Livre de Thoth : Lame du nombre 11
Arcane majeur nombre 11, la Force du Tarot du Sépher de Moïse®
Arcane majeur du Tarot : lettre Caph, la Force
L’Académie d’Hermès
Arcanes Majeurs du Tarot du Sépher de Moïse ®
Lame du livre de Thoth, le Nombre :
O-1-2-3-4-5-6-7-8-9-10-11-12-13-14-15-16-17-18-19-20-21-
Tarot du Sépher de moïse®, arcane majeur du livre de Thoth : le Force, Nombre 11, lettre hébraïque Caph.
La Force.
Le Nombre 11.
Tarot d'Oswald Wirth (JPG)
Le Nombre Onze, La Force dans le livre de Thoth, première des vertus cardinales, et le deuxième Nombre de notre quatrième ternaire (10-11-12). Cette deuxième position le place sous l’influence de la Conscience de notre Ternaire Divin ; il est d’ailleurs composé d’un doublement du Un qui en addition théosophique nous donne (1+1 = 2). Ce Nombre est placé sous l’influence de Mars, planète au sujet de laquelle je renvoie chapitre IV. Ce feu Martien sera celui qui permettra soit une plus forte condensation (coagula) dans la matérialité et l’animalité pour cause de violence de brutalité et d’agressivité ; soit une plus forte dissolution (solve) par la domination et la maîtrise des instincts de cette animalité du feu dévorant qui se manifeste sous l’aspect symbolique du Lion, figurant sur cette Lame du livre de Thoth, ; Lion dominé par la femme, la faculté volitive (Aishah). La Table d’Emeraude enseigne sur cette Vertu Cardinale qu’est la Force par la sentence suivante : C’est la force forte de toute force, car elle vaincra toute chose subtile et pénètrera toute chose solide . Cette vertu n’est pas celle qui a le pouvoir de changer le monde, mais de changer celui qui parvient à sa maîtrise. Vaincre toute chose subtile, revient à se libérer de l’asservissement des forces psychiques, intellectuelles qui cherchent à s’imposer à nous. Et pénétrer toute chose solide, c’est parvenir à se libérer de l’asservissement des instincts de l’animalité, des passions dominatrices des sens physiques avec ses désirs aliénants qui engendrent une ivresse d’émotions au réveil difficile. La force qui a pour objet la domination des autres est un feu dévorant, alors qu’à l’inverse la Force qui est l’expression de la faculté volitive se mettant en harmonie avec les lois de la Providence, est un feu fécondant et générateur d’extase, sans qu’il y ait à craindre d’effets négatifs secondaires. La maîtrise de cette vertu cardinale qu’est la Force, implique une prise de Conscience de ses responsabilités vis-à-vis de plus faibles mais aussi de ceux qui ne maîtrisent pas cette vertu. La force brutale et animalière est de l’ordre de l’inconscient, c’est une domination du libre arbitre par les puissances de la sphère du Destin ; alors que la Force vertu est un attribut de la Conscience, ce qui justifie pleinement la deuxième position de ce Nombre Onze dans ce quatrième ternaire. Concernant ce Nombre Onze Eliphas Lévi disait :
Sur l’un des bras de l’androgyne de Henri Kunrath, on lit ce mot : Coagula et sur l’autre : Solve.
Rassembler et répandre sont les deux verbes de la nature ; mais comment rassembler, comment répandre la lumière astrale ou l’âme du monde ?
On rassemble par l’isolement, et l’on répand au moyen de la chaîne magique.
L’isolement consiste pour la pensée dans une indépendance absolue, pour le coeur dans une liberté entière, pour les sens dans une continence parfaite.
Tout homme qui a des préjugés et des craintes, tout individu passionné est esclave de ses passions, et est incapable de rassembler ou de coaguler, suivant l’expression de Khunrath, la lumière astrale ou l’âme de la terre.
Tous les vrais adeptes ont été indépendants jusqu’au supplice, sobres et chastes jusqu’à la mort ; et la raison de cette anomalie, c’est que, pour disposer d’une force, il ne faut pas être pris par cette force de manière qu’elle dispose de vous.
La maîtrise de la Force et la pratique de cette vertu cardinale, est donc la grande étape indispensable de l’évolution de l’âme-de-vie. Lorsque l’on injecte le venin de la faiblesse dans un cerveau et dans une âme-de-vie, invariablement le résultat est la paralysie de ce cerveau et l’atrophie de cette âme-de-vie. Ceux qui encouragent les faiblesses de leurs proches ou de ceux qui sont dans leur entourage, sont de même nature que Nahash l’attract originel, cette-ardeur-cupide, qui est à l’origine du péché originel.
L’initié (le Nombre Neuf), après avoir activé ses facultés supérieures, par la Connaissance, elle doit maintenant les éprouver dans l’action, ce n’est qu’à cette condition que l’acquis de cette Connaissance se confondra avec la Conscience, et que l’initié devient théurge ou mage ; la sagesse n’est pas l’immobilisme mais l’intelligence en action. Pour pratiquer cette Vertu qu’est la Force, nous relèverons qu’il faut avoir préalablement cultivé et maîtrisé ces deux autres Vertus cardinales que sont la Justice (le Nombre Huit) et la Prudence (le Nombre Neuf) ; Justice qui est discernement et Connaissance, Prudence qui repose sur cette Connaissance drapée dans la cape de l’Humilité. Tout comme chaque Nombre contient tous les autres, une Vertu Cardinale doit se manifester dans un subtil dosage avec les trois autres d’où l’indispensable rôle de la Conscience pour parvenir à l’harmonie d’une Pensée Juste en Vertus, la fameuse Maât en soi. il est intéressant de constater que l’addition théosophique des 11 premiers Nombres nous donne en premier résultat 66, le double signe de l’Amoureux, dans son aspect évolution ou involution ; et l’addition de ce résultat nous donne 12 la lame suivante, les 12 travaux d’Hercule. L’addition de ce 12 nous ramène au Nombre Trois, le Destin qui attend la Conscience ne parvenant pas à dominer la Force. Le Tao-Tô-King nous donne comme correspondance subtile à ce Nombre Onze :
Celui qui est conscient de sa force mais garde la douceur de la femme, est le creuset de L'UNIVERS!