petite histoire sur le journaliste d'arabie saoudite tué en turquie...
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Sujet: petite histoire sur le journaliste d'arabie saoudite tué en turquie... Lun 15 Oct 2018 - 12:50
on nage en plein délire, mais les conspirationnistes tels que nous sommes ;-) ne sont pas surpris...
ça commence à chauffer sérieusement dans les pétromonarchies de luxe, et le feu peut rapidement s'étendre un peu partout, étant donné que les faveurs en pétrodollars ont corrompu un peu tous les pays...
alors allez, j'écris un peu ici car je pense que peu de médias vont donner une version satisfaisante de cette histoire, sauf quelques uns qu'il faudra chercher...
on a erdogan, macron et trump, ainsi que les médias de masse, qui crient au scandale parce que l'arabie saoudite aurait tué un journaliste d'opposition...
l'arabie saoudite qui depuis des années écrase le yemen, femmes et enfants compris, et le renvoie à l'age de pierre sans que cela émeuve outre mesure... c'est ok pour la communauté internationale, mais si elle tue un journaliste il y a un problème?!
on se moque de nous comme d'habitude, mais on dirait que c'est de pire en pire...
la presse nous raconte l'affaire sans le moindre recul, alors qu'il y a peu, on arrêtait pas de nous dire comment était effrayant la grande purge en turquie après le coup d'état, lorsque erdogan a fait une rafle monumentale envers ses opposants... mais maintenant, on le soutien dans sa défense de la liberté de la presse??
c'est ridicule...
il faut se rappeler que le pouvoir a récemment changé en arabie saoudite et qu'il y a eu une purge hallucinante il y a un an, où environ 500 personnes riches ont été arrêtées (et enfermées dans un hotel de luxe), de nombreuses ont été torturées et certainement tuées... et environ 800 milliards de dollars ont été saisis sur 2000 comptes en banque...
et oui, l'argent qui coule à flots en arabie saoudite depuis 50 ans a commencé à faire sérieusement tourner les têtes...
le jeune nouveau prince qui veut révolutionner l'arabie saoudite a voulu donner un coup de pied dans la fourmilière, et forcément, il s'est fait des ennemis haut placés un peu partout dans le monde
alors ce qu'il semble, c'est qu'un complot le visant est en cours de préparation, et que ce journaliste (qui n'en est pas vraiment un..) a été kidnappé par l'arabie saoudite pour qu'il parle et qu'il dise quels sont les détails de ce complot...
bon j'ai écris vite fait, désolé
Bruce Riedel, un ancien agent de la CIA et un conseiller pour les quatre ex-présidents américains (de Bush père jusqu’à Obama), a déclaré: « Le prince héritier saoudien bénéficie actuellement du soutien de son père, mais je ne serais pas surpris de voir Mohammed ben Salmane être renvoyé ou assassiné. »
Le journaliste saoudien Jamal Khashoggi a disparu au consulat d’Arabie saoudite d’Istanbul, le 2 octobre 2018.
Selon la presse US, un piège lui aurait été tendu à l’occasion d’un rendez-vous pour lui délivrer de nouveaux papiers d’identité en vue de son remariage. Une quinzaine d’agent des services secrets saoudiens seraient venus l’interpeller, l’auraient torturé, tué, puis démembré. Ses restes auraient été rapatriés en Arabie saoudite.
Depuis lors, la Turquie et les États-Unis demandent des éclaircissements à l’Arabie saoudite qui dément les accusations de la presse US.
Jamal Khashoggi était le neveu du principal marchand d’armes de l’affaire Iran-Contras, Adnan Khashoggi (1935-2017), considéré comme l’homme le plus riche du monde au début des années 1980. Par la suite, Jamal devint le protégé de l’ancien chef des services secrets secrets saoudiens devenu ambassadeur à Londres, le prince Turki ben Faiçal. Puis, il passa au service du prince Al-Waleed ben Talal qui fut longuement torturé au Ritz-Carlton lors du coup de palais de novembre 2017.
Au cours des dernières années, Jamal Khashoggi a défendu les Frères musulmans et Israël, raison pour laquelle il avait été engagé par le Washington Post.
Selon nos informations, plusieurs membres de la famille royale dont les avoirs ont été totalement ou partiellement confisqués lors du coup de palais de novembre 2017 préparaient une opération contre le prince héritier, Mohammed ben Salmane (dit « MBS »). Jamal Khashoggi participait à ce complot.
La Turquie avait installé un système d’écoutes au sein du consulat saoudien d’Istanbul, en violation de la Convention de Vienne. Même s’ils ne peuvent être publiés, les enregistrements dont Ankara dispose comportent des informations, extirpées sous la torture, relatives au complot contre le prince héritier.
Sujet: Re: petite histoire sur le journaliste d'arabie saoudite tué en turquie... Lun 15 Oct 2018 - 19:27
la turquie a dès le début affirmé que le journaliste avait été tué à l'intérieur du consulat d'arabie saoudite à istanbul, et que cela désignait donc une culpabilité des dirigeants saoudiens
l'arabie saoudite a dit que le journaliste est sorti vivant du consulat mais que les caméra de surveillance de la porte du consulat ne lont pas filmé car elles n'ont exceptionnellement pas fonctionné à ce moment-là
en gros, tout pointe vers une responsabilité du régime saoudien
on a eu ensuite trump qui a annoncé qu'il infligerait à l'arabie saoudite un "chatiment sévère" si il était avéré que les autorités saoudiennes étaient coupables du meurtre du journaliste
(donald trump qui a par ailleurs acheté un yacht à l'oncle du journaliste en question, l'un des plus grand du monde...)
l'arabie saoudite est sortie de ses gonds face aux menaces de sanctions américaines de trump : elle a menacé de répliquer contre les usa avec beaucoup de force et de diverse manière, notamment de faire monter le prix du pétrole à 400 dollars et de s'associer militairement avec la russie..
