Sujet: Dossier d'actualité : conflit en Syrie, articles, cartes, vidéos (& 3eme guerre mondiale?) Mar 16 Aoû 2011 - 21:04
Rappel du premier message :
Bonsoir . Je poste ceci , car j'aimerais avoir votre avis, pourquoi n'arrivent-ont pas à avoir plus "d'info" sur la Syrie parce qu'il ne semble que tout pourrait partir de là
05 Aout
La répression en Syrie a fait plus de 2.000 morts
WASHINGTON – Les États-Unis estiment que le gouvernement du président syrien Bachar al Assad est responsable de plus de 2.000 morts dans la répression de manifestations pacifiques, a déclaré jeudi la secrétaire d’État Hillary Clinton.
Elle a réaffirmé que Bachar Assad avait perdu toute légitimité en Syrie aux yeux de Washington, ajoutant que les États-Unis et leurs alliés étudiaient les moyens d’accentuer la pression sur Damas au-delà des dernières sanctions annoncées jeudi.
source
15.08.11
L'armée, appuyée par des chars, a pénétré lundi 15 août dans plusieurs localités de la province de Homs, notamment à Houla, où des tirs nourris ont été entendus, ont indiqué des militants des droits de l'homme. Dans la ville de Lattaquié, les pilonnages de quartiers sunnites ont repris. A la mi-journée, les organisations de défense des droits de l'homme ont dénombré quatre morts "La localité de Houla est assiégée […]. L'armée y procède à des perquisitions et à des arrestations sous le couvert de tirs nourris", a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un communiqué. Une autre ONG syrienne a aussi fait état d'un "grand nombre de chars entrés à Houla le matin et de tirs à la mitrailleuse".
"Toutes les entrées de Houla sont encerclées par un grand nombre d'agents de sécurité, qui tirent pour terrifier les habitants", selon l'OSDH. "Des chars sont déployés dans certaines zones et les milices fidèles au régime et les agents de sécurité sont déployés sur toutes les routes et dans les villages aux alentours de Houla, où ils effacent les graffitis anti-régime", selon la même source.
OPÉRATION TERRESTRE À LATTAQUIÉ
A Lattaquié, principal port du pays, l'offensive maritime de dimanche a cédé la place à une opération terrestre. Des chars équipés de mitrailleuses lourdes pilonnaient les quartiers d'Al-Raml et de Masbah Al-Chaab, a affirmé l'OSDH, ajoutant qu'environ 300 personnes avaient été arrêtées dans d'autres quartiers. De nombreux habitants de ces quartiers, autorisés par l'armée à quitter les lieux, ont ensuite été pris pour cible lors de leur fuite.
"L'un d'eux est mort à un poste de contrôle sous des tirs de l'armée et cinq autres ont été blessés", a dénoncé l'OSDH. "Une femme a également été tuée alors qu'elle quittait le quartier d'Al-Raml à bord d'une voiture dont le chauffeur a été blessé", a ajouté l'organisation dans un communiqué. "Les perquisitions se poursuivent. Des tireurs embusqués sont sur les toits", selon la même source.
Plus de 5 000 Palestiniens ont fui le camp de réfugiés de Raml dans cette même ville selon l'Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). "Nous condamnons vivement les opérations des forces syriennes contre le camp de Raml à Lattaquié et les déplacements de sa population", a déclaré le secrétaire général de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP). "Nous considérons ces actions comme des crimes contre l'humanité dirigés contre le peuple palestinien et leurs frères syriens, qui sont également les victimes de cette campagne sanglante", a accusé M. Abed Rabbo.
ARRESTATIONS À LA FRONTIÈRE TURQUE
A Deir Ezzor, un homme de 67 ans a succombé à ses blessures après avoir été touché vendredi par un tireur embusqué dans le centre-ville. Au total, "27 personnes ont été arrêtées lors d'une campagne de perquisitions", selon des militants sur place. Dans le gouvernorat d'Idleb, près de la frontière turque, "des agents de sécurité accompagnés de 23 cars et 10 voitures équipées de mitrailleuses lourdes ont pris d'assaut des villages de la région de Maaret Al-Noman. Huit personnes ont été arrêtées", selon les militants.
Dimanche, des navires de guerre étaient entrés en action pour mater la contestation dans Lattaquié, où 26 personnes sont mortes dans cette seule journée, selon des militants. L'agence de presse officielle Sana a démenti toute opération maritime. En outre, Sana a annoncé la nomination de Mouaffaq Khallouf comme nouveau gouverneur à Alep, deuxième ville de Syrie et théâtre de manifestations contre le régime ces dernières semaines. Le régime avait déjà changé les gouverneurs de Homs et Hama ainsi que Deraa, où est né le mouvement de contestation.
source
le 16.08.2011
Pour la première fois, la Jordanie, prudent voisin de la Syrie, sort de son silence et appelle le régime de Bachar al-Assad à mettre «immédiatement» fin à la violente répression de la révolte et à engager des réformes. «Le Premier ministre Maarouf Bakhit a téléphoné aujourd'hui (lundi) à son homologue syrien Adel Safar et lui a dit que la Syrie devait revenir à la raison», rapporte l'agence de presse jordanienne Petra. Le Premier ministre aurait même ajouté que «la colère et le refus face au bain de sang en Syrie allaient croissant dans le monde».
Les deux pays partagent une longue frontière de 375 km, à travers le désert. Et le royaume hachémite craint de plus en plus que les méthodes très musclées que la Syrie emploie pour sanctionner le mouvement de révolte entamé mi-mars, n'aient des répercussions sur son territoire. Selon des organisations de défense des droits de l'Homme, la répression a déjà tué près de 1 800 civils.
La semaine dernière, le ministre jordanien des Affaires étrangères avait éludé cette question par une déclaration diplomatique : il jugeait la situation «inquiétante, malheureuse et triste». Mais dimanche, un jeune Jordanien qui rendait visite à des proches à Homs, dans le centre de la Syrie, a été tué par un tireur embusqué.
Alors que ses voisins arabes ont depuis dix jours lâché Assad, l'autre grand pays frontalier de la Syrie, l'Iran, continue, lui, de juger que les évènements sont une «affaire intérieure».
Messages : 5072 Date d'inscription : 11/06/2012 Age : 51 Localisation : UNIFIÉS CORPS, ÂME, MENTAL. LA TRINITÉ PARFAITE QUI REGARDE DANS LA MÊME DIRECTION, NE SE COMBAT PLUS MAIS RESTE SOLIDAIRE
Sujet: Re: Dossier d'actualité : conflit en Syrie, articles, cartes, vidéos (& 3eme guerre mondiale?) Mar 17 Sep 2013 - 12:32
PALLYWOOD en Syrie : un mort se réveille et se marre !
orné
Messages : 5072 Date d'inscription : 11/06/2012 Age : 51 Localisation : UNIFIÉS CORPS, ÂME, MENTAL. LA TRINITÉ PARFAITE QUI REGARDE DANS LA MÊME DIRECTION, NE SE COMBAT PLUS MAIS RESTE SOLIDAIRE
Sujet: Attaque chimique en Syrie : la Russie dit avoir « des preuves » de l’implication des rebelles Mer 18 Sep 2013 - 18:44
Attaque chimique en Syrie : la Russie dit avoir « des preuves » de l’implication des rebelles
La Russie et les pays occidentaux continuent d’étaler leurs divergences à propos du dossier syrien. Dernier rebondissement en date, la Russie a accusé, mercredi 18 septembre, les inspecteurs de l’ONU d’avoir remis un rapport biaisé sur les attaques chimiques du 21 août. Moscou affirme en outre avoir reçu des éléments de la part du régime syrien prouvant que ce sont les rebelles qui ont fait usage d’armes chimiques.
Le vice-ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Riabkov, en visite à Damas, a déclaré :
« Nous sommes déçus, c’est le moins qu’on puisse dire, de l’approche qui a été celle du secrétariat de l’ONU et des inspecteurs de l’ONU qui se trouvaient en Syrie, qui ont préparé leur rapport de manière sélective et incomplète, sans prendre en compte des éléments que nous avions à plusieurs reprises signalés.
Sans avoir un tableau complet de ce qui se passe ici, on ne peut considérer les conclusions auxquelles sont parvenues les inspecteurs de l’ONU que comme des conclusions politisées, de parti pris et unilatérales ».
« LES REBELLES SONT IMPLIQUÉS DANS L’ATTAQUE CHIMIQUE »
e diplomate russe, arrivé à Damas mardi soir, a souligné que les inspecteurs avaient rédigé leur rapport « sans chercher d’éléments sur trois autres cas, ce à quoi les appelait la partie syrienne, et ce à quoi nous les appelions nous-mêmes ». La France, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne n’ont, après le rapport des inspecteurs de l’ONU, plus « aucun doute sur la responsabilité du régime de Damas » dans l’attaque chimique qui a fait près de 1 500 morts, selon Washington.
Il a ajouté que des « éléments » avaient été transmis aux Russes par la Syrie pour appuyer la thèse d’une provocation des rebelles. « Les éléments [de preuve] correspondants ont été transmis à la partie russe », a-t-il déclaré. « Il nous a été dit qu’ils témoignaient du fait que les rebelles sont impliqués dans l’attaque chimique ».
Un haut responsable des services de sécurité syriens avait affirmé, mardi, que les rebelles possédaient des missiles et du sarin. Ce responsable, cité anonymement par l’AFP, a également fait état de la découverte de laboratoires de fabrication de sarin à Mossoul, en Irak, près de la frontière syrienne – une région sunnite favorable à la rébellion. Et a évoqué l’arrestation, il y a deux mois, par les autorités turques, de onze djihadistes du Front Al-Nosra en possession de sarin.
Le Monde. _______________________________________________________
Syrie : l’Iran dénonce « un complot » occidental contre la région
Pour le président Hassan Rohani, les instabilités régnant dans la région sont « des éléments d’un seul complot pour renforcer le pouvoir d’Israël ».
Le président iranien Hassan Rohani a dénoncé lundi « un complot » occidental favorable à Israël contre le monde arabo-musulman qui dépasserait selon lui le conflit en Syrie. L’instabilité régnant « en Libye, en Tunisie, en Égypte, au Yémen, à Bahreïn et en Syrie » sont « des éléments d’un seul complot » pour « renforcer le pouvoir d’Israël » et « affaiblir le front de la résistance contre l’Occident et Israël », a-t-il déclaré lors d’une rencontre avec des hauts responsables des Gardiens de la révolution, l’armée d’élite du régime iranien.
« Nous savons bien que le conflit (en Syrie) ne concerne pas une personne ou un président, ou une faction qui prendrait le pouvoir », a-t-il ajouté dans un discours télévisé. « Il est tout à fait clair que l’Occident a (pris) une décision pour la région entière, car il ne l’accepte pas dans sa situation actuelle », a-t-il dit. En 2011, Téhéran avait salué le Printemps arabe, voyant dans ces mouvements populaires la marque d’un « réveil islamique ».
« C’est le peuple qui décidera »
L’Iran, principal allié régional de la Syrie, se considère avec Damas, le parti chiite libanais Hezbollah et le mouvement palestinien Hamas, comme l’axe de la résistance face à l’État hébreu, que la République islamique ne reconnaît pas. Téhéran a multiplié les mises en garde contre une déstabilisation de la région face aux menaces de frappes militaires en réaction à une attaque à l’arme chimique attribuée à Damas.
La Syrie est en proie depuis mars 2011 à une révolte populaire hostile au régime devenue une guerre civile ayant fait plus de 110 000 morts, que le pouvoir assimile à un complot international contre son pays. Concernant l’avenir de Bachar el-Assad, Hassan Rohani a répété que l’Iran accepterait « celui que les citoyens syriens éliront » à la présidentielle prévue en 2014. Le 17 juin, il avait affirmé que le gouvernement syrien devait « être respecté par les autres pays jusqu’aux prochaines élections », ajoutant : « Ensuite, c’est le peuple qui décidera. »
Le président Rohani a également affirmé que « les Gardiens (de la révolution) et l’Iran ne veulent pas avoir la domination militaire dans la région ». De son côté, le commandant Mohammad Ali Jafari, le chef des Gardiens, a averti que ses troupes « feront leur devoir » en cas d’action militaire en Syrie. « Si les États-Unis mènent une action militaire en Syrie, ils auront de nombreux problèmes et les Gardiens feront leur devoir », a-t-il affirmé, cité par les médias locaux, sans autre précision. Téhéran a toujours démenti avoir déployé des forces en Syrie ou fournir des armes aux troupes du président Assad, assurant n’avoir envoyé que des « conseillers ».
Le Point.
EFFAB
Messages : 4591 Date d'inscription : 13/06/2012 Age : 57 Localisation : loire-atlantique
Sujet: Re: Dossier d'actualité : conflit en Syrie, articles, cartes, vidéos (& 3eme guerre mondiale?) Mer 18 Sep 2013 - 19:25
yous_f a écrit:
Uru_anna a écrit:
Une enquête de Gérard Foucher : les méandres de la politique internationale, les outils des puissants, et les peuples asservis.
Malgré son air de clown (qui au début peut faire zapper) Gérard Foucher nous expose pertinemment les causes géopolitiques du conflit Syrien. Explication de la guerre des pipelines et de l’origine de la volonté de destabilisation du régime Al Assad, explication du système monétaire international, de l’usure et de la finance islamique, ect...
La fin de son analyse rejoint inévitablement la philosophie de Pierre Rabhi : "l'act le plus subversif c'est de planter un potager"
Malgrès les apparences, clairement la vidéo la plus didactique et instructive pour comprendre le conflit Syrien...
Merci pour ce partage. A voir et à revoir.
Une vidéo à voir !
Que l'on n'apprécie ou pas POUTINE, force est de reconnaître ce discours de concertation et cette démarche des plus diplomatiques, des plus pacifistes (post d'AKASHA de dimanche)... même si la position qui est la sienne sert les intérêts de la Russie, elle qui a tout à perdre en Syrie si les Américains y mettent le pied et leurs bases militaires.
Mais regardez cette vidéo qu'URU_ANNA avait postée et que je cite à nouveau après YOUS_F, ça vaut le détour, tant au niveau du dessous des cartes et de la réalité géopolitique du conflit et des vrais enjeux (Hypocrisie des dirigeants occidentaux avec cette liberté des peuples et cette sacro-sainte démocratie qu'ils trahissent chez eux au quotidien !!)_qu'au niveau de l'anecdote : Détonnant cette visite d'un haut dignitaire arabe à Poutine en Russie fin août !! sauf erreur de ma part.
a2zeiss Administrateur
Messages : 7309 Date d'inscription : 18/04/2009 Age : 40 Localisation : Dans d'autres spheres!!!
Sujet: Re: Dossier d'actualité : conflit en Syrie, articles, cartes, vidéos (& 3eme guerre mondiale?) Mer 9 Oct 2013 - 2:01
Réponse froide et directe sur la désinformation sionistes sur la Syrie.
Invité Invité
Sujet: Re: Dossier d'actualité : conflit en Syrie, articles, cartes, vidéos (& 3eme guerre mondiale?) Mer 9 Oct 2013 - 10:27
a2, je n'ai rien en dessous de ton titre en orange , est-ce un pb de mon ordi? bonne journée .
akasha
Messages : 6839 Date d'inscription : 12/05/2013 Age : 39
Sujet: Re: Dossier d'actualité : conflit en Syrie, articles, cartes, vidéos (& 3eme guerre mondiale?) Mer 9 Oct 2013 - 10:52
haig a écrit:
a2, je n'ai rien en dessous de ton titre en orange , est-ce un pb de mon ordi? bonne journée .
