Messages : 5072 Date d'inscription : 11/06/2012 Age : 50 Localisation : UNIFIÉS CORPS, ÂME, MENTAL. LA TRINITÉ PARFAITE QUI REGARDE DANS LA MÊME DIRECTION, NE SE COMBAT PLUS MAIS RESTE SOLIDAIRE
Sujet: Syrie les vrais responsables du conflit Dim 6 Nov 2016 - 10:23
Rappel du premier message :
Bonjour, Quand ils évoquent la guerre en Syrie, Ils "oublient" toujours d'invoquer les vraies raisons, c'est la place stratégique qu'occupe la Syrie sur la place qu'elle occupe dans la course au monopole de l'énergie. dès 2006 les Etats unis et l'ONU discutait du cas de la Syrie et de la faire envahir par des groupes armée dit "rebelles" . L'élément déclencheur fut le revirement de Assad de signer un projet d'oléoduc avec le Qatar, l'Arabie Saoudite et la Turquie. Mais il signera plutôt avec l'Iran et l'Irak, ce qui mettra en colère BP, Total et Exxomobil, soit anglais, français et américains. Se sera le réel élément déclencheur et non le fait que Assad massacrerait son peuple... Orné
Syrie les vrais responsables du conflit
Je vous proposes divers reportages pour comprendre les réels enjeux en Syrie et qui sont les vrais responsables de cette catastrophe humanitaire où c'est toujours le peuple qui paie le plus lourd tribut.
3 minutes pour comprendre - Syrie : le gaz dans la bataille
Dahlia Wasfi : "No Justice No Peace" (option traduire en français disponible)
Un œil sur la planète Syrie le grand aveuglement France2 du 18 février 2016
Ceci est la première vidéo faite par une chaine publique occidentale avec une certaine objectivité sur la Syrie. J'ai écrit depuis 2011 que ce soit sur la Syrie que sur la Libye que le trio Obama, Cameron et Sarkozy étaient à coté de la plaque. Hollande est venu démontrer un tel amateurisme en politique internationale que je me suis demandé pas 100 mais 1000 fois si la prétendue démocratie avancée ne faisait émerger que les plus médiocres.
Je tire un chapeau à Madame Soula pour son courage dans ce documentaire à dire exactement ce que je dis depuis 2011 sans peur des représailles de la part de ses supérieurs à France-Télévision, par exemple qu'on ne peut pas appeler "rebelles modérés" des gens armés. Cette vidéo dure 1 heure et 25 minutes. Prenez le temps de tout regarder.
La leçon pour les africains qui sont prêts à déstabiliser leurs pays depuis Paris, Londres ou Washington qu'aujourd'hui, vous risquez de n'avoir au final que vos yeux pour pleurer les cendres dans lesquelles vous aurez réduit votre pays. L'Ambassade de Syrie en France donnée par la France à une syrien qui vivait là depuis 1970 avec passeport français, doit nous réveiller sur nos faux débats sur la double nationalité. Je reste convaincu que si quelqu'un a étudié ou séjourné à l'étranger, il ne peut pas accéder aux hautes fonctions de l'Etat en Afrique.
Sujet: Re: Syrie les vrais responsables du conflit Mer 26 Déc 2018 - 20:07
coïncidence le lendemain du jour où j'ai posté ça, (le 25 décembre encore une date certainement soigneusement choisie), les israeliens ont réussi a tirer des missiles sur la syrie : de nombreux commentateurs se sont posés la question de comment cela fut possible, malgré le système de défense syrien
Des avions israéliens ont tiré plusieurs missiles depuis l’espace aérien libanais vers un aéroport de la capitale syrienne, alors que la ville fêtait la naissance du Christ pour la première fois depuis la fin de la guerre. La protection anti-aérienne a détruit plusieurs missiles, mais au moins un a atteint sa cible : des personnalités qui montaient dans un avion officiel iranien pour se rendre à des obsèques à Téhéran. Trois d’entre elles auraient été blessées, ainsi que trois soldats syriens.
l'armée russe vient de donner des explications : israel a mis en danger des avions commerciaux transportant des passagers civils, ce qui fait que damas n'a pas pu activer son système de défense car elle a voulu éviter une tragédie...
les israeliens ont la réputation d'être rusés...
il semble qu'on ait failli encore assister à un avion de ligne non militaire et plein de passagers "malheureusement" abattu
L'attaque, réalisée, selon l'armée russe, en survolant le territoire libanais, "s'est produite au moment où deux avions de ligne n'étant pas originaires de Russie s'apprêtaient à atterrir aux aéroports de Beyrouth (Liban) et de Damas (Syrie)", a déclaré le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, dans un communiqué.
Les autorités libanaises ont confirmé l'incident et dénoncé l'incursion israélienne dans l'espace aérien libanais. Le ministre des Travaux publics, Youssef Fenianos, a estimé que le Liban avait "échappé par miracle à une catastrophe humanitaire qui a failli frapper les passagers de deux avions civils", a rapporté l'agence de presse nationale (ANI).
La semaine dernière Tsahal a reconnu avoir procédé à plus de 250 bombardements durant le troisième trimestre 2018, soit une moyenne de 2,7 par jour.
akasha
Messages : 6818 Date d'inscription : 12/05/2013 Age : 39
Sujet: Re: Syrie les vrais responsables du conflit Mar 14 Mai 2019 - 23:59
Évaluation technique de l'OIAC : L'"attaque à l'arme chimique" de Douma a bien été mise en scène
Le 7 avril 2018, des "rebelles" syriens ont allégué que le gouvernement syrien avait utilisé du chlore gazeux et du sarin dans une attaque contre la banlieue assiégée de Douma, près de la capitale syrienne Damas. Ils ont publié une série de vidéos qui montraient des cadavres de femmes et d'enfants pour la plupart.
L'accusation d'"attaque chimique" a été formulée peu de temps après que le président étatsunien Trump eut annoncé qu'il voulait que les troupes étatsuniennes quittent la Syrie. Ce qui a été conçu pour qu'il "retire" sa décision, ce qu'il a fait. En " représailles " illégales, les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France ont lancé un certain nombre de missiles de croisière contre la Syrie. La plupart d'entre eux n'ont pas atteint leurs objectifs.
Moon of Alabama a publié un certain nombre d'articles sur la question qui sont énumérés ci-dessous.
Il est apparu évident dès les premières déclarations de l'"attaque au gaz" que cela ne s'est pas produit du tout. Le gouvernement syrien n'avait aucune raison d'utiliser une arme chimique ou un irritant comme le chlore à Douma. Elle avait déjà gagné la bataille. L'incident a manifestement été organisé, comme d'autres avant lui, pour entraîner les États-Unis dans une nouvelle attaque contre la Syrie.
Sur les lieux de l'incident, deux bouteilles de gaz ont fait l'objet d'une photo et d'une vidéo près de l'endroit où les cadavres ont été retrouvés, ce qui a suscité un intérêt particulier. Les cylindres auraient été largués d'hélicoptères de l'armée syrienne et se seraient écrasés sur des toits en béton. Un cylindre aurait " cogné " après avoir complètement pénétré le toit et s'est immobilisé sur un lit. L'autre cylindre aurait brisé un toit et s'est immobilisé sur un balcon.
Pour tous ceux qui avaient un peu de " sensibilité " au comportement matériel du béton et du métal à l'impact, il était évident que les dommages causés sur le béton et sur les cylindres étaient incompatibles l'un avec l'autre. Le béton, renforcé avec de l'acier, a été complètement pénétré alors que les cylindres ne présentaient que des dommages minimes. Les toits ont probablement été percés par l'impact de l'artillerie, tandis que les cylindres y ont probablement été placés à la main.
Peu après l'incident, le groupe de propagande aligné sur l'OTAN Bellingcata allégué que les cylindres avaient été largués des hélicoptères. En juin 2018, le New York Times a publié une analyse de la scène de crime virtuelle plutôt risible de l'incident de Douma. Ni l'un ni l'autre ne comprenait une évaluation technique des forces d'impact et des dommages connexes sur les cylindres et les toits. Ni l'un ni l'autre ne s'étaient rendus sur les lieux. En observant les marques visuelles superficielles, les deux ont faussement conclu que les bouteilles de gaz avaient été larguées d'hélicoptères.
L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), qui a envoyé une mission d'établissement des faits sur place pour enquêter sur l'affaire, a procédé à une analyse technique détaillée de l'impact et des dommages. Mais les résultats de l'évaluation technique n'ont pas été pris en compte dans le rapport final (pdf).
Après avoir testé diverses hypothèses au moyen d'expériences, de simulations et d'analyses par éléments finis, le sous-groupe technique de l'enquête de l'OIAC a conclu (non souligné dans l'original) :
32. À ce stade, la sous-équipe technique de FFM ne peut être certaine que les bouteilles sont arrivées à l'un ou l'autre endroit parce qu'elles ont été larguées d'un avion. Les dimensions, les caractéristiques et l'apparence des bouteilles et la scène environnante des incidents n'étaient pas conformes à ce à quoi on aurait pu s'attendre si l'une ou l'autre des bouteilles avait été larguée par un aéronef. Dans chaque cas, l'hypothèse alternative a produit la seule explication plausible des observations sur les lieux.
33. En résumé, les observations faites sur les lieux des deux emplacements, ainsi que les analyses subséquentes, donnent à penser qu'il est plus probable que les deux bouteilles ont été placées manuellement à ces deux endroits plutôt que d'être livrées par avion.
L'évaluation technique confirme notre conclusion antérieure. Toute la scène représentée par les " rebelles " et les organes de propagande a été mise en scène. Les plus de 34 morts sur les lieux ont été assassinés ailleurs dans des circonstances inconnues.