résultat des courses, aujourd'hui trump a annoncé qu'il avait confiance dans la parole du prince saoudien quand il dit qu'il est innocent, et qu'il s'agit certainement "d'éléments incontrolables"
fin de l'histoire? officiellement peut-être, mais certainement pas derrière les coulisses...
en tout cas, on peut remarquer que les médias de masse sont au ras des paquerettes, quand par exemple le new york times affirme que tuer un journaliste, c'est pire que faire la guerre...
new york times 10 octobre :
"Si ce journaliste a été enlevé ou assassiné par des agents du gouvernement saoudien ... ce serait une violation innommable des normes de la décence humaine, pire, non pas en nombre de victimes, mais sur le principe, que la guerre au Yémen elle-même."
pourtant....
Toutes les dix minutes,un enfant au Yémen meurt de faim à cause de la famine causée par la guerre que mènent contre ce pays l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, les États-Unis et le Royaume-Uni. La dernière attaque contre le port de Hodeidah et l’hyperinflation de ces derniers mois ont doublé les prix des denrées alimentaires et de l’essence. La plupart des Yéménites n’ont plus les moyens de se procurer assez de nourriture. Des dizaines de milliers de personnes meurent déjà de faim en silence, il y en aura bientôt des millions d’autres.
Selon quel ’principe’ humanitaire le meurtre d’un journaliste d'opposition (très peu critique en réalité) serait-elle pire que cela ?
Invité Invité
Sujet: Re: petite histoire sur le journaliste d'arabie saoudite tué en turquie... Mer 24 Oct 2018 - 21:50
http://www.voltairenet.org/article203577.html
Le Pacte du Quincy ne protège que le roi d’Arabie, pas son héritier par Thierry Meyssan
Les Panaméens qui se souviennent de l’arrestation par Washington de son employé, le général Noriega, ne sont pas surpris du sort réservé par Washington au prince héritier saoudien. L’affaire Jamal Khashoggi est l’un des plus petits crimes de MBS, mais ce devrait être son dernier. La famille des Saoud n’est pas protégée par le Pacte du Quincy qui ne s’applique qu’au roi. Les États-Unis devraient récupérer plusieurs milliards de dollars.
Recevant le prince héritier saoudien, « MBS », le président Trump avait récapitulé les commandes dispendieuses de Riyad à son pays et conclut en souriant : « C’est dans vos moyens, n’est-ce pas ? ».
L’affaire Khashoggi est un des multiples exemples de l’éthique à géométrie variable des Occidentaux.
L’Arabie des Saoud
Voici soixante-dix ans que l’on ignore un fait criant : l’Arabie saoudite n’est pas un État comme les autres. Il est la propriété privée de son roi et tous ceux qui y résident ne sont que ses serfs. C’est pourquoi il est désigné comme la résidence de ses propriétaires, les Saoud, c’est-à-dire l’Arabie « saoudite ».
Au XVIIIème siècle, une tribu de bédouins, les Saoud, s’allie à la secte des wahhabites et se révolte contre l’Empire ottoman. Ils parviennent à créer un royaume au Hedjaz, la région de la péninsule arabique comprenant les villes saintes de l’islam que sont Médine et La Mecque. Ils sont bientôt réprimés par les Ottomans. Au début du XIXème siècle, un survivant de la tribu des Saoud lève une nouvelle révolte. Cependant sa famille s’entre-déchire et perd à nouveau. En définitive, au XXème siècle, les Britanniques misent sur les Saoud pour renverser l’Empire ottoman et exploiter les ressources d’hydrocarbures de la péninsule arabique. Avec l’aide de Lawrence d’Arabie, ils fondent le royaume actuel, le troisième de la tribu.
L’idée du Foreign Office était que les Saoud et les wahhabites sont détestés de leurs serfs et incapables de s’entendre avec leurs voisins. Compte tenu de la disproportion des forces militaires entre les sabres des Saoud et les armes modernes des Britanniques, cette famille ne pourrait jamais se retourner contre ses maîtres occidentaux. Cependant, à l’issue de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis profitèrent de l’affaiblissement des Britanniques pour se substituer à eux. Le président Franklin Roosevelt conclut avec le fondateur du royaume le Pacte du Quincy. Les États-Unis s’engageaient à protéger la famille des Saoud en échange de leurs hydrocarbures. En outre, les Saoud ne s’opposeraient pas à la création d’un État juif en Palestine. Ce document a été renouvelé par le président George W. Bush.
Le fondateur du wahhabisme, Mohammed ben Abdelwahhab, considérait que tous ceux qui ne rejoignaient pas sa secte devaient être exterminés. De très nombreux auteurs ont relevé la proximité du mode de vie wahhabite et celui de certaines sectes juives orthodoxes, ainsi que les ressemblances entre les raisonnements des théologiens wahhabites et ceux de certains pasteurs chrétiens puritains. Cependant afin de maintenir leur influence au Moyen-Orient, les Britanniques décidèrent de combattre les nationalistes arabes et de soutenir les Confréries des Frères musulmans et des Nachqbandis. C’est pourquoi ils demandèrent aux Saoud, en 1962, de créer la Ligue islamique mondiale, et en 1969, ce que nous appelons aujourd’hui l’Organisation de la coopération islamique. Le wahhabisme admit l’islam sunnite qu’il avait jusque là combattu. Les wahhabites se présentent désormais comme les protecteurs du sunnisme, mais persistent à combattre les autres formes d’islam.
