en nous imposant un état théocratique dont la théologie n'est plus bouddhique dans la sens originel. Nous verrons pourquoi.
Parfaitement détachés, les lohans avaient fait le vœu de ne pas résister à leurs ennemis. Ils étaient supposés détenir la véritable science spirituelle qui libère l'âme de l'attachement au monde de l'illusion, alors que la science du lamaïsme a un tout autre usage. Elle renforce les illusions.
UNDERCOVER : Les agents secrets tibétains ?
M. BHODYOUL: Qu'ils soient tibétains, russes, anglais ou américains, peu importe. La politique de la Chine intéresse beaucoup de monde, et ce ne sont pas leurs vieux amis anglais qui me démentiront. Les anglais ne sont jamais loin.
Les médias présentent mes compatriotes comme de purs esprits occupés de métaphysique; mais, bien au contraire, c'est un peuple de fiers guerriers dont l'histoire n'est faite que de luttes entre clans opposés. Les princes des clans et les abbés des monastères se sont toujours fait la guerre pour la suprématie; l'un appelant la Chine à raide et l'autre utilisant les mongols, si bien que nos voisins ont toujours pensé qu'ils étaient chez eux au Tibet. Après tout, lorsque la Chine communiste est arrivée en 1949, elle se sentait dans son bon droit puisque qu'officiellement, le Tibet est un protectorat chinois. Les anglais aussi nous ont envahi en 1994, et la Russie aurait pu très bien se sentir chez elle car certaines républiques socialistes étaient de confession Lamaïste, comme la Mongolie qui redresse la tête.
Le titre de Dalaï-Lama existe seulement depuis la fin du 16e siècle. C'est le descendant de Gengis Khan, Altan Khan, qui le décerna à Gyamtso dont le nom signifie " océan ", ce qui se dit Dalaï en langue mongole. C'est donc un titre honorifique mongol si vous voyez ce que je veux dire...
UNDERCOVER : Le premier Dalaï Lama fut nommé par les mongols pour bons et loyaux services ?
M.BNODYOUL: Oui, car en ce temps là les Gelugpas - les bonnets jaunes - étaient divisés en deux clans ennemis, également en guerre avec les Karmapas et d'autres factions. C'est vraiment trop compliqué à expliquer car, en Asie, les alliances se font, se défont et se ressoudent continuellement. Sünam Gyamtso, qui était Abbé du monastère de Depung et chef des Gelugpa, appela les mongols à la rescousse. Le titre de Dalaï Lama est par conséquent une récompense de guerre. C'est comme si Napoléon avait été couronné par les anglais ! Je ne sais pas si vous saisissez ? C'est difficile à suivre. Sachez quand même qu'avant son exil, l'actuel Dalaï Lama rencontrait le fin diplomate Chou-En-lai lors de visites à New-Delhi.
De son côté, le Panchen lama, le chef du pouvoir réel du Tibet, s'est toujours montré favorable aux chinois. II y a des liens occultes indestructibles.
UNDERCOVER : On comprend mieux pourquoi les chinois prétendent que le Tibet a toujours été une province de leur empire. La révolution communiste a seulement créé un fossé idéologique. Il y aurait un intérêt commun, au delà des régimes et des croyances religieuses.
Pour preuve. on est surpris de voir combien les chinois communistes et athées tiennent à leur incarnation de l'enfant Panchen Lama ! Ils prétendent détenir les preuves occultes de l'incarnation légitime d'un tulkou-fantôme, voilà qui est étrange pour des athées endurcis...
M.BHODYOUL : La division idéologique n'est que de façade bien entendu. Lorsqu'ils sont entrés au Tibet en 1949, les chinois respectaient la religion jusqu'au moment de la révolte des guerriers Khampa qui s'étaient autrefois opposés à la Chine. Était-ce une provocation des chinois ou un prétexte pour déclencher l'exil du Dalaï Lama ? J'ai mon idée à ce sujet.
Le Dalaï Lama quitte le pays accompagné de sa suite d'une centaine de personnes. C'est un point inexplicable car on ne sait pas comment un groupe aussi important a pu échapper à la vigilance de l'armée chinoise qui gardait étroitement le Potala, les extérieurs de Lhassa et qui veillait sur la frontière de l'Inde. A cette époque, il n'était pas difficile de boucler hermétiquement la modeste ville de Lhassa et les routes vers l'lnde étaient bien gardées. Un souverain qui prend la fuite incognito avec sa suite, ses serviteurs et ses bagages à travers des centaines de kilomètres de montagnes, en échappant aux instruments, aux avions et aux indicateurs d'une armée moderne, cela ne s'est jamais vu.
