d'autres extraits :
«Un peuple (...) vénère toujours ce qui le laisse sommeiller; un peuple, bien qu’il affirme invariablement haïr le mensonge, ne peut que rarement se mettre en marche vers la vérité, car celle-ci fait d’abord mal en obligeant à la croissance. Or (...) qui accepte de s’en aller volontairement vers la souffrance, hormis quelques fous?»
«La grandeur d’un souverain ne se mesure jamais à la façon qu’il a de s’agripper à son pouvoir. Des serres et un bec de rapace poussent toujours chez ceux qui s’identifient à la branche sur laquelle la Force de Vie les a posés... Et chacun est souverain là où cette Force le place, sans même qu’il soit besoin de couronne. Chacun doit apprendre à ressentir les courants du Vent, à les lire, puis à arrondir son âme lorsque ceux-ci viennent la caresser ou la balayer. La grandeur d’un souverain (...) réside enfin dans le fait de savoir se dessaisir de ce qui, aux yeux de ses courtisans et parfois de son peuple, faisait apparemment de lui le souverain»
Aménophis III page 62 Demeure du Rayonnant
«(...) La paresse des foules s’accommode à merveille des appétits et des ambitions d’une minorité. Ainsi, le mécanisme fonctionne t-il sur lui-même. Il n’y aurait pas de maîtres sans la complicité morale des esclaves.»
«(...)Réfléchir, c’est d’abord accepter de se troubler, voire d’inviter le chaos en soi. C’est déranger, dans sa conscience, un ordre des choses souvent confortable et rassurant. C’est se hasarder vers les sables mouvants de ce dont on n’a pas encore enfanté...et cela peut faire mal.»
«Oui, noir... mais pas de cette obscurité poisseuse et étincelante qui sait si bien séduire l’âme humaine. Le Soleil noir est celui de la maturation secrète. C’est lui qui imprègne le coeur de la terre et enseigne en silence nos âmes. Il est l’essence voilée des mots que vous entendez de ma bouche et que vous n’osez encore prononcer. Oui, il est noir, noir pour ne pas nous éblouir... Et noir il demeurera, tant que nos yeux et notre coeur n’auront pas changé de nature, tant qu’ils ne sauront pas percevoir au- delà de leur propres murailles. Oui, il est noir mais de cette obscurité mystérieuse et légère qui contient l’Immaculé. En lui, dans son sein qui est le creuset, rayonne la Lumière parfaite, celle qui ne projette pas d’ombre et dont nous avons tellement soif... ainsi est mon Père, Aton, le Soleil de derrière les soleils, Lui, le Feu vrai qui se cache au-delà des flammes et l’Or qui chante loin dans les ors.» Akhenaton
«La simplicité n’est jamais une grâce divine. La douceur qu’elle offre à une âme n’est pas un cadeau du Ciel mais se recherche, se cultive et s’entretient. Elle a la rondeur d’un fruit, celui du mouvement de la Vie qui veut que tout mute et grandisse sans relâche et par tous les moyens. Tentez d’échapper aux vagues qui s’en viennent... et c’est le sable du sommeil qui vous enlise, puis vous absorbe!»
«Si la force et l’autorité m’ont été offertes, c’est sans doute parce qu’il est temps de rêver cette terre différemment. Si peu comprennent cela! Il faut toujours des fous pour oser briser des cercles... Notre monde en était arrivé à un point ou il avait oublié l’ordre naturel de la spirale; il tournait sur lui-même en s’alimentant des déchets de son passé. J’en ai eu clairement la vision, l’autre jour. J’étais comme un regard suspendu en dehors de l’univers et je voyais les mondes et les étoiles glissant le long d’une voie d’or qui s’élevait en spirale vers l’infini. C’était d’une beauté inouï! Je m’aperçu à quel point les événements se répètent dans leur schéma, d’âge en âge, avec, à chaque fois, une dimension et une conscience supérieures. (...) L’humanité se trouve à un nouveau seuil et j’en suis le portier (...). Un plus grand nombre qu’autrefois peut recevoir, au creux de sa poitrine, le Principe de mon Père. Ainsi, dorénavant y aura-t-il moins de spectateurs et davantage d’acteurs pour faire fleurir le Très-haut et le Très-Beau.»
«J’ai dit que je voulais voir la bonté... mais qui sait seulement ce qu’elle représente? Je crois qu’elle est d’abord un regard tendre, si tendre qu’il cherche constamment des mains pour incarner l’Amour qui se coule en lui. Elle est ensuite cette qualité rare qui fait qu’un être demeure perpétuellement en état de don sans jamais nourrir le moindre ressentiment. On s’imagine parfois que la bonté est un cadeau que la Divinité fait à certains hommes plutôt qu’à d’autres... Quelle erreur! Mon Père ne récompense, ni ne privilégie personne... pas plus qu’Il ne punit d’ailleurs! Aton est... comme un état de Lumière et d’Amour qui s’infiltre partout ou une porte s’entrouvre. Ce n’est pas Lui qui dispense la bonté. Il est la bonté et l’équité et Il vient sous cette forme partout ou on l’invite avec constance. C’est pourquoi la bonté est toujours l’apanage des vieilles âmes qui ont longuement travaillé en elles toute la matière de la Vie, en laissant éternellement la première place à l’acte d’aimer... quoiqu’il advienne!»
«L’homme n’a pas été conçu par le Ciel pour demeurer esclave de la médiocrité. Il a suffisamment pleuré et gratté les terrains arides de la routine!»
«On finit toujours par recevoir l’Amour que l’on distribue. Je parle de l’Amour vrai, simple et sans calcul, pas de ce simulacre dont on récompense celui ou celle qui a alimenté nos prétextes ou servi nos desseins, même inconscients.»
«Le respect... c’est comme un fruit qui mûrit. Il naît en sa saison et jamais plus vite que le temps ne le lui permet. Et puis, ne pas respecter l’autre,(...) ce serait d’abord ne pas respecter l’ordre du monde. Les actes de l’autre sont toujours de sa responsabilité et il est probable que nous ne soyons placés devant lui que pour le faire se conformer à un choix, à une attitude... tout en vivant, de notre côté, une semblable opportunité de nous mesurer à nous-même.»
«Le mensonge devient aisément une habitude de vie et un confort. Il est semblable à une belle dune de sable chaud sur laquelle on peut s’allonger indéfiniment.»
«La joie, c’est ce mystère qui fait que les ailes demeurent, c’est quelque chose que l’on n’invente pas en disant simplement je veux voler. C’est la guérison de nos plaies et cela vient un jour de vraie récolte. Certainement, souvent, quand on ne s’y attend pas, au bout du bout.»
«Tout sert et tout construit. Lorsqu’un palais s’écroule sous les coups de boutoir du Destin, lorsqu’une tornade ravage un champ en pleine germination, les rois et les paysans s’imaginent toujours que la Vie a épuisé ce qu’elle avait peut-être à dire à travers eux. Mais, en vérité, la Vie ne s’épuise jamais, ni en nous, ni à travers nous. Elle continue d’oeuvrer comme elle se doit... rarement ainsi que nous l’avons décidé, invariablement comme il est nécessaire que cela soit.
Servir à quelque chose! Mais quelle est cette force qui dit cela en toi? Celle qui effectivement veut servir de pont à la Lumière ou celle qui tente d’absorber cette Lumière pour la faire sienne? Tu veux donner, pourtant... tu décides de retenir. Tu dis à la Vie «voilà, prends!» néanmoins, tu gardes le poing fermé et crispé. Je te l’affirme, tu es, à partir de l’instant ou tu sers et tu sers pleinement dès le moment ou tu as accepté d’être.
C’est si simple! Cela signifie seulement «fais confiance», car tout a son utilité: les joies et les douleurs, le coup de lance et la caresse. Arrête d’acquiescer à cela et de le rabâcher... Vis-le!
Il y a un singulier orgueil chez vous, humains, qui fait que vous voulez porter feuillage et fleurs avant même que d’avoir plongé vos racines dans les profondeurs du sol. Vous savez tout, mais vous acceptez si peu d’éprouver! Parce qu’éprouver c’est inviter quelque chose à pourrir en soi. Toute racine naît d’une désagrégation au coeur de l’obscurité. La Nature invite-t-elle les grains à germer en plein jour?
L’esprit du Soleil sème et appelle, oui, mais c’est le corps de la Terre qui façonne dans son sein. Si tu ne reçois pas la bénédiction de celui-ci, si tu la refuses et te rebelles contre elle, ne t’attends pas à ce que le chemin des plus hautes cimes s’ouvre de lui-même.
Servir à quelque chose ce n’est pas se servir de quelque chose. Tous les arguments du «moi-je» ne trompent que leur auteur.»
«Le flambeau est brandi très haut et les bras se fatiguent vite! (...) Rares sont ceux qui édifient de grandes choses sans être animés par leur intérêt du moment.»
«(...) Lorsque l’un d’entre nous grandit, c’est l’ensemble de la race humaine qui croît avec lui.(...) Tout est contagieux. A chaque fois qu’une sensibilité découvre autre chose, c’est l’Univers qui s’en réjouit car ce qu’Il porte en Lui s’épanouit un peu plus et gravit une marche.»
«A chaque époque, il est des individus qui se plaisent à croire qu’ils ont tout compris et inventé tandis que leur société ne fait que redécouvrir, développer, modifier ou au contraire oublier ce qui n’a pas d’âge et que mon Père met éternellement à la disposition de tous.(...) Ceux qui sont à l’origine de cette pensée méritent d’être appelés fossoyeurs de l’humanité. C’est une volonté de tyrannie et d’asservissement qui les anime nécessairement. Quel autre intérêt que celui-là de couper un peuple de ses ancêtres, de son héritage et de son histoire?
Niveler, affadir et désacraliser.
«(...) Qu’il soit reconnu que certaines émotions font pousser des ailes et créent des mondes ou vont se loger nos êtres à venir! L’imagination (...) flamboie toujours sur la pointe de ces ailes. Et ce n’est pas par elle que nous pouvons, d’abord et constamment, réinventer un ordre du monde sans cesse plus proche du Rayonnant?»
«La limpidité ne s’obtient pas à travers le clair-obscur et la vérité surgit de l’authenticité.»