Mariage homosexuel et adoption – par Jacques Peccatte
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philosophieduspiritisme
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Sujet: Mariage homosexuel et adoption – par Jacques Peccatte Lun 27 Oct 2014 - 19:23
Mariage homosexuel et adoption – par Jacques Peccatte Posté le: 20 décembre 2012, par Jacques http://www.spiritisme.com/2012/12/mariage-homosexuel-et-adoption-par-jacques-peccatte/
Partant du principe que nous sommes tous des esprits réincarnés ayant vécu plusieurs vies antérieures, certains problèmes de société peuvent être abordés autrement, dans une vision plus large, en réfléchissant aux tabous et préjugés qui se sont installés au fil du développement des civilisations. Ce sont le plus souvent les religions qui ont dicté arbitrairement les codes de vie sociale et familiale, des codes différents selon les cultures et en contradiction les uns avec les autres. Ainsi nos sociétés occidentales ont adopté un modèle familial de type judéo-chrétien. Ainsi certaines sociétés africaines connaissent la polygamie qui fait partie de leurs codes de vie ancestraux. Les uns et les autres sont-ils pour autant détenteurs d’une vérité ou plus précisément d’une morale qui serait universelle et répondrait à des desseins divins ? Rien de moins sûr. En outre, si l’on regarde toute la part d’hypocrisie qui consiste par exemple à admettre implicitement et d’une façon plus ou moins secrète le fait d’avoir un amant ou une maîtresse, on se rapproche de la notion de polygamie ou polyandrie, tout en se disant que nous somme quand même très loin des codes sociaux de l’Afrique. Simplement, nous avons adopté un système correspondant à notre histoire, un système devenu la norme et auquel on fait quelques entorses.
Depuis la fin des années 60, le modèle a progressivement volé en éclat, du fait d’une plus grande liberté face au divorce devenu plus facile, et face également à l’homosexualité qui s’est revendiquée comme une option légitime par celles et ceux qui ne veulent plus se cacher pour vivre un amour jusqu’alors qualifié de déviant. Souvenons-nous, pour les plus anciens d’entre nous : dans les années 60 et même 70, il était commun de penser que l’homosexualité était une anomalie liée à un désordre psychoaffectif ayant à voir avec un complexe d’Œdipe mal résolu. Et l’on songeait alors à des formes de psychothérapies pour résoudre cette anomalie. Il s’agissait en réalité de la non acceptation d’une sexualité considérée comme hors norme, et cela est devenu un vaste problème de société parce qu’il fallait alors repenser nos valeurs et reconsidérer la sacrosainte cellule familiale telle qu’elle avait jusqu’alors été définie et admise par le plus grand nombre depuis des siècles. Il a fallu progressivement avancer vers une acceptation du fait, d’autant que les tentatives de thérapies psychologiques ont échoué parce que l’on ne transforme pas de force une nature intime. C’est donc vers l’acceptation que les choses ont progressivement évolué, l’acceptation d’une sexualité différente de la norme, mais le sujet est loin d’être clos évidemment puisqu’il divise encore les tenants de deux camps opposés.
Explications spirites
D’un point de vue spirite, nous avons déjà trouvé au moins deux origines possibles à l’attirance pour une personne du même sexe. D’une part, il peut y avoir eu un déséquilibre psychoaffectif dans l’enfance, dans le rapport au père ou à la mère, produisant par le rejet de l’un ou l’autre, une attirance pour le même sexe. C’était l’explication freudienne reliée au complexe d’Œdipe. D’autre part, il y a une explication faisant intervenir la réincarnation. Nous savons par les esprits que nous avons eu des vies d’hommes et des vies de femmes. Mais l’on peut avoir eu davantage de vies masculines que féminines ou vice versa. Et si par exemple nos dernières vies ont été féminines, nous aurons alors développé un psychologie et une sensibilité davantage féminines. Et si après un parcours de quelques vies de femmes, on se réincarne en homme, c’est alors que cette sensibilité féminine dominante aura du mal à s’effacer au profit d’une psychologie plus masculine correspondant à notre nouvel état. Et c’est alors que l’esprit devenu homme se sentira mal à l’aise dans sa nouvelle condition, gardant une attirance pour les hommes.
Il y a sans doute d’autres subtilités psychiques pouvant intervenir, mais c’est avec ces deux explications les plus classiques que l’on comprend l’inadaptation ressentie à l’intérieur d’une nature sexuelle ne correspondant pas au moi profond.
Nous éliminons par là tous les vieux préjugés faisant de l’homosexualité une maladie, une anomalie du comportement ou une déviance vicieuse. Et de là l’on admet le seul principe qui vaille, celui de reconnaître l’amour entre deux êtres, fussent-ils du même sexe.
Mariage, adoption
Notre société a globalement évolué vers la reconnaissance de l’homosexualité en tant que tendance naturelle, sans même avoir eu besoin d’en référer à la réincarnation, mais en mettant en avant la notion d’amour sans discrimination. Ensuite s’est posée la question du mariage puis celle de l’adoption d’un enfant. Certains pays ont été à l’avant garde ; d’autres comme la France résistent encore sous le poids des préjugés. L’on nous dira ainsi que c’est la fin d’un modèle social, alors même que de toute façon l’éclatement de la cellule familiale est déjà une évidence. Et ceux qui entrent en résistance, en appellent aux valeurs de la famille et à l’affirmation qu’un enfant pour son équilibre a absolument besoin d’un papa et d’une maman. On veut oublier alors le nombre de familles monoparentales, qui est devenu un fait de société. Que pouvons-nous contre les faits ? Il faut bien se rendre à l’évidence et prendre acte des réalités telles qu’elles se présentent. Et si un enfant peut trouver son équilibre avec deux pères ou deux mères, ne serait-ce pas mieux que de le voir élevé par une mère isolée ou plus rarement un père isolé ?
Déjà des lois sont passées dans certains pays d’Europe du nord, et mieux encore, dans la très catholique Espagne… Il faudra bien à terme entériner les choses et accepter de bon gré que la famille traditionnelle n’est plus un modèle unique. Il y a déjà les familles monoparentales et les familles recomposées. Il y a déjà de nombreux cas de personnes mariées qui un beau jour ont décidé de déclarer leur homosexualité et de la vivre. Prenons en compte ces réalités de l’amour, dans l’acceptation de nouveaux modèles de vie en commun, ne pouvant déranger que les bien pensants d’une arrière garde religieuse ou politique. Quant aux options intermédiaires de certains qui reconnaissent l’homosexualité, admettent éventuellement le PACS, mais refusent le mariage ou l’adoption, ce sont encore des formes de résistance dans la peur de voir une société se transformer, comme s’il y avait péril en la demeure.
Cela étonnera peut-être, mais les valeurs du spiritisme ne sont pas celles du catholicisme et des vieilles traditions. Déjà dans Le Livre des Esprits d’Allan Kardec, la question du mariage, considéré comme un fait de civilisation, était restée très ouverte. Quant à la question de l’homosexualité, elle n’était pas encore à l’ordre du jour. Cent cinquante ans plus tard, les esprits sollicités sur ces questions, insistent essentiellement sur l’amour entre les êtres sans faire de distinctions particulières. Si les religions ont édicté des codes normatifs (sans oublier celui du célibat des prêtres qui n’a guère de sens), le spiritisme se réfère à d’autres lois plus émancipatrices qui ne seront pas socialement contraignantes, ce sont les lois de l’épanouissement de l’être humain dans l’apprentissage de sa liberté, de sa responsabilité, de sa solidarité, dans le sens d’un amour universel à faire éclore.
En ce qui concerne l'homosexualité, Chico Xavier en parle aussi dans la première émission de Pinga fogo de 1971: à partir d'1h01min42
Pour les sous titres, suivre l'image ci dessus
PS: Si la traduction n'est pas bien compréhensive, n'hésitez pas à nous dire à quelle moment vous n'avez pas comprit, et nous essaierons de voir à rectifier la traduction, merci.
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