Sujet: Dossier d'actualité : conflit en Syrie, articles, cartes, vidéos (& 3eme guerre mondiale?) Mar 16 Aoû 2011 - 21:04
Rappel du premier message :
Bonsoir . Je poste ceci , car j'aimerais avoir votre avis, pourquoi n'arrivent-ont pas à avoir plus "d'info" sur la Syrie parce qu'il ne semble que tout pourrait partir de là
05 Aout
La répression en Syrie a fait plus de 2.000 morts
WASHINGTON – Les États-Unis estiment que le gouvernement du président syrien Bachar al Assad est responsable de plus de 2.000 morts dans la répression de manifestations pacifiques, a déclaré jeudi la secrétaire d’État Hillary Clinton.
Elle a réaffirmé que Bachar Assad avait perdu toute légitimité en Syrie aux yeux de Washington, ajoutant que les États-Unis et leurs alliés étudiaient les moyens d’accentuer la pression sur Damas au-delà des dernières sanctions annoncées jeudi.
source
15.08.11
L'armée, appuyée par des chars, a pénétré lundi 15 août dans plusieurs localités de la province de Homs, notamment à Houla, où des tirs nourris ont été entendus, ont indiqué des militants des droits de l'homme. Dans la ville de Lattaquié, les pilonnages de quartiers sunnites ont repris. A la mi-journée, les organisations de défense des droits de l'homme ont dénombré quatre morts "La localité de Houla est assiégée […]. L'armée y procède à des perquisitions et à des arrestations sous le couvert de tirs nourris", a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un communiqué. Une autre ONG syrienne a aussi fait état d'un "grand nombre de chars entrés à Houla le matin et de tirs à la mitrailleuse".
"Toutes les entrées de Houla sont encerclées par un grand nombre d'agents de sécurité, qui tirent pour terrifier les habitants", selon l'OSDH. "Des chars sont déployés dans certaines zones et les milices fidèles au régime et les agents de sécurité sont déployés sur toutes les routes et dans les villages aux alentours de Houla, où ils effacent les graffitis anti-régime", selon la même source.
OPÉRATION TERRESTRE À LATTAQUIÉ
A Lattaquié, principal port du pays, l'offensive maritime de dimanche a cédé la place à une opération terrestre. Des chars équipés de mitrailleuses lourdes pilonnaient les quartiers d'Al-Raml et de Masbah Al-Chaab, a affirmé l'OSDH, ajoutant qu'environ 300 personnes avaient été arrêtées dans d'autres quartiers. De nombreux habitants de ces quartiers, autorisés par l'armée à quitter les lieux, ont ensuite été pris pour cible lors de leur fuite.
"L'un d'eux est mort à un poste de contrôle sous des tirs de l'armée et cinq autres ont été blessés", a dénoncé l'OSDH. "Une femme a également été tuée alors qu'elle quittait le quartier d'Al-Raml à bord d'une voiture dont le chauffeur a été blessé", a ajouté l'organisation dans un communiqué. "Les perquisitions se poursuivent. Des tireurs embusqués sont sur les toits", selon la même source.
Plus de 5 000 Palestiniens ont fui le camp de réfugiés de Raml dans cette même ville selon l'Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). "Nous condamnons vivement les opérations des forces syriennes contre le camp de Raml à Lattaquié et les déplacements de sa population", a déclaré le secrétaire général de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP). "Nous considérons ces actions comme des crimes contre l'humanité dirigés contre le peuple palestinien et leurs frères syriens, qui sont également les victimes de cette campagne sanglante", a accusé M. Abed Rabbo.
ARRESTATIONS À LA FRONTIÈRE TURQUE
A Deir Ezzor, un homme de 67 ans a succombé à ses blessures après avoir été touché vendredi par un tireur embusqué dans le centre-ville. Au total, "27 personnes ont été arrêtées lors d'une campagne de perquisitions", selon des militants sur place. Dans le gouvernorat d'Idleb, près de la frontière turque, "des agents de sécurité accompagnés de 23 cars et 10 voitures équipées de mitrailleuses lourdes ont pris d'assaut des villages de la région de Maaret Al-Noman. Huit personnes ont été arrêtées", selon les militants.
Dimanche, des navires de guerre étaient entrés en action pour mater la contestation dans Lattaquié, où 26 personnes sont mortes dans cette seule journée, selon des militants. L'agence de presse officielle Sana a démenti toute opération maritime. En outre, Sana a annoncé la nomination de Mouaffaq Khallouf comme nouveau gouverneur à Alep, deuxième ville de Syrie et théâtre de manifestations contre le régime ces dernières semaines. Le régime avait déjà changé les gouverneurs de Homs et Hama ainsi que Deraa, où est né le mouvement de contestation.
source
le 16.08.2011
Pour la première fois, la Jordanie, prudent voisin de la Syrie, sort de son silence et appelle le régime de Bachar al-Assad à mettre «immédiatement» fin à la violente répression de la révolte et à engager des réformes. «Le Premier ministre Maarouf Bakhit a téléphoné aujourd'hui (lundi) à son homologue syrien Adel Safar et lui a dit que la Syrie devait revenir à la raison», rapporte l'agence de presse jordanienne Petra. Le Premier ministre aurait même ajouté que «la colère et le refus face au bain de sang en Syrie allaient croissant dans le monde».
Les deux pays partagent une longue frontière de 375 km, à travers le désert. Et le royaume hachémite craint de plus en plus que les méthodes très musclées que la Syrie emploie pour sanctionner le mouvement de révolte entamé mi-mars, n'aient des répercussions sur son territoire. Selon des organisations de défense des droits de l'Homme, la répression a déjà tué près de 1 800 civils.
La semaine dernière, le ministre jordanien des Affaires étrangères avait éludé cette question par une déclaration diplomatique : il jugeait la situation «inquiétante, malheureuse et triste». Mais dimanche, un jeune Jordanien qui rendait visite à des proches à Homs, dans le centre de la Syrie, a été tué par un tireur embusqué.
Alors que ses voisins arabes ont depuis dix jours lâché Assad, l'autre grand pays frontalier de la Syrie, l'Iran, continue, lui, de juger que les évènements sont une «affaire intérieure».
C'EST VRAIMENT DU GRAND N'IMPORTE QUOI ces news, toute cette désinformation... Ils osent comparer la Syrie au régime nazi... comme dirait ma chère mère, il vaut mieux entendre ça qu'être sourd !...