Soucieux d’éviter les fratricides qui marquèrent l’histoire de sa famille au XIXème siècle, Ibn Saoud institua un système de succession entre ses frères. Le fondateur du royaume avait eu 32 épouses qui lui donnèrent 53 fils et 36 filles. Le plus âgé d’entre les survivants, le roi Salmane, a 82 ans. Pour sauver le royaume, le Conseil de famille admit en 2015 de mettre fin à cette règle adelphique et de désigner les enfants du prince Nayef et du nouveau roi Salmane comme futurs héritiers. En définitive, Mohammed Ben Salmane évinça le fils de Nayef et devint l’unique prince héritier d’Arabie saoudite.
Les mœurs des Saoud
Dans l’Antiquité, le mot « arabe » désignait les peuples araméens vivant du côté syrien de l’Euphrate. Dans ce sens, les Saoud ne sont pas des arabes. Cependant, le Coran ayant été collationné par le Calife à Damas, le mot « arabe » désigne aujourd’hui les peuples parlant la langue du Coran, donc ceux du Hejaz. Ce terme générique masque les civilisations très différentes des bédouins du désert et des peuples des villes dans un ensemble géographique qui va de l’Océan atlantique au Golfe persique.
Passée subitement du chameau à l’avion privé, la famille des Saoud a conservé au XXIème siècle, la culture archaïque du désert. Par exemple sa haine de l’Histoire. Elle détruit tout vestige historique dans son pays. C’est cette mentalité que l’on a vu à l’œuvre avec les jihadistes en Iraq et en Syrie. Il n’existe aucune autre raison à la destruction de la maison de Mahomet par les Saoud ou des tablettes administratives sumériennes par Daesh.
De même que les Occidentaux ont utilisé les Saoud pour repousser les Ottomans —ce que personne ne conteste aujourd’hui—, ils ont utilisé les jihadistes, financés par les Saoud et encadrés par les wahhabites, pour détruire l’Iraq et la Syrie.
On l’a oublié, mais au début de l’agression contre la Syrie, lorsque la presse occidentale inventait le « printemps arabe », l’Arabie saoudite n’exigeait que le départ du président Bachar el-Assad. Riyad acceptait le maintien de ses conseillers, de son gouvernement, de son armée et de ses services secrets, auxquels il n’avait rien à reprocher. Il voulait uniquement la tête d’Assad parce que celui-ci n’est pas sunnite.
Lorsque le prince Mohamed Ben Salmane (dit « MBS ») est devenu le plus jeune ministre de la Défense au monde, il a exigé d’exploiter les champs pétroliers du « Quart vide », cette zone à cheval sur son pays et le Yémen. Face au refus yéménite, il a lancé une guerre pour s’y couvrir de gloire comme son grand-père. En réalité, personne n’est jamais parvenu à se maintenir au Yémen, pas plus qu’en Afghanistan. Peu importe, le prince héritier manifeste sa puissance en privant 7 millions de personnes de nourriture. Si au Conseil de sécurité, tous les membres s’inquiètent de la crise humanitaire, nul ne se permet de critiquer le valeureux prince MBS.
Conseillant son père, le roi Salmane, MBS lui propose d’éliminer le chef de l’opposition intérieure, le cheikh Nimr Baqr al-Nimr [1]. L’homme était certes pacifique, mais c’était un infidèle du point de vue wahhabite, un chiite. Il fut décapité sans provoquer de tollé chez les Occidentaux. Puis, MBS fit détruire Moussawara et Chouweikat dans la région de Qatif. Tous des chiites ! Là encore les Occidentaux n’ont pas vu les villes rasées par des blindés, ni les serfs massacrés.
Ne supportant aucune contradiction, MBS pousse son père à rompre avec le Qatar, en juin 2017, qui a eu l’audace de prendre parti pour l’Iran face à l’Arabie saoudite. Il somme tous les États arabes de le suivre et parvient à faire reculer provisoirement l’Émirat.
Lorsqu’il accède à la Maison-Blanche, le président Trump fait la part du feu. Il laisse les yéménites agoniser à la condition que Riyad cesse de soutenir les jihadistes.
C’est alors que le conseiller du président Trump, Jared Kushner, eut l’idée de récupérer l’argent du pétrole pour renflouer l’économie US. L’immense fortune des Saoud n’est jamais que l’argent que les Occidentaux en général et les États-uniens en particulier lui ont versé mécaniquement pour ses hydrocarbures. Ce n’est pas le fruit de leur travail, juste une rente de leur propriété. Le jeune homme organise donc le coup de Palais de novembre 2017 [2]. 1 300 membres de la famille royale sont assignés à résidence, y compris le bâtard du clan Fadh, le Premier ministre libanais Saad Hariri. Certains sont pendus par les pieds et torturés. Tous doivent « offrir » au prince héritier la moitié de leur fortune. « MBS » encaisse en nom propre au moins 800 milliards de dollars en argent et en actions [3]. Erreur fatale !
La fortune des Saoud, jusqu’ici dispersée entre tous, s’était concentrée en une main qui n’était pas celle du roi et donc de l’État. Il suffit donc de tordre cette main pour récupérer le magot.
Alors que les Occidentaux s’esbaudissent devant la modernité de MBS qui autorise les femmes à conduire, le Canada lui reproche d’arrêter des leaders féministes. Furieux, il rompt les relations diplomatiques entre les deux pays, gèle les échanges commerciaux et rappelle tous ses ressortissants. MBS menace aussi le Koweït du même sort que le Yémen s’il ne lui offre pas ses réserves pétrolières frontalières. Mais le temps s’écoule rapidement.
L’opération Khashoggi
Il suffisait d’attendre. Le 2 octobre 2018, MBS fit assassiner au consulat saoudien d’Istanbul un des hommes de main du prince al-Waleed Ben Talal, le journaliste Jamal Khashoggi, en violation de l’article 55 de la Convention de Vienne sur les relations consulaire [4].