UNDERCOVER : Cela devient très intéressant. Voulez-vous dire que le Dalaï Lama se serait enfui avec la complicité des chinois dans un but politique précis ?
BHODYOUL : Ce n'est pas à un vieil asiatique qu'on fera croire qu'un convoi hautement repérable, conduit par un chef de gouvernement sous haute surveillance, s'est évanoui de nuit dans l'Himalaya pour reparaître mystérieusement dans un palace de New Delhi, sachant que l'Inde n'avait aucune raison d'irriter la Chine rouge. Et pendant ce temps, le Panchen lama - qui est le vrai chef du Tibet - serait resté tranquillement au Tibet. Pourquoi n'a t-il fui, lui que les Tibétains reconnaissent comme leur chef spirituel ?
Cela signifie qu'il n'y a pas de nation tibétaine en exil puisque l'autorité réelle est restée sur place aux commandes du pays, lequel est toujours un protectorat de la Chine selon un accord reconnu par les grandes nations.
UNDERCOVER : C'est un point de vue auquel on ne nous pas habitué. Parlons du mystérieux Panchen Lama, le " Pape noir " du lamaïsme. II est pratiquement inconnu, et le Dalaï Lama dont raffolent les médias a l'air d'un joli papillon qui voltige de ci de là en lançant des œillades et de charmants "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil !"
Selon vous, il usurpe, puisqu'il n'a jamais représenté le pouvoir réel du Tibet ? On voit que les américains lui font endosser le rôle d'ambassadeur de la paix pour servir la propagande du nouvel ordre mondial dont il est le chantre.
BHUOYOUL : Ce ne sont pas seulement les américains qui le manipulent, mais ses maîtres secrets de Shigatsé. Nous y reviendrons au sujet de la "grande loge orientale".
Le titre de Panchen Lama date du début du 17e siècle. II fut accordé à l'abbé de Tashilhunpo qui devint la véritable autorité spirituelle du Tibet.
Le Dalaï Lama et le Panchen Lama sont reconnus comme deux " incarnations " respectivement d'Avalokitesvara et d'Amitabha, qui sont - pour simplifier - deux hypostases du panthéon tibétain.
Ces deux " esprits " se réincarnent continuellement et vous connaissez les moyens déployés pour les reconnaître lorsqu'ils sont enfants. L'on a retrouvé le bol de l'un et les bottes de l'autre. Le visage du cadavre de l'un s'est tourné en direction du village où il allait renaître, etc...Tout cela paraît charmant aux occidentaux qui s'émerveillent devant ces faits miraculeux. Ce système de réincarnation en vase clos qu'on appelle " tulkou ", permet de concentrer un énorme pouvoir et d'entretenir le système sans interruption. Je vais vous en donner la raison.
UNDERCOVER : En effet si les mêmes esprits retrouvent leur fonction antérieure, ils doivent disposer d'une maîtrise inouie. Ils sont comme des rois qui régneraient au-dessus du temps. Pourtant on ne voit aucune évolution, aucun but autre que magique, puisque cette société était figée autour de ses rites immuables depuis le moyen-âge.
BHODYOUL : Elle n'est figée que de l'extérieur, car en réalité, il y a une intense activité au cour du système Lamaïste. Il y a de puissants penseurs derrière cette façade, et ces cerveaux ont lancé des idées que les occidentaux croient avoir inventées. Entrons dans le vif du sujet.
Le Bouddhisme Tibétain dispose d'une panoplie de pratiques magico-rituelles vraiment exceptionnelle, puisqu'il a recueilli les systèmes magiques des yogis tantriques, les connaissances métaphysiques et médicales des hindous autant que les techniques chamaniques archaïques. Tout cela est enveloppé dans une théologie bouddhique qui est une synthèse entre les courants indiens et chinois.
UNDERCOVER : II y a eu la réforme de Tsongkhapa dont est issue la tradition Gelugpa représentée par le Dataï Lama ?
BHODYOUL : Cette grande réforme du début du 15e siècle a fait du Lamaïsme une religion organisée et centralisée à la manière du Vatican. Le Dalaï lama en est devenu le chef administratif alors que le Panchen Lama est le chef spirituel à l'arrière-plan. J'essaie de simplifier, et cela paraîtra réducteur aux orientalistes, mais qu'importe car ce que je vais raconter leur est complètement inconnu.
