Pourquoi le Venezuela et la Syrie ne peuvent pas tomber
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akasha
Messages : 6839 Date d'inscription : 12/05/2013 Age : 39
Sujet: Pourquoi le Venezuela et la Syrie ne peuvent pas tomber Mer 20 Juin 2018 - 23:48
Pourquoi le Venezuela et la Syrie ne peuvent pas tomber
Malgré les terribles difficultés auxquelles le peuple vénézuélien est confronté, malgré les sanctions et les intimidations de l’étranger, le président Nicolás Maduro a remporté un second mandat de six ans.
Il y a deux semaines, à l’ambassade du Venezuela à Nairobi, au Kenya, où je m’adressais à plusieurs dirigeants de l’opposition de gauche d’Afrique de l’Est, un chargé d’affaires par intérim, Jose Avila Torres, a déclaré : « Le peuple vénézuélien affronte aujourd’hui la même situation que le peuple syrien. »
C’est vrai. Les deux pays, le Venezuela et la Syrie, sont séparés par un immense espace géographique, mais ils sont unis par le même sort, la même détermination et le même courage.
Pendant la guerre civile espagnole, des combattants antifascistes tchèques, volontaires dans les Brigades internationales, disaient : « À Madrid, nous combattons pour Prague. » Madrid est tombée aux mains des fascistes de Franco en octobre 1939. Prague avait été occupée plusieurs mois plus tôt par les troupes allemandes, en mars 1939. C’est l’aveuglement et la lâcheté des dirigeants européens, ainsi que le soutien que les hordes fascistes meurtrières recevaient des populations de tous les coins du continent, qui ont conduit à l’une des plus grandes tragédies de l’histoire moderne – une tragédie qui n’a pris fin que le 9 mai 1945, lorsque les troupes soviétiques ont libéré Prague, vaincu l’Allemagne nazie et sauvé de fait le monde.
Plus de 70 ans après, le monde est confronté à une autre calamité. L’Occident, mentalement inapte à mettre fin pacifiquement à son règne multiséculaire sur la planète – un règne qui a déjà coûté plusieurs centaines de millions de vies humaines – bombe le torse et se précipite follement dans toutes les directions, provoquant, contrant et même attaquant directement des pays aussi éloignés que la Corée du Nord (RPDC), la Chine, l’Iran, la Russie, la Syrie et le Venezuela.
On n’appelle pas ce qui se passe actuellement fascisme ou nazisme, mais c’est précisément cela, puisque le règne barbare est basé sur un mépris profond pour les vies humaines non occidentales, sur des dogmes droitiers qui puent l’exceptionnalisme et sur le désir effréné de contrôler le monde.
De nombreux pays qui ont refusé de céder à la force brutale de l’Occident ont été récemment littéralement rasés, dont l’Afghanistan, la Libye et l’Irak. Dans de nombreux autres, les gouvernements ont été renversés par des interventions directes et indirectes ainsi que par la fraude, comme dans le cas du pays le plus puissant d’Amérique latine, le Brésil.
D’innombrables révolutions, « de couleur », « des parapluies » et autres « printemps », ont été parrainées par Washington, Londres et d’autres capitales occidentales.
Pourtant le monde se réveille, lentement mais de manière irréversible, et la lutte pour la survie de notre espèce humaine a déjà commencé.
Le Venezuela et la Syrie sont incontestablement en première ligne de la bataille.
Contre toute attente, en sang mais héroïquement debout, ils s’opposent à la force qui les écrase et refusent d’abandonner.
« Ici, personne ne se rend ! », criait Hugo Chavez, déjà chauve à cause de la chimiothérapie, mourant d’un cancer dont beaucoup en Amérique latine croient qu’il lui a été inoculé depuis les États-Unis. Son poing était serré et une forte pluie inondait son visage. C’est ainsi qu’est mort l’un des plus grands révolutionnaires de notre temps. Mais sa révolution a survécu et continue sa marche !
***
Je suis bien conscient du fait que beaucoup de mes lecteurs viennent d’Occident. En quelque sorte, et particulièrement en Europe, je ne peux plus expliquer ce que c’est vraiment d’être un révolutionnaire. J’ai parlé récemment devant une grande assemblée d’enseignants « progressistes », qui avait lieu en Scandinavie. J’ai essayé de les enflammer, de leur expliquer les crimes monstrueux que l’Occident commettait dans le monde entier, depuis des siècles.
