[color:c1f6=#000]Lundi 09 novembre 2009, 16h01
La ministre de la santé Roselyne Bachelot a lancé lundi la deuxième vague de la vaccination contre la grippe H1N1 qui concernera à partir de jeudi toute la population, alors que la première vague, en direction des personnels de santé, a rencontré à ce jour un faible succès.
La ministre a appelé une nouvelle fois à se faire vacciner, soulignant devant la presse que "se protéger c'est aussi protéger les autres". Elle-même se fera vacciner dès jeudi, "pour donner l'exemple".
Le directeur général de la santé Didier Houssin -qui se fera vacciner aussi "dans les jours qui viennent"- a rappelé que les décès intervenaient "principalement chez les sujets jeunes" et que cela devait être "une incitation très forte à vaccination".
Mme Bachelot a relevé que plus de 80.000 personnels de santé s'étaient fait vacciner, soit seulement 10% des effectifs, alors que la vaccination leur est offerte depuis le 20 octobre. Un chiffre qu'elle a jugé "encourageant" mais "insuffisant", et que M. Houssin a estimé "faible".
"L'enjeu est d'éviter de prendre le risque de transmettre le virus à un de leurs patients", a souligné la ministre, rappelant que si l'on est contaminé "on peut commencer à être contagieux avant d'en présenter les symptômes".
Mme Bachelot a par ailleurs appelé les professionnels de santé au "sens du devoir civique" pour aider à faire fonctionner les 1060 centres de vaccination, y compris le soir et le samedi, puisque la campagne s'élargira à partir de jeudi à l'ensemble de la population, selon un ordre de priorité. La réquisition, légale, devrait être "exceptionnelle", selon M. Houssin.
Seront concernés au premier chef l'entourage des enfants de moins de 6 mois, qui ne peuvent se faire vacciner, les professionels de santé non encore vaccinés, et les personnes fragiles (pathologies chroniques respiratoire, cardiaque, diabète...).
Au total, outre les personnels de santé, ce sont "plus de six millions de personnes qui seront invitées à se faire vacciner", a dit la ministre.
Toutes recevront un bon de vaccination, en cours d'envoi.
"Très prochainement", viendra le tour des femmes enceintes, considérées comme à risque mais pour lesquelles un vaccin sans adjuvant n'est pas encore sur le marché. Selon le directeur de l'agence du médicament (Afssaps) Jean Marimbert, l'évaluation du vaccin non adjuvanté produit par Sanofi-Pasteur pourrait se terminer "d'ici le début de la semaine prochaine", pour une vaccination fin novembre.
Viendront ensuite les enfants de 6 à 23 mois, puis ceux d'âge scolaire, à partir du 25 novembre, comme l'a annoncé dimanche le ministre de l'éducation Luc Chatel.
Les enfants du primaire se feront vacciner dans les centres de vaccination, et ceux des collèges et lycées dans leurs établissements, par des équipes mobiles.
Mme Bachelot a réaffirmé qu'"aucun enfant ne sera vacciné sans l'accord explicite de ses parents".
Enfin, viendra le gros de la population (39 millions de personnes), soit les personnes âgées et les moins de 65 ans sans facteurs de risque, qui pourront se faire vacciner "quand les quantités de vaccin seront suffisantes, sans doute avant la fin de l'année".
Les éventuels effets indésirables peuvent être déclarés sur le site de l'Afssaps.
Aucun effet grave n'a été détecté après l'administration des 50.000 premières doses, a indiqué lundi l'agence du médicament.
Une campagne de communication débute lundi, avec un spot télé de 50 secondes sur toutes les chaînes hertziennes, le câble et la TNT, sur le thème "la meilleure protection c'est la vaccination", un spot radio et une annonce presse.