Le 10e Panchen Lama UNDERCOVER : On est frappé de certaine similitudes entre le Catholicisme romain et le Bouddhisme Tibétain, tant au plan de l'organisation que du décorum ritualiste, des pratiques dévotionnelles, de la vie monastique et de la hiérarchie sacerdotale avec ses voeux. On dit que ces deux formes de religions sont des résurgences atlantéennes. Y a-t-il eu influence de Rome sur le Tibet ou vice-versa ?
BHODYOUL : Objectivement on sait que des missionnaires catholiques sont entrés au Tibet dès le 14e siècle, et qu'ils y ont été bien accueillis. Ce qui n'est pas anodin.
UNDERCOVER : Au 14e siècle ! On nous a raconté que le Tibet avait toujours été fermé aux étrangers et spécialement aux missionnaires ! II est incroyable que des religieux catholiques aient déjà été présents au Tibet à l'époque où débuta la lignée des Dalaï Lamas...
M.BHODYOUL: Tout ce qui touche le Tibet est désinformé. Les premiers missionnaires du 14e siècle étaient des franciscains, bien avant que ne débarquent les Jésuites qui n'existaient pas à cette date là, évidemment. En ce qui concerne les Capucins, il y a des légendes au sujet de leur goût pour certaines formes de dévotion déviées en sexualité dépravée.
Les jésuites sont, quant à eux, des occultistes qui ont toujours essayé de récupérer les pratiques magiques des cultures qu'ils ont infiltrées. On ne connaît pas les détails de la présence jésuite au Tibet, mais il est prouvé historiquement que le Père Antonio d'Andrade fut reçu en 1624 et qu'il y séjourna plusieurs années, suivi d'autres jésuites portugais - les pères Cabral et Cacella - qui séjourneront à Shigatsé aux alentours de 1626-1630, sous la protection des princes du Tang. Des jésuites protégés des princes Tibétains ont habité à Shigatsé, le sanctuaire de la " grande loge blanche " ! Nous en avons la preuve.UNDERCOVER : Voilà qui commence à devenir excitant. Si les jésuites étaient au Tibet au tout début de la lignée du Panchen Lama qu'on considère comme le " Pape secret des tibétains", on peut supposer qu'ils ont peut-être influé sur une organisation dont le chef ressemble étrangement au Général de la Compagnie de Jésus. N'oubliez pas l'aspect martial dans tout cela. Ce sont des ordres religieux structurés comme une armée prête au combat.
On dit que le Pape du Vatican est le " pape blanc " par opposition au " pape noir ", le Général des jésuites. De plus, ces jésuites s'installèrent à Shigatsé, la ville ésotérique par excellence, la résidence des chefs occultes du Tibet que la Théosophie a appelé les " maîtres de sagesse de la grande loge blanche ". Y a-t-il y une relation entre les Jésuites et la fameuse " grande loge du Tibet " ?
BHODYOUL : Vous avez mis dans le mille. Je vous félicite car peu de chercheurs sont aussi perspicaces. Je ne connais qu'un ou deux ésotéristes qui ont connaissance de ces faits et qui savent les interpréter comme il se doit. Mes recherches m'ont montré que la fondatrice de la Théosophie, Héléna Blavatsky, qui révéla au monde l'existence de la confrérie secrète du Tibet, n'a pas eu connaissance de la présence des jésuites à une date si ancienne, c'est à dire quasiment lors de la naissance du Lamaïsme moderne. Elle semble ignorer, à moins qu'elle ne le dissimule, que des missionnaires italiens ont été acceptés dans des lamasseries comme étudiants en théologie, et qu'ils rédigèrent des dictionnaires et des traités en tibétain. Les universitaires occidentaux rédigent leurs thèses à partir d'authentiques traités de Bouddhisme Tibétain écrits par des jésuites ! Vous me suivez ?