Oui en effet cher Haig, tu as un problème Il y a une vidéo. Je pense que tu devrais vérifier la mise à jours de ton "Adobe flash player" Bonne journée Haig
Invité Invité
Sujet: Re: Dossier d'actualité : conflit en Syrie, articles, cartes, vidéos (& 3eme guerre mondiale?) Mer 9 Oct 2013 - 11:44
Ah merci Akascha , ras le bol des faire des "mise à jour" . Mimi chaleureux J'ai trouvé : c'était le système Adblock Plus qui filtrait !
akasha
Messages : 6839 Date d'inscription : 12/05/2013 Age : 39
Sujet: Syrie : comment la révolte fut fabriquée (Vidéo) Lun 14 Oct 2013 - 11:13
Syrie : comment la révolte fut fabriquée (Vidéo)
Le documentaire « Fabriquer la contestation »(« Manufacturing Dissent ») met en lumière la guerre psychologique fomentée par les médias dits mainstream afin de faciliter le renversement du gouvernement syrien selon l’agenda occidental et dans l’intérêt de la politique étrangère occidentale et israélienne. Il montre comment les médias ont contribué directement à l’effusion de sang en Syrie.Ce documentaire comprend :
- La preuve de faux rapports diffusés par la chaîne américaine CNN, l’anglaise BBC, la qatarie al-Jazeera, la saoudienne al-Arabiya et d’autres encore.
- Des entretiens avec un échantillon de la population syrienne : un acteur (L’acteur syrien d’origine palestinienne Mohammed Rafea, interviewé dans le documentaire, a été froidement assassiné par une brigade terroriste le 2 novembre 2012), un artisan, un journaliste, un résident de Homs et un militant qui ont en commun d’avoir tous été touchés par la crise syrienne.
Rami Allouch, né à Hama et étudiant en médecine en Russie, apprend qu’il a été tué par les forces de sécurité syriennes en regardant une vidéo sur al-Jazeera, sur Facebook et sur YouTube !
À propos des massacres de Houla (108 morts le 25 mai 2012), la BBC a utilisé une photo irakienne pour illustrer le massacre syrien : « J’ai ouvert la page de BBC sur ce qui s’était passé en Syrie. J’ai failli tomber de ma chaise, quelqu’un utilise exprès la photo d’un autre pour faire de la propagande » raconte le photographe.
Produit par les journalistes Lizzie Phelan et Mostafa Afzalzadeh. Publié en anglais le 31 août 2012 par theliberatedzone
Source ; Mondialisation. CA
akasha
Messages : 6839 Date d'inscription : 12/05/2013 Age : 39
Sujet: « Ce n’est pas le gouvernement de Bachar El-Assad qui a utilisé le gaz sarin » Dim 15 Déc 2013 - 13:44
Pour une fois qu'un merdias grand publique se mouille un peu, on ne vas pas se gêner pour publier. Tiens à se propos, avez-vous remarquer comme il y a beaucoup d'informations contradictoire envers les Êtas-unis ? Je me demande vers quoi ils veulent en venir ? Divergence avec Israël, la Grande-Bretagne qui les lâche sur le dossier de la Syrie justement, les accusations d'espionnages, les difficultés grandissantes que rencontre Obama, je trouve cela singulier...
« Ce n’est pas le gouvernement de Bachar El-Assad qui a utilisé le gaz sarin »
L’enseignant belge Pierre Piccinin da Prata, kidnappé en Syrie au mois d’avril et libéré ce dimanche, a accordé une interview à RTL-TVI ce lundi matin. Il a indiqué que le gaz sarin avait été utilisé par les rebelles, et non par le régime syrien.
Il était un soutien inconditionnel de l’armée syrienne libre qui l’a néanmoins livré à un groupe de rebelles djihadistes.
Le rapport de l’ONU sur les armes chimiques en Syrie expose les mensonges de Washington
La publication d’un rapport des inspecteurs des Nations unies sur les armes chimiques qui pointe plusieurs attaques au gaz sarin menées par les forces soi-disant « rebelles » expose encore plus les mensonges du gouvernement Obama sur la responsabilité du gouvernement syrien pour l’attaque à l’arme chimique du 21 août à Ghouta dans la banlieue de Damas.
Washington s’était emparé de cet incident comme d’un prétexte pour une campagne de bombardement déjà prévue et pour accentuer la pression en faveur d’un changement de régime sur le président syrien Bashar el-Assad.
La publication du rapport de l’ONU jeudi dernier fait suite à la publication par le journaliste d’investigation Seymour Hersh, lauréat du prix Pulitzer, d’un article détaillé dans la London Review of books. Celui-ci révélait que le gouvernement Obama avait délibérément manipulé les renseignements dont il disposait pour affirmer à tort qu’il avait des preuves de la responsabilité du gouvernement syrien et de son armée dans l’attaque de Ghouta.
Hersh citait des responsables actuels et passés de l’armée américaine et des services de renseignements américains sur la falsification des informations concernant l’attaque du 21 août et sur le fait que le gouvernement Obama avait dissimulé l’existence de rapports des services de renseignements prévenant de ce que le Front Al Nusra (affilié à Al Qaïda) avait la capacité de fabriquer et d’utiliser comme arme du gaz neurotoxique sarin, le même qui a servi lors de l’attaque de Ghouta.
Le rapport de 82 pages rendu par les l’ONU sur les armes chimiques s’appuie sur des enquêtes approfondies sur les lieux de plusieurs attaques où des allégations d’usage d’armes chimiques ont été faites soit par le gouvernement syrien, soit par les gouvernements américain, britannique et français. Les inspecteurs ont analysé le sol et d’autres prélèvements dans l’environnement, examinés des prélèvements de cheveux, d’urine, de tissus biologiques et sanguins pour y trouver des traces de composés chimiques, ils se sont entretenu avec des survivants, des témoins et du personnel médical, ils ont également étudiés les obus qui auraient servi de vecteur au sarin dans chaque incident.
Ils sont arrivés à la conclusion qu’outre l’incident de Ghouta, il y a eu au moins quatre attaques « probables » au sarin. Dans trois de ces attaques, ce sont les soldats de l’armée syrienne qui ont été victimes du gaz mortel, et dans la quatrième, ce sont des civils. Aucune des attaques confirmées n’a visé les milices des combattants « rebelles ».
Deux des attaques maintenant confirmées ont eu lieu à quelques jours de celle de Ghouta. Le 24 août – trois jours après Ghouta et au moment où Obama préparait l’armée américaine pour une frappe et dénonçait le gouvernement syrien pour avoir « franchi une ligne rouge » – le gaz sarin a été déployé contre des soldats syriens à Jobar dans la banlieue de Damas. Ce que le rapport de l’ONU décrit comme « une attaque relativement petite » a été confirmé par des entretiens avec des survivants et des personnels de santé, ainsi que par des prélèvements sanguins positifs au sarin collectés par les autorités syriennes et authentifiés par les inspecteurs de l’ONU.
Sur cet incident, le rapport indique : « un groupe de soldats a reçu l’ordre de nettoyer certains bâtiments sous le contrôle des forces de l’opposition. Vers 11h00, l’intensité des tirs de l’opposition a baissé et les soldats avaient l’impression que l’autre camp se retirait. À près de 10 mètres de certains soldats, une bombe improvisée aurait éclaté avec un faible bruit, libérant un gaz qui sentait très mauvais. Un groupe de 10 soldats a été évacué dans des transports de troupes blindés vers le local médical de campagne avec des difficultés respiratoires et des symptômes étranges non spécifiés. »
Un jour après cette attaque, le 25 août, du sarin a été utilisé « à faible échelle contre des soldats » dans la ville d’Ashrafiah Sahnay au Sud, au cours d’affrontements entre des « rebelles » et des troupes qui tenaient un poste de contrôle du gouvernement. Là aussi, l’ONU appuie ses conclusions sur des entretiens et des prélèvements sanguins effectués par le gouvernement syrien.
Les inspecteurs n’avaient pas pour tâche de déterminer qui était responsable des attaques au sarin qu’ils ont confirmés, et ce rapport est donc silencieux sur cette question. Ce rapport, néanmoins, est rédigé dans les termes les plus circonspects, se contentant de donner des conclusions scientifiques.
Cela ne fait qu’en rendre le contenu encore plus fort. La seule conclusion qui peut être tirée est que les milices « rebelles » soutenues par les États-Unis et dominées par les islamistes sont responsables de plusieurs crimes de guerre sous la forme des attaques chimiques contre les soldats syriens et les civils.
Celles-ci ont été menées pour tenter d’inverser le sort sur le champ de bataille et de déclencher une intervention américano-britannico-française du même genre que celle qui avait donné la victoire aux rebelles libyens, afin d’écraser le régime d’Assad et d’installer au pouvoir l’opposition soutenue par les impérialistes. Le gouvernement Obama a délibérément menti parce qu’il y voyait une occasion de supprimer un autre obstacle à sa domination impérialiste de cette région riche en pétrole et d’isoler l’Iran, en préparation d’une frappe éventuelle contre ce pays.
En fin de compte, Obama s’est retiré à cause des divergences tactiques aiguës au sein de son gouvernement, de l’élite militaire et des services de renseignements américains au sujet des implications qu’il y aurait à laisser le contrôle de la Syrie à des forces dominées par Al Qaïda; et à cause de l’opposition majoritaire dans la population Américaine et mondiale à une guerre sans raison de plus au Moyen-Orient.
Washington a préféré organiser un changement de tactique, donnant son accord au plan russe pour la destruction des armes chimiques syriennes et à l’ouverture de négociations avec le gouvernement iranien. Un des motifs principaux de cette évolution était le désir de libérer les forces militaires américaines pour le « pivot » en Asie et une éventuelle guerre contre le rival montant de l’impérialisme américain sur la scène internationale, la Chine.
Les dernières révélations sur les mensonges du gouvernement Obama sur la Syrie exposent encore plus le rôle criminel joué par les États-Unis et les médias internationaux. Il y a dix ans, les élucubrations du gouvernement Bush sur les armes de destruction massives irakiennes étaient promues comme des informations sûres par les grands médias. En août et en septembre de cette année, les médias ont fait comme si la population mondiale était affectée d’amnésie collective, avec des « renseignements » bidons et des affirmations sans preuves de la part de la Maison blanche, une nouvelle fois relayées par la presse et la télévision.
Maintenant que ce barrage de propagande a été complètement exposé, la couverture se poursuit. L’article de Seymour Hersh comme les conclusions de l’ONU sur les attaques chimiques en Syrie ont été soit minimisés soit complètement passés sous silence.
Les organisations de la pseudo-gauche dans le monde entier ont servi de complices dans ces efforts pour faire taire toute exposition de la propagande guerrière du gouvernement Obama. L’international Socialist Organisationaméricaine mal nommée, le Nouveau parti anticapitaliste en France, tout comme le Parti la Gauche (Die Linke) en Allemagne continuent à faire de l’agitation pour une intervention plus forte des États-Unis contre le régime syrien, en maintenant que les milices « rebelles » seraient à la pointe d’une « révolution » démocratique.
Depuis les préparatifs de guerre d’Obama en août jusqu’à aujourd’hui, ces organisations issues des classes moyennes et pro-impérialistes ont rejeté toute remise en question des allégations américaines selon lesquelles le gouvernement Assad était responsable de Ghouta. Maintenant elles évitent toute mention de Hersh et des révélations de l’ONU.
En opposition complète à cela, le World Socialist Web Site a immédiatement remis en question les affirmations faites sur Ghouta par le gouvernement Obama et ses alliés internationaux. Dans un article publié le lendemain de l’incident, le WSWS notait : « Les accusations non fondées selon lesquelles le régime syrien du président Bashar al-Assad a perpétré une attaque aux armes chimiques près de Damas et qui a tué un grand nombre de civils présentent toutes les caractéristiques d’une provocation montée de toutes pièces visant à déclencher une intervention occidentale. [...] Si l’on se demande à qui profite un tel crime, il est clair que ce n’est pas au régime d’Assad mais aux forces dirigées par les islamistes et qui combattent pour le renverser. Ces accusations de crimes de guerre perpétrés par le gouvernement syrien sont faites au moment où ces forces sont confrontées à une crise croissante et à une série de défaites militaires.»
Patrick O’Connor
Article original, WSWS, paru le 16 décembre 2013
source: mondialisation.ca
orné
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Sujet: Re: Dossier d'actualité : conflit en Syrie, articles, cartes, vidéos (& 3eme guerre mondiale?) Mar 1 Avr 2014 - 17:27
Erdogan Leak : Une conversation fuitée via Youtube confirme la préparation d’une attaque sous fausse bannière contre la Turquie
Le leak est énorme et explique la récente volonté du premier ministre turc et des autorités d’Ankara de bloquer Youtube et Twitter en Turquie. C’est en effet par le biais de ces médias sociaux qu’a été publiée une conversation « fuitée » au cours de laquelle les préparatifs d’une attaque de la Turquie sous fausse bannière était clairement envisagée par Recep Tayyip Erdogan et son chef du renseignement afin de créer un casus belli avec la Syrie…
Il a été révélé que l’OTAN a plannifié une attaque fausse-bannière contre la Turquie afin de justifier une invasion turque du nord de la Syrie, a rapporté dans son article l’International Business Times:
“Turkey YouTube Ban: Full Transcript of Leaked Syria ‘War’ Conversation Between Erdogan Officials.” Il a publié le transcript complet d’une converstaion fuitée entre le patron des renseignements turcs Hakan Fidan et le ministre turc des affaires étrangères Ahmet Davutoglu. Le Times a quant à lui rapporté que l’interdiction de YouTube par le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan s’est produite après que la conversation entre Fidan et Davutoglu n’ait été fuitée et qu’il voulait qu’elle soit enlevée du site de partage vidéo en ligne.
L’appel fuité détaille les pensées d’Erdogan qu’une attaque sur la Syrie “doit être vue comme une opportunité pour nous (La Turquie)”. Dans la conversation, le chef du renseignement Fidan dit qu’il allait envoyer quatre hommes en Syrie pour attaquer la Turquie “afin d’avoir un casus belli (une cause de guerre)”.
L’adjoint du chef d’État-Major le Lieutenant Général Yasar Güller répond que les actions projetées de Fidan sont “une cause directe de guerre… Ce que vous allez faire est une cause directe de guerre.”
Le ministère turc des AE a dit que l’enregistrement fuité de ces officiels du gouvernement de haut niveau discutant de l’opération en Syrie a été “partiellement manipulé” et est une “pauvre tentative d’attaque” sur notre sécurité nationale. Dans la vidéo fuitée, Fidan discute avec Davutoglu, Güler et autres officiels d’une opération possible en Syrie afin de sécuriser la tombe de Souleiman Shah, le grand-père du fondateur de l’empire Ottoman.
Les médias occidentaux ont été obsédés par myopie volontaire au sujet de la Turquie interdisant Twitter et Facebook et des fuites en ce qui concerne la “corruption”, dans une tentative de faire diversion sur les conversations révélant que la Turquie, un membre de l’OTAN depuis des décennies (NdT: Rappelons toujours que l’OTAN est l’Organisation Terroriste de l’Atlantique Nord), planifiait une attaque fausse-bannière qui aurait mené à une guerre intentionnellement provoquée avec son voisin syrien.
Ceci survient alors que la Turquie fournit un support aérien, logistique et une couverture d’artillerie pour les membres d’un groupe que le ministère des AE des Etats-Unis désigne lui-même comme terroriste: le Front Al-Nosra, qui a mené une offensive sans relâche depuis le territoire turc, dans la province nord-ouest de la Syrie de Lattaquié.