Les nouvelles informations dont nous disposons lèvent tout doute sur le fait que l'organisation a été détournée au sommet par la France, le Royaume-Uni et les États-Unis. Nous ne doutons pas que la plupart des membres du personnel de l'OIAC continuent de faire leur travail de façon professionnelle et que certains de ceux qui ne sont pas convaincus de l'orientation prise par l'organisation souhaitent néanmoins protéger sa réputation. Mais ce qui est en jeu ici, c'est plus que la réputation de l'organisation : l'incident organisé à Douma a provoqué, le 14 avril 2018, une attaque de missiles par les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France qui aurait pu conduire à une guerre totale.
Le camouflage de la preuve que l'incident de Douma a été monté n'est pas simplement une inconduite. Comme la mise en scène de l'incident de Douma a entraîné des massacres de civils, les membres de l'OIAC qui ont supprimé les preuves de mise en scène sont, involontairement ou non, complices de massacres.
Messages : 4965 Date d'inscription : 12/10/2012 Age : 53
Sujet: Re: Syrie les vrais responsables du conflit Mer 15 Mai 2019 - 7:48
akasha a écrit:
Évaluation technique de l'OIAC : L'"attaque à l'arme chimique" de Douma a bien été mise en scène
c'est pas ce que la rapport affirme.
Citation :
Le Groupe de travail sur la Syrie, la propagande et les médias ont obtenu une copie de l'évaluation technique de 15 pages de l'OIAC de deux cylindres observée lors de l'incident de Douma - du 27 février 2019 (pdf).
Après avoir testé diverses hypothèses au moyen d'expériences, de simulations et d'analyses par éléments finis, le sous-groupe technique de l'enquête de l'OIAC a conclu (non souligné dans l'original) :
32. À ce stade, la sous-équipe technique de FFM ne peut être certaine que les bouteilles sont arrivées à l'un ou l'autre endroit parce qu'elles ont été larguées d'un avion. Les dimensions, les caractéristiques et l'apparence des bouteilles et la scène environnante des incidents n'étaient pas conformes à ce à quoi on aurait pu s'attendre si l'une ou l'autre des bouteilles avait été larguée par un aéronef. Dans chaque cas, l'hypothèse alternative a produit la seule explication plausible des observations sur les lieux.
33. En résumé, les observations faites sur les lieux des deux emplacements, ainsi que les analyses subséquentes, donnent à penser qu'il est plus probable que les deux bouteilles ont été placées manuellement à ces deux endroits plutôt que d'être livrées par avion.
deja il y a contradiction dans la paragraphe 32, entre ....
"" À ce stade, la sous-équipe technique de FFM ne peut être certaine que les bouteilles sont arrivées à l'un ou l'autre endroit parce qu'elles ont été larguées d'un avion. ""
et ,,,,,
"" Dans chaque cas, l'hypothèse alternative a produit la seule explication plausible des observations sur les lieux. ""
ils ne peut etre certain ,,, mais aussi ,,, l'hypothèse alternative a produit la seule explication plausible ,,,,
ensuite ,,,,, dans la paragraphe 33 ........
"" En résumé, les observations faites sur les lieux des deux emplacements, ainsi que les analyses subséquentes, donnent à penser qu'il est plus probable que ""
"" plus probable que ,,, [...] "",,,,,
ça veut pas dire que c'est la seule possible ou plausible explication ..... s'il y a plus de 80% de chance qu'une chose arrive , il y a aussi 20% de chance que l'opposée arrive aussi , seulement que c'est moins probable.
et ils ont ete balaise quand meme ,,, ils ont pas seulement placee les bombes a la main , mais ils ont aussi reussi a couper des trous dans les toiture qui ont la meme dimensions que les bombes et suivre exactement la bonne trajectoire .......
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akasha
Messages : 6818 Date d'inscription : 12/05/2013 Age : 39
Sujet: Re: Syrie les vrais responsables du conflit Dim 26 Mai 2019 - 19:52
Syrie. Une enquête sans précédent révèle que la coalition dirigée par les États-Unis a tué plus de 1 600 civils pris au piège dans Raqqa. Par Amnesty International
Amnesty International et Airwars lancent un site Internet interactif qui recense des centaines de victimes civiles.
La plus grande enquête sur les victimes civiles dans l’histoire de la guerre moderne.
Les forces américaines, britanniques et françaises s’enfoncent dans le déni, ne reconnaissant que 10 % du nombre de décès de civils.
La coalition militaire dirigée par les États-Unis doit sortir de deux années de déni s’agissant du lourd bilan de victimes civiles et des destructions massives dont elle s’est rendue responsable dans la ville syrienne de Raqqa, ont déclaré Amnesty International et Airwars le 25 avril 2019, à l’occasion du lancement d’un nouveau projet de recueil de données sur l’offensive qui avait pour objectif de chasser le groupe armé se désignant sous le nom d’État islamique (EI).
présente l’enquête la plus complète sur les victimes civiles dans un conflit contemporain. Fruit de près de deux années d’investigations, il braque les projecteurs sur un bilan très lourd : plus de 1 600 civils ont perdu la vie du fait des milliers de frappes aériennes américaines, britanniques et françaises et des dizaines de milliers de tirs d’artillerie des forces américaines lors de l’offensive militaire menée par la coalition contre Raqqa, de juin à octobre 2017.
Au moment où l’offensive a été lancée, l’EI contrôlait Raqqa depuis près de quatre ans. Il avait perpétré des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, torturé ou tué quiconque osait s’opposer à son régime. Amnesty International avait déjà recueilli des informations attestant que l’EI utilisait des civils comme boucliers humains, minait les itinéraires permettant de sortir de la ville, établissait des postes de contrôle afin de limiter les déplacements et tirait sur ceux qui tentaient de s’enfuir.
Citation :
Des milliers de civils ont été tués ou blessés lors de l’offensive de la coalition visant à débarrasser Raqqa de l’EI, qui avait fait de la ville un piège mortel en installant snipers et mines. Donatella Rovera, principale conseillère d’Amnesty International pour les situations de crise
« Des milliers de civils ont été tués ou blessés lors de l’offensive de la coalition visant à débarrasser Raqqa de l’EI, qui avait fait de la ville un piège mortel en installant snipers et mines. De nombreux bombardements aériens n’étaient pas précis et des dizaines de milliers de tirs d’artillerie ont été effectués sans discrimination : rien de surprenant à ce qu’ils aient fait des centaines de morts et de blessés parmi les civils, a déclaré Donatella Rovera, principale conseillère d’Amnesty International pour les situations de crise.
« Les forces de la coalition dirigée par les États-Unis ont rasé Raqqa, mais elles ne peuvent pas effacer la vérité. Amnesty International et Airwars leur demandent de cesser de nier l’ampleur choquante des victimes et des destructions civiles causées par leur offensive.
« La coalition doit enquêter en profondeur sur les erreurs commises à Raqqa et en tirer les enseignements, afin de ne pas infliger de telles souffrances aux civils pris au piège lors de futures opérations militaires », a déclaré Chris Woods, directeur d’Airwars.
Citation :
La coalition doit enquêter en profondeur sur les erreurs commises à Raqqa et en tirer les enseignements, afin de ne pas infliger de telles souffrances aux civils pris au piège lors de futures opérations militaires. Chris Woods, directeur d’Airwars
Des recherches de pointe menées sur le terrain à Raqqa et à distance
Amnesty International et Airwars ont collecté et recoupé de nombreux flux de données aux fins de cette enquête.
Au fil de quatre visites à Raqqa alors que la bataille faisait encore rage, les chercheurs d’Amnesty International ont passé au total environ deux mois sur le terrain. Ils ont enquêté sur les lieux de plus de 200 frappes et interrogé plus de 400 témoins et survivants.
En outre, le projet innovant d’Amnesty International Strike Trackers
a permis de définir quand chacun des 11 000 bâtiments détruits à Raqqa a été touché. Plus de 3 000 militants numériques dans 124 pays y ont participé, analysant au total plus de 2 millions d’images satellite. Le Service de vérification numérique d’Amnesty International, basé dans six universités autour du globe, a analysé et authentifié les images vidéo filmées durant la bataille.
et d’Amnesty International ont analysé des éléments disponibles en libre accès, à la fois en temps réel et après l’offensive, dont des milliers de publications sur les réseaux sociaux et d’autres matériaux. Ils ont ainsi pu constituer une base de données recensant plus de 1 600 civils qui auraient été tués lors des frappes de la coalition. Ils ont recueilli les noms de plus de 1 000 victimes : Amnesty International a pu en vérifier 641 directement sur le terrain à Raqqa, tandis que pour les autres des informations émanent de multiples sources crédibles.
Les deux organisations informent régulièrement de leurs conclusions la coalition militaire dirigée par les États-Unis, ainsi que les gouvernements américain, britannique et français. Ainsi, la coalition a admis être responsable de la mort de 159 civils, environ 10 % du nombre total recensé, mais a rejeté les autres allégations en les qualifiant de « non crédibles ». Pourtant, elle n’a toujours pas enquêté dûment sur les informations faisant état de victimes civiles et n’a pas interrogé de témoins ni de survivants, reconnaissant qu’elle n’effectue pas d’investigations sur place.
