Pour éviter la panique financière, ils vont cacher le sauvetage des banques au public !
Le 29 janvier, une dépêche Reuters annonçait que:
la Banque centrale européenne (BCE) a plaidé pour que la future directive européenne sur la transparence financière autorise les banques centrales à garder le secret sur des plans de sauvetage bancaire lancés en urgence.
Dans un avis juridique publié sur son site internet vendredi, la BCE estime qu’”il y a lieu de maintenir la confidentialité des informations portant sur les prêts ou les autres facilités de liquidité accordés par une banque centrale (…) y compris l’aide d’urgence en cas de crise de liquidité, afin de contribuer à la stabilité du système financier dans son ensemble et de préserver la confiance du public en période de crise”
Elle ajoute “qu’une évaluation de la nécessité de divulguer l’information au cas par cas est susceptible de mener à une impasse lorsqu’une réaction rapide s’impose”.
Ainsi donc, la BCE souhaite modifier ses statuts, pour, dit-elle, “éviter une panique financière”. En cas de sauvetage d’une banque, si des rumeurs de ses difficultés filtrent dans le public, une ruée sur les guichets (”bank run”) est à craindre, avec comme double risque celui d’une faillite en cascade des banques créancières, et d’une impossibilité de maintenir l’ordre public.
Vous me direz: “mais c’est bien joué, non ? Après tout, si cela évite la faillite généralisée des états et des banques qui détiennent leurs obligations, c’est infiniment préférable au chaos ?”
Hélas, tout n’est pas si simple. La manoeuvre a un effet pervers qui peut se rêvéler dramatique. Si la banque ne remboursait pas son prêt à la banque centrale, celle ci serait censée se payer par la liquidation de l’actif toxique déposé en collatéral. Sauf que cet actif toxique ne valant plus qu’une fraction de son nominal, la banque centrale aura peu de chance de voir revenir tout l’argent créé. Et voilà qu’auront été créés plusieurs milliards d’unités monétaires sans création de valeur en contrepartie dans “l’économie réelle”. Ce qui, dès que la base monétaire ainsi gonflée se remettra à circuler, nous ramènera vers des inflations telles que celles des années 70, entre 10 et 20% par an.
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Source : http://www.neotrouve.com/?p=578