Messages : 6833 Date d'inscription : 12/05/2013 Age : 39
Sujet: La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne” Jeu 31 Juil 2014 - 7:35
Bonjour les gens , Je vous proposes se matin, une information qui n'est pas encore à cet heure, traduite en anglais. C'est grâce à l'effort de journalistes indépendants dynamique, et ayant à coeur de donner de la vraies informations. Ils font partie de l'équipe du très bon site d'information "Les Crises". (dont Akasha et moi vous proposes régulièrement de leur enquêtes). Bonne lecture.
La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne”
Voici en exclusivité, grâce à la mobilisation des lecteurs du blog (les-crises), la traduction du très violent communiqué du Ministre des Affaires étrangères de la Russie de ce jour (il a 5 heures, non encore disponible en anglais…).
Bravo “l’Europe, la paix” !
Il est évident qu’en prenant des sanctions infamantes et humiliantes sans des preuves solides envers un grand pays, on a de sérieux retours de bâtons. Surtout quand on se décide à imposer des sanctions visant à déstabiliser gravement son économie. (Et quel sens du timing juste 100 ans après…) Comme le souligne “Le Point” : ”Les sanctions concernant le secteur financier sont celles qui auront le plus de conséquences macroéconomiques, avec un risque accru pour la croissance et une pression à la baisse qui va se poursuivre sur le cours du rouble”, a estimé la société d’investissement VTB Capital.”
Ce billet inaugure donc une nouvelle catégorie après celle “Ukraine” depuis 5 mois : “Russie”…
30-07-2014
Commentaire du Ministère des Affaires étrangères de Russie en lien avec les nouvelles sanctions anti-russes, adoptées par l’Union européenne (Source)
Suite à la mise en place des sanctions antirusses du 29 juillet convenues par l’Union européenne, la Russie ne peut que constater l’absence évidente de volonté politique et de désir de cette Union à s’investir dans le règlement de la crise en Ukraine. L’UE, de son côté, ignore toujours aveuglément les causes du tragique développement des événements du Sud-Est de ce pays, où, dans le cadre de la prétendue « opération antiterroriste » du pouvoir de Kiev, des dizaines de citoyens pacifiques meurent chaque jour, et où des centaines de milliers d’habitants ont été contraints de devenir des réfugiés. Une région immense se trouve désormais au bord d’une catastrophe humanitaire de grande échelle.
L’ensemble des événements est en grande partie dû aux décisions irresponsables de l’Union européenne elle-même, qui se montre indulgente envers l’actuel gouvernement de Kiev. L’UE a en somme donné carte blanche à la « pacification » du pays, et démontre un lourd manque de scrupule politique en acceptant de facto de qualifier l’opération punitive de Kiev contre son propre peuple « d’approche modérée dans la conduite des opérations de rétablissement de la loi et de l’ordre ».
Nous avons honte pour l’Union européenne, qui après avoir longtemps cherché « à parler d’une seule voix », parle désormais de la voix de Washington et a pratiquement abandonné les valeurs européennes fondamentales, y compris la présomption d’innocence. La politique de l’UE n’est plus fondée sur des faits vérifiés mais s’écrit sous la dictée de Washington, entre deux visionnages de vidéos “Youtube” douteuses. Moscou est déçu par l’incapacité de l’UE à jouer son propre rôle dans la politique mondiale.
L’UE est apparemment prête à sacrifier son économie pour permettre la réalisation d’enjeux géopolitiques équivoques, contraires à ses intérêts. Les économies russe et celle de l’UE sont étroitement liées et la « troisième vague » de sanctions qu’entreprend Bruxelles sera aussi fortement ressentie en Europe qu’en Russie. Il faut cependant souligner le zèle avec lequel certains pays européens soutiennent cette politique, qui est inversement proportionnelle aux conséquences sur leur bien-être.
Les citoyens des États membres de l’UE savent-ils ce qui résultera de ces jeux en termes de pertes d’emplois et de gains commerciaux ? Nous tenons également à rappeler que des sanctions sectorielles sont en contradiction avec les normes de l’OMC.
Des mesures restrictives touchant les milieux financiers auront également des conséquences négatives pour les banques des États membres de l’Union européenne actives en Russie. Pourtant, certaines d’entre elles tirent à ce jour le plus grand profit de leurs filiales en activité dans notre pays.
Nous sommes consternés par la décision d’instaurer un embargo sur le commerce d’armes et d’équipements militaires avec la Russie. A la différence de Kiev pour qui, au contraire, ces limitations ont été levées dernièrement, la Russie ne prend pas part au conflit militaire.
Dans son empressement à introduire des sanctions, Bruxelles met de son propre chef des barrières à la collaboration avec la Russie, dans des domaines aussi cruciaux que l’énergie. Il s’agit là d’un mouvement irréfléchi et irresponsable qui aura pour conséquence une hausse des prix sur le marché européen de l’énergie.
Concernant les difficultés qui pourraient survenir dans certains secteurs de l’économie russe, elles seront assurément surmontées. L’efficacité et l’autosuffisance de notre économie s’en trouveront accrues.
Il va de soi que nous allons prendre en considération le comportement non constructif et non indépendant de l’Union européenne dans le futur développement de nos relations.
30 juillet 2014
Source: Les-Crises
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Dernière édition par akasha le Dim 14 Sep 2014 - 16:30, édité 1 fois
artifix
Messages : 1515 Date d'inscription : 10/11/2012 Age : 44
Sujet: Re: La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne” Jeu 31 Juil 2014 - 11:50
Et c'est parti pour les grincements de dents !
Aegis
Messages : 3107 Date d'inscription : 27/08/2012 Age : 40
Sujet: Re: La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne” Jeu 31 Juil 2014 - 12:23
Tiens, Poutine s'est trahi dans son discours (ça m'a surpris, pour ça que je l'ai noté, je m'attendais à une autre réaction de sa part).
Il fait appel au principe de présomption d'innocence, plutôt que de clamer son innocence. Il n'est pas non plus sur la défensive (justifier sa politique), mais il répond à l'agression par l'agression, autrement, dit, rhétoriquement parlant, il a l'attitude d'un coupable, qui cherche à créer un crime plus grand que le sien, par procédé d'amplification (Aristote, Rhétorique II, 18 et suivants).
Affaire à suivre, selon la réponse de l'UE et des USA.
akasha
Messages : 6833 Date d'inscription : 12/05/2013 Age : 39
Sujet: Re: La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne” Jeu 31 Juil 2014 - 12:44
Oui en effet...Sauf que se n'est pas une déclaration de Poutine, mais du ministère de l'intérieur..
C'est vraiment étrange cette propension à aller vers une escalade aussi dangereuse ? Il joue à quoi ?
information à mettre en corrélation avec l'autre exclusivité sur le tir de missiles balistiques !
Aegis
Messages : 3107 Date d'inscription : 27/08/2012 Age : 40
Sujet: Re: La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne” Jeu 31 Juil 2014 - 13:35
A voir en effet, on ne peut guère faire plus que d'attendre.
OSIRIS
Messages : 4965 Date d'inscription : 12/10/2012 Age : 53
Sujet: Re: La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne” Lun 4 Aoû 2014 - 17:53
Spoiler:
akasha a écrit:
Bonjour les gens , Je vous proposes se matin, une information qui n'est pas encore à cet heure, traduite en anglais. C'est grâce à l'effort de journalistes indépendants dynamique, et ayant à coeur de donner de la vraies informations. Ils font partie de l'équipe du très bon site d'information "Les Crises". (dont Akasha et moi vous proposes régulièrement de leur enquêtes). Bonne lecture.
....... ?
c'est donc orné qui poste avec la compte de akasha .
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Maintenant
Messages : 557 Date d'inscription : 28/04/2011
Sujet: Re: La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne” Lun 4 Aoû 2014 - 18:02
Modération : Et qu'est ce que ça peut faire ? Je te conseille vivement d'arrêter ta fixation sur orné et akasha, je te rappelle qu'il ne te reste qu'une barre et que notre patience est à bout.
Invité Invité
Sujet: Re: La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne” Mer 6 Aoû 2014 - 0:07
aegis, tu as dis que poutine s'est trahi, parce qu'il fait appel au principe de présomption d'innocence, plutôt que de clamer son innocence
c'est excuse moi de te le dire, une analyse qui ne vaut rien
poutine est en position de faiblesse dans l'échiquier mondial, il dirige un pays émergent, qui dépend du contexte économique mondial et donc la fed américaine garde un couteau sous sa gorge
il est en colère suite aux sanctions économiques impitoyables qui saignent cruellement la russie, mais n'a pas vraiment d'armes pour riposter qui ne puissent avoir comme effet indirect de freiner la croissance russe
mais j'ai le sentiment que la communauté internationale va finir par en avoir marre du jeu de dupe de l'empire, car les trucages sont de plus en plus durs à avaler
qui osera ouvrir sa gueule?
la russie a encore beaucoup d'alliés
Aegis
Messages : 3107 Date d'inscription : 27/08/2012 Age : 40
Sujet: Re: La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne” Mer 6 Aoû 2014 - 2:10
C'est une erreur. Quand on est innocent, on ne formule pas son propos comme cela a été fait. C'est une règle de base en matière de rhétorique, de droit et de logique d'éviter de laisser planer ce genre de tournures qui sonnent comme un indice de culpabilité. C'est surprenant à ce niveau de l'état. C'est tout.
orné
Messages : 5072 Date d'inscription : 11/06/2012 Age : 51 Localisation : UNIFIÉS CORPS, ÂME, MENTAL. LA TRINITÉ PARFAITE QUI REGARDE DANS LA MÊME DIRECTION, NE SE COMBAT PLUS MAIS RESTE SOLIDAIRE
Sujet: Re: La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne” Mer 6 Aoû 2014 - 5:18
akasha a écrit:
Oui en effet...Sauf que se n'est pas une déclaration de Poutine, mais du ministère de l'intérieur..
C'est vraiment étrange cette propension à aller vers une escalade aussi dangereuse ? Il joue à quoi ?
information à mettre en corrélation avec l'autre exclusivité sur le tir de missiles balistiques !
Pour la 2em fois, ce ne sont pas les déclarations de poutine. mais du ministère de l'intérieur, akasha vous l'avais déjà fais remarquer.
le site Les crises a dit :
Citation :
Voici en exclusivité, grâce à la mobilisation des lecteurs du blog (les-crises), la traduction du très violent communiqué du Ministre des Affaires étrangères de la Russie de ce jour (il a 5 heures, non encore disponible en anglais…).
puis dire que poutine est en position de faiblesse, me parais aléatoire, je dirai que c'est les Etats-Unis qui sont en mauvaise position, ils jouent la montre.
poutine le sait, D'ailleurs.
orné
Messages : 5072 Date d'inscription : 11/06/2012 Age : 51 Localisation : UNIFIÉS CORPS, ÂME, MENTAL. LA TRINITÉ PARFAITE QUI REGARDE DANS LA MÊME DIRECTION, NE SE COMBAT PLUS MAIS RESTE SOLIDAIRE
Sujet: Re: La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne” Dim 17 Aoû 2014 - 7:30
Bonjour, A l'heure ou l'union européenne c'est littéralement tiré une belle dans le pied en imposant autant de sanctions à la Russie. Et ce, sous l’impulsion des Etats-Unis, La Russie quand à elle s'organise, multiplie les collaboration et organise l'autarcie de son agriculture. Avec un pays ayant une telle superficie, peut aisément se le permettre, ils devraient quand même le savoir, non ? En tout les cas, l'Empire joue sur le rasoir du fil, et le pire c'est que l'UE est un peu le dindon de la farce ici, des larbins en quelques sorte. une victime consentante qui en heure se fera annexer. Se qu'il se passe c'est que l'Empire joue sur deux tableaux au moyens orient avec ISIS et en Ukraine avec le gouvernement nazi, qui dans les deux cas seront éliminer dès qu'ils n'auront plus de raison d'exister. On assistera encore à la technique du pompier pyromane.
Le début du basculement du monde
L’agression des Anglo-Saxons contre la Russie prend la forme d’une guerre financière et économique. Cependant Moscou se prépare aux hostilités armées en développant l’autarcie de son agriculture et en multipliant ses alliances. Pour Thierry Meyssan, après la création du califat au Levant, Washington devrait abattre une nouvelle carte en septembre à Saint-Petersbourg. La capacité de la Russie à préserver sa stabilité intérieure déterminera alors la suite des événements.
L’Organisation de coopération de Shanghai représentera, à partir de son élargissement probable en septembre 2014, 40 % de la population mondiale
L’offensive menée par les Anglos-Saxons (États-Unis, Royaume-Uni et Israël) pour dominer le monde se poursuit sur deux lignes simultanées : à la fois la création du « Moyen-Orient élargi » (Greater Middle East) en attaquant simultanément l’Irak, la Syrie, le Liban et la Palestine, et la séparation de la Russie de l’Union européenne à travers la crise qu’ils ont organisée en Ukraine.