Donner une nouvelle dimension aux dossiers
Le site Rhetoric versus Reality donne une nouvelle dimension à l’histoire de ces familles qui ont enduré la guerre et n’ont pas toujours survécu. Il guide l’utilisateur au fil d’une excursion à travers la ville, pour rencontrer des survivants, écouter leurs témoignages et visiter leurs maisons détruites. Depuis les ponts bombardés qui enjambaient l’Euphrate jusqu’à la vieille ville quasiment détruite près du stade central, aucun quartier n’a été épargné.
le site interactif associe photographies, vidéos, expériences immersives à 360°, images satellite, cartes et visualisations de données, pour mettre en avant les cas et les parcours de civils pris au piège sous les bombardements de la coalition. L’utilisateur peut également explorer des données sur les civils qui ont été tués, la plupart après avoir fui de quartier en quartier à travers la ville.
Des secteurs entiers de la ville rasés
À Raqqa, le bilan des victimes civiles qui ne cesse de s’alourdir n’est guère surprenant, étant donné l’avalanche de tirs de la coalition qui ont manqué de précision au point de devenir des tirs sans discernement, lorsqu’ils étaient effectués près de civils.
Un haut responsable de l’armée des États-Unis s’est targué d’avoir procédé à 30 000 tirs d’artillerie au cours de l’offensive – soit une frappe toutes les six minutes, pendant quatre mois consécutifs – un chiffre record qui n’avait pas été enregistré dans un conflit à travers le monde depuis la guerre du Viêt-Nam. Avec une marge d’erreur de plus de 100 mètres, les munitions d’artillerie non guidées manquent clairement de précision, et leur utilisation dans des zones occupées par des civils constitue une attaque menée sans discrimination.
L’un des premiers secteurs pris pour cibles fut Daraiya, un quartier de maisons à un seul niveau, parmi les plus pauvres, situé dans l’ouest de Raqqa.
Dans une maison délabrée à moitié détruite, Fatima, alors âgée de neuf ans, raconte qu’elle a perdu trois de ses frères et sœurs et sa mère Aziza, lorsque la coalition a fait pleuvoir des obus sur leur quartier, dans la matinée du 10 juin 2017. Ce jour-là, 16 civils ont été tués dans cette rue. Fatima a perdu sa jambe droite et a été grièvement blessée à la jambe gauche. Elle se déplace aujourd’hui sur un fauteuil roulant donné par une ONG et souhaite plus que tout pouvoir aller à l’école.
Des familles anéanties en un instant
Les forces américaines, britanniques et françaises ont également conduit des milliers de frappes aériennes dans des quartiers civils qui ont fait de très nombreuses victimes.
Exemple tragique, une frappe aérienne de la coalition a détruit tout un bâtiment d’habitation de quatre étages près de l’école de Maari, dans le quartier central d’Harat al Badu, le 25 septembre 2017 en fin d’après-midi. Quatre familles avaient trouvé refuge au sous-sol à ce moment-là. Presque toutes les personnes présentes sont mortes – au moins 32 civils, dont 20 enfants. Une semaine plus tard, 27 civils, dont de nombreux proches des victimes de la frappe précédente, ont également trouvé la mort, une frappe aérienne ayant détruit un bâtiment situé à proximité.
« Les avions bombardaient et les roquettes tombaient 24 heures sur 24. Il y avait des snipers de l’EI partout. Il était impossible de respirer, a déclaré Ayat Mohammed Jasem, survivante de l’attaque du 25 septembre, à une équipe de télévision lorsqu’elle est retournée voir sa maison détruite plus d’un an plus tard.
« J’ai vu mon fils mourir, brûlé dans les décombres devant moi. J’ai perdu tous les êtres qui m’étaient chers. Mes quatre enfants, mon époux, ma mère, ma sœur, toute ma famille. L’objectif n’était-il pas de libérer les civils ? Ils étaient censés nous sauver, sauver nos enfants. »
Citation :
J’ai vu mon fils mourir, brûlé dans les décombres devant moi. J’ai perdu tous les êtres qui m’étaient chers. Mes quatre enfants, mon époux, ma mère, ma sœur, toute ma famille. L’objectif n’était-il pas de libérer les civils ? Ils étaient censés nous sauver, sauver nos enfants. Ayat Mohammed Jasem, survivante de l’attaque du 25 septembre
Il est temps de rendre des comptes
La plupart des cas recensés par Amnesty International s’apparentent à des violations du droit international humanitaire et nécessitent de plus amples investigations.
Malgré tous leurs efforts, des ONG comme Amnesty International et Airwars n’auront jamais les ressources nécessaires pour enquêter sur toutes les victimes civiles, morts et blessés, à Raqqa. C’est pourquoi elles demandent aux membres de la coalition dirigée par les États-Unis de mettre en place un mécanisme indépendant et impartial chargé de mener dans les meilleurs délais une enquête efficace sur les informations faisant état de préjudices causés aux civils, y compris sur les violations du droit international humanitaire, et d’en rendre les conclusions publiques.
Les membres de la coalition ayant procédé à ces frappes, notamment les États-Unis, le Royaume-Uni et la France, doivent faire preuve de transparence quant à leurs tactiques, à leurs moyens et méthodes spécifiques d’attaque, au choix des cibles et aux précautions prises lors de la planification et de la mise en œuvre de leurs opérations.
Ils doivent créer un fonds qui permette aux victimes et à leurs familles de recevoir des réparations pleines et entières et d’être dûment indemnisées.
Les médias s’en fichent des kurdes, car les instances internationales s’en sont toujours foutu des kurdes, ce n’est pas la 1ere fois qu’ils sont lâché ou trahis, surtout par les yankees, la dernière fois c’était en Irak !
Tout le monde s’en fou, Poutine ne les aidera pas, même Assad qui ne demande pas mieux que les turques s’en débarrassent, ainsi il n’aura pas à leur laisser une province.
C’est de toutes ses choses que je dénonce à travers cette photo, et de bien entendu du massacre des innocents, enfants en tête.
Lorsqu’on accusait, et sans doute à tort que Assad massacrait son peuple, il y a eut la guerre en Syrie.
Maintenant qu’un pays envahis un pays souverain pour un nettoyage ethnique, personne ne bouge, ce qui démontre que c’est guerres soit disant humanitaire, ne sont que des guerres d’intérêt.
OSIRIS
Messages : 4965 Date d'inscription : 12/10/2012 Age : 53
Sujet: Re: Syrie les vrais responsables du conflit Sam 12 Oct 2019 - 11:55
Akasha a écrit:
Et non cette photo ne circule pas en masse sur les médias alignés, car ils s’en fichent du sort des kurdes !
non, mais , serieux , il faut arreter de repeter les fantasmes de Fa(w)kesnews,,,,,,
les medias ^^alignés^^ ne publie pas des images des enfants mort en generale ......
mais de la a deduire qu'ils ne publie pas l'image de cette enfant mort parce qu'ils s'en fou du sort des Kurdes ,,,,, seulement Guy Fa(w)ke-news peuvent le faire .....
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Invité Invité
Sujet: Re: Syrie les vrais responsables du conflit Sam 12 Oct 2019 - 12:29
désolé mais akasha, tu sembles être un peu ignorante sur ce sujet
si la "communauté internationale" se foutait du sort des kurdes, alors on aurait pas des sanctions économiques envers la turquie de la part des usa et d'autres de la part de l'europe... étant donné la fragilité de l'économie turque, ce n'est pas rien
"Donald Trump a l'intention de signer un décret pour dissuader la Turquie de toute poursuite de son offensive militaire dans le nord-est de la Syrie", a déclaré le secrétaire américain au Trésor dans une conférence de presse. "Ce sont de très fortes sanctions. Nous espérons que nous n'aurons pas à les utiliser mais nous pouvons neutraliser l'économie turque si nécessaire."
"Des sanctions de l'UE contre la Turquie sont sur la table. Ce sera débattu au Conseil européen la semaine prochaine", a dit Amélie de Montchalin sur France Inter.
"Vous imaginez bien que l'on ne va pas rester impuissant face à une situation qui non seulement est absolument choquante pour les civils, qui est choquante pour les forces syriennes qui ont depuis cinq ans accompagné les travaux de la coalition (contre le groupe Etat islamique), mais (...) surtout choquante pour la stabilité de la région ", a-t-elle ajouté.
je mets les liens parce que sinon c'est pas bien...
les médias de masse sont déplorables, mais dans certains cas ils relatent les faits (mais seulement parfois...)
par contre, en étant un tant soit peu conscient, on sait depuis longtemps que " c’est guerres soit disant humanitaire, ne sont que des guerres d’intérêt"
la question à se poser est plutôt "pourquoi privilégier les kurdes?"
akasha
Messages : 6818 Date d'inscription : 12/05/2013 Age : 39
Sujet: Re: Syrie les vrais responsables du conflit Dim 13 Oct 2019 - 3:46
OSIRIS a écrit:
Akasha a écrit:
Et non cette photo ne circule pas en masse sur les médias alignés, car ils s’en fichent du sort des kurdes !
non, mais , serieux , il faut arreter de repeter les fantasmes de Fa(w)kesnews,,,,,,
les medias ^^alignés^^ ne publie pas des images des enfants mort en generale ......
mais de la a deduire qu'ils ne publie pas l'image de cette enfant mort parce qu'ils s'en fou du sort des Kurdes ,,,,, seulement Guy Fa(w)ke-news peuvent le faire .....
Ah oui vraiment ? Et le petit Hélan tu as déjà oublié ? Le petit migrant de la plage ? Qui a été "surmédiatisé" pour cause de pacte de Marrakech...
Lulu tu dis :
Citation :
désolé mais akasha, tu sembles être un peu ignorante sur ce sujet
si la "communauté internationale" se foutait du sort des kurdes, alors on aurait pas des sanctions économiques envers la turquie de la part des usa et d'autres de la part de l'europe... étant donné la fragilité de l'économie turque, ce n'est pas rien
Ah oui vraiment ? Penses-tu vraiment que je ne suis pas au courent des menaces de sanctions ? MAIS ! Répond à cette question simple, est-ce que les turques ont interrompu leur offensive pour le coup ?
