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Sujet: Les Tablettes de Persépolis -reportage complet) Dim 13 Mai 2018 - 4:05
Les Tablettes de Persépolis (partie1/2)
Les Achéménides (en vieux-perse : Hakhâmanishiya) ont régné durant plus de deux siècles - de 559 à 330 av. J.-C. - sur une grande partie du Proche-Orient. Ils ont régné sur l’actuel Iran jusqu’à l’Asie Mineure, sur la plupart des régions côtières de la mer Noire, à l’est jusqu’en Afghanistan et sur une partie du Pakistan, et au sud et au sud-ouest sur l’Irak, la Syrie, l’Egypte, le nord de l’Arabie, la Jordanie, la Palestine, le Liban et le nord de la Libye jusqu’en 330 av. J.-C., date à laquelle Alexandre, le roi macédonien, incendia Persépolis, la capitale des Achéménides.
Jusqu’au siècle précédent, ce que l’on savait de cet empire était soit basé sur les écrits de leurs sujets et de leurs ennemis, les œuvres des auteurs grecs, ou encore sur des passages de la Bible, dont le Livre d’Esdras et le Livre d’Esther où l’on trouve des références aux Grands Rois. [2] L’autre source était les inscriptions monumentales que l’on trouve sur les murs de ce qui reste des palais achéménides, sur l’escarpement des monts, etc. Elles ont été redécouvertes et traduites à partir du milieu du XIX siècle. C’est dans les années 1930 que les archéologues ont découvert une nouvelle source riche de renseignements sur les Achéménides : les archives de Persépolis. Bien que leur découverte soit très récente, elles jouent un rôle primordial dans la compréhension de différents aspects du règne des rois achéménides. « Cette documentation permet en particulier de développer une analyse à partir du centre, et non plus à partir des sources classiques qui, si importantes soient-elles, sont lacunaires et fréquemment biaisées. » [3] Il faut préciser que les archéologues ont retrouvé les traces d’autres archives achéménides sous la forme de tablettes isolées, de fragments de papyrus, ou d’écrits sur des peaux, dans différentes provinces (satrapies) dont à Suse, Ecbatane, en Egypte etc. [4] En fait, "dès l’époque de Cyrus (557-530 av. J.-C.), des archives existent dans chaque capitale satrapique, organisées en fonction d’ordres venus du centre et des traditions locales propres à chaque pays conquis." [5] Mais les archives de Persépolis ont une importance bien particulière car Persépolis était la capitale des Achéménides, et les tablettes trouvées sont nombreuses.
Depuis la découverte de ces tablettes d’argile, des dizaines de chercheurs leur ont consacré d’importantes recherches. Malgré le déchiffrement encore très limité du contenu de ces archives, lié aux problèmes linguistiques, au manque de financement et au très faible nombre de spécialistes dans ce domaine, les chercheurs ont pu mettre en lumière différents aspects économique, social, politique, culturel, linguistique du royaume achéménide. Mais à quoi servaient ces archives à l’époque ? Comment étaient-elles gérées ? Dans quelle mesure, les Achéménides maîtrisaient-ils l’art et la technique de l’archivistique ?