Jamal Khashoggi était le petit-fils du médecin personnel du roi Abdul Aziz. Il était le neveu du marchand d’armes Adnan Khashoggi qui équipa l’armée de l’air saoudienne, puis approvisionna pour le compte du Pentagone l’Iran chiite contre l’Iraq sunnite. Samira Khashoggi, sa tante, est la mère du marchand d’armes Dodi Al-Fayed (éliminé avec sa compagne, la princesse britannique Lady Diana [5]).
Jamal avait été associé au coup de Palais que le vieux prince al-Waleed préparait contre MBS. Des spadassins lui coupèrent les doigts et le démembrèrent avant de présenter sa tête à leur maître, MBS. L’opération avait été soigneusement enregistrée par les services secrets turcs et US.
À Washington, la presse et des parlementaires US demandent au président Trump de prendre des sanctions contre Riyad [6].
Un conseiller de MBS, Turki Al-Dakhil, réplique que si les États-Unis prennent des sanctions contre le royaume, celui-ci est prêt à chambouler l’ordre mondial [7]. Car dans la tradition des bédouins du désert, toute insulte doit être vengée quel qu’en soit le prix.
Selon lui, le royaume prépare une trentaine de mesures dont les plus marquantes sont : - Descendre la production de pétrole à 7,5 millions de barils/jour, provoquant une hausse des prix aux environs de 200 dollars le baril. Le royaume exigera d’être payé en d’autres monnaies que le dollar, provoquant la fin de son hégémonie ; - S’écarter de Washington et se rapprocher de Téhéran ; - Acheter des armes en Russie et en Chine. Le royaume offrira une base militaire à la Russie à Tabuk, au nord-ouest du pays, c’est-à-dire à proximité de la Syrie, d’Israël, du Liban et de l’Iraq ; - Soutenir du jour au lendemain le Hamas et le Hezbollah.
Consciente des dégâts que le fauve peut provoquer, la Maison-Blanche sonne la curée. Se souvenant tardivement de leur beau discours sur les « Droits de l’homme », les Occidentaux déclarent en chœur qu’ils ne supportent plus ce tyran médiéval [8]. Tous leurs leaders économiques, un à un, se conforment aux instructions de Washington et annulent leur participation au Forum de Riyad. Rappelant que Khashoggi était « résident états-unien », le président Trump et son conseiller Kushner évoquent la confiscation de ses biens au profit des États-Unis pour apaiser leur courroux.
À Tel-Aviv, c’est la panique. MBS était le meilleur partenaire de Benjamin Netanyahu [9]. Il lui avait demandé de constituer un état-major commun au Somaliland pour écraser les Yéménites. Lui-même s’était secrètement rendu en Israël, fin 2017. L’ancien ambassadeur US à Tel-Aviv, Daniel B. Shapiro, prévient ses coreligionnaires israéliens : avec un tel allié, Netanyahu met le pays en danger [10].
Le Pacte du Quincy ne protège que le roi, pas les prétendants à son trône.
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La session 2018 du Future Investment Initiative s’est ouverte, le 23 octobre 2018 à Riyad. Cette conférence, créée en 2017, était destinée à devenir annuelle. Cependant la majorité des orateurs et sponsors étrangers se sont retirés de l’organisation à la suite de l’assassinat de Jamal Khashoggi.
Le Future Investment Initiative se targuait d’être le « Davos du désert ». Lors de la session 2017, le prince héritier Mohamed Ben Salmane (dit « MBS ») avait présenté le projet Neom : la création d’un paradis fiscal en mer Rouge pour l’élite de la planète. Il avait également annoncé un futur abandon du wahhabisme [1].
Durant l’année écoulée, le projet Neom a été confié à Klaus Kleinfeld, un des administrateurs du Groupe de Bilderberg. Il a été étendu à la rive occidentale de la mer Rouge avec l’aide de l’Égypte. Israël devait en assurer la sécurité.
Aucun signe d’abandon du wahhabisme n’a été rendu public. Tout au plus les femmes se sont vues octroyer le droit de conduire des voitures, mais toujours en présence de leur tuteur légal.
Le retrait des principaux sponsors et orateurs de la conférence semble correspondre à une mise à l’écart prochaine de MBS par les Occidentaux.
Le Conseil de famille restreint des Saoud se réunit secrètement depuis quelques jours pour réviser une nouvelle fois la règle de succession au trône.
Invité Invité
Sujet: Re: petite histoire sur le journaliste d'arabie saoudite tué en turquie... Jeu 25 Oct 2018 - 10:21
http://www.voltairenet.org/article1.html
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Invité Invité
Sujet: Re: petite histoire sur le journaliste d'arabie saoudite tué en turquie... Jeu 25 Oct 2018 - 20:19
et concernant le sujet?
Invité Invité
Sujet: Re: petite histoire sur le journaliste d'arabie saoudite tué en turquie... Jeu 25 Oct 2018 - 21:21
Et bien deja il faut partir de vraie infos
Ce qui m'a choqué s'est de découvrir un Prince d’Arabie Saoudite qui parodie le monde occidentale avec un langage moderne, qui donne 'l'apparence d'un quasi saint réformateur et bienveillant, qui s’avère est un dictateur sanguinaire
Envoyer 15 personnes pour torturer quelqu'un s'est le niveau de sa haine Il ne voulait pas qu'il s'en sorte
Et on est vraiment avec l'esprit démon-iaque car il torture et laissera tomber ses quinze serviteurs tortionnaires puisque ils ont été identifié par les caméras
Comment tu veux que le monde aille bien avec des dictateur sanguinaires a la tète des états
Et pire de pire de chez pire Dans leur tradition on peut tuer entre famille ami a condition de donner de l'argent en compensation...