Depuis que l’opération a commencé il y a plusieurs jours, la Turquie a abattu un avion de guerre syrien qui ciblait des militants d’Al-Nosra en territoire syrien. Bien que la Turquie affirme que l’avion syrien ait violé l’espace aérien turc, l’appareil s’est écrasé en territoire syrien et le pilote qui s’était éjecté a été récupéré en Syrie. L’incident a été utilisé par la Turquie pour établir une base rhétorique pour pouvoir escalader plus avant les tensions entre Ankara et Damas, certainement pour essayer d’obtenir une raison de guerre au lieu de l’opération fausse-bannière plus risquée de l’OTAN.
La posture guerrière de la Turquie au nord est renforcée par une offensive conjointe américano-saoudienne dans le sud, près de la frontière jordano-syrienne dans la ville de Daraa et ses environs. Appelé le “front sud”, l’offensive apparaît avoir déjà été neutralisée par les forces de sécurité syriennes.
En ce qui concerne la création du “front sud”, le think-tank politique financé par les entreprises américaines, Carnegie Endowment for International Peace a même dit dans sa publication “Does the “Southern Front” Exist?,”que:
Plutôt qu’une initiative des rebelles eux-mêmes, ce furent des officiels étrangers qui ont demandés aux commandants rebelles de signer une déclaration montrant leur opposition à l’extrémisme, disant que cela était une pré-condition pour recevoir plus d’armes et d’argent. Comme les mendiants peuvent devenir ceux qui choisissent, les commandants ont alors collectivement haussés les épaules et ont signé, mais pas tant pour déclarer une nouvelle alliance que pour aider les officiels américains à cocher toutes les bonnes cases dans leurs rapports envoyés au bercail, espérant que tout cela débloquerait des caisses d’armes supplémentaires.
Avec le “front sud” devenant un champ de bataille mort-né et l’OTAN devant se compromettre dans des attaques fausses-bannières en soutien évident aux organisations terroristes affiliées à Al Qaïda, l’énergie du désespoir occidental dans ce qui apparaît être la “stratégie de la dernière chance” est particulièrement palpable.
Tony Cartalucci
http://landdestroyer.blogspot.fr/
Article original en anglais : NATO’s Plans for False Flag Attack on Turkey?
Traduction : resistance71
orné
Messages : 5072 Date d'inscription : 11/06/2012 Age : 51 Localisation : UNIFIÉS CORPS, ÂME, MENTAL. LA TRINITÉ PARFAITE QUI REGARDE DANS LA MÊME DIRECTION, NE SE COMBAT PLUS MAIS RESTE SOLIDAIRE
Sujet: Re: Dossier d'actualité : conflit en Syrie, articles, cartes, vidéos (& 3eme guerre mondiale?) Ven 18 Avr 2014 - 7:17
Bonjour, Je le faisais remarquer sur le sujet Ukraine, Pendant qu'ils font beaucoup de bruit d'un côté. Ils peuvent planifier tranquillement un plan pour leur objectif premier, et continuer leurs exactions au moyens-orient. pour rappel : voyez ceci (poste de 8h22'). On peu y voir Zbigniew Brzezinski (anciens conseiler de Carter et actuel coprésident du CFR qu'il se partage avec David Rockefeller) nous expliquer tranquillement les objectif géostratégique américain pour leur contrôle des énergies fossiles. Ainsi que des analyses par d’imminents spécialistes sur la question, et des révélations fracassantes d'un anciens générales (Wesley Clark) et d'un agent de la DGSE. Et ici voici des informations sur se que les américains préparerait en Syrie.
Les États-Unis planifient une nouvelle vague d’attaques chimiques en Syrie
Un groupe d'éléments criminels affiliés à l'ancien président américain George W. Bush est en train de préparer des nouvelles attaques chimiques en Syrie, d'après un analyste à Press TV dans une interview.
Kevin Barrett déclare que du gaz sarin pour d’éventuelles attaques similaires à l’attaque chimique meurtrière d’août 2013 contre des syriens est fabriqué à Tbilissi, en Géorgie.
"Je pense que nous devons diffuser ces nouvelles dans le monde ... sur la fabrication de gaz sarin à Tbilissi et le fait qu’un groupe de criminels étasuniens est apparemment derrière cela – des personnes liées à l’administration Bush", a déclaré le commentateur.
Barrett dit que l’avertissement de la ligne rouge du président Barack Obama sur l’utilisation d’attaques chimiques il y a un an "a donné une énorme motivation aux insurgés pour effectuer des attaques au gaz sous un faux pavillon afin de s’en prendre" au gouvernement du président syrien Bachar al-Assad. Il dit que l’attaque chimique de 2013 à al-Ghouta était une opération sous un "faux pavillon", menée dans ce pays par des militants soutenus de l’étranger afin de "faire bombarder la Syrie par les Etats-Unis." "Donc, je crains que le parti belliciste aux États-Unis préparent quelque chose d’aussi tordu que d’habitude », a déclaré Barrett.
Un des principaux journalistes investigateurs de la presse étasunienne, Seymour Hersh, à exposé dans un article publié récemment que l’attaque à l’arme chimique dans al-Ghouta en août dernier était une provocation faite sous un faux pavillon.
Au moment de l’attaque, les Etats-Unis et certains de leurs alliés ont accusé Damas d’être responsable de l’attaque chimique sur al-Ghouta. Cependant, le gouvernement syrien a fermement démenti l’accusation, disant que l’attaque avait été menée par les activistes opérant à l’intérieur du pays pour provoquer des interventions étrangères. Des enquêtes ultérieures de l’ONU et de la Russie ont corroboré les affirmations de la Syrie. Plus de 130.000 personnes ont été tuées et des millions déplacées en raison de la violence alimentée par des militants soutenus par l’Occident en Syrie.
Source: Pr essTV
Traduction : Le grand soir (dominique)
orné
Messages : 5072 Date d'inscription : 11/06/2012 Age : 51 Localisation : UNIFIÉS CORPS, ÂME, MENTAL. LA TRINITÉ PARFAITE QUI REGARDE DANS LA MÊME DIRECTION, NE SE COMBAT PLUS MAIS RESTE SOLIDAIRE
Sujet: Re: Dossier d'actualité : conflit en Syrie, articles, cartes, vidéos (& 3eme guerre mondiale?) Jeu 5 Juin 2014 - 17:23
Note orné : Bonjour, Alors qu'à l'heure actuel encore un grand nombre de concitoyens pensent que Al-Assad est un dictateur régnant sur un régime totalitaire. Il vient d'être réélu avec un score que bien de nos politiciens lui envie. Bien entendu ils persiflent et on à peine les élections terminée affirmé qu'il y a eut fraude. Alors qu'avec un taux de participation plutôt élever plus de 79 % de participations, on est en droits de se dire qu'ils savaient se qu'il faisait le peuple syrien. Sinon jamais ils ne se seraient déplacer en masse. Le but était bel et bien de réaffirmer leur soutiens à leur président qui avant le début de la crise, avait redresser le pays. N'oublions pas aussi que c'est un pays laïque, ou tous on droit a leur culte. Encore une fois, ou l'Empire passe c'est le chaos. Je me sent proche de tout les peuples de la terre, encore ceux opprimer par les forces du mal !
88,7% des voix ; Tout est dit !
Pour ceux qui se laissent encore manipuler par les merdias, sachez que le président Bachar Al Assad vient d’être réélu président de la République Arabe Syrienne avec 88,7% des voix !!!
Je pense que de nombreux politiciens Européens devraient maintenant balayer devant leur porte avant d’aller essayer de déstabiliser un pays qui vient de choisir son président avec détermination ! Quand aux homolarbinus qui continuent à répéter les manipulations des Merdias, je vais leur donner quelques conseils : > Informez-vous sur la secte des wahhabites. > Informez vous sur le Projet Gazoduc Qatar > IsraHell > Homs ; Qui de là sera dispatché vers le Liban, la Turquie et la FRANCE et que Bachar ne veut pas.
Car c’est ça la triste réalité de ce conflit et OCCULTES par les MERDIAS > Le Qatar avec Israhell et leurs amis Américains et socialistes/sionistes français veulent lui IMPOSER !!! (d’ailleurs les attaques des mercenaires des wahhabites ont débutées à HOMS).
> Posez vous enfin la question : Pourquoi l’Etat Sioniste/Socialiste français soutien des Terroristes qui TUENT les musulmans sunnites et les Chrétiens ??? Il y a même des sénateurs américains qui dénoncent cette machination et remercient Bachar de PROTEGER les chrétiens !!! ; Bien entendu, ce genre d’infos, vos merdias « oublient » de vous le dire… > Un petit texte trouvé en commentaire sur FB qui devrait vous inciter à RÉFLÉCHIR :
- Ils ont menti pour la Palestine !
- Ils ont menti pour le Vietnam !
- Ils ont menti pour l’Irak !
- Ils ont menti pour l’Afghanistan !
- Ils ont menti une seconde fois pour l’Irak !
- Ils ont menti pour le Rwanda !
- Ils ont menti pour la Libye !
Ils mentent sur tout depuis des siècles !
Mais ils diraient la vérité pour la Syrie ?
Vous êtes stupides ou extrêmement naïfs ?
* * *
Si après cela vous n’avez toujours pas compris, c’est que soit vous ne lisez pas le français, soit vous possédez un Qi inférieur à celui d’une moule… Mais si vous ne comprenez pas le français, peut-être que vous comprendrez mieux en image :
Enfin, pour ceux qui aujourd’hui font encore de la désinformation sur l’utilisation des Gaz en Syrie (comme cette merde de torchon de désinformation appelé « Jeune Afrique ») je les invite à regarder cette vidéo au lieu de regarder cette boite à image qui vous manipulent !
Quand à cette boite à images :
http://mutien.com/site_officiel/?p=15830
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yous_f
Messages : 1076 Date d'inscription : 10/06/2011
Sujet: Re: Dossier d'actualité : conflit en Syrie, articles, cartes, vidéos (& 3eme guerre mondiale?) Dim 29 Juin 2014 - 12:47
Citation :
Irak-Syrie: Inauguration du pipeline Kirkouk-Haïfa!
Publié par Gilles Munier sur 29 Juin 2014, 07:37am
Revue de presse : Mondialisation.ca (25/6/14)*
Par Nasser Kandil
L’annonce de la création de l’« État Islamique d’Irak et du Levant » [DAECH], pour relier les frontières de l’Iran depuis Diyala [Irak] à la Turquie, en passant par Al-Raqqa au Nord de la Syrie, et puis à l’Arabie saoudite et la Jordanie [1], constitue un changement radical de la carte politique, militaire et économique du Moyen-Orient.
Si l’État de DAECH perdure, l’Iran sera déconnecté de la Syrie, alors que la Turquie sera connectée à la Jordanie, à l’Arabie saoudite et à la Palestine occupée, sans passer par les États officiels : Irak et Syrie.
L’un des objectifs de la guerre israélienne d’Israël contre le Liban, en Juillet 2006, était « le projet Nabucco » [2] ; lequel, partant du Kazakhstan [mer Caspienne] devait rejoindre la Turquie puis le port de Haïfa, en Israël, avant de se diriger vers la mer Rouge pour garantir une alternative à la fermeture du détroit d’Ormuz. Cet objectif est en train de se réaliser, par voie terrestre, grâce à DAECH !
Le pipeline allant de Bassora [Irak] à Banias [Syrie], supposé acheminer le gaz et le pétrole depuis l’Iran jusqu’à la mer Méditerranée, est maintenant pour moitié entre les mains de DAECH.
Le pipeline Kirkouk-Haïfa a été testé lors de l’occupation américaine de l’Irak, et l’un des objectifs de la guerre sur la Syrie était de le remettre en fonction. Il appartient désormais à l’aire géographique de DAECH, à l’exception d’un petit tronçon au niveau d’un triangle frontalier entre la Syrie, la Jordanie, et la Palestine occupée.
La première transaction du pétrole de Kirkouk-Kurdistan vers Haïfa s’est concrétisée par voie maritime en passant par la Turquie, et par voie aérienne en passant par le bombardement israélien sur la Syrie [3]. Un message fleurant bon le pétrole pour inaugurer le pipeline de Kirkouk !
Mais l’avancée de Daech ne se limitera pas aux frontières de ces deux pays [Irak et Syrie]. À la moindre occasion, son objectif suivant est en Turquie car c’est le passage qui lui permettra d’avancer vers l’Ouest, et en Jordanie car c’est le « flanc mou » du monde arabe et non l’Irak […]. Une fois en Jordanie, qui ne pourra lui résister plus que quelques heures, Daech ne retournera pas en Syrie, mais se dirigera vers l’Arabie saoudite où il dispose de forces combattantes, de cellules dormantes prêtes, d’autres sources de financement et d’extensions. À partir de là, il partagera le « jeu de la sécurité régionale » avec Israël, lequel paraîtra nécessairement menacé vu ses 680 Kms de frontières avec la Jordanie […].
[2] La Syrie dans le chaudron des projets gaziers géants !
Bonjour mes p'tits loupzz J'aime bien se genre de sujet, où ils nous est donner l'occasion de rétablir la vérité...Si il y a bien un pays victime de la propagande atlantiste, c'est bien la Syrie. La Syrie est toujours aussi convoité par l'empire qui ne désarme pas, et une nouvelle opération pour y rentré est actuellement en court. ils vont essayer d'entrer par l'Irak avec l'aide de l'EIIL et leur califat fantoche formé par le Mossad et la CIA et ces troupes sont financée par l'Arabie Saoudite et consort... Mais ils n'y sont pas encore, car le peuple syrien n'est pas dupe, et All Assad est retord et peut compter sur des alliés puissants ! Sans compter que son peuple lui reste fidèle plus que jamais. N'en déplaise à ceux qui écoute aveuglement la presse atlantiste et leur mensonges... Lisez cette lettre, dites-moi si elle a été rédigée par un dictateur sanguinaire ?
Texte intégral du Discours d’investiture du Président Bachar al-Assad
Honorables Syriens, honorable peuple libre et révolutionnaire, il y a maintenant trois ans et quatre mois que certains ont décrété en votre nom : « le peuple exige ! ». OUI… le peuple a exigé, le peuple a décidé, et le peuple a exécuté !
Citoyens syriens, mes frères et sœurs, voilà des années que certains crient après la liberté, mais voici que vous vous êtes révélés « libres » en une époque de suivisme et « souverains » en une époque de complaisance servile.
Ils ont surenchéri sur la démocratie, mais vous l’avez exercée de la manière la plus noble qui soit. Vous avez refusé qu’un étranger ne se mêle de diriger la patrie. Vous avez choisi votre Constitution, votre Parlement, et votre Président, de telle sorte que la décision est vôtre et que la démocratie est de votre fait.
Ils n’ont fait que dire « le peuple syrien est un », mais vous vous êtes dressés face à leur ouragan de discorde et avez empêché les vents de la partition d’atteindre vos cœurs et vos esprits, prouvant en cela que vous êtes réellement un seul peuple qui bat d’un seul cœur.
Ils ont hurlé qu’ils ne s’agenouilleraient que devant Dieu, mais vous n’avez ni plié, ni abandonné, ni abdiqué, devant « leurs maîtres ». Bien au contraire, vous êtes restés attachés à votre patrie et avez résisté en gardant votre foi en un Dieu unique qui n’a rien à voir avec les puissances étrangères, le pétrole, ou les dollars… Et lorsqu’ils ont crié « Allahou Akbar » [Dieu est le plus grand], Dieu s’est effectivement révélé plus grand qu’eux et plus grand que ceux qui les soutiennent, car Dieu est du côté du juste et la justice est du côté du peuple.