En tout cas, Blavatsky, malgré ses œillères de médium, a parfois des éclairs de lucidité. Mais elle est si fanatiquement attachée à la " loge orientale " qu'elle fait l'impasse sur la présence de jésuites à Shigatsé, la ville sacrée de ses initiateurs occultes. Ce serait pour elle un blasphème que d'oser soulever le voile qu'elle prétend avoir déchiré dans son livre " Isis dévoilé ". Mais Isis n'est pas dévoilée. Je vais vous dire un secret sur le sort de la dame russe qui a fondé la Théosophie. Elle fut emprisonnée magiquement par une fraternité maçonnique occidentale car elle refusait de se plier à leurs conditions. Elle n'en fut délivrée que par la loge orientale qui la plaça de ce fait sous une camisole occulte encore plus étouffante. C'est le sort des médiums de haut niveau. Dans ces conditions. lorsqu'elle dénonça sévèrement l'emprise des jésuites d'Occident, Héléna Blavatsky oublia qu'elle était devenue la dupe des Lamas-jésuites de l'Orient. Nul ne peut échapper au venin, après avoir osé s'approcher du nid de serpents de la " loge planétaire ". Mais, quoi qu'il en soit, je suis reconnaissant à Blavatsky de nous avoir mis sur la piste de la loge orientale car mes compatriotes tibétains sont loin d'imaginer ce qui se cache derrière leurs révérés lamas. Le fait historique que des jésuites ont infiltré le Lamaïsme est d'une immense importance pour comprendre la politique du nouvel ordre mondial et les accords secrets entre la grande loge orientale, le Vatican et les sociétés secrètes occidentales.UNDERCOVER : C'est extrèmement troublant lorsqu'on sait que l'ordre interne des jésuites poursuit un plan de conquête mondiale sous couvert de religion. On peut en déduire que leur plan passe par le Tibet et que d'une façon qui nous échappe, les Tibétains collaborent avec les jésuites en vue d'établir une théocratie mondiale qui prendrait la forme d'une religion œcuménique.
BHODYOUL : Laissez-moi vous en raconter un peu plus. Un jésuite des années 1630 qui devenait étudiant dans une lamasserie était de fait reconnu et initié en tant que moine lamaïste; ce qui signifie que certains lamas Tibétains sont en réalité des pères jésuites. Vous en trouverez facilement les preuves dans des livres d'histoire qui n'ont rien d'ésotérique comme par exemple " La civilisation Tibétaine " du professeur R.A Stein, directeur d'études à l'Ecole pratique des Hautes Etudes (Dunod-Paris 1962).
En fait, les choses ne sont pas dites clairement sur ce sujet, car il est conseillé aux universitaires de ne pas égratigner les contes de fée du Tibet. Certains ne parlent de la présence Jésuite au Tibet qu'à partir du 18e siècle, c'est à dire quatre siècles après les premières visites des missionnaires occidentaux ! Mais, l'on sait que des princes de la maison d'Orléans se sont également rendus au Tibet.
Connaissant le goût des jésuites pour la magie et la politique, on peut imaginer que leur présence à Shigatsé soit le signe d'un accord spécial entre l'Ordre Jésuite et la " grande loge orientale ". N'allons pas trop vite nous imaginer que l'un puisse bluffer l'autre, mais
il s'avère qu'à un moment historique, le pouvoir réel derrière le Vatican a négocié avec le pouvoir occulte oriental. Ce sont des faits.
Réncarnation instantanée
du 10e Panchen Lama UNDERCOVER : Est-ce que le Panchen Lama, que vous considérez comme le pape occulte du Tibet, serait directement connecté avec la mythique "grande loge blanche"?
BHODYOUL: Pour des raisons politiques et occultes, les Panchen Lamas ont toujours été proches des chinois, et c'est pourquoi le dernier en date - mort à la fin des années 80 - était resté au Tibet puis résida ensuite en Chine. On peut y voir le signe que le véritable pouvoir spirituel est demeuré dans la maison et que les chinois l'ont toujours protégé, si ce n'est accaparé. Beaucoup d'aspects sont totalement secrets, et les Tibétains eux-mêmes sont dans le même état d'ignorance sur leur hiérarchie que les catholiques à régard de la politique secrète du Vatican.
Les faits sont les suivants: le Panchen Lama de Tashilunpo réside à Shigatsé où les Théosophes ont localisé le centre des initiés de la loge orientale.. De plus, l'un de ces initiés, connu sous le nom de Djwal Khool dans les milieux de la Théosophie et du nouvel âge, a avoué qu'il assumait des fonctions dans une lamasserie. Est-ce lui le Panchen Lama, le chef spirituel du lamaisme ? Ou bien le Panchen Lama qu'on nomme également Tashi Lama du nom de sa résidence Tashilunpo n'est-il qu'une couverture ?