Cette poignée de main est considérée comme un accord qui a été fait Le fils a gauche a l'air dégoutté quand meme, mais signe par sa poignée de main
Sujet: Re: petite histoire sur le journaliste d'arabie saoudite tué en turquie... Ven 26 Oct 2018 - 19:35
LCI est un média de propagande pro macron, ton ennemi evol... s'est officiel
je plaisante... il faut que tu comprennes que le messager n'est rien, c'est le message qui importe
orné
Messages : 5072 Date d'inscription : 11/06/2012 Age : 51 Localisation : UNIFIÉS CORPS, ÂME, MENTAL. LA TRINITÉ PARFAITE QUI REGARDE DANS LA MÊME DIRECTION, NE SE COMBAT PLUS MAIS RESTE SOLIDAIRE
Sujet: Re: petite histoire sur le journaliste d'arabie saoudite tué en turquie... Mar 30 Oct 2018 - 20:32
Bonsoir, Voici deux articles plutôt pertinents qui permettent d'approfondir notre réflexion sur les raisons profondes de l'assassina de Khashoggi. Orné
Le journaliste Khashoggi a été assassiné parce qu'il aurait obtenu la preuve que l'Arabie saoudite utilisait des armes chimiques au Yémen
Les services de renseignements britanniques étaient au courant du plan d'assassinat de Jamal Khashoggi trois semaines avant son entrée au consulat saoudien d'Istanbul, selon des sources de renseignements anonymes citées par le Sunday Express.
L'ami proche de Khashoggi affirme que le journaliste enquêtait sur l'utilisation d'armes chimiques par l'Arabie saoudite avant sa mort.
Selon des sources anonymes du Sunday Express, le quartier général des communications du gouvernement (GCHQ) a intercepté des communications de la Direction des renseignements généraux du Royaume et a découvert des ordres de "membre du cercle royal" pour enlever le journaliste et le renvoyer en Arabie saoudite.
Les sources ont également déclaré que les ordres ne provenaient pas directement du prince héritier Mohammed bin Salman et ne l'impliquaient d'aucune façon. Malgré l'ordre d'enlever et de renvoyer Khashoggi en Arabie saoudite, les ordres n'interdisaient pas d'autres actions si le journaliste s'avérait "gênant".
La source de renseignements a été citée par le Sunday Express : "Nous avons d'abord été informés qu'il se passait quelque chose au cours de la première semaine de septembre, environ trois semaines avant que M. Khashoggi n'entre dans le consulat le 2 octobre, bien qu'il ait fallu plus de temps pour obtenir d'autres détails. Parmi ces détails figuraient des ordres primaires visant à capturer M. Khashoggi et à le ramener en Arabie saoudite pour l'interroger. Cependant, la porte semblait ouverte à des solutions de rechange à ce qui était considéré comme un gros problème. Nous savons que les ordres provenaient d'un membre du cercle royal, mais nous n'avons aucune information directe permettant de les relier au prince héritier Mohammad bin Salman. On ne peut pas dire s'il n'était pas le donneur d'ordre." Selon des sources anonymes, le MI6 avait averti leurs homologues saoudiens d'annuler la mission.
"Le 1er octobre, nous avons pris connaissance du mouvement d'un groupe qui comprenait des membres de Ri'āsat Al-Istikhbārāt Al-'Āmah (GID) à Istanbul, et il était assez clair de savoir quel était leur but. Par la voie hiérarchique, nous avons prévenu que ce n'était pas une bonne idée. Les événements ultérieurs montrent que notre avertissement a été ignoré." Le Sunday Express a également demandé pourquoi les services de renseignements étatsuniens n'avaient pas été alertés, la source a répondu : "On a décidé qu'on avait fait ce qu'on pouvait."
Le média a également cité Tom Wilson, du groupe de réflexion de la Henry Jackson Society, qui a fait la lumière sur le passé de Jamal Khashoggi.
"L'image trompeuse qui a été créée de Jamal Khashoggi cache plus qu'elle ne révèle. En tant qu'initié du régime saoudien, Khashoggi avait également été proche de l'ancien chef de l'agence de renseignement. C'était un islamiste, un membre des Frères musulmans et quelqu'un qui s'était lié d'amitié avec Oussama Ben Laden et qui avait sympathisé avec son Jihad en Afghanistan. Tous ces liens sont cachés par un récit simpliste selon lequel Jamal Khashoggi n'était qu'un journaliste progressiste qui luttait pour la liberté. Il n'est pas plausible qu'il ait été assassiné simplement parce qu'il était un journaliste critique du régime. La vérité est beaucoup plus compliquée." Le 28 octobre, la BBC a diffusé une interview de Galip Dalay, un ami de Khashoggi. Selon lui, il a rencontré Jamal une semaine avant sa disparition et il semblait "malheureux" et "inquiet".
Après avoir un peu "poussé", Khashoggi a admis qu'il avait obtenu la preuve que "l'Arabie saoudite avait utilisé des armes chimiques[au Yémen]". Il a dit qu'il espérait obtenir des preuves documentaires." "Tout ce que je peux vous dire, c'est que la fois suivante où j'ai entendu parlé de lui, il avait disparu", a-t-il déclaré ensuite.
Si les remarques de Dalay sont vraies, l'enquête de Khashoggi a peut-être été l'une des principales raisons de la décision saoudienne de l'enlever ou de l'éliminer. Le 25 octobre, le procureur général Shaikh Suood bin Abdullah Al Mo'jab a admis que le meurtre de Khashoggi était prémédité et n'était pas le résultat d'un "combat qui a mal tourné", comme le Royaume l'avait initialement annoncé.