Dans cette course de vitesse, il semble que Washington veuille imposer le dollar comme monnaie unique sur le marché du gaz, la source d’énergie du XXIe siècle, à la manière dont il l’a imposé sur le marché du pétrole [1].
Les médias occidentaux ne couvrent presque pas la guerre du Donbass et leur population ignore l’ampleur des combats, la présence des militaires US, le nombre des victimes civiles, la vague des réfugiés. Les médias occidentaux traitent par contre avec retard les événements au Maghreb et au Levant, mais en les présentant soit comme la résultante d’un prétendu « printemps arabe » (c’est-à-dire, en pratique, d’une prise de pouvoir par les Frères musulmans), soit comme l’effet destructeur d’une civilisation violente en soi. Plus que jamais, il serait nécessaire de venir en aide à des arabes incapables de vivre paisiblement en l’absence de colons occidentaux.
La Russie est aujourd’hui la principale puissance capable de conduire la Résistance à l’impérialisme anglo-saxon. Elle dispose de trois outils : les BRICS, une alliance de rivaux économiques qui savent ne pouvoir grandir qu’avec les autres, l’Organisation de coopération de Shanghai, une alliance stratégique avec la Chine pour stabiliser l’Asie centrale, et enfin l’Organisation du Traité de sécurité collective, une alliance militaire d’anciens États soviétiques.
Les dirigeants des BRICS : Dilma Rousseff (Brésil), Vladimir Poutine (Russie), Narendra Modi (Inde), Xi Jinping (Chine) et Jacob Zuma (Afrique du Sud)
Au sommet de Fortaleza (Brésil), qui s’est tenu du 14 au 16 juillet, les BRICS ont franchi le pas en annonçant la création d’un Fonds de réserve monétaire (principalement chinois) et d’une Banque BRICS, comme alternatives au Fonds monétaire international et à la Banque mondiale, donc au système-dollar [2].
Avant même cette annonce, les Anglo-Saxons avaient mis en place leur réponse : la transformation du réseau terroriste Al-Qaïda en un califat afin de préparer des troubles parmi toutes les populations musulmanes de Russie et de Chine [3].
Ils ont poursuivi leur offensive en Syrie et débordé à la fois en Irak et au Liban. Ils ont par contre échoué à expulser une partie des Palestiniens vers l’Égypte et à déstabiliser plus profondément encore la région. Enfin, ils se tiennent à l’écart de l’Iran pour donner au président Hassan Rohani la chance d’affaiblir le courant anti-impérialiste des khomeinistes.
Deux jours après l’annonce des BRICS, les États-Unis ont accusé la Russie d’avoir détruit le vol MH17 de Malaysia Airlines au-dessus du Donbass, tuant 298 personnes. Sur cette base, purement arbitraire, ils ont imposé aux Européens d’entrer en guerre économique contre la Russie. Se plaçant comme un tribunal, le Conseil de l’Union européenne, a jugé et condamné la Russie, sans la moindre preuve et sans lui donner l’occasion de se défendre. Il a promulgué des « sanctions » contre son système financier.
Consciente que les dirigeants européens ne travaillent pas pour les intérêts de leurs peuples, mais pour ceux des Anglo-Saxons, la Russie a rongé son frein et s’est interdite jusqu’à présent d’entrer en guerre en Ukraine. Elle soutient en armes et en renseignements les insurgés, et accueille plus de 500 000 réfugiés, mais s’abstient d’envoyer des troupes et d’entrer dans l’engrenage. Il est probable qu’elle n’interviendra pas avant que la grande majorité des Ukrainiens ne se révolte contre le président Petro Porochenko, quitte à n’entrer dans le pays qu’après la chute de la République populaire de Donetsk.
Face à la guerre économique, Moscou a choisi de répondre par des mesures similaires, mais concernant l’agriculture et non pas les finances. Deux considérations ont guidé ce choix : d’abord, à court terme, les autres BRICS peuvent pallier aux conséquences des prétendues « sanctions » ; d’autre part, à moyen et long terme, la Russie se prépare à la guerre et entend reconstituer complètement son agriculture pour pouvoir vivre en autarcie.
En outre, les Anglo-Saxons ont prévu de paralyser la Russie de l’intérieur. D’abord en activant, via l’Émirat islamique (ÉI), des groupes terroristes au sein de sa population musulmane, puis en organisant une contestation médiatique lors des élections municipales du 14 septembre. Des sommes d’argent considérables ont été apportées à tous les candidats de l’opposition dans la trentaine de grandes villes concernées, tandis qu’au moins 50 000 agitateurs ukrainiens, mêlés aux réfugiés, sont en train de se regrouper à Saint-Petersbourg. La plupart d’entre eux ont la double nationalité russe. Il s’agit à l’évidence de reproduire en province les manifestations qui ont suivi à Moscou les élections de décembre 2011 - la violence en plus - ; et d’engager le pays dans un processus de révolution colorée auquel une partie des fonctionnaires et de la classe dirigeante est favorable.
Vers une révolution colorée en Russie ?
Evgueni Fedorov Alexeyevich, diplômé en génie militaire et ancien combattant en Afghanistan a exercé de nombreuses fonctions dans les domaines du budget, de l’économie et de la fiscalité au sein de (...)
Pour ce faire, Washington a nommé un nouvel ambassadeur en Russie, John Tefft, qui avait préparé la « révolution des roses » en Géorgie et le coup d’État en Ukraine.
Il importera pour le président Vladimir Poutine de pouvoir faire confiance à son Premier ministre, Dmitry Medvedev, que Washington espérait recruter pour le renverser.
Narendra Modi
Considérant l’imminence du danger, Moscou serait parvenu à convaincre Pékin d’accepter l’adhésion de l’Inde contre celle de l’Iran (mais aussi celles du Pakistan et de la Mongolie) à l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS). La décision devrait être rendue publique lors du sommet prévu à Douchambé (Tajikistan) les 12 et 13 septembre. Elle devrait mettre un terme au conflit qui oppose depuis des siècles l’Inde et la Chine et les engager dans une coopération militaire.
Ce retournement, s’il est confirmé, terminerait également la lune de miel entre New Delhi et Washington, qui espérait distancier l’Inde de la Russie en lui donnant accès notamment à des technologies nucléaires. L’adhésion de New Dehli est aussi un pari sur la sincérité de son nouveau Premier ministre, Narendra Modi, alors que pèse sur lui le soupçon d’avoir encouragé des violences anti-musulmanes, en 2002, au Gujarat dont il était le ministre-chef.
Ayatollah Ali Khamenei
En outre, l’adhésion de l’Iran, qui représente une provocation face à Washington, devrait apporter à l’OCS une connaissance précise des mouvements jihadistes et des moyens de les contrer. Là encore, si elle était confirmée, elle réduirait la volonté iranienne de négocier une pause avec le « Grand Satan » qui l’avait conduit à élire cheik Hassan Rohani à la présidence. Ce serait un pari sur l’autorité du Guide suprême de la Révolution islamique, l’ayatollah Ali Khamenei.
De fait ces adhésions marqueraient le début du basculement du monde de l’Occident vers l’Orient [4] Reste que cette évolution doit être protégée militairement. C’est le rôle de l’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC), constituée autour de la Russie, mais dont la Chine ne fait pas partie. À la différence de l’Otan, cette organisation est une alliance classique, compatible avec la Charte des Nations unies puisque chaque membre conserve le choix d’en sortir s’il le veut. C’est donc en s’appuyant sur cette liberté que Washington a tenté, au cours des derniers mois, d’en acheter certains membres, notamment l’Arménie. Cependant, la situation chaotique en Ukraine semble avoir refroidi ceux qui y rêvaient d’une « protection » états-unienne.
La tension devrait donc s’accroître dans les prochaines semaines.
Notes
1] « Qu’ont en commun les guerres en Ukraine, à Gaza, en Syrie et en Libye ? », par Alfredo Jalife-Rahme, Traduction Arnaud Bréart, La Jornada (Mexique), Réseau Voltaire, 7 août 2014.
[2] « Vers une nouvelle architecture financière », par Ariel Noyola Rodríguez, Réseau Voltaire, 1er juillet 2014. "Sixth BRICS Summit : Fortaleza Declaration and Action Plan", Voltaire Network, 16 July 2014.
[3] « Un djihad mondial contre les BRICS ? », par Alfredo Jalife-Rahme, Traduction Arnaud Bréart, La Jornada (México), Réseau Voltaire, 18 juillet 2014.
[4] "Russia and China in the Balance of the Middle East : Syria and other countries", by Imad Fawzi Shueibi, Voltaire Network, 27 January 2012.
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Petit florilège de contre-vérités anti-russe, où un exemple de propagande à la française
Il faut taper sur la Russie, et chaque action de sa part, chaque mouvement, chaque décision doit être critiquée puisqu’elle représente l’ennemie de la démocratie, de la paix, du monde en général, et bien plus encore… Ça, c’est ce que nous sommes censés penser suivant les médias ou les politiques. Une des attaques contre Poutine et la Russie a eu lieu récemment dans Le Figaro, et comme les autres, elle est relativement aisée à démonter, il suffit de chercher un peu, de s’informer, même si certains des arguments présentés ici peuvent paraître plus ou moins discutables… Quand aux principaux critiques que sont les USA et l’UE vis-à-vis de la Russie, c’est quand même l’hôpital qui se fout de la charité…
« La Russie a une économie plus libre que la France sur deux points : le droit du travail et la fiscalité. C’est sans doute pour cela que le chômage russe est deux fois plus faible que le taux de chômage français ! » Le 1er avril est au Portugal le jour du mensonge. Mais Pierre Avril pratique le mensonge par action et par omission toute l’année lorsqu’il s’agit de la Russie. Dans son article du Figaro du 8 juillet, « Poutine et les patriotes russes », nous avons repéré les contre-vérités qui suivent.
- « L’économie russe est au bord de la récession. » Mais l’auteur se garde bien de dire que c’est à cause de l’Europe en récession, principal partenaire commercial de la Russie. Il ment par omission en ne disant pas à son lecteur que le niveau de vie a plus que doublé en dix ans !
- « Chaque semaine, le code pénal s’enrichit de nouvelles lois répressives. » Mais l’auteur se garde bien de les nommer : chaque semaine ? J’ai été 13 ans parlementaire et cela me paraît impossible de faire voter un changement de code pénal chaque semaine à un parlement, quel que soit le pays. C’est se moquer du lecteur que d’écrire cela !
- « Le pays reste toujours plus dépendant de ses matières premières. » Des chiffres ! Où sont-ils ? Selon l’ONU, pas spécialement poutinienne, le poids du pétrole et du gaz dans le produit national russe serait de 15% (contre 40% pour l’Arabie Saoudite) : on est dans l’exagération « marseillaise » !
- « La corruption s’épanouit. » Elle existe (mais en France aussi !) ; sur quoi affirmer qu’elle s’épanouit ? Je pense qu’elle est moins forte que sous Eltsine. Pas un mot sur la législation anti-corruption votée grâce à Poutine à la Douma !
- « Les tares d’un système créé par Poutine. » Poutine a tout créé ? Je pensais que, comme tout chef d’État, il avait hérité de la situation laissée par son prédécesseur !
- « 86% de Russes approuvent Poutine. » L’auteur suggère que ce sont 86% de crétins atteints de « bouffées d’optimisme ». Monsieur Avril, lui seul, est lucide : bonjour l’humilité !
- « La société russe, très conservatrice, a salué la loi punissant la propagande de l’homosexualité. » M. Avril oublie exprès de dire que cela vise la propagande auprès des enfants uniquement ! Belle malhonnêteté, une fois encore !
- « Dans la plus pure tradition soviétique, des figures autrefois réputées pour leur indépendance comme le cinéaste Pavel Louguine ont signé des lettres de soutien au chef du Kremlin. » M. Avril veut absolument faire croire que la Russie de Poutine continue l’Union soviétique ! Les quelque 2000 entrepreneurs français qui travaillent en Russie pourraient attester du contraire !
- Les Russes se disent «patriotes». Où est le crime ? Mon père, officier de marine qui a commencé sa carrière sous la IIIe République, membre du Parti radical et résistant du réseau Combat, était patriote ! Et alors ? M. Avril aurait certes pu lui reprocher d’avoir été l’allié de Staline puisqu’il combattait Hitler !
- « L’ambiance de ce banquet patriotique était surréaliste. Dans les vapeurs d’alcool alternaient parades militaires et spectacles pop ou kitch. » On voit bien le mépris du peuple pour l’oligarque qu’est M. Avril ! Vapeurs d’alcool ? Vous croyez qu’on ne buvait pas de vin dans les banquets républicains français ?
- « Les résultats des sondages (pro Poutine) témoignent du fait que notre société est malade », juge l’écrivain anti-soviétique Lev Rubinstein cité avec admiration par Pierre Avril. Ce monsieur voudrait envoyer le peuple russe tout entier dans des asiles psychiatriques ?