Des années ont passé où ils ont disposé de la parole alors que vous leur répondiez par des actes. Ils se sont noyés dans l’illusion, vous avez fabriqué la réalité. Ils ont voulu faire croire à une « révolution », vous avez été les véritables révolutionnaires. Alors, félicitations à vous, à votre Révolution, et à votre victoire.
Félicitations à la Syrie à laquelle vous avez prouvé votre appartenance.
Félicitations à la Syrie en tant que peuple qui a bravé toutes les formes d’hégémonie et d’agressions par tous les moyens physique, intellectuel et patriote à sa disposition. Certains ont pu se battre l’arme à la main, d’autres ont travaillé à transmettre une parole de vérité, et d’autres ont résisté dans leur cœur et sont restés sur place malgré les pires menaces.
Félicitations à ce peuple qui a défié toutes les peurs et toutes les terreurs en participant au référendum puis aux élections, un droit que vous avez exercé sous le feu de l’ennemi et qui a déjoué l’ensemble de ses commanditaires, de ses agents et de ses instruments. Un peuple dont la fermeté a modifié toutes les données. Un peuple qui a fait qu’aujourd’hui les circonstances et les faits sont autres. Certains ont modifié leurs positions, d’autres ont reculé, des appellations ont disparu, des alliances se sont rompues, des coalitions se sont divisées, des conseils se sont dispersés… Et la boussole s’est remise à indiquer la bonne direction à ceux qui ne la voyaient plus par ignorance ou par aveuglement.
Les masques sont tombés pour montrer la terrible laideur de ceux qui prétendaient œuvrer pour la liberté et la révolution pour mieux planter leurs crocs dans le corps syrien, semant mort et destruction, dévorant cœur et foie humains, égorgeant et décapitant… Ils n’ont laissé aucun procédé dévoyé et hideux sans l’utiliser. Mais ils ont échoué !
Ils n’ont pas réussi à vous convaincre qu’ils se souciaient des intérêts du peuple et de ses droits. Ils n’ont pas réussi à vous amener à croire que vous aviez besoin de tuteurs pour gérer vos affaires et celles de votre pays. Finalement, ils ont définitivement échoué à laver vos esprits et à briser votre volonté.
Vous avez défié cet ouragan de discorde torse nu. Vous vous êtes dressés telle une lance face à la trahison. Alors, l’univers a entendu vos voix malgré toutes les tentatives de brouillage et d’étouffements. Vous avez dit, haut et fort, une vérité qu’ils se sont efforcés d’escamoter, d’assassiner et d’enterrer et vous avez obligé le monde à la voir telle qu’elle est. Une vérité qui est apparue pour démolir, en quelques heures, des empires politiques, pétroliers et médiatiques. Oui… ces quelques heures, où vous vous êtes rassemblés pour exprimer votre opinion et votre ferme volonté, ont suffi à gommer les falsifications et le terrorisme moral et psychologique qui s’acharne sur la Syrie depuis des années.
Ces dernières élections ne relevaient pas d’une simple procédure politique comme c’est le cas partout dans le monde. Il s’agissait d’une véritable bataille pour la réussite de laquelle ont été menées toutes les autres, car pour les ennemis de la patrie elle était l’argument espéré pour délégitimer l’État, prétendre que le peuple syrien est faible, divisé, incapable de s’autodéterminer, puis justifier une intervention étrangère sous divers prétextes.
Alors que pour nous, en tant que citoyens, ces élections signifiaient notre véritable appartenance à la patrie, beaucoup plus que ne le ferait une simple carte d’identité, ou un passeport. C’était notre bataille pour défendre la souveraineté, la légitimité, la volonté nationale et la dignité de notre peuple, tout comme le référendum fut en faveur de cette même souveraineté face à toutes les formes de terrorisme. Peu nous importait qui allait gagner ou perdre, mais quels seront les déchus.
L’important est que par votre vote vous ayez déchu les terroristes, les agents syriens qui leur ont servi de couverture, leurs maîtres d’œuvre et inféodés, et donc l’ensemble des États petits ou grands : ceux qui décident, dictent et ordonnent et ceux qui s’inclinent et exécutent.
Vous avez été plus loin encore en éliminant les arrivistes qui ont profité de la crise aux dépens d’autrui, ceux qui se sont distanciés en attendant de voir de quel côté pencherait la balance des forces en présence, ceux qui se sont prononcés contre la volonté du peuple en boycottant ces élections ou bien en appelant à les boycotter, voire à les reporter, se rangeant ainsi du côté des ennemis du peuple.
Quant au vote « réel ou symbolique » des Syriens à l’étranger, la machinerie médiatique hostile – qui s’est évertuée depuis des années à prétendre que tout Syrien en dehors du pays se dresse contre la patrie et l’État – a reçu une gifle retentissante de la part des expatriés et des réfugiés, lesquels ont dit leur mot et ont surpris le monde. Ce faisant, ils ont confirmé le patriotisme des Syriens et leur acharnement à défendre leur propre indépendance et la souveraineté de leur pays. Ils se sont précipités massivement vers les urnes, certains en dépit de leurs souffrances morales et/ou physiques, d’autres en risquant la perte de leurs moyens de subsistance en dépit de leurs nécessités et des menaces en cas de participation.
S’ils ont été terrorisés à l’idée de voir un Syrien voter pour son candidat, c’est bien parce qu’ils ont compris qu’il ne s’agissait pas d’une simple élection, mais de la défense de l’unité, de la souveraineté et de la dignité d’une patrie. C’est la raison pour laquelle ils ont interdit les élections dans leur pays et dans les pays arabes subordonnés. C’est l’hypocrisie de l’Occident ! Ils ont prétendu défendre un peuple qu’ils ont empêché de s’exprimer à partir du moment où ils ont compris qu’il se prononcera contre leurs désirs et leurs intérêts. Malgré cela, nous les remercions, parce que par leur ignorance et leur inconscience, ils ont renforcé la détermination des Syriens et la légitimité de ces élections, au lieu de les remettre en cause comme ils le croyaient.
Par ces élections, les Syriens d’au-delà nos frontières ont signifié qu’ils sont restés syriens en leur cœur et en leur âme, confirmant ainsi que la principale raison de l’exode des citoyens est le terrorisme et la brutale sauvagerie des groupes armés ; ce que nous avons dit dès le tout début. Comment croire, lorsqu’on est sain d’esprit, qu’un citoyen agressé par son État, au point de fuir sa terre, en arrive à le soutenir avec autant d’enthousiasme et de défi ? Comment se peut-il qu’un citoyen haineux de son État, comme certains le prétendent, soit en mesure de lui témoigner une telle solidarité au lieu de le poignarder dans le dos comme ils l’ont espéré ?
À tous ceux-là j’adresse mes salutations et ma reconnaissance, en leur assurant que je suis désormais plus optimiste quant au retour d’une situation favorable qui permettra le rapatriement de tous les citoyens loyaux et précieux à la patrie, et plus confiant quant au fait qu’ils seront les premiers à revenir dès que les raisons qui les ont forcés à quitter auront disparu pour soutenir leur patrie.
Chers citoyens, vous avez prouvé à travers votre histoire que vous êtes un peuple que ne craint pas les défis quel que soit l’adversaire. Vous avez fait échouer les détracteurs. Vous avez démontré leur superficialité ainsi que leur ignorance. Leurs centres d’études mettront des années à chercher des explications satisfaisantes à leurs erreurs et à leurs mauvaises estimations et décisions durant toute cette période. Mais ils ne trouveront pas les réponses parce qu’ils se sont habitués aux larbins et ont toujours compté sur les valets. Ils n’ont connu, ni n’ont appréhendé ou traité avec d’honnêtes patriotes. Ils sont donc plus enclins à raisonner en termes de soumission, de prosternement, de dépendance, et sont incapables de saisir notre sens de l’honneur, de la souveraineté et de la liberté.
Celui qui cherche à prévoir le comportement et les réactions d’un peuple de vieille tradition, devrait disposer d’une même profondeur historique et civilisationnelle pour comprendre où résident sa solidité et sa résistance, qualités qui se manifestent clairement lors des grandes crises et à la faveur d’étapes historiques décisives. Aujourd’hui, vous êtes les mieux placés pour enseigner à ces inféodés serviles de notre région arabe les concepts de souveraineté, de détermination, de défi et de dignité qu’ils ignorent. Vous êtes les mieux placés pour leur donner des leçons de démocratie et leur enseigner comment les peuples participent aux décisions et aux destins des nations. À vous de leur faire découvrir ce qu’ils n’ont jamais connu des élections, de la liberté, des droits, de l’État, et de la civilisation, car ils ne sont familiers que de l’oppression, de l’extrémisme, de la soumission, de l’humiliation, et de l’exportation du terrorisme.
Pour beaucoup de Syriens, ces élections présidentielles ont été comme autant de projectiles lancés contre les terroristes et ceux qui sont derrière eux, avant de terminer leur parcours dans les urnes électorales, lesquelles ont démontré que tous les discours des empires de la politique, du pétrole et des médias, ressassés pendant des années, ne peuvent tenir plus que quelques heures face à la volonté d’un peuple uni, libre et honnête ; et aussi, que tous les terroristes et leurs coalisés ne valent pas grand-chose et ne nous en imposent pas. Certes, ils peuvent nous infliger des dommages et des dégâts, mais ils ne peuvent gagner. Ils peuvent nous menacer, mais ils ne peuvent nous faire peur.
Ici, je tiens à rendre hommage au Dr. Hassan Al-Nouri et à M. Maher Hajjar. En se portant candidats aux élections présidentielles, ils ont témoigné de l’esprit civilisé des Syriens dans la pratique de la démocratie, le respect des droits du citoyen, et de la Constitution, garante première de l’unité de la nation et de sa stabilité. Je leur rends hommage, abstraction faite du vainqueur, car ce fut la victoire du peuple et, par conséquent, une victoire pour la patrie.
Je salue aussi chaque citoyen qui s’est dirigé vers les bureaux de vote, malgré les tirs de mortier, les snipers, et toutes sortes de menaces. Je salue cette femme majestueuse qui s’est tenue, dès cinq heures du matin, en face de l’un de ces bureaux, présentant la photo de son fils martyr et clamant qu’elle était venue voter en son propre nom et au nom de tous ceux qui sont tombés pour la patrie. Je salue ce soldat héroïque condamné au fauteuil roulant mais déterminé à voter malgré ses blessures, comme je salue cette femme plus que centenaire qui a fait fi du poids des années pour faire de même.
Je salue tout un peuple qui a porté à bout de bras ses souffrances, ses espoirs et ses ambitions pour faire entendre sa voix au monde. C’est ainsi qu’il a remporté sa victoire. Une victoire qui n’aurait jamais pu être sans le sang des martyrs et le sang des blessés, sans la résistance de leurs familles qui ont dominé leurs douleurs. Sans eux, nous n’aurions pas pu protéger la Constitution, la Loi, les Institutions et, par conséquent, la Souveraineté de la Syrie. Ils nous ont appris le sens du sacrifice, du courage, et de la ténacité. C’est d’eux que nous tirons notre force, et c’est grâce à leur grandeur et à leur héroïsme que la patrie a tenu bon. Ils ont cerné nos frontières de leur sang et, par la force de leur détermination et de leurs exploits, ils nous ont réunis autour de la même espérance. L’État n’épargnera aucun effort pour compenser leur absence, autant que faire se peut, auprès de leurs familles et de leurs enfants.
Mesdames et Messieurs, la guerre menée contre le peuple syrien est une « sale guerre ». Mais, en dépit de l’injustice et des souffrances qui ont frappé chaque foyer de ce pays, et malgré tout le sang versé et toutes les destructions, ce peuple a refusé de se soumettre. Ceci, car nous sommes un peuple à qui la dureté des circonstances confère plus de détermination, chez qui les pressions engendrent plus de défi, et qui fait face aux tentatives d’humiliation par encore plus de dignité, de fierté et de confiance en soi. Aujourd’hui, nous voici regarder l’avenir avec encore plus de détermination, car il appartient au peuple et à personne d’autre.
Notre pays a subi les assauts des envahisseurs depuis l’aube de l’Histoire, il y a des milliers d’années. Les colons français l’ont quitté il y a près de sept décennies. Mais la Syrie est toujours vivante, capable de résister, de construire, et de renaître à la vie à partir de cette matrice douloureuse. C’est ce qui témoigne de la grandeur d’un peuple, de son Histoire et de sa Culture. Un pays ne se définit pas uniquement par sa surface, sa démographie, ses finances ou son pétrole. Un pays est d’abord une civilisation, une culture, et un peuple conscient de son « rôle historique », de sa souveraineté, et de la nécessité de relever les défis du présent pour construire l’avenir.
Et c’est justement à cause de ce rôle que la Syrie est ciblée. L’agression qu’elle subit ne vise pas des personnes ou des gouvernements, comme certains ont pu le croire initialement, mais vise les fondations mêmes de la patrie, son rôle, et le mode de pensée de ses citoyens pour les convertir, à terme, en un troupeau piloté à distance et occupé par des conflits sans fin pour des générations et des générations, afin de les détourner de leurs ambitions nationales et de leur volonté de prospérité, avec tout ce que cela signifie pour la société et pour l’État.
Non… cette agression n’avait pas pour but de libérer le peuple, comme on en a convaincu les crédules, car les moindres aspects négatifs d’un pays arabe les ravissent pour pousser encore plus loin son sous-développement et sa dépendance à leur égard. Les preuves en sont leurs alliances avec les pays arabes les plus rétrogrades, les plus corrompus et les plus répressifs à l’encontre de leurs peuples. En ce qui nous concerne, ils n’ont pas ciblé nos lacunes, mais notre souveraineté nationale, notre identité, et notre appartenance à l’arabité. Ils ont ciblé le vrai Islam, le christianisme authentique, et notre mode de « vivre ensemble » comme nulle part ailleurs. Ils ont ciblé tout ce qui a distingué la Syrie à travers toute son Histoire.
L’Occident colonial est toujours colonialiste. Sa nature profonde n’a pas changé, même si ses méthodes sont différentes. Le fait que ses plans partagés avec ses valets arabes aient échoué ne signifie absolument pas qu’ils vont cesser de saigner la Syrie, car c’est une solution de remplacement qui leur permet d’atteindre à plus long terme les objectifs fixés dès le départ, malheureusement, avec la complicité de certains Syriens qui ont vendu leur patrie, à défaut de vendre un honneur dont ils sont fondamentalement dépourvus.
Notre vision était très claire depuis les premiers jours de l’agression. Vous vous rappelez sans doute des réactions négatives et incrédules, suite à ce que j’ai déclaré dès le tout début de la « crise ». À l’époque, beaucoup ont contesté les termes de « complot » et d’« agression » et n’ont acquis, que trop tard, la conviction que ce qui se passait dans le pays n’avait rien à voir avec les exigences légitimes d’un peuple persécuté, ni avec des manifestations réclamant liberté et démocratie, mais faisait partie d’un grand projet concernant l’ensemble de la région et qui ne s’arrêterait pas à nos frontières.
Une vision de plus en plus claire depuis l’invasion de l’Irak. À l’époque, nos prises de position contre cette invasion n’avaient pas été dictées par un désir de confrontation. Comme vous le savez, la diplomatie syrienne n’a jamais été marquée par les rodomontades ou les « bandarades » [néologisme dérivé du prénom Bandar, NdT]. Si tel avait été le cas, nous aurions cherché inutilement la confrontation ou alors, nous aurions procédé comme le fait le « Frère Erdogan ». Il veut libérer le peuple syrien de l’oppression et rêve de prier à la mosquée des Omeyyades [à Damas]. Cependant, quand il s’agit de Gaza, il redevient le doux agneau qui voue à Israël le tendre sentiment d’un nourrisson pour le giron de sa mère et n’ose même plus exprimer le vœu de prier à la mosquée d’Al-Aqsa [à Jérusalem]. Vous avez bien noté, il souhaite juste prier à la mosquée des Omeyyades, non à celle d’Al-Aqsa. C’est cela une rodomontade ! Quant à la bandarade, c’est lorsqu’un être humain choisit de se coucher à plat ventre et de devenir un agent à la solde de quelqu’un, même quand ce dernier n’en a pas besoin. Nous n’apprécions donc ni les rodomontades, ni les bandarades. Ces deux cas sont excessivement dangereux et mènent ceux qui les pratiquent, leurs États, et leurs peuples vers l’abîme.
