Doutes sur la sécurité de vaccins antigrippe Novartis
Par Pauline Fréour - le 25/10/2012
Les autorités italiennes, suisses et autrichiennes ont interdit provisoirement des lots de vaccins pour analyse, mais le laboratoire assure qu'il n'y a rien à craindre.
Des particules blanches inhabituelles sont à l'origine de la décision prise mercredi par l'Italie, la Suisse et l'Autriche, d'interdire momentanément la vente et l'utilisation de vaccins antigrippe produits par le laboratoire suisse Novartis.
Sur la base de documents fournis par le groupe Novartis, l'agence italienne des médicaments (AIFA) «a décidé qu'il était nécessaire de procéder à de nouvelles vérifications concernant la qualité et la sûreté» de ce lot de vaccins, qui pourraient «produire des effets collatéraux et des réactions non désirées», selon un communiqué du ministère italien de la Santé.
Le groupe Novartis s'est déclaré confiant dans la sécurité et l'efficacité des vaccins en question, commercialisés sous le nom Fluad et Agrippal, ce dernier seul étant disponible en France. «Les particules observées dans les seringues sont des protéines agglutinées, explique au Figaro Marie-Liesse Le Corfec, responsable communication chez Novartis. C'est un phénomène qui arrive parfois sur des produits biologiques sans que cela ne porte à conséquence. Nous avons fourni aux autorités italiennes des résultats d'études cliniques récentes le prouvant». Le laboratoire dit avoir également contacté l'Agence nationale de la sûreté des médicaments en France, qui pour l'instant n'a émis aucune recommandation particulière. Seul l'Agrippal est vendu dans l'Hexagone.
Le directeur général de Novartis, Joseph Jimenez, a souligné que les vaccins bloqués sont produits en Italie et livrés dans d'autres pays européens et en Asie, mais ils ne devraient pas être interdits par d'autres pays. «Le lot en question avait un problème, il a été identifié et stoppé et n'a pas été distribué», a-t-il précisé.