... non, pas d'accord et les carottes sont cuites pour eux et je verrai bien à présent deux trois pots de géraniums leur tomber sur la tête à ces deux crétins et usurpateurs que sont HOLLANDE et FABIUS !!
Honte à ces élites qui nous ignorent et nous prennent vraiment pour des cons de première, confondant à ce point l'intelligence de quelques uns, le bon sens d'un bon nombre et le conditionnement de tous les autres !
ce n'est pas le gouvernement syrien qui a utilisé les gaz ; les preuves arrivent : deux journalistes, un italien de "La Stampa" et un belge, otages qui viennent d'être libéré, commencent à témoigner :
http://m.rtl.be/?service=videos&videoid=456817
EFFAB
Messages : 4591 Date d'inscription : 13/06/2012 Age : 57 Localisation : loire-atlantique
les médias propagandistes français ne vont plus pouvoir continuer leur désinformation longtemps.D'autant qu'au congrès américain, ce n'est pas la joie non plus :
De nombreux membres du Congrès, de ceux qui ont vu ces informations des Renseignements Classifiés, disent que ce n’est pas mieux que le briefing qui a été en public sur la guerre … et ne prouvent rien.
Le membre du Congrès, Justin Amash, adéclaréla semaine dernière :
Ce que j’ai entendu du briefing de l’administration Obama me rend aujourd’huiencore plus sceptiquesur certains éléments importants de l’affaire du Président à attaquer.
Il a ajouté,hier, qu’après avoir assisté à une autre réunion d’information classifiée et à l’examen de plus de documents classés :
J’ai participé à un autre briefing classifié sur la Syrie et réexaminé les matériaux ajoutés,Maintenant, je suis plus sceptique que jamais. Incroyable ! Le Président est entrain de pousser à la guerre.
Etaujourd’hui, Amash a écrit:
Si les Américains pouvaient lire les documents classifiés, ils seraient encore plus contre l’action en Syrie.Les déclarations publiques de l’administration Obama sont,on ne peut mieux faire, trompeuses!
Le membre du Congrès ,Tom Harkin adéclaré:
Je viens tout juste d’assister à une réunion du Congrès sur les information classifiées sur la Syrie qui, a franchementsoulevé plus de questions qu’elle n’en apportait de réponses. J’ai trouvé la preuve présentée par les responsables de l’administration circonstancielles.
Le membre du Congrès Michael Burgess lui,a déclaré:
Oui, j’ai vu les documents classifiés. Ils étaient assez minces .
La représentante démocrate du New Hampshire au Congrès, Carol Shea -Porter, a par exemple quitté l’audience classifiée de jeudi, et a dit qu’elle était opposée à l’effort"maintenant encore plus que jamais. "
"Je pense qu’il y a un long chemin à parcourir pour que le président fasse cette affaire", a-t-elle dit après le briefing."Il semble qu’il y a un haut degré de préoccupation, et un penchant vers le non».
Le sénateur Joe Manchin,aimmédiatementannoncé après avoir entendu le brieifng des renseignements classifiés, qu’il allait voter "non" à une attaque contre la Syrie, .
Le membre du Congrès Alan Grayson, asoulignédans le New York Times :
Le dossier enregistré concernant l’attaque sur la Syrie se compose de seulement deux documents : un résumé non classifié de quatre pages, et un résumé classifié de 12 pages . Le premier énumère uniquement des éléments en faveur d’une attaque. Je ne suis pas autorisé à vous dire ce qu’il y a dans le résumé classifié, mais vous pouvez en déduire vos propres conclusions [Autrement-dit il n'était pas plus impressionnant que les 4 pages de la version publique].
J’ai demandé jeudi au personnel de la Commission de la Chambre des Renseignements s’il y avait une autre documentation disponible, confidentielles ou pas.Leur réponse fut «non».
Les résumés sur les armes chimiques de la Syrie sont basés sur plusieurs centaines d’éléments sous-jacents, des informations données par les services de Renseignements. Le résumé non classifiémentionnedes appels téléphoniques interceptés , des affichages dans les "médias des réseaux sociaux " et autres,mais pas un seul d’entre ces éléments n’a été nommément désigné ou joint– pas même les clips de YouTube . ( Quant à savoir si le résumé classifié est authentique, je ne pourrais pas commenter plus, mais encore une fois , vous pouvez tirer vos propres conclusions)
***
Et encore, nous les membres du Congrès, sommes censés accepter, sans émettre le moindre doute, que les promoteurs de l’attaque sur la Syrie ont dépeint avec précision des éléments de preuve sous-jacente, alors même que ces promoteursrefusent de nous montrer quoi que ce soit, à nous et à l’opinion publique américaine!
En fait, même l’accès à l’ensemble du résumé classifié implique une série d’obstacles déraisonnablement élevés :
- Nous devons descendre dans les profondeurs du Centre du Capitol jusqu’à une chambre au quatrième niveaux souterrain. Et conformément aux instructions du Président de la Commission de la Chambre des Renseignements,la prise de notes n’est pas autorisée.
- Une fois quitté les lieux,nous ne sommes pas autorisés à parler du résumé classifiéni au public, ni aux médias, ni à nos électeurs, ni même avec d’autres membres du Congrès. Pas plus que nous ne sommes autorisés à faire quoique ce soit pour vérifier la validité de l’information qui a été fournie .
- Et ceci est tout juste le résumé classifié. Je crois comprendre quele Comité de la Chambre des Renseignements a présenté, une demande officielle pour l’obtention des rapports des renseignements fondamentaux, plusieurs jours avant. Je n’ai toujours pas eu de réponse. Et pour ne rien vous cacher, je ne m’attends pas à en recevoir une.
EFFAB
Messages : 4591 Date d'inscription : 13/06/2012 Age : 57 Localisation : loire-atlantique
Oui, elle a bon dos la démocratie : aucun compte à rendre aux citoyens, eux qui devraient seuls décider de leur avenir et de leur quotidien, eux qui pourtant sont taxés en-veux-tu en-voilà et désinformés comme de bien entendu !
Oui, de bonnes nouvelles, surtout si le TF1 belge informe pour de bon et sans filtre aucun ; vous allez voir pour les pots de géraniums, on va y arriver et bien se marrer !
Le conflit qui ensanglante la Syrie depuis deux ans n’oppose pas les bons et les méchants. Dans cette effroyable guerre civile, aucun des protagonistes ne détient la palme de l’horreur. Même si son origine exacte demeure obscure, l’utilisation présumée de gaz asphyxiants est ignoble, et elle suscite une indignation légitime. Mais les attentats à la voiture piégée dans les rues de Damas et les exécutions sommaires de prisonniers alaouites, sur le plan moral, ne valent pas mieux.