J’ai essayé et j’ai échoué. Lorsque les lumières se sont rallumées, j’ai été transpercé par des centaines d’yeux. Oui, il y a eu des applaudissements et beaucoup se sont levés dans ce faux cliché – une ovation debout. Mais je savais que nos mondes étaient très éloignés l’un de l’autre.
Ce qui a suivi, c’était des questions préfabriquées et superficielles sur les droits de l’homme en Chine, sur le « régime d’Assad », mais aucune sur la responsabilité collective des peuples d’Occident.
Pour comprendre ce qui se passe en Syrie et au Venezuela, il faut sortir de la mentalité occidentale. Des esprits égoïstes, uniquement obsédés par la sexualité et l’orientation sexuelle et par l’intérêt personnel ne peuvent le comprendre.
Quelque chose d’essentiel, de très fondamental et humain se passe en Syrie et au Venezuela. Il s’agit de la fierté humaine, de la patrie, de l’amour de la justice et des rêves, d’une organisation bien meilleure pour le monde. Ce n’est pas mesquin, en fait c’est énorme, et cela vaut même la peine de lutter et de mourir pour cela.
Dans ces deux endroits, l’Occident s’est trompé dans ses calculs, comme il l’a fait à l’évidence dans des « cas » comme Cuba, la Russie, la Chine, l’Iran, la RPDC.
« Patria no se vende!, ont-ils dit à Cuba il y a des décennies – « La patrie n’est pas à vendre ! »
Le profit n’est pas tout. L’enrichissement personnel n’est pas tout. L’égoïsme et un petit égo boursouflé ne sont pas tout. La justice et la dignité sont beaucoup plus que cela. Les idéaux humains sont beaucoup plus que cela. Ils le sont pour certaines personnes. Ils le sont vraiment, croyez-moi, et peu importe à quel point cela peut paraître irréel en Occident.
La Syrie saigne mais elle a refusé de capituler devant le terrorisme injecté par l’Occident et ses alliés. Alep a été transformée en un Stalingrad moderne. À un coût terrible, la ville a résisté à tous les assauts cruels, elle a réussi à inverser le cours de la guerre et, ce faisant, elle a sauvé le pays.
Le Venezuela, comme Cuba au début des années 1990, s’est retrouvé seul, abandonné, couvert de crachats et diabolisé. Mais il n’est pas tombé à genoux.
En Europe et en Amérique du Nord, on a fait des analyses « logiques » et « rationnelles » sur ce qui se passait là-bas.
L’étaient-elles vraiment ?
Les Occidentaux savent-ils réellement ce que c’est que d’être colonisé ? Savent-ils ce qu’est l’« opposition vénézuélienne » ?
Connaissent-ils la permanence de la terreur propagée par l’Occident depuis des siècles dans toute l’Amérique latine, depuis la République dominicaine et le Honduras, jusqu’au Chili et à l’Argentine ?
Non, ils n’en savent rien, ou très peu, comme ces Allemands qui vivaient tout près des camps d’extermination et qui ont affirmé après la guerre qu’ils n’avaient aucune idée de ce qu’était cette fumée qui sortait des cheminées.
Il n’y a pratiquement aucun pays d’Amérique centrale ou du sud dont le gouvernement n’ait pas été renversé au moins une fois par le Nord chaque fois qu’il décidait de travailler au nom de son peuple.
Et l’année dernière, le Brésil est devenu la « dernière édition » des cauchemars, des campagnes de désinformation, des « fake news » et des coups d’État – avec les « compliments » du Nord, par le biais des « élites » locales.
***
Voyez-vous, il ne sert vraiment à rien de trop discuter avec l’« opposition » dans des pays comme le Venezuela, Cuba ou la Bolivie. Ce qui devait être dit l’a déjà été.
Ce qui se passe n’a rien à voir avec un club de discussion académique, c’est une guerre ; une guerre civile réelle et brutale.
Je connais l’« opposition » dans les pays sud-américains et je connais leurs « élites ». Oui, bien sûr, je connais beaucoup de mes camarades, les révolutionnaires, mais je connais aussi les « élites ».
En guise d’illustration, permettez-moi de rappeler une conversation que j’ai eue un jour en Bolivie avec le fils d’un puissant sénateur de droite, qui était aussi un magnat de la presse. Légèrement éméché, il ne cessait de me répéter :
« Nous allons bientôt botter le cul de cette merde indienne [le président de la Bolivie, Evo Morales] (…) Vous pensez que nous nous soucions de l’argent ? Nous avons beaucoup d’argent ! Nous ne nous soucions pas de perdre des millions de dollars, même des dizaines de millions ! Nous répandrons l’insécurité, l’incertitude, la peur, les déficits et, si nous le devons, même la faim… Nous saignerons ces Indiens à mort ! »
Tout ceci peut sembler « irrationnel » et même directement contre leur propre évangile capitaliste. Mais ils ne se préoccupent pas de rationalité, seulement de pouvoir. Et leurs maîtres du Nord compenseront leurs pertes, de toute façon.