Le Bouddhisme Tibétain officiel semble ignorer l'existence de ses chefs occultes, ce qui est la règle dans le système clos d'une société secrète dont le cercle le plus extérieur ignore l'existence du cercle intérieur, et nul ne peut par conséquent s'approcher du noyau. Ainsi, on distingue au moins trois cercles sur le plan physique. Le plus large est le lamaïsme officiel qui s'étale à la devanture des librairies et dans les médias comme la référence en matière de spiritualité. Il dispose d'une infrastructure de milliers de centres culturels et de monastères sur la surface du globe, et son chef le Dalaï Lama est la vedette des médias. Ce sont les loges qui l'ont mis sur ce piédestal, sinon il ne serait pas plus célèbre que n'importe quel chef d'une minorité religieuse, fut-elle kurde ou amérindienne.
C'est la façade commerciale. Le sourire et les belles paroles. II est d'une habileté extraordinaire, et ses chefs sont fiers de lui.
En second, vient le pouvoir réel qui est représenté par le Panchen Lama. La diplomatie chinoise nous dissimule son rôle jusqu'à prétendre détenir l'enfant destiné à la succession au titre de Panchen Lama.
Enfin, il y a le noyau occulte de la loge de Shigatsé, ville proche de Tashilunpo qui est la résidence du Panchen Lama dont on peut penser qu'il fait la jonction entre le noyau interne de la loge orientale et le lamaïsme de façade.
Ce noyau idéologique est devenu mythique à travers les écrits théosophiques qui en parlent comme d'une confrérie d'êtres immortels qui dirigent l'évolution humaine. Certes, ils disposent de pouvoirs exceptionnels, dont celui de se réincarner dans le corps de leur choix, mais cela n'en fait pas des libérés pour autant. Bien au contraire. Ce sont plutôt des entités retardataires absolument rivées au plan terrestre et qui servent eux-mêmes des intérêts politiques supérieurs. Ils usurpent les titres et les noms des grands saints et des initiés de l'antiquité. Tout cela est du cinéma sur l'écran de Maya le grand illusionniste.
UNDERCOVER : Il existe une littérature foisonnante sur les maîtres secrets de la loge du Tibet. Qui est dans le cercle intérieur de cette loge orientale ? Et quel en est le but ?
BHODYOUL: J'ai découvert ces choses lors de mes recherches en Occident, car mes amis tibétains érudits sont aussi ignorants sur leur religion que les chrétiens.
Je n'ai donc pas été aidé de ce côté, mais avec le recul, il me revient parfois des souvenirs de jeunesse qui éclairent la face cachée de la culture dans laquelle j'ai été élevé.
Je peux dire avec certitude que les légendes de la "Grande Loge Blanche" des initiés d'Orient sont un leurre, car une confrérie secrète qui s'extériorise publiquement cela n'existe pas. On peut dire tout au plus qu'elle peut dévoiler son existence avant de muter à un autre niveau. Tous ceux qui prétendent avoir été en contact avec la " loge des maîtres du Tibet ", et qui s'intitulant " disciples des maîtres ", ont été leurrés par des intermédiaires. Indéniablement, il existe une fraternité secrète qui veille sur l'humanité mais elle n'est pas de la nature qu'on imagine en fonction de notre conditionnement religieux enfantin. Ses buts secrets ne vont pas dans le sens de notre idéalisme. A propos d'idéalisme, nous verrons comment la prétendue " grande loge blanche " utilise notre sentimentalité en nous faisant rêver avec une série d'illusions romantiques déversées dans l'atmosphère à partir du toit du monde.
J'affirme, et je peux démontrer, que les rites du Bouddhisme Tibétain sont négativement magiques, et que les répétitions lancinantes d'invocations ont un but précis, et dirai-je, une fonction scientifique. Ce que j'ai découvert a été corroboré par quelques clairvoyants, fort rares au demeurant; l'organisation du Lamaisme est centralisée et hiérarchisée afin de répondre à des normes de magie collective. Les techniques de méditation et de visualisation n'ont pas pour but de libérer l'esprit mais d'émettre des flots d'énergie qui sont soigneusement canalisés et diffusés sur la Terre.
Il s'agit d'une gigantesque centrale de production énergétique employant des dizaines de milliers d'organismes humains parfaitement préparés - ils étaient jusqu'à 500 000 moines - afin de générer un flux télépathique depuis le toît du monde qui est une situation exceptionnelle pour déverser des ondes vers l'occident. Cette station émet depuis des siècles sur la fréquence de nos aspirations et de nos idéaux. Je vous expliquerai comment cela fonctionne, car il s'agit d'une science exacte. UNDERCOVER : Vous pouvez y aller. Nous essaierons de suivre même si cela nécessite un effort. D'après ce que vous m'avez confié, cette science est la clé absolue pour comprendre la fonction d'une hiérarchie sacerdotale.
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