Et mes autres arguments sont-ils faux ?
Par exemple, d'après les dernières déclarations de Poutine, va-t-il aider les kurdes, qu'est ce que la Russie vient de faire à l'ONU ? Est ce que Assad envoie sont armée ? Non, il va laisser faire ainsi il n'aura rien a céder aux kurdes !
Au fait les kurdes ne sont "plus" utile à rien pour la communauté internationale, c'est leur grand malheur.... Déjà en Irak ils avaient été abandonné.
Invité Invité
Sujet: Re: Syrie les vrais responsables du conflit Lun 14 Oct 2019 - 11:50
Est ce que Assad envoie sont armée ?
oui ça y est
L'armée russe a négocié un accord entre les YPG kurdes et la République arabe syrienne, le 13 octobre 2019 au soir.
Le YPG kurde a fait allégeance à la République et abandonné le fantasme français d’un « Rojava » kurde sur les terres assyriennes et arabes.
La Syrie a prit acte de cette réconciliation. Elle s’est engagée à protéger ses ressortissants kurdes et a immédiatement déployé son armée vers le Nord-Est.
Des accrochages entre les armées turque et syrienne sont à prévoir pour délimiter les territoires dans le respect des engagements réciproques préalables.
Considérant que l’armée turque risquait d’étendre ses opérations au delà de la bande frontalière de 32 kilomètres de profondeur, le secrétaire US à la Défense, Mark Esper, a donné ordre à ses 1 000 hommes encore présents de se replier en Iraq.
Des scènes de liesses ont eu lieu à Manbij et Hassaké, deux villes hors de la bande frontalière que la Turquie vient d’envahir pour mettre fin au « Rojava » français ; mais aussi à Qameshli, ville à majorité assyrienne, qu’Ankara s’est engagé à ne pas occuper bien qu’elle se trouve dans la bande frontalière.
La proposition russe de Constitution de 2016, issue des négociations conduites par Sergueï Lavrov à Sotchi, pourrait être adoptée par le Comité constitutionnel de Genève. Elle serait modifiée de sorte que la Syrie devienne une fédération culturelle et non pas administrative.
Alors que les négociateurs syriens discutaient sur la base aérienne d’Hmeimim, l’aviation russe menait des bombardements contre Al-Qaïda à Idleb.
https://www.voltairenet.org/article207887.html
aussi par exemple l'analyse intéressante des chroniques du grand jeu : http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2019/10/le-sultan-blackboule.html
extrait : Chose impensable il y a peu, les soldats américains sont en contact avec leur homologues syriens pour que la passation des bases, notamment à Manbij, se déroule sans anicroche ! McCain doit se retourner dans sa tombe... Les habituels trolls pro-turcs, l'Observatoire Syrien des Droits de l'Homme par exemple, ont bien tenté de semer la zizanie en inventant des bombardements de l'USAF sur les convois syriens mais l'intox a fait flop.
aussi : "Les FDS ne font "pas confiance aux promesses" de Moscou et Damas
"Les Russes et le régime syrien ont fait des propositions qui pourraient sauver la vie de millions de personnes qui vivent sous notre protection. Nous ne faisons pas confiance à leurs promesses. Pour être honnête, il est difficile de savoir à qui faire confiance", a écrit dimanche sur Foreign Policy un haut commandant des FDS, Mazloum Abdi.
"Nous savons que nous devrons faire des compromis douloureux avec Moscou et Bachar al-Assad si nous travaillons avec eux. Mais si nous devons choisir entre les compromis et le génocide de notre peuple, nous choisirons sûrement la vie pour notre peuple", a-t-il ajouté."
on attend aussi la réaction de l'armée française, elle va surement s'éclipser ici et reapparaitre là...
orné
Messages : 5072 Date d'inscription : 11/06/2012 Age : 50 Localisation : UNIFIÉS CORPS, ÂME, MENTAL. LA TRINITÉ PARFAITE QUI REGARDE DANS LA MÊME DIRECTION, NE SE COMBAT PLUS MAIS RESTE SOLIDAIRE
Sujet: Re: Syrie les vrais responsables du conflit Mar 15 Oct 2019 - 19:43
QUADRA-KURDES…
La machine médiatique à décerveler s’est à nouveau emballée avec la dernière offensive turque menée dans le nord de la Syrie. Une fois encore, émotions et morale (politiquement correcte) supplantent l’information factuelle et l’analyse politique, ramenant une situation complexe à l’étroit dualisme bons/méchants, bien/mal, Kurdes/Turcs… Les belles âmes droits-de-l’hommistes usent et abusent de l’anachronisme historique n’hésitant pas à qualifier la non-réaction occidentale face à l’offensive turque de « Munich d’aujourd’hui ». Bernard-Henri Lévy et ses complices multiplient les impostures intellectuelles et la « menteuse des plateaux » – Caroline Fourest – nous assène un clip à la gloire des « combattantes » kurdes, financé par des bailleurs de fonds israéliens. Pas simple donc, de chercher à comprendre cette nouvelle péripétie de la « guerre civilo-globale » de Syrie.
Bien des journalistes, qui situent tout juste la Syrie sur une carte, nous rabattent les oreilles avec l’autonomie du « Rojava ». Le Rojava ? C’est l’appellation d’un territoire « fabriqué », dont les bases démographiques et historiques sont largement fantasmées. Le 17 mars 2016, des factions kurdes proclament le « Rojava », entité « fédérale démocratique » comprenant les trois cantons « kurdes » – d’Afrine, de Kobané et de Djézireh. Mais avant de considérer le « Rojava » comme une entité naturelle, géographique sinon éternelle qui aurait toujours existé, il faut s’arrêter un instant sur la généalogie historique de cette appellation pour mieux voir ce qu’elle recouvre.
QU’EST-CE QUE LE « ROJAVA » ?
Le terme est employé par certains mouvements nationalistes kurdes pour désigner une zone géographique, historiquement peuplée par les Kurdes, et incluse dans l’État syrien par les autorités françaises après la Première Guerre mondiale et le démantèlement de l’empire ottoman. En effet, par l’accord franco-turc du 20 octobre 1921, la France avait annexé à la Syrie et placé sous son mandat les provinces kurdes de la Djézireh et de Kurd-Dagh. Les populations kurdes occupaient le long de la frontière turque trois zones étroites séparées (sans continuité territoriale) : les régions d’Afrine, de Kobané et de Qamichli, raison pour laquelle certains auteurs ne parlent pas d’un « Kurdistan syrien » mais plutôt de « régions kurdes de Syrie ». Les trois enclaves kurdes prolongent néanmoins les territoires kurdes de Turquie et d’Irak.
Dans sa constitution auto-proclamée de décembre 2016, le nom officiel du « Rojava » s’accompagne de l’expression suivante : « Système fédéral démocratique de Syrie du Nord ». Cette proclamation a été faite à Rmeilane par le Parti de l’union démocratique (PYD). Depuis 2012, le Kurdistan syrien est contrôlé par différentes milices kurdes. En novembre 2013, des représentants kurdes ont déclaré un gouvernement de facto dans cette région qui abrite quelque deux millions d’habitants.
En 2012, les autorités syriennes sont obligées d’envoyer des troupes prioritairement vers Alep et autour de Damas. Ces urgences stratégiques ne permettent pas de sécuriser l’ensemble du territoire syrien, l’insurrection se développant dans les villes d’Afrine, Kobané et Hassaké. Depuis le 12 novembre 2013, le Kurdistan syrien dispose ainsi de sa propre « administration autonome » auto-proclamée. L’annonce a été faite par le PYD, la filiale syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) installé en Turquie. Cette entité prétend gérer les questions « politiques, militaires, économiques et de sécurité dans la région kurde de Turquie et en Syrie ».
Faite unilatéralement par le PYD, cette proclamation n’a pas recueilli l’accord du Conseil national kurde qui lui reproche « d’aller dans la mauvaise direction ». Pour sa part, le PYD répond à l’opposition syrienne non islamiste de n’avoir rien fait pour défendre les localités kurdes attaquées depuis le printemps par des groupes jihadistes comme l’organisation « État islamique », le Front Jabbath al-Nosra et des formations salafistes comme Ahrar al-Cham. Finalement, le PYD a proclamé une « constitution du Rojava », le 29 janvier 2014.
Comme « Eretz-Israël » (le Grand Israël), le « Rojava » est, donc bien une création politique et idéologique qui relève de l’auto-proclamation d’organisations politiques kurdes et non d’une géographie qui s’imposerait depuis le début des temps. Par conséquent, il faudrait éviter d’utiliser cette appellation à tort et à travers comme s’il s’agissait du Pôle nord ou de la Terre Adélie !
LES « FDS », COMME L’UCK DU KOSOVO
Comme ils l’ont fait au Kosovo à la fin des années 1990 avec la création de l’UCK (Armée de libération du Kosovo) – une bande de voyous et d’assassins pratiquant les trafics d’armes, de drogues et d’organes -, les services spéciaux américains ont fabriqué les FDS, les « Forces démocratiques syriennes » dans l’Est de l’Euphrate, majoritairement à partir de factions kurdes et pro-kurdes. Pour ne pas prêter le flanc aux critiques adressées à une telle « milice confessionnelle » et présenter, à contrario, une devanture multiconfessionnelle, les services du Pentagone ont intégré aux FDS des « Arabes », souvent des combattants perdus, des mercenaires initialement engagés dans les rangs de la Qaïda ou de Dae’ch.