Nos prises de position contre l’invasion de l’Irak n’étaient pas, non plus, dictées par un esprit de contradiction ou le désir de nous faire applaudir. Nous avons refusé cette invasion, car elle était le point de départ du sacre du confessionnalisme et de la partition. Nous étions réellement inquiets d’une telle évolution dangereuse et, à notre avis, inéluctable. C’est désormais une réalité que nous payons très cher.
Partant d’un raisonnement identique, nous avons mis en garde dès le début des évènements que ce qui se passe en Syrie ne s’arrêtera pas là, mais ira bien au-delà, se répandant par le biais du terrorisme qui ne connaît pas de frontières. Certains avaient rétorqué : « le Président syrien menace le monde ! », alors que j’avais dit : «La Syrie est le centre de la région. C’est la ligne de fracture. Et si vous jouez avec, vous provoquerez un tremblement de terre dont les répliques ne s’arrêteront pas en Syrie mais s’étendront plus loin ». Ils ont considéré que le Président syrien menaçait pour menacer.
Or, ce que nous voyons aujourd’hui en Irak, en Syrie, au Liban, et dans tous les pays touchés par « la maladie du faux printemps », sans exception, ne constitue-t-il pas autant de preuves tangibles venues confirmer nos mises en garde sans cesse répétées ? Bientôt, d’autres pays arabes et d’autres pays de la région, ainsi que des pays occidentaux qui ont soutenu le terrorisme, auront à payer très cher. Beaucoup comprendront, probablement avec retard pour certains, que le combat du peuple syrien pour la défense de sa patrie les concerne, dans la mesure où il défend aussi de nombreux autres peuples qui seront exposés tôt ou tard au même terrorisme, du fait de la courte-vue de leurs politiciens, de leur ignorance absolue des intérêts de leurs pays, de leur réflexion superficielle, de leur faible capacité à appréhender notre région et à traiter avec ses peuples.
Ici, nous pouvons nous demander si, comme les occidentaux, nous sommes condamnés à ne tirer les leçons de nos expériences que trop tard. Serait-ce le cas ? Devions-nous attendre trois années et payer le prix de la courte vue de certains d’entre nous par le sang de nos enfants, nos âmes, notre économie, notre sécurité, notre réputation, avant de finir par découvrir que ce qui se passe chez nous relève d’un plan ourdi contre notre patrie et qu’il ne s’agit nullement de printemps, de liberté et de démocratie ? Devions-nous payer si cher, et continuer à payer, pour que certains puissent enfin réaliser que faute de conscience suffisante, ils ont créé un incubateur pour le terrorisme et un appui à l’agression ? Devions-nous attendre douze années pour comprendre que l’invasion de l’Irak allait amener le terrorisme et les velléités de partition dans notre région ? Et plus encore, devions-nous attendre trente années et que les coupeurs de tête et mangeurs de cœur et de foie humains nous envahissent, pour découvrir que l’exploitation de la religion et le terrorisme sont les deux faces d’une même pièce de monnaie ? Notre expérience des crimes des « Frères du Diable » dans les années quatre-vingt n’aurait donc pas été suffisante pour que nous retenions les leçons ?
C’est tout au début de la « crise » que j’ai parlé de « Frères du Diable ». Certains ont déclaré que je coupais toute possibilité de dialogue, que je devais les considérer comme un parti politique et les nommer comme il se doit : « Les Frères Musulmans » ! À ceux-là, nous présentons toutes nos excuses, car cette appellation s’est révélée inadéquate. Il faudrait que nous les désignions par « Diables » tout court, étant donné que les assassinats, le terrorisme, la corruption, la fitna [discorde] et tous les autres péchés sont de l’inspiration du Diable. Si les leçons du présent ajoutées aux précédentes de notre Histoire moderne ne suffisent pas à nous apprendre, cela voudra dire que nous n’apprendrons jamais rien et que nous ne serons pas en mesure de défendre notre patrie ni aujourd’hui, ni demain ! Et celui qui ne défend pas sa patrie, ni ne la préserve, ne la mérite pas, ni ne mérite d’y vivre.
Partant de ce qui précède, et étant donné la vision très claire que nous avions de ce qui se tramait contre la Syrie, nous avons décidé dès le début de l’agression de suivre deux voies parallèles : « frapper le terrorisme » sans relâche, et « travailler à la réconciliation » avec ceux qui voulaient revenir dans le droit chemin. Nous étions convaincus que les solutions efficaces étaient purement syriennes, sans aucune interférence de l’étranger à moins qu’il ne s’agisse d’un soutien honnête.
Tous ceux qui ont bien voulu emprunter ce chemin du retour ont découvert, par eux-mêmes, que l’État agissait comme une tendre mère, exprimant sa colère à l’égard d’un enfant ingrat, lui pardonnant en cas de sincère repentir. De fait, nombreux sont ceux qui sont revenus combattre dans les rangs de l’Armée nationale, jusqu’à offrir leur vie pour la défense de la patrie. Je renouvelle donc mon appel à ceux qui se sont laissés duper pour qu’ils déposent leurs armes, car nous ne cesserons de combattre les terroristes où qu’ils se trouvent jusqu’à ramener la sécurité sur tout le territoire syrien. Désormais, peu nous importe le traître, l’agent d’une puissance étrangère, ou le corrompu, car le pays s’est nettoyé de lui-même de tous ceux-là. Ils n’ont plus leur place ni de considération parmi les Syriens.
Quant à ceux qui attendent la fin de la guerre grâce à une médiation étrangère, ils sont dans l’illusion, pour la bonne raison que la « solution politique », dont ils parlent, se fonde sur les réconciliations en interne, lesquelles ont d’ores et déjà prouvé leur efficacité dans plusieurs régions du pays. Nous insistons toujours sur la poursuite de cette voie à cause de ce qu’elle implique en matière de vies syriennes épargnées, de restauration de la sécurité, de reconstruction du pays, de retour des personnes déplacées et de route coupée à tous les plans externes fondés sur des lacunes internes.
Les réconciliations nationales ne remplacent pas le « dialogue national », initié par l’Etat, avec les forces et partis politiques, ainsi qu’avec les représentants de la société. L’État poursuivra ce dialogue avec ouverture à toutes les idées. Le dialogue n’est donc pas exclusivement lié à la crise actuelle et à ce qui l’a précédé ou en a résulté, mais concerne aussi l’avenir du pays et les prérogatives de l’État dans tous les domaines, sans exception aucune.
Ceci étant dit, bien que l’Etat ait tendu la main à « tous » au début de la crise, aujourd’hui, suite au prix cruel payé par la nation, ce dialogue n’intégrera plus les forces qui se sont révélées antipatriotiques. Autrement dit, les forces qui ont fui le dialogue en pariant sur le rétablissement de l’équilibre en leur faveur pour finalement décider de changer de cap une fois leur pari perdu, et les forces qui ont prétendu se soucier de la patrie alors que par leurs déclarations elles servaient de couverture aux terroristes, contre promesses et finances offertes par l’étranger ! Quant à ceux qui sont notoirement dépendants de l’étranger, nous ne dialoguons pas avec eux en tant que Syriens, mais en tant que représentants des États auxquels ils ont prêté allégeance, et au nom desquels ils s’expriment.
Cette crise a prouvé la réalité du « vivre ensemble » entre Syriens et a réfuté l’argumentation pernicieuse tournant autour d’une « guerre civile », dans le but de cacher qu’il s’agit d’une agression extérieure par l’intermédiaire d’une instrumentation interne. En effet, l’utilisation désormais exclusive de cette expression pour décrire ce qui se passe en Syrie n’est rien d’autre qu’une tentative supplémentaire pour donner une couverture légitime aux terroristes, lesquels seraient partie prenante dans un conflit entre Syriens, non des instruments méprisables aux mains de l’étranger.
De plus, une guerre civile est censée s’accompagner de lignes de démarcation entre des ethnies, des confessions, et n’importe quels groupes rivaux ; lesquelles lignes séparent clairement les différentes composantes sociales avant de mener à l’effondrement complet de l’État et de la société. Est-ce cela que nous observons en Syrie ? Peut-on parler de « guerre civile » et de « division » alors que l’Armée, les institutions, la rue, et la population restent unies ? Une illusion dont ils veulent nous convaincre, alors que la réalité est à l’opposé !
La réalité est que « nous sommes désormais au-delà de la coexistence » qui prévalait avant les événements. Nous vivons les débuts d’une « fusion » complète entre les Syriens. Les images des Syriens de toutes les confessions se rendant aux urnes, le consensus populaire, et la forte participation aux élections ne font que confirmer cette évidence. Tels les membres d’un seul corps, toutes les composantes ethniques et confessionnelles de la société se rejoignent pour s’entraider et servir ce même corps auquel elles appartiennent, quelles que soient leurs couleurs et leurs fonctions. Il n’est donc plus question de coexistence ou de tolérance, mais de complémentarité et de cohésion.
Il n’empêche que nous ne pouvons vraiment avancer vers l’avenir sans parler, en toute transparence, des racines de ce qui nous arrive au présent. Autant ce peuple a démontré son patriotisme, autant ce fut douloureux, honteux et même infamant qu’une partie, aussi minime soit-elle, ait été le point d’appui de cette guerre. Sans sa participation, l’irruption des terroristes étrangers, les ingérences politiques et économiques, les interventions militaires, et même les tentatives d’atteinte à la souveraineté nationale n’auraient pas été possibles. Par conséquent, même si les facteurs externes sont manifestes, étant donné les déclarations des agresseurs et de leurs instruments, ce facteur interne est fondamental pour traiter la situation actuelle et éviter qu’elle ne se reproduise à l’avenir. Malgré le consensus parmi les Syriens, lesquels considèrent que la raison ayant poussé ceux-là à détruire la patrie est l’ignorance, nous pensons que cette crise s’est principalement fondée sur un « déficit moral ».
En effet, c’est l’absence de morale qui défigure les lois, méprise l’honneur, vend les patries, et mène à l’anéantissement des nations. C’est le plus grand obstacle au développement des sociétés, lequel ne dépend pas uniquement des règles et des lois aussi précieuses soient-elles, mais dépend essentiellement d’une éducation fondée sur la moralité. Sans morale, il n’y a pas de développement ; ces deux exigences étant inséparables. Les comportements moraux peuvent mener à la bonne application des lois, et les bonnes lois peuvent développer la morale, à condition d’en avoir semé les graines préalablement dans la famille et la société.
Dans la pratique, les règles supposent que l’être humain existe pour servir les autres et profiter d’un service public, qu’il soit salarié, fonctionnaire, et même membre d’une association de bienfaisance. Par conséquent, sans morale, le sentiment national n’habiterait pas notre conscience et le service public n’aurait plus de sens. Chacun d’entre nous agirait en égoïste et aux dépens d’autrui. C’est ce que nous avons largement observé au cours de cette crise, où beaucoup n’ont pas pris les armes, mais ont volé, extorqué et pillé, se révélant aussi dangereux que les terroristes.
C’est ainsi que le déficit moral nous éloigne de nos objectifs car, à un moment donné, nous ne disposons plus des outils nécessaires à leur concrétisation. Ce qui fait que nous voulons le développement sans pouvoir y parvenir et que nous voulons lutter contre la corruption sans pouvoir l’atteindre.
Aborder cette question, n’est ni une dispense de la révision des lois et des règlements, ni un prétexte pour soustraire l’État à ses responsabilités. Si les comportements moraux et l’éducation à l’éthique sont essentiels, le rôle de l’État et de ses institutions sont fondamentaux, sans oublier que toute construction en l’absence de fondations solides est vouée à l’effondrement. D’où l’importance de « la lutte contre la corruption » car ces deux sujets [déficit moral et corruption] sont étroitement liés ; la corruption morale étant le plus grand défi posé à toutes les sociétés et à tous les États. Elle est à la base de la corruption administrative et financière, lesquelles engendrent une corruption plus grave encore : la corruption nationale génératrice d’individus qui vendent leur patrie et le sang de leurs enfants au plus offrant.
Par conséquent, la lutte contre la corruption doit être menée sur plusieurs axes à fois et en même temps. Frapper d’une poigne de fer tout corrompu avéré est nécessaire, mais n’empêche pas l’apparition d’autres corrompus plus rusés et plus subtils qui resteront impunis et qui perpétueront indéfiniment les conditions servant leurs seuls intérêts. Placer la lutte contre la corruption au sommet de la pyramide n’est donc pas suffisant, mais nécessite une réforme administrative des institutions publiques qui se situent au centre de cette pyramide. C’est une réforme globale que nous avions initiée depuis des années et que nous poursuivions, étape après étape, mais il est indubitable qu’elle a été retardée par la crise.
Un deuxième axe porte sur la révision des programmes éducatifs de telle sorte qu’ils ne se contentent pas d’enseigner, mais aussi d’éduquer. Il s’agit d’un travail monumental que le Ministère de l’Éducation a pris en main depuis un an déjà ; mais là aussi, l’application des programmes est nécessairement progressive et de longue haleine. Dans ce contexte, il est d’autant plus important que cette évolution concerne aussi les institutions religieuses censées former des cadres responsables dont nous avons un grand besoin, aujourd’hui plus que jamais ! Dans ce but, le Ministère des Waqfs, les ulémas syriens et les religieux ont franchi un grand pas en collaborant notamment à la révision des références, et les institutions religieuses ont d’ores et déjà initié cet apprentissage et le poursuivront.
Bien sûr, nous ne devons pas oublier le rôle important des médias, lesquels ne changeront pas grand-chose s’ils se contentent de parler des corrompus, de les critiquer, voire de les attaquer publiquement. Seules des investigations sérieusement menées, avec preuves à l’appui, pourront être tenues en compte par les inspecteurs et les tribunaux chargés de lutter contre la corruption.
Tel est le rôle de l’État, c’est le chemin le plus court et le plus rapide. Mais le rôle le plus important, qui s’exerce sur des années et se situe à la base de cette pyramide, donc au fondement même de la lutte contre la corruption, revient à la société et plus particulièrement à la famille.
Pour produire une société non corrompue, nous devons tous donner, pères et mères, « la bonne éducation » à nos enfants. Posons-nous la question de savoir si ce que nous avons observé comme corruptions, exploitations, enlèvements, vols, trahisons, et multiples autres vices, seraient apparus dans notre société si les parents de ces délinquants leur avaient assuré une bonne éducation. D’autre part, qu’en est-il des millions de personnes honnêtes, travaillant dans les deux secteurs public et privé ? Qu’en est-il de tous ces jeunes qui ont décidé de s’engager quitte à mourir pour la défense de la patrie ? Qu’en est-il des citoyens qui ont poursuivi leurs devoirs vis-à-vis de la nation, et des familles qui ont résisté sans jamais abandonner leur terre malgré les conditions difficiles ? Tous ceux-là n’ont pas agi sur ordre d’un supérieur ou selon des directives administratives. Ils l’ont fait parce que leur famille leur ont inculqué la bonne éducation, offrant ainsi des personnes honnêtes et patriotes à la communauté nationale.
