Salut
J'ai trouver dans ma collection de science et vie junior (le n°183, en décembre 2004), dont le dossier concerne la violence. Dans ce dossier, il y a une bande dessiné qui explique comment les allemands (surtout ceux qui gère les camps) ont causer la shoah au nom du désir d'Hitler (et probablement des Illuminatis). Je cite toute la bande dessiné pour vous.
L'experience de Milgram ou comment on devient un bourreauPrintemps 1945. La Seconde Guerre Mondiale est sur le point de s'achever. Au fur et à mesure de leur progression en Pologne et en Allemagne, les armées soviétiques découvrent l'horreur absolue : les camps d'extermination et leur chambre à gaz... Des millions de juifs, de tsiganes et autres indésirables y ont péri.
Du camp de camp jusqu'à la plus humble secrétaires, chaque maillon de cette chaîne possède une part de responsabilité dans l'organisation implacable de la Solution Finale... Au total, ce sont des centaines de milliers de gens qui se sont rendus complice du grand génocide de l'histoire.
Mais après la guerre, lorsqu'ils doivent répondre de leurs crimes devant les juges, la réponse des inculpés est toujours la même :
Accusé : Je n'ai fait qu'obéir aux ordres !Monsieur Tout-le-Monde peut-il se transformer en bourreau si on lui en donne l'ordre ? C'est la question que se pose un jeune psychosociologue américain,
Stanley Milgram dans les années 1950. Il imagine pour y répondre une expérience originale...
Tout commence à l'université de Yale (USA), où sont reçus des volontaires recrutés par petites annonces pour participer à une soi-disant expérience sur la mémoire. Un scientifique accueille deux candidats.
Scientifique : L'objet de cette étude est de mesurer l'impact de la punition sur l'apprentissage. Apprend-on plus facilement si l'on a peur d'une sanction ? Si oui, quel degré de punition est le plus favorable à l'apprentissage ?
Dans cette expérience, il me faut un élève et un moniteur. Nous allons tirer au sort pour déterminer le rôle de chacun. Prenez un papier, je vous prie.Le tirage au sort est truqué pour que le
véritable sujet de l'expérience soit désigné moniteur. L'élève est un complice.
Moniteur : Ah ! c'est moi le prof
Scientifique : Parfait, maintenant que c'est réglé, suivez-moi...
L'élève sera installé sur cette chaise. Il devra retenir une liste de mots dictée par le moniteur. S'il commet une erreur, il recevra une décharge électrique.En réalié, la chaise électrique
est facticeScientifique : C'est vous (au moniteur) qui administrez la punition. Vous augmenterez l'intensité de la décharge électrique à chaque erreur commise.
Moniteur : Entendu ! Mais dites, ce n'est pas trop dangereux tout même ?
Scientifique : Même si les chocs sont extrêmement douloureux, ils ne risquent pas de provoquer des lésions permanentes?
Maintenant, si vous le voulez bien, l'expérience peut commencer.
Moniteur : Bon... ben, bonne chance mon vieux ! Tâchez d'être bon élève.
Élève : Comptez sur moi
Moniteur : Eh bien, ça promet...L'expérience commence. L'élève a entendu une série de couples de mots (exemple "ciel-bleu"). Le moniteur lui lit ensuite l'un des mots, suivi d'une liste de quatre autres. L'élève doit retrouver lequel des quatres termes avait été associé au premier...
Moniteur : Bleu : ruban, compteur, ciel, yeux. Quelle est votre réponse ?
Élève : Euh... ruban ?
Moniteur : Ah, non ! Désolé, c'est ciel.
15 volts ! Au début, les décharges sont légères et tous se passe bien ...
Élève : Euh Bouillon ?
Moniteur : C'est faux, 30 volts !Mais les erreurs se multiplient et l'intensité des décharges augmente...
Moniteur : Faux, 45 volts !
Désolé, c'est faux. Concentrez-vous un peu enfin...
Encore faux ! Mais faites un peu attention ! 75 volts !Lorsque le voltage devient trop important, l'élève commence
à simuler la douleur
Moniteur : Faux ! 135 volts !
Élève : Aaaaah ! Laissez-moi partir. Je n'en peux plus. Je ne veux plus participer à l'expérience !
Moniteur : Qu'est-ce qu'on fait, là ? Il n'en peut plus...
Scientifique : Continuez, je vous prie.
Moniteur : Si vous le dites. Vert : bois, chapeau, feu citron.
Alors ? Répondez, s'il vous plaît ! Allô ?
Il ne répond pas. Il est peut-être arrivé quelque chose. On devrait aller voir.
Scientifique : C'est impossible, l'expérience doit continuer. Considérez l'absence de réponse comme une faute et abaissez la manette.
Moniteur : Bon très bien, 150 volts !
Élève : AAAHHHHHHH !!!
Moniteur : Là, c'est trop...
Scientifique : Continuez, s'il vous plaît.
Moniteur : Et s'il arrive quelque chose ? Il est peut-être en danger de mort. Vous en prenez la responsabilité ?
Scientifique : J'en prend toute la responsabilité. Continuez, je vous prie.
Moniteur : Dans ce cas...
Élève : AAAHHH !!!Et le moniteur continue. Il ira jusqu'à 450 volts à l'élève. Comme
62.5 % des 40 participants ! Autrement dit 25 bourreaux improvisés, pris au hasard dans la population. Effrayant !
Ce taux d'obéissance sidère Milgram et tous les scientifiques. Personne n'avait prévu ça. Même pas les psychiatres ! Pour eux, cela ne faisait aucun doute...
Psychiatre : A moins d'y être contraint physiquement, les gens ne supporteraient pas faire souffrir un innocent. Seul des meurtrier psychopathes iraient jusqu'au bout.Seul 0.125 % des individus infligeraient 450 volts !
Cette expérience n'est pas un cas unique. Elle sera reproduite dans plusieurs pays pendant des années. Avec un résultat toujours proche de celui de Milgram. Autrement dit, dans une foule, vous avez toutes les chances de trouver environs
60% de bourreaux potentiels !
Heureusement, dans ces expériences, il y a toujours des personnes qui se sont rebellés bien avant de se transformer en tortionnaires. Milgram a notés qu'elles partaient indignées, mais surtout mal à l'aise. Car elle avaient
désobéi, ce qui est beaucoup
plus difficile que d'obéir.
Lors de l'entretien qu'ils ont eu ensuite avec Milgram, ces héros ont justifié leurs conduite par le fait qu'ils avaient pleinement
conscience de la gravité de leurs actes. Ils se
sentaient responsable de la vie de l'élève...
...Au contraire des sujets qui avaient infligé de véritables tortures aux élèves. Leurs seul souci était
pas décevoir l'expérimentateur et de mener l'expérience à son terme. Leur conscience étaient
comme endormie... Lorsque Milgram les interrogeait sur les éventuel remords, leur réponse ressemblait beaucoup à celles entendus lors des procès de certains criminels nazis.
Moniteur : Je n'aurai jamais agi comme ça tout seul. J'ai fait ce que l'on m'a dit faire. C'est tout !