- « Le vocabulaire évoque les sombres heures de l’ère stalinienne » puisqu’on parle de « traîtres à la patrie » : Avec ce genre d’amalgames, les discours de Clemenceau et de la IIIe République étaient tous staliniens, ceux de De Gaulle en tête !
- « Les gens se soumettront à cette cure de patriotisme forcé tant que les gamelles seront pleines. » L’auteur ment car où est le côté « forcé » sinon dans ses fantasmes ? De plus, il ignore l’histoire, car en période de pauvreté le patriotisme est plus fort que lorsque la richesse coule à flots : « Les pauvres n’ont que la patrie », disait justement Jean Jaurès !
- « Derrière le patriote russe se cache le contribuable de plus en plus réticent. » On croit rêver ! Le total des prélèvements obligatoires en Russie atteint 35% du PNB contre plus de 50% en France ! L’impôt sur le revenu est une flat tax (impôt à taux unique) de 13%. La très peu poutinienne « Heritage Foundation » de Washington établit chaque année un classement des pays avec un index des libertés ; selon elle, la Russie a une économie plus libre que la France sur deux points : le droit du travail et la fiscalité. C’est sans doute pour cela que le chômage russe est deux fois plus faible que le taux de chômage français !
Avril à Moscou, ce n’est pas « Tintin au pays des Soviets » car il n’y a plus d’Union soviétique mais c’est plutôt Philippe Henriot (secrétaire d’État à la propagande sous Vichy) au bord de la Moskova ! La propagande anti-russe bat son plein et nous rappelle en effet des pages sombres de notre histoire !
Source: Polemia via Sott.net
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Liens connexes : Les gouvernements européens sont des prostituées
De plus en plus de pays exigent une indemnisation de l’UE suite aux sanctions russes
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laloy
Messages : 340 Date d'inscription : 01/03/2013 Age : 46
Sujet: Re: La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne” Mar 19 Aoû 2014 - 6:09
J'aimerai bien avoir ce genre de dictateur en France
akasha
Messages : 6833 Date d'inscription : 12/05/2013 Age : 39
Sujet: Re: La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne” Jeu 21 Aoû 2014 - 4:42
Boooonjour les zamis
Je vous proposes d'écouter un monsieur qui a de la suite dans les idées Et expose sans langue de bois la situation actuelle entre les différents protagoniste de la crise ukrainienne ! Une bonne écoute
Enorme! Un intervenant balance tout sur les USA et l'UE en plein directe de France24
En pleine émission sur les sanctions russes, Xavier MOREAU entrepreneur et rédacteur pour Realpolitik TV balance un secret de polichinelle que très peu de médias ont osé dévoiler au grand public: la construction européenne a été officiellement financé par... les Etats-Unis.
A lire: https://www.upr.fr/actualite/europe/l...
Sortons de l'UE, de l'OTAN et de l'Euro: https://www.upr.fr/
Merci à la chaîne de GERONIMO Guu ji ya pour la seconde partie de cette vidéo : https://www.youtube.com/channel/UCjY0n...
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Aegis
Messages : 3107 Date d'inscription : 27/08/2012 Age : 40
Sujet: Re: La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne” Sam 23 Aoû 2014 - 14:46
C'est pour ça que les tenants et aboutissants du plan Marshall sont enseignés dans toutes les écoles de la République (je parle pour la France, peut-être qu'en Belgique c'est différent, mais j'ai un doute) ? Je veux dire par là, que c'est justement un secret pour personne, et que c'est tellement su et reconnu que cela figure dans n'importe quel manuel d'Histoire qui traite de la période.
Il n'y a pas que les médias comme sources d'information.
A propos, que disent les médias de l'époque sur le plan Marshall ? Il semblerait, documents télévisuels à l'appui que l'information ait été largement diffusée à l'époque : on note ainsi un célèbre discours à Harvard le 5 juin 1947.
On peut par exemple trouver ce discours là ici.
On trouve aussi dans les médias belges plus modernes ceci.
Il me semble difficile d'affirmer que cela fut un secret que l'on a cherché à faire taire, ou dont on parle peu, alors que c'est quelque chose qui constitue la base même de l'Europe contemporaine... Quelle utilité, sérieusement, d'aller plaider sur cela pour jeter du discrédit, ou que sais-je encore, alors que c'est su, connu, et reconnu de tous ?
Cela dit, il est vrai que bon nombre de personnes l'ignorent, et la raison en est très simple : ils ne s'intéressent qu'à l'Histoire de façon superficielle. S'ils avaient pris soin d'être attentifs, ils n'auraient pas eu cette surprise... qui ne tient qu'à leur ignorance. Et toujours à cause de cette ignorance, il est très facile d'aller crier au scandale a posteriori, bien entendu.
En conclusion, ce monsieur a assurément de la suite dans les idées, et un certain culot pour venir sortir cela à la télévision, mais il est certain aussi qu'il prend son auditoire pour des pigeons, et il n'a pas entièrement tort, hélas, dans une certaine mesure. Propagande, quand tu nous tiens...
akasha
Messages : 6833 Date d'inscription : 12/05/2013 Age : 39
Sujet: Re: La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne” Sam 23 Aoû 2014 - 16:02
Aegis a écrit:
En conclusion, ce monsieur a assurément de la suite dans les idées, et un certain culot pour venir sortir cela à la télévision, mais il est certain aussi qu'il prend son auditoire pour des pigeons, et il n'a pas entièrement tort, hélas, dans une certaine mesure. Propagande, quand tu nous tiens...
Ce n'est pas de la propagande, c'est enseigner à des gens qui savent pas....
C'est pas parce-que toi tu sais tout, que c'est le cas de tout le monde...Il me semble déjà t'avoir dit- que je ne poste pas pour les membres mais pour ceux qui viennent lire le forum..Qui sont curieux et qui ont envie de s'instruire. Une fois que tu est dans le bain, par après tu cherches par toi même...Mais au début, il est bien d'avoir une source de qualité, les autodidactes passent tous par là.
Donc de se fait des personnages comme se monsieur et tant et tant d'autres sont intéressant à plus d'un titre ! La propagande n'a absolument rien avoir là dedant...De puis quand instruire les gens est devenu propagande ? Tu te crois dans le 3éme Reich ?
Aegis
Messages : 3107 Date d'inscription : 27/08/2012 Age : 40
Sujet: Re: La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne” Dim 24 Aoû 2014 - 0:10
Les gens qui ne le savent pas (et qui se scandalisent comme des vierges effarouchées) ? C'est leur problème, ils devraient le savoir. Cela fait presque 70 ans que cela a été signé, et cela est régulièrement enseigné. S'ils ne le savent pas, c'est qu'ils ont manifestement manqué d'assiduité. C'est donc inutile de venir se plaindre qu'on leur ai caché la vérité : c'était sous leurs yeux depuis le départ.
Là où réside la propagande, et tu l'apprendras peut-être un jour, c'est dans la façon de présenter les choses. Et c'est dans ce genre de présentations que commence l'endoctrinement du type de celui du Reich. J'imagine que c'est un détail qui a pu t'échapper, et je ne t'en tiendrai pas rigueur.
Il suffisait de faire comme je l'ai fait : donner les liens directs vers les fameuses déclarations, et le contenu de ce fameux plan. Il n'y a pas davantage à digresser.
Ce n'est pas faute de dire, assez régulièrement, qu'il s'agit d'un problème de méthode dans l'utilisation des sources disponibles. Cela vaut pour toi, et pour Orné. Mais il faut toujours que vous preniez ça de manière égocentrique, comme si cela était un motif suffisant d'attaques personnelles, là où c'est une simple question de méthode... J'imagine aussi qu'il faut bien que jeunesse se passe.
orné
Messages : 5072 Date d'inscription : 11/06/2012 Age : 51 Localisation : UNIFIÉS CORPS, ÂME, MENTAL. LA TRINITÉ PARFAITE QUI REGARDE DANS LA MÊME DIRECTION, NE SE COMBAT PLUS MAIS RESTE SOLIDAIRE
Sujet: Re: La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne” Mar 26 Aoû 2014 - 17:27
Bonsoir, Il y a une énorme différence entre faire de la propagande et dénoncer de la propagande. Il est évident que l'UE joue à un jeu qu'il ne maitrise pas, et sous la houlette des américains. C'est clairement la Russie qui en ai victime, ils sont donc dans la position défensive. Il est normal qu'ils vont protéger leur intérêts. De plus les dommages collatérales de cette politique (celle de l'UE). retombent encore sur les mêmes. l'économie est déjà balbutiante, n'est-il pas inconscient de se montrer aussi intraitable quand on en a clairement pas les moyens ? La question reste posée. En tout les cas, en matière de médias mainstream, cela commence tout doucement à bouger (il est temps !), j'ai sur le sujet Ukraine, posté un article de Paris Match relayé par "les Crises" sur la vraie situation en Ukraine sur la question du génocide en court. Et c'est avec un réel plaisir que je ne manque pas de le souligner, se qui est juste est juste. Ainsi d'autres médias soulignent avec la même opiniâtreté les conséquences réelles de la politique européenne envers la Russie, il s'agit ici de 'la libre Belgique" Il faut souligné que certains médias belge ont encore plus ou moins les coudées franches. Je penses notamment au journal de la RTBF qui à défaut d'être totalement impartiale, proposes quand même un journal digne d’intérêt. Je vous proposes donc la lecture du dit article :
Les dirigeants européens basculent dans le fanatisme antirusse, par Francis Briquemont
Voici une très intéressante série de vues de Francis Briquemont, le général belge qui commanda la FORPRONU en Bosnie en 1993-1994 (qui a donc 79 ans actuellement…) [NB : si quelqu'un a son contact, ça m'intéresse...].
Pour les plus jeunes, vous trouverez ici son coup de gueule qu’il avait écrit en 1994 quand il avait été rappelé pour avoir critiqué l’ONU : Bosnie : le “j’accuse” d’un général humilié Bosnie : le “j’accuse” d’un général humilié
On y lira par exemple :
“Récemment, un sondage a révélé que 63% de la population belge était favorable à une intervention aérienne en Bosnie. La question était mal posée. Il aurait fallu demander aux familles: si vous aviez un fils de 20 ans, à Sarajevo, avec un casque bleu sur la tête, seriez-vous favorable à un raid aérien sur les batteries serbes ? Lorsque j’entends Bernard-Henri Lévy prétendre que quelques avions suffiraient à régler la situation, je deviens fou! C’est grave quand un intellectuel se prend pour un expert militaire. C’est encore plus grave lorsqu’il parade dans la ville assiégée, qu’il cite le général de Gaulle à tout va et que les habitants de Sarajevo le prennent pour le Messie. [...]
Il n’y a pas, d’un côté, les bons, de l’autre, les méchants. C’est une guerre à trois. Une guerre tournante. Les alliances se font et se défont en fonction des rapports de forces dans chaque région. Dès qu’un parti – serbe, croate ou musulman bosniaque – devient trop fort, les deux autres s’unissent contre lui. Il faut en finir avec l’antiserbisme primaire véhiculé par quelques intellos en goguette.”
La guerre, c’est toujours plus intéressant quand ceux qui la font en parlent…
En lien, ce papier de Daniel Salvatore Schiffer dans Marianne en 2009 : Serbie et Bosnie: et si le méchant n’était pas celui qu’on croit ?, où l'on lit :
“La Bosnie, tout d’abord, celle-là même que ne cessèrent d’encenser au prix de mensonges souvent éhontés, en voulant nous la présenter comme un modèle de société multiculturelle et pluriethnique, quelques-uns de nos intellectuels les plus médiatisés, au premier rang desquels émerge un imposteur de taille : Bernard-Henri Lévy. Je me souviens, en particulier, de la manière, aussi partisane qu’effrontée, dont ce grand mystificateur s’évertua, durant toutes ces années de guerre et contre le sens de la vérité elle-même, à glorifier les soi-disant mérites de son idole politique d’alors : Alija Izetbegovic, premier Président de la Bosnie indépendante, mais, surtout, fondamentaliste musulman dont la tristement célèbre « Déclaration Islamique », publiée à Sarajevo en 1970, affirme textuellement, niant là les valeurs de nos sociétés laïques, qu’ « il n’y a pas de paix ni de coexistence entre la religion islamique et les institutions sociales et politiques non islamiques ». ” [Lire ici cette édifiante déclaration]
Intéressant de voir la même propagande par les mêmes personnes 20 ans plus tard…
Bref, retour sur 3 billets sur l’Ukraine publiés cette année par le général Briquemont (merci de me les avoir signalés)
9 avril 2014, Crimée : offerte à Poutine sur un plateau d’argent
Les cris d’orfraie des dirigeants occidentaux à propos de cette “attitude insupportable” de la Russie, “ce référendum illégal”, masquent leurs fautes d’appréciation et bourdes. Inventaire. La gestion de la crise ukrainienne par les Occidentaux laisse perplexe. La gestion d’une crise ou d’un conflit se traduit en fait par une série d’actions et/ou réactions résultant d’une analyse rationnelle de la situation. Comme dans toute stratégie opérationnelle, un des principes de base à respecter est le maintien de sa liberté d’action. Concrètement cela signifie connaître ses possibilités d’action et être capable d’apprécier et prévoir celles de son adversaire.