Une éducation qui fait que le citoyen respecte la loi par conviction non par crainte d’une punition, que le fonctionnaire est motivé par le service public non par un intérêt personnel et que le propriétaire d’un capital est conscient que par sa dérobade à l’impôt, il vole 23 millions de personnes quand un simple voleur vole une ou quelques personnes.
C’est cette base éducative qui engendre un citoyen prêt à aider sa famille et sa société en période de crise au lieu de les exploiter, c’est celle qui empêche un citoyen de devenir un mercenaire utilisé contre sa patrie à chaque fois qu’un conspirateur ou un étranger le sollicite, c’est celle qui permettra à l’État de mener ses autres entreprises en profondeur et avec plus d’efficacité. Faisons donc en sorte que la lutte contre la corruption devienne notre priorité, non seulement pour les autorités concernées, mais pour chacun d’entre nous. Ne nous contentons pas d’en parler, attaquons nous à ses racines, et cessons de nous accrocher à ses branches !
Mesdames et Messieurs, les États qui se tiennent derrière le terrorisme ont tenté de détruire tous les fondements de la vie en Syrie. Parallèlement aux opérations meurtrières qui ont touché toutes les franges de la population sans exception ni discrimination, ils se sont acharnés à détruire systématiquement nos infrastructures bâties après des décennies d’efforts, d’argent, et de sueurs, par des générations de Syriens. Il est indubitable que ces destructions globales ont frappé chacun des citoyens dans sa vie quotidienne, ses moyens de subsistance, et ses biens propres. D’où notre souci supplémentaire concernant les biens des particuliers.
Ceci sans oublier les raids permanents des terroristes sur les champs de pétrole représentant les revenus financiers majeurs de la trésorerie nationale, les attaques des conduites de gaz alimentant les centrales électriques, les attaques de ces mêmes centrales pour les détruire, le sabotage des lignes électriques qui relient les villes de chaque gouvernorat ; ce qui n’autorise plus que quelques heures d’électricité par jour, partout dans le pays. Quant au tourisme qui était en plein essor et une source importante de revenus pour l’État et les citoyens, nous pouvons dire qu’il est presque tombé à zéro. Ce vandalisme généralisé a nécessairement modifié les priorités de l’État, d’autant plus que nombre d’individus dénués de conscience ne règlent plus leurs factures et leurs impôts.
Tous ces problèmes se sont accumulés et ont conduit à une situation économique difficile ressentie par chaque citoyen syrien, sans exception. De plus, les pires dommages ont touché les infrastructures vitales pour l’économie. L’accent devra être mis sur leur reconstruction ainsi que sur la reconstruction des logements, des usines, des routes, et de tout ce qui a été détruit ou ruiné. D’où un énorme secteur concernant tous les citoyens par ses retombées positives sur tous les autres secteurs économiques, en sachant que « pas de reprise économique envisageable sans reconstruction » !
Oui… Mesdames et Messieurs, « la reconstruction est le titre de la prochaine étape économique ». Nous allons tous ensemble consacrer nos efforts à ce secteur ainsi qu’aux secteurs complémentaires. Ici, j’insiste sur l’artisanat et les petites et moyennes entreprises susceptibles de se développer rapidement et de créer nombre d’emplois. De plus, nous continuerons à soutenir les deux secteurs stratégiques : le secteur public et le secteur agricole. Ils ont été et demeurent des leviers fondamentaux de l’économie syrienne et sont, aujourd’hui, les plus importants facteurs de résistance à la crise.
Dire que « la reconstruction est le titre de la prochaine étape économique » ne signifie pas qu’il faille attendre la fin de la crise. Nous devons commencer dès aujourd’hui. Pour sa part, l’État a déjà voté des lois encourageant et facilitant l’investissement dans ce domaine. Ainsi, le gouvernement a récemment adopté toute une législation concernant la « zone Kafarsouseh » dans la région de Damas. C’est par cette zone que nous démarrerons la reconstruction. Elle associera des propriétaires fonciers – qui ne sont pas nécessairement des gens aisés, la plupart sont plutôt pauvres parce qu’ils n’ont pas pu exploiter leur terre pour de multiples raisons – des entrepreneurs, des travailleurs, et l’État qui possède des parts. La répartition des quotas sera achevée dans un mois environ, et il est prévu que nous ayons démarré la reconstruction de cette zone vers la fin de cette année ou le début de l’année prochaine, avec application de ce modèle à toutes les régions frappées dans d’autres provinces syriennes, si les conditions de sécurité le permettent.
Démarrons donc, main dans la main, la reconstruction de la Syrie pour rester dignes d’elle et que notre course contre le temps soit pour la reconstruire, non pour la détruire ! Prouvons, comme nous le faisons depuis trois ans, que la volonté des Syriens est beaucoup plus forte que les exactions des terroristes et des agents à la solde de l’étranger.
Chers frères et sœurs, en ce jour, nous nous dirigeons tous vers une nouvelle étape. À ce stade, ce qui compte le plus est notre consensus sur la protection de la patrie, sa reconstruction morale, psychologique, physique, matérielle… et c’est aussi notre consensus sur « l’éradication du terrorisme » et le travail au retour de ceux qui ont dévié du droit chemin dans le giron de cette même patrie.
Et puisque nous regardons vers l’avenir, admettons que nous avons besoin de combler d’immenses lacunes au niveau national. Ce qui implique que nous conjuguions nos efforts, que nous nous épaulions les uns les autres pour aborder ensemble cette nouvelle étape, et qu’il y ait « relation interactive » entre le peuple, ses autorités dirigeantes et son gouvernement. Diriger et gouverner ne signifient pas négliger l’avis du peuple, ni que le peuple compte uniquement sur ses dirigeants.
Si nous voulons réussir, nous devons marcher ensemble vers l’avenir que nous souhaitons. D’où le slogan « sawa » [ensemble] qui veut que nous partagions le sens des responsabilités tout au long de notre parcours et que c’est ensemble que nous reconstruirons ce qui a été détruit. Nous continuerons à frapper le terrorisme, comme nous poursuivrons les réconciliations dans toutes les régions du pays jusqu’à ce qu’il ne reste plus un seul Syrien dans les centres de relogements et dans les camps de réfugiés. Nous lutterons contre la corruption par la Loi et la morale. Nous renforcerons nos institutions par l’égalité des chances et l’élimination du favoritisme. Nous n’avons donc aucune raison pour rester inactifs ou négatifs face aux défis qui nous attendent.
La plupart des aspects négatifs de notre société sont le produit d’une certaine culture qui s’est ancrée dans nos esprits. Elle doit laisser place à une culture de l’initiative, de la coopération et du souci d’autrui plutôt que de sombrer dans l’individualisme et le défaitisme. Certains demanderont : « Comment faire si les fonctionnaires ne répondent pas à nos initiatives ? ». Question correcte, mais il n’est pas possible de généraliser un cas à l’ensemble des fonctionnaires. Il y aura toujours quelqu’un qui entend et qui s’intéresse. À nous de ne pas baisser les bras et d’insister par tous les moyens pour nous faire entendre afin de contribuer à construire, à développer et à rectifier les erreurs.
Je suis parfaitement conscient que les attentes sont nombreuses dans ce que je viens de dire. Je sais aussi que les attentes sont beaucoup plus nombreuses que les points abordables dans un simple discours. Des attentes légitimes dans leur grande majorité et souvent très logiques, mais les guerres imposent des « priorités » qu’il est absolument indispensable d’identifier. Nous avons une Armée héroïque qui défend la patrie au prix de milliers de martyrs, des victimes innocentes du terrorisme qui tombent tous les jours, des citoyens enlevés ou portés disparus qui ont laissé derrière eux des familles qui n’espèrent plus que leur retour, d’autres qui ont dû quitter leur domicile et sont devenus des sans-abri, et d’autres encore qui ne peuvent même plus avoir une vie décente… Par conséquent, il est impossible qu’à ce stade d’autres priorités l’emportent sur les préoccupations concernant autant de compatriotes.
Lorsque nous parlons de martyrs et de citoyens innocents massacrés, nous n’alignons pas des chiffres. Derrière eux, il y a des familles qui ont perdu un père, une mère, un frère, une sœur, un fils, une fille… Et lorsque nous parlons de citoyens portés disparus, il est impératif que notre première priorité soit de chercher à savoir ce qu’ils sont devenus et comment les retrouver. Ajoutez à cela que certains n’arrivent même plus à se nourrir !
Certes, nous avions une certaine pauvreté avant cette crise, mais elle n’est absolument pas comparable à celle qui sévit aujourd’hui. C’est pour soulager tous ceux-là et réaliser nos objectifs que nous devons consacrer tous nos efforts à soutenir nos Forces armées, aussi bien au niveau de l’État que de la société. Car nous ne pouvons dire aux familles des disparus, des militaires, des affamés que les priorités de ceux qui en ont assez, ou qui ont perdu tout enthousiasme, passent avant les leurs. Ignorer cela reviendrait à un déni de réalité.
Chers frères et sœurs, c’est votre ferme résistance qui a officiellement annoncé la mort du faux printemps arabe pour rediriger la boussole dans la bonne direction. S’il s’était agi d’un vrai printemps, il aurait commencé dans « les pays de l’arriération arabe ». Et s’il s’était agi d’une révolution des peuples pour la liberté, la démocratie et la justice, il aurait commencé dans les pays les plus rétrogrades, les plus oppressifs et les plus tyranniques. Ces pays qui sont derrière chaque « nakba » [catastrophe] qui a frappé cette nation, chaque guerre menée contre elle, et à l’origine de toutes les déviances intellectuelles et de toutes les dépravations morales. Ces pays qui représentent la plus importante réalisation de l’Occident, la meilleure cause des succès d’Israël et de son installation pérenne dans notre région. En témoigne leur position actuelle face à l’agression israélienne sur Gaza.
Mais, qu’en est-il de l’ardeur et de la prétendue bienveillance dont ils auraient témoigné vis-à-vis de la Syrie ou du peuple syrien ? Pourquoi n’ont-ils pas soutenu Gaza ? Où sont donc passés leurs djihadistes ? Pourquoi ne les ont-ils pas envoyés pour défendre nos proches en Palestine ? Pour répondre à toutes ces questions, Mesdames et Messieurs, il nous faut savoir ce qui se passe actuellement à Gaza.
Ce qui se passe à Gaza n’est pas un événement isolé ou instantané. Depuis l’occupation de la Palestine jusqu’à l’invasion et les tentatives actuelles de partition de l’Irak après partition du Soudan, nous avons plutôt eu à faire à une série impeccable planifiée par Israël et l’Occident. Pour nous, ce sont des évidences ! Ajoutons que l’exécution des plans successifs est toujours passée par les États de la tyrannie et de l’arriération.
Mais parlons des faits plutôt que de rester dans la théorie. N’est-ce pas Abdul Aziz bin Abdul Rahman Al-Faisal qui a confirmé à la Grande-Bretagne « qu’il ne voyait pas d’inconvénient à donner la Palestine aux pauvres juifs » en 1915 ?
Messages : 467 Date d'inscription : 12/08/2014 Age : 45 Localisation : FRANCE [yous_f]
Sujet: Re: Dossier d'actualité : conflit en Syrie, articles, cartes, vidéos (& 3eme guerre mondiale?) Jeu 28 Aoû 2014 - 21:04
Citation :
"Je l’avais dit il y a 3 ans […] Je pense (en Syrie) que la Russie, comme la Chine et comme d’un autre coté les américains et les européens se sont mis d’accord pour ne pas se mettre d’accord pour trouver une solution en Syrie. 3 ans plus tard c’est malheureusement une réalité que l’on constate sur le terrain." (Tariq Ramadan)
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Aegis
Messages : 3107 Date d'inscription : 27/08/2012 Age : 40
Sujet: Re: Dossier d'actualité : conflit en Syrie, articles, cartes, vidéos (& 3eme guerre mondiale?) Ven 29 Aoû 2014 - 0:10
@ Akasha,
Les joies de la rhétorique, c'est toujours aussi appréciable d'avoir devant soi un authentique discours de rhéteur qui joue habilement sur les doubles sens pour infléchir la situation en retournant les faits, et en jouant régulièrement avec.
Je veux dire par là qu'il joue très habilement sur sa victoire électorale (qui est une victoire de fait), et qu'il incline la situation en sa faveur.
Là où son discours coince, c'est à partir du moment où il a la prétention de pénétrer les intentions et la volonté de Dieu. Aussi simple que cela soit, nul mortel ne peut avoir la prétention de connaître les desseins de Dieu. Or, il est manifeste qu'il a cette prétention. Rien que cela suffit à montrer que son discours est un discours de propagande.
Et vu qu'il a un incommensurable talent pour arriver à manipuler les foules, il peut en effet se targuer joyeusement de sa glorieuse victoire, à n'en pas douter.
Il est bien meilleur que Sarkozy à ce jeu là (dont les ficelles sont grossières et évidentes).
Maintenant, là où il n'a pas tort (et qui légitime sa position du reste), c'est qu'il sait se montrer efficace contre les fanatiques religieux. On ne peut lui retirer cela.
Sunshia
Messages : 39 Date d'inscription : 08/04/2011
Sujet: Re: Dossier d'actualité : conflit en Syrie, articles, cartes, vidéos (& 3eme guerre mondiale?) Dim 31 Aoû 2014 - 18:13
Aegis a écrit:
Là où son discours coince, c'est à partir du moment où il a la prétention de pénétrer les intentions et la volonté de Dieu. Aussi simple que cela soit, nul mortel ne peut avoir la prétention de connaître les desseins de Dieu. Or, il est manifeste qu'il a cette prétention. Rien que cela suffit à montrer que son discours est un discours de propagande.
Euh... j'ai recherché dans son discours ce qui justifiait ces propos. Ces derniers étant le principal argument en réponse à Akasha. Mais je remarque qu'il s'est juste aventuré à dire : "Dieu est du côté des justes". Personnellement je trouve çà tolérable et j'ai vu pires prétentions chez les présidents américains. Je comprends qu'on puisse être méfiant vis à vis de lui mais aurais-tu quelques-uns de ses méfaits à nous relater pour revisiter notre parti prit ? Autres que les mensonges avérés de nos médias traditionnels. Curieusement je me demandais si tu avais de la sympathie pour Laurent Fabius ?
Il semblerait que les chrétiens syriens ont largement votés Bachar : Syrie, les chrétiens voteront Bachar al Assad - Article du 01/05/14 de Aleteia, chercheurs de vérités. On est loin du dictateur islamique à la sauce merdias. Ce n'est certainement pas un saint, mais je doute qu'il soit néfaste à la Syrie ou aux syriens.
Mon soucis avec la Syrie se trouve dans ma croyance à l'eschatologie islamique. De nombreux musulmans pensent que la 3ème guerre mondiale débutera à la prise de Damas. Et çà c'est un putain d'égrégore ! Ça me semble cohérent si la Russie et/ou la Chine intervient dans le conflit. Jusqu'ici le pays à tenu le coup, avant grâce au droit de veto russe et chinois, plus récemment l'armée syrienne repoussa les fanatiques et autres mercenaires soutenus par l'impérialisme. Mais ce n'est pas fini et on sait pertinemment qu'ils ne vont pas lâcher l'affaire.
orné
Messages : 5072 Date d'inscription : 11/06/2012 Age : 51 Localisation : UNIFIÉS CORPS, ÂME, MENTAL. LA TRINITÉ PARFAITE QUI REGARDE DANS LA MÊME DIRECTION, NE SE COMBAT PLUS MAIS RESTE SOLIDAIRE
Sujet: Re: Dossier d'actualité : conflit en Syrie, articles, cartes, vidéos (& 3eme guerre mondiale?) Mer 5 Nov 2014 - 6:54
Les états-unis détruisent les infrastructures pétrolières syriennes au lieu de lutter contre ISIS [New Eastern Outlook]
Les états-unis envisagent de bombarder les pipelines syriens au prétexte de couper les sources de financement de l’EIIL qui retire d’importants profits de l’exploitation des champs pétroliers passés sous son contrôle.