"Le ministère public a reçu des informations du côté turc par l'intermédiaire du Groupe de travail conjoint entre le Royaume d'Arabie saoudite et la République turque, indiquant que les suspects dans l'affaire Khashoggi avaient prémédité leur crime, a déclaré le Procureur général. "Le ministère public poursuit son enquête avec l'accusé conformément aux derniers résultats de l'enquête pour arriver aux faits, si Dieu le veut, et achever le cours de la justice."
Pendant ce temps, Salah bin Jamal Khashoggi, le fils aîné du journaliste, a quitté l'Arabie saoudite. Auparavant, il n'avait pas pu partir parce que son passeport avait été limité par le Royaume plusieurs mois auparavant.
Il a reçu les condoléances du prince héritier, comme on peut le voir sur la photo obsédante ci-dessous.
Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman et son père, le roi Salman, ont été photographiés en train de serrer la main de Salah bin Jamal Khashoggi, le fils aîné du journaliste, et de Sahl bin Ahmad Khashoggi, un autre parent, au palais Al Yamama à Riyadh Le 28 octobre, il a été annoncé que Suood bin Abdullah Al Mo'jab se rendrait en Turquie et s'entretiendrait avec les enquêteurs au sujet du meurtre.
La Turquie a appelé à une complète révélation sur le meurtre, qui a été perpétré par des agents saoudiens - dont certains semblent travailler directement sous les ordres du prince héritier Mohammed bin Salman.
Le secrétaire étatsunien à la Défense, Jim Mattis, a aussi appelé à une enquête complète sur l'incident. Il s'est entretenu avec le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Jubeir lors d'une conférence internationale dans le Royaume. Il a déclaré aux journalistes que Jubeir "n'avait aucune réserve" quant au besoin de transparence.
A la question de savoir si son pays limiterait son soutien à la coalition dirigée par l'Arabie saoudite au Yémen, M. Mattis a déclaré :
"Nous continuerons à soutenir la défense du royaume."
Jusqu'à présent, Washington a réagi en sanctionnant 21 Saoudiens en révoquant leurs visas ou en les rendant inéligibles aux visas étatsuniens.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a juré que tous les faits entourant le meurtre seront découverts et que justice sera faite lors de son briefing le 23 octobre.
Si la malédiction de Toutankhamon était plutôt une invention des tabloïds de l'époque, celle d'Assad semble être bien plus réelle. On ne compte plus les thuriféraires de l'empire ou ses affidés qui, ayant hurlé haut et fort leur ritournelle "Assad doit partir", sont partis finalement bien avant : Barack à frites, Flamby, l'Hillarante, Cameron pas Diaz...
Parmi les fanatiques du départ de Bachar, il est un personnage dont on parle beaucoup ces derniers temps, un certain Jamal Khashoggi, assassiné par les services saoudiens au consultat d'Istanbul.
Sans vouloir tomber dans l'humour le plus noir, force est de constater qu'il a été démembré avant que ne le soit la Syrie... Quant à sa position sur le Yémen, s'il avait mis de l'eau dans son vin ces derniers temps, réclamant d'ailleurs une intervention américaine plutôt que saoudienne ou iranienne, son obsession contre les Houthis rappelle son ancien soutien à la sale guerre de Riyad.
En passant, beaucoup ont beau jeu de moquer l'hypocrisie des dirigeants occidentaux, scandalisés après l'assassinat d'un journaliste alors qu'ils sont restés bien silencieux durant des années sur le massacre de dizaines de milliers de Yéménites par l'Arabie saoudite...
Notre propos n'est pas ici d'évoquer les tortures assez insoutenables et finalement le meurtre de Khashoggi par les sbires du régime wahhabite, mais d'en analyser les conséquences internationales.
Première semi-surprise : la réaction très virulente de la Turquie. D'entrée, le sultan a pointé un doigt accusateur vers les Saoudiens et la presse d'Ankara, porte-voix officiel, ne cesse depuis de publier de nouvelles révélations sur la tuerie, basées sur les "fuites" complaisantes des services turcs.
En décodé, cela semble signifier que la crise entre l'Arabie saoudite et le Qatar n'est pas prête de s'arranger. On se rappelle en effet que la rupture au sein du Conseil de Coopération du Golfe, entre Riyad et Doha l'année dernière, avait vu la Turquie prendre le parti du Qatar :
Alors que des pays - de moins en moins nombreux d'ailleurs - se joignent au coup de sang de Riyad, Doha a reçu un clair soutien de la Turquie, après quelques jours d'atermoiements faut-il préciser. Le parlement d'Ankara a ratifié hier en urgence la signature d'accords militaires avec l'émirat gazier, dont celui consistant à y déployer des troupes. La nouvelle a été reçue comme il se doit au Qatar alors que le Seoud a dû grincer des dents...
Mouvement intelligent du sultan qui se remet au centre du jeu après en avoir été si souvent exclu en Syrie. Décrédibilisé par ses incessants retournements de veste passés (la toupie ottomane), il montre pour une fois qu'on peut compter sur lui, ce qui n'échappera pas aux acteurs de la région.
Le 15 août de cette année, l'émir du Qatar a promis 15 Mds d'investissements dans le secteur bancaire turc, malmené par l'effondrement de la lire. Deux mois plus tard, Ankara retourne la faveur. Nul doute que les accusations contre les Sqoudiens ont dû être douces aux oreilles qataries…
Autre réaction intéressante, celle de l'empire. Première possibilité, la plus sûre : Washington met la pression sur Riyad afin que les grassouillets chekhs signent le pharaonique contrat d'armement de 110 Mds de dollars. C'est sans doute la position du Donald, bon représentant de commerce. On peut également imaginer sans peine que le sourcil froncé de l'oncle Sam pousse les Saoudiens à faire plus dans la guerre qui ne dit pas son nom contre l'Iran. On ne peut pourtant pas accuser le Seoud de laisser sa part au chien dans le grand délire iranophobe qui a pris l'empire.