Que s’est-il passé en Ukraine ? La moitié occidentale du pays, proeuropéenne, s’est révoltée contre le pouvoir en place, incarné par un président et un gouvernement pro-russe refusant un rapprochement politique avec l’UE, et contre la corruption généralisée caractéristique de cet Etat. Initialement, cette révolte s’est déroulée dans l’indifférence de la partie orientale du pays plutôt pro-russe et surtout russophone mais cette indifférence s’est vite transformée en hostilité envers les révoltés de Kiev, dont l’attitude était de plus en plus anti-russe.
Choqués par la violence croissante des événements de Kiev, les dirigeants européens ont pris fait et cause pour les révolutionnaires de Kiev sans trop se soucier des réactions de la Russie; provoqué la fuite de Ianoukovitch et considéré, un peu naïvement peut-être, le gouvernement provisoire comme celui de “toute” l’Ukraine. Chacun appréciera comme il veut la composition et la légitimité de ce gouvernement ou la manière de réagir de l’UE, mais cette reconnaissance immédiate et très médiatique du gouvernement de Kiev est une erreur d’appréciation politique de l’UE qui a permis à Vladimir Poutine, digne héritier des tsars, de (re) prendre l’initiative dans la gestion de la crise.
Si, dès le début de la révolte populaire à Kiev, les Européens s’étaient penchés (un peu) sur la carte de la Russie et de ses confins et s’étaient souvenus de l’histoire de la Russie depuis la fin, humiliante pour elle, de l’URSS, ils auraient conclu que l’Ukraine n’était pas un pays comme les autres et que, pour autant que la stabilité en Europe soit un objectif stratégique important pour l’UE, il était utile d’organiser, au plus vite, un sommet UE-Russie pour parler sereinement de l’Ukraine. Au lieu de cela, les dirigeants européens ont snobé Vladimir Poutine en refusant d’assister à l’ouverture des Jeux de Sotchi – occasion rêvée pour des contacts discrets – et, erreur plus grave “oublié”, que les révoltés de Kiev ne représentaient que la moitié ouest de l’Ukraine. Si, Herman Van Rompuy et Catherine Ashton avaient pu, au début de l’année, rencontrer Vladimir Poutine pour lui expliquer que l’UE était prête à participer au développement de l’Ukraine mais qu’il n’était pas question d’en faire un membre de l’UE et, encore moins, de l’Otan, on aurait pu peut-être éviter la crise actuelle.
Toujours est-il que le gouvernement provisoire ukrainien a aussi commis d’emblée la bourde politique de vouloir supprimer l’usage de la langue russe comme deuxième langue. Vladimir Poutine n’en demandait pas tant pour d’une part, entretenir l’agitation anti-Kiev à l’Est de l’Ukraine et d’autre part, pour régler en quelques jours le retour de la Crimée dans le giron russe et ce, à la stupéfaction (feinte ?) des Occidentaux; cette Crimée, terre russe depuis des siècles, rattachée à l’Ukraine alors au sein de l’URSS par “erreur stratégique”, et plus encore, siège de la plus importante base militaire russe dans le sud avec son accès à la Méditerranée.
Les cris d’orfraie des dirigeants occidentaux à propos de cette “annexion par la force”, cette “attitude insupportable”, “ce référendum illégal” sont sans doute proférés maintenant pour masquer la faiblesse de leur appréciation depuis le début de la crise. C’est aussi faire semblant d’oublier que les traités, les accords, les règles du jeu international, le respect des droits des humains, etc., se sont toujours plus ou moins adaptés à la stratégie militaire ou économique des Etats (des “Grands” certainement) et non l’inverse. Sans renvoyer aux calendes grecques, les Occidentaux peuvent aussi se rappeler certains épisodes peu légaux de la dislocation de l’ex-Yougoslavie; le déclenchement “illégal” de la guerre en Irak pour un faux prétexte de surcroît; les paroles de Margaret Albright, la secrétaire d’Etat américaine, déclarant un jour : si l’Onu est d’accord avec nous, tant mieux, si elle ne l’est pas tant pis; oublier aussi la manière dont les Occidentaux ont interprété la résolution du conseil de sécurité concernant l’intervention en Libye. Pau Guth écrivait non sans humour : “Regardez la carte du monde : on y joue à bureaux fermés la fable du loup et l’agneau” (1). En stratégie, il y a peu de place pour les naïfs ou les âmes sensibles.
Le sort de la Crimée étant réglé et irréversible, que pourrait-on faire maintenant pour calmer la situation ? Barack Obama, allergique à toute intervention militaire, et Vladimir Poutine semblent reprendre le problème ukrainien en main. Le premier dont les priorités stratégiques restent le Pacifique, la prolifération nucléaire (Iran, etc.) et un accord entre Israël et la Palestine, est venu dire à Bruxelles lors d’une visite dont la démesure n’a eu d’égale que la brièveté : 1°/ Au sein de l’Otan, les Européens devraient faire un effort dans le domaine de la défense; 2°/ Il faut envisager des sanctions économiques (sévères ?) si la Russie poursuit son agression contre l’Ukraine; 3°/ Pour ne plus trop dépendre du gaz soviétique, vous, les Européens, pourrez bientôt acheter du gaz de schiste américain; pour cela, signons au plus vite le traité de commerce transatlantique en discussion aujourd’hui. Bien joué en peu de temps !
Quant à Vladimir Poutine, il peut se permettre d’attendre car il n’a vraiment aucun intérêt à provoquer le déclenchement de sanctions économiques que personne en Europe ne souhaite d’ailleurs.
Tout le monde va sans doute patienter jusqu’aux résultats des élections prévues en Ukraine dans les prochains mois avec l’espoir qu’un modéré soit élu président et qu’un gouvernement d’union (vraiment) national soit formé. Si ce scénario se réalise, l’UE (nouvelle commission) et la Russie pourraient envisager plus sereinement le développement et la place de l’Ukraine sur l’échiquier européen. Assez rapidement, la Russie pourrait reprendre sa place au sein du G8 car, en stratégie, on ne peut faire la paix qu’avec son adversaire. Et l’UE pourrait, mais j’en doute, tirer, de l’épisode ukrainien, les leçons de sa faiblesse chronique, politique et… militaire.
Il est quand même décevant de constater que l’UE, cinq cents millions d’habitants, est incapable de résoudre seule un problème européen avec la Russie parce qu’elle n’a aucune stratégie commune acceptée par ses Etats membres. Une première décision souhaitable à prendre au sein de l’UE serait d’arrêter ce concept de l’élargissement permanent et son corollaire, l’adhésion à l’Otan. Car amener l’Otan à Kiev, ce serait refaire l’erreur de Nikita Kroutchev qui, il y a cinquante ans, voulait faire de Cuba une annexe nucléaire de l’URSS. A l’époque, on a frôlé la catastrophe nucléaire; une façon comme une autre sans doute, de régler le problème du réchauffement climatique !
Francis Briquemont
(1) Dans : “Lettre ouverte aux futurs illettrés”, Livre de poche n°5561
Source : La Libre.be
20 mai 2014, De l’Ukraine aux élections européennes
Notre Occident, toujours aussi préoccupé de lui-même, se croirait volontiers de nos jours universel.” J. Gernet (1)
Le chaos s’installe en Ukraine. Récemment, nous avons évoqué cette crise (2) et chaque jour nous nous demandons encore comment le gouvernement (?) de Kiev et les Occidentaux ont pu commettre autant d’erreurs d’appréciation dans la gestion de cette crise. Sauf, bien entendu, si le but poursuivi était de provoquer un conflit avec la Russie.
Aujourd’hui, les déclarations très médiatisées de Barack Obama ou de John Kerry – l’UE étant sur la touche – font penser “au matraquage” bien organisé des opinions publiques pour justifier la guerre en Irak (2003) et ce, dans la tradition de “la stratégie du shérif” c.-à-d. d’un côté : un affreux, Vladimir Poutine et la Russie; et de l’autre : le bon, le gouvernement de Kiev et l’Occident !
Mais en fait, qui a d’abord déstabilisé l’Ukraine à la fin de 2013 ? Est-ce Vladimir Poutine ou les révolutionnaires de Kiev ? Comment ces derniers, évaluant mal la situation économique et… communautaire de leur pays et plus mal encore sa situation géopolitique dans le cadre européen, ont-ils pu croire qu’en criant “Vive l’Europe” les Occidentaux allaient intervenir – comment et avec qui d’ailleurs ? – et mettre Vladimir Poutine devant le fait accompli.
Qui a provoqué les émeutes sanglantes à Kiev qui ont précipité la chute de Viktor Ianoukovitch ? Des pro-Russes peut-être ou cette milice d’extrême droite pro-gouvernement rebelle, composée sans doute d’enfants de chœur, et décorant les murs de leur poste de commandement des croix gammées de sinistre mémoire.
Que sont allés faire exactement ces ministres des Affaires étrangères européens dans le chaudron de Kiev ? Ignoraient-ils à ce point “L’Histoire de la Russie et de son empire” (3) pour se mêler aussi imprudemment d’un problème russo-polono-ukrainien qui remonte à plusieurs siècles et n’a jamais été tout à fait résolu ?
Quand J. Kerry prétend que la Russie modifie “l’architecture de la sécurité en Europe”, croit-il vraiment ce qu’il dit ? Quel pays de l’Otan ou de l’UE a été ou est menacé par Vladimir Poutine ? N’est-ce pas plutôt John Kerry qui, en affirmant que “chaque parcelle du territoire de l’Otan sera défendue” , entend sans doute redonner un peu de souffle à l’Alliance et… inciter les Européens à dépenser plus pour leur sécurité ! En déployant quelques avions et un peu d’infanterie dans les pays Otan de l’Est, ou quelques navires dans les eaux internationales, l’Otan se livre à de la gesticulation opérationnelle. Hubert Védrine, l’ancien ministre français des Affaires étrangères disait non sans humour : “Avec la Crimée, l’Otan a retrouvé un ennemi, la Russie.”
Quand Barack Obama, bien ennuyé peut-être, préconise des sanctions de plus en plus sévères contre la Russie – mais dont les Européens se méfient car ils seront les seuls à en subir les dommages collatéraux – n’est-il pas en contradiction avec ses récentes déclarations où il affirme que “les différends doivent être résolus pacifiquement et non par l’intimidation ou la force” ? S’il était logique avec lui-même, il aurait déjà dû provoquer une rencontre au sommet avec Vladimir Poutine; car, face au chaos qui s’installe en Ukraine, avec une Europe inaudible politiquement et qui laisse l’initiative aux Américains (comme en ex-Yougoslavie, jadis), la crise ukrainienne sera difficile à régler “pacifiquement”. Et ce, d’autant plus, que Vladimir Poutine joue sur son terrain, dans “sa” zone d’intérêt stratégique, et applique la politique étrangère constante de tous “les tsars” ou empereurs russes (Staline et successeurs y compris !) depuis des siècles.
Bref, l’Ukraine nouvelle est mal partie et les Européens feraient bien d’examiner leurs propres responsabilités dans ce mauvais départ. Accuser Vladimir Poutine de tous les maux est un peu trop facile ! [...]
Francis Briquemont
(1) Jacques Gernet, “Le monde chinois”. Ed. A. Colin 1999. (2) “Les erreurs de l’UE”. “La Libre” du 9 avril. (3) Titre d’un livre de l’historien Michel Heller. Ed. Plon 1997.
Source : La Libre.be
22 aout 2014, Les dirigeants européens basculent dans le fanatisme antirusse
Qui est prêt à aller mourir pour l’Ukraine, un pays miné par la corruption ? Personne. Sans stratégie et portés par l’émotion, les dirigeants européens basculent dans le fanatisme antirusse. La guerre est toujours la conséquence d’un manque de dialogue, de tolérance, d’intelligence et de créativité.” Cette sage réflexion, émise par Elio Di Rupo à l’occasion des commémorations organisées pour le centenaire du début de la guerre 1914-1918, me paraît plus que jamais d’actualité au moment où certains reparlent de guerre froide ou de paix glaciale, en Europe, à propos de la crise ukrainienne. Une crise qui aurait pu être évitée si les principaux responsables politiques européens avaient aussi fait preuve d’un peu de bon sens stratégique.
Le 9 avril dernier, on soulignait ici les erreurs manifestes commises par l’UE dans la gestion de la crise ukrainienne (1). Plutôt que répéter à satiété “c’est la faute à Poutine” comme on a dit jadis “c’est la faute à Voltaire”, les dirigeants européens devraient admettre que leurs réactions lors de la révolte de Kiev ont illustré, une fois de plus, l’absence totale d’une stratégie cohérente au sein de l’UE, aggravée encore par l’ignorance des “réalités” et de l’histoire de cette région.