Il n’y a pas moyen de négocier, de débattre avec cette sorte de gens. Ce sont des traîtres, des voleurs et des assassins.
Pendant des années et des décennies, ils ont utilisé la même stratégie, pariant sur la pusillanimité et l’humanisme de leurs opposants socialistes. Ils ont entraîné les gouvernements progressistes dans des débats interminables et futiles puis utilisé leurs propres médias ainsi que les médias occidentaux pour les calomnier. Si ça ne marchait pas, ils étouffaient leurs économies, provoquant des déficits, comme au Chili avant le coup d’État de Pinochet en 1973. Si cela ne suffisait pas, ils utilisaient la terreur nue et sans merci. Et enfin, en dernier recours, les interventions occidentales directes.
Ils ne sont pas là pour la « démocratie » ni même pour le « libre marché ». Ils servent leurs maîtres occidentaux et leurs propres intérêts féodaux.
Négocier avec eux, c’est perdre. C’est la même chose que jouer le jeu avec leurs propres règles. Parce que derrière eux, il y a toute la propagande occidentale, ainsi que la machinerie financière et militaire.
La seule façon de survivre est de s’endurcir, de serrer les dents et de se battre. Comme Cuba le fait depuis des décennies et, oui, comme le Venezuela le fait aujourd’hui.
Cette approche ne paraît pas « jolie » ; elle n’est pas toujours « élégante », mais c’est la seule manière d’avancer, la seule manière pour le progrès et la révolution de survivre.
Avant que Dilma ne soit « destituée » par la bande de monstres corrompus pro-occidentaux, j’ai suggéré, dans mon article censuré par Counterpunch mais repris en de nombreuses langues par des douzaines d’autres publications dans le monde, qu’elle devrait envoyer des chars dans les rues de Brasilia. J’ai suggéré que c’était son devoir, au nom du peuple du Brésil, qui avait voté pour elle et qui bénéficiait beaucoup du gouvernement de son Parti des Travailleurs.
Elle ne l’a pas fait et je suis presque certain qu’elle le regrette aujourd’hui. Son peuple se fait voler une fois de plus ; il souffre. Et toute l’Amérique du Sud est en déroute !
***
Corruption ? Mauvaise gestion ? Pendant des décennies et des siècles, les peuples d’Amérique latine ont été gouvernés et volés par les bandits corrompus qui utilisaient leur continent comme une vache à lait tout en vivant dans l’opulence répugnante de l’aristocratie occidentale. Tout cela était fait, naturellement, au nom de la « démocratie », une mascarade totale.
Le Venezuela est toujours là – le gens se rassemblent derrière le gouvernement – dans une souffrance terrible et mourant à moitié de faim, mais ils se rallient quand même. C’est parce que pour beaucoup de gens là-bas, les intérêts personnels sont secondaires. Ce qui compte est leur pays, l’idéologie socialiste et la grande patrie sud-américaine. Patria grande.
C’est impossible à expliquer. Ce n’est pas rationnel, c’est intuitif, profond, essentiel et humain.
Ceux qui n’ont ni l’idéologie ni la capacité de s’engager ne comprendront pas. Et, franchement, qui se soucie de savoir s’ils le feront ou non.
Espérons que le Brésil et le Mexique – les deux pays les plus peuplés d’Amérique latine – voteront bientôt dans de nouveaux gouvernements de gauche. Alors les choses changeront, s’amélioreront beaucoup, pour le Venezuela.
Jusque là, Caracas doit compter sur ses camarades et amis, lointains mais proches, la Chine, l’Iran et la Russie, mais aussi sur sa belle et courageuse sœur, Cuba.
Evo Morales a récemment averti que l’Occident prépare un coup d’État au Venezuela.
Le gouvernement de Maduro doit survivre encore quelques mois. Avant que le Brésil soit de retour, avant que le Mexique les rejoigne.
Ce sera un dur combat, peut-être même sanglant. Mais l’histoire n’est pas faite de compromis et de capitulations. On ne peut pas négocier avec le fascisme. La France a essayé, avant la Seconde Guerre mondiale, et nous connaissons les résultats.
L’Occident et son fascisme ne peuvent qu’être combattus, jamais amadoués.
Lorsqu’on défend son pays, les choses ne peuvent jamais être ordonnées et élégantes. Il n’y a pas de saints. La sainteté mène à la défaite. Les saints naissent plus tard, lorsque la victoire est remportée et que le pays peut se le permettre.
Le Venezuela et la Syrie doivent être soutenus et défendus, par tous les moyens.
Ces peuples merveilleux, les Vénézuéliens et les Syriens, sont en train de saigner, luttant pour l’ensemble du monde non occidental et opprimé. À Caracas et Damas, des gens luttent, se battent et meurent pour le Honduras et l’Iran, pour l’Afghanistan et l’Afrique de l’Ouest.
Leurs ennemis ne peuvent être arrêtés que par la force.
***
En Scandinavie, un gusano Syrien qui vit en Occident, qui calomnie le président Assad et qui est totalement récompensé pour cela, m’a contesté ainsi que le « régime » syrien au moment des questions/réponses. J’ai dit que je refusais d’en discuter avec lui, car même si nous passions deux heures à nous crier dessus, nous ne trouverions aucun terrain d’entente. Des gens comme lui ont commencé la guerre, la guerre qu’ils devraient avoir. Je lui ai dit qu’il était définitivement payé de ses efforts et que la seule façon pour nous de régler cela était « dehors », dans la rue.
Le Venezuela et la Syrie ne peuvent pas tomber. Aujourd’hui, l’enjeu est trop important. Les deux pays sont actuellement en train de combattre quelque chose d’énorme et de sinistre – ils combattent l’ensemble de l’impérialisme occidental. Il ne s’agit pas seulement d’une « opposition » ni même des éléments traîtres dans leurs sociétés.
C’est beaucoup plus grand. Il s’agit de l’avenir, de la survie de l’humanité.
Des milliards de gens dans toutes les parties du monde ont suivi de près les élections dans la République bolivarienne. Là-bas, les gens ont voté. Le président Maduro a gagné. Il a gagné encore une fois. Marqué, meurtri, mais il a gagné. Une fois de plus, le socialisme a vaincu le fascisme. Et vive le Venezuela, bon sang !
Traduit de l’anglais par Diane Gilliard pour Investig’Action
Sujet: Re: Pourquoi le Venezuela et la Syrie ne peuvent pas tomber Jeu 21 Juin 2018 - 9:28
Nicolás Maduro est totalement incompétent pour diriger le pays
A par mener le pays a la ruine ^^
"Dans un Venezuela en crise, la faim pousse à fouiller les poubelles" https://www.la-croix.com/Economie/Dans-Venezuela-crise-faim-pousse-fouiller-poubelles-2017-03-08-1300830312
Invité Invité
Sujet: Re: Pourquoi le Venezuela et la Syrie ne peuvent pas tomber Jeu 21 Juin 2018 - 12:35
maduro n'est pas la cause, evol...
Invité Invité
Sujet: Re: Pourquoi le Venezuela et la Syrie ne peuvent pas tomber Jeu 21 Juin 2018 - 13:55
Si... Les mesures qu'il prend sont farfelues et augmentent les déficits
Il est complètement a l’ouest
"VENEZUELA : LE PRÉSIDENT DEMANDE AUX FEMMES D’ARRÊTER D’UTILISER LES SÈCHE-CHEVEUX" http://www.cnews.fr/monde/2016-04-11/venezuela-le-president-demande-aux-femmes-darreter-dutiliser-les-seche-cheveux
"«Je pense qu’une femme est bien plus jolie quand elle se contente de se passer les doigts dans les cheveux et qu’elle les laisse sécher naturellement», a ajouté le chef de l’Etat, cité par The Independant."
"En février, le président Nicolas Maduro a été obligé d’augmenter jusqu’à 6 000 % le prix à la pompe – qui reste le moins cher du monde."
"Au Venezuela, les fonctionnaires ne travailleront plus que les lundis et mardis"
S'est un clown qui mène le pays a la ruine Sauvé par la ressource du pétrole
artifix
Messages : 1517 Date d'inscription : 10/11/2012 Age : 44
Sujet: Re: Pourquoi le Venezuela et la Syrie ne peuvent pas tomber Jeu 21 Juin 2018 - 17:48
C'est sûr qu'il a pas la tête sur les épaules le gars. Mais j'imagine que les USA ont du mettre leur gros grain de sel là-dedans...
Invité Invité
Sujet: Re: Pourquoi le Venezuela et la Syrie ne peuvent pas tomber Jeu 21 Juin 2018 - 22:30
maduro a conseillé aux gens de faire des économies d'électricité car il ne peut empêcher l'inflation massive (c'est pas aussi simple que tu le crois evol...)
le gouvernement français donne aussi des conseils pour réduire sa facture d'électricité
mais les français étant beaucoup plus riches que les venezueliens, et surtout la france ne connaissant pas une crise économique monstrueuse comme celle que connait le venezuela, il y a moins d'insistance
cependant, le ministère de l'économie français conseille à la population de secher son linge à l'air libre plutot que dans un seche linge et de cuire plusieurs plats en meme temps dans un four
Messages : 6839 Date d'inscription : 12/05/2013 Age : 39
Sujet: Re: Pourquoi le Venezuela et la Syrie ne peuvent pas tomber Jeu 21 Juin 2018 - 23:50
Maduro n'est peut être pas exempt d'erreurs, mais en même temps il fait ce qu'il peut avec ce qu'il a et doit depuis des années faire face aux sanctions économiques qui visent l'effondrement du Venezuela.
Une fois de plus Evol, tu ne prends pas en compte tout les tenants et aboutissants :
Citation :
Mes honorables confrères ne font pas leur boulot. Ils ont décidé de dénoncer systématiquement la paille dans l’œil de Maduro tout en ignorant la poutre dans celui de l’opposition. Le journalisme est une profession extrêmement moutonnière. Bien peu de journalistes connaissent le Venezuela. Quand l’un d’entre eux, qui appartient presque systématiquement à la classe moyenne, arrive au Venezuela, il s’identifie avec elle. Elle se compose de gens « sympas », qui vivent dans des appartements décents, regardent les mêmes chaînes de télévision, voient les mêmes films, s’habillent comme nous… Vous allez les interviewer, ils vous offrent un whisky… Alors qu’une manifestation de chavistes, parfois ça paraît un peu brut de décoffrage. C’est vrai. Donc l’identification se fait tout naturellement. Et par-dessus le reste, aussi bien Chávez, Maduro, que les dirigeants chavistes, ne la jouent pas toujours dans la finesse ou la diplomatie…
Mais l’enjeu véritable, c’est ce qui se passe en ce moment au sein de l’Union européenne et de l’Organisation des États américains. Trump a décidé de sanctions économiques et l’Union européenne a fait de même le 13 novembre. L’OEA a investi le 13 octobre un Tribunal suprême de justice vénézuélien parallèle. On sera alors dans le début de la constitution d’un gouvernement en exil, susceptible d’appeler au secours, etc., avec tout ce que ça implique ensuite par rapport à la communauté internationale – le véritable enjeu.
Il ne faut pas oublier que sous le terme « communauté internationale », on entend l’UE et les États-Unis. Car le G77 + Chine, les pays non alignés, la Russie, l’Inde, la Chine, c’est-à-dire les trois quarts des pays présents à l’Assemblée générale des Nations-Unies, n’ont aucun problème avec le Venezuela ! En Amérique latine, le « groupe de Lima » 8 est effectivement en train de mettre la pression sur le Venezuela, mais celui-ci peut encore compter sur la Bolivie, Cuba, le Nicaragua, trois îles de la Caraïbes… Quant à l’Équateur, où Moreno est en train de rompre avec le corréisme, la question va se poser.
Quel type de sanctions peut-on attendre ?S
Filiale de PDVSA, l‘entreprise vénézuélienne de raffinage et de distribution Citgo, implantée aux États-Unis, n’a plus le droit de rapatrier ses bénéfices. Autre exemple : 300 000 doses d’insuline ont été bloquées à l’étranger parce que la City Bank refusait d’opérer la transaction… Ce qui permet ensuite le discours humanitaro-mensonger : « Du fait de l’incurie du pouvoir, il n’y a plus de médicaments au Venezuela », alors que le gouvernement a finalement passé des accords pour acheter des médicaments en Inde… Mais cela revient évidemment plus cher que de les faire venir de Californie !
De son côté, le Département du Trésor américain menace toute entité économique ou bancaire ayant des relations de travail avec le gouvernement vénézuélien d’être elle-même victime de sanctions. C’est un véritable étranglement économique qui se met en place, auquel l’Union européenne s’est jointe…
Face à cela, Caracas commence à imaginer d’autres stratégies : pour échapper aux sanctions américaines, elle se tourne aujourd’hui vers le yuan et le rouble comme nouveau système de paiement international. (source)
De plus, il y a le problème du pétrole qui est très convoité, et à se niveau, il n'y a pas de cadeau notamment des Etats Unis :
Citation :
Qu’est ce qui fait qu’on a eu et qu’on a encore cette attaque de la droite nationale et internationale sur le Venezuela, à l’instar d’Emmanuel Macron dénonçant « une dictature qui tente de survivre au prix d’une immense détresse humaine » 2 ?
La première raison, un grand classique, ce sont les ressources : pas seulement en pétrole [le Venezuela possède les plus grandes réserves de pétrole au monde, NDLR 3 , mais également en eau, en or, en minerais en tous genres. En témoigne le grand projet de mise en exploitation de l’Arco minero, l’Arc minier, une zone riche en ressources minérales, or, fer, coltan, qui représente environ 10 % du territoire vénézuélien. La deuxième chose, c’est que, du fait de l’action de Chávez, et de son aura, même après son décès, le Venezuela est devenu un symbole. Faire tomber Maduro, c’est faire tomber le chavisme. Qu’on aime ou pas Maduro, si on prend les choses raisonnablement, des élections présidentielles auront lieu en 2018. Mais ce que l’opposition veut, c’est pouvoir proclamer à la face du monde : « Une révolte populaire a fait tomber le chavisme ! » Cela neutraliserait pour les vingt prochaines années l’espoir et la dynamique que la révolution bolivarienne a soulevés dans toute la région. Donc il faut que Maduro tombe.
Il y a des problèmes sérieux au Venezuela, y compris une gestion pas toujours optimale du gouvernement, mais la guerre économique et la déstabilisation démultiplient les difficultés
Les fameuses pénuries… Elles ne sont pas dues à la gestion de Maduro. Comme par hasard, il y en a eu systématiquement avant toutes les élections : l’ensemble de la production de Polar [une des principales entreprises alimentaires, NDLR] a reculé de respectivement 37 %, 34 % et 40 % avant l’élection présidentielle de 2013, pendant la phase de violence de 2014 – la Salida – et avant les législatives de décembre 2015. Battu, Capriles, candidat de l’opposition aux dernières élections présidentielles, avait déclaré après l’élection de 2012 : « Chávez, c’est le Cassius Clay de la politique. » Donc, après sa mort, quand ils ont vu Maduro arriver, ils se sont dit : « Lui, on va lui régler son compte ! » Et les pénuries se sont aggravées. À l’époque du blocus pétrolier fin 2002-début 2003, tout le monde a admiré Chávez, car il a tenu pendant deux mois face à la guerre économique ; paradoxalement, bien peu se rendent compte de la capacité de résistance de Maduro : cela fait trois ans qu’il résiste !
Quant au traitement médiatique et à la récupération politique de la « famine » : Je suis revenu avec cinq cents photos de la rue, des manifestations des chavistes et de l’opposition… Tous les gens m’ont dit : « Il a fallu qu’on change d’habitudes alimentaires, j’ai perdu deux kilos. » Voilà. Mais le traitement qui en est fait, c’est comme si vous regardiez les gens dans la rue, ici, et que vous me disiez qu’ils ont l’air famélique… Ça ne tient pas debout.
Mais encore :
Citation :
(...) Depuis 2003, un contrôle des changes a été instauré pour éviter la fuite des capitaux. Dans tous les pays où l’on a agi de même, on a assisté au développement d’un marché parallèle. La particularité du Venezuela, et là on est dans la guerre économique, c’est que ce marché parallèle échappe à toute logique économique. Le taux de change est manipulé par le site DolarToday, depuis la Colombie et Miami 6 . Le dollar parallèle peut atteindre 10 000 bolivars pour un dollar, voire 42 000 bolivars actuellement [60 000 à la mi-novembre, NDLR] : cela n’a aucune rationalité, mais entraîne, évidemment, des conséquences désastreuses sur l’inflation et le niveau de vie.
Un autre instrument de la déstabilisation économique, c’est la contrebande vers la Colombie. Par exemple, des médicaments achetés avec les dollars préférentiels arrivent au Venezuela, où ils ne sont pas mis en vente : ils repartent directement vers la Colombie, souvent avec la complicité de militaires et de gardes nationaux achetés par les mafias. Des tonnes de médicaments. Et, quinze jours après, ils reviennent au Venezuela où ils sont revendus dix fois plus cher au marché noir.
Autre exemple : en 2004, les entreprises pharmaceutiques ont reçu environ 600 millions de dollars pour acheter des produits à l’extérieur et les revendre en bolivars au Système public national de santé. Il n’y avait alors pas de pénurie. En 2013 et 2014, on ne trouve plus de médicaments et pourtant les entreprises ont obtenu entre 2 et 3 milliards de dollars… Sur place, j’ai demandé : « Pourquoi ne nationalisez-vous pas et pourquoi l’État n’importe-t-il pas lui-même les médicaments ? » On m’a répondu, ce qui demande à être vérifié : « Les laboratoires internationaux ne vendront pas directement à l’État vénézuélien car ce serait se mettre à dos toute la corporation ». Ces problèmes, relativement récents dans ce domaine, amènent à poser la question : « Doit-on et peut-on court-circuiter les laboratoires pharmaceutiques occidentaux ? » Un début de solution a peut-être été trouvé. En septembre dernier, le Venezuela a signé un accord avec l’Inde pour y acquérir une partie de ses médicaments. (...)
Invité Invité
Sujet: Re: Pourquoi le Venezuela et la Syrie ne peuvent pas tomber Ven 22 Juin 2018 - 1:04
Les causes identifiées par des gens sérieux, autochtones, s'est son idéologie de redistribution sans s'occuper de la création de richesses, ne comptant que sur le pétrole qui met en périls l'economie. "Breizh-info.com : Quelles sont les différences entre Chavez et Maduro ? Que pensez vous de lui?
Orden : Il n’y a pas de différences, les deux ont amené le pays à la ruine morale, mentale et matérielle. Chavez a suivi les directives du castro-communisme de Cuba. Maduro en fait de même. Ils ont seulement amélioré les techniques de travail pour donner l’impression d’authenticité."
"Breizh-info.com : Pourquoi le pays est en crise? Avec un taux d’inflation record et un niveau de vie très bas, les médecins quittent le Venezuela…
Orden : A cause de la grande quantité de socialistes qui séquestrent la politique au Venezuela depuis des décennies, se partageant le pouvoir, faisant de la sphère publique un entre-soi. Ils ont détruit l’économie en étranglant l’industrie nationale, en expropriant les entreprises et en important massivement de tout."
"reizh-info.com : Pourquoi Maduro ne quitte pas le pouvoir ? Pourquoi n’accepte-t-il pas des élections?
Orden : Parce qu’il ‘a beaucoup trop d’intérêts en jeux et beaucoup à perdre. C’est simple, si Maduro s’en va, c’en est finit de l’argent facile pour son cercle privé."
Et s'est exactement cela la vraie raison principale qu'il reste au pouvoir de manière illégitime Il cree comme dans toutes les dictatures, une caste de privilégiés qui le maintienne au pouvoir au détriment de l’intérêt général
Bachard, la Russie etc font exactement pareil S'est pour cela que leur pouvoir est illégitime, car il ne sert pas l’intérêt general mais une poignée de privilégiés
Bachard s'est la caste des alaouites Russie la carte du partie
akasha
Messages : 6839 Date d'inscription : 12/05/2013 Age : 39
Sujet: Re: Pourquoi le Venezuela et la Syrie ne peuvent pas tomber Ven 22 Juin 2018 - 6:28
C'est vrai que en France, vous avez un président qui oeuvre pour le bien du peuple et ne travail pas pour les grosses fortunes...
Tes "gens sérieux", ne tiennent pas compte de la pression exercée par les Etats Unis, les sanctions économiques, ni de l’opposition aidée par les intérêts étranger comme les USA...
Les cas Assad est singulier, oui le clan Assad s'arroge des privilèges, et dirige le pays d'une main de fer. Mais en attendant il est en train de libérer son pays de l'envahissement de hordes de mercenaires et terroristes islamistes dont le rôle était le régime change. Il vient encore de mettre Israël en échec. Sa popularité reste importante, et se n'est pas ses multiples victoires qui vont changer la donne.
Est-ce que je trouve ça normal ou même morale ? On s'en fiche, les mieux placé pour en juger est le peuple syrien et surement pas nous installé confortablement derrière notre écran. Et encore moins les USA et leur potes impérialistes colonisateurs !
Citation :
"reizh-info.com : Pourquoi Maduro ne quitte pas le pouvoir ? Pourquoi n’accepte-t-il pas des élections?
Orden : Parce qu’il ‘a beaucoup trop d’intérêts en jeux et beaucoup à perdre. C’est simple, si Maduro s’en va, c’en est finit de l’argent facile pour son cercle privé."
Dis elle viennent d'où tes "infos sérieuses" ? Car des élections ils vient d'en avoir deux fois l'air de rien.. Si tu veux qu'on débattent sérieusement il faudrait éviter les infos périmées, sinon ça ne sert à rien et source-les aussi, merci.