La focalisation occidentale sur les armes de destruction massive, en outre, serait compréhensible si la condamnation de leur usage n’était pas sélective. Fermant les yeux lorsqu’Israël lâchait des bombes au phosphore sur Gaza, les puissances occidentales redécouvrent soudainement les vertus de conventions internationales dont elles ne s’encombraient guère en d’autres circonstances. Sans parler des grossières manipulations dont l’administration américaine est coutumière, cette partialité ôte toute crédibilité à la rhétorique punitive du tandem franco-américain.
Ce discours moralisant à sens unique vise à accréditer l’idée que la guerre oppose une dictature sanguinaire à un peuple massivement dressé contre elle. En diabolisant le régime syrien, voué à un châtiment exemplaire pour ses crimes abominables, il accorde une sorte d’onction morale à la rébellion armée. Mais c’est faire fi de la réalité d’un conflit qui ne se laisse pas interpréter en termes aussi manichéens. Il suffit à ce sujet de consulter le dernier bilan des victimes de la guerre fourni par l’Observatoire syrien des droits de l’homme.
Selon cet organisme peu suspect de sympathie pour le régime baasiste, la guerre civile a provoqué la mort de 40 146 civils, 21 850 combattants rebelles et 45 478 membres des forces pro-gouvernementales. Emanant de sources proches de l’opposition, ce bilan, s’il est exact, laisse songeur. Comment une guerre qu’on nous dépeint comme celle d’un tyran contre son peuple peut-elle se traduire par une telle hécatombe dans les forces gouvernementales ? S’agit-il vraiment de l’affrontement entre un despote génocidaire et une rébellion composée de pacifistes déçus, contraints malgré eux à l’action violente ?
D’une guerre civile entre deux fractions du peuple syrien, on veut à tout prix, par une sorte de réduction à ce qui est le plus simple, faire la guerre d’un seul contre tous. Or cette lecture des événements ne résiste pas à l’analyse. Alors que Ben Ali et Moubarak ont quitté la scène, Bachar-Al-Assad tient toujours. Le scénario de l’effondrement d’un régime aux abois, miné de l’intérieur par la corruption et le népotisme, ne s’est pas réalisé. Pourtant, la présidence syrienne subit une pression intérieure et extérieure inouïe. Aucun régime, durant les révolutions arabes, n’a fait face à une coalition aussi impressionnante de forces hostiles.
Milliards de dollars versés à la rébellion par les pétromonarchies, diatribes haineuses des prédicateurs saoudiens, adoubement du principal groupe armé par Al-Qaida, levée de l’embargo européen sur les livraisons d’armes, camps d’entrainement turcs et jordaniens, coopération des services secrets occidentaux et israéliens, pressions diplomatiques, sanctions économiques et menaces militaires occidentales : cette extraordinaire débauche de moyens n’a pu, pour l’instant, faire rendre l’âme au régime syrien.
Dire que cet échec est imputable à des facteurs externes (aide russe et iranienne, intervention du Hezbollah) n’est guère convaincant. L’explication est essentiellement interne. En réalité, une grande partie de la population syrienne redoute la prise du pouvoir par une opposition morcelée et phagocytée par Al-Qaida. Et seul un soutien populaire, même s’il est peu enthousiaste, peut expliquer la résistance du régime à l’incroyable coalition intérieure et extérieure qui a juré sa perte.
De plus, l’attitude de l’opposition a fait le jeu du régime. En exigeant la destitution préalable de Bachar-Al-Assad, la coalition nationale syrienne a interdit toute issue négociée, sans doute parce que ce refus constituait son plus petit dénominateur commun. Ce faisant, elle a fourni au régime le motif idéal de son intransigeance : avec des gens qui exigent votre effacement, que reste-t-il à négocier ? Ravi de n’avoir pas à discuter avec des opposants qui ne le souhaitent pas non plus, le régime est dos au mur. Et il combat une rébellion armée qui ne lui laisse le choix qu’entre tuer et être tué.
A l’évidence, Damas porte une lourde responsabilité dans la genèse de l’affrontement actuel. Régime autoritaire, dont la légitimité idéologique s’est dissoute dans les travers d’un système clanique, il s’est montré incapable d’offrir une alternative au statu quo. De ce point de vue, la guerre civile est aussi le fruit de son immobilisme. Mais il serait naïf de croire, à l’inverse, que la rébellion était prête à participer à un processus politique : son idéologie sectaire, ses pratiques expéditives et ses dérives mafieuses démontrent le contraire.
La brutalité de la répression gouvernementale, en outre, ne doit pas faire oublier la longue tradition de guerre civile qui oppose en Syrie la mouvance islamiste et le régime baasiste. En fait, la guerre civile n’a pas commencé en 2011, mais le 16 juin 1979. Ce jour-là, des militants armés membres des Frères musulmans assassinèrent 83 élèves-officiers alaouites de l’école d’artillerie d’Alep. Ce massacre provoqua une répression impitoyable culminant à Hama, en 1982, lorsqu’une insurrection menée par une branche dissidente de la confrérie fut écrasée dans un bain de sang par l’armée régulière.
Or la propagande jihadiste diffusée par les officines saoudiennes ressuscite aujourd’hui le spectre de cet affrontement interconfessionnel. Le carnage antichiite provoqué par Al-Qaida dans l’Irak voisin vaut avertissement : ceux qui y ont massacré un millier de civils au cours du seul mois de juillet 2013 sont les mêmes que ceux qui posent des bombes à Damas. Fidèles à l’enseignement wahabite, ils exhalent leur haine des « hérésies » chiite et alaouite. Ils rêvent d’un ultime règlement de comptes dont leur version délirante du rigorisme sunnite ne peut que sortir vainqueur.
Dans ces conditions, une intervention militaire étrangère aurait pour seul effet d’alimenter le brasier. Prendre parti dans cet affrontement au nom de nobles principes est insensé, car aucune des forces en présence n’y détient de privilège moral. Non seulement cette intervention serait illégale (faute de mandat onusien), mais elle serait absurde, puisqu’elle rangerait les Etats belligérants au côté d’Al-Qaida. Enfin il y a fort à parier qu’elle ne provoque, une fois encore, le contraire du but recherché. Sauf si l’intention secrète des Etats-Unis, suivis de quelques supplétifs, était d’entretenir le chaos moyen-oriental.