L’architecte de cette armée locale a été le général Joseph Votel qui fut le patron des Forces spéciales américaines. Le 24 juin 2014, le président Barack Obama a nommé Votel à la place de l’amiral William H. McRaven au poste de 10ème patron du commandement des opérations spéciales des États-Unis. Cette nomination a été confirmée par le Congrès en juillet et le changement de commandement a eu lieu le 28 août. Joseph Votel est devenu le commandant d’USCENTCOM le 30 mars 2016. Le 23 avril 2018, Votel a effectué sa première visite officielle en Israël en tant que commandant du CENTCOM. Au cours de sa visite, il a rencontré le chef d’état-major de l’armée israélienne – Gadi Eisenkot -, le conseiller à la sécurité nationale Meir Ben-Shabbat et d’autres hauts responsables sécuritaires israéliens chargés du suivi de la guerre civilo-globale de Syrie.
En tant que commandant du CENTCOM, le général Votel a supervisé la poursuite de la très officielle « guerre des États-Unis contre le terrorisme », en particulier avec la Force opérationnelle interarmées mixte – Opération Inherent Resolve – contre l’organisation « État islamique » en Irak et en Syrie. Ces opérations contre Dae’ch ont vu le CENTCOM s’impliquer davantage dans les guerres syrienne et irakienne. En fait, sous prétexte de lutte anti-terroriste, il s’agissait surtout de renverser « le régime de Bachar al-Assad », pour reprendre l’expression usitée par les rédactions parisiennes désignant le gouvernement syrien.
LUTTE « ANTI-TERRORISTE » POUR RENVERSER BACHAR
Le 25 septembre 2017, le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem déclare que les Kurdes syriens « veulent une forme d’autonomie dans le cadre de la République arabe syrienne. « Cette question est négociable et peut faire l’objet d’un dialogue », commente-t-il. Ce type de déclaration et l’emploi du terme d’« autonomie » est une première pour Damas, mais il annonce dans le même temps son opposition au référendum sur l’indépendance du Kurdistan irakien « totalement inacceptable pour la République arabe syrienne ».
Depuis l’ouverture de la crise syrienne en mars 2011, Washington et ses alliés mettent en avant la lutte anti-terroriste – menée notamment en appuyant différentes factions kurdes – pour renverser le gouvernement syrien. Cherchant à faire en Syrie ce qu’ils ont appliqué en Irak, les responsables américains poursuivent une casse, une « partition » du pays, pudiquement baptisée « solution fédérale », même si personne ne croit en la volonté de Washington de transformer la Syrie en Confédération helvétique…
Les médias occidentaux accusent régulièrement Damas d’avoir délibérément libéré des milliers de jihadistes emprisonnés pour justifier ses opérations militaires. Reprise par l’ensemble des donneurs de leçons syriennes, cette affirmation est un contre-sens absolu, dans la mesure où cette demande était une exigence de l’Arabie saoudite afin de permettre aux représentants de l’opposition syrienne – nommés et financés par Riayd – de continuer à participer aux discussions de Genève sous l’égide des Nations unies.
Avec la généralisation de la guerre civile, les Etats-Unis et la France ont armer plusieurs unités de l’Armée syrienne libre (ASL), présentée comme une organisation d’opposition « modérée », « laïque » et « démocratique ». Diantre ! Au fil des mois, l’ASL va s’imposer comme l’antichambre obligée de la plupart des groupes jihadistes les plus radicaux engagés contre l’armée gouvernementale syrienne. De son côté, les services britanniques vont financer la création d’une ONG des plus étranges – les « Casques blancs » – dont la mission officielle est de secourir les combattants jihadistes. Avec le temps, ces mêmes « Casques blancs » basculeront dans l’action armée antisyrienne et le trafic d’organes d’êtres humains, comme l’avait fait au Kosovo les nervis de l’UCK du criminel de guerre Hassim Thaçi, le petit protégé de Madeleine Albright alors secrétaire d’Etat.
Dans une conversation téléphonique qu’il a eu le dimanche 6 octobre 2019 avec Recep Tayyip Erdogan, le président des Etats-Unis a donné son feu vert aux forces armées turques pour pénétrer en Syrie à l’est de l’Euphrate, et y occuper tout ou partie du « Rojava ». Le Pentagone a indiqué que si les FDS s’avisaient de résister les armes à la main, les forces américaines (qui sont établies sur huit bases situées entre Kobané et Raqqa) s’abstiendraient de les soutenir. Le départ des troupes américaines du nord de la Syrie vient d’être confirmé. La France dispose encore de cinq mini-bases militaires au Rojava, pratiquement couplées avec des bases américaines. Va-t-elle se retrouver seule face à l’armée turque avant d’être obligée de se replier en Irak ?
Depuis 2013, Moscou somme Washington de lui transmettre la liste des factions rebelles dites « modérées », « laïques » et « démocratiques », afin de nouer une meilleure coordination anti-terroriste. En fait, les services américains n’ont jamais voulu ou pu transmettre cette fameuse liste parce que les organisations terroristes soutenues par les pays occidentaux, ceux du Golfe et même Israël, se révèlent être les plus radicales sur le plan du fondamentalisme religieux.
Le 26 septembre dernier à Ankara lors du sommet tripartite rassemblant les présidents turc, iranien et russe, il a été décidé de mettre en place des couloirs humanitaires afin d’épargner les populations civiles de la poche d’Idlib (à l’ouest d’Alep). A l’issue du sommet, Moscou a informé les autorités de Damas de l’attaque imminente d’Ankara, estimant que c’était le meilleur moyen de faire rentrer le PYD dans le rang et de reprendre le contrôle – à terme – de cette longue bande de territoire qui longe la frontière turque d’Alep à Deir ez-Zor (à l’extrême-Est du pays). Depuis plusieurs années, le Kremlin ne désespère pas d’aboutir à une poignée de main entre Recep Tayyip Erdogan et Bachar al-Assad. On en est encore loin, mais tel demeure l’un des objectifs de la diplomatie russe.
Pour sa part, Téhéran s’oppose résolument à l’opération turque quoiqu’en prenant soin de ne pas en rajouter afin de ne pas mettre en danger le très bon niveau de la relation bilatérale des deux pays. Le grand perdant dans cette affaire est Donald Trump qui après avoir donné son feu vert à cette nouvelle opération militaire, offre maintenant… sa médiation. Comme pour la Corée du Nord et l’Afghanistan, ce n’est pas gagné ! Toujours est-il que les plus hauts experts du Pentagone et du Parti Républicain ont condamné la décision de la Maison Blanche et reconnaissent qu’en Syrie, les Etats-Unis ont perdu la partie, comme ils vont aussi la perdre au Yémen grâce ou plutôt à cause de l’incurie de l’allié saoudien.
Faiblesse et hystérie américaines font ressortir la force tranquille de l’ours russe qui sort grand vainqueur de cette nouvelle épreuve de force. Au Moyen-Orient comme ailleurs, l’empire reflue et laisse peu à peu la place à son grand adversaire stratégique même si le chemin sera tout sauf une promenade de santé pour Moscou…
LES KURDES N’ONT PAS LIBERE PARIS !
En définitive, il ne s’agit pas de blanchir Ankara et de tomber, à notre tour, dans un contre-dualisme tout aussi absurde que celui que nous avons pointé en préambule. Non, il convient même de rappeler que les services secrets turcs ont participé à l’émergence de l’organisation « Etat islamique » (Dae’ch) en Syrie de 2014 à 2016, se rendant coupables de nombreux attentats extrêmement meurtriers. Fidèle aux commandements de l’idéologie des Frères musulmans, Recep Tayyip Erdogan lui-même s’est prononcé à de multiples reprises en faveur du renversement du « régime de Bachar al-Assad », mécréant aux yeux de la rue sunnite turque. Ankara n’a cessé de jouer la carte de l’ouverture des vannes de migrants à l’encontre des pays européens et il continue de le faire.
En dépit d’une session extraordinaire du Conseil de sécurité des Nations unies – organisée à la demande de la France – mais qui n’a rien donné, pourquoi l’Union européenne (UE) n’annuel-t-elle pas – purement et simplement – toute espèce de discussion concernant une adhésion de la Turquie à l’UE de plus en plus improbable ? Pourquoi l’OTAN ne prend-elle pas des mesures pour condamner clairement l’attaque unilatérale de l’un de ses principaux Etats membres ? Pourquoi aucune sanction économique n’est envisagée pour répondre au coup de force d’Ankara ?
Très mal conseillé sur le plan historique – comme le relève Alain Chouet (voir ORIENT-ATIONS) – Donald Trump n’aurait pas dû s’étonner que les Kurdes n’aient pas combattu sur les plages du Débarquement allié le 6 juin 1944 – les Papous, les pygmées et les Yanomamis non plus, les Salauds ! -, par contre il aurait pu rappeler que plusieurs factions et populations kurdes ont, bel et bien participé au génocide arménien d’avril 1915 à juillet 1916, ainsi qu’à ses résurgences en 1923 ! Par conséquent, on ne va pas se laisser enfermer dans le pleuroir de Kurdes qui seraient les éternels victimes de l’Histoire. Certes, liés à de difficiles revers militaires, leurs échecs successifs sont aussi et surtout le fait de leurs responsables politiques au premier rang desquels ceux des unités de protection du peuple (YPG), la branche armée du Parti de l’Union démocratique, le PYD.