Toutefois, un point est plus étonnant : la réaction de la MSN impériale, très dure envers le régime wahhabite. Ca, c'est totalement nouveau. Serait-ce à dire qu'il y a encore quelque chose derrière ? Si l'hypothèse se révèle juste, le fidèle lecteur de nos Chroniques aura peut-être été prévenu il y a un an jour pour jour :
En 2015 - sous le titre Pétrodollar : le début de la fin ? - nous écrivions un billet prémonitoire qui n'a pas pris une ride :
A Washington, on doit beaucoup écouter les Doors en ce moment : This is the end, my only friend, the end... Certes, il ne faut pas vendre la peau de l'aigle avant de l'avoir plumé, mais ce n'est pas vraiment un futur radieux qui se profile à l'horizon pour l'empire 2.0.
Le système financier issu de la Seconde guerre mondiale - notamment les prêts en dollars du FMI ou de la Banque mondiale - assurait l'hégémonie de la monnaie américaine, permettant aux Etats-Unis de vivre au-dessus de leurs moyens en faisant financer leur dette par des pays étrangers tenus d’accumuler des réserves de titres libellés en dollars pour commercer. Ce "privilège exorbitant" (dixit Giscard) fut encore renforcé en 1973 lorsque Nixon se mit d'accord avec les Saoudiens pour que ceux-ci vendent leur pétrole uniquement en billets verts, créant de facto le pétrodollar. L'OPEP suivra deux ans après. Pour les Etats-Unis, des décennies d'argent facile et de guerres financées par des pays tiers...
Jusqu'à ce que ces pays tiers disent stop. Certains d'entre eux du moins. La fronde a commencé vers la fin des années 2000. En Amérique latine, Argentine et Brésil décident de commercer dans leurs monnaies respectives, puis c'est au tour de la Chine et du Brésil, tandis que les pays émergents se rebellent au sein même des instances du FMI et de la Banque mondiale. Curieusement, Poutine était d'abord en retrait dans ce mouvement jusqu'à ce que la nouvelle Guerre froide subséquente à la crise ukrainienne fasse de lui le chevalier blanc de la dé-dollarisation de la planète. C'est, depuis 2014, une avalanche de défections auxquelles fait face le billet vert, contrairement à la fable médiatique hollywoodienne qui voudrait nous faire croire à une "communauté internationale" réunie autour de l'Occident. Russie, Chine, Brésil, Argentine, Afrique du Sud, Inde, Turquie, Uruguay, Iran, Equateur, Egypte, Venezuela, Vietnam, Paraguay, Kazakhstan... tous ces pays ont renoncé au dollar ou sont en voie de le faire dans leurs échanges commerciaux bilatéraux au profit de leur monnaie ou de l'or. Pire ! les propres alliés de Washington (Canada, Corée du sud, Qatar) quittent le navire et s'en vont sifflotant passer des accords SWAP (échanges de devises) avec la Chine.
Comme si cela ne suffisait pas, les BRICS ont décidé au sommet de Fortaleza la création d'un système financier parallèle concurrençant le FMI et la Banque Mondiale d'obédience américaine tandis que la Chine y allait de sa propre banque personnelle vers laquelle se sont précipités les alliés intimes de l'oncle Sam (Angleterre, Australie) comme des enfants turbulents désobéissant au majordome. Il paraît qu'Obama en a interrompu sa partie de golf...
Une chose demeurait, stoïque et inébranlable : le pétrodollar. Saddam avait bien tenté de monter une bourse pétrolière en euros mais il fut immédiatement tomahawkisé. Kadhafi avait lancé l'idée mais les bombes libératrices de l'OTAN tombaient déjà sur Tripoli avant qu'il ait eu le temps de passer un coup de fil. Les stratèges américains pouvaient dormir du sommeil du juste, leurs charmants alliés pétromonarchiques du Golfe resteraient le doigt sur la couture du pantalon.
Sauf que... Une info extrêmement importante, donc passée inaperçue dans la presse française, est sortie il y a quelques jours. La Russie et l'Angola ont dépassé l'Arabie saoudite comme premiers fournisseurs de pétrole à la Chine. Chose intéressante d'après les observateurs, c'est le fait que la Russie (encore ce diable de Poutine !) accepte désormais les paiements en yuans chinois qui a motivé ce changement tectonique. D'après un analyste, si l'Arabie veut reprendre sa part de marché, il faudrait qu'elle commence à songer sérieusement à accepter des paiements en yuans... c'est-à-dire mettre fin au pétrodollar.
Et là, cela risque de poser un sérieux dilemme aux Saoudiens : faire une croix sur leur prééminence pétrolière mondiale ou faire une croix sur le pétrodollar au risque de voir les Américains le prendre très mal et éventuellement fomenter un changement de régime.
Y a-t-il un lien avec la visite de haut niveau des Saoudiens à St Pétersbourg la semaine dernière, quelque chose du genre "Cher Vladimir, vous nous protégerez le cas échéant si on change de devise ?" A suivre...
On ne pouvait pas taper plus dans le mille. Octobre 2017 : un économiste de renom prévoit le remplacement par Riyad du dollar par le yuan, le roi saoudien effectue une visite historique à Moscou et les Russes vont vendre des batteries S400 à l'Arabie saoudite.
Carl Weinberg ne s'est pas souvent trompé dans ses analyses. Aussi, quand il déclare que Riyad est fortement encouragée par Pékin à lui vendre son pétrole en yuans et prédit que d'ici peu, les Saoudiens succomberont à la pression, il vaut mieux le prendre au sérieux :
« D'ici deux ans, la demande chinoise en pétrole écrasera la demande américaine. Je pense que la cotation des cours en yuans est pour bientôt. Dès que les Saoudiens l'accepteront - comme les Chinois les y contraignent - le reste du marché [les pétromonarchies, ndlr] suivra le mouvement. »
En filigrane, l'effondrement du pétrodollar mis en place il y a plus de quarante ans et pilier du système impérial américain. Les liaisons dangereuses entre Bush Junior et l'establishment wahhabite, le tendre baiser de Barack à frites sur le royal arrière-train du Seoud, tout cela n'aura finalement servi à rien...
