...suite au fabuleux accord de l'emploi, Renault dégraisse et pour les restants va diminuer les salaires et augmenter le temps de travail comme en espagne....Les commentaires des internautes sont vérulents...=greve massive en mars
L'age moyen à l'usine de Flins est de 47 ans en CDI dont dans leur logique autant les virer et prendre des jeunes en CDD d'un an sous payé
L'annonce par Renault de la suppression de 7.500 emplois a entraîné mercredi des débrayages dans plusieurs usines et tombe mal pour le gouvernement après la signature de l'accord sur la sécurisation de l'emploi et la mise en route des contrats de génération censés lutter contre le chômage.
Les salariés ont manifesté leur inquiétude en cessant le travail le plus souvent brièvement dans plusieurs sites dont Sandouville et Cléon en Seine-Maritime.
La CGT a aussitôt fustigé "une nouvelle saignée dans les effectifs qui va encore affaiblir Renault" tandis que FO s'est interrogé sur la faisabilité de réaliser les mêmes volumes de production avec des milliers de salariés en moins.
Le gouvernement, qui a fait de l'emploi sa priorité absolue en 2013, a relevé mercredi l'absence de licenciement et de fermeture d'usine. Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, s'est félicité qu'aucune de ces "deux lignes rouges" n'aient "été franchies" chez Renault, dont l'Etat est actionnaire à plus de 15%.
"Troisième ligne rouge: nous souhaitons que les usines françaises soient rechargées en travail de la part des alliés de Renault" et que "dès que le marché repartira, Renault prenne des engagements de réembauche et notamment de jeunes pour remplacer les départs à la retraite".
Le gouvernement restera "vigilant" sur les engagements de la direction, selon sa porte-parole Najat Vallaud-Belkacem.
La marque au losange souhaite conclure en février un accord de maintien de l'emploi qui se traduira par plus de flexibilité et une taille franche dans les effectifs.
Lesté par un outil industriel en France surdimensionné par rapport à la demande, Renault a entamé en novembre des discussions pour s'adapter au marché morose, prenant l'Espagne comme exemple.
Parmi ses propositions, celle de mardi a provoqué un choc: 7.500 suppressions d'emplois d'ici fin 2016, via essentiellement des départs naturels non renouvelés selon la direction, pour permettre une économie de 400 millions. 8.260 emplois supprimés, moins 760 embauches, rectifient des syndicats.
La direction conditionne en revanche le maintien des sites à la signature d'un accord par au moins 30% des syndicats représentatifs, un "chantage", selon des syndicats.
La CFE-CGC attend des contreparties. "Nous voulons sécuriser les sites français et (...) aussi la recherche et développement", dit Gabriel Artero, président de la fédération métallurgie CFE-CGC.
L'emploi des seniors en question
Aux efforts sur les effectifs s'ajoutent des concessions notamment sur le temps de travail (passer de 1.500 heures annuelles à 1.603) et sur les mobilités obligatoires.
Le PDG de Renault-Nissan Carlos Ghosn au salon de l'automobile de Detroit, le 14 janvier 2013
Innovant en la matière, Renault veut renforcer la flexibilité déjà existante dans ses sites français depuis des années. Ainsi le dispositif sur l'aménagement des fins de carrière, jusqu'ici soumis à des critères de pénibilité, serait étendu à tous les salariés. Plus de 3.000 d'entre eux pourraient en bénéficier.
Avec 37% des effectifs ayant plus de 50 ans dans les usines françaises, "il y une vraie demande", souligne M. Artero.
Ce que prévoit Renault est synonyme de suppressions d'emplois alors même que le récent accord des partenaires sociaux prévoit dans les accords de compétition un maintien de l'emploi.
Renault est donc observé à la loupe et pourrait servir de modèle en matière de compétitivité pour l'ensemble du secteur automobile en crise. A ce titre, la question des seniors est cruciale.
En 2009 dans la branche, 28,3% des salariés avaient plus 50 ans et 5.000 départs en retraite sont prévus chaque année d'ici 2020, selon une étude relayée par l'observatoire de la métallurgie.