Enfin, comment prendre au sérieux l’écrivain français Patrice Franceschi et sa défense hystérique des Kurdes lorsqu’on voit qu’il arbore si fièrement – au-dessus de la poche gauche de son uniforme d’officier de réserve -, l’insigne des parachutistes israéliens !!! C’est non seulement une faute de goût, mais aussi une sérieuse entrave au code militaire qui proscrit un tel usage des insignes d’une armée étrangère. Par ailleurs, et avant d’adhérer ainsi aux intérêts du régime de Tel-Aviv, cet écrivain-officier devrait plutôt se recentrer sur les intérêts vitaux de son pays. Il comprendrait ainsi qu’aux Proche et Moyen-Orient, les intérêts d’Israël ne correspondent pas forcément à ceux de la France éternelle…
Richard Labévière 14 octobre 2019
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Sujet: Re: Syrie les vrais responsables du conflit Mar 18 Fév 2020 - 18:25
Bonsoir, Cette fois-ci, c'est officielle Alep est libéré et la A4 est sécurisé ce qui a pour conséquence d'isoler les terroristes à la solde de l'Alliance atlantique. La Turquie patauge et n'auront pas le soutiens de l'OTAN. La Russie pourrait se montrer plus dure, mais jusqu'à présent elle se contente de contenir les turques qui ferait mieux de ne pas trop tirer sur la corde. Erdogan est un inconscient et j'ai des doutes sur sa capacité à raisonner.
Syrie. Alep est entièrement libérée, mais la guerre va continuer...
Depuis mon article de la semaine dernière sur la campagne d’Idlib en Syrie, l’armée syrienne a encore fait des progrès extraordinaires.
L’autoroute M5 est sous le contrôle total de l’armée syrienne. Les djihadistes, par peur d’être encerclé, ont fui la zone située à l’ouest de la ville d’Alep. Les banlieues et les villages à l’ouest d’Alep ont tous été libérés. La nuit dernière, les habitants d’Alep ont célébré l’évènement. Près de huit ans après l’invasion des quartiers Est d’Alep par les djihadistes, en 2012, ils n’auront plus à subir des attaques aléatoires au mortier et aux missiles. L’aéroport international d’Alep va maintenant être réouvert. Les premiers vols sont prévus pour mercredi.
A l’ouest d’Alep, l’armée syrienne n’est qu’à 10 kilomètres de Darat Izzah. Cette ville se trouve sur la principale route nord-sud entre le gouvernorat d’Idlib et les zones kurdes du nord, occupées par les Turcs. C’est une ligne de ravitaillement pour les djihadistes ainsi que pour les 5.000 soldats turcs qui ont envahi Idlib. Aujourd’hui, certaines cibles de la ville ont été bombardées par l’armée de l’air russe. Elle sera probablement bientôt attaquée. Cela va donner un sérieux mal de tête à l’armée turque qui évite de combattre contre l’armée syrienne.
Le fait qu’Alep ait été libérée et soit maintenant entièrement reconnectée à sa ville sœur, Damas, est un énorme succès. Voici un rappel de la gravité de la situation dans la ville d’Alep, en 2013.
Dans un discours télévisé (vidéo*), le président Bachar al Assad a souligné ce succès mais a également averti que la guerre n’était pas terminée :
"Nous sommes pleinement conscients que cette libération ne signifie pas la fin de la guerre, ou la disparition du terrorisme, ou la reddition des ennemis, mais elle signifie certainement qu’ils sont en train de manger la poussière, en prélude à une défaite complète, tôt ou tard, a affirmé le président."
Voici le résultat de la campagne de libération de l’autoroute M5 depuis le 19 décembre 2019 :
(*)
Une deuxième campagne pour libérer l’autoroute M4 entre Lattaquié et Alep, ainsi que toutes les zones au sud de celle-ci, est en préparation. Son lancement dépendra de l’issue des négociations en cours.
Les tentatives américaines pour retourner le président turc Erdogan contre la Russie ont échoué. Des pourparlers ont de nouveau eu lieu aujourd’hui entre la Turquie et la Russie. La menace d’Erdogan selon laquelle l’armée syrienne doit se replier sur les lignes de l’accord de Sotchi d’ici la fin du mois ou sera attaquée par l’armée turque n’est prise au sérieux que par ceux qui ne comprennent pas la pensée syrienne ou russe.
Le président syrien y a donné une réponse appropriée. EHSANI2 @EHSANI22 5:39 PM - 17 fev. 2020 #Le syrien Assad sur son adversaire au nord, Erdogan :La bataille pour libérer les environs d'Alep et d'Idlib se poursuivra malgré quelques bulles sonores vides de sens venant du nord.
Messages : 6818 Date d'inscription : 12/05/2013 Age : 39
Sujet: Re: Syrie les vrais responsables du conflit Mer 3 Juin 2020 - 18:38
Bonsoir les amis Pendant que l'actualité est accaparée par le Covid-19. En Syrie on continue à bafouer les droits les plus fondamentaux en toute impunité.
Amnesty International – Syrie : Les parties au conflit armé en Syrie ont continué de commettre, en toute impunité, des violations graves du droit international humanitaire
On termine notre série de la semaine sur la dégradation des « Droits humains » avec la Syrie.
SYRIE 2019
Les parties au conflit armé en Syrie ont continué de commettre, en toute impunité, des violations graves du droit international humanitaire, notamment des crimes de guerre, et de flagrantes atteintes aux droits humains. Les forces gouvernementales et leurs alliés ont mené des attaques aveugles et des attaques visant directement des civils et des biens de caractère civil, procédant à des frappes aériennes et à des tirs d’artillerie qui ont fait des centaines de morts et de blessés à Idlib et à Hama, dans le nord-ouest du pays.
Les forces gouvernementales ont continué de restreindre l’accès à l’aide humanitaire et médicale pour les civils vivant dans des zones contrôlées par le gouvernement. Les forces de sécurité ont arrêté de façon arbitraire des civils et d’anciens combattants réconciliés avec le gouvernement, et continué de détenir des dizaines de milliers de personnes, parmi lesquelles des militant·e·s non violents, des travailleurs et travailleuses humanitaires, des avocat·e·s et des journalistes. Un grand nombre de ces personnes ont été soumises à une disparition forcée, à la torture et à d’autres mauvais traitements. Ces pratiques ont entraîné des décès en détention.
À Afrine, les groupes armés opérant avec le soutien de la Turquie ont continué de soumettre les civils à tout un ensemble d’exactions, dont des pillages et des confiscations de biens et des arrestations arbitraires. Ces groupes ainsi que la Turquie étaient probablement responsables d’attaques menées sans discrimination lors des hostilités dans le nord-est de la Syrie. Dans la même région, l’administration autonome s’est livrée à plusieurs arrestations arbitraires.
La coalition dirigée par les États-Unis n’a pas enquêté sur les nombreux cas de civils tués lors de sa campagne de bombardement de Raqqa, en 2017, qui visait le groupe armé se désignant sous le nom d’État islamique (EI). Les offensives militaires menées dans le nord-ouest et le nord-est de la Syrie ont provoqué le déplacement à l’intérieur du pays de 684 000 et 174 600 personnes respectivement. Des dizaines de milliers de personnes déplacées continuaient de résider dans des camps de fortune, des écoles et des mosquées, où elles ne pouvaient pas vivre dans des conditions décentes.
Contexte
Le conflit armé s’est poursuivi durant toute l’année 2019. En février, le gouvernement syrien et les forces alliées russes ont lancé une offensive militaire contre le gouvernorat d’Idlib, tenu par le groupe d’opposition armé Hayat Tahrir al Cham, afin de prendre le contrôle de l’autoroute stratégique reliant Damas à Alep, appelée la M5. En août, les pourparlers menés sous l’égide de la Russie et de la Turquie ont abouti à un cessez-le-feu à Idlib. Le 19 septembre, la Russie et la Chine ont mis leur veto à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à un cessez-le-feu à Idlib, parce qu’il ne comprenait pas d’exemption pour les attaques visant Hayat Tahrir al Cham.
Le 9 octobre, la Turquie et l’Armée nationale syrienne (ANS), une coalition de groupes d’opposition armés, ont lancé une offensive militaire contre un territoire dans le nord-est de la Syrie qui était contrôlé par les Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance de groupes armés dirigée par des Kurdes, et conquis les villes de Tel Abyad et de Ras al Ain, à la frontière turco-syrienne. Simultanément, les États-Unis ont retiré leurs forces militaires du nord-est de la Syrie, mais maintenu celles qui étaient stationnées dans la base d’Al Tanf, dans le gouvernorat de Homs. Voulant empêcher la Turquie et l’ANS de prendre le contrôle des derniers secteurs se trouvant du côté syrien de la frontière nord-est dont elles ne s’étaient pas emparées, les FDS ont conclu avec le gouvernement syrien un accord permettant à l’armée syrienne de s’y déployer.
Le 17 octobre, le vice-président des États-Unis, Mike Pence, qui avait soutenu les FDS, et le président turc Recep Tayyip Erdoğan ont négocié un cessez-le-feu de 120 heures afin de permettre aux combattants des FDS de s’éloigner de 32 kilomètres de la frontière avec la Turquie, et de créer de ce fait une « zone de sécurité ». Le 21 octobre, date à laquelle le cessez-le-feu devait expirer, le président turc et le président russe sont parvenus à un accord aux termes duquel : la Turquie mettait fin à ses opérations militaires, tout en gardant le contrôle de Tel Abyad et de Ras al Ain ; le gouvernement syrien et la Russie déployaient des forces près de la frontière avec la Turquie (ce qu’ils ont fait le 22 octobre, en entrant dans Qamishli, Hassaké et Derbassiyé) et supervisaient le retrait des FDS ; et les forces russes et turques patrouilleraient conjointement dans une étroite bande de terre de 10 kilomètres de large dans la « zone de sécurité » à compter du 29 octobre.
Plusieurs frappes aériennes israéliennes ont visé les forces iraniennes et du Hezbollah en Syrie.
L’ONU a réalisé des avancées dans le cadre de ses initiatives portant sur la négociation d’un accord de paix et la création d’un comité chargé de rédiger une nouvelle constitution pour la Syrie. Le 30 septembre, elle a annoncé la création d’un comité fort de 150 membres : 50 représentants du gouvernement syrien, 50 de l’opposition politique et 50 de la société civile syrienne. L’Iran, la Russie et la Turquie, sous l’égide desquels se sont déroulés les pourparlers, entendaient remédier aux problèmes des arrestations et des enlèvements en Syrie et aussi à la situation à Idlib.
La Commission d’enquête internationale indépendante sur la République arabe syrienne (Commission d’enquête de l’ONU), créée par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies en 2011, a poursuivi sa mission d’enquête et d’information sur les violations du droit international commises par les parties au conflit. Le gouvernement syrien l’a cette année encore empêchée de se rendre dans le pays.
En mars, l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a confirmé qu’une arme chimique avait été utilisée à Douma, dans le gouvernorat de Rif Dimashq, en avril 2018.
Les forces gouvernementales syriennes et leurs alliés
Attaques menées directement contre des civils et des biens de caractère civil, et attaques menées sans discrimination
Les forces gouvernementales et leurs alliés ont continué de commettre des crimes de guerre et d’autres violations graves du droit international humanitaire, y compris des attaques menées sans discrimination et des attaques visant directement des civils et des biens de caractère civil. Les forces gouvernementales ont, avec le soutien de la Russie, mené à plusieurs reprises des attaques dans les gouvernorats d’Idlib et de Hama, dans le nord-ouest de la Syrie et dans le nord du gouvernorat d’Alep, des régions qui étaient toutes contrôlées par Hayat Tahrir al Cham. Elles se sont rendues responsables d’attaques menées sans discrimination et d’attaques visant directement des logements civils, des écoles, des boulangeries, des opérations de secours, des hôpitaux et des structures médicales, notamment avec des tirs d’artillerie et des frappes aériennes, tuant et blessant des centaines de civils, y compris du personnel médical et des services de secours.
Le 26 mars, les forces du gouvernement syrien ont tiré des roquettes sur une école à Sheikh Idriss, à l’est de la ville d’Idlib, tuant un petit garçon de 10 ans et blessant deux autres garçons âgés de neuf et 10 ans.
Entre avril et septembre, au moins 51 établissements médicaux et 59 écoles ont été endommagés à cause des hostilités à Idlib, Hama et dans le nord d’Alep, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA). Par exemple, le 9 mars, lors d’une frappe aérienne, les forces du gouvernement syrien ont lâché quatre bombes sur l’hôpital d’Al Hayat, sur une banque du sang, sur une unité de secours ambulanciers et sur un bâtiment de la Défense civile syrienne, autre nom des Casques blancs, – tous situés à une centaine de mètres les uns des autres – et aussi sur des quartiers d’habitations, tuant au moins deux civils et blessant un membre du personnel médical.
Le 1er août, le secrétaire général de l’ONU a créé un comité d’enquête chargé d’examiner une série d’« incidents » concernant « la destruction ou les dégâts causés aux installations figurant sur la liste de désescalade et aux installations soutenues par l’ONU » à Idlib.
Restrictions à l’aide humanitaire
Les forces gouvernementales ont continué de restreindre l’accès aux services d’aide humanitaire de l’ONU dans toute la Syrie. Selon l’ONU, les forces gouvernementales n’ont pas donné leur feu vert pour environ la moitié des demandes d’autorisation de missions humanitaires consistant à surveiller, évaluer et accompagner la distribution de l’aide, et à fournir un soutien administratif et en matière de logistique et de sécurité.
Le gouvernement a continué d’empêcher l’accès de l’aide humanitaire au camp de Rukban, près de la frontière avec la Jordanie, malgré des conditions humanitaires dramatiques dans ce camp. Les forces gouvernementales n’ont autorisé les organismes à vocation humanitaire de l’ONU à se joindre à leurs partenaires d’exécution pour fournir cette aide que trois fois au cours de l’année. Le 20 décembre, la Russie et la Chine ont opposé leur veto au renouvellement d’un mécanisme établi par la résolution 2165 (2014) du Conseil de sécurité, qui avait permis à l’ONU et à ses partenaires d’acheminer de l’aide depuis les pays voisins de la Syrie vers les zones sous contrôle de l’opposition.
Détentions arbitraires et disparitions forcées
Selon des observateurs sur le terrain, les forces gouvernementales ont arrêté de façon arbitraire et, dans certains cas, soumis à une disparition forcée des civils se trouvant dans les zones qu’elles contrôlaient, en particulier à Deraa et dans la Ghouta orientale (gouvernorat de Rif Dimashq). Parmi les personnes arrêtées se trouvaient d’anciens combattants réconciliés avec le gouvernement, des proches de commandants de groupes armés, des travailleurs et travailleuses humanitaires et des proches de militant·e·s déplacés dans le nord-ouest de la Syrie. Un grand nombre d’entre elles ont été soumises à la torture et à d’autres formes de mauvais traitements, et certaines sont mortes en détention des suites de ces sévices.
Les forces de sécurité syriennes ont aussi continué de détenir sans jugement des milliers de personnes arrêtées les années précédentes, souvent dans des conditions qui s’apparentaient à une disparition forcée. Des dizaines de milliers de personnes n’avaient toujours pas été retrouvées, la majorité d’entre elles ayant disparu en 2011. Figuraient parmi elles des travailleurs et travailleuses humanitaires, des avocat·e·s, des journalistes, des militant·e·s pacifiques, des personnes ayant critiqué le gouvernement ou s’y étant opposées, et des personnes arrêtées à la place de membres de leur famille recherchés par les autorités.
Les proches des disparus étaient émotionnellement et psychologiquement très affectés par le fait de vivre dans l’incertitude, et cette souffrance était encore aggravée par une situation économique catastrophique.
La Turquie et les groupes armés alliés à la Turquie
Attaques aveugles
À la suite de l’offensive militaire lancée par la Turquie et l’ANS dans le nord-est de la Syrie contre les FDS le 9 octobre, les hostilités ont été marquées par des attaques menées sans discrimination contre des zones d’habitation, notamment par des attaques contre une maison, une boulangerie et une école. Les éléments de preuve disponibles incitaient fortement à penser que ces attaques avaient été menées par la Turquie et les groupes armés syriens qu’elle soutenait[1].
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, 120 civils ont été tués entre le 9 et le 20 octobre. Ainsi, le 13 octobre, une frappe aérienne turque contre un marché a touché un convoi civil dans lequel se trouvaient de nombreux journalistes qui se rendaient à Ras al Ain. Selon le Croissant-Rouge kurde, cette attaque a fait six morts et 59 blessés dans la population civile. Dans un autre cas, à Qamishli, le 10 octobre, une équipe médicale a secouru une petite fille de huit ans qui a été blessée quand des obus de mortier ont atterri près de l’endroit où elle jouait avec son frère âgé de 11 ans, devant leur maison. Son frère est mort le jour même des suites de ses blessures.
Confiscations et pillages de biens immobiliers
L’armée turque et les groupes d’opposition armés soutenus militairement par la Turquie, notamment Ferqa 55, Al Jabha al Shamiye, Faylaq al Sham, Sultan Mourad et Ahrar al Sharqiye, contrôlaient toujours Afrine, une zone essentiellement kurde syrienne, dans le nord du gouvernorat d’Alep. Les habitants continuaient d’être privés d’accès à leurs biens immobiliers et à leurs autres possessions, que s’étaient appropriés des membres de ces groupes et leurs familles. Certains de ces biens immobiliers ont été utilisés en tant que bâtiments militaires par ces différents groupes. Selon la Commission d’enquête de l’ONU, des habitants ont parfois dû verser de l’argent pour pouvoir récupérer des véhicules ou d’autres biens volés, et des personnes exploitant des oliveraies ont dû payer des taxes à des groupes armés sur leurs récoltes.
Détention arbitraire, torture et autres mauvais traitements
Des groupes armés soutenus par la Turquie ont été responsables d’au moins 54 cas de détention arbitraire de civils à des fins de rançon, selon des groupes de surveillance locaux, à titre de sanction pour avoir réclamé leurs biens ou encore pour leur affiliation présumée au Parti de l’union démocratique (PYD) ou aux Unités de protection du peuple (YPG), deux groupes kurdes syriens. Par exemple, un homme vivant à Afrine a été arrêté en avril par Al Jabha al Shamiye en raison d’accusations fallacieuses le liant au précédent gouvernement civil dirigé par le PYD. Le groupe armé a refusé de révéler à sa famille où il se trouvait et ce qu’il était advenu de lui.
D’après la Commission d’enquête de l’ONU, les personnes critiquant les agissements des groupes armés ou considérées comme des soutiens des anciennes autorités à Afrine, y compris les militant·e·s, étaient la cible d’arrestations, de placements en détention ainsi que d’actes de torture et d’extorsion.