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EFFAB
Messages : 4591 Date d'inscription : 13/06/2012 Age : 57 Localisation : loire-atlantique
Sujet: Re: Dossier d'actualité : conflit en Syrie, articles, cartes, vidéos (& 3eme guerre mondiale?) Mer 11 Sep 2013 - 7:33
Oui, très intéressant, très instructif... à voit pour ceux qui ne connaissent toujours pas Michel COLLON_et cette piqûre de rappel concernant la géopolitique en général et toute intervention états-unienne en particulier.
A quand Etienne CHOUARD à ce Ce soir ou jamais ?... c'est bien là tout l'enjeu démocratique d'une société qui s'interdit encore toute démocratie, ces choix élitistes et tous ces conflits d'intérêt sous-jacents !
salsa3
Messages : 643 Date d'inscription : 17/11/2012
Sujet: video acteurs Mer 11 Sep 2013 - 15:07
Bonjour,
j'apporte ma petite graine : voilà une vidéo forte intéressantes , montrant que des "acteurs" jouent dans les vidéos qu'on nous met, ils meurent ,ils ressuscitent .... faiseurs des miracles;
Invité Invité
Sujet: Re: Dossier d'actualité : conflit en Syrie, articles, cartes, vidéos (& 3eme guerre mondiale?) Mer 11 Sep 2013 - 20:33
Une enquête de Gérard Foucher : les méandres de la politique internationale, les outils des puissants, et les peuples asservis.
Malgré son air de clown (qui au début peut faire zapper) Gérard Foucher nous expose pertinemment les causes géopolitiques du conflit Syrien. Explication de la guerre des pipelines et de l’origine de la volonté de destabilisation du régime Al Assad, explication du système monétaire international, de l’usure et de la finance islamique, ect...
La fin de son analyse rejoint inévitablement la philosophie de Pierre Rabhi : "l'act le plus subversif c'est de planter un potager"
Malgrès les apparences, clairement la vidéo la plus didactique et instructive pour comprendre le conflit Syrien...
RedStard
Messages : 2404 Date d'inscription : 16/09/2011 Age : 45
Sujet: Re: Dossier d'actualité : conflit en Syrie, articles, cartes, vidéos (& 3eme guerre mondiale?) Ven 13 Sep 2013 - 0:20
EFFAB
Messages : 4591 Date d'inscription : 13/06/2012 Age : 57 Localisation : loire-atlantique
Sujet: Re: Dossier d'actualité : conflit en Syrie, articles, cartes, vidéos (& 3eme guerre mondiale?) Ven 13 Sep 2013 - 0:51
Dans ce même ordre d'idée..
... comble de l'ironie et summum de la théâtralisation
Akhenuræus
Messages : 1103 Date d'inscription : 28/12/2012 Age : 43
Sujet: Re: Dossier d'actualité : conflit en Syrie, articles, cartes, vidéos (& 3eme guerre mondiale?) Ven 13 Sep 2013 - 19:53
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Invité Invité
Sujet: Re: Dossier d'actualité : conflit en Syrie, articles, cartes, vidéos (& 3eme guerre mondiale?) Ven 13 Sep 2013 - 20:52
Echec et Mat des Sionistes et des Rebelles par les Russes ! False flag sur Israel déjoué, John Kerry pris au mot et Rejet de la proposition Russe par les rebelles ! (Videos et articles)
INHR – FLASH – «L’Armée syrienne libre annonce son rejet catégorique de l’initiative russe prévoyant de placer les armes chimiques sous contrôle international», proclame le chef militaire des rebelles, Sélim Idriss, dans une déclaration diffusée sur Youtube. Il précise que les armes leur servent pour se défendre pour la liberté, et rappelle à ses militants qu’il ne faudrait pas qu’ils soient utilisés, par eux, contre des femmes ou des enfants !
Voilà une reconnaissance à demi-mot de l’utilisation qu’ils ont faite sur les femmes et les enfants, et leur intention de s’en servir comme False flag en refusant que le Régime de Damas mette sous surveillance Internationale ses propres armes chimiques !
Il y a quelques jours , les Russes et les Syriens ont déjoué un False-flag d’une frappe chimique par les Rebelles sur Israel, depuis les territoires qui sont sous contrôle de l’Etat Syrien, ce qui allait justifier sans difficulté, cette fois-ci, l’attaque tant désirée par les Sionistes et les Takfiristes Rebelles sur la Syrie !
Sujet: Re: Dossier d'actualité : conflit en Syrie, articles, cartes, vidéos (& 3eme guerre mondiale?) Sam 14 Sep 2013 - 0:03
quelle manipulation que des fx c*** dsl par l'expression.
RedStard
Messages : 2404 Date d'inscription : 16/09/2011 Age : 45
Sujet: Re: Dossier d'actualité : conflit en Syrie, articles, cartes, vidéos (& 3eme guerre mondiale?) Sam 14 Sep 2013 - 0:14
Invité Invité
Sujet: Re: Dossier d'actualité : conflit en Syrie, articles, cartes, vidéos (& 3eme guerre mondiale?) Sam 14 Sep 2013 - 8:42
La guerre en Syrie était déjà planifiée
Pierre Faillant de Villemarest (1922-2008), était un résistant, membre des services de contre-espionnage français, devenu journaliste et écrivain, spécialiste des relations internationales. Le 27 octobre 2002, il était invité à l'antenne de Radio Courtoisie dans le Libre Journal du Commandant Guillaume. Il y évoquait le Nouvel Ordre Mondial, les guerres présente et futures au Moyen-Orient (Irak, Syrie), ainsi que "le lobby à l'intérieur du lobby".
yous_f
Messages : 1076 Date d'inscription : 10/06/2011
Sujet: Re: Dossier d'actualité : conflit en Syrie, articles, cartes, vidéos (& 3eme guerre mondiale?) Sam 14 Sep 2013 - 14:43
Uru_anna a écrit:
Une enquête de Gérard Foucher : les méandres de la politique internationale, les outils des puissants, et les peuples asservis.
Malgré son air de clown (qui au début peut faire zapper) Gérard Foucher nous expose pertinemment les causes géopolitiques du conflit Syrien. Explication de la guerre des pipelines et de l’origine de la volonté de destabilisation du régime Al Assad, explication du système monétaire international, de l’usure et de la finance islamique, ect...
La fin de son analyse rejoint inévitablement la philosophie de Pierre Rabhi : "l'act le plus subversif c'est de planter un potager"
Malgrès les apparences, clairement la vidéo la plus didactique et instructive pour comprendre le conflit Syrien...
Merci pour ce partage. A voir et à revoir.