En Ukraine, l’instabilité politique est grande, la situation économique catastrophique, le pays miné par la corruption (un “cancer”, dixit le vice-président américain Joe Biden), et bien plus grave encore, des soldats ukrainiens se battent, sur leur territoire, contre une partie de la population. Conséquence de ces combats, des dizaines de milliers d’Ukrainiens de l’Est se sont réfugiés à l’ouest du pays et, plus nombreux encore, les russophones ont fui en Russie ; des réfugiés dont on parle peu dans les médias d’ailleurs.
Comme personne en Europe ou aux Etats-Unis n’est prêt à aller mourir pour Kiev, même en cas d’agression russe – très peu probable – les Occidentaux, plutôt qu’essayer de trouver une solution acceptable pour tous au problème, se sont évertués à imaginer une panoplie de sanctions plus ou moins crédibles contre la Russie, le nouveau Satan. L’émotion en Occident, suscitée par le tragique accident de l’avion de la Malaysia Airlines a alors provoqué une prise de sanctions plus sévères qui ont entraîné une riposte de Moscou sous forme de “contre-sanctions” dont seuls les Etats de l’UE – signalons-le quand même – subiront les effets. Nous verrons bientôt si l’UE ne s’est pas tiré une balle dans le pied.
On en est là. Nombreux sont ceux qui doutent du bien-fondé et plus encore, de l’efficacité réelle de cette stratégie mais le problème maintenant est de sortir d’une crise qui menace la stabilité sur le continent européen.
Si, début de cette année, les dirigeants européens, avant de réagir en ordre dispersé aux actions des révolutionnaires et de se précipiter inconsidérément dans le chaudron de Kiev, avaient froidement analysé la situation sur le terrain, ils auraient conclu que : 1° si cette révolution était très pro-Europe, elle était antirusse à un point tel que, même si l’éviction du corrompu Ianoukovitch était compréhensible, il était difficile d’imaginer que la Russie regarderait les événements sans réagir et sans donner “son” avis sur la question, car l’Ukraine n’est pas située n’importe où sur l’échiquier européen ; 2° que les révoltés de Kiev se faisaient peut-être beaucoup d’illusions sur la signification réelle d’un pacte d’association avec l’UE.
Les dirigeants européens auraient pu se rappeler aussi que, depuis des siècles, et quel que soit le régime politique des pays concernés, les relations entre la Grande Russie (Moscou), la Petite Russie (Kiev), la Russie Blanche (Minsk) et la très instable Pologne n’ont jamais été “simples”.
Et si, sur base de ces conclusions, le duo politique de l’UE Herman Van Rompuy et Catherine Ashton, dûment mandaté par un sommet européen, avait d’emblée rencontré, d’une part Vladimir Poutine pour analyser la situation et expliquer ce que pouvait être l’appui de l’UE au développement de l’Ukraine, et d’autre part les révolutionnaires de Kiev pour leur rappeler que leur pays était un Etat bicommunautaire et insister sur les conditions d’une bonne coopération avec l’UE, nous aurions peut-être assisté à un autre scénario, plus conforme en tout cas à la vision d’Elio Di Rupo concernant la résolution des tensions internationales.
Au lieu de cela, le fanatisme antirusse des dirigeants de Kiev a offert la Crimée sur un plateau d’argent à Vladimir Poutine et l’attitude des dirigeants occidentaux vis-à-vis de celui-ci – snobé à Sotchi, éjecté du G7/G8, rejeté par l’Otan, sanctionné et accusé des pires intentions vis-à-vis de l’Ukraine et même de l’Otan – a abouti à la situation d’aujourd’hui.
Je ne sais de quoi sera fait demain. L’optimiste pense qu’il serait peut-être plus intelligent d’aller vers une désescalade et de demander à quelques sages “créatifs” de “déminer” le terrain. Le pessimiste se demandera peut-être si certains ne souhaitent pas en revenir au temps de la guerre froide, d’une nouvelle confrontation Est-Ouest, et pourquoi pas, tant qu’on y est, à un nouveau rideau de fer à l’est des pays baltes et de la Pologne. Quand je pense qu’aujourd’hui, la désignation des remplaçants de Herman Van Rompuy ou de Catherine Ashton à la Commission européenne devrait pour certains dépendre de leur “attitude” plus ou moins ferme vis-à-vis de Moscou, c’est inquiétant pour la paix et la stabilité en Europe […].
En fait, plus on s’éloigne de la fin de la Seconde Guerre mondiale, plus les nationalismes ou régionalismes reprennent vigueur (voir crise ukrainienne), alimentés parfois par des idéologies qui rappellent le fascisme voire le nazisme de sinistre mémoire. L’égoïsme sacré des Etats “souverains” et des… individus d’ailleurs, l’emportent de plus en plus sur l’esprit de solidarité. [...]
Mais, plus sérieusement, les Occidentaux ne devraient-ils pas faire le bilan de leur stratégie depuis le début de ce siècle, jalonné par l’Afghanistan, l’Irak, l’Afrique, la Libye, l’éternel conflit israélo-palestinien et tout cela pour quelques piètres résultats ? Priorité des priorités, ne devraient-ils pas se consacrer à la préparation de la conférence sur l’avenir de la planète qui se déroulera l’an prochain à Paris ? L’enjeu est tel pour l’avenir des Terriens et de “leur” maison que la récupération de la Crimée par la Russie apparaîtra demain comme un épisode anecdotique de la géopolitique mondiale.
Francis Briquemont
(1) “La Libre” du 9 avril, “Crimée : les erreurs de l’UE”.
Source : La Libre.be
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akasha
Messages : 6833 Date d'inscription : 12/05/2013 Age : 39
Sujet: Re: La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne” Dim 31 Aoû 2014 - 15:13
Bonjour les gens ...Très bonne article de "la libre", merci chounet bÖÖÖN J'ai ici sous le bras un superbe article dont j'aime assez bien la tournure, pourquoi ? Parce qu'il démontre à lui tout seule différents aspects de comment les choses se passes dans les hautes sphère du pouvoir...Tout d'abord, il nous montre bien les actions américaines envers la Russie de poutine (je précise de Poutine car ils ont un projet pour la Russie post Poutine) Ensuite l'article montre bien l'animosité envers la Russie et "légitime donc" se que nous dénonçons ici même, c'est-à-dire la propagande anti_russe (voir article précédent). Tout comme cela nous montre comment l'Amérique procède et ne s'embarrasse guère de la voie diplomatique affin d'arriver à ces fin...Enfin cela nous montre toute leur stratégie perfide sur se dossier. Bonne lecture !
Un ex-employé de la CIA propose qu’on assassine Poutine
Dans un article publié récemment dans le journal American Thinker [Lien, en anglais], un ex-fonctionnaire de la CIA a affirmé que l’élimination du président russe, Vladimir Poutine, devrait être le principal objectif de l’administration Obama dans le cadre de sa stratégie en Ukraine.
Herbert E. Meyer, autrefois assistant spécial du directeur de l’Agence Centrale de Renseignement (CIA) sous le gouvernement de Reagan, a déclaré que l’objectif des sanctions étasuniennes contre la Russie « devrait être de faire en sorte que les Russes, qui ont maintenu Poutine au pouvoir ou qui l’ont toléré, lui donnent le coup de grâce ».
« Si Poutine est têtu au point qu’il refuse de reconnaître que sa carrière est terminée, et si la seule façon de le faire sortir du Kremlin, c’est les deux pieds en avant et un trou de projectile balistique dans la nuque, cela nous irait très bien », a-t-il indiqué.
Meyer a également suggéré que, pour s’assurer de l’élimination de Poutine, l’administration Obama provoque une distanciation entre l’élite oligarchique et commerciale russe et le Kremlin, qui pourrait servir de catalyseur pour un attentat contre la vie du Président.
« C’est à cela que serviraient les sanctions si le Président et ses alter-égos européens serraient la vis ; en rendant le commerce toujours plus difficile pour les chefs d’entreprises importantes, en bloquant par exemple l’accès aux capitaux, ou en continuant à mettre des batons dans les roues des oligarques “playboy” russes, en annulant par exemple leurs cartes de crédit, ou en leur refusant le droit d’atterrir avec leurs jets privés », a-t-il affirmé.
Ce que l’ancien fonctionnaire de la CIA décrit n’est autre que la vieille stratégie des pouvoirs étrangers pour semer la discorde entre les nobles d’un pays ennemi et leur chef d’État, dans le but de s’assurer de sa destitution.
Mais en considérant la tension palpable qui existe aujourd’hui entre la Russie et l’Ukraine, qui pourrait d’ailleurs provoquer une nouvelle guerre mondiale, la suggestion de Meyer est particulièrement troublante, étant donné qu’il est probable que les responsables actuels du renseignement en Occident partagent des points de vue similaires.
Avec la perte de Poutine, la déstabilisation du gouvernement russe ne ferait que semer le chaos en Orient, une situation qui serait exploitable par les élites financières mondiales, qui ne prêtent allégeance à aucune nation.
« Toutes les crises internationales importantes du siècle passé et des siècles antérieurs ont débouché sur une concentration toujours plus forte du pouvoir mondial entre les mains de quelques-uns, et ce n’est pas un hasard », conclut le journaliste Brandon Smith.
Source : El Ciudano
OSIRIS
Messages : 4965 Date d'inscription : 12/10/2012 Age : 53
Sujet: Re: La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne” Dim 31 Aoû 2014 - 15:51
In a recent op-ed, a former CIA official suggested the removal of Russian President Vladimir Putin, by assassination if necessary, should be the primary objective of the Obama administration in its strategy for Ukraine.
TRAD (correct) ,,,,, Dans un op-ed récent, un ancien agent de la CIA a SUGGERE la destitution du président russe Vladimir Poutine, par l'assassinat si necessaire, devrait être le principal objectif de l'administration Obama dans sa stratégie pour l'Ukraine.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Op-ed
Un op-ed (américanisme et abréviation de « opposite the editorial page »1 : « opposé de la page éditoriale ») est un article de journal qui exprime les opinions d'une personne qui n'entretient pas habituellement de liens avec le comité de rédaction du journal. Au contraire de l'éditorial, il est signé par l'auteur.
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orné
Messages : 5072 Date d'inscription : 11/06/2012 Age : 51 Localisation : UNIFIÉS CORPS, ÂME, MENTAL. LA TRINITÉ PARFAITE QUI REGARDE DANS LA MÊME DIRECTION, NE SE COMBAT PLUS MAIS RESTE SOLIDAIRE
Sujet: Re: La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne” Mer 3 Sep 2014 - 23:49
Bonsoir, Je le postes ici, car évidement c'est lié. Nous nous retrouvons sur un fond de guerre froide, qui est beaucoup plus voulue dans le camps américains que des russes, qui eux contrairement aux américains n'ont pas une économie balbutiante. et n'ont nul besoin d'une guerre pour relancer leur économie. Vous verrez aussi à quel point les Etats-Unis ont besoin de l'Europe, en même temps c'est évident me diriez_vous. puis avec les accords de l'OTAN cela leur facilitent allégrement la tâche, mais le plus effarent ici, c'est de voir à quel point l'UE est justement le petit toutou des américains. Ce qui à mes yeux est inquiétant et inadmissible. Leurs doit-on encore quelques_chose?
USA: l’industrie de l’armement a besoin d’une guerre, question de survie….l’économie aussi ..
Décidément rien ne nous sera épargné, pour préparer nos esprits à l’impensable! une guerre. Alors qu’on nous a vendu la construction Européenne comme panacée, en nous faisant miroiter, le plein emploi, la prospérité, la sécurité, (on attend toujours!!) nous voilà douchés froidement par les « bruits de bottes ». Et si pour sauver l’économie, on faisait une guerre?. La voilà qu’elle est bonne l’idée! allons en cœur nous faire tuer, pour que vivent ces psychopathes. Nous voilà avec la preuve fragrante, que ces fous furieux ne pensent qu’à leurs intérêts. Le Oblablateur US est en ce moment en Estonie, à la veille du sommet de l’OTAN, avec dans son sac, le leitmotiv destiné à la Russie » N’envisagez même pas de toucher à l’Estonie ou à tout autre pays de la région comme vous l’avez fait avec l’Ukraine ». C’est quand que nous, les peuples européens allons les virer, et que nous allons dire NON à cette abomination qu’ils semblent nous préparer?
Titre original: ]La stratégie de domination mondiale américaine via l’industrie de l’armement.[/b
L’un des adhérents de l’UPR, qui travaille comme ingénieur dans une grande entreprise française d’armement, a attiré mon attention sur un article très intéressant – paru il y a quelques jours (le 12 août) sur « Le Portail web des passionnés d’aviation » -, et titré « Le F-35, la machine pour dominer le monde, Made In USA. »
Pour rédiger ce long article en forme de dossier, l’auteur, qui est un bon connaisseur des questions aéronautiques, s’est fait aider par des membres du forum spécialisé « air-defense.net ».
