a2zeiss Administrateur
Messages : 7309 Date d'inscription : 18/04/2009 Age : 40 Localisation : Dans d'autres spheres!!!
| Sujet: "Psychogenèse de la jalousie" (Psychographié par Divaldo Franco) Mar 3 Sep 2013 - 2:13 | |
| Psychogenèse de la jalousieL'esprit immature, victime de comportements déviants lors d'existences précédentes, renaît en ayant un système émotionnel portant les marques malheureuses qui en sont le résultat.
Inquiet et insatisfait, il ne parvient pas à développer profondément une estime de lui-même, restant dans la déplorable situation de l'enfance psychologique. Même lorsqu'il atteint l'âge adulte, ses réactions manifestent l'insécurité et le caprice, caractérisant ses difficultés pour parvenir à un ajustement équilibré au sein du milieu social.
Il aspire à l'amour mais, a peur de s’y livrer dans la mesure où, son sens de la possession qui permettrait de lui donner confiance en lui-même, se trouve restreint à la domination des choses, des personnes et des intérêts immédiats, dans l'ambition de les transmettre à quelqu'un qui certainement ne se laissera pas dominer par sa morbidité. Parfois, lorsqu'il est en relation avec une autre personnalité, elle aussi infantile, il peut lui arriver de se laisser temporairement manipuler par accommodation ou du fait d'un sentiment d'infériorité, qui le conduira à réagir a posteriori de manière imprévisible.
En d'autres occasions, il peut lui arriver de se laisser conduire, de se désintéresser de ses propres aspirations, et de se soumettre aux caprices de celui qui le domine, ce dont il résultera une affectivité maladive, destituée de sens noble ou de vécus enrichissants.
Parce que la culpabilité se trouve en son for intérieur, cet individu ne parvient pas à en saisir le sens pour s'en libérer, l'occultant à travers la méfiance restant dans son inconscient, lui occasionnant ainsi tourments et déséquilibres.
Incapable de s'offrir au fruit de son affection dans un climat de tranquillité, il se méfie des autres personnes, supposant qu'elles sont aussi incapables de se dévouer de manière totalement désintéressée, et n'occulte pas ses mauvais sentiments.
Ne parvenant pas à avoir un bon niveau d'estime de lui-même, il croit ne pas pouvoir mériter la tendresse ou le dévouement de quiconque, s'affligeant de par la peur qu'il peut avoir de perdre la compagnie de l'autre. Ce tourment peut devenir si cruel qu'il peut inconsciemment conduire à éloigner l'autre personne en rendant la vie commune insupportable, compte tenu des conflits continuels auxquels se livre celui qui est peu assuré.
L'immaturité psychologique de ceux qui agissent ainsi peut être si forte qu'elle peut conduire à justifier la jalousie comme étant le sel de l'amour, comme si l'affection avait besoin du moindre conflit, ou du sel de la méfiance.
L'amour se nourrit de l'amour et se consolide au travers de la totale confiance qu'il engendre, scellant les sentiments grâce aux magnifiques vibrations issues de la tendresse et de l'amitié bien ordonnée.
Le manque de maturité émotionnelle de l'individu l'attache à la période de la pensée mythique, où l'imaginaire a la prédominance sur la conduite psychique.
Incapable d'affronter la réalité et les situations qui apparaissent nécessaires à l'amélioration continuelle de sa capacité de discernement et de persévérance, il préfère rester dans l'imaginaire, à cultiver l'utopie de l'illusion, imaginant un monde irréel qu'il aimerait habiter, lui évitant d'être confronté à l'intrépidité et au travail sérieux, ce qui fait qu'il se conduit comme semblant asphyxié par ce qu'il imagine, par rapport à ce quoi il est confronté dans la vie réelle.
Il est capable d'avoir une vie intime conflictuelle qu'il masquera par des sourires et d'autres dissimulations, endurant la peur et l'incertitude d'être heureux.
Il a toujours peur d'être découvert et d'être conduit à devoir vivre les événements comme ils sont et non comme il voudrait qu'ils se déroulent.
Il évite les dialogues profonds, ayant peur d'être démasqué quant à ce qu'il refoule et ce qu'il dénigre habituellement.
Ayant eu une enfance où il dut escamoter la vérité et cacher ses propres besoins par peur des punitions ou de l'incompréhension des autres, il a atteint l'âge adulte sans s'être libéré de son insécurité juvénile.
Se sentant constamment déconsidéré, pour ne pas parvenir à soumettre ceux qu'il aimerait aimer et dominer, il se livre à une injustifiable jalousie, où l'imagination tourmentée exerce une fonction pathologique.
Voyant et écoutant ce qui se déroule dans son monde intime, il transfère son imagination pour subjuguer l'être qu'il dit aimer.
Tourmenté par la compassion de lui-même, il se réfugie dans le malheur, de manière à inspirer la pitié, alors qu'il devrait s'efforcer de conquérir l'affection. Il se sous-estime ou se survalorise, assumant une attitude ne correspondant pas à son âge physiologique parce qu'il devrait être accompagné du développement sain d'un être psychologiquement mûr.
Il se souvient constamment de la défection affective des autres, les compare à ses propres afflictions, et développe l'idée morbide que personne n'est fidèle, que personne ne se dévoue à autrui sans avoir de vils sentiments.
En son for intérieur, il est alors possible qu'il se sente incapable d'avoir de l'affection pour le simple plaisir de vouloir du bien, étant porteur d'insatisfactions personnelles en rapport avec lui-même, s'avérant mesquin lorsqu'il s'agit de donner de lui-même... Par conséquent, il voit l'amour comme un mécanisme de manipulation ou un instrument pour acquérir des valeurs monétaires ou parvenir à des objectifs politiques, sociaux, artistiques, sans comprendre que s'il y a des personnes qui agissent ainsi, il y en a d'autres qui aiment véritablement et qui agissent à l'opposé de cette malheureuse attitude.
La jalousie trouve aussi ses racines dans un ego démesuré que seul un entier travail personnel de discipline de soi permet de dépasser.
L'esprit évolue au travers d'étapes successives, où l'instrument sublime de la réincarnation lui permet de polir ses imperfections, lui permettant de parvenir à de continuelles transformations morales, pendant qu'il développe son intelligence et ses sentiments.
C'est pourquoi, le « self » est le dépositaire de toutes les valeurs provenant des expériences acquises au cours des longues journées du développement anthropo-socio-psychologique.
Plus un individu valorise son ego, sans mettre à profit l'héritage de son infériorité passée, plus il se trouve dans la tourmente, de par la nécessité des relations interpersonnelles qui, sans la présence de l'affection, deviennent froides, distantes, sans le moindre sens ni continuité.
L'existence physique a pour objectif de parvenir au développement des valeurs spirituelles qui gisent latentes dans l'être humain, et d'acquérir la sagesse et la paix, de manière à pouvoir jouir d'une pleine santé, ce qui ne signifie pas absence de toute maladie, mais alors celle-ci n'est qu'un simple incident de parcours au cours de la marche, sans dégâts graves de quelque nature que ce soit.
Travailler l'émotion, réfléchir à ses propres sentiments et à ceux d'autrui, seront une saine psychothérapie pour réussir à acquérir la confiance en soi et en l'autre.De l'esprit Joanna de AngelisPsychographie : Divaldo Pereira Franco Traduction : Jean Emmanuel NUNES Bibliographie : Conflitos existenciais, ch. 7 Trouvé sur: Spiritisme.net |
|