Le journal The Independent rapporte les propos de Julieta Valls Noyes, la secrétaire adjointe pour les affaires européennes et eurasiennes au département d’état, durant une visite à Londres, comme quoi ISIS retirerait 2 millions de dollars chaque jour de la vente de pétrole et que les USA envisageaient des « frappes chirurgicales contre certains pipelines » et « une action physique réelle pour stopper ce flux ».
Le problème avec cette justification afin de bombarder les pipelines syriens, c’est qu’ISIS n’a pas les capacités opérationnelles pour utiliser les pipelines afin d’exporter son pétrole. ISIS transporte le pétrole volé à l’aide de camions et le vend sur le marché noir en Turquie.
Ceci est admis dans le même article du journal The Independent qui rapporte les propos de Mme Noyes :
« ISIS a vendu une parti du pétrole provenant des installations saisies au régime de Damas au travers d’arrangements locaux, dans le même temps, des cargaisons ont été vendues au marché noir en Turquie. Le régime d’Erdogan a été accusé de fermer les yeux sur ces transactions illicites. »
Si les USA désiraient vraiment couper à ISIS ses ressources ils bombarderaient les convois de pétrole qui sont aisément identifiables par les vols de reconnaissance aériens traditionnels qui ont déjà été mis en place dans le cadre de l’opération de la coalition actuellement en cours. L’agenda US de destruction des pipelines syriens a en réalité très peu de choses à voir avec la volonté de couper les sources de financement d’ISIS mais vise plutôt à détruire les infrastructures pétrolières syriennes. En fait, l’estimation selon laquelle ISIS retire 2 millions de dollars par jours de la vente de ressources pétrolières provient d’une unique source qui se trouve être une compagnie de consulting (IHS) basée au Colorado. L’administration US a pourtant choisi de citer ses chiffres sans émettre le moindre doute à leur sujet. Il est bien plus probable que le montant des profits ait été surévalué pour masquer le fait qu’ISIS reçoit des fonds de la part d’états acteurs du conflit comme la Turquie, le Qatar et d’autres états du Golfe, et également pour fournir un prétexte au ciblage des infrastructures syriennes.
Le mois derniers des raids aériens américains en Syrie et en Irak ont supposément détruit de petites raffineries à Raqqa. Aucune démarche n’a été faite pour prouver si ISIS était capable dans les faits d’utiliser les raffineries de pétrole syriennes. En réalité, la même compagnie de consulting dont l’administration US utilise les chiffres en ce qui concerne les profits que tire ISIS de la vente de pétrole (IHS), affirme qu’ISIS vend du pétrole non raffiné. IHS ajoute une mise en garde spécifiant que ses estimations ont été effectuées avant les frappes américaines, éludant la question de savoir si les frappes de l’aviation US ont eu un impact sur les profits pétroliers de l’organisation terroriste.
Pourtant, l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme, une ONG pro-insurgés basée à Londres, qui a été la source principale des médias de l’establishment depuis le début de la crise en Syrie, a affirmé que les raffineries de pétrole ne constituaient pas de véritables cibles car ISIS ne les utilisait pas.
Selon Reuters :
« Les soit-disant raffineries ne constituent pas une cible pertinente et leur destruction n’affaiblira pas ISIS car elles n’ont aucune valeur financière pour eux. » a confié Rami Abdael Rhaman à Reuters.
« Ils utilisent des camions avec un équipement spécifique qui sépare le diesel de l’essence utilisé par les véhicules civils. »
Les deux principales raffineries syriennes sont situées près d’Homs et Banyas, et pas quelque part près de Raqqa. La déclaration US comme quoi les frappes aériennes détruisaient les raffineries d’ISIS est un écran de fumée et sera probablement encore utilisée pour justifier la destruction d’autres infrastructures syriennes.
La destruction des infrastructures pétrolières syriennes va également amener aux compagnies américaines et anglaises d’importants contrats de reconstruction qui vont obliger l’état syrien à s’endetter. Les compagnies étrangères qui vont s’implanter en Syrie empêcheront toute nationalisation des ressources pétrolières qui permettrait de fonder un état prospère et indépendant. Cela aura pour effet la mise en esclavage du pays tout en atténuant la menace qu’il pose aux clients régionaux des états-unis comme Israël, l’Arabie Saoudite ou la Turquie.
L’enjeu des gazoducs
L’objectif américain est plus vaste que l’exploitation du pétrole syrien. Les états-unis essaient également de contrôler les flux de pétrole et leur vente aux autres nations ce qui est essentiel dans leur projet d’hégémonie globale. Leur objectif prend également en compte les réserves de gaz de la Russie et de l’Iran.
Selon le journal The Guardian :
« En 2009 Assad a refusé de signer un projet avec le Qatar qui prévoyait la construction d’un gazoduc de son champ le plus au Nord, contigü du champ iranien South Pars et traversant l’Arabie Saoudite, la Jordanie puis la Turquie, avec comme projet d’alimenter le marché européen et de concurrencer la Russie. Le raisonnement d’Assad a été de protéger ses alliés russes qui sont les premiers fournisseurs de gaz naturel à l’Europe.
Les années précédentes, Assad a poursuivit un projet de gazoduc alternatif avec l’Iran pour un coût estimé de 10 milliards de dollars. Ce dernier devait connecter l’Iran à la Syrie en traversant l’Irak, ce qui aurait potentiellement permis à l’Iran de donner à son champ de South Pars, commun avec le Qatar, un débouché sur le marché européen. Le protocole d’accord pour le projet a été signé en juillet 2012 , en même temps que la guerre civile syrienne gagnait Alep et Damas. Auparavant l’Irak venait de signer un accord pour la construction du gazoduc. Ce projet Iran-Irak-Syrie, constituait un véritable camouflet pour les plans du Qatar. »
Le projet de gazoduc Iran-Irak-Syrie débouchant sur la Méditerranée par la côte syrienne,où la Russie dispose d’une base navale, aurait permis à cette dernière d’avoir un contrôle sur le débit du gaz iranien, atténuant la rivalité entre les deux pays.
L’intérêt du Qatar, en finançant l’insurrection, consiste à renverser le gouvernement syrien et à installer une opposition inféodée à ses intérêts afin de mener à bien son propre projet de gazoduc. La Turquie, l’Arabie Saoudite et la Jordanie partagent également des intérêts dans ce projet. Ce dernier correspond à l’objectif états-unien d’affaiblissement de la position stratégique de la Russie vis à vis de l’Europe.
Ils ont également un plan alternatif pour cela, le projet de gazoduc Nabucco, raccordant l’Iran à l’Europe via la Turquie et qui mettrait directement en concurrence le gaz iranien et russe. Devant l’échec de leur projet visant à renverser le gouvernement syrien, les états-unis ont décidé de détruire ce qu’ils ne pouvaient contrôler. La guerre perpétuelle et la destruction des gazoducs et pipeline existants devrait rendre impossible tout futur projet concurrent.
Avec des titres tels que « Les USA bombardent les pipeline d’ISIS » dans les médias dominants, il est facile d’oublier que les pipeline et les raffineries bombardés par les USA n’appartiennent pas à ISIS mais à la population syrienne.
Maram Susli pour le New Eastern Outlook
Traduction Ender pour les moutons enragés
Lien connexe : En faisant preuve de retenue, la Russie n’a fait que persuader Washington qu’elle était faible, par Paul Craig Roberts
akasha
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Sujet: Re: Dossier d'actualité : conflit en Syrie, articles, cartes, vidéos (& 3eme guerre mondiale?) Lun 12 Jan 2015 - 4:08
Amis noctambule bonsoir Alors que nos politiciens viennent de nous faire un cirque grotesque avec leur invités génocidaires...Qui nous la joue on y peux rien, combattons le terrorisme et tutti quanti...Alors que c'est eut qui les armes et finance !!! Petite piqûre de rappelle salutaire :silent:
SYRIE.Preuves du grand complot "américano-sioniste" qui tient la France "à sa botte"(Hd 720)
Voir pour les manipulations de tous les faux djihadistes: https://www.youtube.com/watch?v=Waap3... Et pour le rôle de l'indicible BHL: https://www.youtube.com/watch?v=F3hf_... Mis bout à bout, la chronologie des faits et la qualité des personnes mises en cause sont pour le moins inquiétants, quant on voit les "rouages"et les manipulations "propagandistes" de nos "pseudos-gouvernants" qui auraient souhaité conduire notre pays dans une 3 ième guerre mondiale au nom d'intérêts qui ne sont pas les nôtres (l'Amérique de l'Establishment sioniste qui joue le jeu d'Israël l'ayant décidé,mais que la Russie à pu empêcher...) A méditer sérieusement pour la suite de nôtre République N°5 devenue clairement impotente, nos élites étant au moins depuis Sarko, totalement soumis à la botte americano-sioniste (OTAN). S'Il n'y a plus d'indépendance nationale,il n'y a plus non plus d'indépendance européenne... Apprenons à parler "l'anglo-americanish" couramment et sans accent, pour sauver "nos fesses"et celles de nos enfants quand ils nous auront économiquement asphyxiés et que nous serons mûrs pour déconstruire l'Europe au profit d'une fusion américano-européenne, avec monnaie unique, dévaluation et guerres à n'en plus finir !!! Il paraît que le projet est déjà dans les cartons et que ça n'est pas par hasard que Sarkozy et Hollande sont de purs "atlantistes" aux ordres de Bruxelles, elle-même aux ordres des banques et des multinationales américaines...etc... etc Le seul grand leader européen à avoir soutenu l'opération agressive des U.S.A sur la Syrie et proposé d'y prendre part fut le président français François Hollande (ce qui lui a immédiatement valu, de la part du Guardian britannique, le surnom de « nouveau roquet de l'Amérique »). Surfant sur la vague de son propre succès au Mali, Hollande a déclaré que la France était prête, même seule, à châtier la Syrie!!! On rêve...
BUSTA PART
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akasha
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Sujet: Re: Dossier d'actualité : conflit en Syrie, articles, cartes, vidéos (& 3eme guerre mondiale?) Mar 27 Sep 2016 - 0:25
“Regime change” en Syrie : L’énorme opération Timber Sycamore de la CIA et de l’Arabie Saoudite [New York Times]
Important article du New-York Times, très peu repris, que je ressors…
Tout ceci ça va sans dire, mais ça va mieux en le disant, surtout dans un grand média…
Ne PAS laisser des gouvernements faire ceci serait une excellente façon de lutter contre l’islamisme et le terrorisme – plus que changer notre Constitution par exemple… #JeDisÇaJeDisRien
Source : The New York Times, le 23-01-2016.
[Timber Sycamore] Pour le financement des rebelles syriens, les États-Unis sont fortement dépendants de l’argent saoudien
Washington — Lorsque le Président Obama a secrètement autorisé la Central Intelligence Agency à commencer à armer les combattants rebelles de Syrie en 2013, l’agence d’espionnage savait qu’elle aurait un partenaire disposé à aider à financer l’opération clandestine. C’était le même partenaire sur lequel la CIA s’est appuyée pendant des décennies pour son argent et sa discrétion dans les conflits lointains : le royaume d’Arabie saoudite.
Depuis lors, la CIA et son homologue saoudienne maintiennent un accord inhabituel pour la mission d’entraînement des rebelles, à laquelle les Américains ont donné le nom de code Timber Sycamore. Avec cet accord, selon d’actuels et anciens hauts fonctionnaires, les Saoudiens fournissent à la fois des armes et de grosses sommes d’argent, et la CIA dirige l’entraînement des rebelles au maniement des fusils d’assaut AK-47 et des missiles antichars.
Le soutien aux rebelles syriens n’est que le chapitre en cours d’une relation qui dure depuis des dizaines d’années entre les services d’espionnage d’Arabie saoudite et les États-Unis, une alliance qui a traversé le scandale Iran-Contra, le soutien des moudjahidines contre les Soviétiques en Afghanistan et les combats par procuration en Afrique. Quelquefois, comme en Syrie, les deux pays ont travaillé de concert. D’autres fois, l’Arabie saoudite a simplement signé des chèques, souscrivant aux activités clandestines américaines.
Les secrets du royaume
Des décennies de coopération discrète
Les programmes conjoints d’armement et d’entraînement se poursuivent, auxquels d’autres nations du Moyen-Orient contribuent, alors que les relations entre les États-Unis et l’Arabie saoudite — et la position du royaume dans la région — fluctuent. Les liens traditionnels, pétrole bon marché et géopolitique, qui ont longtemps rapproché les pays se sont desserrés avec le déclin de la dépendance américaine au pétrole étranger et avec les mouvements discrets de l’administration Obama pour un rapprochement diplomatique avec l’Iran.
Et pourtant l’alliance persiste, maintenue à flot sur une mer d’argent saoudien et par une reconnaissance des intérêts propres de chacun. En plus des vastes réserves de pétrole de l’Arabie saoudite et de son rôle de repère spirituel pour le monde musulman sunnite, cette relation ancienne en matière de renseignement aide à comprendre pourquoi les États-Unis ont été réticents à critiquer ouvertement l’Arabie saoudite sur ses violations des droits de l’homme, son traitement des femmes et son soutien à la souche extrême de l’islam, le wahhabisme, qui a précisément inspiré plusieurs des organisations terroristes que combattent les États-Unis. L’administration Obama n’a pas publiquement condamné la décapitation, ce mois-ci, par l’Arabie saoudite, d’un religieux dissident chiite, le cheikh Nimr al-Nimr, qui avait défié la famille royale.
Même si les Saoudiens ont affirmé publiquement contribuer à l’armement de groupes rebelles en Syrie, l’étendue de leur participation à la campagne d’actions clandestines de la CIA et leur soutien financier direct n’ont pas été révélés. Des interviews d’une demi-douzaine responsables américains en poste et à la retraite, et des sources provenant de plusieurs pays du golfe Persique ont permis d’en reconstituer les détails. La plupart se sont exprimés sous couvert d’anonymat parce qu’ils n’étaient pas autorisés à parler du programme.
Dès que l’opération de la CIA a commencé, l’argent saoudien l’a soutenue.
« Ils ont compris qu’ils ont besoin de nous, et nous comprenons que nous avons besoin d’eux, » a déclaré Mike Rogers, originaire du Michigan, ancien membre républicain du Congrès et président du House Intelligence Committee quand l’opération de la CIA a commencé. M. Rogers a refusé de discuter des détails du programme classifié.
Les hauts fonctionnaires n’ont pas révélé le montant de la contribution saoudienne, bien plus importante que celle des autres nations, au programme d’armement des rebelles contre l’armée du président Bachar el-Assad. Mais on estime le coût total de l’armement et de l’entraînement à plusieurs milliards de dollars.
La Maison-Blanche a couvert le financement clandestin par l’Arabie saoudite — et par le Qatar, la Jordanie et la Turquie — à un moment où M. Obama a poussé les États du Golfe à jouer un rôle plus grand dans la sécurité de la région.
Le roi Salmane d’Arabie saoudite et le président Barack Obama en septembre à la Maison-Blanche. Crédits Gary Cameron/Reuters
Les porte-parole de la CIA et de l’ambassade saoudienne à Washington ont refusé tout commentaire.