Il y explique que le nouvel avion américain F-35, qui prétend donner naissance à l’avion de combat le plus moderne, qui doit équiper la très grande majorité des pays occidentaux alliés des USA, a d’autres objectifs, bien plus sournois, que ceux annoncés.
Par une enquête précise et minutieuse, l’auteur démonte la stratégie savante de Lockheed-Martin et des dirigeants états-uniens : parcellisation des tâches de fabrication et répartition géographique entre de multiples États, chantage à l’emploi et à la technologie permettant de neutraliser les responsables politiques des États étrangers, surcoûts prohibitifs, auto-destruction des industries nationales de l’armement autres qu’états-unienne, maîtrise technique des codes-sources des logiciels de combat interdisant un emploi de l’appareil sans l’aval de Washington, etc.
Tous ces éléments mis bout à bout démontrent que les dirigeants de Washington recherchent bien autre chose qu’un système d’arme efficace. Ils souhaitent rien moins que placer les États-Unis d’Amérique au rang de leader suprême et incontestable de la technologie mondiale, et au rang d’arbitre omnipotent et sans concurrence de la géopolitique planétaire. Les maîtres du monde, en somme.
Le programme F-35 est l’un des outils de cette tentative de domination globale. Et l’auteur de conclure qu’il « est étonnant de constater à quel point et avec quelle facilité les pays partenaires se placent en position de vassalité par rapport à la superpuissance du moment. »
Pour avoir une vision plus complète de cette affaire du F-35, je crois utile de rappeler :
a)- que Lockheed-Martin, qui est le principal fabricant du futur F-35, est la première entreprise américaine et mondiale de défense et de sécurité ;
b)- qu’en 2008, 84 % de ses ventes ont été faites à l’État américain [ Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Lockheed_Martin ] ;
c)- que plusieurs très hauts responsables euro-atlantistes ont travaillé pour Lockheed-Martin. C’est notamment le cas de :
- Christine Lagarde, ancienne ministre française de l’économie et des finances, actuellement directrice générale du Fonds Monétaire International (FMI) (cf. notamment http://www.voltairenet.org/article17340.html )
- Neelie Kroes, commissaire européenne chargée de la concurrence dans la Commission Barroso I, puis commissaire européenne chargée de la société numérique dans la Commission Barroso II. ( cf. notamment http://news.bbc.co.uk/2/hi/europe/6998300.stm)
On notera que cet analyse méticuleuse apporte de nouveaux arguments et conforte l’analyse exposée par Régis Chamagne, Responsable national de l’UPR pour les questions de défense, sur l’extrême nocivité de l’appartenance de la France à l’UE et à l’OTAN, non seulement pour notre souveraineté nationale mais aussi pour notre industrie de défense.
Je renvoie ici ici à l’intervention de Régis au cours de la 1ère table ronde de notre université d’automne de l’an dernier à Tours.
Par ailleurs, notre adhérent ingénieur a aussi attiré mon attention sur une petite vidéo promotionnelle de Raytheon, une autre grande entreprise américaine du secteur de la défense, qui œuvre principalement dans les domaines des systèmes de défense et d’électronique et dans l’aérospatiale.
Cette vidéo vise à promouvoir les systèmes de missiles balistiques de défense de Raytheon et explique, animation à l’appui, que Raytheon va assurer la protection de l’Europe contre les missiles agressifs qui vont nous être tirés dessus, sans crier gare, par la Corée du Nord, l’Iran ou la Syrie : c’est à partir de la 10e seconde sur cette vidéo :
Même si cette vidéo de 3’09″ est en anglais, elle est plus éclairante que de longs discours sur l’arrogance de Washington vis-à-vis de l’Europe, présentée comme totalement incapable de se défendre et contrainte de se placer peureusement sous le parapluie états-unien.
Cette présentation est totalement mensongère. Je rappelle en effet que l’entreprise française Thales existe, qu’elle fournit du matériel militaire de très haute qualité, et qu’elle est la concurrente directe de Raytheon pour assurer la protection de la France et de l’Europe contre d’éventuels missiles balistiques intercontinentaux venus de pays ennemis.
En conclusion, je ne crois pas inutile de rappeler qu’une défense nationale cohérente et bien comprise ne doit compter que sur ses propres forces et ne pas se reposer sur du matériel fourni par un autre État.
Et elle ne doit surtout pas se reposer sur le matériel des États-Unis, dont l’analyse qui précède, sur le F-35, donne à penser qu’ils pourraient conserver des codes sources ou des « portes dérobées » (« backdoor ») dans leurs logiciels, afin de neutraliser leur système anti-missiles le cas échéant….
[b]Source : UPR via maître Confucius
Source : Actualidad.rt.com
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akasha
Messages : 6833 Date d'inscription : 12/05/2013 Age : 39
Sujet: Re: La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne” Mar 9 Sep 2014 - 9:53
Bonjour les gens Je vous proposes un superbe interview De Emmanuel Todd par le très bon Olivier Bérruyer de "Les Crises" Il y évoque bien entendu la crise ukrénienne sur tout les points (NDLR géopolitique, économique, la propagande anti_Poutine, le massacre caché des médias,etc...). La situation économique européenne, la position et le rôle de l'Allemagne...Bonne lecture
Messages : 5072 Date d'inscription : 11/06/2012 Age : 51 Localisation : UNIFIÉS CORPS, ÂME, MENTAL. LA TRINITÉ PARFAITE QUI REGARDE DANS LA MÊME DIRECTION, NE SE COMBAT PLUS MAIS RESTE SOLIDAIRE
Sujet: Re: La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne” Lun 15 Sep 2014 - 6:42
Misère de l’occidentalisme
Les Européens de l’Ouest ne veulent rien savoir de la Russie.
Cet article mérite vraiment d’être lu et diffusé largement. Ce n’est rien moins qu’un
désintoxiquant à appliquer sur toute la campagne de diabolisation de la Russie et de Poutine qui a lieu actuellement – pendant psychologique de la guerre qui est déclarer non seulement à la Russie, mais avant tout au bon sens et à l’intelligence. Cet article est d’abord bien écrit, cela fait du bien de constater que certains savent encore tenir une plume et qu’ils l’utilise avec un mélange de subtilité, de force et d’intelligence. On en ressort grandi, et on a juste envie de dire MERCI à son auteur Slobodan Despot pour avoir si bien su mettre des mots sur cette pathologie alarmante qui ronge l’occident, transformant tout un chacun en idiot farci de supériorité et d’ignorance.
Bonne lecture et bon week-end à tous !
Cette nation qui a donné Pouchkine et Guerre et Paix, Nijinsky et le Lac des Cygnes, qui a l’une des plus riches traditions picturales au monde, qui a classé les éléments de la nature, qui fut la première à envoyer un homme dans l’espace (et la dernière à ce jour), qui a produit des pelletées de génies du cinéma, de la poésie, de l’architecture, de la théologie, des sciences, qui a vaincu Napoléon et Hitler, qui édite les meilleurs manuels — et de loin — de physique, de mathématiques et de chimie, qui a su trouver un modus vivendi séculaire et pacifique, sur fond de respect et de compréhension mutuelle, avec ses Tatars et ses indénombrables musulmans, khazars, bouddhistes, Tchouktches, Bouriates et Toungouzes, qui a bâti la plus longue voie de chemin de fer au monde et l’utilise encore (à la différence des USA où les rails légendaires finissent en rouille), qui a minutieusement exploré et cartographié les terres, usages, ethnies et langues de l’espace eurasien, qui construit des avions de combat redoutables et des sous-marins géants, qui a reconstitué une classe moyenne en moins de quinze ans après la tiers-mondisation gorbatcho-eltsinienne, cette immense nation, donc, qui gouverne le sixième des terres émergées, est soudain traitée, du jour au lendemain, comme un ramassis de brutes qu’il s’agit de débarrasser de leur dictateur caricatural et sanglant avant de les éduquer à servir la «vraie» civilisation!
L’Occident ressort la même guignolerie haineuse à chaque crise, depuis Ivan le Terrible à “Putler”-Poutine, en passant par le tsar Paul, la guerre de Crimée, le pauvre et tragique Nicolas II, et même l’URSS où tout succès était dit «soviétique» et tout échec dénigré comme «russe».
Des nations serviles qui accordent aux Américains un crédit illimité de forfaiture et de brigandage «parce-qu’ils-nous-ont-libérés-en-45» n’ont pas un mot, pas une pensée de gratitude pour la nation qui a le plus contribué à vaincre l’hydre national-socialiste… et qui en a payé le prix le plus lourd. Ses élus sont traités en importuns, son président caricaturé avec une haine obsessionnelle, la liberté de mouvement et de commerce de ses citoyens, savants, universitaires et hommes d’affaires est suspendue au bon vouloir d’obscures commissions européennes dont les peuples qu’elles prétendent représenter ne connaissent pas le nom d’un seul membre, ni pourquoi il y siège plutôt qu’un autre larbin des multinationales. Mais tout ceci n’est encore rien.
C’est dans l’ordre des choses. L’Occident et la Russie ne font que jouer les prolongations, à l’infini, du conflit Rome-Byzance en l’étendant aux continents voisins voire à l’espace interplanétaire. La vraie guerre des civilisations, la seule, est là. Barbare comme le sac de Constantinople, apocalyptique comme sa chute, ancienne et sournoise comme les schismes théologiques masquant de perfides prises de pouvoir. Tapie dans les replis du temps, mais prête à bondir et à mordre comme un piège à loups. C’est le seul piège, du reste, que l’empire occidental n’ait pas posé tout seul et qu’il ne puisse donc désamorcer. (Etant entendu que la menace islamique n’est que le produit des manoeuvres coloniales anglo-saxonnes, de la cupidité pétrolière et de l’action de services d’Etat occupés à cultiver des épouvantails pour effrayer leurs propres sujets, puis à les abattre pour les convaincre de leur propre puissance et de leur nécessité.)
La menace russe, elle, est d’une autre nature. Voici une civilisation quasi-jumelle, ancrée sur ses terres, consciente d’elle-même et totalement ouverte aux trois océans, à l’Arctique comme à l’Himalaya, aux forêts de Finlande comme aux steppes de Mongolie. Voici des souverains qui — depuis la bataille de Kazan remportée par ce même Ivan qui nous sert de Père Fouettard — portent le titre de Khans tatars en même temps que d’Empereurs chrétiens siégeant dans l’ultime Rome, la troisième, Moscou, qui fleurit au moment où Byzance gémissait sous l’Ottoman et le pape sous la verge de ses mignons. Voici une terre aux horizons infinis, mais dont les contours sont gravés dans l’histoire du monde, inviolables bien que diffus. Voici des gens, enfin, et surtout, aussi divers qu’on peut l’imaginer, mêlant au sein d’un même peuple le poil blond des Vikings aux yeux obliques et aux peaux tannées de l’Asie. Ils n’ont pas attendu le coup de départ du métissage obligé, les Russes, ils l’ont dans leur sang, si bien assimilé qu’ils n’y pensent plus. Les obsédés de la race au crâne rasé qu’on exhibe sur les chaînes anglo-saxonnes ont la même fonction que les coucous suisses: des articles pour touristes.
Cela ressemble tellement à l’Europe. Et c’en est tellement loin! Tellement loin que les infatigables arpenteurs des mers — gênois, anglais, néerlandais, espagnols —, qui connaissent l’odeur de la fève de tonka et la variété des bois de Sumatra, ne savent rien de la composition d’un borchtch. Ni même de la manière dont on prononce le nom de cette soupe. Ce n’est pas qu’ils ne pourraient pas l’apprendre. C’est qu’ils n’en ont pas envie. Pas plus qu’ils ne veulent connaître, vraiment, l’esprit, les coutumes et la mentalité des immigrants exotiques qu’ils accueillent désormais par millions et qu’ils laissent s’agglutiner en ghettos parce qu’ils ne savent comment leur parler.
J’ai dû, moi, petit Serbe, apprendre deux langues et deux alphabets pour entamer ma vie d’immigré. J’en ai appris d’autres pour mieux connaître le monde où je vis. Je m’étonne sincèrement de voir que mes compatriotes suisses ne savent pas, pour la plupart, les deux autres grandes langues de leur pays. Comment connaître autrui si vous ne savez rien de la langue qu’il parle? C’est le minimum de la courtoisie. Et cette courtoisie, désormais, se réduit de plus en plus à des rudiments d’anglais d’aéroport.