Les archives de Persépolis, la découverte et le déchiffrement
En 1933-1934, lors de fouilles archéologiques réalisées par l’Institut oriental de Chicago à Persépolis, les archéologues américains, qui travaillaient sous la direction d’Ernest Herzfeld, ont accidentellement découvert un lot d’archives préservé dans deux pièces cachées derrière un pan de mur dans la partie nord-est de la fameuse terrasse de Persépolis. Lors de l’incendie de Persépolis, ce pan de mur est apparemment tombé dans la pièce où on gardait ces archives. Ainsi, ces tablettes en argile cuite dans le feu de l’incendie d’Alexandre sont restées partiellement intactes jusqu’à nos jours. Selon les estimations des archéologues, il s’agirait de plus de 30 000 tablettes en argile, écrites, non écrites ou seulement scellées sans aucune inscription. Deux ans plus tard, les archéologues américains, cette fois sous la direction d’Erich Schmidt, ont trouvé un autre lot d’archives dans la partie sud-est de la terrasse de Persépolis où se trouvait la trésorerie de la capitale achéménide. Il s’agissait de 753 tablettes en argile écrites en élamite. Comme le premier lot de tablettes, on transféra le deuxième aux Etats-Unis pour les déchiffrer. Selon leur lieu de découverte, ces lots portent les dénominations traditionnelles de tablettes des fortifications (PF) et tablettes du trésor (PT). Comme l’écrit Pierre Briant, « à une exception près au reste d’interprétations délicates (pt 4-5), les tablettes de Persépolis ne sont pas des documents narratifs. On n’y retrouvera ni traité ni récit d’expédition militaire ni allusion même indirecte à l’histoire dynastique. Pour l’essentiel, les tablettes des fortifications ont trait à des opérations de collecte, de magasinage et de distributions de produits alimentaires… » [6] Ces tablettes sont évidemment une partie limitée d’un immense système administratif. Selon les estimations, les seules archives de la distribution des repas dans le royaume de Darius Ier de 522 à 486 av. J.-C. comptaient plus de 200 000 tablettes en argile. [7]
Les archives des fortifications
Comme nous l’avons noté plus haut, « le lot de fortifications – date de la 13e à la 28e année de Darius (509-494) - est beaucoup plus imposant. » Le déchiffrement et la description de ces 30 000 archives continuent encore. « En 1968, R.T. Hallock de l’institut oriental de Chicago en publia 2087 puis à nouveau 33 dix ans plus tard. Quelques-unes ont été également publiées isolément depuis lors. » [8] « L’ensemble de la documentation est extraordinairement concentré dans le temps et dans l’espace. Mises à part les rations de voyage (série Q), elles concernent une aire géographique réduite au Fars central et à la Susiane, de Suse au nord-ouest à Niriz au sud-est (…) La pelle des fouilleurs n’a manifestement mis au jour qu’une partie minime des archives centrales de Persépolis. » [9]
Les archives du Trésor
« Les tablettes du Trésor sont datées entre la 30ème année de Darius (492) et la 7e année d’Artaxerxés 1e (458) – si on met à part une tablette accadienne rédigée en décembre 502 (pt 85). » [10] Les tablettes du Trésor « enregistrent surtout les versements de rations aux artisans qui travaillent sur les chantiers de Persépolis sous Darius, Xerxès et Artaxerxés 1er. » [11] Les tablettes du Trésor concernent presque exclusivement des opérations qui ont lieu à Persépolis même. Elles traitent notamment de l’enregistrement des paiements faits à des artisans ayant travaillé sur les chantiers de Persépolis.
Les tablettes en argile, la forme et le contenu Les langues utilisées dans les tablettes
On sait maintenant que les tablettes trouvées dans ces deux archives sont majoritairement écrites en langue élamite. A part cette langue, environ 500 tablettes sont écrites en araméen, 80 tablettes en élamite mais avec une traduction en araméen et quelques-unes dans d’autres langues.