Quand M. Obama s’est engagé à armer les rebelles au printemps 2013, c’était en partie pour essayer de gagner le contrôle de la mêlée générale dans la région. Les Qataris et les Saoudiens acheminaient des armes en Syrie depuis plus d’un an. Les Qataris avaient même fait entrer des cargaisons de missiles portatifs FN-6 chinois par la frontière turque.
Les efforts saoudiens étaient dirigés par le flamboyant prince Bandar ben Sultan, à l’époque chef du renseignement, qui ordonnait aux espions saoudiens d’acheter des milliers d’AK-47 et des millions de munitions en Europe de l’Est pour les rebelles syriens. La CIA a aidé à obtenir les commandes d’armes pour les Saoudiens, notamment une grosse transaction en Croatie en 2012.
A l’été 2012, un sentiment de liberté s’était répandu le long de la frontière turque avec la Syrie, avec l’acheminement, par les nations du Golfe, d’argent et d’armes à des groupes rebelles — même à certains dont les responsables américains craignaient qu’ils n’aient des liens avec des groupes radicaux comme Al-Qaïda.
La CIA était particulièrement sur la touche durant cette période, autorisée par la Maison-Blanche sous le programme d’entraînement Timber Sycamore à livrer une assistance non létale aux rebelles, mais pas d’armes. À la fin 2012, selon deux anciens hauts responsables américains, David H. Petraeus, alors directeur de la CIA, a sermonné sérieusement les responsables du renseignement de plusieurs nations du Golfe lors d’une rencontre près de la mer Morte en Jordanie. Il leur a reproché d’avoir envoyé des armes en Syrie sans se coordonner entre eux ou avec les agents de la CIA en Jordanie et en Turquie.
Des mois plus tard, M. Obama a donné son accord pour que la CIA commence à armer directement et à entraîner les rebelles à partir d’une base en Jordanie, amendant le programme Timber Sycamore afin d’autoriser l’assistance létale. Selon la nouvelle disposition, la CIA a dirigé l’entraînement, pendant que la Direction générale du renseignement d’Arabie saoudite a fourni l’argent et les armes, dont des missiles antichars TOW.
Les Qataris ont aussi aidé à financer l’entraînement et permis qu’une base qatarienne soit utilisée comme lieu d’entraînement supplémentaire. Mais des responsables américains ont dit que l’Arabie saoudite était de loin la plus grosse contributrice à l’opération.
Alors que l’administration Obama a vu cette coalition comme un argument de vente au Congrès, certains, dont le sénateur Ron Wyden, un démocrate de l’Oregon, ont soulevé la question de savoir pourquoi la CIA avait besoin de l’argent saoudien pour son opération, selon un ancien responsable américain. M. Wyden a refusé tout entretien, mais son bureau a publié une déclaration appelant à plus de transparence. « Les hauts responsables ont déclaré publiquement que les États-Unis essaient d’augmenter les capacités sur le champ de bataille de l’opposition anti Assad, mais ils n’ont pas fourni de détails au public montrant comment cela se passe, quelles agences américaines sont impliquées, ou avec quels partenaires ces agences travaillent », disait le communiqué.
Quand les relations entre les pays concernés par le programme d’entraînement se tendent, il revient souvent aux États-Unis de négocier des solutions. En tant qu’hôte, la Jordanie attend des paiements réguliers des Saoudiens et des Américains. Quand les Saoudiens paient en retard, selon un ancien haut responsable du renseignement, les Jordaniens se plaignent aux responsables de la CIA.
Alors que les Saoudiens ont financé les précédentes missions de la CIA sans engagement, l’argent pour la Syrie vient avec des exigences, ont dit des responsables en poste et à la retraite. « Ils veulent une place à la table et ils veulent pouvoir dicter sera l’ordre du jour », raconte Bruce Riedel, ancien analyste de la CIA et aulourd’hui membre éminent de la Brooklings Institution.
Le programme d’entraînement de la CIA est séparé d’un autre programme d’armement des rebelles syriens, un programme que le Pentagone a dirigé et qui s’est terminé depuis. Il était conçu pour entraîner les rebelles à lutter contre les combattants de l’État islamique en Syrie, contrairement au programme de la CIA, qui s’intéresse aux groupes rebelles qui se battent contre l’armée syrienne
Sur cette photo datant de 2007, le prince Bandar ben Sultan, qui a ordonné à des espions saoudiens d’acheter des milliers de fusils d’assaut AK-47 pour les rebelles syriens. Crédits Hassan Ammar/Agence France-Presse — Getty Images
Même si une alliance du renseignement est au centre du combat en Syrie et a été importante dans la guerre contre Al-Qaïda, une source constante d’irritation des relations américano-saoudiennes est simplement combien de citoyens saoudiens continuent à soutenir des groupes terroristes, disent des analystes.
« Plus l’argumentaire devient, Nous avons besoin d’eux comme partenaires contre le terrorisme, moins il est convaincant, » dit William McCants, ancien conseiller en contre-terrorisme au département d’État et auteur d’un livre sur l’État Islamique. « Si c’est simplement une conversation sur la coopération dans le contre-terrorisme, et si les Saoudiens sont une grande partie du problème en premier lieu, alors comment cet argument peut-il convaincre ? »
À court terme, l’alliance reste solide, renforcée par une obligation entre les maîtres de l’espionnage. Le prince Mohammed ben Nayef, ministre de l’Intérieur saoudien qui a pris en charge l’effort d’armement des rebelles syriens du prince Bandar, connaît le directeur de la CIA, John O. Brennan, depuis l’époque où M. Brennan était le chef de la station de l’agence à Riyad dans les années 90. D’anciens collègues disent que les deux hommes restent proches, et le prince Mohammed s’est fait des amis à Washington avec ses actions offensives pour démanteler des groupes terroristes comme Al-Qaïda dans la péninsule arabique.
Le poste qu’occupait autrefois M. Brennan à Riyad est, plus que celui d’ambassadeur, le véritable siège du pouvoir américain dans le royaume. D’anciens diplomates se souviennent que les discussions les plus importantes transitaient toujours par le chef de la station de la CIA.
Des responsables du renseignement en poste et à la retraite, disent qu’il y a toujours un avantage à ce mode de communication : les Saoudiens sont beaucoup plus réceptifs à la critique américaine quand elle est faite en privé, et ce canal secret a fait plus pour orienter le comportement saoudien vers les intérêts de l’Amérique que n’importe quel reproche public.
Les racines de la relation sont profondes. À la fin des années 70, les Saoudiens ont organisé ce que l’on connaissait comme le « Safari Club, » une coalition de nations incluant le Maroc, l’Égypte et la France, qui a dirigé des opérations en Afrique à une époque où le Congrès avait cloué les ailes de la CIA après des années d’abus.
Les groupe des quatre du gouvernement d’Arabie Saoudite
Bref retour sur les personnalités les plus puissantes du royaume et sur leur position pour la succession parfois compliquée.
« Et ainsi, le royaume, avec ces pays, a aidé d’une certaine façon, je le crois, à garder le monde en sécurité à une époque où les États-Unis n’en étaient pas capables », se rappelle le prince Turki Al-Fayçal, un ancien dirigeant du renseignement saoudien, dans un discours à l’université de Georgetown en 2002.
Dans les années 80, les Saoudiens ont aidé à financer les opérations de la CIA en Angola, où les États-Unis ont soutenu les rebelles contre le gouvernement allié aux Soviétiques. Bien que les Saoudiens aient été profondément anticommunistes, la motivation principale de Riyad semblait être de consolider ses liens avec la CIA. « Ils achetaient de la bonne volonté », se rappelle un ancien cadre supérieur du renseignement qui était impliqué dans l’opération.
Dans l’épisode peut-être le plus important, les Saoudiens ont aidé à armer les rebelles moudjahidines pour chasser les Soviétiques hors d’Afghanistan. Les États-Unis ont investi des centaines de millions de dollars chaque année dans la mission, et les Saoudiens s’y sont alignés, au dollar près.
L’argent circulait par un compte suisse géré par la CIA. Dans le livre La Guerre de Charlie Wilson, le journaliste George Crile III décrit comment la CIA s’est arrangée pour que le compte ne rapporte pas d’intérêt, respectant l’interdiction islamique de l’usure.
En 1984, quand l’administration Reagan a cherché de l’aide pour son plan secret de vente d’armes à l’Iran pour financer les rebelles Contras au Nicaragua, Robert C. McFarlane, conseiller en sécurité nationale, a rencontré le prince Bandar, à l’époque ambassadeur saoudien à Washington. La Maison-Blanche a dit clairement que les Saoudiens « gagneraient une quantité de faveurs considérable » en coopérant, s’est rappelé par la suite M. McFarlane.
Le prince Bandar s’est engagé sur un million de dollars par mois pour aider à financer les Contras, en reconnaissance du soutien passé de l’administration aux Saoudiens. La contribution a continué après que le Congrès a coupé le financement des Contras. À la fin, les Saoudiens avaient versé 32 millions de dollars, payés à travers un compte aux îles Caïman.
Lorsque le scandale Iran-Contra a éclaté et les questions sur le rôle des Saoudiens sont survenues, le royaume a gardé ses secrets. Le prince Bandar a refusé de coopérer à l’enquête dirigée par Lawrence E. Walsh, procureur indépendant.
Dans une lettre, le prince a refusé de témoigner, expliquant que « la confiance et le dévouement de notre pays, comme notre amitié, ne sont pas donnés uniquement sur le moment mais sur le long terme. »
C .J. Chivers a contribué à ce reportage.
Source : The New York Times, le 23 janvier 2016.
Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.
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orné
Messages : 5072 Date d'inscription : 11/06/2012 Age : 51 Localisation : UNIFIÉS CORPS, ÂME, MENTAL. LA TRINITÉ PARFAITE QUI REGARDE DANS LA MÊME DIRECTION, NE SE COMBAT PLUS MAIS RESTE SOLIDAIRE
Sujet: Re: Dossier d'actualité : conflit en Syrie, articles, cartes, vidéos (& 3eme guerre mondiale?) Mar 11 Oct 2016 - 12:48
Syrie : Une journaliste britannique révèle la gigantesque intox médiatique sur Alep
Les "casques blancs", des djihadistes déguisés en humanitaires nominés pour le prix Nobel de la Paix
Que se passe-t'il réellement à Alep ? Assad et Poutine massacrent-ils la population innocente par plaisir comme le clament Hollande, Ayrault et leurs collègues des pays de l'OTAN ? Les miraculeux sauveteurs aux "casques blancs" sortis de nulle part comme par magie sont-ils vraiment les héros sans peur et sans reproches que célèbrent "Le Monde", l'AFP et consorts dans leurs éditos dithyrambiques ? Les "rebelles modérés" méritent-ils le prix Nobel de la Paix ? La journaliste britannique Vanessa Beeley, tout juste de retour d'Alep répond sans détours à toutes ces questions :
Gaideclin.be
akasha
Messages : 6839 Date d'inscription : 12/05/2013 Age : 39
Sujet: Re: Dossier d'actualité : conflit en Syrie, articles, cartes, vidéos (& 3eme guerre mondiale?) Ven 28 Oct 2016 - 1:18
Caroline Galactéros parle de la Syrie et rétablit la vérité sur qui attaque les civils à Alep
Par Rédis Debray Mondialisation.ca, 27 octobre 2016 France Culture 21 octobre 2016
Caroline Galactéros est intervenue le 22 octobre 2016 sur France Culture pour Les Discussions du Soir, émission radiophonique animée par Régis Debray.
Régis Debray interroge Caroline Galactéros sur la situation en Syrie – [Durée 44.00]
A partir de 32.00 Caroline Galactéros s’exprime sur la guerre en Syrie à partir de 32.00
Caroline Galactéros est Docteur en Science politique, ancien auditeur de l’IHEDN; elle a enseigné la stratégie et l’éthique à l’Ecole de Guerre et à HEC. Colonel de réserve, elle dirige aujourd’hui la société de conseil PLANETING et tient la chronique « Etat d’esprit, esprit d’Etat » au Point.fr. Elle a publié « Manières du monde. Manières de guerre » (éd. Nuvis, 2013) et « Guerre, Technologie et société » (avec R. Debray et V. Desportes, éd. Nuvis, 2014). Polémologue, spécialiste de géopolitique et d’intelligence stratégique, elle décrit sans détours mais avec précision les nouvelles lignes de faille qui dessinent le monde d’aujourd’hui.
Crédit photo : ASAF JUIN 2015 – CAROLINE GALACTEROS Voir le blog de Caroline Galactéros : http://galacteros.over-blog.com/2016/10/radio-les-discussions-du-soir-animee-par-regis-debray-sur-france-culture.html
nolife
Messages : 467 Date d'inscription : 12/08/2014 Age : 45 Localisation : FRANCE [yous_f]
Sujet: Re: Dossier d'actualité : conflit en Syrie, articles, cartes, vidéos (& 3eme guerre mondiale?) Ven 28 Oct 2016 - 17:20
Dommage !
Citation :
Syrie: des avions russe et américain se sont évités de justesse
AFP, publié le vendredi 28 octobre 2016 à 17h18
Syrie: des avions russe et américain se sont évités de justesse
Un avion de combat russe est passé dangereusement près d'un appareil militaire américain dans l'est de la Syrie, ont indiqué vendredi des responsables du ministère américain de la Défense, un incident qui souligne les dangers potentiels d'un ciel syrien encombré.
L'accident a failli arriver le 17 octobre quand un avion russe qui escortait un gros appareil de surveillance a effectué des manœuvres à proximité d'un avion américain et s'est approché "à moins de 800 m" de lui, a expliqué Jeff Harrigian (Bien: Harrigian), lieutenant-général dans l'armée de l'Air américaine.
Un autre responsable américain, qui s'est exprimé sous couvert de l'anonymat, a indiqué que les deux appareils étaient assez proches l'un de l'autre pour que le pilote américain ressente les turbulences créées par les réacteurs de l'avion russe.
La coalition internationale et la Russie ont mis en place une ligne de communication pour discuter de la localisation approximative de leurs appareils dans le ciel syrien.
Dans le cas présent, le pilote américain a tenté sans succès de contacter l'avion russe par un canal radio d'urgence, a dit le responsable américain, mais le lendemain, des responsables russes ont expliqué à leurs homologues américains que le pilote russe "n'avait pas vu" l'avion américain.
Selon Jeff Harrigian, les incidents de ce genre ont augmenté ces six dernières semaines et arrivent désormais "à peu près une fois tous les dix jours".
La Russie, qui soutient militairement le régime de Bachar al-Assad dans le conflit qui touche la Syrie depuis 2011, effectue des vols fréquents au-dessus de ce pays, notamment au-dessus de la ville d'Alep (nord). Elle emprunte des itinéraires de vol dans des secteurs où évoluent aussi des avions de combat de la coalition internationale antijihadistes menée par Washington, selon des responsables.
Le Pentagone réprimande régulièrement la Russie pour son attitude "risquée et non professionnelle" dans les opérations aériennes.
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nolife
Messages : 467 Date d'inscription : 12/08/2014 Age : 45 Localisation : FRANCE [yous_f]
Sujet: Re: Dossier d'actualité : conflit en Syrie, articles, cartes, vidéos (& 3eme guerre mondiale?) Dim 30 Oct 2016 - 0:04
La lucidité de Sobhi Toufayli, fondateur du Hezbollah le parti chiite libanais, convaincu que le régime syrien de Bachar El Assad tyrannise et massacre son propre peuple:
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Sujet: Re: Dossier d'actualité : conflit en Syrie, articles, cartes, vidéos (& 3eme guerre mondiale?)
Dossier d'actualité : conflit en Syrie, articles, cartes, vidéos (& 3eme guerre mondiale?)