Par-contre ceux que j'ai posté moi si haut, les 3 extraits, elles sont de Maurice Lemoine, journaliste, ancien rédacteur en chef du Monde Diplomatique et spécialiste de l’Amérique latine. Ça ! Ce sont des infos sérieuses par un vrai spécialiste qui n'est pas là pour nous donner de la propagande pourrie comme la plupart des médias dominants qui répondent aux intérêts financiers qui les détiennent tous sous la coupe du CAC40 .....
Invité Invité
Sujet: Re: Pourquoi le Venezuela et la Syrie ne peuvent pas tomber Ven 22 Juin 2018 - 11:49
Macron est l’inverse de robin des bois
Il donne aux favorisés Il prend au défavorisé
J'ai vu que dans sa conscience, un chômeur, s'est quelqu'un qui n'est pas un entrepreneur ! Mais lui ne l'a jamais été
S'est pour cela qu'il est perçu par un symbole : Président élitiste Président des riches
Il émet cette image, cela vient de lui.
Hollande émettait l'image d'un penguin sur sa banquise (isolé comme un autiste, attendant du poisson de sa cour) ou roi fainéant
S'est des images symboliques réelles que maintenant la conscience Humaine perçoit inconsciemment ^^ Ces images sont ce qu'ils sont en réel a un instant T
Chaque Humain émet une image véritable de ce qu'il est dans un domaine a un instant T Tout les êtres subtiles ou réceptif par intuition peuvent la percevoir
La presse lui renvois l'image de ce qu'il est Et tant qu'il n'en prend aps conscience, il ne changera pas Cela mène au conflit dans un rapport de force
Invité Invité
Sujet: Re: Pourquoi le Venezuela et la Syrie ne peuvent pas tomber Ven 22 Juin 2018 - 12:45
bravo evol, au moins tu vois clair dans le jeu de macron, le plus difficile c'est déjà d'analyser la situation ici : par exemple la repression violente des manifestations dans notre beau pays
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pour ce qui est du venezuela : maduro a été réélu, c'est ainsi... et dans ce contexte, c'est une performance qu'on ne peut ignorer
"Comme en Syrie, l’opposition pro-US avait appelé au boycott du scrutin. Pis, elle avait organisé une grève des transports, empêchant les électeurs des campagnes et des faubourgs de se rendre aux bureaux de vote.
Le taux d’abstention ne pouvait qu’être anormalement élevé. D’autant qu’un million et demi de Vénézuéliens ont quitté le pays du fait des privations en cours et n’ont pas eu le temps de se réinscrire dans les ambassades à l’étranger.
Pourtant, 46 % des vingt millions d’électeurs se sont exprimés. Et 67 % d’entre eux ont soutenu le candidat chaviste, Nicolás Maduro.
Sans aucune raison valable, les 14 États membres du Groupe de Lima avaient contesté à l’avance la légitimité du scrutin. Comme en Syrie, en 2014, l’un d’entre eux avait délibérément violé la Convention de Vienne sur les relations consulaires en interdisant à l’ambassade du Venezuela d’organiser des bureaux de vote dans ses consulats. Cette fois, c’était le Canada (membre du Groupe de Lima) et non plus la France et l’Allemagne (qui ne font pas partie de ce Groupe)."
dans ce contexte, c'est énorme, avec une crise économique aussi cruelle :
"le Produit intérieur brut chute de 15 % par an et que l’inflation atteint des sommets (18 000 % depuis le début de l’année). Si l’administration Maduro parvient à distribuer des vivres et à éviter la famine, elle échoue pour le moment à arrêter la descente aux enfers."
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pour ce qui est de bashar al assad, je rappelle qu'en 2006, les médias américains mettaient beaucoup d'énergie à faire les éloges du "bien informé et bien éduqué" Baschar al-Assad, et à vanter les qualité de la politique appliquée en Syrie, où régnaient alors de "phénoménaux" niveaux de paix et de diversité religieuse...
il devint un monstre au moment où le changement de régime fut décidé par l'OTAN...
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Sujet: Re: Pourquoi le Venezuela et la Syrie ne peuvent pas tomber Ven 22 Juin 2018 - 13:04
Personne ne pourra rien faire contre bachard Tant qu'il est soutenu par la Russie
On ne peut pas combattre un opposant d'une telle envergure Poutine n'a pas de limite a ses opposants
Il les tue a un moment ou un autre, no merci Il n'a pas de morale spéciale qui pourrait le limiter
S'opposer frontalement a lui, s'est a vos risques et périls Ayez peur ^^
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Sujet: Re: Pourquoi le Venezuela et la Syrie ne peuvent pas tomber
Pourquoi le Venezuela et la Syrie ne peuvent pas tomber