La langue courante des rois achéménides de l’époque était le vieux-perse, mais ils avaient choisi la langue araméenne comme langue administrative. [12] Est-ce parce qu’elle était une langue officielle, avec une écriture plus développée ? Ou est-ce parce qu’elle avait déjà été utilisée par d’autres civilisations dont les Assyriens avant eux ? Etait-ce une question de prestige ? Ou peut-être un souci archivistique ? Quelle que soit la réponse, le choix d’une langue différente de celle parlée à la cour achéménide nous montre l’importance des archives en tant que partie intégrante du système administratif de l’Empire perse. « Bien que lecture et écriture ne fassent pas partie de la formation que recevait le prince héritier, les rois perses, soucieux d’efficacité, semblent avoir été conscients de la nécessité d’avoir des archives bien tenues. » [13]
Aussi, il existait des formalités complexes d’enregistrement en plusieurs langues. Conscients de la grandeur de leur royaume et des différents langages parlés par les peuples qu’ils gouvernaient, ils avaient des secrétaires et traducteurs présents sur le lieu des archives. Ils écrivaient le même document sur différentes tablettes dans différentes langues et « les scribes comptaient parmi les plus hauts fonctionnaires au service du roi... » [14] En outre, il ne faut pas oublier que bien que la langue de la plupart des tablettes fût l’élamite, le contexte des tablettes était totalement persan. Par exemple, la datation des tablettes est réalisée selon les mois iraniens, et non pas élamites. [15]
Ernest Herzfeld à Persépolis
Les sceaux et le souci de l’authentification des documents
Sur certaines tablettes des deux archives de Persépolis se trouve l’empreinte de différents sceaux. Telle « tablette portait l’empreinte de deux sceaux : le sceau de l’officiel qui a donné la marchandise, et le sceau de celui qui l’a reçue (…) Le sceau des plus hauts officiers était individualisé par une inscription : « sceau d’untel, fils d’untel. » [16] On voit ce genre de sceau sur presque 600 tablettes. C’est en fait grâce à ces sceaux que les gestionnaires des documents à Persépolis garantissaient l’authenticité, la fiabilité et la crédibilité des documents. Ils assuraient ainsi la provenance et l’intégrité des documents. Voici un exemple tiré du contenu d’une des tablettes même : « En 500 av. J.-C., le chef suprême de l’administration, Parnaka, fait savoir qu’il a changé de sceau : « Le sceau qui auparavant était le mien, ce sceau a été remplacé. Maintenant, le sceau qui a été porté sur cette tablette est le mien » (PF 2067-2068). » [17]
Comme nous l’avons déjà indiqué, pour mieux gérer les documents, les employés de l’administration achéménide travaillant dans les deux archives de Persépolis préparaient différentes versions du document dès la création de celui-ci. On constate bien le souci d’archives chez les administrateurs perses. On préparait ainsi une version pour les archives locales, une autre pour les archives centrales, et une troisième pour les archives de Persépolis. Ces documents étaient d’abord contrôlés à Persépolis, puis archivés. [18]
La taille des tablettes, un grand pas vers la création des formulaires
La taille des tablettes était aussi un sujet très important dans les archives. Elle « devait être pensée en fonction de la longueur du texte que l’on voulait écrire. Il s’en trouve donc de tailles et de formes variées, le plus souvent rectangulaires. Les plus petites mesurent quelques centimètres, les plus grandes ont des côtés tournant autour de 40 centimètres. On écrivait les signes dessus, avant de les faire sécher au soleil pour les durcir ou, mieux, de les cuire pour obtenir une meilleure solidité. » [19] « Dans les archives des fortifications, on voit très bien le rapport entre le contenu et le format des tablettes. » [20] Cela nous montre que les administrateurs perses avaient le souci de la création de formulaires à leur façon. Les chercheurs parlent même de l’existence d’une sorte de formulaire de comptabilité parmi les archives de Persépolis. [21]
Les plus petites tablettes ne mesurent que quelques centimètres, et la plus petite qu’on ait retrouvée ne fait que 2 centimètres de long. On peut voir des petits trous sur les côtés de ce genre de tablette au travers desquels on passait certainement des ficelles pour pouvoir accrocher la tablette et ainsi l’archiver. On écrivait en général sur les quatre côtés de ce genre de tablette, et un sceau était apposé sur l’un des côtés. Le souci de l’archivage était toujours présent : « Les tablettes sont préparées en plusieurs copies : une version pour les administrations et les entrepôts locaux, et une copie envoyée à Persépolis pour la classification et l’archivage. » [22]
En ce qui concerne les tablettes rectangulaires, on écrivait sur deux de ses côtés et on les préparait à Persépolis même. Certaines tablettes rectangulaires de plus grande taille y étaient apparemment utilisées pour la comptabilité mensuelle ou annuelle. Normalement, ce genre de document ne comporte qu’un sceau ou n’en porte pas. Il faut aussi garder à l’esprit que les tablettes n’étaient qu’une version des documents destinés à l’archive : une autre version était souvent écrite sur un parchemin ou une peau, surtout lorsqu’il s’agissait de l’envoyer dans de lointaines contrées [23], car le transport était plus facile. Sur place, on utilisait l’argile peut-être parce qu’il était moins cher et plus facile à gérer, ou encore peut-être que les tablettes en argile étaient des documents provisoires et que des documents créés à partir d’autres matières ne sont pas restés jusqu’à nos jours : c’est « une méthode attestée non seulement par les auteurs classiques, mais aussi par la découverte d’une partie de la correspondance du satrape Arsama, écrite sur peau (DAE 62-74:cf FGrH 115 F263a). On en trouve même mention explicite à Persépolis : transmise sur une tablette d’argile, une lettre de la princesse Irdabama fait référence à un document rédigé sur parchemin. » [24]
Tablettes trouvées à Persépolis
Des tablettes scellées mais non écrites et le souci de repérage
On classifiait les tablettes selon le lieu et le temps, et on les conservait dans des paniers eux-mêmes disposés sur des étagères. Chaque panier avait son étiquette propre. On a également découvert sur ces lieux des tablettes vides de contenu mais scellées. Ces tablettes sont en général petites, convexes, coniques, ou en forme d’œuf. [25] Au début, on croyait qu’il s’agissait de tablettes prêtes à écrire mais maintenant, on est à peu près certains qu’il s’agissait d’« étiquettes » pour la classification et le classement des groupes de tablettes. Ce genre de tablettes comportait aussi des trous et ficelles pour les accrocher aux paniers et parchemins. Les archéologues ont trouvé des restes de ficelles avec des petites tablettes, parfois dans des jarres vides contenant auparavant des parchemins qui n’ont pas résisté jusqu’à nos jours. Les Achéménides connaissaient donc la classification des archives, et avaient le souci de rendre ces archives exploitables - sinon, à quoi auraient servi tant d’énergie et de ressources ?
Grâce à ces archives, on sait le nom et le titre des gestionnaires des documents. On les appelait « hâmarakara » ; « ce sont à la fois des archivistes et des comptables. » [26] Le chef de l’administration, sous le règne de Darius 1er, était un homme qui s’appelait Parnaka. « Coiffant l’ensemble de l’administration dont l’autorité est attestée entre 506 et 497 av. J.-C., son sceau porte en araméen, la mention : « Parnaka fils d’Arshama. » On admet généralement que cet Arshama n’est autre que le grand-père de Darius. » [27]
Malgré le déchiffrement limité des tablettes des archives des fortifications et de celles des archives du trésor, on peut constater l’existence d’un système très développé de gestion de documents chez les Achéménides. Les deux archives découvertes à Persépolis ont chacune un rôle particulier. Les archives du trésor sont consacrées aux documents liés à la construction de Persépolis, et celles des fortifications, plus nombreuses, sont en fait les archives de la comptabilité et du magasinage de Persépolis, de Suse etc. Cela nous montre ainsi l’existence d’une volonté consciente de distinguer les fonds d’archives, pour favoriser le repérage et l’accès au document. Il existait certainement des règles régissant les archives. On en décèle la trace sur certaines tablettes. Ainsi, « une tablette qui mentionne les manquements de plusieurs responsables et la régularisation alors intervenue, se termine par cette formule : « conformément à la loi d’antan » (PF 1980), dans laquelle le terme ici traduit par loi (en vieux-perse « data ») semble se référer aux réglementations administratives. » [28]
Persépolis
La découverte des archives de Persépolis constitue une révolution dans les études achéménides. Ces archives ne sont pas écrites par les scribes des pays vainqueurs avec leurs propres considérations, elles ne sont pas non plus les propagandes courantes des rois. Elles sont, au contraire, une source d’information à la fois fiable, authentique et "interne", destinées à organiser la gestion des documents du royaume achéménide. Ces tablettes ont permis d’éclairer certaines réalités de l’époque achéménide. Grâce à elles, on en sait beaucoup plus sur la vie de tous les jours des employés de la cour, la situation de la femme, le système de paiement, les différents métiers de l’époque, la gestion des parcs du complexe et celle de l’eau. C’est même grâce à ces archives que l’on sait le vrai nom de Persépolis en vieux-perse : « Pârsâ ». Elles sont ainsi un témoin unique des activités des Perses de l’époque.
Cependant, les chercheurs ne sont encore qu’au début d’un long chemin de déchiffrage de ces tablettes d’argile. La complexité des langues anciennes pour les chercheurs a considérablement ralenti le travail, surtout que l’élamite n’a été l’objet que de très peu de recherches. « Mises à part quelques exceptions rarissimes, les tablettes sont écrites en élamite, langue des chancelleries d’Ansan et de Suse. Du point de vue syntaxique, la langue néo-élamite pose encore aux spécialistes de redoutables problèmes, à tel point que certaines opérations comptables qu’impliquent les tablettes sont encore frappées d’un fort coefficient d’incertitude : on ne sait parfois reconnaitre ni l’acte ni l’agent ! » [29] En outre, certains mots techniques d’origine perse posent problème : « nous ne disposons pas d’un dictionnaire perso-élamite exhaustif. » [30] A cela s’ajoutent des problèmes de financement. [31] Quoi qu’il en soit et comme nous l’avons montré, du point de vue de l’archivistique, ces découvertes montrent que les Perses avaient non seulement le souci mais aussi le savoir-faire de la gestion des documents d’activités. Ils avaient aussi créé des procédures bureaucratiques se manifestant notamment par la présence de plusieurs scribes pour écrire en différentes langues un même document. Ils avaient le souci de l’intégrité, de la fiabilité et du caractère exploitable des documents, qui se traduit par la présence de sceaux. Leur savoir-faire constitue ainsi un vaste champ de compétences administratives incluant la création de documents, leur classification et leur conservation dont la logique régit encore les systèmes de classification actuels.
Bibliographie : - Arfaii, Abdolmajid, "Ketâb-e gelnebeshte-hâye takht-e Jamshid, matn-hâye Teh. va Fort" (A propos du livre des tablettes des fortifications, celles de Teh. et Fort), Revue Bokhârâ, 2009, pp. 316-320. - Briant, Pierre, Darius, les Perses et l’Empire, Gallimard, 1992. - Briant, Pierre, Histoire de l’empire perse, Fayard, 1996. - Delsalle, Paul, Une histoire de l’archivistique, Editions de l’Université de Montréal, 2000. - Firouzmandi, Bahman ; Makvandi, Leylâ, "Gelnebeshteh-hâye Takht-e Jamshid-khat va no-e matn" (Tablette des Fortifications : écriture et formulation des textes), Revue Les études archéologiques, Université de Téhéran, No. 1, 2010, pp. 94-62. - Hicks, Jim, Les Perses, Pays-Bas, Time Life Books international, 1978. - Hossein Bar, Rahmatollah, "Modiriyat dar Irân-e bâstân" (La gestion en Perse antique), Revue Tadbir, 2009. - http://www.aftabir.com/articles/view/applied_sciences/management - Huyse, Philippe, La Perse antique, Les Belles Lettres, 2005. - "Persépolis Elamite tablets", Iranica, 2002. http://www.iranicaonline.org/articles/persepolis-elamite-tablets - Namazi, Mohammad ; Tak Fâtemeh, "Vakaviyeh alvâh-e geli-ye estehkamât-e Takht-e Jamshid ba tamarkoz bar shiveh-ye hesâbdâri va daftardâri" (L’étude des archives des fortifications de Persépolis : méthode de comptabilité et tenue des livres de comptes), Journal de la comptabilité de l’Université de Téhéran, No. 4, 2012, pp. 113-134. - "Les Achéménides", Wikipédia, 2015. https://fr.wikipedia.org/wiki/Achéménides - "Persepolis administrative archives", Wikipédia, 2015.