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Akhenuræus
Messages : 1103 Date d'inscription : 28/12/2012 Age : 43
Sujet: Re: Dossier d'actualité : conflit en Syrie, articles, cartes, vidéos (& 3eme guerre mondiale?) Sam 14 Sep 2013 - 20:17
djurdjura a écrit:
La guerre en Syrie était déjà planifiée
Merci. Une découverte fort interessante...
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akasha
Messages : 6839 Date d'inscription : 12/05/2013 Age : 39
Sujet: Re: Dossier d'actualité : conflit en Syrie, articles, cartes, vidéos (& 3eme guerre mondiale?) Dim 15 Sep 2013 - 17:03
Série d'articles sur les dernières news sur la crise syrienne.
Memorandum d’anciens du renseignement à Obama : ” La Syrie est-elle un piège ?”
MEMORANDUM FOR: Le Président – Sept. 2013
FROM: Veteran Intelligence Professionals for Sanity (VIPS)
SUBJECT: La Syrie est-elle un piège ? (Is Syria a Trap?)
Priorité : IMMÉDIATE
Nous sommes au regret de vous informer que certains anciens collègues nous disent avec certitude que, contrairement aux déclarations de votre administration, les sources les plus fiables attestent que Bashar al-Assad n’est pas responsable de l’incident chimique du 21 août qui a tué et blessé des civils syriens, et les services secrets Britanniques le savent également. En écrivant ce bref rapport, nous préférons penser que vous n’avez pas été totalement informé car vos conseillers ont préféré vous ménager la possibilité future de nier – couramment désignée comme “le déni plausible”.
Nous avons déjà connu cette situation – avec le Président George W; Bush, à qui nous avions adressé notre premier memo VIPS juste après la déclaration de Colin Powell le 5 février 2003 dans son discours aux Nations Unies, dans lequel il avait colporté de faux renseignements pour justifier l’attaque contre l’Irak. Par la suite, aussi, nous avons préféré accorder au Président Bush le bénéfice du doute, pensant qu’il avait été trompé ou à tout le moins très mal conseillé.
La nature frauduleuse du discours de Powell était évidente. C’est pourquoi, l’après-midi même, nous avions fortement recommandé à votre prédécesseur “d’élargir la discussion au-delà [...] du cercle des conseillers clairement partisans d’une guerre dont nous ne voyions pas de raisons valables, et dont les conséquences seraient, d’après nous, catastrophiques.” Nous donnons le même conseil aujourd’hui.
Nos sources confirment qu’un incident d’origine chimique a fait des victimes, morts et blessés, le 21 août, dans la banlieue de Damas.
Nos sources insistent, cependant, sur le fait que cet incident n’était pas le résultat d’une attaque de la part de l’armée syrienne utilisant des armes chimiques de classe militaire provenant de son arsenal. C’est le fait le plus marquant, d’après un officier de la CIA qui travaille sur le dossier syrien. Elles nous expliquent que le directeur de la CIA John Brennan est en train de tromper les membres du Congrès, les médias, le public, et peut-être même vous, avec une supercherie du même type que celle qui a été utilisée avant la guerre en Irak.
Nous avons observé de près John Brennan pendant ces dernières années, et, malheureusement, nous n’avons aucun mal à croire ce que disent nos ex-collègues. Ce qui est encore plus malheureux, c’est que ce sentiment est encore plus prononcé chez ceux qui ont collaboré plus étroitement avec lui ; nous ne lui portons aucun crédit. Et c’est aussi le cas de son patron, James Clapper, directeur de la National Intelligence, qui a admis qu’il avait fait des déclarations sous serment “clairement erronées” au Congrès, niant que la NSA espionnait les Américains.
Synthèse des services secrets ou manoeuvre politique ?
Il nous paraît étrange que le Secrétaire d’état John Kerry ait – cette semaine dans un témoignage devant le Congrès – évoqué le nom de Clapper dans une tentative pour renforcer la crédibilité du document de 4 pages intitulé : “Évaluations du gouvernement”. D’autant plus que, pour une mystérieuse raison, c’est la Maison Blanche et non Clapper qui a publié cette “évaluation”.
La ficelle est grosse. Nous savons comment cela se passe. Bien que L’”Évaluation du gouvernement” soit vendue aux médias comme une “Synthèse des services de renseignement”, c’est un document politique, et non pas des services de renseignement. Non seulement, les rédacteurs ont évité de présenter les détails essentiels, mais ils ont même admis d’emblée que, bien qu’ils annoncent une fiabilité élevée, les faits ne sont pas encore confirmés.
Fraude déjà vue : cela rappelle le fameux compte rendu de Downing street du 23 juillet 2002 sur l’Irak. Le compte rendu de Richard Dearlove, alors patron des services de renseignements Britanniques, déclarant au premier ministre Tony Blair et à d’autres officiels de haut rang que le Président Bush avait décidé d’éliminer Saddam Hussein par une action militaire qui serait justifiée par la conjonction du terrorisme et des armes de destructions massives. Dearlove tenait ces propos du directeur de la CIA George Tenet qu’il avait rencontré au siège de la CIA le 20 juillet.
La discussion qui s’ensuivit se basa sur le caractère éphémère des preuves, forçant Dearlove à expliquer : “Les renseignements et les faits ont été corrigés en fonction des besoins politiques”. Nous craignons que c’est précisément ce qui se passe avec les renseignements sur la Syrie.
Les renseignements
Il y a un nombre croissant de preuves provenant de multiples sources au Moyen Orient, principalement affiliées à l’opposition Syrienne et à ses alliés, appuyant une forte présomption que l’incident chimique du 21 août était une provocation organisée par l’opposition Syrienne avec ses alliés Saoudiens et Turques. Le but allégué est d’avoir créé le type d’incident qui entraînerait les États-Unis dans la guerre.
Selon certains rapports, des bonbonnes contenant des agents chimiques ont été amenées dans la banlieue de Damas où elles ont été ouvertes. Des personnes dans la proximité immédiate ont été tuées, d’autres blessées.
Nous ne connaissons aucune preuve solide du fait qu’une roquette à charge chimique ait été tirée dans la zone. En fait, il n’existe à notre connaissance pas de preuve physique fiable permettant de penser qu’il s’agissait d’une frappe d’une unité Syrienne spécialisée dans les armes chimiques.
De plus, nous avons appris que, les 13 et 14 août 2013, les forces d’oppositions supportées par les occidentaux ont lancé les préparatifs d’une attaque surprise massive.