Ca doit sérieusement grincer des dents le long des corridors néo-cons de Washington et il n'est pas impossible que quelques plans sur la "remodélisation" du royaume saoudien soient soudain sortis des tiroirs. Coïncidence (ou pas), le facétieux Vladimirovitch a justement ironisé sur la chose lors de la réunion annuelle du Club Vadaï à Sotchi :
Est-ce tout à fait un hasard si, dans ces conditions, Salman a débarqué à Moscou il y a deux semaines, la première visite officielle d'un monarque saoudien en Russie. Cela fait des décennies que l'ours et le chameau href="http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2015/06/frankenstein-encore-une-fois.html" target="_blank">sont opposés sur à peu près tous les dossiers brûlants de la planète, le second finançant le djihadisme mondial pour le bénéfice de son parrain US afin de diviser l'Eurasie et mettre le premier en difficulté. Que cache donc cette visite historique ?
p style="text-align: justify; margin-left: 40px;">Au-delà des nécessaires relations entre ces deux poids lourds du pétrole (accord OPEP+), le Seoud suit les pas des autres acteurs du Moyen-Orient, délaissés par l'inexorable reflux de l'empire et qui vont tous rendre visite au nouveau boss de la région. Comme le dit sans ambages Bloomberg :
« Les Israéliens, les Turcs, les Egyptiens, les Jordaniens - tous prennent le chemin du Kremlin dans l'espoir que Vladimir Poutine, le nouveau maître du Moyen-Orient, puisse assurer leurs intérêts et résoudre leurs problèmes. »
Le Seoud ne fait pas autre chose, allant à Canossa, mangeant son keffieh en rabaissant très sérieusement ses folles prétentions syriennes (tiens, Assad ne doit plus partir finalement). Mais il y a peut-être plus, beaucoup plus, et plusieurs voix (ici ou ici) y décèlent un changement tectonique. Nous en revenons à notre pétrole yuanisé et à nos S400...
Certains ont dû avoir le hoquet en lisant qu'après la Turquie, Moscou allait également vendre son inégalable système anti-aérien à son ex-Némésis wahhabite. On le comprendrait mieux s'il s'agit de créer un environnement favorable à une transition saoudienne vers la dédollarisation et la multipolarité eurasienne, voire d'assurer la future défense du pays face aux réactions hystériques de l'empire trahi. L'avenir nous le dira.
Il n'est pas impossible que nous soyons arrivés à l'intant T et que des rumeurs plus qu'insistantes sur la vente du pétrole saoudien à la Chine en yuans soient parvenues aux grandes oreilles de l'empire. Ce n'est encore qu'une hypothèse mais elle permettrait de mieux comprendre l'inhabituel barrage de critiques - méritées, faut-il préciser - que le système impérial assène pour une fois à son cher allié, qui ne l'est peut-être plus tout à fait...
Source
akasha
Messages : 6839 Date d'inscription : 12/05/2013 Age : 39
Sujet: Re: petite histoire sur le journaliste d'arabie saoudite tué en turquie... Dim 4 Nov 2018 - 2:04
Affaire Khashoggi, l’impunité saoudienne ? Avec Pierre Conesa
Des droits de l’homme foulés au pied, une guerre meurtrière menée au Yémen et un journaliste débité en morceaux, l’Arabie Saoudite semble décidément avoir tous les droits… Alors que l’Europe et les Etats-Unis ne ratent jamais une occasion de lancer une politique de sanctions contre la Russie, la pétromonarchie saoudienne jouit d’une impunité étonnante. A croire que le pétrole et le marché des armes sont plus forts que les droits de l’Homme, y compris pour la « communauté internationale », à moins que la mort de Jamal Khashoggi ne serve à réveiller les esprits.
Citation :
Pierre Conesa, ancien haut fonctionnaire au ministère de la Défense, et auteur de Dr. Saoud et Mr. Djihad : La diplomatie religieuse de l’Arabie saoudite (Robert Laffont) nous livre les clés de compréhension des relations internationales de l’Arabie Saoudite.
Source : Tv Liberties
Invité Invité
Sujet: Re: petite histoire sur le journaliste d'arabie saoudite tué en turquie... Dim 4 Nov 2018 - 21:11
Ce que vous montrez
S'est des images pornos
Quelle intelligence il faut pour montrer cela ?
akasha
Messages : 6839 Date d'inscription : 12/05/2013 Age : 39
Sujet: Re: petite histoire sur le journaliste d'arabie saoudite tué en turquie... Lun 5 Nov 2018 - 2:36
evol a écrit:
Ce que vous montrez
[S'est des images pornos
Quelle intelligence il faut pour montrer cela ?
Pardons ?
Qu'est-ce que tu racontes ?
Et tu as intérêts à être clair, tu commences à m'énerver avec tes piques et remarques déplacées....
Invité Invité
Sujet: Re: petite histoire sur le journaliste d'arabie saoudite tué en turquie... Lun 5 Nov 2018 - 11:00
Evol confond "image satyrique" comme il y en a plein dans une certaine presse, et "image pornographique".
Evol, tu n'as jamais du lire Charlie Hebdo...
On trouve cette image sur divers sites, qui n'ont rien de porno ( copier l'adresse de l'image + Google Images )
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Sujet: Re: petite histoire sur le journaliste d'arabie saoudite tué en turquie...
petite histoire sur le journaliste d'arabie saoudite tué en turquie...