Exécutions sommaires et enlèvements
Le 12 octobre, le groupe d’opposition armé soutenu par la Turquie Ahrar al Sharqiye a pris en embuscade des véhicules civils et militaires sur l’autoroute internationale reliant Lattaquié à Saraqeb, appelée la M4, qui était contrôlée par les FDS. Hevrin Khalaf, responsable politique kurde et secrétaire générale du parti politique Avenir de la Syrie, se trouvait dans l’un des véhicules civils. Elle a été traînée hors du véhicule, frappée et tuée par arme à feu. Le rapport médical qui a été établi indique que son corps présentait plusieurs blessures, notamment de multiples blessures par balle, ainsi que des fractures aux jambes, au visage et au crâne, un arrachement de la peau du crâne et la perte de cheveux dus au fait qu’elle a été traînée par les cheveux. Le groupe armé a aussi exécuté de façon sommaire son garde du corps. Durant la même embuscade, le groupe armé a capturé et tué deux combattants kurdes. Il a aussi enlevé deux civils ; ces deux hommes travaillaient pour une organisation médicale locale et transportaient des médicaments au moment où ils ont été capturés. Le groupe armé n’a pas révélé ce qu’il était advenu d’eux ni le lieu où ils se trouvaient.
L’administration autonome
Détention arbitraire
L’administration autonome dirigée par le Parti de l’union démocratique (PYD) contrôlait toujours une partie de la région à majorité kurde dans le nord-est de la Syrie, notamment Raqqa et Qamishli. Elle a arrêté à Raqqa et placé en détention de façon arbitraire huit personnes qui travaillaient pour des organisations locales et internationales œuvrant à Raqqa depuis 2017 dans le domaine de l’éducation et de l’aide au développement. L’administration autonome a soumis ces huit personnes à une disparition forcée. Elles ont toutes été remises en liberté sans inculpation après avoir été détenues au moins deux mois, durant lesquels elles n’ont pas pu communiquer avec un avocat.
La coalition dirigée par les États-Unis
Absence d’enquête sur les morts de civils
Malgré des pressions croissantes, la coalition dirigée par les États-Unis a continué de nier sa responsabilité dans la mort de plusieurs centaines de civils à Raqqa, lors de la campagne de bombardement qu’elle avait menée contre l’EI pendant quatre mois, en 2017. Le 28 février, la coalition a toutefois admis être responsable de la mort de 25 civils à Raqqa, ce qui a porté à 180 le nombre total de décès pour lesquels elle a reconnu une part de responsabilité. Ces aveux n’ont toutefois donné lieu à aucune mesure d’enquête sur de possibles violations du droit international humanitaire ou d’indemnisation des victimes, et la coalition a continué de faire barrage aux demandes visant à ce que soient révélées les circonstances dans lesquelles ces frappes meurtrières se sont déroulées.
Personnes réfugiées ou déplacées
À la fin de l’année, 6,6 millions de personnes avaient été déplacées sur le territoire syrien, et plus de 5 millions étaient allées chercher refuge à l’étranger depuis le début de la crise, en 2011. Le Liban, la Jordanie et la Turquie, pays qui accueillaient la plupart de ces réfugiés, ont continué de bloquer l’entrée de nouveaux arrivants, exposant ainsi ces personnes au risque de subir de nouvelles attaques, violences et persécutions en Syrie. Le nombre de places de réinstallation et d’autres voies d’admission sûres et légales des personnes réfugiées proposées par les autres pays, notamment occidentaux, demeurait largement inférieur aux besoins identifiés par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
Entre janvier et octobre, 82 554 personnes réfugiées sont retournées en Syrie, et 412 662 personnes déplacées ont regagné leur région d’origine, selon le HCR et l’OCHA respectivement. Les conditions humanitaires très difficiles dans les pays voisins – aggravées par l’absence d’aide humanitaire, le chômage et des obstacles administratifs et financiers empêchant l’obtention ou le renouvellement de permis de séjour – ont poussé des personnes réfugiées à retourner en Syrie, où l’avenir était toujours aussi incertain.
Le Réseau syrien des droits de l’homme a indiqué que, entre 2014 et 2019, les forces gouvernementales avaient arrêté quelque 1 916 personnes à leur retour en Syrie, et que 638 d’entre elles étaient toujours soumises à une disparition forcée à la fin de l’année.
En 2019, les offensives militaires menées dans le nord-ouest et le nord-est de la Syrie ont provoqué le déplacement à l’intérieur du pays de 400 000 et 174 600 personnes respectivement, selon l’OCHA. Des dizaines de milliers de personnes déplacées continuaient de résider dans des camps de fortune, des écoles et des mosquées, où elles ne pouvaient pas vivre dans des conditions décentes, et elles n’avaient qu’un accès limité à une aide, aux services de première nécessité, à la nourriture, aux soins de santé, à l’éducation et à des possibilités d’assurer leur subsistance. De plus, 3 122 personnes ont fui les hostilités dans le nord-est du pays et cherché refuge au Kurdistan irakien.
Entre janvier et mars, plusieurs dizaines de milliers de personnes, dont des femmes et des enfants n’ayant pas la nationalité syrienne, ont été déplacées et conduites dans des camps et des sites informels dans le nord-est de la Syrie, à la suite de l’offensive menée par la coalition dirigée par les États-Unis et les FDS contre l’EI à Deir ez-Zor. Ces personnes déplacées ont été réparties dans au moins 10 camps et grands sites informels. En octobre, deux camps près de la frontière avec la Turquie ont été fermés en raison de l’offensive militaire menée dans le nord-est de la Syrie, et les personnes déplacées ont été transférées dans d’autres lieux. Le camp d’Al Hol, dans le gouvernorat de Deir ez-Zor, était celui qui accueillait le plus grand nombre de personnes déplacées : 68 000 personnes environ, dont une grande majorité de femmes et d’enfants. En raison des conditions humanitaires très difficiles à Al Hol, au moins 390 personnes déplacées sont mortes des suites d’une pneumonie, de déshydratation ou de malnutrition, selon la Commission d’enquête de l’ONU. Quelques États européens, africains et asiatiques ont rapatrié certains des enfants et des femmes faisant partie de leurs ressortissants.
Entre mars et septembre, quelque 18 787 personnes déplacées qui se trouvaient à Rukban ont quitté ce camp et rejoint Homs, Hama, Lattaquié, Damas, le gouvernorat de Rif Dimashq et d’autres endroits dont elles étaient originaires. Elles étaient près de 12 000 à continuer de vivre à Rukban dans des conditions humanitaires très difficiles, avec un accès limité à la nourriture et à d’autres produits de première nécessité, et sans possibilité d’obtenir des soins de santé ou des médicaments.
Peine de mort
La peine de mort était maintenue pour de nombreuses infractions. Les autorités ne communiquaient guère de détails concernant les sentences capitales prononcées, et aucune information n’était disponible sur les exécutions.
Notes
[1] Syrie. Preuves accablantes de crimes de guerre et d’autres violations commises par les forces turques et des groupes armés qui leur sont affiliés (communiqué de presse, 18 octobre 2019)
Messages : 6818 Date d'inscription : 12/05/2013 Age : 39
Sujet: Re: Syrie les vrais responsables du conflit Sam 7 Nov 2020 - 3:12
Bonsoir mes frères & sœurs Très intéressant cette interview par l'excellent Michel Collon. Il donne la parole à un des membres les plus influents de l’opposition du gouvernement syrien. On apprends des choses qui ne seront jamais dite dans les médias mainstreams préférant souligner de prétendue discorde ou de position intraitable de Al Assad envers eux. Mais la réalité est tout autre, et surtout bien plus complexe au vue du contexte particulier.
Interview du Ministre syrien de la réconciliation nationale Ali Haïdar 1/2 (VIDEO)
Michel Collon interroge Ali Haïdar, leader du parti social nationaliste syrien (opposition) et depuis 2011, ministre de la Réconciliation nationale. Ramener la paix en Syrie après des années de guerre? Le défi peut sembler titanesque, mais Ali Haïdar s’y attèle en tant que ministre de la Réconciliation nationale. Dans l’opposition, il était le leader du Parti nationaliste syrien. Il revient sur le contexte politique dans lequel la guerre est survenue, avec d’une part des mouvements qui manquaient d’espace pour s’exprimer et d’autre part, des puissances étrangères qui se sont immiscées en Syrie pour leurs propres intérêts. Ali Haïdar nous explique également en quoi consiste son travail pour panser les blessures laissées par la guerre.
Investig'Action
akasha
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Sujet: Re: Syrie les vrais responsables du conflit Mar 30 Mar 2021 - 17:27
Syrie : « Les gens en Europe commencent à douter des informations qu’ils reçoivent » - Majed Nehmé
Intervention de Majed Nehmé, lors de la conférence organisée par l'association Ahfad Ashtar à Damas, novembre 2018.
akasha
Messages : 6818 Date d'inscription : 12/05/2013 Age : 39
Sujet: Re: Syrie les vrais responsables du conflit Mar 20 Avr 2021 - 7:40
Michel Collon en Syrie : « L’opération Ben Laden continue sous d’autres formes »
Michel Collon explique comment les médias occidentaux traitent le terrorisme. Soit on nie leur existence, soit ils ont tout d’un coup l’air de tomber du ciel. Dans « Je suis ou je ne suis pas Charlie? », Michel Collon analysait l’opération Ben Laden qui avait permis à la CIA d’utiliser des terroristes pour combattre l’URSS en Afghanistan. Il explique que cette opération a continué en Syrie.
akasha
Messages : 6818 Date d'inscription : 12/05/2013 Age : 39
Sujet: Re: Syrie les vrais responsables du conflit Dim 6 Aoû 2023 - 7:40
Coucou ! Moyen-Orient, l'union sacrée contre les guerres néo-coloniales ! Renforcé par la victoire de al-Assad, cette force motrice stimule le monde arabe contre l'envahisseur atlantiste ! Cette vidéo vous est proposé par Terra Bellum !
Comment le Moyen-Orient veut mettre fin aux Guerres ?
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Sujet: Re: Syrie les vrais responsables du conflit