Les premières réunions entre les chefs militaires de l’opposition et les officiels du renseignement Qatari, Turcs et Américains ont eu lieu à la garnison turque de Antakya, dans la province de Hatay, qui sert maintenant de QG pour l’Armée libre de Syrie et ses appuis occidentaux.
Les chefs de l’opposition qui venaient d’Istanbul ont informé les chefs régionaux d’une escalade imminente dans les combats due à un tournant dans la guerre qui, à son tour, amènerait à un bombardement de la Syrie sous l’égide des États-Unis.
Lors des réunions de coordination à Antakya, avec les responsables du renseignement Turcs, Quatari et américains et les chefs de l’opposition Syrienne, on annonça aux Syriens que les bombardements allaient commencer dans quelques jours.
On demanda aux leaders de l’opposition de préparer leurs troupes à exploiter rapidement le bombardement américain, marcher sur Damas et déposer le gouvernement de Bashar al-Assad.
Les officiels du renseignement Qatari et Turc ont assuré les chefs régionaux qu’ils seraient massivement approvisionnés en armes pour l’offensive. Et ils l’ont été.
Des livraisons d’armes à une échelle jusque là inégalée ont commencé à partir des arsenaux contrôlés par les services de renseignement Qatari et Turc sous surveillance étroite des officiers de renseignement américains.
Cui bono ? / À qui profite le crime ?
Il est clair que les différents groupes qui cherchent à renverser Bashar al Assad sont fortement motivés pour que les États-Unis s’impliquent davantage. Jusqu’à présent, il n’est pas aussi clair que le gouvernement Israélien de Netanyahu soit aussi motivé de voir Washington s’impliquer plus avant dans une nouvelle guerre dans la région.
Mais avec les importantes pressions venant d’Israël et des lobbies américains qui les soutiennent, l’objectif prioritaire d’Israël devient limpide. La journaliste Judi Rudoren, écrivant de Jérusalem dans un article important du New York Times de jeudi, cerne le but d’Israël avec une candeur inhabituelle. Son article intitulé : “Israël est pour une frappe limitée en Syrie” remarque que les Israéliens ont tranquillement fait remarquer que le meilleur résultat de la guerre civile Syrienne qui dure depuis deux ans et demi, était, au moins pour le moment : pas de résultat. Rudoren poursuit : pour Jérusalem, le statu quo, aussi horrible qu’il puisse paraître d’un point de vue humanitaire, est préférable aussi bien à la victoire du gouvernement d’Assad et de ses alliés Iraniens qu’à un renforcement des groupes rebelles qui sont de plus en plus dominés par les djihadistes sunnites.
“C’est une situation de barrage, dans laquelle vous avez intérêt à ce que les deux camps perdent, ou en tout cas à ce qu’aucun ne l’emporte – nous sommes pour un blocage” à déclaré Alon Pinkas, ancien consul général d’Israël à New York. “Laissons les deux camps se saigner et mourir d’hémorragie : c’est la perspective stratégique. Aussi longtemps que cela dure, il n’y a pas de menace réelle de la part de la Syrie.”
Nous pensons que c’est ainsi qu’Israël considère actuellement la situation en Syrie, et qu’une implication plus forte des États-Unis – quoique, initialement, par des frappes militaires “limitées” – assurerait qu’il n’y ait pas d’issue rapide au conflit en Syrie. Israël calcule que plus longtemps les sunnites et les chiites s’entre-égorgeront en Syrie et dans la région alentour, plus il sera en sécurité. Le principal allié de la Syrie est l’Iran, avec qui il est lié par un traité de défense mutuelle, et il joue aussi un rôle dans les calculs d’Israël. Les dirigeants iraniens ne sont probablement pas capables d’avoir un grand impact militaire en Syrie, et Israël peut le mettre en évidence pour embarrasser Téhéran.
Le rôle de l’Iran
L’Iran peut facilement être blâmé par association et accusé de toute sorte de provocations, réelles ou imaginaires. Certains ont vu la main d’Israël dans l’origine des accusations les plus graves contre Assad en matière d’armes chimiques et notre expérience nous suggère que c’est tout à fait possible.
Il est aussi possible qu’est une attaque sous un faux pavillon par l’une des parties intéressées aboutissant par exemple au naufrage ou à de graves dommages sur l’un des cinq destroyers qui patrouillent actuellement juste à l’ouest de la Syrie. On pourrait compter sur nos grands médias pour en tirer le meilleur parti et vous vous retrouveriez sous une pression encore accrue pour augmenter l’implication des États-Unis en Syrie – et peut-être au delà contre l’Iran.
L’Iran s’est joint à ceux qui reprochent aux rebelles syriens l’incident chimique du 21 août, et a rapidement mis en garde les États-Unis contre une implication plus importante. Selon la chaîne anglophone de la télévision iranienne, le ministre des affaires étrangères Mohamed Javid Zarif a déclaré: “La crise syrienne est un piège tendu par les groupes de pression sionistes aux États-Unis.”
En fait, il n’est peut-être pas si loin de la vérité. Mais nous pensons que vos conseillers devraient se méfier de cet argument. Ainsi, nous estimons qu’il est de notre responsabilité permanente de tenter de vous informer pour faire en sorte que vous et les autres responsables disposiez d’une vision complète de la situation.
Représailles inévitables
Nous espérons que vos conseillers vous ont prévenu que les représailles suite à une attaque contre les syriens n’est pas une question d’éventualité : la question est de savoir où et quand. Une riposte est inévitable. Par exemple, des frappes terroristes contre les ambassades et autres installations américaines risquent de faire passer l’incident de la “mission” à Benghazi du 11 septembre 2012 pour une broutille. L’un d’entre nous a abordé cette problématique essentielle il y a une semaine dans un article intitulé “Les conséquences possibles d’une attaque d’une attaque militaire des États-Unis contre la Syrie – Rappel de la destruction de la caserne des Marines à Beyrouth en 1983.”
Pour l’équipe aux commandes, les Professionnels vétérans des services secrets pour le bon sens :
Thomas Drake, Senior Executive, NSA (former) Philip Giraldi, CIA, Operations Officer (ret.) Matthew Hoh, former Capt., USMC, Iraq & Foreign Service Officer, Afghanistan Larry Johnson, CIA & State Department (ret.) W. Patrick Lang, Senior Executive and Defense Intelligence Officer, DIA (ret.) David MacMichael, National Intelligence Council (ret.) Ray McGovern, former US Army infantry/intelligence officer & CIA analyst (ret.) Elizabeth Murray, Deputy National Intelligence Officer for Middle East (ret.) Todd Pierce, US Army Judge Advocate General (ret.) Sam Provance, former Sgt., US Army, Iraq Coleen Rowley, Division Council & Special Agent, FBI (ret.) Ann Wright, Col., US Army (ret); Foreign Service Officer (ret.)