De même font les Russes, dont l’éducation intègre la culture ouest-européenne en sus de la leur propre. Où voit-on la réciproque, à l’ouest du Dniepr? Depuis Pierre le Grand, ils se considéraient européens à part entière. Les artistes de la Renaissance et les penseurs des Lumières sont les leurs. Leontiev, le père Serge Boulgakov, Répine, Bounine, Prokofiev et Chestov sont-ils pour autant les nôtres? Non, bien entendu. Parler français fut deux siècles durant la règle dans les bonnes maisons — et le reste encore parfois. Ils se sont intensément crus européens, mais l’Europe s’est acharnée à leur dissiper cette illusion. Quand les jeunes Russes vous chantent Brassens par coeur, vous leur répondez en évoquant «Tolstoïevsky». L’Europe de Lisbonne à Vladivostok n’aura été réelle qu’à l’Est. À l’Ouest, elle ne fut jamais que la projection livresque de quelques visionnaires.
L’Europe de Lisbonne à Vladivostok! Imagine-t-on la puissance, la continuité, le rayonnement, les ressources d’un tel ensemble? Non. On préfère «definitely» se mirer dans l’Atlantique. Un monde vieillissant et ses propres «outlaws» mal dégrossis s’étreignant désespérément par-dessus la mer vide et refusant de voir dans le monde extérieur autre chose qu’un miroir ou un butin. Leur derniers échanges chaleureux avec la Russie remontent à Gorbatchev. Normal: le cocu zélé avait entrepris de démonter son empire sans autre contrepartie qu’une paire de santiags au ranch de Reagan. Vingt ans plus tard, les soudards de l’OTAN occupaient toutes les terres, de Vienne à Lviv, qu’ils avaient juré de ne jamais toucher! Au plus fort de la Gorbymania, Alexandre Zinoviev lançait son axiome que tous les Russes devraient apprendre au berceau: «Ils n’aimeront le tsar que tant qu’il détruira la Russie!»
«Ah, vous les Slaves!» — ouïs-je souvent dire — «Quel don pour les langues!» Je me suis longtemps rengorgé, prenant le compliment pour argent comptant. Puis, ayant voyagé, j’ai fini par comprendre. Ce n’est pas «nous les Slaves» qui avons de l’aisance pour les langues: c’est vous, les «Européens» qui n’en avez pas. Qui n’en avez pas besoin, estimant depuis des siècles que votre package linguistique (anglais, français, allemand, espagnol) gouverne le monde. Pourquoi s’escrimer à parler bantou? Votre langue, étendard de votre civilisation, vous suffit amplement, puisqu’au-delà de votre civilisation, c’est le limes (comme au temps de César), et qu’au-delà du limes, mon Dieu… Ce sont les terres des Scythes, des Sarmates, des Marcheurs Blancs, bref de la barbarie. Voire, carrément, le bord du monde où les navires dévalent dans l’abîme infini.
Voilà pourquoi le russe, pour vous, c’est du chinois. Et le chinois de l’arabe, et l’arabe de l’ennemi. Vous n’avez plus même, dans votre nombrilisme, les outils cognitifs pour saisir ce que les autres — qui soudain commencent à compter — pensent et disent, réellement, de vous. Ah! Frémiriez-vous, si vous pigiez l’arabe des prédicateurs de banlieue! Ah! Railleriez-vous si vous entraviez des miettes de ce que les serveurs chinois du XIIIe dégoisent sur vous. Ah! Ririez-vous s’il vous était donné de saisir la finesse de l’humour noir des Russes, plutôt que de vous persuader à chacun de leurs haussements de sourcil que leurs chenilles sont au bord de votre gazon.
Mais vous ne riez pas. Vous ne riez plus jamais. Même vos vaudevilles présidentiels sont désormais commentés avec des mines de fesse-mathieu. Vous êtes graves comme des chats qui caquent dans votre quiétude de couvre-feu, alors qu’eux, là-bas, rient, pleurent et festoient dans leurs appartements miniatures, leur métro somptueux, sur leur banquise, dans leurs isbas et jusque sous les pluies d’obus.
Tout ceci n’est rien, disais-je, parlant du malentendu historique qui nous oppose. La partie grave, elle arrive maintenant. Vous ne leur en voulez pas pour trois bouts d’Ukraine dont vous ignoriez jusqu’à l’existence. Vous leur en voulez d’être ce qu’ils sont, et de ne pas en démordre! Vous leur en voulez de leur respect de la tradition, de la famille, des icônes et de l’héroïsme — bref, de toutes les valeurs qu’on vous a dressés à vomir. Vous leur en voulez de ne pas organiser pour l’amour de l’Autre la haine du Soi. Vous les enviez d’avoir résolu le dilemme qui vous mine et qui vous transforme en hypocrites congénitaux: Jusqu’à quand défendrons-nous des couleurs qui ne sont pas les nôtres?
Vous leur en voulez de tout ce que vous avez manqué d’être!
Ce qui impressionne le plus, c’est la quantité d’ignorance et de bêtise qu’il vous faut déployer désormais pour entretenir votre guignolerie du «ramassis de brutes qu’il s’agit de débarrasser de leur dictateur caricatural et sanglant avant de les éduquer à servir la «vraie» civilisation». Car tout la dément: et les excellentes relations de la Russie avec les nations qui comptent et se tiennent debout (BRICS), et le dynamisme réel de ce peuple, et l’habileté de ses stratèges, et la culture générale du premier Russe venu, par opposition à l’inculture spécialisée du «chercheur» universitaire parisien qui prétend nous expliquer son obscurantisme et son arriération. C’est que ce ramassis de brutescroit encore à l’instruction et au savoir quand l’école européenne produit de l’ignorance socialisée; croit encore en ses institutions quand celles de l’UE prêtent à rire; croit encore en son destin quand les vieilles nations d’Europe confient le leur au cours de la Bourse et aux banquiers de Wall Street.
Du coup, la propagande a tout envahi, jusqu’à l’air qu’on respire. Le gouvernement d’Obama prend des sanctions contre le régime de Poutine: tout est dit! D’un côté, Guantanamo, les assassinats par drones aux quatre coins du monde, la suspension des droits élémentaires et le permis de tuer sans procès ses propres citoyens — et, surtout, vingt-cinq ans de guerres coloniales calamiteuses, sales et ratées qui ont fait du Moyen-Orient, de la Bosnie à Kandahar, un enfer sur terre. De l’autre, une puissance qui essaie pas à pas de faire le ménage à ses propres frontières, celles justement dont on s’était engagé à ne jamais s’approcher. Votre gouvernement contre leur régime…
Savez-vous de quoi vous vous privez en vous coupant ainsi, deux fois par siècle, de la Russie?
Du refuge ultime des vos dissidents, en premier lieu du témoin capital Snowden. Des sources d’une part considérable de votre science, de votre art, de votre musique, et même, ces jours-ci, du dernier transporteur capable d’emmener vos gens dans l’espace. Mais qu’importe, puisque vous avez soumis votre science, votre art, votre musique et votre quête spatiale à la loi suicidaire du rendement et de la spéculation. Et qu’être traqués et épiés à chaque pas, comme Snowden vous l’a prouvé, ne vous dérange au fond pas plus que ça. À quoi bon implanter une puce GPS à des chiens déjà solidement tenus en laisse? Quant à la dissidence… Elle n’est bonne que pour saper la Russie. Tout est bon pour saper la Russie. Y compris les nazis enragés de Kiev que vous soutenez sans gêne et n’hésitez pas à houspiller contre leurs propres concitoyens. Quelle que soit l’issue, cela fera toujours quelques milliers de Slaves en moins…
Que vous a-t-il donc fait, ce pays, pour que vous en arriviez à pousser contre lui les forces les plus sanguinaires enfantées par la malice humaine: les nazis et les djihadistes? Comment pouvez-vous vouloir contourner un peuple étendu sur onze fuseaux horaires? Destituer de l’extérieur un chef d’Etat plus populaire que tous vos polichinelles réunis? Etes-vous déments? Ou la Terre est-elle trop petite, à vos yeux, pour que l’«Occident» puisse y cohabiter avec un Etat russe?
C’est peut-être cela, tout compte fait. La Russie est l’avant-poste, aujourd’hui, d’un monde nouveau, de la première décolonisation véritable. Celle des idées, des échanges, des monnaies, des mentalités. À moins que vous, atlantistes et eurocrates, ne parveniez à entraîner la nappe dans votre chute en provoquant une guerre atomique, le banquet de demain sera multipolaire. Vous n’y aurez que la place qui vous revient. Ce sera une première dans votre histoire: mieux vaut vous y préparer.
Slobodan Despot
Source : Causeur.fr
orné
Messages : 5072 Date d'inscription : 11/06/2012 Age : 51 Localisation : UNIFIÉS CORPS, ÂME, MENTAL. LA TRINITÉ PARFAITE QUI REGARDE DANS LA MÊME DIRECTION, NE SE COMBAT PLUS MAIS RESTE SOLIDAIRE
Sujet: Re: La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne” Mar 16 Sep 2014 - 19:51
Le géopolitologue Gérard Chaliand sur Zbigniew Brzeziński et la situation en Ukraine. "le perdant c'est Poutine, il n'est pas l'agresseur". Septembre 2014
Cette vidéo est du fameux politologue français, Gérard Chalant. Où il s'exprime sur la crise ukrainienne. Toujours calme et poser, il nous explique que l'agresseur est les Etats-Unis et Poutine est sur la défensive. Un entretiens de qualité, nous proposant des analyses pertinente, qui nous change de la propagande médiatique.
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akasha
Messages : 6833 Date d'inscription : 12/05/2013 Age : 39
Sujet: Re: La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne” Lun 22 Sep 2014 - 9:53
OTAN en emporte le vent…..
Une analyse de plus me direz vous!.. Mais plus nous en saurons, et mieux nous comprendrons. Cette analyse permet de relier certains points qui ne sont pas forcément connus de tous. Je remercie M. mon correspondant pour la primeur de ce billet. D’accord, pas d’accord, vos avis sont les bienvenus.
Voilà un chef d’état, qui dit exactement ce qui se passe et comment les instances internationales dans tous les domaines ont été détournées au profit d’une élite. Vous ne perdrez pas votre temps à écouter ce discours, qui ne laisse aucune place à la langue de bois.
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[color=#ffffff]De la faillite de l’Ukraine
Les ventes de blé de l’Ukraine au deuxième trimestre 2014 ont augmenté de 89,4% par rapport à l’année précédente, amenant une baisse sensible des cours sur le CBOT. Au début 2014, la vague de froid aux Etats Unis avaient amené une forte hausse sur les futures, mais cette survente ukrainienne conjuguée à de bonne récoltes canadiennes et européennes ont fait s’écrouler les cours à des niveaux qui n’avaient pas été vus depuis 4 ans. L’Ukraine n’a pu obtenir de l’aide des financiers internationaux, qu’en hypothéquant ses récoltes. Elle a livré 4 Mt sur les 10 MT anticipées par le Ministère de l’agriculture US. Les pluies ont fait baisser la qualité du blé ukrainien, dont une grande partie est dégradée comme fourrager. Néanmoins le gouvernement ukrainien considère que la récolte 2014 va permettre d’exporter 30 Mt ou plus, sans besoin de fixer des limites. Le pays a produit 13 MT de blé meunier pour une consommation intérieure de 5,6 MT. En Euro, sur l’échéance de novembre, le blé a déjà chuté de 210 €/tonne à 160€, avec un graphe très baissier. Il est probable que l’ukrainien de base va devoir limiter sa consommation de pain cet hiver.
Corruption Massive
Un analyste indépendant, Michael Hudson, de l’Université du Missouri suit de près pour le FMI les devenir des prêts internationaux accordés à l’Ukraine. Ces prêts ont été accordés à un gouvernement de pacotille, soutenu par les groupuscules nazis et le Département d’Etat américain, dont l’objectif est d’isoler la Russie. Sur les 3,2 Milliards de Dollars virés par le FMI au Trésor ukrainien en mai, 3,1Milliards de $ avaient déjà disparu en août sur des comptes offshore au mois d’août. Cela a beau être noir sur blanc dans un rapport interne du FMI, reproduit ici, les fonds continuent à affluer. 500 M$ ont encore été versé le 8 aout La monnaie ukrainienne a déjà dévalué de 50% cette année, la vie va devenir très chère à Kiev avec de tels requins au sommet de l’état. On se souvient que le lendemain du coup d’état, une cargaison d’or sortait en douce du pays par un avion privé. On parle de 33 tonnes du Trésor Ukrainien qui ont été ultérieurement confiées à la Fed par la BoU.
Un analyste indépendant, Michael Hudson, de l’Université du Missouri suit de près pour le FMI les devenir des prêts internationaux accordés à l’Ukraine. Ces prêts ont été accordés à un gouvernement de pacotille, soutenu par les groupuscules nazis et le Département d’Etat américain, dont l’objectif est d’isoler la Russie. Sur les 3,2 Milliards de Dollars virés par le FMI au Trésor ukrainien en mai, 3,1Milliards de $ avaient déjà disparu en août sur des comptes offshore au mois d'août. Cela a beau être noir sur blanc dans un rapport interne du FMI, reproduit ici, les fonds continuent à affluer. 500 M$ ont encore été versé le 8 aout La monnaie ukrainienne a déjà dévalué de 50% cette année, la vie va devenir très chère à Kiev avec de tels requins au sommet de l’état. On se souvient que le lendemain du coup d’état, une cargaison d’or sortait en douce du pays par un avion privé. On parle de 33 tonnes du Trésor Ukrainien qui ont été ultérieurement confiées à la Fed par la BoU.
