|
| Auteur | Message |
---|
geoff78
Messages : 4426 Date d'inscription : 02/05/2009 Age : 39 Localisation : Partout
| Sujet: VOULOIR REFAIRE LE MONDE Mer 16 Déc 2009 - 10:08 | |
| VOULOIR REFAIRE LE MONDE
Assis confortablement à la table du jardin, verre de vin à la main et en agréable compagnie, nous nous plaisons tous à "refaire le monde". Nous aimons exposer les absurdités de la société, ses problèmes et ses enjeux, et nous prenons un malin plaisir à en repenser les fondations et à restructurer tout ce qui "ne va pas". Ce faisant, lorsque nous nous penchons sur les raisons d'être d'un tel état de choses, la majorité d'entre nous en arrive rapidement à la conclusion que nos sommes victimes de nos dirigeants car ceux-ci nous manipulent, nous contrôlent via des techniques dignes de Machiavel, nous conditionnent par l'entremise des médias et ne font de nous qu'une main-d'œuvre bon marché sur leur échiquier économique. Nous ne nous gênons pas non plus pour clamer haut et fort que les religions de ce monde nous ont manipulés depuis la nuit des temps et que le système monétaire nous a corrompu l'esprit et a fait de nous d'avares matérialistes.
Certes, tout cela est vrai et lorsque nous en prenons réellement conscience, notre réaction est unanime et sans équivoque : nous voulons refaire le monde.
Puisqu'il est malade, nous voulons le guérir en éradiquant pauvreté et maladie, et puisqu'il est en désordre, nous désirons sincèrement le replacer adéquatement en mettant fin aux guerres et à l'avarice. C'est ainsi que, confortablement assis dans le jardin de notre résidence secondaire, nous remettons tout le système social en cause : chaque parcelle de sa constitution et chaque principe de sa fondation sont, selon nous, à revoir entièrement. Et si nous étions les élus et acteurs de ce système, s'ensuivraient discussions, réflexions, comités de sélection, votes et nouvelles lois, politiques et règlements plus "justes".
Mais à bien y penser, puisque la dynamique de base demeurerait la même, il est fort à parier que rien ne changerait réellement. Il est simple de refaire ainsi le monde, dans le confort même de celui-ci, dénonçant hypocritement son caractère matérialiste alors que nous sommes entourés de biens superflus, nous indignant devant sa mentalité perverse alors que nous jugeons sévèrement chacun de ses participants.
Mais nous ne nous demandons pratiquement jamais s'il ne serait pas possible qu'une société, quelle qu'elle soit, ne soit pas réellement à l'image de ses constituants de base, c'est-à-dire des êtres qui la forment. Il nous arrive rarement de nous rendre compte que la société dans laquelle nous vivons n'est qu'un reflet, un miroir, et que l'image qu'elle nous renvoie n'est en réalité que notre propre image. En effet, comment une société, aussi malsaine et pernicieuse soit-elle, pourrait-elle être ainsi si chacun de nous, intérieurement (et habituellement sans se l'avouer) n'étions pas ainsi ? Et si toutes les faiblesses et perversions de la société actuelle n'étaient autres que le reflet, à plus grande échelle, de nos propres états d'âme, de notre propre façon d'être, de penser et d'agir ?
Il n'est certes pas agréable de nous imaginer aussi "dysfonctionnel" que le système égocentrique qui nous entoure, mais il faut nous rendre à l'évidence : si nous y vivons, si nous y participons, c'est que nous l'acceptons, d'une façon ou d'une autre, et l'alimentons de surcroît. Sans quoi, nous n'en ferions pas (ou plus) partie.
Il va donc sans dire que chacun de nous qui accepte de vivre selon les normes établies, qui accepte que "ce soit ainsi", continue alors, jour après jour, à prêter serment en quelque sorte, à signer ce contrat d' "union légale" avec ce système et accepte ainsi la sentence inscrite au bas de celui-ci en caractères minuscules (sentence que nous ne connaissons d'ailleurs que rarement puisque nous prenons rarement le temps de la lire et d'y réfléchir).