PSA et Renault réfléchissent à une sortie massive des seniors, à contre-courant de la politique gouvernementale incarnée par les 500.000 embauches de jeunes ambitionnées, via les contrats de génération.
http://www.leparisien.fr/automobile/constructeurs/choc-de-competitivite-pour-renault-7500-postes-supprimes-d-ici-a-2016-16-01-2013-2485597.php
Dans un contexte où le marché automobile européen s’effondre, Renault sait qu’il y a urgence. La marque au losange doit réduire ses coûts de fabrication en France, de manière à être capable de produire de façon plus rentable. Pour cela, le groupe a entamé en octobre une négociation délicate avec les syndicats.
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Dernier épisode : l’annonce hier d’un plan de suppression de 7500 emplois en trois ans, soit plus de 15% des effectifs, en misant sur 5700 départs naturels (départs à la retraite et départs volontaires) non remplacés.
Pas de fermeture de sites ni de plan social, donc. Mais 400 M€ d’économies sur les frais fixes, selon la direction, afin de « retrouver des marges de manœuvre pour investir et développer ses activités », et réaliser des « recrutements dont elle a besoin pour l’avenir ».
Un enjeu de taille. Pour Renault, il s’agit de rétablir la compétitivité de ses usines françaises pour résister à la concurrence des marques étrangères. PSA, son grand rival en France, qui emploie 80000 personnes, a lancé l’an dernier un vaste plan social prévoyant 8000 suppressions d’emplois et la fermeture de son usine d’Aulnay (Seine-Saint-Denis).
Renault compte de son côté arriver à un accord global de compétitivité d’ici à la fin du mois ou début février au plus tard. Objectif : s’aligner sur l’usine espagnole de Plencia ou encore sur celle de Nissan en Grande-Bretagne, bien plus performantes que la meilleure de ses usines française. Avec à la clé une réorganisation drastique du travail.
Moins de RTT. Lors d’une réunion la semaine dernière avec les syndicats, la direction a proposé d’aligner le temps de travail de tous ses sites de production pour atteindre 1603 heures annuelles, contre 1500 en moyenne actuellement, soit une augmentation de 6,5%. Objectif : ramener le nombre de RTT à dix jours, contre douze à trente jours aujourd’hui.
Réduire les pauses. Interdit désormais de déborder! Les ouvriers devront se contenter de vingt minutes, pas une de plus, soit le temps minimum légal. En augmentant le temps passé sur la chaîne de production, le groupe économiserait 65 M€ par an, selon la direction.
Encourager les départs. Le constructeur souhaite élargir son dispositif de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC), qui recouvre la mobilité, les reconversions et les aménagements de fin de carrière. Ce système est aujourd’hui proposé à des salariés en fin de carrière, en prévoyant une suspension de contrat rémunéré à 75% du salaire pour les collaborateurs susceptibles de faire valoir leurs droits à la retraite dans les trois ans sur des critères précis d’âge et de pénibilité. Il serait élargi à tous les collaborateurs, quel que soit leur statut et en oubliant le critère de pénibilité.
Favoriser la mobilité. Le groupe souhaite créer deux pôles pour ses usines en France. Un pôle Ouest comprendrait notamment les sites de Flins-sur-Seine (Yvelines), de Cléon, de Sandouville (Seine-Maritime) et du Mans (Sarthe). Le pôle Nord réunirait entre autres Douai et Maubeuge. Dans chacun de ces pôles, les salariés seraient totalement mobiles et pourraient aller travailler dans l’une ou l’autre des usines pour des durées indéterminées. « Il s’agit de regrouper les compétences et de mutualiser certaines ressources afin d’optimiser nos productions », précise le groupe. Pour la CGT, cette mobilité forcée des ouvriers va « gravement détériorer les conditions de vie et de travail ».
Privilégier les métiers en tension. Paradoxalement, dans un contexte de crise de l’emploi, Renault peine à trouver certains profils et métiers, ce que le groupe appelle des « compétences critiques », comme des chaudronniers par exemple. « Le redéploiement permettrait de monter des formations et de réaliser des recrutements sur ces compétences », a indiqué la direction, sans chiffrer le nombre d’embauches envisagées.