[size=16][u]La mort au bout du chemin
Vous devriez assister à un nouveau coup d’état en Ukraine, où d’autres prédateurs prendront le contrôle de ce pays en ruine. Ils continueront le pillage à leur manière. Ce sera probablement sous la houlette d’un néo-nazi, Ihor Kolomoyskyy, qui dispose d’une véritable armée privée. Quant à Poroshenko, certaines sources très informées, affirment qu’un contrat est sur sa tête et qu’il ne va pas survivre très longtemps.
Souvenez vous de la Révolution Française, presque tous ses instigateurs, on finit sur l’échafaud. Relisez « des pions sur l’échiquier » ! Le pouvoir de l’ombre se débarrasse souvent brutalement des idiots utiles. Durant la guerre d’Espagne, les fous et repris de justice qui ont servi à organiser les premiers massacres, notamment de religieux, ont été ensuite brutalement éradiqués. En Ukraine, un des premiers acteurs du coup d’état, petit-chef d’un parti nazi, qui a brièvement fait un buzz sur internet pour avoir maltraité des policiers et des fonctionnaires de la Justice, a été abattu par la Police, sans procès.
Il est probable que la Russie ne sera pas partie prenante dans le « coup d’état » à venir. Poutine va attendre le pourrissement de la situation pendant les deux ans à venir, jusqu’à ce qu’il soit accueilli comme un sauveur.
Soldats de fortune
Les indépendantistes de l’Est de l’Ukraine n’ont pas caché que des soldats étrangers combattaient à leur côté, pas seulement des russes, mais des français, des espagnols, des allemands, des suédois ou des serbes. Ils les ont comparés aux « Brigades Internationales » qui durant la Guerre d’Espagne étaient venues combattre le fascisme. Si vous suivez zerohedge, vous avez du lire plusieurs articles sur le sujet, mais les média mainstream en ont parlé également, comme la BBC , Russia Today, ou le Washington Post, , qui dit que des combattants étrangers combattaient des deux côtés, voire Agenfor qui met en avant des serbes.
Certaines sources décrivent même ces soldats étrangers à l’Est comme provenant des forces spéciales de certains pays européens, cherchant à s’opposer à la politique de Washington. Ce sont donc des professionnels aguerris et parfaitement encadrés, qui auraient renversé la situation sur le front ukrainien.
Il est vrai que les fonds secrets américains avaient très tôt engagé les mercenaires de Xe. Ce sont leurs snipers qui ont ensanglanté Maiden, tuant des hommes des deux côtés avec les mêmes armes, comme cela a été démontré, puis dénoncé par la représentante de l’Union Européenne. Information gardée sous le boisseau par les médias dominants, évidemment. Moins glorieux, j’ai lu ailleurs, sans me souvenir du site, que des agences de voyage spécialisées, offraient aux amateurs de ce genre, de venir guerroyer en Ukraine. Le reporter dénonçait ces recrues interlopes, qui profitaient de ces guerres pour faire beaucoup d’argent, dans le trafic d’armes ou de drogue, comme ce fut le cas avec la Yougoslavie.
Je me souviens de la guerre du Liban, où des snipers de différentes nationalités, allaient faire des séjours pour se faire quelques cartons. Il en est de même avec les musulmans de toutes nationalités, qui vont en Syrie ou en Irak, par plaisir ou conviction religieuse. Le monde semble assoiffé de sang.
OTAN en emporte le vent
La réunion de l’OTAN au Pays de Galles n’a pas été une lune de miel pour les faucons rangés sous les ordres de Rassmussen. Il semblerait qu’il y ait eu de très forts tirages. Merkel aurait rué dans les brancards en disant qu’il n’était pas question d’intervenir en Ukraine, sauf pour trouver des solutions pacifiques à la crise. Elle aurait même été très loin en stigmatisant les guerres perpétuelles initiées pas les américains. L’OTAN n’est pas dans ses statuts une armée d’agression, mais de défense. Les statuts interdisent la création de base spécifique de l’OTAN en Europe Centrale ou orientale a t’elle rappelé, renvoyant l’Estonie en touche. L’OTAN a réussi à créer une force de réaction rapide de 5.000 hommes, se sont félicités les dirigeants occidentaux, mais cela permettrait il d’arrêter une force d’agression extérieure.
Officiellement, même si Poutine considère que ce sommet est une victoire des faucons, la politique agressive américaine de la Russie ne semble pas avoir trouvé un écho favorable chez les gouvernements européens. Pour mémoire, l’Allemagne a refusé de participer à la nouvelle guerre irakienne poussée par Obama, sachant bien le rôle des agences américaines dans la création, la formation, l’armement et le financement de l’EIL, quel que soit son nom, en Afghanistan, Libye, Syrie ou Irak.
Un autre allié de l’OTAN et non des moindres, la Turquie, a refusé de participer aux attaques de l’EIL et a même interdit aux avions de l’OTAN de bombarder, qui que ce soit à partir des bases sur le territoire ottoman. Ankara sait bien que l’ambassade américaine en Turquie est quasiment le QG politique de l’EIL.
Par ailleurs, une défiance vis à vis des Etats Unis se développe dans toute l’Europe de l’Est. Le Président Hongrois, Viktor Orban, a publiquement déclaré lors d’un discours en juillet que les USA étaient en banqueroute tant sur le point financier que moral. Il a rejeté le droit des Etats Unis de se conduire en suzerain omnipotent en Europe et a refusé de mettre en oeuvre des sanctions contre la Russie ou de se plier aux ordres d’un Empire déclinant ou de ses valets de l’UE. Il a ajouté, que la Hongrie aurait plus à apprendre en suivant l’exemple des BRIC. Pourtant Orban est au départ un pur produit américain, diplômé de l’université John Hopkins, avant de suivre la formation du American Entreprise Institute. Il défie néanmoins l’UE, notamment au sujet du Gazoduc Southstream.
On retrouve ce sentiment et des discours similaires chez les tchèques ou les polonais. Souvenez vous de la déclaration du Ministre des affaires Etrangères polonais disant que la Pologne avait fait une fellation à Washington sans même être payée en retour (ici sur le Guardian ). Quant au Premier Ministre tchèque, il a comparé l’UE au Troisième Reich. On se souvient que le Président a longtemps refusé de signer le Traité avec l’UE.
En Allemagne, un sondage a été réalisé par le Fond allemand Marshal révélant que 57% des personnes interrogées souhaitaient une plus grande indépendance politique et diplomatique vis à vis de la politique des Etats Unis. Une étude plus large en Europe a montré que 50% des personnes interrogées ne veulent plus rester sous la dépendance américaine pour leur sécurité. C’est un vrai schisme, un rejet brutal de la politique de Washington, car la même enquête il y seulement un an, ne comptait que 8% d’américanophobes. En Allemagne, ceux-ci sont passés en douze mois de 56% à 76%.
200 Trillions de Dollars
Le gouvernement français semble toujours complètement totalement asservi aux politiques guerrières Israélo-anglo-américaines. N’accusez pas Hollande ! Sarkozy était pareil, si ce n'est pire. Souvenez vous de son premier voyage après son élection, où on le voyait prendre quelques jours de vacances avec Georges Bush.
Sous Sarkozy, la France a envoyé ses armées en Afghanistan.
Rien d’étonnant à cela. La coalition autour des armées américaines a permis à l’Afghanistan de multiplier la production d’opium par 14 depuis l’invasion. Les professionnels de la branche obscure de la C.I.A. ont installé des laboratoires de transformation pour pouvoir exporter directement de l’héroïne pure, infiniment moins volumineuse. Les bases aériennes de l’OTAN servent de hubs pour l’expédition et la distribution de la drogue en Europe, exactement comme Air America avec la drogue du Triangle d’Or.
Les grands bénéficiaires de ce trafic de drogue à l’échelle planétaire sont les Banques et notamment les « Too Big to Fail », (les banques systémiques) qui servent au blanchiment de l’argent. L’enquête judiciaire américaine contre HSBC a rassemblé 40.000 documents prouvant cette activité de blanchiment, qui porterait sur 200 Trillions de Dollars sur la seule période 2006-2009. La banque n’a pas été condamnée. Le Procureur Général des E.U. a alors déclaré que la Banque était « Too Big To jail », trop grosse pour être mise en prison. Il en est de même de JPM, Bank of America, Deutsche Bank, … etc.
Etes vous capable d’imaginer les sommes en jeu dans le trafic de drogue, si une seule de ces méga-banques se fait pincer sur 3 ans seulement à blanchir 200 mille milliards de Dollars ? Les liens entre drogue, argent, services secrets et politique sont plus qu’intimes. Trois présidents des Etats Unis sont clairement nommés pour leurs rôles dans ces trafics. Lisez aussi ce qui est écrit entre les lignes dans ce dossier, et en clair dans celui-là en vous rappelant que Pasqua a été le « parrain » de Sarkozy en politique, qui lui a succédé au Conseil Général des Hauts de Seine, puis au Ministère de l’Intérieur. Si j’évoque ce personnage odieux, c’est que tous les médias font campagne pour son retour comme sauveur.
Si Hollande ne fait pas illusion, Sarkozy, quant à lui, n’est qu’illusions fallacieuses !
L’OTAN est devenue, comme la partie obscure de la C.I.A., une structure mafieuse au service d’une élite d’extrême droite proche des idéaux nazis.
Un terrible constat. Hélas !
Liberté, que de crimes on commet en ton nom !
M pour lesmoutonenrages
orné
Messages : 5072 Date d'inscription : 11/06/2012 Age : 51 Localisation : UNIFIÉS CORPS, ÂME, MENTAL. LA TRINITÉ PARFAITE QUI REGARDE DANS LA MÊME DIRECTION, NE SE COMBAT PLUS MAIS RESTE SOLIDAIRE
Sujet: Re: La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne” Dim 5 Oct 2014 - 8:15
Bonjour, Il est parfois des hommes qui de par un discours un peu trop entreprennent nous apprends plus que n'importe-quelle analyse la plus poussée qu'elle soit. Allez Joe crache ! Dis-nous en plus (sourires) Soit tu en as trop dis, ou pas assez. En tout les cas, on constate une fois de plus, et démontre (comme si cela devait encore l'être) à quel point nous restons et le resterons, à la bote des américains. Aussi, le nouvel ordre mondiale est plus en route de conclusion que jamais !
Joe Biden admet que les Etats-Unis ont obligé l'Europe a sanctionner la Russie (MAJ)
L'UE ne voulait pas punir la Russie, mais Washington l' a obligé à le faire, a admis le vice-président américain Joe Biden. La Maison Blanche était au courant des risques économiques auxquels seraient confrontés leurs alliés européens s'ils adoptaient cette mesure, a-t-il reconnu.
"L'ordre international que nous avons soigneusement construis depuis la Seconde Guerre mondiale "est en train de vaciller, mais l'engagement des États-Unis dans le monde est plus important que jamais, a insisté M. Biden parlant jeudi des piliers de la politique étrangère de la Maison Blanche devant les étudiants de l'Université de Harvard.
L'une des principales réalisations, de son point de vue est que Washington a fait pression sur les États membres de l'Union européenne pour sanctionner la Russie. "Il est vrai qu'ils ne voulaient pas. Mais les Etats-Unis ont pris les choses en main et le président des États-Unis a insisté sur ce point. Parfois, nous avons même dû placer l'Europe dans une situation inconfortable afin qu'elle agisse et qu'elle fasse «payer [la Russie ] ", malgré les risques de dommages économiques que cela signifiait pour l'UE, le vice-président a avoué répondant aux questions des étudiants.
MAJ:
Biden a déclaré deux choses intéressantes également lors de cette intervention à Harvard:
- L'EI, Ebola et l'Ukraine sont des crises immédiates qui demandent leur attention. (sous entendu, ils doivent gérer la propagande qui va avec et veiller à ce que les infos compromettantes ne sortent pas). Ils continuent en se vantant du fait que ce sont les Etats-Unis qui apportent des réponses à ces crises. Ce qu'il ne dit pas, c'est qu'elles ont toutes les trois en commun d'avoir été entièrement manigancées par eux également. Ce sont donc des crises bien réelles mais montées de toute pièce en suivant la théorie du Ordo Ab Chao.
- Il finit par dire que l'ancien ordre mondial est arrivé à son apogée ce qui laisse présager du but de la manœuvre. Ces crises ont pour but de remplacer cet ancien ordre mondial par...un nouvel ordre mondial.
Source : RT
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Sujet: Re: La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne”
La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne”