Une équipe internationale, pilotée par un astronome de la Nasa, a découvert la première exoplanète éligible à la vie. Détectée grâce au télescope américain Kepler, elle ressemble beaucoup à la Terre.

La mission Kepler, une équipe internationale de scientifiques dirigée par un astronome de la Nasa, a détecté la première exoplanète potentiellement habitable. La revue américaine  Science a présenté cette découverte jeudi 17 avril.

Appartenant à notre galaxie mais hors du système solaire, cette exoplanète a été baptisé Kepler-186f. Elle pourrait réunir toutes les conditions pour accueillir la vie. Sur près de 1.800 exoplanètes identifiées, Kepler-186f est la seule à présenter de telles similitudes avec la Terre.

Située à 490 années-lumières du Soleil (une année lumière équivaut à 9,460 milliards de kilomètres), Kepler-186f appartient à un systèmes stellaire comptant cinq planètes, en orbite autour d'une étoile naine plus petite et moins chaude que le Soleil. Elle gravite autour de son étoile dans une zone tempérée habitable, où les températures permettent l'existence de l'eau à l'état liquide.

Pas de conclusions trop hâtives

Son rayon mesure 1,1 fois le rayon terrestre. Vu sa petite taille, il y a de fortes probabilités qu'il s'agisse d'une planète rocheuse, comme la Terre, Mars et Vénus. Elle pourrait donc abriter une atmosphère comparable à celle de la Terre, où l'eau à l'état liquide rend possible la vie.

Mais comme l'explique Emeline Bolmont, chercheuse à l'université de Bordeaux, il ne faut pas tirer de conclusions trop hâtives. Kepler-186f n'a pas livré tous ses mystères, car « pour être sûr qu'elle soit rocheuse, il faudrait connaître la masse de la planète, ce qui n'est pas possible avec les instruments actuels ».