La société est donc ainsi faite. Qu'on le veuille ou non, elle est constituée d'êtres endormis et inconscients : d'êtres indifférents à la sentence commune. Elle se compose d'esclaves qui se croient souverains tant et aussi longtemps qu'ils ne perdent pas trop au jeu qu'on leur impose. En somme, elle est faite d'êtres faibles qui refusent de prendre leurs responsabilités et préfèrent qu'on les dirige. Puisque nous refusons obstinément de prendre notre pouvoir personnel en main et d'ainsi diriger nos vies comme nous l'entendons, sans "pouvoir officiel" pour nous mener vers le "droit chemin", nous n'utilisons ni ne cultivons notre habileté à penser par nous-mêmes, mais préférons grandement accepter nonchalamment les consensus et les prêts-à-penser dans le confort et l'indifférence.
Et voilà que lorsque nous nous affairons à "changer le monde", c'est dans le confort que celui-ci nous apporte et c'est surtout à défaut d'entreprendre la difficile tâche de se remettre soi-même en cause. En effet, il est beaucoup plus facile de pointer du doigt les rouages inadéquats du système en place que de reconnaître les faiblesses en soi. Et le tout selon la fausse rhétorique que si le système change notre vie changera. Mais notre façon d'être, dans l'état actuel des choses, continuera d'exiger un système qui nous prenne en charge, prenne soin de nous et aille même jusqu'à penser pour nous. Et c'est ainsi qu'à coups de réunions, de décrets de lois et de signatures de contrats qui détermineront qui s'occupera de quoi que rien n'aura réellement changé, puisque nous désirons toujours que quelqu'un d'autre prenne la responsabilité à notre place.
Si le système est ainsi fait, c'est que nous sommes ainsi, tout simplement.
Vers un changement de soi ?
Il faut donc se rendre à l'évidence : ce que nous devons changer, c'est nous-mêmes, car c'est la seule chose que nous pouvons changer. C'est seulement en refusant notre dynamique interne que nous pouvons y parvenir car c'est uniquement en réalisant que le système présent utilise nos faiblesses pour réussir à être ce qu'il est, et qu'il est indispensable de nous défaire de celles-ci plutôt que du système lui-même.
Mais ce n'est pas chose aisée de laisser tomber ce que nous avons trop longtemps considéré comme "soi-même", notre personnalité, notre "identité", c'est-à-dire nos habitudes physiques, mentales et émotionnelles, notre confort et nos conceptions habituelles du monde. Tout cela n'est pas une mince tâche : tenter de modifier ne serait-ce que la plus petite de nos habitudes, de façon substantielle, semble parfois relever de l'impossible et s'avère normalement d'une difficulté déconcertante.
Mais comme si cela n'était pas déjà assez ardu, s'ajoute à cette difficulté initiale un autre élément de taille, celui de connaître réellement ce qu'est soi-même. Cela peut sembler sorti tout droit d'un biscuit de fortune existentialiste, mais nous définissons notre "soi-même" trop souvent et à tort comme étant l'ensemble de nos habitudes. Ne serions-nous en réalité que cela ? Et si nous modifiions fondamentalement une ou plusieurs de nos habitudes (car nous le pouvons), cesserions-nous d'être nous-mêmes ? Lorsque nous fermons les yeux et tentons de trouver cet espace intérieur, savons-nous réellement ce que nous sommes ? Nous arrive-t-il de nous rendre compte que cet espace intérieur est indépendant de nos habitudes ?
Le message des enseignements traditionnels est majoritairement axé sur la connaissance de soi. Si nous ne nous connaissons pas réellement, ou pire, croyons à tort nous connaître en fonction de nos habitudes, comment pouvons-nous réellement espérer changer la plus petite parcelle de ce monde en ne sachant même pas nous définir nous-mêmes et encore moins changer ce nous-mêmes d'un iota ?
Et c'est ainsi que, verre de vin à la main à notre résidence secondaire et en agréable compagnie, nous nous vautrons dans cette gymnastique intellectuelle qui vise à exprimer notre ressentiment face à ce qui nous entoure sans même nous rendre compte que chacun de nous crée cette société dans laquelle nous vivons, et ce, au même titre que chaque arbre participe à la création de la forêt dont il fait partie. Nous disons souvent que c'est "l'arbre qui cache la forêt", mais dans ce cas-ci, c'est la forêt qui devient un prétexte pour l'arbre.
