Sujet: Suicide Social - Orelsan (le clip) (à écouter !) Sam 17 Sep 2011 - 19:04
Aujourd’hui sera le dernier jour de mon existence La dernière fois que je ferme les yeux Mon dernier silence J’ai longtemps cherché la solution à cette nuisance Ça m’apparait maintenant comme une évidence Fini d’être une photocopie Fini la monotonie, la lobotomie Aujourd’hui, je mettrai ni ma chemise ni ma cravate J’irai pas jusqu’au travail, je donnerai pas la patte
Adieu, les employés de bureau et leur vie bien rangée Si tu pouvais rater la tienne ça les arrangerait Ça prendrait un peu de place dans leur cerveau étriqué Ça les conforterait dans leur médiocrité
Adieu, les représentants grassouillets Qui boivent jamais d’eau comme si ils ne voulaient pas se mouiller Les commerciaux qui sentent l’aftershave et le cassoulet Mets de la mayonnaise sur leur mallette, ils se la boufferaient
Adieu, adieu les vieux comptables séniles Adieu les secrétaires débiles et leurs discussions stériles Adieu les jeunes cadres fraîchement diplômés T’empilerais les cadavres pour arriver jusqu’au sommet
Adieu tous ces grands PDG Essaies d’ouvrir ton parachute doré quand tu te fais défenestrer Ils font leur beurre sur des salariés désespérés Et jouent les vierges effarouchées quand ils se font séquestrer
Tous ces fils de quelqu’un Ces fils d’une pute snobe Qui partagent les trois quarts des richesses du globe Adieu ces petits patrons Ces beaufs embourgeoisés Qui grattent des RTT pour payer leurs vacances d’été
Adieu les ouvriers, ces produits périmés C’est la loi du marché mon pote, t’es bon qu’à te faire virer Ça t’empêchera d’engraisser ta gamine affreuse Qui se fera sauter par un pompier qui va finir coiffeuse
Adieu la campagne et ses familles crasseuses Proche du porc au point d’attraper la fièvre afteuse Toutes ces vieilles, ses commères qui se bouffent entre elles Ces vieux radins et leurs économies de bouts de chandelles
Adieu cette France profonde Profondément stupide, cupide, inutile, putride C’est fini vous êtes en retard d’un siècle Plus personne n’a besoin de vos bandes d’incestes
Adieu tous ces gens prétentieux dans la capitale Qu’essaient de prouver qu’ils valent mieux que toi chaque fois qu’ils te parlent Tous ces connards dans la pub, dans la finance Dans la com’, dans la télé, dans la musique, dans la mode Ces parisiens, jamais contents, médisants Faussement cultivés, à peine intelligent Ces répliquants qui pensent avoir le monopole du bon goût Qui regardent la province d’un oeil méprisant
Adieu les sudistes abrutis par leur soleil cuisant Leur seul but dans la vie c’est la troisième mi-temps Accueillant, soit disant Ils te baisent avec le sourire Tu peux le voir à leur façon de conduire
Adieu ces nouveaux fascistes Qui justifient leur vie de merde par des idéaux racistes Devenu néo-nazis parc que t’avais aucune passion Au lieu de jouer les SS, trouve une occupation
Adieu les piranhas dans leur banlieue Qui voient pas plus loin que le bout de leur haine au point qu’ils se bouffent entre eux Qui deviennent agressif une fois qu’ils sont à 12 Seuls ils lèveraient pas le petit doigt dans un combat de pouce
Adieu les jeunes moyens, les pires de tous Ces baltringues supportent pas la moindre petite secousse Adieu les fils de bougres Qui possèdent tout mais ne savent pas quoi en faire Donne leur l’Eden ils t’en font un Enfer
Adieu tous ces profs dépressifs T’as raté ta propre vie comment tu comptes élever mes fils? Adieu les grévistes et leur CGT Qui passent moins de temps à chercher des solutions que des slogans pétés Qui fouettent la défaite du survét’ au visage Transforment n’importe quelle manif’, fête au village
Adieu les journalistes qui font dire ce qu’ils veulent aux images Vendraient leur propre mère pour écouler quelques tirages
Adieu la ménagère devant son écran Prête à gober la merde qu’on lui jette entre les dents Qui pose pas de question tant qu’elle consomme Qui s’étonne même plus de se faire cogner par son homme
Adieu, ces associations bien-pensantes Ces dictateurs de la bonne conscience Bien contents qu’on leur fasse du tort C’est à celui qui condamnera le plus fort
Adieu lesbiennes refoulées, surexcitées Qui cherchent dans leur féminité une raison d’exister
Adieu ceux qui vivent à travers leur sexualité Danser sur des chariots? C’est ça votre fierté? Les bisounours et leur pouvoir de l’arc-en-ciel Qui voudraient me faire croire qu’être hétéro c’est à l’ancienne Tellement, tellement susceptible Pour prouver que t’es pas homophobe faudra bientôt que tu suces des types
Adieu la nation, tous ces incapables dans les administrations Ces rois de l’inaction Avec leur bâtiments qui donnent envie de vomir Qui font exprès d’ouvrir à des heures où personne peut venir Beeeh, tous ces moutons pathétiques Changent une fonction dans leur logiciel ils se mettent au chômage technique A peu près le même Q.I. que ces saletés de flics Qui savent pas construire une phrase en dehors de leur sales répliques
Adieu les politiques, en parler serait perdre mon temps Tout le système est complètement incompétent
Adieu les sectes, adieu les religieux Ceux qui voudraient m’imposer des règles pour que je vive mieux
Adieu les poivrots qui rentrent jamais chez eux Qui préfèrent se faire enculer par la Française des Jeux
Adieu les banquiers véreux Le monde leur appartient Adieu tous les pigeons qui leur mangent dans la main
Je comprends que j’ai rien à faire ici quand j’e ranche la 1 Adieu la France de Joséphine Ange-gardien Adieu les hippies leur naïveté qui changera rien Adieu les SM, libertins et tous ces gens malsains
Adieu ces pseudos artistes engagés Plein de banalités démagogues dans la trachée Écouter des chanteurs faire la morale ça me fait chier Essaies d’écrire des bonnes paroles avant de la prêcher Adieu les petits mongoles qui savent écrire qu’en abrégé Adieu les sans papier, les clochards, tous ces tas de déchets, je les hais Les sportifs, les hooligans dans les stades, les citadins, les bouseux dans leur étables Les marginaux, les gens respectables Les chômeurs, les emplois stables, les génies, les gens passables De la plus grande crapule à la médaille du mérite De la première dame au dernier trav’ du pays…