Il est singulier de constater que ceux qui réclament, à tort ou à raison, une riposte immédiate et foudroyante en Syrie sont les mêmes qui militaient vingt ans plus tôt pour toucher les « dividendes de la paix ». Le personnel politique français ne se renouvelant que très lentement, il peut arriver ainsi que l’on en vienne à être rattrapé par les effets à long terme des causes que l’on a défendu en son temps.
Le fait est que sans cet empressement à baisser la garde à la fin de la guerre froide et en considérant que l’on ait maintenu le même effort de défense qu’à l’époque, on aurait investi plus de 200 milliards d’euros (constants) supplémentaires dans notre outil de défense, dont environ 80 milliards en investissements industriels et technologiques. Le budget s’élèverait aujourd’hui à environ 56 milliards d’euros au lieu de 31. Si les contribuables français faisaient le même effort que les contribuables américains ce budget avoisinerait les 80 milliards d’euros.
Cet effort aurait eu évidemment un impact économique. Une somme de 200 milliards d’euros représente environ 11 % du déficit public actuel.
En fait, ces 200 milliards et surtout les 80 milliards d’achats industriels auraient occasionné aussi un accroissement de richesses, consolidé notre industrie et à l’instar des Etats-Unis largement stimulé une recherche-développement irriguant l’ensemble du tissu économique.
Plus de 200.000 emplois dans les armées et l’industrie de défense (dont on rappellera qu’elle est peu délocalisable) auraient été maintenus. L’exemple américain est également là pour démontrer qu’on exporte beaucoup plus facilement lorsque la puissance militaire a permis de créer des alliances. Au bilan, les retombées fiscales directes de l’industrie de défense et indirectes partout ailleurs dans l’économie aurait largement réduit ce coût bien en dessous des 11 %, ce qui n’est pas négligeable mais pas écrasant non plus.
Les « dividendes de la paix » n’ont pas beaucoup enrayé la dégradation des dépenses publiques qui ont augmenté de 80 % en vingt ans pendant alors que le budget de la défense n’augmentait que de 1 % en euros constants.
En interne, on aurait aussi évité toutes ces mesures d’économie à court terme qui finissent par devenir coûteuses à long terme et provoquer une forme lente d’implosion : report et réduction de commandes qui aboutissent parfois au bout du compte à avoir moins d’équipements que prévu mais pour un total plus cher (frégate FREMM ou véhicule VBCI), maintien en condition d’équipements anciens maintenus plus longtemps que prévu, regroupement des véhicules terrestres en parcs aboutissant au désintérêt des utilisateurs occasionnels et donc à une casse et des accidents accrus, mise en place d’un soutien de type « Second Empire » avec les mêmes résultats qu’à l’époque, etc.
Surtout, ce financement aurait permis d’absorber largement tous les grands programmes de recapitalisation des années 1980 en les adaptant évidemment au contexte actuel. Nous aurions peut-être déjà deux porte-avions et de nouveaux sous-marins nucléaires d’attaque, l’avion Rafale équiperait presque complètement nos escadrons, nous aurions sans doute renouvelé notre flotte de ravitailleurs en vol et de transport, nos troupes au sol ne pourraient plus être confondues avec celles de l’opération Daguet en 1991. Avec un système Félin plus avancé et nos engins Scorpion, notre infanterie, pour ne citer qu’elle, serait la mieux équipée du monde. Nous aurions enfin eu suffisamment de moyens pour explorer les voies nouvelles comme les drones, la robotique ou le cyber et y être en pointe (avec encore les fois de nombreuses retombées industrielles) plutôt qu’à la traîne. Non seulement nos équipements seraient plus modernes mais ils seraient d’autant plus nombreux que la disponibilité technique serait sans doute plus élevée.
Le plus important est que politiquement nous disposerions d’un outil de projection de forces puissant, second seulement de celui des Etats-Unis. Nous ne serions pas obsédés par l’idée de « peser dans une coalition » puisque nous n’aurions pas besoin de coalition.
Nous serions intervenus seuls en Libye s’il avait fallu, nous aurions pu porter nous-mêmes nos troupes au Mali et nous serions capables de lancer une campagne de frappes sur n’importe quel pays proche si le Président de la République le décidait. L’« indépendance nationale » chère au général de Gaulle serait préservée ainsi que la possibilité de constituer une alternance à la protection des Etats-Unis.
Nous ne serions pas obligés, phénomène inédit dans notre histoire, d’attendre le vote d’un parlement national étranger pour engager notre propre armée.
Le Président Russe Vladimir Poutine s’adresse au peuple américain
Les récents événements concernant la Syrie m’ont incité à parler directement au peuple américain et ses dirigeants politiques. Il est important de le faire à un moment où la communication est insuffisante entre nos sociétés.
Nos relations sont passées par différentes étapes. Nous nous sommes dressés l’un contre l’autre pendant la guerre froide. Mais nous avons aussi, une fois, été des alliés, et avons vaincu les nazis ensemble. L’organisation universelle internationale – l’Organisation des Nations Unies – a ensuite été mise en place pour empêcher qu’une telle dévastation ne se reproduise plus jamais.
Les fondateurs de l’Organisation des Nations Unies ont compris que les décisions concernant la guerre et la paix ne devraient se produire que par consensus et, avec le consentement de l’Amérique, le droit de veto par les membres permanents du Conseil de sécurité a été inscrit dans la Charte des Nations Unies. Cette profonde sagesse a maintenu la stabilité des relations internationales pendant des décennies.
Personne ne veut que l’Organisation des Nations Unies subisse le sort de la Société des Nations, qui s’est effondrée parce qu’il lui manquait un véritable levier. Ceci peut arriver si des pays influents contournent les Nations Unies et entreprennent une action militaire sans l’autorisation du Conseil de sécurité.
La frappe potentielle des États-Unis contre la Syrie, malgré la forte opposition de nombreux pays et des responsables politiques et religieux de premier plan, dont le Pape, se traduira par plus de victimes innocentes et une escalade qui peut propager le conflit au-delà des frontières de la Syrie. Une frappe augmenterait la violence et déclencherait une nouvelle vague de terrorisme. Elle pourrait saper les efforts multilatéraux visant à résoudre le problème nucléaire iranien et le conflit israélo-palestinien et ensuite déstabiliser davantage le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. Elle pourrait déséquilibrer l’ensemble du système du droit et de l’ordre international.
La Syrie n’est pas en train de vivre une bataille pour la démocratie, mais un conflit armé entre le gouvernement et l’opposition dans un pays multiconfessionnel. Il y a quelques champions de la démocratie en Syrie . Mais il y a bien plus qu’il n’en faut de combattants d’Al-Qaïda et d’extrémistes de tous bords qui luttent contre le gouvernement. Le Département d’Etat des Etats-Unis a désigné le Front Al-Nusra Al et l’Etat islamique d’Irak et du Levant, combattant avec l’opposition, comme des organisations terroristes. Ce conflit interne, alimenté par les armes étrangères fournies à l’opposition, est l’un des plus sanglants du monde.
Les mercenaires venant des pays arabes luttant là-bas, et les centaines de militants en provenance des pays occidentaux et même de Russie, sont pour nous un sujet de profonde inquiétude. Ne pourraient-ils pas retourner dans nos pays avec l’expérience acquise en Syrie? Après tout, après avoir combattu en Libye, les extrémistes sont passés au Mali. Cela nous menace tous.
Depuis le début, la Russie a prôné un dialogue pacifique permettant aux Syriens d’élaborer un plan de compromis pour leur propre avenir. Nous ne protégeons pas le gouvernement syrien, mais le droit international. Nous avons besoin du Conseil de sécurité des Nations Unies et nous croyons que la préservation de la loi et de l’ordre dans le monde complexe et turbulent d’aujourd’hui est l’une des rares façons d’empêcher les relations internationales de sombrer dans le chaos. La loi reste la loi, et nous devons la suivre que nous le voulions ou non. Selon le droit international actuel, la force n’est autorisée qu’en cas de légitime défense ou par la décision du Conseil de sécurité. Tout le reste est inacceptable en vertu de la Charte des Nations Unies et constituerait un acte d’agression.
Personne ne doute que du gaz toxique a été utilisé en Syrie. Mais il y a tout lieu de croire qu’il a été utilisé non pas par l’armée syrienne, mais par les forces de l’opposition, pour provoquer l’intervention de leurs puissants protecteurs étrangers, qui seraient du côté des fondamentalistes. Les rapports que les militants préparent une nouvelle attaque – cette fois contre Israël – ne peuvent pas être ignorés.
Il est alarmant de constater que l’intervention militaire dans les conflits internes dans les pays étrangers est devenue monnaie courante pour les États-Unis. Est-ce dans l’intérêt de l’Amérique à long terme ? J’en doute. Des millions de personnes dans le monde voient de plus en plus l’Amérique non pas comme un modèle de démocratie, mais comme un pays s’appuyant uniquement sur ??la force brute, bricolant des coalitions réunies sous le slogan «vous êtes avec nous ou contre nous».
Mais la force s’est révélée inefficace et inutile. L’Afghanistan est sous le choc, et personne ne peut dire ce qui se passera après que les forces internationales se seront retirées. La Libye est divisée en tribus et en clans. En Irak, la guerre civile se poursuit, avec des dizaines de morts chaque jour. Aux États-Unis, beaucoup de personnes établissent une analogie entre l’Irak et la Syrie, et se demandent pourquoi leur gouvernement voudrait répéter les erreurs récentes.
Peu importe comment seront ciblées les frappes ou la sophistication des armes, les victimes civiles sont inévitables, y compris les personnes âgées et les enfants, que les frappes sont censées protéger.
Le monde réagit en demandant : si vous ne pouvez pas compter sur le droit international, alors vous devez trouver d’autres façons d’assurer votre sécurité. Ainsi, un nombre croissant de pays cherchent à acquérir des armes de destruction massive. Ce qui est logique : si vous avez la bombe, personne ne va vous toucher. Nous en étions restés aux pourparlers sur la nécessité de renforcer la non-prolifération, alors qu’en réalité ils avaient été laminés.
Nous devons cesser d’utiliser le langage de la force et reprendre le chemin des règlements diplomatiques et politiques civilisés.
Une nouvelle opportunité pour éviter une action militaire a émergé ces jours-ci. Les Etats-Unis, la Russie et tous les membres de la communauté internationale doivent tirer parti de la volonté du gouvernement syrien de mettre son arsenal chimique sous contrôle international pour sa destruction ultérieure. A en juger par les déclarations du président Obama, les Etats-Unis voient cela comme une alternative à l’action militaire.
Je me réjouis de l’intérêt du président à poursuivre le dialogue avec la Russie sur la Syrie. Nous devons travailler ensemble pour maintenir cet espoir vivant, comme convenu à la réunion du G8 à Lough Erne en Irlande du Nord en Juin, et orienter le débat pour revenir aux négociations.
Si nous pouvons éviter la force contre la Syrie, cela permettra d’améliorer l’atmosphère dans les affaires internationales et renforcer la confiance mutuelle. Ce sera notre réussite commune et ouvrira la porte à la coopération sur d’autres questions cruciales.
Ma relation professionnelle et personnelle avec le président Obama est marquée par une confiance croissante. J’apprécie cela. J’ai étudié attentivement son discours à la nation mardi. Et je serais plutôt en désaccord avec sa notion de l’exceptionnalisme américain, quand il affirme que la politique des États-Unis est « ce qui rend l’Amérique différente. C’est ce qui nous rend exceptionnel ». (*) Il est extrêmement dangereux d’encourager les gens à se considérer comme exceptionnels, quelle qu’en soit la motivation. Il y a de grands pays et de petits pays, riches et pauvres, ceux qui ont une longue tradition démocratique et ceux qui cherchent encore leur voie vers la démocratie. Leurs politiques aussi sont différentes. Nous sommes tous différents, mais quand nous demandons la bénédiction du Seigneur, nous ne devons pas oublier que Dieu nous a créés égaux.
Vladimir V. Poutine président de la Russie.
New York Times Traduction par AVIC _______________________________________________________
BHL le manipulateur international en interview sur MSNBC le 5 septembre 2013
Dans une interview donnée à la chaîne MSNBC le 5 septembre dernier, le sayan Bernard-Henri Lévy tente de manipuler l’opinion états-unienne en affirmant sans honte qu’en Syrie, l’islamisme radical est « avec Bachar al-Assad » à travers « l’Iran, le Hezbollah et le Hamas »...
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Dossier d'actualité : conflit en Syrie, articles, cartes, vidéos (& 3eme guerre mondiale?)