Source : http://zone-7.net/vouloir_refaire_le_monde/index.html |
| | | geoff78
Messages : 4426 Date d'inscription : 02/05/2009 Age : 39 Localisation : Partout
| Sujet: Re: VOULOIR REFAIRE LE MONDE Mer 16 Déc 2009 - 23:56 | |
| Savoir revivre! À quoi bon lancer des cris d'alarme contre la société de consommation et d'industrialisation, contre la pollution qui en résulte, si nous continuons à faire vivre les industries qui nous empoisonnent et épuisent les ressources naturelles de notre planète ! Pourquoi entretenir les mauvaises herbes qui étouffent les légumes de notre jardin ? Dans le tumulte de la foule indifférente des grandes cités, on ne perçoit plus les plaintes, alors n'usons pas le peu d'oxygène que nous reste à crier notre désarroi. Allons plutôt réapprendre à vivre en se passant du produit de ces industries et retrouvons au contact de la nature les bases d'une véritable échelle des valeurs, devant le merveilleux équilibre biologique nous pourrons mesurer l'immensité du désordre de notre société. Certes, nous aurons du mal à nous passer complètement de ces produits manufacturés, nous avons accumulé trop de vilaines manies pendant des générations. Peut-être ne faudrait-il pas éliminer une production industrielle dans un intérêt commun et limité aux choses essentielles, mais comment les déterminer puisque nous avons précisement perdu la notion de l'essentiel ? Mettons nos connaissances en veilleuse, allons méditer sur l'opportunité de leur utilisation. Reconsidérons les éléments primordiaux de notre existence. Il faut avoir un puit pour connaître la valeur de l'eau… Il faut faire pousser un arbre pour hésiter avant d'en abattre un autre… Il faut savourer les légumes de son jardin pour savoir à quels succédanés nous étions accoutumés… Il faut couper son bois pour retrouver devant sa cheminé la véritable sensation du confort… Il faut confectionner ses propres vêtements pour ne plus avoir envie de subir les caprices de la mode… Il faut regarder vivre les animaux et les insectes avant d'exterminer quelques soit-disant "nuisibles"… Il faut retrouver la santé du corps et de l'esprit pour réaliser le plaisir de vivre et celui d'aimer. Chaque année, des centaines de milliers de gens prennent conscience de la stérilité de leur vie sociale, éprouvent le pressentiment des grands bouleversements ou des cataclysmes qui n'épargnent que les peuples primitifs et ils partent pour réapprendre à vivre organiquement dans la nature. Cette nature que la pluspart ont seulement abordée en vacances et en week-end, ceux qui n'ont jamais fait pousser qu'un haricot dans un coton humide à l'école communale, ceux qui voudraient bien construire un mur mais qui ne connaissent pas les proportions pour faire du ciment, ceux qui ont toujours pensé qu'il fallait un coq dans un poulailler pour que les poules puissent pondre, ceux qui sont désemparés lorsqu'ils n'ont pas de médecin pour soigner le moindre malaise, ceux qui s'imaginent qu'il faut être tailleur pour confectionner des pantalons ou boulanger pour faire du pain… …Ce livre leur est destiné, il leur apprendra des choses simples et élémentaires, les éléments de base qui sont généralement formulés d'une manière trop complexe pour les "non-initiés" dans les ouvrages spécialisés, des recettes et conseils divers recueillis auprès de ceux qui ont vécu l'aventure en s'échappant des villes ; ils ont appris eux-même à revivre avec la nature et nous proposent dans ce livre les solutions aux difficultés qu'ils ont éprouvées. En fait, il s'agit de remplacer le plus possible les produits du commerce par ce que l'on peut faire facilement soi-même, il ne faut pas espérer pouvoir vivre d'un jour à l'autre sur sa propre production mais on peut rapidement réduire au stricte minimum ses besoins financiers (surtout ceux qui vivent en communauté). En retournant près de la nature, nous contribuons à la protéger, nous réintégrons notre élément naturel et cessons de collaborer avec une société dont la vitalité est basée sur le gâchis. Nous sommes peut-être les pionniers d'une grande migration vers un monde meilleur qui est à notre porte. L'Homme s'obstine à inventer l'Enfer dans un monde paradisiaque. Jacques Massacrier Cliquez ici pour lire ce beau livre : http://savoir-revivre.coerrance.org/ |
| | | geoff78
Messages : 4426 Date d'inscription : 02/05/2009 Age : 39 Localisation : Partout
| Sujet: Re: VOULOIR REFAIRE LE MONDE Jeu 17 Déc 2009 - 8:41 | |
| Que nous suggère le prochain solstice?
L’âme entretient un subtil commerce avec la personnalité. Douleur feutrée que cet éclairage incommode. Souffrance des sacrifices qui pour des choix d’un jour tranchent la chair du vrai. Car la sincérité surgit du rapprochement difficile des deux soi. L’ensemble grossier et multiple - nos multiples facettes - , et le moi, - moi éternellement. Les troubles extérieurs reflètent les désaccords intérieurs. Seul un flux de nature supérieure ordonne et purifie le vase brisé que nous sommes.
Il faut préserver le fil d’Ariane qui est aussi la mèche de notre bougie et l’objet de toute notre attention. En ces jours sombres, tâchez de ne pas vous oublier. Tâchez de ne pas tomber comme un triste funambule. Vous pouvez, vous-même, recevoir une force harmonieuse supérieure qui unit comme le magnétisme, au lieu de désunir comme l’électricité. Être le miroir qui reflète, comme le lac d’altitude, l’union éternelle de tout l’univers.
Libre, comme une brise lointaine et proche qui n’existe pas, et seulement existe. Ce cri très lointain, c’est vous même, heureux. A chaque seconde l’éternité passe, à chaque seconde l’éternité s’approche, l’éternité, à tout jamais éternité. Indomptable, incompréhensible. Quiconque existe est frappé par ce mystère impénétrable. Quiconque sommeille est frappé par la mort. On reconnait la présence de la vie au degré d’émerveillement devant elle, la vie s’émerveille elle-même et se renforce ainsi, produisant la joie.
La vie enrichit la vie, mène à des expressions plus grandes de la vie. C’est l’espoir qui répond à la conscience de notre limitation et l’inutilité qui nous trahit, nous caractérise, sur cette planète. La souffrance est normale, s’y préparer nous rapproche des parties de soi méprisées qui peuvent finalement fusionner, seulement après avoir "payé".
Le rêve, les illusions, sont là pour nous faire oublier ce que nous sommes, et rejeter la partie en nous, qui sait que la vie est essentiellement dangereuse pour elle. Cette partie est notre âme. Rejetant la permanence, nous avons choisi le sommeil, c’est-à-dire, la mort. Ayant toutefois besoin d’une stabilité, nous avons dû la chercher dans la matière. Ainsi est né la peur, qui a réciproquement augmenté la division intérieure et extérieure et les liens à ce monde. Tel le champignon rampant et le lierre enserrant.
Ayant vu le tout, je vis qu’il n’était rien, ayant vu le rien, je vis qu’il était tout. La nostalgie spirituelle arrête le temps, ponctue le cours de nos vies et les rassemble hors du temps. Nos corps ressentent le trépas du monde perdu. Notre repos misérable est parcouru de convulsions, autant de réactions communes à tout organisme rêche, desséché, exposé à la fadeur.
Or nous avons sacrifié l’intégrité, l’autonomie, la cohérence et la liberté, à l’esclavage, les rapports de pouvoir, le mensonge. L’imagination est un brigand qui nourrit le monde d’aliments mal obtenus. L’imagination enfreint et trahit le vrai, blesse au plus profondément de soi. Déperdition de tout, nourriture des mondes inférieurs.
Aujourd’hui, ce monde atteint l’apogée de son absurdité et nous sommes condamnés à sombrer avec lui si nous ne choisissons pas d’aller à l’encontre du courant - de s’y faufiler avec intelligence, protégé par la connaissance.
Attiré auprès du puits, personne n’ose y descendre pour y trouver la clef égarée, perdue dans la glaise. Si de nombreux fils tressés en spirale, c’est-à-dire une corde, nous retiennent dans l’obscurité, nous avons toutes les chances de réussir, d’être et représenter l’enfant qui, au levé du jour de Novo Helios, ressent la caresse des premiers rayons du soleil. Ses paupières s’ouvrent, le sortilège est levé.
L’arbre qui puise dans la source jamais ne s’éteindra. Alors nous n’aurons rien, ne possèderons rien, "sauf notre Musique & notre Philosophie & serons Heureux". S’il vous plait, cet hiver, ne laissez pas tomber cet espoir.
Source : http://newsoftomorrow.org/spip.php?article7059 |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: VOULOIR REFAIRE LE MONDE | |
| |
| | | |
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| Divulgation Spirite |
|
Divulgation Spirite |
|
Radio Kardec | |
Youtube Spirite: Choub |
|
IFRES |
|
|